Jésus de Nazareth était-il vraiment l'Agneau de Dieu ?

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kevver

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Jésus de Nazareth était-il vraiment l'Agneau de Dieu ?

Ecrit le 20 mars16, 23:11

Message par kevver »

Jetons un oeil sur les bords agités du Jourdain, au moment où Jean-Baptiste présente aux foules, le Nazaréen. "Le jour suivant, voyant Jésus venir vers lui, il dit: 'Voici l'Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde !' " (Jean 1: 29).

Bien entendu, pour un Chrétien convaincu, cette expression "Agneau de Dieu", "Agnus Dei", va de soi. L'image du "bon Jésus", humble et doux de caractère, comme il se définissait lui-même (Matthieu 11: 29), laisse à penser que cette image de l'agneau serait là pour souligner une simple idée d'innocence, de paix et d'humilité. Il n'en est rien. D'abord, parce que Jésus n'avait pas le profil d'un naïf, d'un timoré ou d'un conformiste bêlant. Ensuite, parce que cette expression, dans la bouche de Jean-Baptiste, élevé, selon les Évangiles, dans une famille sacerdotale attachée au Sanctuaire de Jérusalem, se référait alors très précisément au système sacrificiel de la Loi de Moïse.

Ceux qui connaissent un peu la Bible n'ignorent pas, en effet, que dans le monde israélite, puis dans celui des Judaïsants de la première époque, la Loi, la Torah, imposait, pour le pardon des fautes, que des sacrifices d'animaux fussent offerts. C'est pourquoi quelques Chrétiens, versés dans les Écritures, viendront étaler leur science en vous expliquant que l'appellation "Agneau de Dieu", appliquée à Jésus, signifiait - comme le dit d'ailleurs Jean-Baptiste -, que le sacrifice de cet "agneau-homme", préfiguré par les sacrifices d'agneaux des Israélites, servirait à l'effacement des péchés des Humains, dans le cadre de la Rédemption.

Première lourde erreur.

Car, si la Loi exigeait bien des sacrifices d'animaux pour le pardon des péchés de tel ou tel individu, ces sacrifices de rédemption personnelle ne pouvaient jamais consister en des agneaux.
Dans le cadre de la Loi, on pouvait offrir pour ses propres péchés: des taureaux, des boucs, des béliers et même certains oiseaux. Mais jamais au grand jamais on ne pouvait offrir d'agneau pour l'effacement d'un péché individuel.

En ce qui concerne l'éventualité, pour les Israélites, d'offrir des agneaux pour leurs propres péchés, la Loi est si précise que, pour éviter toute confusion et prévenir à l'avance l'erreur chrétienne sur ce point, elle interdit textuellement le recours au sacrifice d'un agneau, pour obtenir le pardon d'un péché individuel.

"Si quelqu'un, sous le coup d'un péché, veut amener un agneau pour offrande sacrificielle à propos de son péché, il devra amener une femelle, sans aucune tare" (Lévitique 4: 32). L'expression "femelle" pouvant difficilement être appliquée par les Chrétiens sur Jésus, même dans le cadre d'une "image prophétique symbolique", il faut bien constater que la Bible réfutait ainsi, à l'avance, et de façon sidérante, la revendication que l'environnement de Jésus sera amené à faire, quinze siècles plus tard (Jésus lui-même se définira, en fait, non comme l'Agneau, mais comme le "bon Berger", ce qui est évidemment un peu différent - Jean 10: 11).

Comme, de plus, la liste des animaux acceptés pour les sacrifices est bien précisée par ailleurs (Lévitique 5: 14-15, 17-18; 16; 1-28, etc.), on ne peut pas se tromper sur le point de savoir ce qui était ou non autorisé.

On pouvait utiliser des ovins comme "sacrifices de communion", à l'occasion de repas de famille marquant un évènement quelconque, mais alors il s'agissait de consommations privées n'ayant aucun caractère propitiatoire (Lévitique 3: 6-11), et qu'on pourrait comparer aujourd'hui à un méchoui, tout simplement. Le Temple, à Jérusalem, louait un certain nombre de salles "de restaurant", pour ces célébrations familiales. Mais ces abattages d'ovins ne sauraient représenter, évidemment, à aucun titre, Jésus de Nazareth, puisque ces sacrifices "de communion" pouvaient tout aussi bien se faire avec des chèvres (Lévitique 3: 12-17), et l'on sait aussi quelle symbolique Jésus rattachait aux chèvres (Matthieu 25: 31-46) !

Dans le cas des péchés commis, non par le peuple, mais par la prêtrise, ou par la nation toute entière, seules des offrandes de taureaux, ou de bouvillons, étaient agréées par la Loi (Lévitique 4: 3-21). Pour les chefs, l'offrande devait être celle d'un bouc (Lévitique 4: 22-26).

Ne trouve-t-on vraiment aucun cas où des ovins servaient de sacrifice à l'occasion d'un péché ? Certes, cela existe. Mais il s'agit alors, par exemple, du cas très particulier d'un individu ayant été amené à enfreindre, à l'intérieur du Sanctuaire, l'une des règles fixant l'usage des "choses saintes":
ustensiles sacrificiels ou nourritures consacrées à l'usage de la prêtrise. Mais, même là, le sacrifice d'un agneau est strictement interdit. Il faut absolument que ce soit un bélier (Lévitique 5: 14-15). Ou bien il s'agit du cas, plus général, de fautes directes contre les Commandements de la Loi, et là encore, il faudra offrir un bélier adulte, et non un agneau immature (Lévitique 5: 17-26).

À l'occasion de l'installation de la prêtrise aaronique (Aaron et ses fils), le sacrifice consistait en un taureau offert "pour le péché", un bélier "en holocauste" offert à Yéhowah, et un deuxième bélier, "d'investiture", dont le sang servait de marque sur Aaron et ses fils consacrés (Lévitique 8: 22-24).Rien ici non plus n'annonce prophétiquement quelque "Agneau de Dieu" offert "pour ôter le péché du Monde"...

