Justice universelle

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L’athéisme peut être considéré comme une attitude ou une doctrine qui ne conçoit pas l’existence ou affirme l’inexistence de quelque dieu, divinité ou entité surnaturelle que ce soit. C'est une position philosophique qui peut être formulée ainsi : il n'existe rien dans l'Univers qui ressemble de près ou de loin à ce que les croyants appellent un « dieu », ou « Dieu ».
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Crovax

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Ecrit le 11 mars06, 11:46

Message par Crovax »

Vovoss a écrit :
Définir une Justice Universelle, c'est reconnaître implicitement une Nature à l'homme (en effet, dans le cas contraire, tout est relatif).

On arrive au dilemme des athées: l'homme peut-il avoir une Nature sans que celle-ci soit voulue par un Créateur?
Concernant la justice universelle que je tente de fonder, elle ne nécéssite pas de postuler qu'il y aie une nature humaine. En effet, une exigeance commune ne définit pas une nature, car aucune exigeance ne saurait déterminer absolument l'homme à un certain comportement ou une certaine pensée (nous avons par exemple tous l'exigeance du bonheur mais nous le cherchons par des moyens différents, et qui ne font pas forcément que nous en approcher) et que je ne vois pas ce qui pourrait définir un homme à part son système de pensée et la somme de toutes ses actions. Parcontre il est vrai que tous les hommes conduits par la seule raison n'ont qu'une seule et même idée de la justice et seront donc les garants de la même éthique (mais tout le monde n'est pas conduit par la seule raison).

Erriep a écrit :
Notant également que c'est au nom de cet impératif d'universabilité que l'on a pu, par exemple, condamner l'homosexualité. Mais il s'agit de critères extrèmement formels qui peuvent être manipulés sans grande difficulté : il suffit de passer du principe suivant : "aime les individus qui sont de même sexe que toi", dont on peut supposer qu'il conduirait effectivement à l'extinction de l'humanité au cas où il se verrait appliqué de façon universelle, à celui qui indiquerait : "agis suivant ce que te commandes ton coeur et ton esprit en matière d'inclination sexuelle" pour contourner l'objection (et en créer bien d'autres..).
Enfin un contradicteur! Merci Erriep de me donner l'occasion d'examiner plus à fond le bien ou le mal fondé de mon idée de la justice. Je tente de répondre aux objections soulevées après un bref rappel des deux besoins à l'origine de notre exigeance de justice et des maximes qui en découlent (selon mon analyse) :

1)Besoin de pouvoir dénoncer et/ou combattre la barbarie ; assurer la survie et la dignité de l'humanité.
Or je ne saurais empêcher les gens d'agir comme moi.
Maxime => "Ne fais pas ce qui porterait atteinte à la dignité ou à la survie de l'humanité si tout le monde agissait comme toi."

2)Besoin de pouvoir vivre en société, ce qui permet d'assurer bien-être et une vie plus longue et moins servile qu'à l'état de nature.
Or une société ne peut fonctionner que si chaque membre est prêt à l'accepter telle qu'elle est, et personne ne saurait accepter d'être traité avec moins d'importance qu'un autre.
Maxime => "Agis de telle sorte que tu considères autrui comme ton égal."

Or une des grandes leçons de la vie ne serai-ce pas celle qui consiste à découvrir que ne dépendent de nous que nos actions mais non leur résultat? En effet, le résultat de mon action dépend de l'ordre des choses qui ne dépend pas de moi. Je peux, par exemple, activer l'interrupteur de ma télévision, mais bien que je souhaite l'allumer, il se peut qu'il y ai brusquement une coupure de courant ou encore une panne du tube cathodique, une implosion ou que sais-je encore.
C'est pourquoi une morale de la raison ne saurait être une morale conséquentialiste. Le résultat de mon action ne dépendant pas de ma volonté, il serait vain de se demander si il est de mon devoir ou non d'obtenir tel ou tel résultat par mon action. C'est pourquoi les conséquences de l'action ne sauraient faire l'objet d'aucune question morale (de la même façon qu'on ne saurait devoir aimer quelqu'un), mais ce serait plutôt à propos de ce en quoi c'est moi qui agit, donc de la nature de mon action et de ce qui la fonde, que je peux soulever une question morale.

