http://www.forum-religion.org/temoins-d ... 7-300.htmlagecanonix a écrit :Concernant Mat 24. Le texte indique que la grande tribulation dont a parlée Jésus serait unique, qu'elle serait la plus meurtrière, la plus terrible de toute l'histoire de l'humanité. Jésus indique même que Dieu déciderait de l'écourter pour qu'il y ait au moins des survivants, des chrétiens.
Il ne peut s'agir de la destruction de Jérusalem en 70 de notre ère pour plusieurs raisons.
D'une part parce que même s'il y a eu d'innombrables victimes, l'homme a réussi depuis cet événement à produire des tribulations infiniment plus meurtrières que celle là.
Il ne s'agit donc pas de cet événement.
Ensuite, les chrétiens ne se trouvaient plus à Jérusalem en 70 puisqu'ils avaient suivi l'ordre de Jésus de quitter la ville dès 66 de notre ère. Ainsi, l'explication qui indique que Dieu aurait écourté cette tribulation pour sauver des chrétiens ne correspond pas aux faits puisqu'aucun chrétien n'était à sauver..
Voilà. Notre ami fait référence ici au verset 21 :
Car alors il y aura une grande affliction ; telle qu’il n’y en a point eu depuis le commencement du monde jusqu’à présent, et telle qu’il n’y en aura jamais.
Tout d'abord , remettons nous dans le contexte que Agecanonix semble fort oublier. En effet comment peut-on dire froidement que ce verset 21 ne parle pas de la destruction de la ville de Jérusalem et de son temple en 70 ????????!!!!!!!!
Dès le verset 1 Jésus est très clair !
"Partant alors, Jésus s’en allait du temple, mais ses disciples s’avancèrent pour lui montrer les constructions du temple." (Matthieu 24:1)
"2 Mais il leur dit : Voyez-vous tout cela ? Je vous le dis en vérité, il ne restera pas ici pierre sur pierre qui ne soit renversée. "
"15 C'est pourquoi, lorsque vous verrez l'abomination de la désolation, dont a parlé le prophète Daniel, établie en lieu saint,-que celui qui lit fasse attention !- 16 alors, que ceux qui seront en Judée fuient dans les montagnes; 17 que celui qui sera sur le toit ne descende pas pour prendre ce qui est dans sa maison; "
"34 Je vous le dis en vérité, cette génération ne passera point, que tout cela n'arrive. 35 Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point."
Même si il est inutile de le rappeler pour la centième fois , il est évident que tout le contexte de Matthieu s'est déjà déroulé au Ier siècle de notre ère.
Ceci étant posé , Revenons maintenant à l'argument d'Agecanonix :
La grande affliction ou tribulation est le jugement de Dieu contre les juifs qui ont rejetés et crucifiés le Messie, puis sauvagement persécutés les premiers chrétiens.
À l'intérieur de la ville, les juifs s’entre-déchiraient par des luttes fratricides entre factions concurrentes. Exécutions sommaires et assassinats politiques se succédaient à un rythme inouï. S’attendant à une délivrance messianique imminente, des Zélotes mirent le feu aux réserves de nourriture, ce qui provoqua une terrible famine. Les habitants en détresse s’abaissèrent au cannibalisme. Les morts étaient tellement nombreux qu’ils ne pouvaient être tous enterrés, et il s'en dégageait donc une odeur de putréfaction suffocante. Les cadavres étaient balancés par-dessus les murailles. Des ustensiles du Temple furent fondus, les prêtres et les grands prêtres furent tués. Un homme ignorant de la pratique sacerdotale fut choisi pour être grand prêtre. Le dérèglement était tel que l'ivrognerie était présente dans le Temple. Ceux qui essayaient de fuir la ville étaient attrapés par les Romains et crucifiés devant les murs de la ville etc etc etc
Alors qu'il se dirigeait vers le mont du Calvaire, Jésus dit aux femmes qui pleuraient sur lui : « Filles de Jérusalem, ne pleurez point sur moi, mais pleurez sur vous-mêmes et sur VOS enfants » (Luc 23:28). C’est à cause de la grande affliction de 66-70 que les filles de Jérusalem devaient pleurer.
