Eh bien, la malice des prédicateurs, chrétiens & musulmans, est de trop souvent en profiter pour commencer de convaincre.
Autrement dit, le vrai dialogue est absent, c'est un moyen essentiel pour l'évangélisation parce qu'il faut bien commencer par dialoguer.
La malice, c'est de faire du dialogue, non pas un but, mais l'annonce de sa foi, la seule vraie évidemment. Quand on gratte le vernis apparent, dessous c'est de l'Ikea, du bluff, des mots. On ne respecte plus l'autre en tant que tel, d'abord lui donc, mais on bourre le mou avec d'abord Christ ou Mahomet.
On approche de l'hypocrisie, on bafoue le dialogue de rencontre, un tiers bien caché dans le coeur est activé. On veut gagner son ame sur sa liberté. Ce n'est pas correct. Sur le plan pratique, annoncer Mahomet et le noble Coran, ou Christ et la Sainte Bible, se fait toujours chez ces hypocrites par une vie centrée sur leur prophète/Messie. Et c'est là que les forums spécialisés dans telle ou telle religion, fautent. Les inscrits deviennent les premières victimes, des gens qui ne demandent que de remplir la tasse de thé du voisin sans jamais vider la leur.
Autrement dit, ils n'apprennent rien de l'autre. Des sourds qui tentent de laisser leur prochain muet.
Le dialogue, l'authentique, nous le vivons ici, c'est toujours surprenant, les excités de l'annonce pour leur propre religion en prennent dans tous les sens. Leur premier choc est de constater qu'ils ont une traduction, qu'ils sont légers, limités, bref qu'ils tremblent pour que leur tasse de thé ne se renverse pas sur eux. Ca tache ?

Le bon sens est de faire du dialogue l'acceptation de leur hospitalité et d'écouter, d'apprendre. De se laisser creuser par notre propre ignorance et de contempler la diversité. C'est pas si simple.
Raymond Devos disait en se moquant des nationalistes français qui ont toujours proclammé "la France aux français !" :
- Mais alors ce ne serait plus la France !

Eh bien c'est idem, c'est le même Dieu, alors si nous étions pareils, il ne serait plus universel !
Laissons parler notre coeur, cessons de nous mentir d'abord envers nous-mêmes.
Allons en paix, ou, ce qui revient pareillement, tolérance et sympathie

Liberté, liberté chérie !