Je veux ici apporter une réponse non pas sur le fond mais sur la méthode employée par Homère.
En effet, je ne trouve rien à changer à mon explication concernant Mat 25 mais je veux souligner comment Homère s'y prend pour annuler la leçon de ce texte.
Voici sa réponse.
Homère a écrit :Effectivement, il est question des "frères" de Jésus et des "gens des nations", mais vous noterez que RIEN dans le texte nous permet d'assimiler ces 2 groupes, à 2 classes, l'une terrestre et l'autre céleste. C'est votre préssuposé de départ qui vous amène à cette conclusion. Rien ne permet non plus, d'établir un lien entre les "frères" de Jésus de Mt 25 et les 144000 de l'Apocalypse. Votre raisonnment vous parait convaincant parce que vous partez de l'idée, que la double-espérance est biblique, vu de l'extérieur cela ne parait être aussi évident.
Après avoir reconnu que Jésus fait référence à deux populations différentes, les "frères" du Christ et "les gens des nations", Homère s'empresse vite fait d'éteindre l'incendie que cette constatation pourrait allumer si elle restait en l'état.
Il fait donc remarquer que rien dans le texte ne permet d'assimiler ces 2 groupes à deux classes, l'une terrestre, l'autre céleste.
Cependant personne n'a jamais affirmé le contraire et si le texte ne fait aucune référence à l'espérance terrestre, il reste aussi muet sur l'espérance céleste. Ce qui revient à dire que ce commentaire de Homère équivaut à ne rien dire et à ne rien prouver.
Pourtant Homère a prononcé les mots que j'attendais : "
ces deux groupes ".
Ce texte apporte en effet un renseignement capital. Des humains seront sauvés pour avoir été, non pas des frères du Christ, mais pour les avoir aidés.
La leçon est que l'on pourra être sauvé, hériter du royaume, sans être un frère du Christ.. ce qui est une bonne nouvelle.
Telle est la leçon de ce texte qui officialise une vérité. Le salut est possible pour des humains qui ne seront pas assimilés à des frères du Christ.
Ensuite Homère nous indique que rien ne permet d'établir un lien entre les "frères" de Jésus de Mt 25 et les 144000 de l'Apocalypse.
Seulement, nous aurions aimé que Homère nous démontre qu'il n'y a aucun lien entre ces frères de Jésus et les 144000.
Une démonstration biblique ne peut pas se contenter de nier sans preuve une affirmation.
Nous attendons donc l'explication de Homère qui démontrerait que 144000 et frères du Christ ne sont pas un même groupe.
Je vous propose la démonstration suivante.
Révélation 14:4, décrivant les 144000, nous donne un renseignement capital : "
ce sont CEUX qui suivent l'agneau où qu'il aille ".
Prenons un exemple: dans une foule se distingue, bien à part, un groupe de personnes devant un magasin.
A la question, qui sont-ils ? quelqu'un vous répond : ce sont
ceux qui sont conviés à une vente privée.
On ne vous a pas dit : ils font partie de ceux qui sont invités à cette vente, auquel cas vous vous attendriez à ce qu'il y en ait d'autres.
Non, la réponse a été : ce sont
ceux qui sont conviés..
Vous comprenez donc, puisque le mot "
ceux" a un sens désignatif et restrictif, qu'ils sont les seuls et surtout que beaucoup d'autres ne sont pas concernés.
Concernant les 144000, Jean s'entend dire que ce sont
ceux qui suivent Jésus où qu'il aille ce qui en fait le seul groupe à posséder cette caractéristique.
On nous dira que c'est pas grave si on décide que le nombre 144000 est symbolique et désigne bien plus de personnes.
Cependant, c'est oublier un autre renseignement qui annule définitivement cette option. Le verset 4 ajoute qu'ils ont été achetés comme
prémices pour Dieu..
Ils ne sont donc pas tous ceux que Dieu bénira au final.
Les 144000 sont donc les prémices où les premiers fruits d'un récolte tout en étant
ceux qui suivent Jésus où qu'il aille.
Prémices et ceux qui suivent Jésus..
