Jésus, Fils de Dieu ou Fils du Père?

La Trinité ou Sainte-Trinité, dans le christianisme, est le dogme du Dieu unique en trois personnes : le Père, le Fils et le Saint-Esprit, égaux
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Gilles

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Ecrit le 04 nov.06, 17:05

Message par Gilles »

Cher Didier .
La Bible si tu moins ont a un certain respect pour elle ,ont dois convenir qu'elles contiens des passages qui identifies clairement la Divinité du Seigneur :D et d'autres qui identifié clairement son humanité. :D
Il sembles que ta jamais remarquer qu’ont n’a jamais contredit les textes lorsque Christ affirme son humanité part contre vous vous faites les champions de contredire sa Divinité lorsque Christ l'affirme clairement !
Cherchez le BUG !
:wink:

Gilles

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Ecrit le 04 nov.06, 17:08

Message par Gilles »

Pour melchior
Voici ma réponse : :D :D :D :D :D :D :D suivre un petit cours de Bible peut-etre :roll:

Téo

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Ecrit le 04 nov.06, 20:47

Message par Téo »

Gilles a écrit :Pour melchior
Voici ma réponse : :D :D :D :D :D :D :D suivre un petit cours de Bible peut-etre :roll:
Je ne serais pas aussi catégorique.

Melchior a des arguments au sujet de l'apostolat de Paul qui méritent d'être analysés et médités.

Didier

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Ecrit le 04 nov.06, 20:48

Message par Didier »

Gilles a écrit :Cher Didier .
La Bible si tu moins ont a un certain respect pour elle ,ont dois convenir qu'elles contiens des passages qui identifies clairement la Divinité du Seigneur :D et d'autres qui identifié clairement son humanité. :D
Il sembles que ta jamais remarquer qu’ont n’a jamais contredit les textes lorsque Christ affirme son humanité part contre vous vous faites les champions de contredire sa Divinité lorsque Christ l'affirme clairement !
Cherchez le BUG !
:wink:
Nous ne contredisons pas systématiquement la divinité de Jésus, car c'est là une vérité capitale à laquelle les Témoins de Jéhovah souscrivent sans réserve. Toutefois, comme nous en avons déjà parlé, il est important de définir ce que cette divinité implique, mais également ce qu'elle ne sous-entend pas. De cela, nous en avons déjà longuement discuté...

Bien cordialement,

Didier

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Ecrit le 04 nov.06, 20:49

Message par melchior »

Gilles a dit:
"Pour melchior
Voici ma réponse : suivre un petit cours de Bible peut-etre "
-------------------------------------------------

je ne répondrai pas "sur ton impertinence abituelle"....

mais toi qui se fait le "chantre" de démolir les sectes,à l'occurence tous ce qui n'est pas catholique,je te signale aimablement:
1.Que la Bible ne s'étudie pas ,on la mange avec l'ESprit !
C'est au pied de son auteur qu'il faut sasseoir et non ,aux pieds de ceux qui se disent des maîtres ......

2.Quand au développement de ce que j'ai dit:BIBLIQUEMENT TU NE SAURAIS DEFAIRE CE QUI EST!
L'envelopper du mensonge ,oui!.....Mais pas détruire ce qui est !
Reconnaître la vérité détruirait vos dogmes et erreurs....
Quand Jésus a dit aux disciples:D'attendre de recevoir le Saint -Esprit avant de faire quoique ce soit, c'était pour éviter cela....et chose semblable!

Ce qui te manque ainsi qu'à beaucoup ,c'est justement cette grâce d'avoir été baptisé vraiment du Saint-Esprit!

Gilles

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Ecrit le 05 nov.06, 08:49

Message par Gilles »

1.Que la Bible ne s'étudie pas ,on la mange avec l'ESprit !
C'est au pied de son auteur qu'il faut sasseoir et non ,aux pieds de ceux qui se disent des maîtres ......
Alors demandes a ton Saint-Esprit personnel qu'il t'informes un tout petit sur l'histoire :wink:
2.Quand au développement de ce que j'ai dit:BIBLIQUEMENT TU NE SAURAIS DEFAIRE CE QUI EST!
Si cela serais très simple :j'en vois point l'intérêt de te renseigner étant donner ta grande ouverture d'esprit :
''L'envelopper du mensonge ,oui!...
..''
Mais pas détruire ce qui est !
Pardon mais icitte c’est la nouvelle interprétation de toi-même et dires qu'il a fallut attendre ta venue pour être enseigner .Cherchez le bug :idea:
Reconnaître la vérité détruirait vos dogmes et erreurs....
D'autres avant toi ,ont cru y parvenir mais ils avaient ignorez les promesses du Seigneur a l’endroit de SON Église ,mais si tais heureux de donner des coups d'épée dans l'eau :poursuis . :D :D Chacun trouve son bonheur là ou il crois être :wink:
Quand Jésus a dit aux disciples:D'attendre de recevoir le Saint -Esprit avant de faire quoique ce soit, c'était pour éviter cela....et chose semblable!
Il serais bien que tu inscrit les référence lorsque tu fait dires a Christ des propos .
Ce qui te manque ainsi qu'à beaucoup ,c'est justement cette grâce d'avoir été baptisé vraiment du Saint-Esprit!.
Cher ami ,il ne faut point confondre l'esprit personnel avec l'Esprit-Saint .
_ Je te ferais remarquer en passant que même dans ta communauté come tu dit ''il t'ont cuit ''alors que c'est dans cette communauté que tu as dit avoir reçut L'Esprit-Saint(sic..) C'est drôle ,il y en as surement eux d’autres /qui bien avant et après toi/ ont reçut ce que tu définit comme étant l'Esprit-saint :malgré cela leurs esprits-saints :ta cuit :idea:
_C'est spéciale comme Esprit-saint tu trouves point : :shock: moi si. :wink:

LumendeLumine

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Ecrit le 06 nov.06, 06:42

Message par LumendeLumine »

Didier a écrit : Ne lit-on pas dans la Bible: "Vous, vous adorez ce que vous ne connaissez pas; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs" - Jean 4:22; Bible de Jérusalem (c'est moi qui souligne).

