témoignage d'anciens adeptes de la secte sokka gakkaï
Posté : 10 août17, 02:06
http://forum.doctissimo.fr/psychologie/ ... 344_33.htm
(Ce témoignage n'est pas de moi , il a été pris sur le net, lien ci dessus ) :
Il y a plusieurs mois de cela, j’ai rencontré un couple qui se présentait eux-mêmes comme étant “bouddhistes » . Je suis heureux d’être quelqu’un qui a étudié le bouddhisme, pratiqué le zen et le vipassana et s’intéresse aux spiritualités orientales.. J’habite aussi dans un partie très conservatrice et chrétienne de notre pays ou il y a peu, si ce n’est aucun bouddhiste. Je me renseignai sur le type de bouddhisme qu’ils pratiquaient et j’appris qu’il s’agissait du bouddhisme Nichiren en association avec la soka gakkai. Naturellement, j’étais extrêmement curieux ayant beaucoup lu sur le bouddhisme au cours des années et ayant suivi un cursus universitaire dessus. Ce qui m’intriguai le plus, c’est que dans toutes ces études je n’avais jamais été confronté au bouddhisme de Nichiren, pas plus que je n’avais entendu parler de la soka gakkai.
Ma première expérience avec la soka gakkai a été similaire à d’autres postées ici. J’ai été bombardé avec du "love bombing" et pensais que le groupe était chaleureux, ouvert et authentiquement bouddhiste. En dépit du fait que je ne pouvais dans un premier identifier précisément ce qui leur permettait de se dire bouddhiste. Au début, cela ne me semblait pas franchement important, étant transporté par l'idée d'être membre d'une communauté bouddhiste. Il ne me fallu cependant pas longtemps, pour me rendre compte que quelque chose n'allait pas.
Je suis désormais affilié à la SGI depuis 7 mois et j'ai l'intention d’en sortir. La lune de miel terminée, j'ai commencé à réaliser que quelque chose ne tournait pas rond. Les membres de la SGI ne pratiquent tout simplement pas le bouddhisme. En fait, il est tragique que la SGI s’appelle elle-même une organisation bouddhiste, tant la plupart de ses membres ne savent que très peu, voire rien du tout, sur le Bouddha ou ses enseignements. Au lieu de cela, ce qu’ils ingèrent est l’alimentation régulière d'écrits confus du président Ikeda qui disserte sur les écrits de Nichiren qui lui-même commente le Sutra du Lotus. Ces éléments sont tellement filtrés qu'ils éliminent pratiquement le Bouddha de leur bouddhisme.
Avec le recul, j'aurais dû savoir quelque chose n’allait pas à la première rencontre auquel j'ai assisté, lorsqu’un des dirigeants a indiqué que davantage de gens devaient devenir bouddhistes, car il n’y en avait que seulement 12 millions dans le monde (à l'époque je pensais que c'était une erreur involontaire, car ce n’est pas le cas. Depuis, j'ai réalisé ce qu'il voulait dire. Son idée était que les seul les membres de la SGI étaient d’authentiques bouddhistes – ce qui est absurde).
J'aurai aussi dû me douter que quelque chose n'allait pas lorsque les membres ont laissé entendre que le chant devant le Gohonzon (mandala) se traduirait par des avantages matériels et quand ils ont suggéré que je chante devant pour atteindre des objectifs personnels. Car ce n‘est décidément pas un enseignement ou une manière de penser bouddhiste. Parce que j'ai tendance à donner aux gens le bénéfice du doute, je supposai que ces membres se trompaient et allaient comprendre leur erreur au fur et à mesure que le temps passerait. (Après tout, pensais-je, le chant est une ancienne forme de méditation qui permet d’apaiser et de concentrer l’esprit). C’était surement ce que ces gens faisaient dans le but d’atteindre un état de conscience à partir duquel ils pourraient percevoir le vide, la non dualité, le non attachement, etc. Rétrospectivement, je ne pouvais me tromper plus).
