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sutra aux kalamas

Posté : 20 sept.15, 19:58
par komyo
Il en a été question plusieurs fois pour illustrer la liberté par rapport aux dogmes dans le bouddhisme. C'est intéressant a lire
in extenso.
Cela montre en creux, que le bouddhisme n''est pas réductible à une méditation que ce soit zazen ou
une autre forme. Si c'était le cas, autant faire une technique de bien etre comme le qi qong de la petite circulation celeste ou tout autre technique moderne, Mais qu'il y a dans toute voie bouddhiste un aspect éthique important, et si l'équilibre physiologique et mental est important, cela n'est pas réductible à cette seule dimension.
Ensuite, en insistant sur l'autonomie et la nécessité de se déterminer davantage par sa réflexion personnelle et on son expérience personnelle que par des on dit.


(texte complet)

1. L'accès aux libres examens (KALAMA-SUTTA)
(1.1)
Ainsi ai-je entendu: Une fois, le Bienheureux en voyageant dans le pays Kosala, avec un grand
groupe de disciples, arriva dans une ville appelée Kesaputta. Les Kalamas, habitants de
Kesaputta, apprirent que "le religieux Gotama, fils des Sakyas, ayant abandonné sa famille
sakya et quitté son foyer pour entrer dans la vie religieuse, voyageant dans le pays Kosala, était
parvenu à Kesaputta".
(1.2)
Or, une bonne réputation se propageait à propos de ce Bienheureux Gotama: Il est le
Bienheureux, l'Arahant, parfaitement et pleinement éveillé, parfait en sa sagesse et sa conduite,
bien arrivé (à son but), le Connaisseur des mondes, l'incomparable Guide des êtres qui doivent
être guidés, l'Instructeur des dieux et des humains, le Bouddha, le Bienheureux.
(1.3)
Ayant connu lui-même ce monde-ci avec ses dieux, avec ses Mara(s) et ses Brahma(s), avec ses
troupes de religieux et de brahmanes, ses êtres célestes et humains, il le fait connaître.
(1.4)
Il enseigne la doctrine, bonne en son début, bonne en son milieu, bonne en sa fin, bonne dans sa
lettre et dans son esprit, et il exalte la Conduite pure parfaitement pleine et parfaitement pure.
Rencontrer un tel Arahant est vraiment une bonne chose."
(1.5)
Les Kalamas, habitants de Kesaputta, rendirent alors visite au Bienheureux. En y arrivant,
certains parmi eux rendirent hommage au Bienheureux et s'assirent à l'écart sur un côté.
D'autres échangèrent avec lui des compliments de politesse et des paroles de courtoisie et
s'assirent ensuite à l'écart sur un côté. Certains, les mains jointes, rendirent hommage dans la
direction où se trouvait le Bienheureux, puis s'assirent à l'écart sur le coté. D'autres encore,
ayant énoncé leurs noms et leurs noms de famille, s'assirent à l'écart sur un côté. D'autres
s'assirent à l'écart sur un côté sans rien dire.
(1.6)
S'étant assis ainsi à l'écart sur un côté, ils s'adressèrent au Bienheureux et dirent: "O vénérable
Gotama, il y a des religieux et des brahmanes qui arrivent à Kesaputta. Ils exposent et exaltent
seulement leur propre doctrine, mais ils condamnent et méprisent les doctrines des autres. Puis
d'autres religieux et brahmanes arrivent aussi à Kesaputta. Eux aussi exposent et exaltent leur
propre doctrine, et ils méprisent, critiquent et brisent les doctrines des autres. O Vénérable, il y
a un doute, il y a une perplexité chez nous à propos de ces diverses opinions religieuses. Parmi
ces religieux et ces brahmanes, qui dit la vérité et qui des mensonges?"
(1.7)
Le Bienheureux s'adressa aux Kalamas et dit: Il est juste pour vous, ô Kalamas, d'avoir un doute
et d'être dans la perplexité. Car le doute est né chez vous à propos d'une matière qui est
douteuse.
(1.8)
Venez, ô Kalamas, ne vous laissez pas guider par des rapports, ni par la tradition religieuse, ni
par ce que vous avez entendu dire. Ne vous laissez par guider par l'autorité des textes religieux,