Rappelons les fêtes juives des prémices où l'on offrait à Dieu,
chez lui, dans le temple, les premiers fruits d'une récolte, et seulement les premiers fruits d'une récolte, le reste n'ayant pas un traitement spécial.
Quel rapport avec les frères du Christ ? Très direct puisque si nous identifions à la fois ceux que Jésus désigne comme ses frères et ceux qui vont le suivre où qu'il aille, et si par hasard, il s'agit de la même population, alors nous aurons créé le lien entre Mat 25 et les 144000. Vous trouverez cette démonstration dans mes explications publiées au début de ce fil.
Homère a écrit :
Votre conclusion concernant Héb 2,5, repose sur une lecture superficielle de ce texte et de son contexte.
L'épître aux Hébreux contient un axe temporel (avant / après, ce monde-ci / le monde à venir) et s'y double constamment d'une représentation spatiale (en haut / en bas), ce qui donne des concepts particuliers : l'éternel / le provisoire, l'invisible / le visible, la réalité / l'ombre, le type / l'antitype, etc.
Ce qui est "à venir" et "en haut", c'est-à-dire éternel, invisible, etc., est constamment décrit comme "meilleur" et "supérieur", 7,22; 8,6; 9,11.23; 10.34; 11,16.26.35.40; 12,24)
Ainsi, dans le verset que vous citez, le "monde à venir" existe déjà puisqu'il a déjà été "soumis" à quelqu'un qui est "descendu" et "monté" :
Nous avons une magnifique approche d'un texte dans le but de le vider de son sens original. Alors, puisque le contexte intéresse Homère, rappelons que Paul a commencé cette lettre aux Hébreux en expliquant la position de Jésus par rapport, notamment aux anges et c'est dans cette démonstration qu'il indique au verset 5 que ce n'est pas aux anges que la terre habitée à venir sera soumise.
Cette lettre n'est pas et n'avait pas à être codée pour être incompréhensible pour ses destinataires. Si donc Paul nous parle ici d'une terre habitée à venir, c'est qu'il désignait une terre habitée à venir.. Élémentaire !!
Je souris à la tentative de Homère qui tend à nous faire croire que la terre à venir n'était pas à venir.
La technique ici utilisé pour nous dire qu'en fin de compte c'est pas une terre habitée et c'est pas à venir, vise à annuler la parole de Dieu.
La preuve que Paul pensait bien à une vraie terre habitée à venir, et même à notre terre, c'est sa remarque au verset 8 où, devinant une objection possible il dit en substance : ok, je sais que maintenant on ne voit pas encore que cela soit fait.
Homère a écrit :
Avez-vous notez ce que dit le v 8 : "il n'a rien laissé qui ne lui soit soumis. Maintenant, certes, nous ne voyons pas encore que tout lui soit soumis". En fait le "monde à venir" est "en haut", c'est-à-dire éternel, invisible, c'est pour cela que MAINTENANT, "nous ne voyons pas encore que tout lui soit soumis".
Ici encore le sens du texte est détourné. Le monde d'en haut est par nature invisible et donc Paul ne peut que faire allusion à la terre habitée en expliquant que les chrétiens ne voyaient pas (
du verbe voir) que tout était soumis à Jésus.
Cette constatation ne peut concerner qu'un monde
visible et donc physique, la terre habitée à venir.
Rappelons, pour éclairer définitivement nos lecteurs que Homère a choisi le mot "monde" à la place de l'expression "terre habitée" pour faire passer sans douleur et en catimini l'idée qu'il s'agirait du monde d'en haut.
C'est malhonnête, si c'est volontaire, car le texte grec utilise un mot qui désigne les habitants de la terre, ou la terre dans sa forme habitée comme par exemple en Mat 24:14. "
et cette bonne nouvelle sera prêchée sur toute la terre habitée ".
Quand à l'explication sur l'invisible, le visible, l'ombre, le type la réalité, rappelons que Paul n'écrit pas à des docteurs en théologie mais à des chrétiens, cultivateurs, libres, esclaves dans le but d'être compris.
Ne volons pas la parole de Dieu aux gens simples..