Néanmoins, estimant qu'il devait y avoir plus dans la pratique SGI que ce que j’en percevais à première vue, j'ai commencé à assister à des réunions régulières et à chanter par moi-même (ce qui a eu un impact positif sur ma propre anxiété et était apparemment plus efficace pour calmer mon l'esprit que mes expériences passées de méditation). J'ai rapidement reçu un Gohonzon pour 30 $. Je n'étais pas vraiment pressé d’en acheter un, mais ils étaient très désireux que j’en possède un. Ce que je ne savais pas, c’est que le prix d'achat incluait un abonnement à deux publications SGI-USA.
Peu de temps après (un mois ou plus), j'ai commencé à remarquer que les membres de mon district ne connaissaient absolument rien au sujet du bouddha et du noyau des enseignements bouddhistes. Je me souviens d'un incident où notre groupe a discuté de la conversation qu'avait eu un membre avec un de ses collègues de travail lequel avait mentionné sa familiarité avec l'un des enseignements du Bouddha appelés les « Quatre Nobles Vérités. « Les membres ont éclaté de rire à l'idée que les Quatre Nobles Vérités étaient bouddhistes. L'un d'eux ajouta, « C’est quoi ces Quatre Nobles Vérités ? Ce n'est pas bouddhiste. Autrement, je devrais les connaître car je suis bouddhiste. « J'ai du intervenir et les informer sur ce sujet, oui, en effet, l'enseignement des Quatre Nobles Vérités est l'un des enseignements les plus anciens et les plus vénérés du Bouddha. Ils n'en avaient absolument aucune connaissance (et probablement ne l’ont toujours pas). Bien que cela m’ait choqué, je leur ai accordé de nouveau le bénéfice du doute, pensant que peut-être certains membres n'avaient pas la capacité ou le temps d'étudier les principes bouddhistes ou les enseignements du Bouddha. Et à coté de cela, les membres de la SGI étaient très gentils, apparemment sincères, et semblaient assez inoffensifs.
Puis j'ai commencé à lire les publications SGI qui ont commencé à arriver peu de temps après ma remise du Gohonzon (The World Tribune and Living Buddhism). Je me suis vite rendu compte de leur inutilité. Il n'y a littéralement aucun contenu. Elles sont au contraire, remplis de propagande sur la manière dont le président Ikeda est grand et servent à lui faire de la publicité pour ses innombrables livres. Même les articles qui auraient pu être intéressants, pourquoi les membres de la SGI pratiquaient ou des réflexions sur les principes bouddhistes de base comme l'impermanence, la vacuité, la non-dualité, etc n’expliquaient ou n’ étudiaient rien en profondeur. Au lieu de cela, tous étaient extrêmement vagues et répétitifs. Les articles faisaient aussi fréquemment recours à des référence à la loi mystique de Nam-Myho-Renge-Kyo chaque fois qu'un point important devait être aborder, sans pouvoir jamais expliquer ce que c’était, comme si cette seule mention devait satisfaire toute curiosité . D'un point de vue scientifique, je pense que les publications SGI sont pleines de non-sens et du charabia. C'est vraiment du vent pour moi et, je pense une vraie tragédie, car les publications de la SGI ont un énorme auditoire captif qui gagnerait à être initié ou introduit au bouddhisme authentique.