ni par la simple logique ou les allégations, ni par les apparences, ni par la spéculation sur des
opinions, ni par des vraisemblances probables, ni par la pensée que "ce religieux est notre
maître spirituel".
(1.9)
Cependant, ô Kalamas, lorsque vous savez vous-mêmes que certaines choses sont défavorables,
que telles choses blâmables sont condamnées par les sages et que, lorsqu'on les met en pratique,
ces choses conduisent au mal et au malheur, abandonnez-les.
(1.10)
Maintenant, je vous demande: "Qu'en pensez-vous, ô Kalamas? Lorsque l'avidité apparaît chez
quelqu'un, cette avidité apparaît-elle pour le bien de cet individu ou pour son mal ?"
(1.11)
Les Kalamas répondirent: O Vénérable, l'avidité apparaît pour le mal de cet individu.
(1.12)
O Kalamas, en se donnant à l'avidité, étant vaincu par l'avidité, étant enveloppé mentalement
par l'avidité, un tel individu tue des êtres vivants, commet des vols, s'engage dans l'adultère et
profère des paroles mensongères. Il pousse un autre à accomplir aussi de tels actes. De tels actes
entraînent-ils son mal et son malheur pendant longtemps? Certainement, oui, ô Vénérable.
(1.13)
Qu'en pensez-vous, ô Kalamas? Lorsque la haine apparaît chez quelqu'un, cette haine apparaîtelle
pour le bien de cet individu ou pour le mal? O Vénérable, la haine apparaît pour le mal de
cet individu.
(1.14)
O Kalamas, en se donnant à la haine, étant vaincu par la haine, étant enveloppé mentalement
par la haine, un tel individu tue des êtres vivants (...) Il pousse un autre à accomplir aussi de tels
actes. De tels actes entraînent-ils son mal et son malheur pendant longtemps? Certainement oui,
ô Vénérable.
(1.15)
Qu'en pensez-vous, ô Kalamas? Lorsque l'illusion apparaît chez quelqu'un, cette illusion
apparaît-elle pour le bien-être de cet individu ou pour son mal? O Vénérable, l'illusion apparaît
pour le mal de cet individu.
(1.16)
O Kalamas, en se donnant à l'illusion, étant vaincu par l'illusion, étant enveloppé mentalement
par l'illusion, un tel individu tue des êtres vivants (...) Il pousse un autre à accomplir aussi de
tels actes. De tels actes entraînent-ils son mal et son malheur pendant longtemps? Certainement
oui, ô Vénérable.
(1.17)
Maintenant, qu'en pensez-vous, ô Kalamas ? Ces choses sont-elles bonnes ou mauvaises? O
Vénérable, ces choses sont mauvaises. Ces choses sont-elles blâmables ou louables? O
Vénérable, ces choses sont blâmables. Est-ce que ces choses sont censurées ou pratiquées par
les sages ? O Vénérable, ces choses sont censurées par les sages.
(1.18)
Qu'en pensez-vous, ô Kalamas ? Lorsqu'on les met en pratique, ces choses conduisent-elles au
mal et au malheur? Lorsqu'on les met en pratique, ô Vénérable, ces choses conduisent au mal et
au malheur. C'est ce qui est généralement accepté. C'est ce que nous en pensons.
(1.19)
Le Bienheureux dit: C'est pourquoi, ô Kalamas, nous avons déjà dit: Il est juste pour vous, ô
Kalamas, d'avoir un doute et d'être dans la perplexité. Car le doute est né chez vous à propos
d'une matière qui est douteuse.
(1.20)
Venez, ô Kalamas, ne vous laissez pas guider par des rapports, ni par la tradition religieuse (...)
ni par la pensée que "ce religieux est notre maître spirituel".
(1.21)
Cependant, ô Kalamas, lorsque vous savez vous-mêmes que certaines choses sont défavorables,
que telles choses blâmables sont condamnées par les sages et que, lorsqu'on les met en pratique,
ces choses conduisent au mal et au malheur, abandonnez-les.
(1.22)
Ensuite, le Bienheureux s'adressa à nouveau aux Kalamas et dit: Venez, ô Kalamas, ne vous
laissez pas guider par des rapports, ni par la tradition religieuse (...) ni par la pensée que "ce
religieux est notre maître spirituel".
(1.23)
Cependant, ô Kalamas, lorsque vous savez vous-mêmes que certaines choses sont favorables,
