Pour répondre à une demande, voici quelques considérations sur le mot Ber'shit. Cette étude intéresse naturellement les chrétiens, au plus haut degré. Je la donne à titre d'exemple de ce qu'on peut tirer d'un seul mot de la Bible. Elle est loin d'être complète.
Le premier mot du livre de la genèse est :
בּראשׁית BR’Shit : bereshit = dans le principe
La lettre בּ Beit est significative de l’idée de contenant, de maison, d’espace limité.
La racine ראשׁ, R’Sh = Rosh désigne la tête ou le principe, ce qui est au début d’une suite.
Le Beit s’applique au principe, comme un contenant à un contenu. Ceci est l’équivalent de ranger un contenu à l’intérieur d’un contenant.
L’ensemble est BR’Sh = Bere’sh, qui signifie donc : « par un enfermement du principe dedans » ou encore « limitant le principe (illimité) ».
En examinant le mot ראשׁ, rosh, on s’aperçoit qu’il y a trois consonnes et qu’au milieu se trouve la lettre Aleph, א, qui est aussi arithmétiquement le nombre 1, car c’est la première lettre de l’alphabet hébreu. Cette lettre désigne donc le principe divin ‘Elohim. Et l’on pourrait alors en déduire, que le principe est Elohim, ce qui fournit alors les deux sens suivants :
« Dans le principe est ‘Elohim » ou « ‘Elohim est le principe ».
Les lettres Resh et Shin qui entourent l’Aleph définissent à elles deux le mot רשׁ, RSh ou Râsh qui signifie « pauvre ». Le principe Aleph, enfermé et contenu dans Beit est ainsi appauvri, limité. On peut aussi dire « Par une limitation du principe illimité » ou « par un appauvrissement du principe »
Le mot BR’Shit se décompose également en BR + ‘Ashit.
Les lettres בּר composent le mot Bar qui signifie « fils, germe, grain de blé ». La notion de fils est ici celle du « jeune fils », celui qui est en germe ou en gestation. Les lettres אשׁית forment le mot ‘ashit qui désigne « l’idée de fondement, le fait de poser, l’action de nommer ». Ainsi, br’shit est aussi l’idée de fondation du fils en germe, fondation et en même temps désignation par un Nom. Le Nom du Fils est évoqué à travers le Iod י, qui désigne le Nom sacré « Je » ou encore Iah, et qui est constitué par le tétragramme divin יהוה ou IHWH. De même qu’Aleph est représentatif de ‘Elohim, l’infini, le Iod est représentatif du Fils-germe, qui en est la version contenue, limitée et appauvrie.
Par une nouvelle découpe de br’shit, on obtient bârâ’ + Shit.
Les lettres בּרא forment le mot br’ ou bârâ’ qui signifie « créer, concevoir ». Les lettres שׁית constituent le mot Shit qui signifie « fonder, nommer ». Ainsi, le fait de nommer revient à créer, à faire exister. Or nommer est aussi un acte verbal. Et si le fondement est un acte de nommer le Nom du Fils, alors on peut admettre que « dans le principe est le Verbe », Verbe désignant ici le principe de tout langage et de toute désignation.
En effet, br’shit contient également רא, r’ ou Ra’, qui signifie voir et il suggère la forme ראה, r’h ou ra’oh qui signifie « verbe, parole ». Ainsi, l’acte de créer est également de rendre visible par la parole, le principe invisible, afin de voir ce qui est non visible. Par cette création, Elohim se sépare afin d’avoir quelque chose de limité à mettre en face de lui et qui soit visible, soit nommé (identifié et déterminé). En se nommant, ‘Elohim se limite et produit le Fils, l’Invisible se contient, devenant visible.
Sous un autre angle propre à la langue hébraïque, ‘Elohim, illimité et Parfait se rend imparfait. De son état Accompli, il se fait Inaccompli en se nommant. On peut aussi dire que ‘Elohim, en tant qu’Accompli et Parfait n’a plus aucun mouvement possible, puisqu’en lui TOUT est accompli à l’infini. Cela se traduit alors par un arrêt de l’accomplissement, et donc par la survenue d’une limite inattendue de cet accomplissement. C’est pourquoi Elohim se retrouve limité et fini, dans un état où Tout doit être à nouveau accompli.
En d’autres termes, Si ‘Elohim est l’Infini et l’Illimité, il ne peut donc pas « s’illimiter encore plus » et cela représente sa propre limite, celle qu’il voit ou celle qu’il ressent, et qui le pousse à se nommer ainsi sous un état désigné et déterminé qui manifeste cette limite. Cette création n’est pas autre chose que l’accomplissement divin de limite en limite, dans une course à l’infini. Mais comme l’Infini est ‘Elohim incréé, il y a donc une sorte d’altérité entre cette perfection d’Elohim et cette sensation de devoir se nommer afin de vivre le perfectionnement.
Si métaphysiquement, ‘Elohim illimité est le zéro ou le non-être, ‘Elohim limité dans le Fils est le Un. Tout ce passe comme si le zéro, se prenait pour quelqu’Un afin de tendre vers l’Infini. Cet Infini ne peut d’ailleurs jamais être atteint en réalité, et nous avons alors la persistance d’un état hors de tout temps où ‘Elohim l’Accompli se fait pauvre et Inaccompli dans un Fils IHWH qui, d’Inaccompli et Imparfait, va se faire Accompli et Parfait. Cette altérité montre en réalité l’identité des deux principes, le second étant l’image du premier. Le premier est sans Nom (sans détermination et sans limite) alors que le second est nommé (déterminé et limité).