La Première Guerre judéo-romaine fut-elle suffisamment grave pour que l’on puisse affirmer que ce fut une « affliction telle qu’il n’y en a point eu depuis le commencement du monde [...] et telle qu’il n’y en aura jamais », comme le dit Matthieu 24:21 ? À première vue, non. Cette affliction est moins pire que la peste bubonique du XIVe siècle qui fit périr 40 % des Européens, ou de la Seconde Guerre mondiale qui fit environ soixante millions de victimes.
Pour comprendre la prophétie de Jésus en Matthieu 24:21, nous devons saisir que c’est une hyperbole, une exagération pour marquer un point. En Exode 11:6, décrivant la dixième plaie d’Égypte, l’Éternel dit : « Il y aura un si grand cri dans tout le pays d'Égypte, qu'il n'y en eut jamais et qu'il n'y en aura plus de semblable » En Ézéchiel 5:9, décrivant la destruction du Temple de Salomon par les Babyloniens, l’Éternel dit : « Je te ferai, à cause de toutes tes abominations, des choses que je n'avais point encore faites, et telles que je n'en ferai plus jamais. » Alors, laquelle est la pire ? La dixième plaie d’Égypte, la destruction du Temple de Salomon, ou la grande tribulation supposément future ? Aucune des trois. La phraséologie dramatique de ces discours prophétiques est un langage stylisé et poétique, pas toujours littéral. Il n’est donc nullement nécessaire d’imaginer une grande tribulation future pour que Matthieu 24:21 soit accompli (d’autant plus que tous les marqueurs temporels applicables interdisent un tel accomplissement futur). La grande affliction prophétisée en Matthieu 24:21 s’est dûment accomplie au Ier siècle
Le deuxième argument de Agecanonix concernant ce verset :
"22 Que si ces jours–là n’avaient pas été abrégés, aucune chair n’eût échappé ; mais à cause des élus ils seront abrégés."
« Ces jours-là » désigne évidemment les jours de la grande affliction ou tribulation dont il est question au verset précédent. « N’avaient pas été abrégés » signifie que les jours de la grande tribulation furent abrégés. « Aucune chair » désigne la vie en Judée, puisque la Judée est le contexte géographique selon Matthieu 24:16. Dieu a décidé que les jours de la grande tribulation seraient abrégés. Dans le même ordre d’idées, « les élus » désigne les chrétiens judéens vivant à Jérusalem et ses environs qui se réfugièrent à Pella et évitèrent ainsi la conflagration imminente.
Le passage parallèle en Luc 21:23 renforce cette interprétation : « Malheur aux femmes qui seront enceintes et à celles qui allaiteront en ces jours-là ! Car il y aura une grande détresse dans le pays , et de la colère contre ce peuple. » Le vocable « le pays » renvoie à la Judée (Luc 21:21), et le vocable « ce peuple » renvoie aux juifs judéens du Ier siècle, vivant lorsque Jérusalem fut « investie par des armées » romaines (Luc 21:20). En toute vraisemblance, c’est donc pour permettre la fuite des chrétiens judéens vers un lieu sûr que Dieu abrégea les jours du premier siège sous Gallus Cestius en l’an 66.
L’expression « aucune chair n'eût échappé » n'englobe pas la totalité de l'humanité. Certains futuristes y voient un cataclysme détruisant l’entièreté de l’humanité non-élue. L'expression signifie plutôt « aucune chair n'eût échappé à la destruction apportée par l'armée romaine. » En Luc 3:6 il est écrit que « toute chair verra le salut de Dieu. » Faut-il prendre Luc 3:6 au sens littéral ? Non. Similairement, la clause « aucune chair n'eût échappé » en Matthieu 24:22 ne doit pas recevoir une lecture littérale. Si les calamités décrites devaient s’abattre sur la planète entière, le conseil de fuir dans les montagnes (Luc 21:21) serait impertinent.