que ces choses louables sont pratiquées par les sages, que, lorsqu'on les met en pratique, elles
conduisent au bien et au bonheur, pénétrez-vous de telles choses et pratiquez-les.
(1.24)
Maintenant, je vous demande: "Qu'en pensez-vous, ô Kalamas ? Lorsque l'absence d'avidité
apparaît chez un individu, cette absence d'avidité apparaît-elle pour le bien-être de cet individu
ou pour son mal? "
Les Kalamas répondirent: O vénérable, l'absence d'avidité apparaît pour le bien-être de cet
individu.
(1.25)
O Kalamas, ne se donnant pas à l'avidité, n'étant pas vaincu par l'avidité, n'étant pas enveloppé
mentalement par l'avidité, un tel individu ne tue point d'êtres vivants, ne commet pas de vols, ne
s'engage pas dans l'adultère, ne profère pas des paroles mensongères. Il pousse un autre aussi à
s'abstenir de tels actes. Est-ce que cela entraîne son bonheur et son bien-être? Certainement oui,
ô Vénérable.
(1.26)
Qu'en pensez-vous, ô Kalamas? Lorsque l'absence de haine apparaît chez un individu, cette
absence de haine apparaît-elle pour le bien-être de cet individu, ou pour son mal? O Vénérable,
l'absence de haine apparaît pour son bien.
(1.27)
O Kalamas, ne se donnant pas à la haine, n'étant pas vaincu par la haine, n'étant pas enveloppé
mentalement par la haine, cet individu ne tue pas d'êtres vivants (...) et ne profére pas des
paroles mensongères. Il pousse un autre aussi à s abstenir de tels actes. Est-ce que cela entraîne
son bonheur et son bien-être ? Certainement oui, ô Vénérable.
(1.28)
Qu'en pensez-vous, ô Kalamas? Lorsque l'absence d'illusion apparaît chez un individu, cette
absence d'illusion apparaît-elle pour le bien-être de cet individu ou pour son mal? O Vénérable,
l'absence d'illusion apparaît pour son bien.
(1.29)
O Kalamas, ne se donnant pas à l'illusion, n'étant pas vaincu par l'illusion, n'étant pas enveloppé
mentalement par l'illusion, cet individu ne tue pas d'êtres vivants (...) et ne profère pas des
paroles mensongères. Il pousse un autre aussi à s'abstenir de tels actes. Est-ce que cela entraîne
son bonheur et son bien-être ? Certainement oui, ô Vénérable.
(1.30)
Maintenant, qu'en pensez-vous, ô Kalamas ? Ces choses sont-elles bonnes ou mauvaises? O
Vénérable, ces choses sont bonnes. Ces choses sont-elles blâmables ou louables? O Vénérable,
ces choses sont louables. Est-ce que ces choses sont censurées ou pratiquées par les sages ? O
Vénérable, ces choses sont pratiquées par les sages.
(1.31)
Qu'en pensez-vous, ô Kalamas? Lorsqu'on les met en pratique, ces choses conduisent-elles au
bien-être et au bonheur, ou bien ne conduisent-elles pas au bien-être et au bonheur? Les
Kalamas répondirent: Lorsqu'on les met en pratique, ces choses conduisent au bien-être et au
bonheur. C'est ce qui est généralement accepté. C'est ce que nous en pensons.
(1.32)
Le Bienheureux dit: C'est pourquoi, ô Kalamas, nous avons déjà dit: Il est juste pour vous, ô
Kalamas, d'avoir un doute et d'être dans la perplexité. Car le doute est né chez vous à propos
d'une matière qui est douteuse.
(1.33)
Venez, ô Kalamas, ne vous laissez pas guider par des rapports, ni par la tradition religieuse (...)
ni par la pensée que "ce religieux est notre maître spirituel".
(1.34)
Cependant, ô Kalamas, lorsque vous savez vous-mêmes que certaines choses sont favorables,
que ces choses louables sont pratiquées par les sages, que, lorsqu'on les met en pratique elles
conduisent au bien et au bonheur, pénétrez-vous de telles choses et pratiquez-les.
(1.35)
O Kalamas, le disciple noble, qui s'est ainsi séparé de l'avidité, de la haine, de l'illusion, ayant
une compréhension claire et une attention de la pensée, demeure, faisant rayonner la pensée de
bienveillance dans une direction (du monde), et de même dans une deuxième, dans une
troisième, dans une quatrième, au-dessus, au-dessous, au travers, partout dans la totalité en tout
