Oscar GOLDBERG : Critique de la dogmatique juive-Maïmonide

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rahmatel

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Oscar GOLDBERG : Critique de la dogmatique juive-Maïmonide

Ecrit le 03 janv.05, 04:57

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SOURCE: "JUDAISME CONTRE SIONISME" Emmanuel LEVYNE,
editions Cujas,Paris 1969




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LA RELIGION DU SUCCÈS

par Oscar Goldberg (l)

Traduit de l’allemand par Arno Halmers

Comment Maimonide se représentait-il l'avenir ? La réponse est donnée par les partis juifs actuels dont il est le fondateur spirituel. Quel est le sens de cette conception de l'avenir ? C'est le Ziddok ha-din en français: la justification du jugement - c'est le titre de la prière que les
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(I) Oscar Goldberg, éminent spécialiste juif du Pentateuque et de la Kabbale, vivait en Autriche avant 1'« Anschluss ». En 194-65, lors de notre séjour dans l'ouest de l'Eire au pied du Croagh Patrick, la Montagne Sainte de l’irlande, nous avons traduit deux de ses oeuvres inédites en français. La première, qui est très importante, s'intitule « Maïmonides -Kritik der Jüdischen Glaubenslehre »(Maïmonide -Critique de la dogmatique juive) et des extraits de notre traduction ont paru, en 1966, dans les trois premiers numéros de « L'Arbre de Vie », deuxième périodique édité par l'Alliance d'Abraham. Le second ouvrage de Goldberg que nous avons traduit est une analyse numérique extraordinairement poussée et profondément troublante du Pentateuque et son titre est « Das Zahlengebiiude des Pentateuch -Eine Geheim- schrift in den fünf Büchem Moses » (L'édifice numérique du Pentateuque -Une écriture secrète dans les ,cinq livres de Moïse) ; nous espérons pouvoir publier un jour sa traduction. Le texte qu'on va lire est extrait du premier de ces ouvrages qui a paru en 1935. Il date donc de l'époque hitlérienne.
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Juifs prononcent au cimetière. Justification du jugement de Dieu lors de la mort d'un homme - les voilà qu'ils sortent les avocats du bon Dieu, les justificateurs de l'ordre naturel du monde. Si Dieu était présent, il leur lancerait le Siddour à la tête.
Qui donc a prétendu que les Juifs ont l'esprit révolutionnaire ? C'est ridicule! Le Dieu présent qui était autrefois le Dieu des Hébreux, était révolutionnaire - mais pas eux. Eux-mêmes ne sont que des justificateurs - nés de l'ordre établi. Cela provient du fait qu'ils sont des adorateurs du succès - le succès, voilà ce qui leur en impose sans mesure. Goethe va avoir du succès ? Donc les Juifs vont le mettre en scène. L'Angleterre possède la puissance ? Donc les Juifs rampent devant l'Angleterre. Les Juifs sont les justificateurs du succès. C'est pourquoi ils laissent constamment déterminer leur action par l'extérieur: aujourd'hui ils font appel à l'Angleterre, comme hier à l'Inquisition. Mais aussi dans un autre sens: ils laissent à d'autres l'ac- complissement de leur propre tâche. Il fallait que ce soit l'Eglise catholique qui vienne pour interdire le prêt 'à intérêt et pour prendre la défense de la création du monde « ex nihilo ». (...).
(...) Vraiment, David avait raison: les Juifs sont « un peuple unique en son genre sur la terre ». Toute leur histoire est une histoire d'apostasie, de trahison de leur existence originelle. Dans ces conditions, quel pronostic peut-on encore formuler, si les choses suivent leur cours normal ? Ziddouk ha-din, justification de la mort. C'est la formule du judaïsme qui se meurt.
Que sont les partis actuels du judaïsme ? Les administrateurs de son extinction progressive par imitation de méthodes étrangères, par consomption, par assimilation. On reconnaît leur conception de l'avenir à leurs actes.
Qui est le fondateur spirituel du Judaïsme libéral ? Maïmonide. Car il est le père du « progrès des lumières ». C'est ce qui intéresse les libéraux, car ils veulent épurer
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la foi. Ce qu'ils font, ils le font radicalement. Le résultat en est qu' : « un judaïsme épuré et un christianisme épuré sont une seule et même chose ». C'est en vain que NIETSCHE leur a dit que dans les religions anciennes ce qui importe ce ne sont pas des abstractions schématiques, mais les réalisations concrètes de la divinité, faire pleuvoir par exemple. Ces habitués des synagogues imbus d'éthique ne voient pas que l'effondrement du rituel doit nécessairement entraîner celui de la moralité parce que - comme il est dit plus haut - ce n'est pas l'idée d'un Dieu hors toute représentation, mais uniquement la réalité du Dieu présent qui a force exécutive. Cependant d'ici là ils sont abondamment occupés: ils établissent des prières, puis les suppriment ; ils rétablissent des prières, puis ils les suppriment à nouveau.
.
Et l'avenir ? Il est dans la dissolution complète dans un milieu qui les tolère intégralement.
Qui est le fondateur spirituel de l'orthodoxie ? Maimonide. Car il est l'inventeur de l'explication de la Thora en partant des connaissances du siècle. L'orthodoxie assimilatrice s'est saisie avec avidité de cette méthode. Elle est en effet impayable: on reste stérile, mais néanmoins on progresse avec son temps, c'est-à-dire avec les succès des non-juifs. (...). .
C'est l'orthodoxie qui a établi le principe: Thora en « derech erez ». Ces mots veulent dire: chemin de la terre. Originellement cela signifiait: suivre le chemin de tout ce qui est terrestre, mourir. Plus tard cela a signifié aussi : se conformer à la norme et faire preuve de civilité. Le mot d'ordre « Thora avec 'derech erez' » signifie: relier la Thora à l'activité naturelle du monde, unir tous les contraires, conclure partout des compromis. « Thora avec 'derech erez' », c'est combiner Thora et assimilation. Mais introduire dans la Thora les éléments étrangers à la Thora que sont les valeurs culturelles européennes normales - en par- ticulier, la technique - c'est la définition de l'idolâtrie.