Ce qui m'amène à la fixation malsaine sur le président Ikeda. Parce que j'étais concentré à essayer de comprendre ce que ces gens croyaient et ce qu'ils pensaient qu'ils faisaient quand ils chantaient, pendant des mois, j'ai largement négligé le culte de la personnalité qui entoure le président Ikeda. Je ressens maintenant que la SGI est sa tirelire bancaire personnelle. Je ne suis pas au fait de l'ensemble du différend avec les prêtres, etc, mais je peux vous dire que Ikeda me semble l’individu le moins bouddhiste qui soit. L'accumulation de richesse, de prestige, et l’autoglorification incessante qu'il recherche ne sont pas des qualités que le Bouddha personnifiait et, ironiquement, semblent aller à l'encontre de l’octuple sentier). Quoi qu'il en soit, j'ai lu quelques livres d' Ikeda et je suis d'avis qu'ils sont au mieux médiocres en termes de message et ne contiennent pratiquement rien qui puisse instruire le lecteur sur les vérités les plus profondes que les enseignements bouddhistes ont à offrir. Je dois ajouter que les vidéos SGI montrant Ikeda sont tout à fait étranges. La première fois que je l'ai vu dans une de ces vidéos, je l'ai regarder passer environ 45 minutes à vanter ses diplômes honorifiques, etc.
J’en suis presque tombé de ma chaise. Plus tard, lors d'une réunion, quand j'ai parlé de mon sentiment que la SGI faisait une fixation malsaine sur Ikdea, une chef de groupe a commencé à pleurer et a dit, comment personnellement elle était reconnaissante d'avoir eu Sensei (Ikeda) comme son mentor et comment nous devions l'apprécier, aujourd'hui plus que jamais, car il est vieux et ne va peut pas rester avec nous encore longtemps. Qu'est-ce que le bouddhisme a à voir avec cela?
Je ne pense pas forcément que la SGI soit une secte, mais je pense que c'est juste un groupe qui se plait à se définir comme bouddhistes, mais qui n'a pas d’intérêt réel pour le travail et l'étude qui est nécessaire pour vraiment embrasser une pratique bouddhiste. Tout le monde peut chanter devant un parchemin pour des gains matériels. Il est beaucoup plus difficile de pratiquer le lâcher-prise des illusions qui colorent notre perception de la réalité.
Ken Wilber, un éminent spécialiste en psychologie trans-personnelle, a mis au point un système permettant de catégoriser les différents types de pratiques spirituelles/expériences qui je pense est utile pour comprendre ce qui se passe avec la SGI et pourquoi ils s’appellent à tort eux-mêmes bouddhistes. Dans l'un des modèles de Wilber, il place les expériences spirituelles d’un spectre de la conscience allant du pré-rationnel à une extrémité au trans-rationnel (au-delà du rationnel) à l'autre, avec le rationnel au milieu. Parce que ni les expériences pré-rationnelles, ni les trans-rationnelles ne sont rationnelles, il est souvent facile de les confondre. Par exemple, le bouddhisme dans sa forme pure est trans-rationnel, car il inclut la pensée rationnelle et le dialogue, mais invite ses disciples à les transcender. La Wicca, d'autre part, est pré-rationnelle, en raison de l'accent mis sur l'animisme et "Hocus Pocus" – ils ne sont clairement pas concernés par la rationalité.
Avec ce modèle à l'esprit, j'ai tendance à voir les SGI comme étant dans l' interprétation pré-rationnelle d'un système bouddhiste qui est fondamentalement trans-rationnel .... Ainsi, les membres de la SGI sont tombés dans ce que Wilber appelle le sophisme de pré/trans. En clair, chanter devant le parchemin pour un gain matériel est totalement et complètement irrationnel, et ne signifie pas avoir atteint un état transcendant mental (ce que croient les membres de la SGI). C’est une pensée magique pré-rationnelle. Trop de Hocus Pocus (formule magique), pas assez de rationalité ... et aucune atteinte de la transcendance.
Inutile de dire que j'ai l'intention d'en sortir rapidement à l’issue de cette de brève rencontre avec la SGI. En tant que personne éduquée et titulaire d'un doctorat, toute l'expérience a été plutôt embarrassante. J'essaie de me consoler avec le fait qu’avec la SGI, il est presque impossible de comprendre ce qui se passe réellement, ce qu'ils croient, pourquoi ils le croient, et en quoi tout cela est bouddhiste. Il m'a fallu 6 mois (5 mois trop long) pour trouver la réponse à ces questions.