lieu de l'univers, il demeure faisant rayonner la pensée de bienveillance, large, profonde, sans
limites, sans haine et llibérée de la malveillance.
(1.36)
Egalement, le disciple noble demeure, faisant rayonner la pensée de compassion dans une
direction (du monde), et de même dans une deuxième, dans une troisième, dans une quatrieme,
au-dessus, au-dessous, au travers, partout dans sa totalité en tout lieu de l'univers, il demeure
faisant rayonner la pensée de compassion, large, profonde, sans limites, sans haine et libérée de
la malveillance.
(1.37)
Egalement, le disciple noble demeure, faisant rayonner la pensée de joie sympathique dans une
direction (du monde), et de même dans une deuxième, dans une troisième, dans une quatrième,
au-dessus, au-dessous, au travers, partout dans sa totalité en tout lieu de l'univers, il demeure
faisant rayonner la pensée de joie sympathique, large profonde, sans limites, sans haine et
libérée de la malveillance.
(1.38)
Egalement, le disciple noble demeure, faisant rayonner la pensée d'équanimité dans une
direction (du monde), et de même dans une deuxième, dans une troisième, dans une quatrième,
au-dessus, au-dessous, au travers, partout dans sa totalité en tout lieu de l'univers, il demeure
faisant rayonner la pensée d'équanimité, large, profonde, sans limites, sans haine et libérée de la
malveillance.
(1.39)
O Kalamas, le disciple noble, qui a une pensée ainsi libérée de la haine, de la malveillance, qui
a une pensée non souillée et une pensée pure, est quelqu'un qui trouve les quatre soulagements,
ici et maintenant, en pensant:
(1.40)
"Supposons qu'il y ait, après la mort, des résultats pour les actes bons et mauvais (accomplis
avant la mort). En ce cas, il est possible pour moi de naître après la dissolution du corps, après
la mort, dans un des cieux où se trouvent des bonheurs célestes." Cela est le premier
soulagement.
(1.41)
"Supposons qu'il n'y ait pas, après la mort, de résultats pour les actes bons et mauvais
(accomplis avant la mort). Tout de même, ici et maintenant, dans cette vie, je demeure sain et
sauf avec une pensée heureuse, libérée de la haine, de la malveillance." Cela est le deuxième
soulagement.
(1.42)
"Supposons que des mauvais résultats tombent sur l'individu qui a accompli des mauvaises
actions. Quant à moi, je ne souhaite aucun mal à personne. Alors comment se pourrait-il qu'un
mauvais résultat tombe sur moi qui ne fais aucune action mauvaise? " Cela est le troisième
soulagement.
(1.43)
"Supposons que des mauvais résultats ne tombent pas sur l'individu qui fait des actions
mauvaises. Alors dans ces deux cas, je trouve que je suis pur." Cela est le quatrième
soulagement.
(1.44)
O Kalamas, le disciple noble, qui a une pensée libérée de la haine, de la malveillance, qui a une
telle pensée non souillée, une pensée pure, est quelqu'un qui a ces quatre soulagements, ici et
maintenant.
(1.45)
Les Kalamas dirent: "Cela est exact, ô Bienheureux, cela est exact, ô Parfait. Le disciple des
êtres nobles, qui a une pensée libérée de la haine, de la malveillance, qui a une telle pensée non
souillée, une pensée pure, est quelqu'un qui a ces quatre soulagements, ici et maintenant (...)"
(1.46)
Ayant entendu la parole du Bienheureux, les Kalamas s'écrièrent: Merveilleux, ô Bienheureux,
merveilleux. C'est comme si l'on redressait ce qui a été renversé, ou découvrait ce qui a été
caché, ou montrait le chemin à celui qui s'est égaré, ou apportait une lampe dans l'obscurité
pour que ceux qui ont des yeux puissent voir. Ainsi, le vénérable Gotama a rendu claire la
vérité de nombreuses façons.
(1.47)
Nous prenons refuge dans le vénérable Gotama, dans l'Enseignement (dhamma), dans la
Communauté (saiigha). Que le vénérable Gotama veuille bien nous accepter comme disciples
laïcs jusqu'à la fin de nos vies."