Que signifie ce "nous", sinon que Jésus s'inclut lui-même dans ceux qui adorent le Père, n'est-ce pas?

Paul a écrit: "Il n'y a qu'un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous qui règne sur tous, agit par tous et habite en nous tous" - Ephésiens 4:5,6; Parole Vivante: A. Kuen.

Qui est le "seul Dieu et Père de tous" mentionné ici? N'est-il pas le "Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père qui possède toute gloire" dont Paul avait parlé dans l'introduction à sa lettre (Eph. 1:17)?

Lorsque Paul parle d'un " seul Dieu et Père de tous " (Eph. 4:6), le pronom « tous » n'inclut-il pas le Fils ? Paul n'a-t-il pas introduit sa lettre par ces mots: "Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ"?(Eph. 1:3). Si ce "seul Dieu et Père de tous" "règne sur tous" (littéralement: " au dessus de tous "), comme le précise Paul, il est par conséquent "au dessus" de Jésus, n'est-ce pas?

Comment concilier ces déclarations très claires, avec le dogme de la Trinité?

Bien cordialement,

Didier
Bonjour Didier,

Je suis content que vous posiez de bonne foi ces questions. Ne connaissez-vous pas le Contra Gentiles, écrit au XIVe siècle par Thomas d'Aquin, où les arguments que vous me soumettez sont discutés? Croyez-vous sincèrement que le théologien catholique s'aveugle quand il tombe sur ces versets, qu'ils n'ont pas eu d'explication cohérente avec le dogme de la Trinité dans l'Histoire? Je vous répondrai donc avec le Contra Gentilesdans lequel sont si bien exposées les diverses hérésies qui ont eu cours au sujet de la divinité du Christ. Je le prendrai du livre 4, question 6, 7 et 8, sur les idées d'Arius (car elles sont semblables aux vôtres) concernant la nature du Fils de Dieu.

Pour votre premier argument, d'après lequel si Jésus adore le Père, c'est que le Père est Dieu et que Jésus ne l'est pas; il est englobé aussi dans ceci: "6. Recevoir un ordre, obéir, prier, être envoyé, tout cela n'est-il pas le fait d'un inférieur? Or, tout cela, on le voit affirmer du Fils: Selon le commandement que mon Père m'a donné, j'agis. Il s'est fait obéissant à l'égard du Père, jusqu'à la mort. Je prierai mon Père et il vous donnera un autre Paraclet. Lorsque fut arrivée la plénitude des temps, Dieu a envoyé son Fils. Le Fils est donc inférieur au Père, et lui est soumis."

Il répond:

6. Tout ceci se rapporte au Fils pour autant qu'il est soumis au Père, ce qui n'a lieu qu'en raison de l'humanité qu'il a assumée. Le Père commande donc au Fils en tant que celui-ci lui est soumis en raison de sa nature humaine. Les paroles du Seigneur le montrent bien. Lorsqu'il dit: J'agis ainsi afin que le monde connaisse que j'aime mon Père et selon le commandement qu'il m'a donné, la suite du texte montre la portée de cet ordre: Levez-vous, allons-nous-en. Il parle ainsi au moment d'entrer en sa Passion; il est donc évident que l'ordre qu'il reçoit de souffrir ne lui est adressé qu'en raison de sa nature humaine. De même quand il dit: Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour. Ces commandements s'adressaient au Fils en tant qu'il était aimé de son Père à titre d'homme, tout comme c'était des hommes que le Fils aimait dans la personne de ses disciples. Que ces commandements du Père à son Fils soient à prendre sous le rapport de la nature humaine assumée par le Fils, l'Apôtre le montre quand il dit que le Fils a obéi au Père en tout ce qui intéresse la nature humaine, S'étant fait obéissant envers son Père jusqu'à la mort. Que ce soit aussi sous le rapport de son humanité qu'il convenait au Fils de prier, l'Apôtre le montre bien quand il dit: Dans les jours de sa chair, ayant avec de grands cris et avec larmes offert des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, il a été exaucé pour sa piété. C'est sous un certain rapport aussi, comme le montre l'Apôtre, que le Fils est dit envoyé par le Père: Dieu a envoyé son Fils, formé d'une femme. Il est dit envoyé, par cela même qu'il a été formé d'une femme: d'être envoyé lui revient donc pour autant qu'il a assumé la chair. Aucun de ces textes, c'est l'évidence même, ne peut donc prouver que le Fils est soumis au Père, si ce n'est en raison de la nature humaine. Une remarque est cependant nécessaire: il est dit du Fils qu'il est envoyé par le Père, de manière invisible, en tant que Dieu, et cela sans préjudice de l'égalité qu'il a avec le Père; nous le montrerons plus loin quand nous traiterons de la mission de l'Esprit-Saint.