Ceci pris en considération, il apparaît évident que seule l'intention peut être coupable mais non pas les conséquences de mon action. Cela devient d'autant plus limpide si je résume en disant que la personne peut être coupable, mais que personne n'est responsable des conséquences de son action.

Donc il ne serait pas forcément coupable de ne pas respecter mes deux maximes, mais seulement d'avoir l'intention de les enfreindre. Lorsqu'un homosexuel se met en couple avec une personne de même sexe que lui, on ne pourrait le considérer comme coupable qu'à la condition qu'il ne veuille briser l'assurance de survie et de dignité de l'homme (ou de sciemment considérer autrui comme inférieur à lui). J'ose croire que les homosexuels ne sont pas, ni dans un cas, ni dans l'autre.

Erriep a écrit :
Par ailleurs, évaluer la portée morale d'une action universalisée suppose des convictions morales a priori : en quoi la disparition de la propriété serait-elle en soi une mauvaise chose ? Pourquoi le chaos serait-il considéré comme pire que n'importe quelle forme, y compris inique, d'un ordre social ? Bref, nous nous situons à un tel niveau d'abstraction et de généralité que nous pourrions spéculer une vie entière sur la meilleure façon de résoudre ces dilemnes moraux sub specie aeternitatis.
Je tente de répondre à tes deux questions qui me serviront d'illustrations, après éclaircissements sur les convictions morales à priori à intégrer.

Les convictions morales à priori à admettre sont au nombre de trois et se trouvent dans mes deux maximes : égalité entre les hommes, survie et dignité de l'humanité. Ni plus ni moins sous peine de dénaturer la justice. Les termes égalité et survie sont évidents à comprendre. Il faut, car j'ai conscience que le terme soit flou que je définisse plus avant ce que j'entends par dignité.
En fait lorsque je parlais d'égalité puis de dignité je fais une tautologie. Car la dignité de l'homme n'est finalement rien d'autre que les égards que je dois à mes semblables. Or quel devoir ai-je vis à vis d'eux sinon celui de les considérer comme mes égaux? C'est en fait ce qui fonde toute morale, donc tout ensemble de règles que je peux suivre en fonction de mon idée de l'humanité : l'idée que l'autre en face de moi vaut et que ses besoins valent autant que les miens.

***En quoi la disparition de la propriété privée serait une mauvaise chose? Cela m'a semblé plus ou moins évident par la considération selon laquelle l'homme sur cette Terre n'est pas si bien pourvu qu'il ne manque de rien. Ce qui est à lui est ce que la société juge qu'il a mérité de posséder. Le voleur, lui aussi, faisant partie de la société possède initialement ce qu'il mérite. Mais lorsqu'il y a vol, l'égalité nécéssaire à la justice n'est plus respectée : l'un est privé de ce qu'il méritait et l'autre perçoit plus ce que son propre mérite ne l'y autoriserait.

***Pourquoi le chaos devrait être considéré comme pire? Par chaos j'entendais bien sûr une société sans justice. Je la juge comme pire pour deux raisons:
-Sans justice tout est permis! Il ne serait pas plus condamnable d'assassiner un nourisson que de donner la charité à un homme dans la rue. Il ne serait pas plus condamnable de violer un enfant que d'inviter son voisin à manger pour midi. Dans une telle société, du points de vue du droit, ces quatres actions seraient jugées d'égales valeurs. La notion de mérite disparaîtrait, or comment assurer l'égalité de droits sans prendre en compte le mérite de chacun?
-Par ailleurs, les hommes sont naturellement inégaux. Certains sont plus malins, d'autres courent plus vite etc.. etc.. La justice est là pour pallier à cette inégalité naturelle et donner jour à un ordre nouveau où chacun est mis à la même hauteur que son voisin. Donc une société sans justice irait à l'encontre de la dignité ou de l'égalité.

