Kosmos

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thierry walker

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Kosmos

Ecrit le 27 août06, 02:26

Message par thierry walker »

Je trouve étrange que le terme grec "kosmos" soit toujours traduit par "monde" dans le Nouveau Testament. En effet, comment être en accord avec les traducteurs lorsqu'ils écrivent :

"Tous ceux qui étaient avec Jésus, quand il appela Lazare du sépulcre et le ressuscita des morts, lui rendaient témoignage ; et la foule vint au-devant de lui, parce qu'elle avait appris qu'il avait fait ce miracle. Les pharisiens se dirent donc les uns aux autres : Vous voyez que vous ne gagnez rien ; voici, le monde (kosmos) est allé après lui." (Jean 12 : 17-19).

"J'ai parlé ouvertement au monde (kosmos) ; j'ai toujours enseigné dans la synagogue et dans le temple, où tous les Juifs s'assemblent, et je n'ai rien dit en secret." (Jean 18 : 19-20).

Le Christ n'avait-il pas été envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'Israël (Matthieu 15 : 28) ?

De même, Paul écrira plus tard aux Romains : "Je rends grâces à mon Dieu par Jésus-Christ, au sujet de vous tous, de ce que votre foi est renommée dans le monde (kosmos) entier."

Les arborigènes d'Australie et les Indiens d'Amérique avaient-ils eu connaissance de la foi des habitants de Rome ? Non, évidemment...

Alors comment traduire ce terme "kosmos" ? Qu'en pensent les théologiens ? Que peut-on lire dans les dictionnaires bibliques ?

Didier

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Ecrit le 27 août06, 09:05

Message par Didier »

"“ Kosmos ” et ses divers sens. Le sens premier du grec kosmos est “ ordre ” ou “ bon ordre (dans la disposition des hommes ou des choses) ”. Et la notion de beauté étant rattachée à celle d’ordre et de symétrie, kosmos peut également exprimer cette idée, ce qui explique que les Grecs lui donnaient souvent le sens de “ parure ”, notamment en rapport avec les femmes. C’est dans ce sens-là qu’il est employé en 1 Pierre 3:3. C’est de là aussi que vient le français “ cosmétique ”. Kosméô, le verbe apparenté, a le sens de ‘ mettre en ordre ’ en Matthieu 25:7, et ailleurs celui d’‘ orner, parer ’ (Mt 12:44 ; 23:29 ; Lc 11:25 ; 21:5 ; 1Tm 2:9 ; Tt 2:10 ; 1P 3:5 ; Ré 21:2, 19). Quant à l’adjectif kosmios, en 1 Timothée 2:9 et 3:2, il décrit ce qui est ‘ bien arrangé ’ ou “ ordonné ”.

C’est de toute évidence parce que l’univers reflète l’ordre que des philosophes grecs appliquèrent parfois kosmos à l’ensemble de la création visible. Mais ils n’étaient pas tous d’accord, les uns limitant l’emploi de ce terme aux corps célestes, les autres l’étendant à l’univers dans sa totalité.
" - Etude Perspicace, vol. 2, p. 317

Pour consulter la suite de cet article, merci de me contacter en privé (respect du copyright)

Voir également la définition qu'en donnent les ouvrages suivants:

A Greek and English lexicon of the New Testament; p. 409; Edward Robinson

A Greek and English lexicon to the New Testament ;p. 377; John Parkhurst

Vine's Expository Dictionary of New Testament Words ;p. 1256

Bien cordialement,

Didier

maurice le laïc

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Re: Kosmos

Ecrit le 27 août06, 22:28

Message par maurice le laïc »

thierry walker a écrit :
Le Christ n'avait-il pas été envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'Israël (Matthieu 15 : 28) ?
Il ne s'agit pas du verset 28 mais du verset 24 dont voici l'explication:

"Les brebis perdues d’Israël
Quelques Musulmans déclarent que, bien que Jésus ait été envoyé par Dieu, sa mission ne concernait que les Israélites. Son message ne concernait qu’une seule communauté. Ils déclarent que son ministère ‘ne s’étend pas au delà des Enfants d’Israël’ (Zafrullah Khan, Délivrance de la croix, p.48). Ils se réfèrent à deux passages de l’Injil selon Matthieu pour appuyer ce point de vue.
Une première fois, lorsque Jésus envoyait ses disciples en mission, il leur précisa: ‘N’allez pas vers les païens, et n’entrez pas dans les villes des Samaritains; allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël’ (Matthieu 10: 5-6). A un autre endroit, nous trouvons Jésus disant à une femme de Canaan: ‘Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël’ (Matthieu 15:24).
Ce n’était pas quelque chose d’inhabituel. La bonne nouvelle du Royaume de Dieu devait être prêchée d’abord aux Israélites et seulement plus tard aux autres. Si le ministère de Jésus n’avait été destiné qu’aux Israélites, qu’en est-il alors des autres passages de la Bible qui parlent de son ministère universel (Jean 18:12; Matthieu 12:15-21; Esaïe 42:1)? Si la mission de Jésus n’avait été destinée qu’aux Juifs, il n’aurait pas pu donner le grand commandement avant son ascension: ‘Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit’ (Matthieu 28: 19). Les apôtres ont bien compris ce commandement de prêcher la vérité à toutes les nations. Ils n’ont pas hésité car ils savaient que l’Evangile ‘est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif premièrement, puis du Grec’ (c’est-à-dire, de ceux qui ne sont pas Juifs) (Romains 1:16).
Les Musulmans reconnaissent que l’un des meilleurs principes pour interpréter le Coran est de vérifier toutes les références sur un sujet donné et de tirer ensuite la conclusion. Toutefois, lorsqu’ils interprètent la Bible, ils manquent souvent d’appliquer ce principe. Souvent ils ignorent même à la fois le contexte spécifique du passage et l’enseignement général de l’Ecriture.
Choix sélectif
Si l’on veut choisir des références bibliques pour démontrer les limites du ministère de Jésus, on peut alors utiliser une sélection semblable pour prouver les limites de Mohamet et du message du Coran. On peut facilement choisir quelques passages du Coran, en écartant tous les autres, et déclarer que le Coran est écrit en arabe UNIQUEMENT pour les Arabes (Sourate 43:3) et que Mahomet était un prophète UNIQUEMENT pour les Arabes. Il est certain qu’une telle attitude n’est pas digne de considération. Et pourtant de nombreux Musulmans abordent la Bible de cette façon.
A un autre endroit Jésus dit: ‘J’ai encore d’autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie; celles-là, il faut que je les amène’ (Jean 10:16). Certains Musulmans soutiennent que Jésus parlait des dix tribus perdues d’Israël auxquelles il devait apporter son message. Une telle théorie n’a aucune base dans l’Ecriture. Les preuves bibliques ne suggèrent pas du tout que ces tribus étaient ‘perdues’ au sens que certains Musulmans lui donnent. Par exemple, quand Esdras présente un sacrifice pour le péché au Seigneur, pour ceux qui sont revenus de captivité, il sacrifie douze boucs, un pour chaque tribu d’Israël (Esdras 6: 17; 8: 35). Avant l’exil, la nation d’Israël était divisée en deux royaumes séparés, mais les prophètes de Dieu avaient reçu la révélation qu’un jour ces royaumes se réuniraient et vivraient comme une seule nation (Jérémie 3:18; Osée 2:2). Nous voyons que la prophétie s’est accomplie dans l’Ancien Testament. Les dix tribus furent consolidées (2 Chroniques 11:14, 16; 15:9).
Il y a des exemples dans le Nouveau Testament qui confirment que les Juifs n’avaient jamais considéré que les dix tribus étaient perdues, même si le nombre de leurs membres avaient considérablement diminué:
1. Anne, la prophétesse, appartenait à la tribu d’Asser (Luc 2:36).
2. Jésus dit à ses disciples qu’ils seraient assis sur douze trônes pour juger les tribus d’Israël. Comment cela pourrait-il se réaliser s’ils ne prêchaient pas l’évangile aux dix autres tribus? (Matthieu 19:28).
3. Dans son témoignage au roi Agrippa, Paul dit: ‘Et maintenant, je suis mis en jugement parce que j’espère l’accomplissement de la promesse que Dieu a faite à nos pères, et à laquelle aspirent nos douze tribus qui servent Dieu continuellement nuit et jour’ (Actes 26:6-7).
4. La lettre de Jacques est adressée aux Judéo-Chrétiens des douze tribus dispersées. Ceci montre que l’église de Jérusalem connaissait l’existence de membres de chacune de ces tribus.
Le mot ‘perdu’ dans l’Injil
Que voulait dire Jésus alors, en utilisant le mot ‘perdu’ lorsqu’il faisait référence aux ‘brebis perdues d’Israël’? En Matthieu 9:36, Jésus voit que la foule qui le suivait ‘était languissante et abattue, comme des brebis qui n’ont point de berger’. Ceci veut dire qu’elles ne savaeint pas où aller. En Luc 19:10, Jésus dit au collecteur d’impôts, Zachée: ‘Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu’. Dans l’Injil, les ‘perdus’ incluent les pécheurs, les collecteurs d’impôts, les adultères, les parias, les lépreux et tous ceux qui étaient spirituellement aveugles ou sourds.
Lorsque Jésus dit à la femme cananéenne qu’il avait été envoyé ‘aux brebis perdues de la maison d’Israël’, il faisait référence aux Juifs qui vivaient en dehors du territoire d’Israël et non à quelques tribus perdues en Orient. De plus, lorsque Jésus précisa à ses disciples d’aller seulement vers les ‘brebis perdues’ (Matthieu 10:6), lors de cette mission préliminaire ils ne voyagèrent pas jusqu’en Syrie, en Perse ou aux Indes pour prêcher aux prétendues tribus perdues. Ils allèrent plutôt vers les villages et les villes autour d’eux et revinrent ensuite raconter à Jésus les difficultés et les succès de leur ministère.
Ce ne sont pas seulement les Juifs qui furent bénis par l’intermédiaire de Jésus, mais de nombreux païens qui le furent aussi. Dieu avait promis à Abraham que toutes les nations seraient bénies en lui (Genèse 18:18). C’est la promesse à laquelle Jésus se référait en Jean 10:16 quand il dit: ‘J’ai encore d’autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie; celles-là, il faut que je les amène... et il y aura un seul troupeau, un seul berger’. Il est certain que les mots ‘qui ne sont pas de cette bergerie’ se réfèrent aux non-Juifs (les Païens).
Lorsque Jésus dit à ses disciples, ‘N’allez pas vers les païens, et n’entrez pas dans les villes des Samaritains’, il savait que ce serait la première occasion pour eux de prêcher. Aussi voulait-il qu’ils se consacrent au début à la maison d’Israël. Plus tard, cependant, Jésus les envoya dans un village de Samarie (Luc 9:52). Il prêcha à une femme samaritaine et ensuite à la ville toute entière, restant là pendant deux jours (Jean 4:1-42). Nous voyons que Jésus ne considérait pas son ministère comme destiné uniquement aux Juifs . Lorsque le moment convenable arriva, il ordonna à ses disciples de prêcher au monde entier (Matthieu 28: 18-20).
Bien que certains Musulmans, suivant les enseignements de commentateurs musulmans, pensent que Jésus a été envoyé en messager seulement aux Enfants d’Israël, Jésus n’est pas décrit de cette manière dans le Coran. Il est plutôt décrit comme ‘un Signe pour les mondes’ ayatan lil alamin, et un ‘Signe pour les hommes’ ayatan lin-nas (Sourate 21:91, 19:21). Le NT peut vous en dire plus sur la façon dont Jésus est un signe pour tous les peuples.
"

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