En deuxième lieu, pour ce qui est des nombreuses fois où les mots "Dieu" et "Père" sont mis comme en équivalence dans les Écritures, en opposition à celui de Fils, saint Thomas ne cite que deux cas qui je l'espère vous donneront satisfaction quant à ceux que vous mentionnez; c'est en effet la même logique.

1. Le Fils dit, en effet, en s'adressant au Père: La vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu. Seul donc, le Père est vraiment Dieu; et comme le Fils n'est pas le Père, il ne peut être vraiment Dieu.

2. Dans la Ire Épître à Timothée, l'Apôtre écrit:Tu garderas les commandements sans tache et sans reproche, jusqu'à la manifestation de Notre-Seigneur Jésus-Christ, que fera paraître en son temps le bienheureux et seul Souverain, le Roi des Rois et le Seigneur des Seigneurs, qui seul possède l'immortalité et qui habite une lumière inaccessible. Ces mots marquent bien une différence entre Dieu le Père qui manifeste et le Christ qui est manifesté. Seul donc, Dieu le Père qui manifeste est le puissant Roi des Rois et le Seigneur des Seigneurs; seul il possède l'immortalité, seul il habite une lumière inaccessible. Seul, donc, le Père est vraiment Dieu. Non point le Fils.

Il répond:

1. Lors donc que le Seigneur dit en s'adressant à son Père: Qu'ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, l'interprétation de cette parole n'est pas que le Père seul est le vrai Dieu, comme si le Fils n'était pas vraiment Dieu, - le témoignage de l'Écriture prouve clairement le contraire -, mais il faut comprendre que cette unique et véritable déité convient au Père de telle manière que le Fils n'en est pas exclu. Il est d'ailleurs remarquable que le Seigneur ne dit pas: Qu'ils connaissent le seul vrai Dieu, comme si le Père seul était Dieu, mais bien qu'ils te connaissent, et il ajoute: Le seul vrai Dieu, pour montrer que le Père dont il se proclamait le Fils était le Dieu en qui se trouve la véritable et unique divinité. Et parce qu'un vrai fils doit être de même nature que son père, la conséquence en est que cette unique et véritable divinité convient au Fils, bien loin que le Fils en soit exclu. Aussi saint Jean, à la fin de sa Première Épître, commentant pour ainsi dire ces paroles du Seigneur, attribue-t-il au vrai Fils ce que celui-ci dit ici du Père: Que nous connaissions le vrai Dieu et que nous soyons en son vrai Fils. Celui-là est le Dieu véritable et la vie éternelle. Quand bien même le Fils aurait affirmé que seul le Père était le vrai Dieu, il n'en faudrait pas conclure pour autant que le Fils est exclu de la véritable divinité: le Père et le Fils étant un seul Dieu, tout ce qui est attribué au Père en raison de la divinité est par le fait même attribué au Fils, et réciproquement. Ce n'est pas parce que le Seigneur dit que Personne ne connaît le Fils si ce n'est le Père et que personne ne connaît le Père si ce n'est le Fils, qu'il faille comprendre que le Père et le Fils ne puissent se connaître eux-mêmes.

2. Il est donc clair que la véritable divinité du Fils n'est pas exclue par ces paroles de l'Apôtre:... Que fera paraître en son temps le bienheureux et unique souverain, le Roi des Rois et le Seigneur des Seigneurs. Ce n'est pas le Père qui est nommé là, mais ce qui est commun au Père et au Fils. Que le Fils, lui aussi, soit Roi des rois et Seigneur des seigneurs, l'Apocalypse le montre en effet clairement: Il était revêtu d'un vêtement teint de sang, et son nom était Verbe de Dieu, et encore: Sur son vêtement et sur sa cuisse il porte écrit: Roi des rois et Seigneur des Seigneurs. Pas davantage le Fils n'est-il exclu de la réalité qu'exprime cette parole: Lui seul possède l'immortalité, alors qu'il confère l'immortalité à ceux qui croient en lui, selon la parole rapportée par saint Jean: Celui qui croit en moi ne mourra point pour toujours. Quant à la proposition suivante: Celui que personne d'entre les hommes n'a vu ni ne peut voir, elle s'applique certainement au Fils, puisque le Seigneur dit que Personne ne connaît le Fils si ce n'est le Père. Qu'on n'objecte pas que le Fils s'est rendu visible, car c'est selon la chair que cela s'est fait. Selon sa divinité, le Fils, tout comme le Père, est invisible. D'où la parole de l'Apôtre: Sans contredit, c'est un grand mystère de la piété, celui qui a été manifesté dans la chair. Le fait d'affirmer comme nécessaire la différence entre celui qui manifeste et celui qui est manifesté n'oblige pas à croire que cela soit dit du Père seul. Le Fils en effet se manifeste lui-même; il le dit en Jean: Celui qui m'aime, mon Père l'aimera, et moi aussi, je l'aimerai et je me manifesterai à lui. Aussi lui disons-nous: Montre-nous ton visage et nous serons sauvés.


Ce qu'on ne trouve pas dans votre littérature, c'est de réfutation consistante aux arguments invoqués dans la réfutation comme telle de l'hérésie selon laquelle le Fils de Dieu n'est pas Dieu (l'hérésie arienne).
Je n'en cite que quelques-uns:

"Si le Christ est le véritable Fils, il s'ensuit nécessairement qu'il est Dieu véritable. Ce qui est engendré, même s'il naît de la substance de celui qui l'engendre, ne peut être appelé vraiment fils que s'il est de même espèce que celui dont il procède. Si donc le Christ est vrai Fils de Dieu, il faut qu'il soit vrai Dieu. Il n'est donc pas une créature."

