Si je peux me permettre, il y a un bien meilleur argument à opposer à nos amis musulmans.Etoiles Célestes a écrit :Allah a sauvé le simple messager Jésus de la croix en l'élevant vivant, mais il a laissé mourir
dans d'atroce souffrance un prophète bien plus important que lui, la perle de l'univers, le sceau des prophètes.
Le Coran nie la crucifixion parce qu'il la considère comme théologiquement inepte et moralement pernicieuse. Il raisonne par un schème assez simple : les prophètes sont envoyés vers un peuple, quelque peu malmené par celui-ci, puis ils triomphent finalement et sont sauvés par Allah. Nous retrouvons ce schème dans l'ensemble des récits prophétiques, de Moïse à Mahomet, en passant bien évidemment par Jésus. Admettre que celui-ci ait pu finir sa vie crucifié, c'est-à-dire perdre face aux injustes et aux détracteurs est donc un non sens pour l'auteur du Coran. La réalité historique de la crucifixion est ici niée parce qu'elle va à l'encontre des principes prophétologiques coranique : Allah prend la défense de ceux qui croient ( XXII, 38).
Maintenant, le problème, c'est qu'il se rencontre dans le Coran des sensibilités contradictoires sur la question : d'abord la persécution/triomphe des envoyés de Dieu et mais aussi l'accusation coranique selon laquelle les juifs sont meurtriers des prophètes (ex IV, 155). La nature de ces traditions diffère évidemment : le premier élément est conforme au schème coranique, le second est simplement un argument dans une rhétorique anti-juive. Il demeure cependant une certaine tension, pour ne pas dire une contradiction, entre ces deux données coraniques.