Lorsque "Yéhowah" se manifeste visiblement à la nation d'Israël, il demande un sacrifice préalable.
La Théologie chrétienne prétendant que Jésus est (ou était) la manifestation vivante de "Dieu" parmi les Hommes, nous devons considérer avec la plus grande attention en quoi consistait ce sacrifice, puisque c'était là l'occasion ou jamais, pour "Yéhowah", de nous décrire "l'Agneau de Dieu",
prophétiquement ! Or, que lisons-nous ?

"Il dit à Aaron: 'Prends un veau, en sacrifice pour le péché, et un bélier pour un holocauste, non castrés. Présente-les devant Yéhowah. Puis tu parleras aux fils d'Israël, leur disant de prendre pour eux un bouc, en sacrifice pour le péché, un veau et un mouton, tous de plus d'un an, non
castrés, pour un holocauste, et aussi un taureau plus un bélier à offrir en communion devant Yéhowah, ainsi qu'une offrande céréalière arrosée d'huile, car Yéhowah va vous apparaître aujourd'hui même.' (...) Alors tout le peuple put observer la gloire de Yéhowah, et un feu sortit
de devant Yéhowah, qui dévora sur l'autel l'holocauste et les parties grasses. Voyant cela, le peuple poussa une clameur et tomba face à terre (Lévitique 9: 2-4, 23-24).


Il était difficile de décrire un sacrifice avec autant de détails, en évitant aussi soigneusement que cela le mot: "agneau" ! Le rejet, par "Yéhowah", à ce stade, de l'image d'un "agneau", étant ainsi clairement établi, essayons de voir plus loin.

Que faut-il alors comprendre par l'expression: "Agneau de Dieu" ? C'est l'Apôtre, Paul, qui va nous répondre, disant: "car notre Pâque a été sacrifiée: le Christ" (1 Corinthiens 5: 7), ou: "puisque le Christ a été sacrifié comme notre agneau pascal", selon la Bible en français courant.

Et, en effet, le sacrifice offert à l'occasion des célébrations de la Pâque et qui commémorait, non le rachat des péchés, mais la libération de l'esclavage prétendument subi en Égypte, ce sacrifice-là consistait bien en l'offrande et la consommation rituelle d'un agneau.

L'observance des prescriptions de la Loi pour la Pâque, était l'une des obligations majeures de la Loi pour tous les membres du peuple, les omissions ou transgressions pouvant même être punies de mort. C'est dire l'importance de la chose.

Si Jésus se fait donc publiquement désigner et présenter par Jean-Baptiste, comme étant "l'Agneau de Dieu", c'est parce qu'il estime que son supplice prochain va correspondre, en tant qu'accomplissement prophétique et définitif, à la mort sacrificielle libératoire (et non "propitiatoire" !) de l'agneau pascal.

De toutes façons, si Jésus était bien, lui-même, personnellement, le Messie promis, il ne pouvait absolument pas se tromper dans son interprétation, et nous allons donc, si la messianité de Jésus est avérée, recevoir ici une brillante démonstration de l'accomplissement de la Loi "jusqu'au plus petit trait de lettre", par Jésus.
Et de son côté, si un éventuel "Dieu" a voulu annoncer à l'avance, au travers des dispositions de la Loi, que Jésus serait effectivement lui-même, le "Christ" ou le "Messie", il est évident qu'il aura pris toutes dispositions pour faire consigner, dans les différents détails du rituel de la Pâque, sous
autant d'images prophétiques, l'ensemble des circonstances qui ont entouré le supplice de Jésus de Nazareth au Golgoth
a, afin que son identification soit parfaite pour quiconque fait confiance à la Bible.
Quant à Paul cité ci-dessus, parlant, lui aussi, très précisément, des fêtes de la Loi, parmi lesquelles figure au premier plan celle de la Pâque, il déclarait textuellement que: "Tout ceci est une ombre des choses qui devaient venir, mais la réalité, elle, appartient au Christ" (Colossiens 2: 17). C'est pourquoi les Chrétiens sont intimement persuadés que Jésus a "accompli" ces dispositions de la Loi et que, par conséquent, il est bien "le Christ". Mais qu'en est-il, en réalité ?


L'agneau pascal devait mourir... égorgé .


La Loi ne prévoyait aucun autre moyen de mise à mort, pour l'agneau. "Tout le peuple devra l'égorger" (Exode 12: 6). Cette obligation était cohérente avec l'interdiction faite aux Israélites de consommer quelque sang que ce soit (Genèse 9: 3-4; Lévitique 17: 10-14), et seul l'égorgement, vidant complètement l'animal de son sang, permettait de respecter pleinement ces dispositions.

Dans le cas de Jésus, que s'est-il exactement passé ? Est-il mort égorgé ? Non.

Pourtant, à son époque, on pouvait facilement mourir "égorgé". Est-ce que, quelques mois plus tôt, Jean-Baptiste, dans le même pays et la même ville, ne s'était pas fait égorger au degré extrême, puis décapiter, dans sa prison (Matthieu 14: 1-11) ? Si Jésus n'est pas mort "égorgé", il est donc mort en dehors des obligations de la Loi prise en tant que recueil d'images prophétiques.
Pour autant, contournant cette évidence, le Christianisme proclame haut et fort que: "Le sang versé de Jésus nous lave de tout péché !" (1 Jean 1: 7). Et Paul surenchérit, parlant toujours de Jésus: "Il a pénétré dans le Sanctuaire de Dieu, au Ciel, une fois pour toutes, non avec du sang de boucs ou de taurillons, mais avec son propre sang, et il nous a gagné une délivrance pour l'éternité" (Hébreux 9: 12).
Le sang de Jésus ? Quel sang ? Car, plus on nous parle du sang de Jésus répandu à notre bénéfice, moins nous voyons de sang versé au Golgotha, le lieu de la crucifixion de Jésus !