"Nous l'avons montré au Livre Premier: est l'essence même de Dieu tout ce que Dieu possède en lui. Or tout ce que le Père possède, appartient au Fils. Celui-ci l'affirme: tout ce que le Père possède est à moi; et, s'adressant au Père, de dire encore: tout ce qui est à moi est à toi, tout ce qui est à toi est à moi. Le Père et le Fils ont donc même essence et même nature. Le Fils n'est donc pas une créature."

"Rien de créé ne peut s'égaler à Dieu. Or le Fils est égal au Père. Les Juifs cherchaient à le tuer, est-il écrit, non seulement parce qu'il violait le sabbat, mais parce qu'il appelait Dieu son Père, se faisant l'égal de Dieu. Tel est bien le sens du récit de l'Évangéliste dont le témoignage est véridique: le Christ se disait Fils de Dieu, égal à Dieu, et, pour cette raison, les Juifs le persécutaient. "

Didier

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Ecrit le 06 nov.06, 09:50

Message par Didier »

Bonjour LumendeLumine,

J'ai lu attentivement, et avec beaucoup d'intérêt, votre réponse qui je n'en doute pas, est l'expression d'une réflexion sincère. En bref, et pour résumer la pensée de Thomas d'Aquin, "tout ceci se rapporte au Fils pour autant qu'il est soumis au Père, ce qui n'a lieu qu'en raison de l'humanité qu'il a assumée". Cette manière d'envisager la subordination du Fils au Père est toujours soutenue par les tenants de la Trinité de nos jours, ce qui n'est pas sans soulever un certain nombre de questions.

Jean 4:22 présente le Fils comme un adorateur du Père. C'est pourquoi durant son ministère terrestre, Jésus a pu l'appeler "mon Dieu" (Mat. 27:46). Le Dieu de Jésus était le même que celui des Juifs: "Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu" - Jean 20:17. Les relations qui unissaient Jésus (dans la chair) à son Père étaient celle d'un adorateur vis à vis de son Dieu. Ces relations changeraient-elles lorsque Jésus serait glorifié dans sa position céleste, après sa résurrection?

J'ai cité Ephésiens 4:5,6 où l'apôtre Paul dit du "seul Dieu et Père de tous", qui est aussi le "Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ" (Eph. 1:17), qu'il est "au dessus de tous". A quelle conclusion logique parvient-on, sinon que Dieu est "au dessus" du Fils? Paul ne parle pas ici de Jésus dans sa condition d'homme. Non, à l'époque où il rédige sa lettre, Jésus est déjà glorifié dans sa position céleste. L'apôtre en parle comme de celui qui est "bien au-dessus de tout gouvernement, et pouvoir, et puissance, et seigneurie" - Eph. 1:21. Pourtant, même dans cette condition, Jésus a un Dieu "au dessus" de lui, son "Dieu et Père".

On comprend également pourquoi Jésus a pu s'exprimer de la sorte, bien après sa résurrection et son ascension au ciel: "Le vainqueur, je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu (...) j'écrirai sur lui le nom de mon Dieu et le nom de la ville de mon Dieu" - Rév. 3:12. Jésus n'était plus dans sa condition humaine, mais il désignait toujours son Père par l'expression "mon Dieu". Oui, Le Fils était toujours un fidèle adorateur de son Père.

Thomas d'Aquin cite 1 Jean 5:20, laissant entendre que l'apôtre "attribue" au Fils une expression qui se rattache au Père: "le Dieu véritable". Toutefois, l'ambiguité de ce texte, quant à sa traduction, n'est plus à démontrer. Comme je l'explique sur mon site, le démonstratif "celui-là" (grec: houtos) peut se rapporter à son antécédant le plus proche ("Fils") comme le plus éloigné ("le véritable"; c'est à dire Dieu le Père). Un ouvrage de référence fait très justement remarquer:

"Le pronom houtos se réfère parfois, non pas au nom qui grammaticalement est le plus près, mais à celui plus éloigné qui, étant le principal sujet, est très nettement le plus présent dans la pensée de l'écrivain, et vu par lui comme le plus proche dans l'ordre logique (...) En 1 Jean 5:20, [nous lisons] houtos estin ho alêthinos theos, c'est à dire ho theos [le Père], et non Christos (qui précède immédiatement), comme les anciens théologiens, sur des considérations doctrinales, le maintinrent. Car, en premier lieu, alêthinos theos est un attribut constant et exclusif du Père; deuxièmement, une mise en garde contre l'idolâtrie fait suite, et alêthinos theos contraste invariablement avec eidôla [idole]" - A Grammar of the New Testament Diction; p. 168; G.B. Winer.

Pour de plus amples renseignements sur ce que la Bible enseigne au sujet de la divinité de Jésus, et de sa position vis à vis de son Père, vous trouverez peut-être utile de consulter l'article que j'ai publié sur mon site: Les Témoins de Jéhovah et la divinité de Jésus.

