spin a écrit :Ce que je trouve le plus "intéressant", c'est ton incapacité récurrente à comprendre la notion de concours de circonstances.
Pour recentrer, rappel, l'invention intégrale suppose obligatoirement un inventeur intégral, qui aurait monté du premier coup une histoire sinon définitive (on sait qu'elle a été beaucoup retouchée) du moins efficace. Si c'est Paul, il l'a fait à un moment où beaucoup de gens avaient vécu dans le contexte supposé et n'auraient rien vu. Si ce n'est pas Paul, alors l'inventeur intégral a aussi inventé Paul.
C'est le contraire : c'est ton histoire de rabbin divinisé qui suppose que la version définitive est l'unique version existante.
Parce qu'au départ, il y a la Gnose où il s'agit pour l'âme de quitter le monde terrestre pour atteindre les cieux supérieurs.
Puis apparaissent des versions où le dieu des cieux supérieurs lui-même débarque sur terre pour enseigner aux hommes comment atteindre les cieux supérieurs.
Dans une première version, il est à l'état d'esprit et révèle ses paroles aux un et aux autres comme il est dit dans une épître de Paul et comme le montre l'Evangile de Thomas qui n'est fait que de paroles.
Dans un deuxième temps, on lui invente une descente des cieux sous une apparence de chair pour tromper les démons.
C'est dans Paul, dans Jean, et dans Marc.
Dans un troisième temps, on lui invente une naissance terrestre afin qu'il ait un véritable corps de chair afin de véritablement mourir pour véritablement ressusciter.
Dans les différentes couches des Evangiles, on trouve même un première version sans apôtres où Jésus s'adresse directement aux foules, une deuxième où il a cinq disciples, et une troisième où il en a douze.
Quant aux inventeurs de cette histoire, nous avons conservé les noms de Paul, Apollos, Céphas, Basilde, Valentin, Marcion, etc.
Et en amont nous avons Philon d'Alexandrie en inventeur du Verbe de Dieu.
Autre rappel, la thèse mythiste suppose que la mention de Jésus par Flavius Josèphe est un ajout ultérieur, ce qui en soi est largement défendable. Et donc l'absence de Jésus dans FJ serait la preuve de son inexistence.
C'est loin d'être la seule preuve et cette absence de mention convient à ta thèse d'un rabbin obscur.
Mais si on peut se permettre d'ajouter des choses à un texte il est encore plus facile d'en enlever d'autres.
Et bien non. Les interpolations sont légion mais les soustractions restent à démontrer.
Et je ne cherche pas à défendre la foi chrétienne. Elle s'accommoderait plus facilement d'une invention intégrale (l'inventeur serait tellement génial qu'il devient plausible qu'il ait été divinement inspiré) que de ce que je suppose pour l'histoire initiale de Jésus.
La religion a horreur de ça. Il faut que les discours sacrés aient une chaîne de transmission partant du dieu lui-même et aboutissant jusqu'au prêtre actuel. La loi divine est donnée à Hammourabi ou à Moïse, la parole du Christ est donnée à l'apôtre qui la transmet à son disciple qui à son tour ordonne des prêtres.
Cela n'empêche pas les auteurs des Evangiles de ne se prétendre nullement témoins de ce qu'ils racontent.
Il faut reconnaître qu'ils sont beaucoup plus honnêtes là-dessus que les historiens de l'Eglise.
Quant à ce message plus ancien :
Saint Glinglin a écrit :Et bien j'affirme que Mithra n'a pas existé,
spin a écrit :Tu n'en as aucune preuve, et pour cause, on ne peut pas prouver une non-existence.
Parce qu'on ne peut prouver une non-existence, on n'a pas à prouver une non-existence.
C'est à celui qui affirme l'existence de Mithra / Jésus / la théière cosmique de prouver son existence.
spin a écrit :Après il n'y a pas non plus de preuve de son existence, qu'un personnage réel ait suivi le processus de l'évhémérisme.
Un homme devenant dieu, c'est une apothéose.
L'évhémérisme est une théorie selon laquelle toute la mythologie est faite d'apothéoses.