À part quelques hypothétiques filets peu significatifs, dûs au passage des clous aux chevilles et aux poignets, lesquels (à moins d'imaginer un Jésus hémophile) avaient rapidement coagulé, aucune goutte de sang ne jaillit au moment du décès supposé ! Même le coup de lance donné par le soldat romain ne parvient ensuite à faire jaillir qu'un caillot coagulé et... "de l'eau" (Jean 19: 33-34). En réalité, si Jésus était mort à ce moment-là, ce ne pouvait être que par étouffement, par tétanisation de tous ses muscles, jusqu'à l'asphyxie, et le Christianisme interdit alors lui-même de considérer sa chair, ainsi non saignée, comme ayant valeur sacrificielle. Actes 15: 19-20 dit textuellement: "Abstenez vous des chairs étouffées".

D'emblée, il apparaît donc que Jésus n'accomplissait pas les obligations de la Loi, même déclarées symboliques et prophétiques, et qu'il n'était en aucune façon celui sur qui peut s'appliquer, in fine, le titre de "Christ" ou Messie". Car, rappelons qu'un seul écart, même minime, entre les Prophéties et les images prophétiques, d'une part, et le déroulement de la vie de Jésus, suffit à discréditer ce dernier, selon ses propres critères.

Et, dès à présent, nous constatons que ce n'est pas sur "un détail" que porte la divergence, mais sur des choses essentielles, et qui se détectent, non une seule fois, par hasard, mais systématiquement, quel que soit le fait concerné ! Il reste donc une autre vérité à découvrir, au sujet de Jésus.


L'agneau pascal devait mourir de la main... des Israélites !

La Pâque, c'est-à-dire la fête de la libération du joug égyptien, était, par définition, une fête israélite à célébrer entre les fils d'Israël et ceux qui, par conversion, avaient rejoint la communauté nationale, et aucun étranger n'avait le droit de participer de quelque façon que ce soit, à ce sacrifice (Exode 12: 43, 35). Ces choses sont bien précisées dans la Loi (Exode 12: 3, 6, 21, etc).

Si l'on se réfère à la première Pâque, celle qui fut censément célébrée sur le sol d'Égypte, la nuit du départ, il est évident que les Égyptiens païens ne sont pas venus égorger les agneaux des Israélites, ne serait-ce qu'en raison de la stricte ségrégation ethnique qui existait entre les deux peuples, depuis des siècles, selon la Bible (Genèse 43: 32).

Pourtant, si l'on observe la mort du Nazaréen, on voit que le processus concret de mise en oeuvre de celle-ci, se trouve placé entre les mains... des Païens romains. C'est Ponce Pilate qui livre Jésus aux bourreaux. Ce sont les soldats romains qui le mènent au Golgotha (Matthieu 27: 26, 31). Ce sont les soldats romains qui procèdent à l'exécution (Jean 19: 23, 31-34). Et l'exécution elle-même se fait selon les usages romains, par "crucifixion" (quelle que soit la forme de la "croix" que l'on puisse imaginer). Car, à l'énoncé des motifs de sa condamnation, les Juifs auraient dû exécuter Jésus, eux, par lapidation (et Jésus, peu auparavant, y avait échappé de justesse - Jean 8: 58-59, tandis que les premiers supplices infligés aux Chrétiens consistèrent bien, effectivement, en des lapidations, et non en des crucifixions -Actes 6: 12-15; 7: 57-59). Tout cela, de toutes façons, ne pouvant "accomplir"... un égorgement !

Réfléchissons donc sur ceci: si les Prophéties de la Bible ont été données pour rendre témoignage à propos d'un futur Messie, selon la doctrine chrétienne, mais aussi selon la Bible elle-même (Révélation 19: 10), alors, le "Jésus" de Nazareth auquel pensent les Chrétiens, est-il bien ce "Jésus" Messie que la Loi avait annoncé ? Dieu aurait-il organisé la Pâque comme un rituel à l'usage exclusif des circoncis, à seule fin de bien souligner que le Nazaréen serait finalement mis à mort de la main des... incirconcis ? Il y a là matière à réflexion, n'est-ce pas?

L'agneau pascal devait être sacrifié... par chaque famille, séparément !

À ce sujet, la Loi précise: "Le dixième jour de ce mois, ils devront prendre, chacun, un agneau par famille autour d'un père, un agneau par famille" (Exode 12: 3).
Le verset répète, pour bien souligner, qu'il est nécessaire de prévoir, non un agneau pour toute la nation prise collectivement, ni un agneau par individu, mais un agneau par famille vivant sous le toit d'un même père.

Observons, à partir de là, comment la Loi annulait, dès l'origine, et par anticipation, les conclusions des théologiens chrétiens.
Que dit, en effet, le Christianisme ? Que le sacrifice de Jésus aurait deux applications. L'une, générale, consisterait en un pardon universel, "Dieu" reconnaissant l'état d'imperfection de l'Humanité et s'interdisant de lui appliquer une justice rigoureuse à laquelle elle n'échapperait pas autrement. L'autre application concernerait, individuellement, chaque Humain qui, faisant personnellement acte de foi dans le sacrifice du Nazaréen, pourrait réclamer pour lui-même le pardon de ses propres péchés, puis éventuellement le salut et l'accès au Royaume de Dieu.

Or, avec une précision à couper le souffle, la Loi écarte immédiatement ces deux divagations théologiques, et place le sacrifice de l'agneau pascal sur le seul terrain que le Christianisme ne pourrait exploiter à propos de Jésus: celui de la famille, dans le sens simple et charnel qu'elle définit elle-même: la "maisonnée". Le Christianisme s'étant longtemps nourri de l'éclatement des familles, au moment des conversions, ne pourrait donc rien bâtir sur un fondement comparable à ce qu'exigeait la Loi.

Ainsi, doit-on considérer les légionnaires romains qui exécutèrent Jésus, comme des "pères de famille" pour Israël ? Car c'étaient bien les pères de famille qui devaient offrir le sacrifice de la Pâque. Dieu aurait-il fait symboliser ceux-ci par les légionnaires païens qui tenaient Jérusalem sous la
menace de leurs armes ? Cet aspect du signe de la Pâque n'a donc, également, pas été accompli par Jésus, ni autour de lui...