Bien cordialement,

Didier

MonstreLePuissant

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Ecrit le 06 nov.06, 10:08

Message par MonstreLePuissant »

Quand bien même le Fils aurait affirmé que seul le Père était le vrai Dieu, il n'en faudrait pas conclure pour autant que le Fils est exclu de la véritable divinité: le Père et le Fils étant un seul Dieu, tout ce qui est attribué au Père en raison de la divinité est par le fait même attribué au Fils, et réciproquement.
Si c'était vraiment le cas, le Père aurait appelé son Fils, "Dieu" et aurait pourquoi pas dit de son Fils qu'il est son Dieu. Or, des deux, il n'y a que le Fils qui appelle le Père "Dieu", et dit de lui qu'il est son Dieu. Il n'y a donc pas de réciprocité et pas non plus d'égalité. Celui qui est le Dieu de l'autre lui est supérieur, c'est logique. Or jusqu'à nouvel ordre, le Fils a un Dieu, le Père n'en a pas. Et si un Dieu a un Dieu, où va t-on ?
"Si le Christ est le véritable Fils, il s'ensuit nécessairement qu'il est Dieu véritable. Ce qui est engendré, même s'il naît de la substance de celui qui l'engendre, ne peut être appelé vraiment fils que s'il est de même espèce que celui dont il procède. Si donc le Christ est vrai Fils de Dieu, il faut qu'il soit vrai Dieu. Il n'est donc pas une créature."
Je ne crois pas que l'on puisse réfuter que Jésus aie la nature divine, nature qu'il a en tant que Fils engendré par le Père. On engendre logiquement quelqu'un de même nature que soit, mais celui qui engendre ne saurait se confondre avec celui qui est engendré. Par ailleurs, la nature de Dieu n'est pas "Dieu", donc Dieu n'engendre pas "Dieu", mais un être de la même nature que Dieu.
Le Père et le Fils ont donc même essence et même nature. Le Fils n'est donc pas une créature."
C'est exact. Il n'est pas créature puisqu'engendré par le Père, donc nécessairement de même nature que le Père, donc que Dieu. C'est de la que vient la relation filiale. Mais celà implique que le Père aie une existance antérieure à celui qu'il engendre. C'est incontestable.

Pinnochio était le fils de Jepetto, mais créé, donc n'ayant pas la même nature humaine que lui. S'il avait été engendré, il aurait été humain. Ils auraient formé une famille, comme le Père et le Fils forme une famille. Ils ne sont pas égaux pour autant.
"Rien de créé ne peut s'égaler à Dieu. Or le Fils est égal au Père. Les Juifs cherchaient à le tuer, est-il écrit, non seulement parce qu'il violait le sabbat, mais parce qu'il appelait Dieu son Père, se faisant l'égal de Dieu. Tel est bien le sens du récit de l'Évangéliste dont le témoignage est véridique: le Christ se disait Fils de Dieu, égal à Dieu, et, pour cette raison, les Juifs le persécutaient. "
Ne pas confondre ce que les juifs disaient et ce que Jésus disait. Jésus n'a jamais prétendu être l'égal de Dieu, bien au contraire. Et dans la chair, il n'aurait jamais pu être égal à Dieu. Les accusations des juifs étaient mensongères, sans plus. Mais si je dis que je suis Fils de Dieu, on peut comprendre facilement que j'exagère de beaucoup, et que dans un certain sens, je veux me faire l'égal de Dieu. La jalousie des juifs a du les conduire à ce raisonnement. Mais jamais Jésus n'a prétendu être l'égal de Dieu. Ce serait oublier les fois où il dit que le Père est plus grand que lui. Il ne ment pas.
« La Bible se laisse pas faire, dès lors où vous introduisez un enseignement non conforme, la bible vous rattrape toujours quelque part. » - Agecanonix

Ainsi, recréer un corps de chair à la résurrection, ce n'est pas ressusciter le bon corps, c'est créer un clone. Ca ne sert à rien. - Agecanonix

LumendeLumine

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Ecrit le 06 nov.06, 11:06

Message par LumendeLumine »

Dès qu'on accepte que Jésus est de la même nature que Dieu le Père, qu'il n'est pas créé, il s'ensuit nécessairement qu'il est avec lui un seul et même Dieu.

Car en effet Dieu est sa propre existence; il n'y a pas en lui composition d'essence et d'existence, ni aucune sorte de composition; car toute être formé de parties doit avoir une cause, chacune des parties étant impuissante à expliquer l'unité du tout (étant en puissance par rapport au tout); or Dieu, qui est cause première, n'a pas de cause. Ou encore le tout est plus grand que la somme des parties; mais en Dieu tout est infini; sa bonté, sa vérité, etc; il faut que tout cela soit une seule et même chose. Ou encore il ne peut y avoir ni composition de matière et de forme, Dieu n'étant pas fait de parties quantitatives; il ne peut y avoir composition de substance et d'accident, Dieu étant toujours identique à lui-même; et par le fait même, aucune sorte de composition puisque toutes se ramènent à celles-là. Il y a encore de très nombreuses raisons pour lesquelles il serait insensé de soutenir qu'en Dieu il puisse y avoir composition comme chez les humains ou d'autres créatures: elles sont exposées dans la première partie de la Somme Théologique (Ière partie, question 3) ainsi que dans la Somme Contre les Gentils. (Ière partie)

Il s'ensuit que la nature de Dieu est Dieu; Dieu n'est rien d'autre que ce qu'il est de toute éternité, il n'y a en lui pas de devenir, pas de puissance (au sens philosophique du terme), pas d'accident; il n'y a rien de plus que sa nature: Dieu est sa nature, son essence.
MLP a écrit :C'est exact. Il n'est pas créature puisqu'engendré par le Père, donc nécessairement de même nature que le Père, donc que Dieu. C'est de la que vient la relation filiale. Mais celà implique que le Père aie une existance antérieure à celui qu'il engendre.
Au contraire. Rien n'existe en-dehors de Dieu que par création: la création est en effet l'acte par laquel Dieu, qui existe par lui-même, fait exister ce qui sans lui n'existerait pas. Ce qui n'est pas créature ne peut être autre que Dieu; il n'y a pas de moyen terme entre être créé et être antérieur à toute création. Soit un être est différent de Dieu et dépend de lui quant à son existence, soit il est Dieu.