Wiwi

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Ecrit le 12 mars06, 10:10

Message par Wiwi »

Saturnin a écrit : Ok. On est dans ton monde et j'ai toujours mes désirs. Je vois une belle nana dans la rue, je l'aborde librement, elle ne veut pas de moi. Mon désir se transforme en frustration et cette frustration en violence: je la prends sous un proche et c'est le viol. Sans Justice, tu fais quoi de moi exactement, après? Et la victime violée, comment assouvit-elle sa vengeance? Et son coinjoint amoureux, il fait quoi? Tout le monde ferme les yeux, fait reset et continue sa route?
Il faut déjà que je t’explique de A à Z, brièvement, comment fonctionne une société qui est basée sur la nature de l’athéisme pour que tu comprennes les comportements de ces citoyens qui sont à l’antipode de ce que l’on connaît actuellement, car la recette ne donne pas la même éducation, culture et vie sociale. Seulement, je ne suis qu’au début de mon travail de réflexion, j’ai une vision assez abstraite, bien qu’assez concret dans les grandes lignes.

Déjà d’une, pour éviter tout amalgame, je parle ici d’une société basée sur la nature de l’athéisme et non d’une société athée, ce qui est très différent. C’est le système de vie en communauté que je décris qui est à l’image de l’athéisme, c’est à dire : la raison, le doute, la non existence du bien et du mal, la remise en cause perpétuelle, l’amour, l’expérience, le bonheur ici-bas et j’en passe.

Une fois que tu as ces éléments, la société se construit seulement avec ces principes, sans regarder ce qui se passe ailleurs ou ce qui a déjà été fait. Y-a t-il un morale? Y a t-il une justice ? etc.

Pour faire vite, l’éducation amène à enseigner à l’enfant à explorer son « je », à le développer, à prendre confiance en ces possibilités, à utiliser la raison pour découvrir et apprendre à vivre avec l’autre, à recevoir la différence comme une richesse, etc. La société éduque le citoyen non plus dans la méfiance de l’autre et dans la culpabilité de soi, mais dans son contraire. On ne fait plus dans le moule unique, on est dans la construction de l’individu et de sa singularité. C’est la pluralité qui est cultivée dans la société.(ce que l’on retrouve avec les athées) A partir de là, il n’existe plus de racisme ou autres intolérances, puisque tout est fait pour que les différences soient une banalité.
Cette façon de penser change le comportement des personnes qui vivent dans ce système, car ils savent raisonner et être responsable. Le tout à la loi disparaît dans la prise en charge des citoyens. Chose qui serait impensable dans nos sociétés actuelles, rigides, qui ne font confiance à personne. C’est pour cela, que je te dis qu’il faut faire gaffe au contexte. Ton exemple de viol, je parle du cheminement que tu as décris, ne ressemble pas à un comportement d’un citoyen qui a toute sa tête, mais à un déséquilibré mental. Je ne vais pas rentrer dans le détail, mais il y a d’autres spécificité dont j’ai pas parler dans cette sociétés pour éviter un roman. Je veux dire par là, qu’il risque d’être assez rare de rencontrer des frustrés du sexe au vu du système très ouvert et humanisé de la société.

Donc, maintenant, je peux te répondre, ayant un petit aperçu de l’environnement où nous nous trouvons. Tu dis, la victime violée veut assouvir sa vengeance, ce qui est humain, mais pour une société de raison, ça ne fonctionne pas ainsi. La victime sera bien sur prise en charge afin qu’elle surmonte cette épreuve, mais l’agresseur ne sera jamais jugé, ni enfermé dans une prison. Pourquoi ? Cela ne sert à rien. Si il y a eu viol, il y a des causes, si elles sont connues, cela aidera la société (expérience) à améliorer si possible en amont pour prévenir d’autres cas. L’agresseur devient un individu qu’il faut soigner et réhabilité si possible. On est ici, sur le plan d’un échec d’un individu (faute de la société ?), la sécurité et une aide totale pour la victime. On tente de réparer les dégâts dans les 3 camps. Une chose aussi, qu’il ne faut pas perdre de vu, cette société où les citoyens vivent dans la confiance et la responsabilité, une fois qu’on les a perdu (confiance et responsabilité) aux regards des autres pour un viol par exemple, non seulement on s’exclut, mais il faut des années pour pouvoir les retrouver. Le coupable devra faire ces preuves. Tu peux voir ici, une sorte de punition…