L'agneau pascal devait être... à jeun !

La Loi précise qu'après avoir été acquis "le dixième jour", l'agneau devait "demeurer sous votre garde jusqu'au quatorzième jour de ce mois" (Exode 12: 6). Ainsi enfermé dans les demeures des acheteurs, l'agneau ne pouvait évidemment plus brouter pendant les trois jours qu'il lui restait à vivre, ni se nourrir du lait de sa mère dont on venait de le séparer. Il y avait à cela une bonne raison: l'agneau devait être consommé entier, non vidé de ses entrailles, et il valait mieux qu'il n'y ait plus d'excréments dans son tube digestif (Exode 12: 8-9).

Voit-on, dans les derniers jours de la vie de Jésus, quelque chose de comparable, qui serait censé "accomplir" cette image précise ? Jésus va-t-il se retrouver enfermé quelque part, et privé de tout repas ? Pour quelqu'un que l'on va condamner à mort, ce ne serait pas extraordinaire... Eh bien non !

Nous pouvons suivre Jésus discourant et prophétisant en public et en privé (Luc 21: 37-38), visitant avec ses disciples le chantier de rénovation du Temple (Matthieu 24: 1-2), rejoignant Simon à Béthanie (Marc 14: 1-3), ou circulant sur le mont des Oliviers (Matthieu 24: 3; 26: 36). Est-il question de jeûne ? La réponse de l'Évangile est limpide, puisqu'on nous y décrit avec force détails... la Cène, c'est-à-dire le dernier dîner... pascal (!) de Jésus !

Car Jésus avait le choix entre deux attitudes possibles: ou bien ce soir-là il mangeait la Pâque à la manière des Judaïsants. Mais dans ce cas il n'était pas "à jeun" au moment de sa mort. Il n'accomplissait donc pas l'image de l'agneau pascal.
Ou bien il se dispensait de consommer la Pâque avec ses disciples, et, dans ce cas, il "enseignait à violer la Loi", étrange façon de "l'accomplir", selon ses propres termes (Matthieu 5: 19). Si un éventuel "Dieu" avait voulu nous désigner Jésus de Nazareth comme étant son incontestable Messie, l'aurait-il placé devant de telles contradictions insurmontables?
Et celles-ci ne sont-elles pas là, justement, pour nous éclairer ? Mais sur quoi, précisément ?

L'agneau pascal devait être... sexuellement immature !

Toute la différence entre un agneau et un bélier, réside dans la maturité sexuelle de ce dernier. Certains traducteurs de la Bible, sentant ce piège se refermer sur leurs croyances idolâtrées, utilisent volontairement, et pour mieux tromper leurs lecteurs, le terme vague de "mouton", à la place du mot "agneau", dans leur traduction des instructions de la Pâque, et vont même jusqu'à dire: "âgé d'un an", ce qui est une pure stupidité. Il n'y aurait jamais eu assez d'ovins âgés d'un an pour que les Israélites ou les Juifs, ensuite, puissent les sacrifier "un par famille", à Pâque.

En réalité, à l'approche du printemps, les brebis mettent au monde leurs petits. On ne garde alors que ceux que l'on va élever pour la viande, en tant que "moutons", pour le lait, en tant que "brebis", et pour la reproduction, en tant que "béliers". Les autres agneaux, excédentaires et n'ayant aucune valeur marchande (ils arrivent tous sur le marché dans les mêmes jours), de toutes façons condamnés à mort, constituaient, eux, le sacrifice de la Pâque, que tout le monde pouvait se procurer et se payer.

Mais le texte biblique porte, lui, l'expression sans équivoque: "un mâle, fils de l'année" (Exode 12: 5). Il ne peut donc y avoir aucune confusion. L'agneau, né à la fin de l'hiver, n'était généralement âgé que de quelques semaines lorsqu'il se trouvait sacrifié. Et qu'il s'agissait bien d'un "agneau de lait", c'est précisé par la Loi qui ajouta, parlant effectivement de la Pâque: "Tu ne feras pas cuire le petit dans le lait de sa mère" (Exode 34: 25-26). C'est pourquoi, si Jésus de Nazareth avait été "l'accomplissement" de la Loi en général, et de la Pâque, en particulier, évidemment, c'est en tant que tout jeune enfant qu'il aurait été "sacrifié". Mais ce n'est pas ce que nous dit l'Évangile. "Quand Jésus débuta son oeuvre, il avait environ trente ans" (Luc 3: 23). Il était donc adulte, "majeur", et, en principe, sexuellement normalement constitué.

Ici aussi, donc, les Écritures attirent notre attention sur un fait gravissime que nous aurions tort de refuser d'examiner en toute lucidité: l'impossibilité de faire entrer Jésus dans les images prophétiques de la Bible.

L'agneau pascal devait mourir... au crépuscule !

La Loi ordonne, à propos de l'agneau, que toute la communauté d'Israël devra "l'égorger entre les deux soirs" (Exode 12: 6). Selon le vocabulaire de cette époque, le "premier soir" était l'instant où le soleil disparaît à l'horizon, et le "second soir" était le moment où la nuit noire s'établit. Ceci est attesté par l'origine même du sacrifice pascal, dont il fallait que le sang, à peine recueilli, soit badigeonné sur les façades des demeures des Israélites avant que "l'Ange exterminateur" ait commencé sa tournée nocturne, après le "deuxième soir", donc (Exode 12: 12-13). Et, d'autre part, la Loi interdisait la consommation de la chair de l'agneau, sitôt venue l'aurore (Exode 12: 10). On nous parle donc ici de ce que nous, nous appelons le "crépuscule".