Si l'on dit donc du Fils qu'il n'est pas créature, mais engendré, c'est dire qu'il est ce même Dieu, en qui il y dès lors relations de filiation et de paternité.
MLP a écrit :Pinnochio était le fils de Jepetto, mais créé, donc n'ayant pas la même nature humaine que lui. S'il avait été engendré, il aurait été humain.
Seul Dieu est vraiment créateur; lorsque nous disons qu'homme créé un objet d'art, c'est analogiquement. En effet Pinnochio a bel et bien été formé par Jepetto mais pas ex nihilo; sa matière existait déjà. Quant à sa forme, elle provient en dernière analyse de Dieu, et Jepetto n'est ici qu'une cause seconde, cause libre, certes, mais incapable de donner l'existence à ce qui n'existe pas, ne la possédant pas soi-même en propre. L'homme ne créé donc pas; c'est Dieu qui créé, mais souvent par l'intermédiaire d'une créature. La créature, en effet, tient tout ce qu'elle a de Dieu; elle ne saurait rien faire venir à l'être si ce n'était Dieu qui passait par elle. Ainsi s'explique, par exemple, que la nature, qui a pourtant dans tous ses phénomènes des causes matérielles, est réellement l'oeuvre de Dieu.

La différence, dans le monde matériel, entre des êtres de même nature, comme les humains, provient de ce qu'ils ne résument pas à leur nature; mais tous ils sont sujets au devenir et aux innombrables aléas de la Nature. Ce n'est donc pas parce qu'ils sont de natures humaines différentes (ce qui ne veut rien dire, la nature humaine étant ce qu'il y a de commun à tous les hommes), mais bien parce qu'ils sont composés de matière et forme, substance et accident, et individués par la matière, que ces êtres de même nature se distinguent.
MLP a écrit :Ne pas confondre ce que les juifs disaient et ce que Jésus disait.
Or l'évangéliste ne dit pas : "les juifs disaient qu'il se faisait l'égal de Dieu", mais bien "les juifs cherchaient à le tuer parce qu'il se faisait l'égal de Dieu": ici celui qui affirme qu'il se faisait l'égal de Dieu, c'est l'évangéliste.
Didier a écrit :Jean 4:22 présente le Fils comme un adorateur du Père. C'est pourquoi durant son ministère terrestre, Jésus a pu l'appeler "mon Dieu" (Mat. 27:46). Le Dieu de Jésus était le même que celui des Juifs: "Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu" - Jean 20:17. Les relations qui unissaient Jésus (dans la chair) à son Père étaient celle d'un adorateur vis à vis de son Dieu. Ces relations changeraient-elles lorsque Jésus serait glorifié dans sa position céleste, après sa résurrection?
Pour la théologie catholique, ce raisonnement n'a pas de sens, car si Jésus a été glorifié, ce ne peut être que selon la chair, et non selon sa nature divine; car la nature divine (celle de Dieu) est celle de la perfection absolue et on ne saurait lui ajouter quoi que ce soit.

Les relations ne changent donc pas entre le Fils et Dieu après sa Résurrection, et cela ne pose pas de problème, parce qu'ontologiquement le Christ n'a pas changé de nature à la Résurrection; il a été glorifié selon la chair, et par Lui la nature humaine est donc rachetée; mais sa nature humaine demeure nature créée et donc soumise à Dieu.

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Ecrit le 07 nov.06, 00:45

Message par MonstreLePuissant »

LumendeLumine a écrit :Dès qu'on accepte que Jésus est de la même nature que Dieu le Père, qu'il n'est pas créé, il s'ensuit nécessairement qu'il est avec lui un seul et même Dieu.
Le problème vient bien du fait que vous édictez des règles qui n'ont pas lieu d'être. En vertu de quoi devrait-on accepter ce principe qui n'est pas biblique, puisque rien dans les Ecritures ne soutient une telle thèse ?

On l'a déjà dit, le Fils n'est pas créé, mais engendré par le Père, donc nécessairement de même nature que lui. Et de fait, ayant une existance postérieure à celle de son Père qui l'a engendré. Ca ça reste logique. Dieu qui engendre reste donc le seul et unique Dieu, le Père, tandis que celui qui est engendré devient le Fils. Sans celà, rien n'explique la relation filiale. Au mieux ils seraient frères, mais pas Père et Fils.

Celà explique aussi pourquoi seul le Fils reconnait le Père comme son Dieu et non l'inverse. C'est incontestable. Si Père et le Fils sont un seul et même Dieu, il est impossible d'expliquer pourquoi le premier n'a pas de Dieu, et que le second a pour Dieu le premier. Il ne peut y avoir d'égalité dans cette relation.
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Ecrit le 07 nov.06, 01:36

Message par MonstreLePuissant »

LumendeLumine a écrit :Au contraire. Rien n'existe en-dehors de Dieu que par création:
Encore une affirmation gratuite. Le Fils pourtant est engendré par le Père. Pourquoi employer ce terme se vous ne lui conservez pas son sens ?
LumendeLumine a écrit :Ce qui n'est pas créature ne peut être autre que Dieu; [...] Si l'on dit donc du Fils qu'il n'est pas créature, mais engendré, c'est dire qu'il est ce même Dieu, en qui il y dès lors relations de filiation et de paternité.
Affirmation sans le moindre fondement. L'engendrement est une création de même nature que soit. On engendre ce qui n'existe pas encore, pas quelque chose qui existe.

