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La tijaniyya repond Sur Les 12imams

Posté : 27 août15, 12:12
par alishoune
shaykh Ibahim ar-Riyâhî ( pour son hagiographie : http://www.tidjaniya.com/compagnons-rayahi.php )
Ce shaykh sunnite ecriva un poème d'intercession (tawassul) par les 12 imams de la famille du Prophète :

Particulièrement une famille que j'affectionne:
Le père de Hassan, porte des connaissances,
Dont les fils sont des océans
toujours aussi suaves.
Par eux, auprès de toi, ô meilleure des créatures,
je recherche l'intercession:
Je crois avoir fait là tout ce que je puis faire,
Et il est fort loin d'eux que je sois dépité.
Mon poème va les nommer
comme les perles d'un collier:
C'est autour d'eux que tous les cieux
de mon affaire viennent tourner,
Tels des constellations, chacune voyant naître
un soleil bénéfique.
Ce sont Hassan et puis Hossayn et puis son fils
'Alî, celui qui embellit par l'ascèse l'adoration,
Et Bâqir, l'ouvreur des sciences,
qui est le père de Dja'far,
Lui-même père d'al-Kâzem,
ce seigneur incontesté,
'Aliyyu r-Ridâ, puis al-Djawâdu Muhammadu
'Aliyyu t-Taqî et 'Askarî, père du Mahdî
Et notre seigneur le Mahdî,
par qui seront bientôt dissipées
Les ténèbres de l'erreur et celles de l'iniquité.

J'est fait lire le poste du frere adelkrim a l'un des responsable de la zaouiya tidjaniya de Lyon voici sa réponse:
Chers frères et sœurs,

Nous avons lu avec un très grand intérêt vos remarques et conformément à votre désir en tant que disciple de la Tariqa Tidjaniya nous tenons à apporter quelques éclaircissements à tout ce qui a été dit et surtout à repositionner cet échange d’avis dans le cadre des propos de Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) en essayant de faire le plus concis possible.

Le point de départ de cette discussion est une prière du célèbre Cheikh el Islam Sidi Ibrahim Riyahi t dans laquelle il utilise, en plus de la médiation par les compagnons t, la médiation des 12 Imams reconnu par les Chiites Duodécimains. Il est très important de préciser :

- D’une part que cette prière célèbre fut composé avant son entrée dans la Tariqa Tidjaniya comme l’a mentionné Cheikh Mohamed el Hafidh (éminent maître en hadith d’Egypte et savant éminent de la Tariqa Tidjaniya) dans son commentaire du « Ahzab wa Aourad ».

- D’autre part, même si Cheikh Riyahi n’est pas à l’abri de l’erreur, ce qu’il faut retenir de cela c’est sa bonne opinion et son respect vis-à-vis de la descendance du Prophète r et rien d’autre.

Cela étant dit revenons aux paroles attribuées à Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) et vous avez tout à fait raison de dire qu’il faut se méfier des interprétations qui peuvent être imputés aux propos des Aouliya, car ce fut souvent des causes d’erreurs et les arguments préférés des détracteurs qui sont plus empressés de condamner que de comprendre.
De ce fait Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) a dit : « Si vous entendez des propos qui me sont attribués alors pesez à la balance de la Chari’a, s’ils sont conforment appliquez-les, et s’ils sont divergents abandonnez-les. » (cf. Ifada el Ahmediya). Ceci constitue une règle fondamentale qui permet de choisir authentiquement le sens voulu de ses propos lorsque plusieurs sens s’en dégagent.

Dans tout ce qui a été mentionné il faut distinguer deux choses :

- la première est le sujet concernant « l’infaillibilité » (el ‘Isma), en effet Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) a bien expliqué qu’il y a bien trois stations où est impossible la désobéissance à Allah, la station des messagers u, celle des prophètes u et enfin celle des Pôles t.
Il a dit : « La perfection ne peut apparaître dans son aspect sensible libéré du Nafs dans tous ses aspects et toute ses situations que dans trois degrés seulement et ce sont :

L’étape du message Divin pour les messagers r, pour celui qui a pénétré sa Présence.
L’étape de la Prophétie pour celui qui a pénétré Sa Présence.
L’étape de la station du Pôle (El Qotbaniya) pour celui qui a pénétré Sa Présence.