Jésus est-il mort "au crépuscule" ? L'Évangile de Luc nous explique que, alors que le crépuscule n'était pas encore venu, le corps de Jésus avait été décroché, puis Joseph d'Arimathée avait fait le déplacement jusqu'au palais de Ponce Pilate pour réclamer une audience, puis qu'il était revenu au
Golgotha muni des autorisations nécessaires pour obtenir la dépouille de Jésus, que celle-ci avait ensuite été emmenée jusqu'au tombeau de Joseph d'Arimathée et déposée là, enveloppée des linges rituels. Après quoi Marie et d'autres disciples avaient encore eu le temps de retourner à Jérusalem
pour y acheter de quoi embaumer le corps dès que le sabbat serait passé (Luc 23: 46-56).

La chronologie de ces actions nous permet donc de savoir avec certitude que la "mort" de Jésus s'est située dans l'après-midi, en plein jour, et ceci correspond parfaitement avec les observations de Luc qui situe l'évènement aux environs de la "neuvième heure" (Luc 23: 44-47), ce qui, à l'époque, représentait les environs: "de trois heures de l'après-midi", selon la Bible en français courant.
Question: Dieu a-t-il prescrit la mort de l'agneau pascal au crépuscule, à seule fin de bien nous préciser que Jésus de Nazareth, lui, agoniserait en plein après-midi ?

Autre question: un homme sensé peut-il refuser de se pencher sur le mystère de cette extraordinaire opposition de la Loi, à Jésus de Nazareth ?

L'agneau pascal devait n'avoir... aucun os brisé !

Jean écrit: "C'est alors que les Juifs [...] demandèrent à Pilate qu'on fasse briser les jambes [des suppliciés], et qu'on enlève ceux-ci. Les soldats vinrent donc briser les jambes du premier, puis de l'autre qui avaient été cloués au bois avec lui. Mais, venus jusqu'à Jésus et ayant constaté
qu'il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes [...]. Ces choses se passèrent ainsi pour que soit accomplie la parole de l'Écriture: 'Pas un de ses os ne sera brisé' " (Jean 19: 31-36).


À première vue, la cause est entendue, et le Psaume 34: 21, ainsi que Exode 12: 46, à quoi Jean fait ici allusion, sont parfaitement accomplis...

À ceci près que les accomplissements ne se décrètent pas, même par voie d'Évangile. Ils se démontrent. En effet, si un soldat romain s'abstient de briser les tibias de Jésus, cela montre simplement que les tibias de Jésus sont restés intacts. Mais le reste? Car les textes ci-dessus, ne parlent pas, eux, de tibias, mais de... "aucun os", ce qui est, notons-le, bien différent et beaucoup plus exigeant.

Là, en effet, les choses prennent une autre tournure. Après la résurrection supposée de Jésus, Thomas demandera à voir sur le "ressuscité" la marque des clous, qu'il décrit comme assez gros pour qu'on puisse mettre son doigt dans les trous laissés par la crucifixion (Jean 20: 25).

Ces énormes clous de charpentier étaient enfoncés à la masse dans les chevilles et les poignets et ce, précisément, dans les zones osseuses, pour une meilleure accroche des corps fixés en porte-à-faux. Que celui qui voudrait nous faire croire que l'on peut faire passer de tels clous, à la masse, dans les poignets et les chevilles, sans éclater immédiatement les os de ces articulations, puis déclouer, toujours à la masse, les corps, sans toucher aux os, se propose donc pour faire sur sa propre personne l'expérience au terme de laquelle il pourra, seulement, déclarer la Prophétie "accomplie". Ou qu'il aille questionner un ostéologue. Ce sera plus simple...

Bref, que cela plaise ou non, des os de Jésus ont été bel et bien été brisés, et là non plus, l'Écriture ne s'est pas accomplie.

L'agneau pascal provoquait... la réunion d'Israël !

En effet, le sacrifice de la Pâque trouvait son origine dans la libération des Israélites, alors prétendument captifs en Égypte, et regroupés sous l'autorité de Moïse, afin de constituer une seule nation au service de Dieu. La célébration annuelle de la Pâque n'aura d'autre objet, selon la Loi, que
de commémorer cet évènement ainsi que les devoirs qui en découlaient (Exode 12: 24-27; 13: 1-16).

"Il advint, précisément ce jour-là, que toutes les multitudes ordonnées de Yéhowah, sortirent du pays d'Égypte" (Exode 12: 41).

Maintenant, si nous revenons à la dernière nuit de Jésus, celle qui devait correspondre à "l'accomplissement" de cette libération d'Égypte, quittée en bon ordre par les douze tribus réunies d'Israël, nous devrions trouver un parallèle évident, un "antitype" montrant la réunion tout au moins de "l'Église" embryonnaire, autour de Jésus.

Qu'en est-il ?

"Alors tous les disciples l'abandonnèrent [abandonnèrent Jésus], et s'enfuirent" (Matthieu 26: 56).

Comment peut-on oser enseigner que "Yéhowah" aurait organisé l'extraordinaire affaire de la sortie d'Égypte, qui implique aussi les "dix plaies", puis l'épisode de la mer Rouge (démontrant ainsi sa puissance à rassembler et à faire sortir en vainqueur un peuple d'esclaves, oublié loin de ses terres
ancestrales), comme une simple "image prophétique" destinée à faire identifier plus tard le Nazaréen en tant que "Christ", si, au bout du compte, ce que l'on trouve, c'est un évènement qui reflète exactement l'inverse de ce qu'on nous présente comme le "modèle" ?


Car cette nuit-là, lorsque Jésus est arrêté, ce sont les ennemis de Jésus qui restent benoîtement chez eux, en famille, tandis que ce sont les disciples de Jésus qui se retrouvent exclus et dispersés, non sur la route d'une "Terre Promise" quelconque, mais sur des chemins de terreur, avec le sentiment d'une défaite totale.

Encore une fois, la contradiction entre la Bible et la théologie se révèle dans toute son ampleur. Installée bien à l'avance, dans la Loi, elle est signée de l'esprit Saint, et nous contraint à faire un honnête bilan.