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Et c'est pourquoi il faut le dire nettement: ce que fait Samson Raphaël HIRSCH est non seulement inesthétique, parce qu'en mélangeant des conceptions incohérentes du monde, il crée un avorton spirituel, mais c'est de l'idolâtrie pure et simple.
Et les perspectives d'avenir ? Aucune. A la rigueur : conclure éternellement des compromis. Car l'attente du Messie n'est pour eux qu'un symbole vide de sens. S'ils prenaient la chose au sérieux, alors ils ne pourraient rien faire d'autre que d'étudier le Talmud et d'attendre le Messie. Car c'est pour eux une obligation de croire que le Messie peut arriver d'un jour à l'autre, voire dans l'heure qui suit. Et quand on croit sérieusement que le Messie peut venir d'heure en heure - alors il est absurde de publier des périodiques ou d'organiser des comités et des représentations. Et surtout on ne prononce pas ce blasphème : que la déclaration Balfour - un geste politique né de l'intérêt égoïste de la Grande-Bretagne - est « le doigt de Dieu dans l'Histoire ». !
Qui est le fondateur spirituel du sionisme ? Maïmonide. Il vint plus tôt que Théodore HERZL. Maïmonide a une idéologie des temps messianiques qui ne diffère que très peu de l'actualité sioniste. Dans le Talmud il y a l'idée très claire que les temps messianiques se différencient des temps précédents uniquement par la fin dans le monde entier de l'oppression des Juifs. Maïmonide n'en demande pas tant. La renaissance politique en Palestine qui s'opère sans miracles, lui suffit. Un fils de David se présentera à un moment favorable de l'histoire et fondera en Palestine un Etat juif. Assurément, l'esprit des hommes sera orienté vers la reconnaissance de la philosophie aristotélienne ; sur ce point, Maïmonide ne badine pas. Pour le reste, il est indulgent : le cours normal, naturel du monde reste garanti. Et l'Apocalyptique ? Les miracles messianiques des prophètes ?, demande le lecteur fidèle de la Bible. Maïmonide sourit: Qui donc va ainsi prendre les prophètes au mot !
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Qui aime entendre parler des souffrances des temps messianiques ? - et nous voici chez les sionistes.
Oui, que dire de ces profanateurs du nom des Macchabées ? Il ne leur vient pas à l'esprit qu'un des motifs les plus déterminants de la révolte des Macchabées fut l'imposition aux Juifs des fêtes gymniques - les compétitions sportives, les « record-meetings » d’aujourd’hui - qui sont étrangères à l'essence du judaïsme! Que dire d'eux pour qui la fondation d'un peuple est une entreprise industrielle par actions au service d'un autre peuple qui leur distribue pour cela, à bon droit, des coups de pied ?! Que dire d'eux qui n'ont aucun sens des réalités et qui croient dans leur folie des grandeurs qu'ils sont capables de jouer à la grande puissance ?
Et leur conception de l'avenir ? Ils proclament bruyamment et à haute voix : « Nous voulons être comme les autres peuples ». La Thora désigne par cette phrase la propension des. Juifs à imiter les méthodes d'autres peuples. Aujourd'hui, on appelle cela assimilation. Ses effets dans la Palestine sioniste sont: industrialisation, économie basée sur le prêt 'à intérêt et spéculation Foncière. Le Pentateuque appelle cela: souiller le pays. C'est précisément ce que faisaient les nationalistes juifs du temps du premier temple, quand les prophètes Esaïe et Jérémie leur prédisaient, conformément au Pentateuque, la fin terrible. L’œuvre d'édification sioniste veut introduire en Palestine justement ce pourquoi les juifs furent jadis expulsés du pays.
La religion juive - lourdement handicapée par l'emploi abusif de l'hébreu, langue culturelle, comme langue véhiculaire et l'affaiblissement des idées qui en résulte - sombre en « Terre Sainte » toujours plus dans l'indifférence. Déjà aujourd'hui des dirigeants sionistes se déclarent par- tisans des conceptions des chrétiens primitifs et l'idéologie juive sert uniquement et abusivement à toucher les donateurs dans leur sentimentalité congénitale. Un pronostic :