(Ce témoignage n'est pas de moi , il a été pris sur le net, lien ci dessus ) :
Il y a plusieurs mois de cela, j’ai rencontré un couple qui se présentait eux-mêmes comme étant “bouddhistes » . Je suis heureux d’être quelqu’un qui a étudié le bouddhisme, pratiqué le zen et le vipassana et s’intéresse aux spiritualités orientales.. J’habite aussi dans un partie très conservatrice et chrétienne de notre pays ou il y a peu, si ce n’est aucun bouddhiste. Je me renseignai sur le type de bouddhisme qu’ils pratiquaient et j’appris qu’il s’agissait du bouddhisme Nichiren en association avec la soka gakkai. Naturellement, j’étais extrêmement curieux ayant beaucoup lu sur le bouddhisme au cours des années et ayant suivi un cursus universitaire dessus. Ce qui m’intriguai le plus, c’est que dans toutes ces études je n’avais jamais été confronté au bouddhisme de Nichiren, pas plus que je n’avais entendu parler de la soka gakkai.
Ma première expérience avec la soka gakkai a été similaire à d’autres postées ici. J’ai été bombardé avec du "love bombing" et pensais que le groupe était chaleureux, ouvert et authentiquement bouddhiste. En dépit du fait que je ne pouvais dans un premier identifier précisément ce qui leur permettait de se dire bouddhiste. Au début, cela ne me semblait pas franchement important, étant transporté par l'idée d'être membre d'une communauté bouddhiste. Il ne me fallu cependant pas longtemps, pour me rendre compte que quelque chose n'allait pas.
Je suis désormais affilié à la SGI depuis 7 mois et j'ai l'intention d’en sortir. La lune de miel terminée, j'ai commencé à réaliser que quelque chose ne tournait pas rond. Les membres de la SGI ne pratiquent tout simplement pas le bouddhisme. En fait, il est tragique que la SGI s’appelle elle-même une organisation bouddhiste, tant la plupart de ses membres ne savent que très peu, voire rien du tout, sur le Bouddha ou ses enseignements. Au lieu de cela, ce qu’ils ingèrent est l’alimentation régulière d'écrits confus du président Ikeda qui disserte sur les écrits de Nichiren qui lui-même commente le Sutra du Lotus. Ces éléments sont tellement filtrés qu'ils éliminent pratiquement le Bouddha de leur bouddhisme.
Avec le recul, j'aurais dû savoir quelque chose n’allait pas à la première rencontre auquel j'ai assisté, lorsqu’un des dirigeants a indiqué que davantage de gens devaient devenir bouddhistes, car il n’y en avait que seulement 12 millions dans le monde (à l'époque je pensais que c'était une erreur involontaire, car ce n’est pas le cas. Depuis, j'ai réalisé ce qu'il voulait dire. Son idée était que les seul les membres de la SGI étaient d’authentiques bouddhistes – ce qui est absurde).
J'aurai aussi dû me douter que quelque chose n'allait pas lorsque les membres ont laissé entendre que le chant devant le Gohonzon (mandala) se traduirait par des avantages matériels et quand ils ont suggéré que je chante devant pour atteindre des objectifs personnels. Car ce n‘est décidément pas un enseignement ou une manière de penser bouddhiste. Parce que j'ai tendance à donner aux gens le bénéfice du doute, je supposai que ces membres se trompaient et allaient comprendre leur erreur au fur et à mesure que le temps passerait. (Après tout, pensais-je, le chant est une ancienne forme de méditation qui permet d’apaiser et de concentrer l’esprit). C’était surement ce que ces gens faisaient dans le but d’atteindre un état de conscience à partir duquel ils pourraient percevoir le vide, la non dualité, le non attachement, etc. Rétrospectivement, je ne pouvais me tromper plus).