L’esprit de vengeance que tu demande avec d’autres, fait partie de l’instinct et non de la raison, et prendre le terme de justice pour faire valoir une haine, n’est pas de la sagesse et exclut tout pardon possible ou seconde chance. On n’est pas dans le judéo-christianisme, où seul les actes sont pris en compte, on va plus loin, on cherche à comprendre pourquoi, donc les causes.
Je ne sais pas, si je suis parvenu à arriver à te faire comprendre le contexte d’une société basée sur l’athéisme, car, il est difficile pour quiconque habitué à la doctrine chrétienne, de l’imaginer. Mais sans cela, tu ne peux comprendre l’absence de justice ici.
Crovax a écrit : Je vois que tu t'es fait laver le cerveau par Michel Onfray... ou en tout cas tu tiens le même discours que celui qu'il tient dans son traité d'athéologie. Le problème est que Michel Onfray veut une morale post-chrétienne et laïque qui n'aurait plus rien de commun avec le morale des Evangiles. Moi je n'ai ni l'exigeance de coller aux évangiles, ni celle de me débarasser de tous ses principes. Quelle bêtise de nier à priori et par principe toute reprise de la morale evangélique! Es-ce la haine de l'objet qu'il attaque qui l'aveugle de la sorte? Et si la raison voulait qu'on suive la morale de Jésus ne serai-ce que sur certains points? Tu renoncerais à ta liberté?
Ce que tu n’as pas encore saisi, c’est que je construis une société à partir de la nature de l’athéisme et rien d’autre, comme on fait les chrétiens, jadis, à partir d’un Dieu. Comme je l’ai dis plus haut, je me fous royalement des autres idéologies ou croyances, je fais avec ce que j’ai sous la main. Une des raisons qui me pousse à faire cela, est de démontrer que l’athéisme n’est pas un vide, comme tu le suggères par ta démarche aux regards des autres. Si dans mon raisonnement, je retrouve des caractères qui existent déjà ailleurs, et bien tant mieux, je ne vais pas les rejeter. Si il y a une justice, il faut qu’elle soit le résultat d’une réflexion à partir des éléments qui composent la nature de l’athéisme. Peut-être que je me suis trompé ou raté une partie ou pas encore assez avancé; mais si toi, tu es capable, de ces bases, à démontrer qu’une justice est nécessaire, je suis tout ouïe. Pour le moment, à partir de mes réflexions, il y a nul besoin de cette institution dans une société basé sur l’athéisme.
La justice est une exigeance chez tout homme digne de ce nom. La raison est le chemin qui y mène. Une fois définis les besoins à l'origine de l'exigeance de justice on peut dégager sans peine une justice de la raison en tentant de répondre du mieux possible à ces besoins et seulement à ces besoins.
Si derrière le mot justice se cache une vengeance, elle n’est plus digne d’un homme de sagesse. Si c’est pour un dû, la justice n’est pas une nécessité, si on est dans l’optique de la raison, mais plutôt la médiation.

