Ok donc ? Tout ça pour dire quoi ?hérétique a écrit :Sauf que :
Jusqu'en 1972, la Banque de France pouvait prêter à l’État sans intérêt 10,5 milliards de francs (équivalant à 10 milliards d'euros de 201527) puis 10 autres milliards de francs (FRF) à taux très faible. Au-delà, l'État devait emprunter sur le marché privé. C'est ce qui s'est passé en 1973 alors que la baisse de la TVA introduite en janvier a supprimé d'un coup 7,5 milliards de francs de recettes28. Ce montant de 20,5 milliards de FRF de 1973 (17,8 milliards d'euros de 201527) défini dans la loi de 1973 était supérieur à ce que la Banque de France prêtait à l'État au cours des années précédentes.
(...)
En effet l'article 19 de la loi de 1973 autorise l'État à emprunter à la Banque de France, mais il ne permet pas au Parlement lui-même de se servir de cette initiative : « Les conditions dans lesquelles l'État peut obtenir de la Banque des avances et des prêts sont fixées par des conventions passées entre le ministre de l'Économie et des Finances et le gouverneur, autorisé par délibération du conseil général. Ces conventions doivent être approuvées par le Parlement. » En outre, la loi de 1973 ne présentait pas de forte rupture par rapport à ce qui préexistait : ainsi, l'article 25 de la loi de 73-7 du 3 janvier 1973 dispose : « le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l'escompte de la Banque de France », qui reprend presque mot pour mot une interdiction qui avait été introduite par Léon Blum, dans la loi du 24 juillet 1936. L'article 13 de cette loi de 1936 précise en effet que « tous les effets de la dette flottante émis par le Trésor public et venant à échéance dans un délai de trois mois au maximum sont admis sans limitation au réescompte de l’Institut d’émission, sauf au profit du Trésor public. »
http://archive.wikiwix.com/cache/?url=h ... irects%3D0
ch. 2, annexe 2, p. 159
Ton intervention se limite-t-elle à "Sauf que" ?
Ce sont par de petites lois et de petits changements de cap qu'on nous conduit sur les rives souhaitées sans que l'on se rende compte que la destination a changée.
Mais les faits sont là :
Cette loi est l'un des rouages de la machine qui nous broie menus.
____________
J'm'interroge a écrit :
Quand je fais une erreur, même si c'est une petite erreur, je la reconnais, mais attention : ce que j'ai dit n'était pas exact dans le sens où je parlais du remboursement du cumul des intérêts de la dette qui ne représente en effet que 10 à 15 % du budget. Mais cela ne change rien au fait que le montant réel de l'emprunt annuel c'est bien 345 000 000 000 d'Euros et qu'il augmente mathématiquement, inéluctablement, d'années en années, l'équilibre budgétaire devenant de plus en plus utopique, à moins de voir une croissance économique se poursuivre indéfiniment (c'est exponentiel) ce qui est impossible dans un monde aux ressources limitées, même pour l'Allemagne !marco ducercle a écrit :C'est bien que tu reconnaisses que ce que tu as dit plus haut n'était pas exact, car si j'ai posté ce tableau, c'était pour te montrer que l'impôt est redistribué.
Il ne faut donc pas mentir aux gens.
Pour les années 2013-2014 : je vais te présenter ce que je t'ai déjà dit autrement :
I) Recette (toutes recettes confondues) :
----------------------------------------- 300 000 000 000 d'Euros
II) Dépenses + emprunts d'Etat :
- i) Dépenses de l'Etat (publique et de fonctionnement) :
--------------------------------- 330 000 000 000 d'Euros
- ii) Remboursement de la dette
plus des intérêts de la dette :
--------------------------------- 315 000 000 000 d'Euros
----------------------------------------- 645 000 000 000 d'Euros.
III) Montant réel de l'emprunt annuel de l'Etat :
- = II) - I)
=
Le montant réel de l'emprunt annuel c'est 345 000 000 000 d'Euros ! Et non ce que ton diagramme pourrait suggérer à tort :
Car à tort l'on pourrait se dire :
- = Recettes (toutes recettes confondues) - Dépense d'état (dont le remboursement de la charge de la dette)
= 300 000 000 000 - 380 000 000 000
=
Or, c'est bien 345 000 000 000 d'Euros qui ont dû être empruntés pour une année comme de routine, soit plus de 4,5 fois plus avec les taux d'intérêts pratiqués par les banques et autre fonds privés : 3 % pour certains (et plus encore pour d'autres !) au lieu de seulement 80 000 000 000 d'Euros qui auraient pu être créés par l'Etat à : 0 % si l'Etat français n'avait pas abandonné son pouvoir régalien de battre monnaie en faveur du seul et immense profit des banques et autres fonds privés.
>>>>>>> Voilà Le problème que je dénonce marco !
Oui, la charge de la dette, c'est-à-dire pour être bien précis : le remboursement des seuls intérêts de la dette, sans même donc parler des annuités que l'Etat doit rembourser chaque année, représentent déjà à elle seule environ 65 % des recettes de l'impôt sur le revenu !marco ducercle a écrit :En fait, c'est l'impôt sur le revenu qui paie les intérêts de la dette.
C'est énorme !
C'est le problème que je dénonce et je dénonce le fait que ce problème est systémique.marco ducercle a écrit :Ensuite, je suis tout à fait d'accord avec toi sur le diagnostique. Oui, l'état est endetté, oui les intérêts cumulés font un effet boule de neige et la dette cumulé est autour des 3000 milliards.
Ce serait quoi d'autre l'ami ?marco ducercle a écrit :Donc, ce n'est pas sur le diagnostique que nous avons un différent mais sur le pourquoi de la dette. Pour toi c'est un complot bancaire:
Le choc pétrolier n'est pas dû qu'aux aléas imprévisibles de la nature, puisque le problème du système monétaire que je souligne lui a donné vie.marco ducercle a écrit :Oui ça fait tilt mais de ton côté, que fais tu du choc pétrolier de 1974 ?
Le premier déficit public important résulte des diverses mesures de relance décidées par le gouvernement après le premier choc pétrolier, ainsi que de l’impact de la récession sur les rentrées fiscales.
https://www.insee.fr/fr/statistiques/1280658
J'm'interroge a écrit :1975 soit peu de temps après la loi "Pompidou Rothschild". En rappelant que - tout comme Macron - Pompidou venait tout droit de la banque Rothschild, puisqu'il en était un ancien directeur général.
En effet, Henri Emmanuelli, oui. Comme quoi la conscience fait resurface des fois.marco ducercle a écrit :Henri Emmanuelli aussi, pourtant il Milita en 2005 pour le non au référendum sur le Traité constitutionnel européen
Cela dit, le fait que tous les anciens de chez "Rothschild" n’œuvrent pas forcément pour la Banque lorsqu'ils sont en politique, n'implique pas que certains, voire la plupart d'entre eux, sont en politique : des pions placés au service des intérêts de la Banque.
Or, Pompidou et à sa suite Giscard ont manifestement travaillé pour les intérêts de la Banque et de la finance trans-para-inter-et supra-nationale, puisque c'est sous leurs mandats que tous les cadeaux possibles en leur temps ont été faits à la Banque et à la finance trans-para-inter-et supra-nationale.
D'où l'appellation très justifiée de loi "Pompidou-Rothschild".