Voici le troisième volet de ma série de versets bibliques qui attestent que dès lors qu'un chrétien reçoit le Salut, il ne peut plus le perdre.
Si ce n'est déjà fait, je vous encourage à lire les deux premiers topics consacrés à ce sujet :
- Celui qui croit au Fils a la vie éternelle (Jean 3:36)
- Comment passer de la mort à la vie ? (Jean 5:24)
La présente analyse est plus puissante encore que les deux premières. Nous allons considérer les paroles prononcées par Jésus-Christ lui-même, et consignées dans l'évangile de Jean, chapitre 10, versets 26 à 29. Comme toujours il convient de situer ces versets dans leur contexte immédiat, pour bien vérifier qu'on ne leur fait pas dire n'importe quoi :
Le contexte n'indique rien de spécial, nous sommes dans une situation relativement courante où Jésus répond à des Juifs incrédules, probablement des Pharisiens ou autres chefs religieux.Jean 10:22-30 a écrit :On célébrait à Jérusalem la fête de la Dédicace. C'était l'hiver. 23 Et Jésus se promenait dans le temple, sous le portique de Salomon. 24 Les Juifs l'entourèrent, et lui dirent : Jusques à quand tiendras-tu notre esprit en suspens? Si tu es le Christ, dis-le nous franchement.
25 Jésus leur répondit : Je vous l'ai dit, et vous ne croyez pas. Les oeuvres que je fais au nom de mon Père rendent témoignage de moi. 26 Mais vous ne croyez pas, parce que vous n'êtes pas de mes brebis. 27 Mes brebis entendent ma voix; je les connais, et elles me suivent. 28 Je leur donne la vie éternelle; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main. 29 Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. 30 Moi et le Père nous sommes un.
Le raisonnement de Jésus se résume en fait à établir une différence entre les humains qui sont ses brebis, et les autres personnes qui refusent de "croire" (verset 25).
Notez ce petit bijou de vérité qu'on trouve au début du verset 26 :
"Mais vous ne croyez pas, parce que vous n'êtes pas de mes brebis."
Ceux qui prêchent le Salut par les oeuvres procèdent mentalement à une inversion des propos de Jésus. Ils comprennent "Mais vous n'êtes pas de mes brebis parce que vous ne croyez pas." Ils inversent ainsi la cause et la conséquence. Ils font exactement pareil avec d'autres passages, comme ceux relatifs au pardon, mais j'aurai l'occasion d'en reparler dans un topic dédié à cette question des inversions logiques des faux-chrétiens.
Laissons donc pour l'instant de côté le sens logique du verset 26, et retenons seulement que ceux qui ne croient pas Jésus ne sont pas ses brebis.
Fort logiquement, à l'inverse, le verset 27 décrit ce qui caractérise une brebis du Seigneur :
"Mes brebis entendent ma voix; je les connais, et elles me suivent."
Rien de très compliqué ici, les brebis de Jésus entendent sa voix et le suivent. Notons que parfois plusieurs troupeaux de moutons se mélangent, et qu'il suffit au berger d'appeler ses moutons pour que ceux-ci se séparent des autres et suivent la voix qu'ils connaissent. Chaque berger a sa propre voix et sa propre manière d'appeler ses moutons, et les moutons reconnaissent la voix de leur berger. Ils ne suivent pas une voix qu'ils ne reconnaissent pas.
Notons également ici un point très intéressant, en plein milieu du verset, lorsque Jésus affirme "je les connais". Je ne développe pas ce point en profondeur car j'en parlerai dans un autre topic, mais rappelez-vous lorsque Jésus déclare "Ce ne sont pas tous ceux qui me disent 'Seigneur, Seigneur ..." il leur dira juste après "Je ne vous ai JAMAIS connus !". C'est une preuve supplémentaire qu'on ne peut pas perdre son Salut, car si des brebis pouvaient perdre ensuite leur statut de brebis, Jésus leur dirait quelque chose comme "Je vous ai connus à une époque, mais maintenant je ne vous connais plus." Mais j'en reparlerai dans un futur topic, ne vous inquiétez pas...