Crovax

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Ecrit le 13 mars06, 03:00

Message par Crovax »

Wiwi a écrit :
la raison, le doute, la non existence du bien et du mal, la remise en cause perpétuelle, l’amour, l’expérience, le bonheur ici-bas et j’en passe.
J'exprime mon désaccord sur le fait que la non existence du bien et du mal ne soient intrinsèquement présents dans l'athéisme. Comme je l'ai déjà fait comprendre à d'autres, Dieu n'existant pas, la justice n'est finalement rien d'autre qu'une invention de l'homme, et comme toute invention elle répond à un ou plusieurs besoins. Le bien étant ce qui est conforme à la justice et le mal ce qui ne l'est pas, il y a bien un moyen de contenter l'ensemble de ces besoins du mieux possible, voir de façon complète et de façon parcimonieuse! Et ce moyen serait cette justice universelle, donc que tous pourraient appliquer et que chacun pourrait trouver bien fondée.
C'est ce qui me fait dire qu'il existe bien une justice de la raison. La justice étant immanente, on peut constater que la mort de Dieu ne conduit pas forcément au nihilisme, et même qu'elle ne devrait pas y conduire.

Wiwi a écrit :
Cette façon de penser change le comportement des personnes qui vivent dans ce système, car ils savent raisonner et être responsable.
En fait j'ai l'impression que nous disons les mêmes choses mais de points de vue différents, au points de créer le malentendu. Tu reconnais toi même, dans la phrase que je viens de citer, que les individus guidés par la raison sont responsables. Or que signifie être responsable si ce n'est pas par rapport à des droits et des devoirs, donc par rapport à une justice? J'ai l'impression aussi que tu assimiles justice et contrainte. Mais dans la mesure ou les hommes seraient guidés par la raison, la justice universelle ne serait pas vécue comme une contrainte, car il ne s'agirait de rien d'autre que d'une copie des règles de vie qu'il s'est établi pour lui même (à l'intention des brebis galeuses)
l’agresseur ne sera jamais jugé, ni enfermé dans une prison. Pourquoi ? Cela ne sert à rien.
C'est ici le points crucial sur lequel nos avis divergent pour le moment. En fait il me semble que tu rejettes la justice parceque tu assimiles justice et vengeance. Dans mon idée de la chose c'est loin d'être le cas, et il me semble que j'ai déjà tenté de te l'expliquer. Se venger c'est punir pour punir. La justice ne punit pas pour punir, mais pour rétablir l'équité qui n'a pas été respectée (la pauvre victime délaissée!), mais aussi pour empêcher le criminel de récidiver (on soigne son ésprit). Lorsque tu dis que le criminel doit être pris en charge, soigné, je pense exactement comme toi, mais je pense que le soin en question doit relever de la justice. On soigne le criminel de son injustice en l'obligeant à comparaître devant un tribunal et à subir une punition juste (et non une vengeance).
La société que tu décris serait en fait une société anarchiste. Tout le monde reconnaîtra qu'une telle société relève de l'utopie, du fait de la présence nécéssaire de brebis galeuses qui ne seraient pas forcément guidées par la raison. C'est pourquoi il faut une justice institutionalisée, il faut un garde-fou.
Ce que tu n’as pas encore saisi, c’est que je construis une société à partir de la nature de l’athéisme et rien d’autre, comme on fait les chrétiens, jadis, à partir d’un Dieu. Comme je l’ai dis plus haut, je me fous royalement des autres idéologies ou croyances, je fais avec ce que j’ai sous la main.
Encore une fois je fais exactement la même chose. Comme je te l'ai déjà dis dans mon message précédent, je ne suis ni du côté des évangélistes, ni du côté de Michel Onfray. Je n'ai ni l'exigeance de recopier les évangiles pour fonder des textes de loi, ni celle que ces même textes n'aient plus rien de commun avec les evangiles. Je suis du côté de la raison, donc de la liberté. Il s'agit de faire ce que notre raison nous dicte de faire, et donc, pour avoir une démarche honnête, de ne pas rejeter à priori toute idée qui ne peut qu'être la bienvenue dans la mesure où avant de l'adopter ou de la rejeter nous l'investissons par la raison.

quintessence

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Re: Justice universelle

Ecrit le 13 mars06, 07:17

Message par quintessence »

Crovax a écrit :En l'absence de l'idée d'un Dieu, père fondateur de l'univers, les athées n'ont plus quant à leurs principes d'action la possibilité de les fonder sur des commandements divins, sur une justice divine. Se pose à eux alors tout naturellement la question : Existe-t-il une justice universelle en référence à laquelle on pourrait dire d'un homme qu'il est juste ou non, ou, à l'inverse, ne seraient-ce que les hommes ou les sociétés qui par un consensus définissent ce qui est juste?