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le sionisme est le prélude à l'introduction du christianisme en Palestine.
Par conséquent, la perspective d'avenir des sionistes ? Ils s'envoleront du pays comme, autrefois, leurs prédécesseurs.

Voilà les partis. Nous ne parlerons pas ici des gens qui se situent entre ces partis, des partisans du compromis à tout prix: ceux qui prétendument attendent le Messie ainsi que les explorateurs peu sérieux de la Bible qui sont à tu et à toi avec le Dieu absent.
Tel est le tableau que présentent les partis du Judaïsme actuel. Ils ne se combattent pas mais, au contraire, sont pour l'essentiel d'accord entre eux, au « crépuscule de la vie », (tel est le titre de l'ouvrage hébreu d'un de leurs dirigeants). Ils sont d'accord parce que la mort unit les hommes. Existent-il dans ces conditions encore un quelconque espoir ? Il ne se trouve plus que chez l'homme simple à l'esprit non faussé, qui jusqu'à présent a, avec indifférence, laissé aller les choses comme elles vont et qui est encore libre de toute idéologie quant à l'avenir.
La division du judaïsme en partis sur le plan de la politique intérieure est le signe de sa décadence. Le Judaïsme des temps originels n'admet pas de partis, il ne connaît que l'unité sans faille. Car pour l'ancien peuple hébreu, le culte était la tâche pratique essentielle dont l’acomp- ment produisait une puissance d'un ordre tellement supérieur qu'elle empêchait l'apparition d'une politique intérieure ou la paralysait. (...) .
Comment Moïse procède-t-il ? Se rend-t-il par hasard chez les Israélites pour s'y livrer à de l'agitation pour la « Sortie d'Egypte » ? S'il avait fait cela, Pharaon l'aurait eu en piètre estime. Non, Moïse va au désert et discute avec Dieu. Cependant -même armé de signes miraculeux gros comme le poing - il n'a nul envie d'aller chez les Juifs. Car il connaît leur propension à s'occuper de « politique intérieure ». (...). A s'occuper des hommes au lieu de s'occuper de Dieu. (...). (Et) s'occuper des hommes signifie: se lais-