http://www.religare.org/epub/bo/bo-sermon.pdf

Re: sutra aux kalamas

Posté : 21 sept.15, 00:17
par vic
Merci Komyo ,

A méditer .

Mais bouddha mettait l'importance sur la conscience et le ressenti et non sur le brainwash , c'est surtout ça que j'en retiens .Tout ce qui va dans ce sens va dans le sens du bouddhisme .Et effectivement l'éventail de possibilités est large dans les formes que cela peut emprunter .
A chacun le choix de son véhicule .

Re: sutra aux kalamas

Posté : 21 sept.15, 00:22
par Yvon
Résumé du sûtra par un moine vénérable shinjin

Nous pouvons que constater l’essence même de ce soutrâ se résume à :

"Examiner avant d’accepter ou de rejeter".

voici une version abrégée de ce soûtra, plus concise, mais toute aussi parlante :

Nous ne devrions pas croire à une chose uniquement parce qu’elle a été dite, ni croire aux traditions parce qu’elles ont été transmises depuis l’Antiquité ; ni aux "on dit" en tant que tels, ni aux écrits des sages parce que ce sont des sages qui les ont écrits ; ni aux imaginations que nous supposons nous avoir été inspirées par un être spirituel ; ni aux déductions tirées de quelque hypothèse hasardeuse que nous aurions pu faire ; ni à ce qui paraît être une nécessité analogique ; ni croire sur la simple autorité de nos maîtres ou instructeurs.

Mais nous devons croire à un écrit, à une doctrine ou à une affirmation lorsque notre raison et notre expérience intime les confirment.

C’est pourquoi je vous ai enseigné à ne pas croire simplement d’après ce qui vous a été dit, mais conformément à votre expérience personnelle et puis agir en conséquence et généreusement.

En conclusion :

Ne vous fiez pas à l’enseignant, mais à l’enseignement qu’il donne. Ne vous fiez pas à de simples paroles, mais à leur sens au-delà. Ne vous fiez pas au sens littéral, mais au sens définitif. Ne vous fiez pas à la conscience grossière, mais à la sagesse ultime qui réalise la véritable signification.

Par contre

Fiez-vous au message du maître, non à sa personnalité. Fiez-vous au sens, non aux mots seuls. Fiez-vous au sens ultime, non au sens relatif. Fiez-vous à votre esprit de sagesse, non à votre esprit ordinaire qui juge.

http://www.buddhaline.net/Kalama-Soutra-ou-l-Acces-aux

Re: sutra aux kalamas

Posté : 21 sept.15, 21:29
par komyo
pour pouvoir se fier a quelque chose, il faut la possibilité d'avoir des éléments de comparaison. Affirmer qu'un enseignement est le meilleur, le plus abouti, parce qu'un maitre un enseignant la déclaré ainsi, oui pourquoi pas. Mais c'est délibérément se couper de la possibilité d'appréhender le processus intellectuel qui l'a emmené là, et éventuellement la possibilité de le refuser.


Dans les4 voeux du mahayana que répète tous les pratiquants, il est dit je fais le voeu de maitriser tous les dharmas,

Puissé-je libérer tous les êtres de leurs difficultés,
Puissé-je éradiquer toutes les passions,
Puissé-je maîtriser tous les dharmas,
Puissé-je conduire tous les êtres à la bouddhéité

voici ce qu'en dit un site : Puissé-je maîtriser tous les dharmas.
Le troisième grand vœu est « Puissé-je saisir ou comprendre ou maîtriser tous les dharmas ». « Dharmas », dans cette formulation, veut dire principalement tous les enseignements du Bouddha, contenus dans les écritures et dans les enseignements de toutes les écoles bouddhiques. Non seulement les bodhisattvas devraient-ils comprendre les enseignements de toutes les écoles, sectes et traditions bouddhiques mais aussi les religions et philosophies non-bouddhiques (sans parler des arts et sciences séculières, en particulier la rhétorique et la prosodie, pour améliorer leur capacité à communiquer).
Maîtriser tous les dharmas veut dire acquérir à la fois étendue et profondeur d'expérience. Le principe général est que pour aider les autres, en particulier avec le Dharma, plus nous avons de moyens de communication à notre disposition, plus nous pouvons accomplir cette tâche.


C'est ce que fait le bouddhisme tientai(tendai), ou l'étude des différents sutras correspondant selon eux a différentes périodes de prédication du bouddha est particulièrement poussée. C'est pourquoi j'évoquais ailleurs, le coté inclusif de cette doctrine.