Néanmoins, estimant qu'il devait y avoir plus dans la pratique SGI que ce que j’en percevais à première vue, j'ai commencé à assister à des réunions régulières et à chanter par moi-même (ce qui a eu un impact positif sur ma propre anxiété et était apparemment plus efficace pour calmer mon l'esprit que mes expériences passées de méditation). J'ai rapidement reçu un Gohonzon pour 30 $. Je n'étais pas vraiment pressé d’en acheter un, mais ils étaient très désireux que j’en possède un. Ce que je ne savais pas, c’est que le prix d'achat incluait un abonnement à deux publications SGI-USA.
Peu de temps après (un mois ou plus), j'ai commencé à remarquer que les membres de mon district ne connaissaient absolument rien au sujet du bouddha et du noyau des enseignements bouddhistes. Je me souviens d'un incident où notre groupe a discuté de la conversation qu'avait eu un membre avec un de ses collègues de travail lequel avait mentionné sa familiarité avec l'un des enseignements du Bouddha appelés les « Quatre Nobles Vérités. « Les membres ont éclaté de rire à l'idée que les Quatre Nobles Vérités étaient bouddhistes. L'un d'eux ajouta, « C’est quoi ces Quatre Nobles Vérités ? Ce n'est pas bouddhiste. Autrement, je devrais les connaître car je suis bouddhiste. « J'ai du intervenir et les informer sur ce sujet, oui, en effet, l'enseignement des Quatre Nobles Vérités est l'un des enseignements les plus anciens et les plus vénérés du Bouddha. Ils n'en avaient absolument aucune connaissance (et probablement ne l’ont toujours pas). Bien que cela m’ait choqué, je leur ai accordé de nouveau le bénéfice du doute, pensant que peut-être certains membres n'avaient pas la capacité ou le temps d'étudier les principes bouddhistes ou les enseignements du Bouddha. Et à coté de cela, les membres de la SGI étaient très gentils, apparemment sincères, et semblaient assez inoffensifs.
Puis j'ai commencé à lire les publications SGI qui ont commencé à arriver peu de temps après ma remise du Gohonzon (The World Tribune and Living Buddhism). Je me suis vite rendu compte de leur inutilité. Il n'y a littéralement aucun contenu. Elles sont au contraire, remplis de propagande sur la manière dont le président Ikeda est grand et servent à lui faire de la publicité pour ses innombrables livres. Même les articles qui auraient pu être intéressants, pourquoi les membres de la SGI pratiquaient ou des réflexions sur les principes bouddhistes de base comme l'impermanence, la vacuité, la non-dualité, etc n’expliquaient ou n’ étudiaient rien en profondeur. Au lieu de cela, tous étaient extrêmement vagues et répétitifs. Les articles faisaient aussi fréquemment recours à des référence à la loi mystique de Nam-Myho-Renge-Kyo chaque fois qu'un point important devait être aborder, sans pouvoir jamais expliquer ce que c’était, comme si cette seule mention devait satisfaire toute curiosité . D'un point de vue scientifique, je pense que les publications SGI sont pleines de non-sens et du charabia. C'est vraiment du vent pour moi et, je pense une vraie tragédie, car les publications de la SGI ont un énorme auditoire captif qui gagnerait à être initié ou introduit au bouddhisme authentique.