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ser entraîner à perte de vue dans le tourbillon de leur psychologie. Et cela à son tour signifie: « trivialiser » le cours de l'histoire et, de ce fait, empêcher l'apparition de l'extra. ordinaire. Alors qu'au contraire, la véritable tâche de l'homme est de rechercher l'extraordinaire. Or, l'extraordinaire n'est rien d'autre que la divinité elle-même.
(...) Que faut-il chercher ? Les possibilités par lesquelles Dieu peut faire son entrée dans le monde, les endroits où la divinité peut opérer sa percée.
Chercher Dieu signifie: aller à la recherche des traces de la toute-puissance divine. Celle-ci se manifeste dans la création originelle. Il s'ensuit que chercher Dieu signifie aujourd'hui: partir à la recherche des forces créatrices originelles qui subsistent dans le monde.
A une telle « politique extérieure » on ne peut aboutir â partir d'une « politique intérieure ». C'est pourquoi, ici nous lançons un appel à la « recherche extérieure divine ». Le succès de notre appel défendra des initiatives individuelles qui y feront écho. Peu importe le nombre de ces échos: le nombre n'a jamais compté. Le peuple juif tout entier comptait au temps de Jacob 70 personnes seulement ; quand ils furent devenus des millions, Moïse les mit en garde: « Ne pensez pas surtout que vous êtes agréables à Dieu à cause de votre grand nombre; parmi les peuples vous n'êtes toujours qu'une poignée ».
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Les Juifs ont-ils compris ? Que non. Ils sont le peuple qui n'apprend rien de l'histoire. Depuis des années, les Juifs d' Allemagne sont accablés de malheurs. En sont-ils impressionnés ? Pas le moins du monde: les sionistes allemands, aidés de leurs propagandistes « culturels » et de leurs agents libéraux, se plaisent à essayer de fausser le sens des faits, de leur enlever leur mordant. Mais ils n'y réussiront pas. Et un tel peuple ose encore se plaindre de son sort !
Aujourd'hui encore, la Torah n'est pas un document aussi inoffensif qu'ils le croient. « Je suis moi-même la pierre d'achoppement - dit Dieu à Israël - c'est contre moi qu'ils échouent ». Ils périssent sous la force des faits - précisément des faits qu'ils taisent dans la crainte que ceux-ci ne donnent aux masses une nouvelle impulsion et n'élargissent leur horizon.
Aujourd'hui, l'horizon des ]uifs est couleur de sang, le glaive y est apparu qui, aux termes du Pentateuque,« exécute la vengeance de l'alliance ». Ce n'est pas la providence divine qui en est la cause, c'est la logique de l'histoire - cette logique qui existe toujours. Qui se servira du glaive ? Si des luttes intérieures s'engageaient parmi les ]uifs, il y aurait encore quelque chance que le peuple d'Israël fut sauvé au dernier moment. Mais si le glaive vient les frapper du dehors, ce sera la fin du judaïsme.
OSKAR GOLBERG
Extrait de « La Revue Juive de Genève », n° 42, Novembre 1936.

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