En ceux-là il n’y a aucun aspect d’imperfection, et quant aux reste des degrés ils se manifestent fréquemment un aspect d’imperfection et il se peut ainsi que cela ne se manifeste pas. »

Cette immunité dont parle Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) est proportionnelle au degré de chacun, ainsi l’immunité des messagers et prophètes u appelé « ‘Isma » n’est pas similaire à l’immunité réservé à la Qotbaniya appelé alors « Hifdh » et c’est ce qui ressort clairement des propos même de Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret), car jamais il ne « mélange » les degrés des prophètes et messagers u avec ceux des Aouliya, en effet comment le ferait-il envers eux u alors qu’il met la distinction entre le degré des compagnons du Prophète r vis à vis de l’ensemble des Aouliya, lorsqu’on lui a demandé son avis « sur la supériorité du compagnons qui n’a pas eu l’Ouverture Spirituelle (Fath) par rapport au Pôle qui n’est pas un compagnon » en disant : «…le mérite du compagnon t surpasse celui du Pôle par le témoignage de la parole du Prophète r : « Allah a choisi mes compagnons parmi les gens des mondes hormis les prophètes et les messagers. »… » Tout en précisant : « cela est dû à l’intense sollicitude d’Allah vis à vis de son Prophète r et une prérogative à son égard. » (Djawahirou-l-Ma’ani p 188 édition Dar el Fikr 1995).
C’est aussi le commentaire qui en est fait dans « El Ifada Ahmediya » par Cheikh Mohamed el Hafidh qui stipule bien qu’il s’agit de préservation « Hifdh » tel que cela fut expliqué par Cheikh Ibn ‘Arabi el Hatimi t.
On pourrait se demander : « Mais pourquoi cette distinction n’a pas été précisée dans les propos de Seïdina Ahmed Tidjani ? » C’est par le fait qu’il s’agit là d’une règle fondamentale qui n’a point à être préciser et qu’il l’a déjà fait à mainte occasion, on ne peut mélanger les degrés des prophètes et messagers u avec ceux des Aouliya, qui qu’il soit et encore moins lui considéré une supériorité de sa station en rapport à eux. Et cela même s’il lui est accordé une spécificité, cela reste une particularité qui n’implique en rien la supériorité de sa station.
Nous allons, s’il plaît à Allah, revenir sur ce point dans l’explication du reste des propos qui ont été évoqué, mais pour justifier ce qui vient d’être dit voici un autre extrait où Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) fut interrogé sur la compréhension contenu dans certains propos extatiques attribués aux grands Saints tels que : « Nous avons atteint un océan dont les prophètes n’ont atteint que le rivage » il dit : « Il faut savoir que le fondement indispensable dont on ne peut dévier, et en lequel se doit de croire chaque croyant, car celui qui en sortirait, il sortirait alors du fondement de la foi, c’est qu’Allah se manifeste par la Noblesse de Sa Grandeur, de Sa Gloire, de Sa Majesté, par l’étendue de Ses Attributs élevés et de Ses Noms et leurs particularités. Or cette manifestation n’est pas chez l’un comme elle est chez un autre, ni selon une seule méthode ou selon un procédé uniforme, mais ce qui en est discerné diffère, et les secrets des créatures à ce sujet varient clairement du beaucoup au peu, car Il se manifeste à chaque personne selon sa capacité, et selon son aptitude à contenir les manifestations des Grâces Sacrées qui ne connaissent ni terme, ni ne sont subordonné à une limite ou à une fin. Donc si tu sais cela sache alors que ce que contient son degré (au Prophète r) en tant que manifestation d’Attributs, de Noms et de Réalités, aucun d’entre les plus grands Gens de la Détermination parmi les messagers u ne peut espérer l’atteindre, sans parler des prophètes et messagers u en dessous d’eux, et tout ce que contient le degré des Gens de la Détermination parmi les messagers u aucun d’entre l’ensemble des messagers u ne peut espérer l’atteindre, et quant à ce que contient le degré des messagers u aucun d’entre l’ensemble des prophètes u ne peut espérer l’atteindre, et quant à ce que contient le degré des prophètes u aucun d’entre l’ensemble des Pôles t ne peut espérer l’atteindre, et quant à ce que contient le degré des Pôles t aucun d’entre l’ensemble des Véridiques t ne peut espérer l’atteindre. Aussi puisque les choses sont ainsi et que tu connais cela en détail sache alors que les propos extatiques provenant des grands Connaissants ne renferment, ni n’impliquent qu’ils ont une similitude ou une supériorité face aux stations des prophètes et messagers u… » (cf. Djawahirou-l-Ma’ani p151 ).
Nous pensons que ce passage est assez explicite en soi et dénoue le nœud du problème quant aux sens de ses propos.