ENGENDRER :
Provoquer la genèse de.
Donner la vie (généralement par voie sexuée) à un être de même espèce.


Il y a dans "engendrer" la notion incontestable de commencement, de début de vie. Refuser de donner au terme son sens pour justifier une doctrine, c'est malhonnête.
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Ecrit le 07 nov.06, 05:55

Message par LumendeLumine »

MLP a écrit :On l'a déjà dit, le Fils n'est pas créé, mais engendré par le Père, donc nécessairement de même nature que lui.
J'ai bien l'impression que votre définition de "engendrer" c'est "créer un être de même nature que soi". Engendrer ne serait qu'un type particulier de création. En fait, vous le dites explicitement: "L'engendrement est une création de même nature que soit. On engendre ce qui n'existe pas encore, pas quelque chose qui existe. "
Alors comment pouvez-vous soutenir qu'il n'est pas créé?

Entendons-nous au moins au sujet du terme "créer": c'est poser hors du néant, c'est faire exister ce qui n'existe pas de soi, nécessairement.

Or ne niez pas que dans votre acception de l'Évangile le Fils est une créature; car on ne peut pas soutenir qu'il existe un moyen terme entre Dieu et ce qu'il fait exister; un tel moyen terme est absolument inconcevable. Soit il est Dieu, soit il est créature.

Or comment comment pouvez-vous le mettre au nombre des créatures, si "par lui toutes choses ont été faites?" (Jn 1) Qui est-il, sinon Dieu, puisque "sans lui rien n'a été fait de ce qui existe"? (Jn 1)? L'insistance de l'évangéliste sur le rôle éminent du Fils dans la création toute entière le place avant toute création: il n'y a d'autre choix que de conclure qu'il est Dieu.

Admettons cette instance: vous pourriez définir la création comme "poser hors du néant un être de nature différente de soi". Or Saint Jean est suffisamment explicite pour montrer l'arbitraire de cette définition. Si sans le Fils "rien n'a été fait de ce qui existe", le Fils n'a pas été fait, un point c'est tout.

Par ailleurs, on ne peut admettre que Dieu puisse créer un être de même nature que Lui. En effet, il est l'Être même et toute perfection; mais alors en quoi se distinguerait de lui un autre souverainement parfait? La distinction entre deux êtres de même nature n'est possible que si ces natures sont limitées en perfection et tolèrent la variation; mais dans l'Être absolu, nulle variation possible; nulle distinction possible donc, entre deux êtres qui seraient de nature divine. Dieu est unique, non par accident, mais par nature.
MLP a écrit :Et de fait, ayant une existance postérieure à celle de son Père qui l'a engendré.
Pas s'il est engendré de toute éternité et de la même substance que Dieu. Vous transposez ce qui s'applique aux êtres matériels que nous sommes à Dieu, mais c'est illégitime. Le Fils est le Verbe de Dieu (Jn 1); il est engendré de Dieu comme le Verbe est engendré par une intelligence; et le verbe est d'autant plus uni à l'intelligence que l'acte d'intellection est parfait. Or en Dieu, l'acte d'intellection sur lui-même étant souverainement parfait, son Verbe lui est strictement identique. Ce sont là des considérations fort abstraites, mais Verbe est bien le terme employé par Saint Jean pour désigner le Fils de Dieu; prouvant ainsi que sa génération n'est pas du même genre que celle qui se retrouve dans le monde matériel; mais elle est spirituelle, et en ces termes nous pouvons comprendre qu'elle n'implique pas de séparation entre celui qui engendre et celui qui est engendré; ils sont un seul et même être parfait, Dieu, et ne se distinguent que par cette relation d'acte d'intelligence à Verbe, de Père à Fils.
MLP a écrit :Celà explique aussi pourquoi seul le Fils reconnait le Père comme son Dieu et non l'inverse. C'est incontestable. Si Père et le Fils sont un seul et même Dieu, il est impossible d'expliquer pourquoi le premier n'a pas de Dieu, et que le second a pour Dieu le premier.
Là où l'Écriture présente les relations du Fils de Dieu à son Père comme celle d'une créature à Dieu, il faut comprendre que c'est parce que le Fils a assumé une chair humaine; et que cela ne porte pas atteinte à son identité avec Dieu.

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Ecrit le 07 nov.06, 10:02

Message par MonstreLePuissant »

LumendeLumine a écrit :J'ai bien l'impression que votre définition de "engendrer" c'est "créer un être de même nature que soi". Engendrer ne serait qu'un type particulier de création. En fait, vous le dites explicitement: "L'engendrement est une création de même nature que soit. On engendre ce qui n'existe pas encore, pas quelque chose qui existe. "
C'est l'exacte définition du terme "engendrer". C'est donc un création, une genèse, un commencement de vie.
LumendeLumine a écrit :Alors comment pouvez-vous soutenir qu'il n'est pas créé?
Afin de le différencier de toutes les autres créations de Dieu. Je ne dirai jamais : "j'ai créé mon fils", mais : "j'ai engendré mon fils". Je ne vais donc pas dire que mon Fils est ma création. Je ne vois donc pas pourquoi je dirai que le Fils a été créé par Dieu, mais bel et bien engendré pour marquer qu'il est bien un être de même nature que Dieu.