L'agneau pascal était la porte conduisant... à la Loi !

Dans quel but les Israélites recevaient-ils leur libération d'Égypte ?
Peu après la traversée de la mer Rouge, Moïse va réceptionner les Dix Commandements et tout le corps législatif qui deviendra, s'additionnant avec les textes antérieurs de la Genèse, la "Loi" de la nation nouvellement constituée. L'acceptation de cette Loi sera concrétisée au moyen d'actes
d'alliance solennels, engageant les fils d'Israël, à perpétuité, sans aucune Prophétie à propos d'un Messie quelconque qui devrait ultérieurement apparaître pour changer ou annuler la Loi.

Jésus, lui, s'identifia à "une porte".

"Vraiment, vraiment, je vous le dis, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui m'ont précédé sont des voleurs et des bandits. Mais les brebis ne les ont pas écoutés. C'est moi, la porte. Celui qui passe par moi trouve le salut. Qu'il entre, qu'il sorte, il trouvera le nécessaire pour sa nourriture" (Jean 10: 7-9).

À partir de quoi, et bien que cela ne figure pas dans le texte, la Théologie chrétienne interprète ceci de la façon suivante: l'enclos où les brebis sont "prisonnières", ce seraient les obligations de la Loi qui s'imposeraient aux Juifs, au temps de Jésus, en raison de leur prétention mensongère à être les
descendants des Israélites. Et donc, si la porte est détruite, si Jésus, par son "sacrifice", meurt, cela ouvre ipso facto la porte à une révolte contre la Loi de Moïse laquelle aurait abouti simplement à l'assassinat du "Juste". Et les brebis pourraient alors être libérées de "l'enclos de la Loi". Tout le
raisonnement chrétien fonctionne sur ce que nous disons ici.
Et de fait, le Christianisme, à partir du sacrifice de Jésus, va tourner définitivement le dos à la Loi.

Seulement, cela ne change rien à la triste réalité.

D'un côté, la Théologie chrétienne enseigne que Jésus est bien le Messie attendu, puisqu'il a, selon elle, "accompli la Loi et les Prophètes", et, de l'autre côté, la même Théologie chrétienne enseigne que Jésus de Nazareth a été "la fin de la Loi" (Éphésiens 2: 15). Et l'insurmontable contradiction continue alors à se manifester dans chacun des détails de la Loi, comparé à chacun des actes du Nazaréen.

L'agneau pascal ouvrait la voie à la mise en oeuvre de la Loi. Jésus... à son oubli.

Est-ce cela un "accomplissement" ?

L'agneau pascal devait mourir... durant la Pâque !

Cette évidence peut prêter à sourire. Bien entendu, l'agneau pascal était offert le jour de la Pâque ! Et, bien sûr, Jésus de Nazareth est mort, lui aussi, durant la Pâque, voyons ! Tout le monde sait cela !
Peut-être... Mais, est-ce exact ?

D'emblée, les quatre Évangiles vacillent sur leurs certitudes... Pour trois d'entre eux, ceux de Matthieu, Marc et Luc, Jésus est mort après la Pâque ! Et, pour le quatrième, celui de Jean, Jésus est mort avant la Pâque ! Eh oui... Aucun Évangile ne fait mourir Jésus... durant la Pâque.

L'expression que nous utilisons par commodité: le "jour de Pâque", ne correspond à rien dans la Bible. La célébration de la Pâque, elle, y est par contre parfaitement bien précisée. La Pâque, cela ne dure pas une journée, mais une demi-journée seulement, une nuit, du crépuscule, jusqu'à l'aurore. Au lever du soleil, tout est terminé. Et, concernant l'agneau: "S'il en restait encore au petit matin, vous devrez le calciner" (Exode 12: 8-10).

Si donc Jésus a mangé le sacrifice de la Pâque avec ses disciples, puis s'est rendu de nuit vers le jardin de Gethsémané, y a été arrêté, puis présenté le matin suivant à Ponce Pilate, et enfin supplicié dans l'après-midi, il est certain qu'il a péri lui-même, en dehors de la Pâque, en un moment où l'agneau n'était plus présentable devant "Dieu", ni consommable par les Humains.

Mais Jean, lui, nous dit: "Ils conduisirent alors Jésus de chez Caïphe jusqu'à la résidence du gouverneur. C'était de bon matin. Mais eux [les Juifs] n'entrèrent pas dans la résidence du gouverneur, pour ne pas devenir impurs [à son contact de païen, que les Juifs croyaient "contaminant"], et pouvoir consommer la Pâque" (Jean 18: 28). Donc, pour Jean, la Pâque était encore à venir, autrement, il ne leur était pas nécessaire de chercher à se garder "purs".

Dans les deux cas, la contradiction entre la Loi et Jésus est évidente.

Ayant ainsi examiné l'ensemble des détails et prescriptions de la Loi sur la Pâque, nous avons pu constater qu'à aucun moment, sur aucune de ses exigences, la Loi de Moïse n'a été accomplie par Jésus, que le Christianisme affuble pourtant du titre "d'Agneau de Dieu".

Vraiment, le mystère s'épaissit.
La vie est un miracle. Mais ce miracle ne se trouve pas dans ce monde corrompu.

Mr_Mars

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Re: Jésus de Nazareth était-il vraiment l'Agneau de Dieu ?

Ecrit le 20 mars16, 23:56

Message par Mr_Mars »

Agneau de Dieu est un concept juif, comme le messie ou la naissance miraculeuse, les juifs aiment bien copier d'ancienne mythologie, c'est pour cela qu'on retrouve les mêmes histoires dans les peuples antiques.

Dieu a envoyé son fils dans la matière afin de racheter la vie de l'homme au dieu de ce monde, celui qui crée les lois, qui créer l'imparfait. (monde, corps etc), le corps étant la prison de l'âme et le monde la prison du corps.
L'homme n'est pas responsable de sa chute ici bas contrairement à ce que la doctrine juive raconte, l'homme a été entraîner par le démurge.
C'est ma vision de la chose après c'est personnel.

fall11092015

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Re: Jésus de Nazareth était-il vraiment l'Agneau de Dieu ?