Re: sutra aux kalamas

Posté : 22 sept.15, 01:29
par vic
Komyo a dit :pour pouvoir se fier a quelque chose, il faut la possibilité d'avoir des éléments de comparaison. Affirmer qu'un enseignement est le meilleur, le plus abouti, parce qu'un maitre un enseignant la déclaré ainsi, oui pourquoi pas. Mais c'est délibérément se couper de la possibilité d'appréhender le processus intellectuel qui l'a emmené là, et éventuellement la possibilité de le refuser.
L'interprétation d'un maitre est son propre avis rien de plus , pas une vérité supérieure .
Yvon prend l'interprétation d'un maitre sur le soutra du lotus ou soutra des kamalas pour en déclarer cette interprétation suprême , moi je n'ai pas la même interprétation .
Jamais dans le soutra des kamalas évidemment il est dit que quoi qu'il arrive il faut croire que bouddha disait obligatoirement la vérité sur tout dans son enseignement , bouddha nous demande de peser son enseignement avant de l'accepter et non faire du moutonage .

Re: sutra aux kalamas

Posté : 22 sept.15, 01:48
par Yvon
Bouddha demande de vérifier par soi même son enseignement avant de l'accepter . Vérifier signifie le mettre en pratique .

Re: sutra aux kalamas

Posté : 22 sept.15, 02:59
par vic
Yvon a écrit :Bouddha demande de vérifier par soi même son enseignement avant de l'accepter . Vérifier signifie le mettre en pratique .
Mais il n'est pas question dans le soutra du kamalas de dire "c'est tout l'enseignement qui est à prendre ou rien" , on peut prendre certaines choses et en laisser d'autres ou ne rien prendre , ou tout prendre , toutes les nuances sont possibles , tout est faisable et c'est très rare dans un enseignement spirituel que cela soit demandé , parce que dans d'autres religions c'est pas comme ça .

Re: sutra aux kalamas

Posté : 04 janv.18, 03:34
par zeste de savoir
Au cours d'une autre occasion, Bouddha a donné à ses moines et à ses disciples, les conseils suivants : « Agissez comme les joailliers qui examinent de l'or en le martelant, en le coupant, en le vérifiant de différentes façons ; si cet or est vrai ou faux en le chauffant ? Exactement de la même manière, ne croyez pas, n'acceptez pas mon enseignement simplement parce que vous avez du respect et de l'amour envers moi. Ce n'est pas une raison suffisante pour croire en mon enseignement. Il faut que vous le mettiez en pratique et que vous le testiez. Si vous avez le sentiment qu'il est pratique, si vous sentez que cela apporte bonheur et santé dans votre cœur et dans votre esprit, alors vous pourrez à ce moment même l'accepter et le suivre. Et en pratiquant peu à peu vous comprendrez si c'est vraiment bénéfique ou non. Si cela ne vous attire pas, laissez tomber, il n'y a pas d'objection. »

Toutefois, Bouddha ne voulait "convertir"* personne, ne faisait qu'exposer ses expériences, ainsi quiconque voulait suivre son enseignement le faisait librement. De même, il ne cherchait pas à être vénéré par quiconque. Cependant, les gens qui le suivaient l'aimait et lui manifestaient beaucoup de respect. Ils le vénéraient, c'est cela qu'on appelle le « culte bouddhique ». Mais il ne s'agit pas en fait d'un culte. Nous, en tant que bouddhistes, nous ne faisons que rendre hommage a « Bouddha ». Autrement dit, nous lui exprimons notre gratitude bien qu'il ne nous le demande pas. Selon lui toute personne est susceptible d'être vénérée. Il disait au gens : « Vous pouvez pratiquer les vertus ; vous pouvez vous construire une vie moralement correcte ; vous pouvez vous édifier de bonnes mœurs ; vous pouvez essayer de purifier votre esprit, votre corps de toutes les passions et de tous les obscurcissements des tentations... Mais, indépendamment essayez de vous examiner vous-même, la nature de votre vie, et d'utiliser votre propre capacité de raisonnement. En faisant cette recherche, développez votre pouvoir de raisonnement, et chercher à comprendre ce que vous êtes réellement. Si vous le faites très soigneusement, au bout d'un certain temps, vous allez réaliser ce que vous êtes vraiment. Tant que vous ne réalisez pas ce que vous êtes vraiment, cette ignorance en ce qui concerne votre propre nature causera beaucoup de troubles dans votre cœur. Et la chose la plus proche à chaque être humain c'est notre vie, notre vie individuelle en tant qu'être humain. De même, la chose la plus importante, c'est ce que nous devons comprendre, ce que c'est réellement notre vie individuelle, notre propre vie
Sabassava soutra