Ainsi, בּר est Bar le Fils et chacune de ses deux lettres a son principe :
Le Beit donne le mot בּית, beit qui signifie « la maison » avec en son centre le Iod (IHWH) et le Resh donne le mot ראשׁ, Rosh qui est « le principe » Aleph (‘Elohim). Le tout est Beit-Rosh, la « maison du principe », qui est la Création elle-même, chargée de limiter le principe et de le contenir dans un état de pauvreté, Rash ou רשׁ. Notons au passage que la transcription de la lettre Beit est exactement en hébreu le mot maison, beit. Ici, on voit que l’Etre, le Fils, est la Maison d’Elohim, le contenant du principe.
Si on enlève le Iod de cette maison, il reste les lettres בּת, ou bt ou bat qui signifie « la fille », et si on y remet le Fils Iod à nouveau, on voit que la fille est « grosse du Fils ». Toute la création est donc l’enfantement du Fils dans un contenant et une limite. Si Aleph est le Père, la Création est la fille, et elle est dans la tradition juive la « Vierge d’Israêl », enceinte du Fils d’Elohim (enceinte car grosse du fils, mais aussi enceinte en tant qu'espace limité contenant 'Elohim). Cette fille, la Création est entièrement contenue entre la lettre Beit (2° lettre de l’alphabet et première lettre de br'shit)) et la lettre Tav (dernière lettre de l’alphabet et dernière lettre de br'shit). Seul le Christ qui est le Fils accompli, véritable réplique du Père, dira à juste titre qu’il est l’Aleph et le Tav, la source et le but, l’Alpha et l’Omega grecs. Lorsque le Fils sera Accompli, manifestant le Père, alors, la Création, la Fille, deviendra l’Epouse du Fils.
Il y a bien d’autres considérations sur ce mot et sur les autres mots du premier verset. Mais cette brève étude montre que toute la Bible est résumée dans son premier mot, disposant d'une puissance évocatrice totalement hors du commun.
Bibliographie très sommaire :
- Alliance de feu, A. de Souzenelle, dont j'ai tiré la séquence, en y rajoutant mes commentaires.
- Sepher-Ha-Zohar et tradition mystique judaïque.
Au commencement, ....
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Ecrit le 20 juin07, 10:20- septour
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Ecrit le 20 juin07, 11:06
au début il n'y avait que dieu(tout ce qui est) et dieu ne pouvait se connaitre car il n'y avait que tout ce qui est et rien d'autre, de sorte que tout ce qui est.... n'etait pas. il fallait donc autre chose pour que tout ce qui est SOIT. tout ce qui est ne pouvait connaitre son absolue magnificence que de façon conceptuelle ....et non de façon EXPERIENTIELLE.
DIEU desirait donc faire l'experience de soi car il voulait sentir ce que c'était d'étre si magnifique, mais c'était impossible car étre magnifique necessite une comparaison. en l'absence DE CE QUI N'EST PAS,CE QUI EST N'EST PAS.
DIEU SE DIT DONC avec justesse,que tte portion de lui devrait necessairement étre plus petite que le tout et que, par consequent, s'il se divisait tout simplement en portions, chaque portion, etant plus petite que le tout,pourrait regarder le reste de dieu et y voir la magnificence.
dieu se divisa donc,devenant en un seul et merveilleux instant,ce qui est ceci, et ce qui est cela.pour la premiere fois,ceci et cela existerent separement.et pourtant,les deux existaient simultanement de meme que tout ce qui est n'etait ni l'un ni l'autre.
ainsi,3 elements existerent soudainement: ce qui est ici ,ce qui est la, et ce qui n'est ni ici ,ni la,mais qui doit exister pour qu'ici et la existent. c'est le rien qui maintient le tout, c'est ce qu'on appele DIEU. IL EST ET N'EST PAS.
DIEU desirait donc faire l'experience de soi car il voulait sentir ce que c'était d'étre si magnifique, mais c'était impossible car étre magnifique necessite une comparaison. en l'absence DE CE QUI N'EST PAS,CE QUI EST N'EST PAS.
DIEU SE DIT DONC avec justesse,que tte portion de lui devrait necessairement étre plus petite que le tout et que, par consequent, s'il se divisait tout simplement en portions, chaque portion, etant plus petite que le tout,pourrait regarder le reste de dieu et y voir la magnificence.
dieu se divisa donc,devenant en un seul et merveilleux instant,ce qui est ceci, et ce qui est cela.pour la premiere fois,ceci et cela existerent separement.et pourtant,les deux existaient simultanement de meme que tout ce qui est n'etait ni l'un ni l'autre.
ainsi,3 elements existerent soudainement: ce qui est ici ,ce qui est la, et ce qui n'est ni ici ,ni la,mais qui doit exister pour qu'ici et la existent. c'est le rien qui maintient le tout, c'est ce qu'on appele DIEU. IL EST ET N'EST PAS.
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