Mais pourtant nous tenons à reprendre les extraits rassemblés sur les mérites mentionnés sur notre noble Dame Fatima t et ceux de son merveilleux époux notre maître ‘Ali t et leurs deux vénérables enfants, Hasan et Houseïn (t). Il s’agit de la seconde distinction a apporté, en essayant de faire le plus court possible, car ces citations s’inscrivent dans le domaine du mérite particulier accordé à chacun d’entre eux. On ne peut, à partir de ce qu’il en est dit, conclure que leur degré est supérieur à ceux des prophètes et messagers u comme nous l’avons expliqué plus haut, en effet la spécificité n’en fait point la supériorité ; Et sans vouloir ni critiquer, ni polémiquer, mais semble t-il c’est par la mauvaise interprétation des propos rapportés (pour ceux étant authentique bien sûr) rajouté à cela un amalgame de revendication, que certains de nos frères Chiites ont conclut à la supériorité des Imams de la descendance du Prophète r sur les prophètes et messagers u.

Il est courant de retrouver dans le noble Qoran, les hadith et les dires des compagnons t ce genre d’expression qui, sous leur sens apparent, renferme en fait une spécificité qui n’inclut point à la supériorité générale.
A titre d’exemple il y a la parole du Prophète r qui dit :
« La voûte n’a pas abrité ni la poussière recouverte un ton plus véridique que celui d’Abou Dhar. » (Rapporté par Ibn Abi Chaïba selon Abou Houreyra t et Abou Darda t) On ne peut conclure pourtant qu’Abou Dhar t fut plus véridique que le Prophète r et l’ensemble des autres prophètes u.
Ou encore il y a aussi ce qu’à rapporté Tirmidhi dans ses Sunan selon Mou’adh ibn Jabal t qui a dit : « J’ai entendu le Prophète r dire : « Allah – qu’Il soit Glorifié et Exalté – a dit : « Ceux qui s’aiment en Ma Majesté auront des chaires de lumière que leurs envieront les prophètes et les martyrs. » Tirmidhi a dit : « C’est un hadith bon (Hasan)- authentique (Sahih) » Tous les rapporteurs sont des gens sûrs.
Il est rapporté aussi : « Il y a parmi les serviteurs d’Allah des gens qui ne sont pas des prophètes mais qui seront enviés par les prophètes et les martyrs. » Ils demandèrent : « Qui sont-ils ? Peut-être les aimerons-nous ? »
Il dit : « Ce sont des gens qui s’aiment par la lumière d’Allah sans aucun lien de parenté ou tribales, leurs visages sont de lumières, assis sur des chaires de lumières, ils n’auront point peur lorsque les autres auront peur, et ne seront point attristés lorsque les autres s’attristeront. » Puis il récita : « N’est-ce pas que les alliés d’Allah n’auront ni crainte, ni tristesse, ceux qui ont cru et eut la certitude. » (Hadith authentique dont tous les transmetteurs sont sûrs.)

Malgré cette particularité ceux qui prétendent que ce surplus qu’Allah accorde à Ses alliés, qui s’aiment en Sa Majesté et qui sont enviés par les prophètes (u), implique qu’ils sont meilleurs que les prophètes (u) eux-mêmes, ceux-là ont une croyance corrompu.

De même il y a encore le hadith de Boukhari selon Ibn ‘Abbas t qui est élevé (Marfou’) jusqu’au Prophète r : « Le premier qui sera vêtu le Jour Dernier se sera Ibrahim. »
Ibn Hajr dit dans Fath el Bari : « Cette particularité qui lui est désigné n’implique point qu’il soit supérieur à notre Prophète Mohammed r car Le Bienfaiteur a voulu le particulariser par quelque chose pour lui mais n’impliquant point sa supériorité absolue. »