Venons-en à présent au coeur du sujet, avec le verset 28, qui commence par ces mots :
"Je leur donne la vie éternelle". Ces paroles ne manquent pas de nous rappeler celles qu'on trouve en Jean 3:36 : "Celui qui croit au Fils a la vie éternelle" ou encore en Jean 5:24 : "celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie."
Notez bien qu'ici, en Jean 10:28, Jésus ne dit pas que ses brebis "auront" la vie éternelle, ou qu'il leur "donnera" la vie éternelle (au futur). Non, le grec biblique emploie ici le temps présent : "Je leur donne la vie éternelle", comme dans les deux autres passages de Jean 3:36 et Jean 5:24.
Regardons la suite du verset 28 : "et elles ne périront jamais".
Peut-on être plus clair que ça, mes amis ? Jésus donne (au présent) la vie éternelle à ses brebis, et elles ne périront JAMAIS. Ne voyez-vous pas ici une preuve évidente que le Salut est définitif ?
Si, après avoir lu une déclaration aussi limpide, de la bouche-même du Seigneur, vous commencez à vous dire mentalement "Oui... mais... peut-être que Jésus ne voulait pas vraiment dire ce que je vois pourtant écrit noir sur blanc, parce que mon église m'a appris que ceci et cela..." alors vous êtes en train de renier dans votre coeur et votre esprit une vérité essentielle couchée par écrit par le Saint-Esprit.
Mais continuons. Le verset 28 se termine en apothéose : "et personne ne les ravira de ma main."
J'en profite pour rajouter le verset 29 qui enfonce le clou : "Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père."
Notons que dans ces deux versets, le 28 et le 29, Jésus emploie des termes très forts et des superlatifs qui ne se prêtent à aucune ambiguïté, tels que "JAMAIS", "PERSONNE", "PLUS GRAND QUE TOUS". On ne peut vraiment pas faire plus clair, n'est-ce pas ?
Donc, revenons à nos brebis... Après avoir affirmé catégoriquement qu'il donne la vie éternelle à ses brebis et qu'elles ne périront jamais, Jésus ajoute que PERSONNE ne peut les ravir de sa main et de la main de son Père. On retrouve ici le caractère absolument définitif du Salut. Dès lors qu'un individu est une brebis et qu'il reçoit le don gratuit de la grâce, il a la vie éternelle, il ne périra JAMAIS, et PERSONNE ne pourra le ravir de la main de Jésus et de son Père.
J'insiste sur l'adverbe "PERSONNE", car en général les religieux qui prêchent le Salut par les oeuvres disent quelque chose du genre : "Oui, c'est vrai, personne ne peut ravir une brebis de la main de Jésus... sauf si l'individu lui-même s'y soustrait." Voilà encore un moyen détourné de déformer les paroles pourtant si claires de Jésus. "PERSONNE", c'est "PERSONNE", pas même nous-mêmes.
Illustration : imaginez que vous ameniez votre enfant à l'école maternelle. Vous vous êtes garés à proximité mais il faut quand-même parcourir quelques dizaines de mètres, traverser une rue fréquentée, etc. Bien entendu, vous tenez votre enfant par la main, et sans doute d'une manière assez ferme. Pensez-vous qu'au moment où vous traversez la rue vous allez laisser votre enfant vous lâcher la main et s'exposer ainsi au pire des dangers ? N'est-il pas vrai que même si votre enfant voulait tout à coup faire demi-tour, peut-être parce qu'il a laissé tomber quelque sur le passage piétons, et qu'il veuille se soustraire à la main bienveillante qui le tient, n'est-il pas vrai que vous allez serrer encore plus fort pour l'empêcher de vous lâcher la main, au risque même de lui faire mal ?
Vous le ferez, je le sais... car sinon vous n'êtes pas un parent digne de ce nom.
Combien plus notre Père céleste ne permettra-t-il jamais que nous-mêmes ou qui que ce soit d'autre ne nous ravisse de Sa main divine et bienveillante !
Soyez grandement bénis !