Ecrit le 21 mars16, 00:05

Message par fall11092015 »

Au nom d'Allah, le Tout miséricordieux, le Très miséricordieux
L'expression"bouc émissaire "est presque similaire à l'expression "agneau de dieu". La première a attribuée à des innocents qu'on veut coûte que coûte inculper ou éliminer. Et jésus paix sur lui a dit qu'il était innocent de ce dont les mécréants juifs l'accusaient dans le but de le faire mourir.

kevver

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Re: Jésus de Nazareth était-il vraiment l'Agneau de Dieu ?

Ecrit le 21 mars16, 00:34

Message par kevver »

On retrouve le même symbolisme dans la révélation "l'agneau de Dieu" qui nettoie les péchés.

Oui le concept du démiurge est encore un point de vue...que je ne connais pas trop.
La vie est un miracle. Mais ce miracle ne se trouve pas dans ce monde corrompu.

Estrabolio

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Re: Jésus de Nazareth était-il vraiment l'Agneau de Dieu ?

Ecrit le 01 avr.16, 08:36

Message par Estrabolio »

Juste un tout petit détail en passant, il serait bien de revenir aux langues d'origine ! L'hébreu "seh" désigne aussi bien le troupeau, qu'un agneau, mouton, brebis, chèvre, jeune brebis, jeune chèvre. Eh oui, pour les juifs, aucune distinction de sexe ou d'âge ! C'est d'ailleurs pour ça qu'il est précisé un "seh" d'un an par exemple !
Le grec n'est guère plus précis mais le mot probaton désigne tout aussi bien une brebis, une chèvre, un bouc, un mouton ou un cochon...bref tout ce qui marche à quatre pattes et n'est pas du gros bétail ! A noter cependant que les grecs avaient un mot pour agneau ce qui permet de savoir que c'est bien "l'agneau de Dieu"
Les traducteurs font donc de leur mieux pour rapporter dans une langue assez précise des termes totalement imprécis. Du coup on peut voir des incohérences que les contemporains du Christ ne risquaient pas voir.
Au delà de cela Kevver, le problème dans ton raisonnement est que les personnes qui ont rédigé les évangiles savaient parfaitement tout ce que tu dis et qu'ils auraient très bien pu prendre un autre animal ! En réalité, l'image de l'agneau correspond parfaitement à Jésus car dans la Bible, le mouton est toujours présenté sous un jour pacifique et l'agneau comme innocent.
D'autre part, ce n'est pas l'animal qui importe mais la valeur de la vie donnée, du sang versé.
Au final, j'ai bien peur que tu ne cherches des prétextes pour rejeter la foi dans la Bible plutôt que de chercher son message profond.

kevver

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Re: Jésus de Nazareth était-il vraiment l'Agneau de Dieu ?

Ecrit le 02 avr.16, 01:57

Message par kevver »

Estrabolio a écrit : Au delà de cela Kevver, le problème dans ton raisonnement est que les personnes qui ont rédigé les évangiles savaient parfaitement tout ce que tu dis et qu'ils auraient très bien pu prendre un autre animal ! En réalité, l'image de l'agneau correspond parfaitement à Jésus car dans la Bible, le mouton est toujours présenté sous un jour pacifique et l'agneau comme innocent.
Je t'ai montré noir sur blanc que dans la bouche de Jean le baptiseur "agneau de Dieu" , il se référait en fait au système sacrificiel de la Loi de Moïse.

Sacrifiait-on des agneaux dans le cadre des péché ???? NON

A quel moment précisément ??? L'AGNEAU PASCAL lors de la Pâque , la libération d'Egypte....

"car notre Pâque a été sacrifiée: le Christ" (1 Corinthiens 5: 7), ou: "puisque le Christ a été sacrifié comme notre agneau pascal", selon la Bible en français courant.

C'est textuelle Estrabolio !
Estrabolio a écrit : D'autre part, ce n'est pas l'animal qui importe mais la valeur de la vie donnée, du sang versé.
Au final, j'ai bien peur que tu ne cherches des prétextes pour rejeter la foi dans la Bible plutôt que de chercher son message profond.
Eh voilà :? :? mener une analyse objectif ( et tu ne peux pas dire le contraire ! ) se transforme en "rejeter la foi de la Bible" !

OU est passer le Estrabolio qui me disait que c'est justement après avoir étudier tout sa en profondeur qu'on est devenu justement chrétien ???


Si les l'agneau sacrifiée préfigurait bien jésus Christ , pourquoi n'a t-il pas accomplie les différents détails du rituel de la Pâque, sous
autant d'images prophétiques, l'ensemble des circonstances qui ont entouré le supplice de Jésus de Nazareth au Golgotha ???

Tient pour commencer peux tu lire ou relire la rubrique : L'agneau pascal devait mourir... durant la Pâque !

L'agneau pascal devait mourir pendant la Pâque et Jésus ( l'agneau ) n'est pas mort pendant la Pâque ! Belle accomplissement prophétique !
La vie est un miracle. Mais ce miracle ne se trouve pas dans ce monde corrompu.

Estrabolio

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Re: Jésus de Nazareth était-il vraiment l'Agneau de Dieu ?

Ecrit le 02 avr.16, 02:17

Message par Estrabolio »

Jésus est bien mort le jour de la Pâque puisqu'il a célébré la Pâque avec ses disciples !
Son sang a été versé comme celui mis sur les linteaux de porte en Egypte.
On peut se souvenir aussi qu'on sacrifiait un agneau chaque matin et chaque soir au temple ou encore que c'est un mouton qui a été sacrifié à la place d'Isaac.
Enfin, ce qui me dérange, c'est le ton que tu emploies et le fait que tu t'attaches à des détails plutôt qu'à l'esprit du texte.

kevver

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Re: Jésus de Nazareth était-il vraiment l'Agneau de Dieu ?