Ainsi donc concernant tout d’abord le passage au sujet de Fatima t, le sujet étant qui d’entre les femmes, Myriam, Assia, Khadidja, Aïcha ou Fatima (qu’Allah les agrée toutes) étaient supérieur en mérite, avec l’option si l’inspiration de Myriam et de la mère à Moussa faisait d’elles des prophétesses, c’est suite à la démonstration de la supériorité de Fatima t sur toutes qu’il expliqua entre autres que Fatima t fut la seule femme à atteindre la Qotbaniyya el ‘Oudhma et quant à Assia et Myriam elles ont atteint le degré des Véridiques, seule degré pouvant être atteint par les femmes. Au-dessus de ce degré, dans la Connaissance d’Allah, se situe le degré des Pôles Suprêmes puis ceux des prophètes u, degré hors d’atteinte par les femmes hormis par Fatima t de par sa particularité justement qu’elle n’avait ni menstrues ni lochies et qu’elle était constamment en état de pureté, ce qui est inaccessible à toutes les autres femmes et qu’elle pouvait ainsi recevoir les Théophanies Divines sans interruption comme cela est connu pour le Pôle. (cf. Djawahirou-l-Ma’ani page 120).

Ensuite concernant le hadith mentionnant : « Nous étions, moi et 'Alî, deux lumières… » Il a été cité pour mentionner le mérite particulier de ‘Ali t qui est dans le domaine de la science complète et c’est seulement dans ce contexte qu’il faut comprendre ce hadith, comme il le mentionne : « Rien ne parvient à l’existence comme science complète sans qu’elle ne soit contenue dans le récipient de l’imam ‘Ali t car il est la porte de la cité de sa science (c'est-à-dire au Prophète r) »
Ainsi dans ce passage il a mentionné que la particularité de l’imam Ali t est la station de la science cachée véritable puis que la particularité d’Abou Bakr t est la station de la foi et du secret et il mentionna ensuite celui de Omar t. Seïdina a bien a précisé aussi que l’attribution d’une supériorité dans un mérite sur une personne ne concerne pas tous les aspects de cette personne car la supériorité et la préséance ne sont possible dans tous les domaines et tous les aspects que pour le Prophète. (cf. Djawahirou-l-Ma’ani, page 84)


Enfin la dernière citation provient du commentaire d’une prière que reçut Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) nommé « Yaqoutati-l-Haqa-iq fi ta’rif fi Haqiqat Saîdi-l-khala-iq » au passage évoquant les Gens de sa demeure, il a mentionné la particularité attribué au Prophète r au travers de la particularité octroyé pour lui « à ceux qui furent vêtu » (Fatima, Ali, Hasan et Houseïn) car cette particularité leur permis d’être inclus dans le verset de la « sanctification » (sourate 33 Les coalisés ; versets 32, 33) avec ses épouses et tous sont concernés par cette sanctification (Tat-hir) et c’est cette particularité octroyée à eux pour le Prophète r qui n’a point été accordé à autre parmi les prophètes et messagers u. (cf. Djawahirou-l-Ma’ani, Page 232).

Par conséquent ces passages ne contiennent rien de mystérieux qui pencheraient un tant soi peu vers une reconnaissance implicite de l’impeccabilité des Imams tels que cela est conçu par certains Chiites, ce qu’il y a de plus en commun entre nous c’est ce respect, cette vénération et cet amour envers les membres de la descendance prophétique mais pas au point de les croire infaillible, et pourtant ce manque d’infaillibilité ne diminue en rien l’amour et le respect qu’on leur porte comme la plupart des musulmans pensons-nous. Nous considérons leur cas comme le cas des gens de Badr, quoi qu’ils fassent ou ont pu faire Allah leur accordera de se repentir et de reconnaître, s’il y en a eu, leurs erreurs et péchés avant de mourir, c’est pour cela que jamais nous nous engageons à les critiquer sans ménagement ou encore pire à jeter l’anathème sur eux, qu’Allah nous en préserve, car il se peut que même pour les désobéissants parmi eux, que le Livre les devance, il font alors une œuvre des gens du Paradis et ils seront alors les gens du Paradis et il se peut que le Livre nous devance et nous accomplissons avant de mourir une œuvre des gens du Feu, nous serons alors parmi les gens du Feu, Allah sait et nous nous ne savons point.

Voilà chers frères et sœurs, recevez toutes nos salutations, qu’Allah nous pourvoie de Son Amour et de l’amour de ceux qu’Il aime.