Ce qui m'amène à la fixation malsaine sur le président Ikeda. Parce que j'étais concentré à essayer de comprendre ce que ces gens croyaient et ce qu'ils pensaient qu'ils faisaient quand ils chantaient, pendant des mois, j'ai largement négligé le culte de la personnalité qui entoure le président Ikeda. Je ressens maintenant que la SGI est sa tirelire bancaire personnelle. Je ne suis pas au fait de l'ensemble du différend avec les prêtres, etc, mais je peux vous dire que Ikeda me semble l’individu le moins bouddhiste qui soit. L'accumulation de richesse, de prestige, et l’autoglorification incessante qu'il recherche ne sont pas des qualités que le Bouddha personnifiait et, ironiquement, semblent aller à l'encontre de l’octuple sentier). Quoi qu'il en soit, j'ai lu quelques livres d' Ikeda et je suis d'avis qu'ils sont au mieux médiocres en termes de message et ne contiennent pratiquement rien qui puisse instruire le lecteur sur les vérités les plus profondes que les enseignements bouddhistes ont à offrir. Je dois ajouter que les vidéos SGI montrant Ikeda sont tout à fait étranges. La première fois que je l'ai vu dans une de ces vidéos, je l'ai regarder passer environ 45 minutes à vanter ses diplômes honorifiques, etc.
J’en suis presque tombé de ma chaise. Plus tard, lors d'une réunion, quand j'ai parlé de mon sentiment que la SGI faisait une fixation malsaine sur Ikdea, une chef de groupe a commencé à pleurer et a dit, comment personnellement elle était reconnaissante d'avoir eu Sensei (Ikeda) comme son mentor et comment nous devions l'apprécier, aujourd'hui plus que jamais, car il est vieux et ne va peut pas rester avec nous encore longtemps. Qu'est-ce que le bouddhisme a à voir avec cela?
Je ne pense pas forcément que la SGI soit une secte, mais je pense que c'est juste un groupe qui se plait à se définir comme bouddhistes, mais qui n'a pas d’intérêt réel pour le travail et l'étude qui est nécessaire pour vraiment embrasser une pratique bouddhiste. Tout le monde peut chanter devant un parchemin pour des gains matériels. Il est beaucoup plus difficile de pratiquer le lâcher-prise des illusions qui colorent notre perception de la réalité.
Ken Wilber, un éminent spécialiste en psychologie trans-personnelle, a mis au point un système permettant de catégoriser les différents types de pratiques spirituelles/expériences qui je pense est utile pour comprendre ce qui se passe avec la SGI et pourquoi ils s’appellent à tort eux-mêmes bouddhistes. Dans l'un des modèles de Wilber, il place les expériences spirituelles d’un spectre de la conscience allant du pré-rationnel à une extrémité au trans-rationnel (au-delà du rationnel) à l'autre, avec le rationnel au milieu. Parce que ni les expériences pré-rationnelles, ni les trans-rationnelles ne sont rationnelles, il est souvent facile de les confondre. Par exemple, le bouddhisme dans sa forme pure est trans-rationnel, car il inclut la pensée rationnelle et le dialogue, mais invite ses disciples à les transcender. La Wicca, d'autre part, est pré-rationnelle, en raison de l'accent mis sur l'animisme et "Hocus Pocus" – ils ne sont clairement pas concernés par la rationalité.
Avec ce modèle à l'esprit, j'ai tendance à voir les SGI comme étant dans l' interprétation pré-rationnelle d'un système bouddhiste qui est fondamentalement trans-rationnel .... Ainsi, les membres de la SGI sont tombés dans ce que Wilber appelle le sophisme de pré/trans. En clair, chanter devant le parchemin pour un gain matériel est totalement et complètement irrationnel, et ne signifie pas avoir atteint un état transcendant mental (ce que croient les membres de la SGI). C’est une pensée magique pré-rationnelle. Trop de Hocus Pocus (formule magique), pas assez de rationalité ... et aucune atteinte de la transcendance.
Inutile de dire que j'ai l'intention d'en sortir rapidement à l’issue de cette de brève rencontre avec la SGI. En tant que personne éduquée et titulaire d'un doctorat, toute l'expérience a été plutôt embarrassante. J'essaie de me consoler avec le fait qu’avec la SGI, il est presque impossible de comprendre ce qui se passe réellement, ce qu'ils croient, pourquoi ils le croient, et en quoi tout cela est bouddhiste. Il m'a fallu 6 mois (5 mois trop long) pour trouver la réponse à ces questions.