Il y a comme une exigeance morale de justice universelle en l'homme, car nous ressentons tous comme une rétiscence naturelle à voir souffrir autrui, et si la justice n'était que relative à chacun d'entre nous, sur quelle base pourrions nous dénoncer ou combattre les violeurs ou autres bourreaux? Il serait alors, en effet, impossible de s'y opposer sans référence à une donnée objective, ce que récuse le relativime. L'humanité a besoin d'une justice universelle, sans quoi chacun serait dans la possibilité de commettre les pires atrocités sans être inquiété.

Les habitués de ce forum savent que je suis athée. J'ai donc largement soulevé le problème pour moi-même. Mais qu'entend on exactement par justice universelle? Une justice qui serait applicable par tous et surtout que tout le monde serait en mesure de juger comme bien-fondée. Je fais ici une proposition en rapport à laquelle vous serez libres de dire si elle vous paraît correcte ou non. Car le fait de fonder une justice, ou une morale universelle est le grand problème des athées et je dirai même qu'il s'agit du points faible de leur position. L'enjeu de cette discussion est donc à la fois ambitieux et nécéssaire ; il s'agit de définir une justice universelle.

Figurons nous alors (ou parions, comme dirait Pascal!) que cette justice universelle existe et considérons un homme quelconque. Il serait alors tout à fait possible pour lui de dénoncer l'injustice à travers le monde dans la mesure ou il respecterait la justice, mais qu'en serait-il si il y faisait entorse? Il me semble qu'il serait alors dans l'impossibilité de pouvoir dénoncer ceux qui feraient comme lui sans passer pour un hypocrite, et il ne serait donc pas crédible.

Arrêtons nous ici un instant. Si l'exigeance de justice universelle est fondée sur l'assurance de pouvoir combattre les atrocités de ce monde, pourquoi ne pas fonder notre idée de la justice sur ce même principe? Je m'explique : celui qui commet une entorse à la justice ne pouvant combattre ceux qui agissent de même, ne conviendrait-il pas alors afin de savoir si une action est juste ou non, de se représenter ce que cela donnerait si chacun agissait de cette même façon puis d'apprécier si le résultat serait bénéfique ou nocif pour l'humanité? Il me semble que cela consisterait en une bonne base pour appréhender la justice.

Qu'es ce que cela donnerait en pratique?
Il serait interdit de mentir car si tout le monde mentait plus personne ne croirait personne. Toute communication deviendrait alors vaine ou absurde.
Il serait interdit de voler, car si tout le monde volait la vie en société deviendrait impossible ; il n'y aurait plus de propriété, plus de bien-être pour personne et plus rien à voler d'ailleurs.
etc... etc...

A vous de jouer maintenant, n'hésitez pas à répondre à ce message qui concerne l'ensemble des athées et même des agnostiques. Donnez votre sentiment sur le sujet. Jouons à construire, ensemble, ce qui pourrait ressembler à une justice universelle.

La justice universelle est tous ce qui ce trouve autour de la phrase:

"Nul n'est dieu sauf Allah"

Si l'être humain arrive a aimé Allah mieux que personne, n'aimé personne que pour lui, n'haïr que pour lui, le craindre aux lieu de craindre les gens, espéré de lui, il suivra certainement la voie du messager Mohamed saw (et celle des autre prophètes et messagers (paix sur eux)) avant lui qui a annoncé il y a 1400 siècle que le groupe de la vérité parmi les autres groupes musulmans ne ce rassemble jamais sur une injustice, c'est le point d'invulnérabilité de ce groupe face aux confusions de ce monde plain d'injustice.
Ainsi l’homme parvient a instauré la paix, car il jugera avec une justice universelle, celle du créateur de l’univers, qui a une connaissance parfaite de ça création, et détient le seul remède de leur paine .