Ecrit le 02 avr.16, 02:31

Message par kevver »

Estrabolio a écrit :Jésus est bien mort le jour de la Pâque puisqu'il a célébré la Pâque avec ses disciples !
Excuse moi de te dire sa Estrabolio mais as-tu vraiment lus la rubrique "L'agneau pascal devait mourir... durant la Pâque !? " ?

Parce que c'est clair que Jésus a péri en dehors de la Pâque ...

Si donc Jésus a mangé le sacrifice de la Pâque avec ses disciples, puis s'est rendu de nuit vers le jardin de Gethsémané, y a été arrêté, puis présenté le matin suivant à Ponce Pilate, et enfin supplicié dans l'après-midi, il est certain qu'il a péri lui-même, en dehors de la Pâque, en un moment où l'agneau n'était plus présentable devant "Dieu", ni consommable par les Humains.

Et, pour le quatrième, celui de Jean, Jésus est mort avant la Pâque !

Jean, lui, nous dit: "Ils conduisirent alors Jésus de chez Caïphe jusqu'à la résidence du gouverneur. C'était de bon matin. Mais eux [les Juifs] n'entrèrent pas dans la résidence du gouverneur, pour ne pas devenir impurs [à son contact de païen, que les Juifs croyaient "contaminant"], et pouvoir consommer la Pâque" (Jean 18: 28). Donc, pour Jean, la Pâque était encore à venir, autrement, il ne leur était pas nécessaire de chercher à se garder "purs".

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Estrabolio a écrit :Son sang a été versé comme celui mis sur les linteaux de porte en Egypte.
As-tu lus la rubrique "L'agneau pascal devait mourir... égorgé " ? :D


Estrabolio a écrit :Enfin, ce qui me dérange, c'est le ton que tu emploies et le fait que tu t'attaches à des détails plutôt qu'à l'esprit du texte.
Alors , il y a une chose que je comprends pas . D'un côté on dit que Jésus est le messie car il a accomplit tout ce qui devait le préfigurait mais d'un autre côté on dit "fermons les yeux sur sa " ....

Des détails ??? Ce que je citent sont des détails ???

Le fait que l'agneau devait mourir durant la pâque et que jésus n'a pas respecté cela est un détail ???
Idem pour le fait que l'agneau devait mourir égorgé ???
Idem pour le fait que l'agneau pascal devait mourir de la main... des Israélites ???

Idem pour les milles autres prescriptions qui ont entouré l'agneau pascal au temps de la libération d'Egypte ???

NON estrabolio , j'examine objectivement les revendications prophétiques , c'était bien les conditions pour être le Messie non , si je ne m'abuse ?

Concernant le ton que j'emploie , j'essaie de dédramatiser la situation , pas de quoi fouetter un chat....
La vie est un miracle. Mais ce miracle ne se trouve pas dans ce monde corrompu.

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Re: Jésus de Nazareth était-il vraiment l'Agneau de Dieu ?

Ecrit le 02 avr.16, 03:49

Message par MonstreLePuissant »

Le but de Jésus n'a jamais été d'ôter le péché du monde ni de racheter les péchés de quiconque. Ce sont les juifs qui étant attaché à cette idée de sacrifice ont inséré cette doctrine dans le message de Jésus. L'essentiel du discours de Jésus est basé sur la rédemption et le pardon des péchés.
« La Bible se laisse pas faire, dès lors où vous introduisez un enseignement non conforme, la bible vous rattrape toujours quelque part. » - Agecanonix

Ainsi, recréer un corps de chair à la résurrection, ce n'est pas ressusciter le bon corps, c'est créer un clone. Ca ne sert à rien. - Agecanonix

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Re: Jésus de Nazareth était-il vraiment l'Agneau de Dieu ?

Ecrit le 02 avr.16, 06:32

Message par Estrabolio »

kevver a écrit : Le fait que l'agneau devait mourir durant la pâque et que jésus n'a pas respecté cela est un détail ???
Idem pour le fait que l'agneau devait mourir égorgé ???
Idem pour le fait que l'agneau pascal devait mourir de la main... des Israélites ???
Jésus est mort le jour de la Pâque, le lendemain (qui commençait le soir de l'exécution de Jésus) était le jour des gâteaux sans levain qui était aussi appelé Pâque à l'époque.
D'autre part, tu ne comprends pas qu'il n'y a pas besoin que tout corresponde pour une image ! Lorsque Jéhovah est appelé le Rocher dans la Bible, ce n'est pas un minéral, c'est simplement qu'il est un soutien solide !
(2 Samuel 22:3) [...] Mon Dieu est mon roc. Je me réfugierai en lui, mon bouclier et ma corne de salut, ma hauteur sûre, [...]
Lorsqu'il est dit que Juda est un lion, c'est aussi une image de puissance, pas une comparaison en tout point à un lion.
Ici c'est la même chose, Jésus est l'agneau de Dieu, un sacrifice sans tache, pur, innocent, paisible qui va être sacrifié pour sauver les humains tout comme le sang de mouton avait permis aux hébreux de passer à travers la dernière épreuve d'Egypte. Il est aussi l'image de l'agneau qu'on sacrifiait pour conclure la journée du temple ou encore le mouton sacrifié à la place d'Isaac.
Il n'avait pas besoin d'être égorgé par un lévite pour être l'agneau de Dieu.
Ne le prends pas mal mais les pharisiens disaient que Jésus ne pouvait pas être le Messie parce qu'il guérissait le jour du sabbat, qu'il ne respectait pas l'ensemble des ablutions de purification, parce que ses disciples glanaient le jour du sabbat, au final ils se noyaient dans les détails pour justifier que Jésus n'était pas le Messie et passaient rapidement sur des choses aussi fantastiques que la résurrection de quelqu'un déjà mort depuis plusieurs jours.
Chercher à aller au fond des choses, ce n'est pas, à mon avis, la haute critique mais se pénétrer des enseignements.

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