Il n'en demeure pas moins que s'il y a engendrement, il y a création d'un nouvel être. C'est irréfutable ! Il suffit d'ouvrir un dictionnaire.
LumendeLumine a écrit :Entendons-nous au moins au sujet du terme "créer": c'est poser hors du néant, c'est faire exister ce qui n'existe pas de soi, nécessairement.
Exact ! Le seul à avoir toujours exister, c'est Dieu. Tout ce que Dieu a engendré ou créé n'existait pas auparavant. Or le Fils a été engendré par Dieu.
LumendeLumine a écrit :Or comment comment pouvez-vous le mettre au nombre des créatures, si "par lui toutes choses ont été faites?" (Jn 1) Qui est-il, sinon Dieu, puisque "sans lui rien n'a été fait de ce qui existe"? (Jn 1)? L'insistance de l'évangéliste sur le rôle éminent du Fils dans la création toute entière le place avant toute création: il n'y a d'autre choix que de conclure qu'il est Dieu.
Bien sur que le Fils est avant toute création. Mais qui dirait de son propre Fils qu'il est une création ? La création s'entend comme étant tout ce qui n'est pas engendré. Un peintre n'engendre pas un tableau, il le créé. Mais une mère ne créé pas son enfant, elle l'engendre. C'est pourtant simple. Jean ne va pas à l'encontre de cette évidence quand il s'exprime.
LumendeLumine a écrit :Par ailleurs, on ne peut admettre que Dieu puisse créer un être de même nature que Lui. En effet, il est l'Être même et toute perfection; mais alors en quoi se distinguerait de lui un autre souverainement parfait? La distinction entre deux êtres de même nature n'est possible que si ces natures sont limitées en perfection et tolèrent la variation; mais dans l'Être absolu, nulle variation possible; nulle distinction possible donc, entre deux êtres qui seraient de nature divine. Dieu est unique, non par accident, mais par nature.
Encore des affirmations gratuites. Qu'est ce qui empèche à Dieu d'engendrer un être de même nature que lui ? Tout être vivant est unique, et Dieu reste unique bien que partageant avec son Fils la même nature. Il faut arréter de fabriquer des thèses fondées sur le néant pour justifier l'injustifiable. D'ailleurs, les cohéritiers du Royaume auront aux aussi la nature divine (2 Pierre 1:4). Elle n'est donc pas exclusive à Dieu.
LumendeLumine a écrit :Pas s'il est engendré de toute éternité et de la même substance que Dieu.
Restons à des choses qui ont un sens. "Engendrer de toute éternité", ça n'a aucun sens ! Cette expression n'existe que pour justifier un dogme qui n'a pas plus de sens. Et ce n'est pas de la Bible que cette expression est sortie. Alors laissons de coté les expressions vides de sens pour rester sur ce que dit vraiment la Bible.
« La Bible se laisse pas faire, dès lors où vous introduisez un enseignement non conforme, la bible vous rattrape toujours quelque part. » - Agecanonix

Ainsi, recréer un corps de chair à la résurrection, ce n'est pas ressusciter le bon corps, c'est créer un clone. Ca ne sert à rien. - Agecanonix

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Ecrit le 07 nov.06, 11:07

Message par LumendeLumine »

MLP a écrit :Qu'est ce qui empèche à Dieu d'engendrer un être de même nature que lui ? Tout être vivant est unique, et Dieu reste unique bien que partageant avec son Fils la même nature.
Dieu est un être dont la bonté dépasse toute bonté, dont la grandeur dépasse toute mesure. Dès lors il est contradictoire de supposer que puisse exister plus qu'un être de cette nature. La bonté de Dieu dépasserait toute bonté, mais ne dépasserait pas toute bonté puisqu'il existerait un être équivalent. Il va de soi qu'aucun être ne peut être l'égal de Dieu. Donc aucun être différent de Dieu ne peut être de même nature que lui. Ce n'est pas contraire à la Bible; c'est plutôt soutenir qu'une créature puisse être de la même nature que Dieu qui est contraire aux Saintes Écritures: "Qui donc est comme toi, Seigneur?" s'étonne le psalmiste. Saint Thomas d'Aquin argumente: Aucune créature ne reçoit en totalité la plénitude de la bonté de Dieu; les perfections procèdent en effet de Dieu dans les créatures par une sorte de dérivation descendante. Or le Christ possède en lui, totalement, la plénitude de la bonté de Dieu, selon le mot de l'Apôtre: en lui habite la plénitude de la divinité. Le Christ n'est donc pas une créature.
MLP a écrit :C'est l'exacte définition du terme "engendrer". C'est donc un création, une genèse, un commencement de vie.
La particularité de la génération, c'est que l'engendré vit de la vie même de son géniteur; ainsi le fils est en quelque sorte un prolongement de la vie de ses parents; il est issu de leur propre vie et de leur propre chair. La chose créée, au contraire, est toute extérieure au créateur.
À la lumière de ce qui précède, de la désignation par Saint Jean du Fils de Dieu comme son Verbe, de sa préexistence à toute création, il faut maintenir que le Fils de Dieu n'est pas une créature.
MLP a écrit :Restons à des choses qui ont un sens. "Engendrer de toute éternité", ça n'a aucun sens ! Cette expression n'existe que pour justifier un dogme qui n'a pas plus de sens.
Ici vous faites l'erreur simple de placer Dieu dans le temps, qui est pourtant avec tout l'Univers sa création. Rien n'empêche pour Dieu d'engendrer de toute éternité, son éternité consistant précisément dans sa transcendance par rapport au temps.

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