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Message par dimitri »

La justice universelle n'éxiste pas, c'est un concept inventé par l'homme comme le concept de dieu. La justice est subjective.

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Message par quintessence »

dimitri a écrit :La justice universelle n'éxiste pas, c'est un concept inventé par l'homme comme le concept de dieu. La justice est subjective.
nous sommes les descandants du méme homme, ce qui veux dire qu'il y a une seule et unique raison d'exister pour toute la race humaine.

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Message par antheus6912 »

nous sommes les descandants du méme homme, ce qui veux dire qu'il y a une seule et unique raison d'exister pour toute la race humaine.
Mauvaise réponse

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Message par quintessence »

antheus6912

pourquoi?

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Message par dimitri »

quintessence a écrit : nous sommes les descandants du méme homme, ce qui veux dire qu'il y a une seule et unique raison d'exister pour toute la race humaine.
C'est faux on est pas descendants du même homme! Il faut cesser de s'informer sur la biologie ou les sciences naturelles en lisant le coran! C'est n'importe quoi. Tu parle de Adam peut-être, ou l'équivalent pour les musulmans? Tu crois au père noel?

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Ecrit le 20 mars06, 02:04

Message par quintessence »

je parle d'adam oui

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Message par Falenn »

dimitri a écrit :C'est faux on est pas descendants du même homme! Il faut cesser de s'informer sur la biologie ou les sciences naturelles en lisant le coran! C'est n'importe quoi. Tu parle de Adam peut-être, ou l'équivalent pour les musulmans? Tu crois au père noel?
Sans parler d'Adam (-3760 !!!), certains scientifiques estiment que l'évolution a conduit à un couple humain qui serait notre ancêtre.

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Message par dimitri »

quintessence a écrit :je parle d'adam oui
tu crois en adam et ève? c'est grave la! :?

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Message par quintessence »

puisque c'est inscrit dans le coran j'y croie car allah dit aux sujet des juifs:"Obéissez-vous à certains ordres du Livre et en reniez-vous d'autres? Le châtiment de ceux d'entre vous qui agissent de la sorte, sera l'humiliation dans la vie de ce monde et, le Jour du Jugement Dernier"
ce qui veux dire que celui qui croix a une partie et rejette une autre ne peut étre considéré comme un croyant.

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Ecrit le 22 mars06, 02:44

Message par maddiganed »

quintessence a écrit :puisque c'est inscrit dans le coran j'y croie
Tu es le genre d'individu qui sauterait d'un pont sans réfléchir simplement parce que c'est écrit dans un bouquin...
Vous êtes vraiment dans un monde à part... si c'est pas écrit dans un bouquin vieux de 14 siècles (pas 1400 siècles comme tu l'as écrit dans un message précédent, ce qui nous conduirait en 120000 avant JiCé), c'est pas bien... et pour t'expliquer, vous vous basez sur des connaissances vieilles de cette époque... bravo, continuez comme ca, vous irez loin.... ou pas...

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Message par quintessence »

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le vieux bouquin dit:"O vous les croyants, que les hommes parmi vous ne se moquent pas d'autres hommes, peut-être ces derniers sont-ils auprès d'Allah, meilleurs que les premiers. Et que les femmes croyantes ne se moquent pas d'autres femmes croyantes, peut-être ces dernières sont-elles, auprès d'Allah, meilleures que les premières. Ne vous critiquez pas les uns les autres; que personne n'appelle son frère par un surnom qui lui déplaît. Quelle insulte pour les croyants que d'être taxés de pervers après qu'ils étaient qualifiés de croyants! Ceux qui ne renoncent pas à faire ce qui leur a été interdit, ceux-là seulement se sont causé du tort à eux- mêmes et à autrui"

il faut jamais ce moqué des autres , parcequ'on sais jamais ce que l'avenir nous réserve.

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