Saint Glinglin a écrit : Jésus n'a jamais existé.
Bon, c'est ton opinion, tu as le droit de ne pas tenir compte des traces archéologiques, c'est ton problème.
Je comprends bien que l'historicité de Jésus te dérange, car cela impliquerait que tu te poses ensuite la question de sa divinité. Je te laisse donc à ton scepticisme bien confortable, mais non raisonnable historiquement... et également étrange psychologiquement !
Car enfin, refuser les traces de l'historicité de Jésus (contenues dans les Evangiles, épîtres, actes des Apôtres, et auteurs romains) n'est pas rationnel.
Chacun a bien le droit d'avoir son petit espace d'incohérence !
Mais revenons à nos montons !
Rappel du plan avec renvoi en lien vers les enseignements déjà mis en ligne :
A/ JÉSUS EST LE CHEMIN.
Préambule : Écrits non chrétiens qui témoignent de Jésus au premier siècle.
I/ Je crois en Jésus Christ
II/ Son Fils unique, Notre Seigneur.
III/ Il a été conçu du Saint Esprit.
IV/ Il est né de la Vierge Marie
V/ Il a souffert sous Ponce Pilate.
B/ JÉSUS EST LA VÉRITÉ.
VI/ Il a été crucifié.
VII/ Il est mort et il a été enseveli, il est descendu aux enfers.
C/ JÉSUS EST LA VIE.
Voyons aujourd’hui :
VIII/ Il est ressuscité d'entre les morts.
1)L'accomplissement des écritures.
Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité : «
si Christ n'est point ressuscité, notre prédication est donc vaine, et votre foi aussi est vaine. » (1Co 15, 14) nous confirme Paul.
Il n'y a pas de moyen terme philosophique entre la
résurrection et la
non résurrection.
C'est tout l'un et tout l'autre. On ne peut pas être à moitié ressuscité. Soit iJésus l'est, soit il ne l'est pas.
La résurrection de Jésus est la pierre d'angle, le principe fondateur de la foi chrétienne. Soit on n'y croit, soit on n'y croit pas. C'est le critère par excellence de la foi chrétienne.
Jésus était un rabbi excellent. Il enseignait une sagesse parfaite. Il a fait preuve d'une compréhension parfaite de la loi de Moise. Mais ce n'est pas tout. La différence absolue qui le différencie de tous les autres prophètes, c'est qu'il est mort et qu'il est ressuscité. "
Il est ressuscité le troisième jour, conformément aux Écritures " , dit le
Credo.
Nous croyons que Jésus a réellement existé, historiquement, donc nous croyons
à Jésus ! (cela tous les hommes raisonnables et honnêtes intellectuellement doivent et peuvent en convenir !)
Nous croyons que
ce qu'il a dit était parfait. Nous
croyons donc Jésus !
...et nous nous confions en lui, nous avons foi en lui. Nous croyons donc aussi
en Jésus. Nous voulons mettre notre confiance en lui, ce qui suppose qu'il soit vivant.... qu'il soit toujours vivant en tant que Ressuscité et en tant que Dieu !
Pour quelles raisons croire en Jésus :
a) en amont, en raison de l'accomplissement des Écritures :
Jésus a accompli les Écritures, ce qu'il
a fait, ce qu'il
a dit et ce qu'
il est ont été annoncés à l'avance.
L'Ancien Testament avait annoncé la résurrection, mais également Jésus pendant sa vie publique a annoncé sa propre résurrection (Matt. 16, 21 ; Mat 17, 23 ; Mat 20, 19 ; Marc 10, 34 ; Luc 9, 22 ; Luc 18, 33 ; Luc 24, 7).
Jésus reconnaît devant les pharisiens : «
Vous scrutez les Écritures parce que vous pensez y trouver la vie éternelle ; or, ce sont les Écritures qui me rendent témoignage » (Jean 5, 39) .
Dans l’Évangile de Matthieu, il est particulièrement explicite que ce qui survient dans la vie de Jésus
arrive pour que accomplissent les Écritures. Le fait que Jésus ait été annoncé, par des prophéties, mais aussi par des figures humaines (typologie du Messie), nous permet d'avoir confiance en l'origine divine de la mission de Jésus. Tout ce qu'il fait et est avait été annoncé !
b/ en aval, nous avons des raisons de croire en Jésus, en raison de sa résurrection.
Jésus est ressuscité selon ce qu'il avait annoncé :
«
Puis [Jésus] leur déclara : « Voici les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous : Il faut que s’accomplisse tout ce qui a été écrit à mon sujet dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes. » (Luc 24, 44).
La résurrection avait été annoncée prophétiquement par l'Ancien Testament :
Le fait que Jésus soit ressuscité le troisième jour n'est pas exactement chronologique, puisque qu'il ne se passe qu'un jour et demi,
stricto sensu. On peut penser que les auteurs des Évangiles ont compté le vendredi après sa mort, le samedi, et le dimanche avant sa résurrection, mais effectivement cela ne fait pas réellement trois jours pleins et entiers.
Cette proclamation des trois jours provient de prophéties de l'Ancien Testament.
Dans l'Ancien Testament, le troisième jour est le jour de la manifestation de Dieu. En effet, Moise signale que le peuple doit se préparer pour le troisième jour, car le "
troisième jour le Seigneur descendra de la nuée " (Exode 19, 11)
C'est le troisième jour, que Abraham voit Isaac être sauvé par le don d'un bélier (Genèse 22, 4).
Le troisième jour, Jésus fait le miracle des noces de Canna (Jean 2, 1).
Ce troisième jour de la résurrection est donc un jour plus symbolique qu'historique, puisque un jour-et-demi sépare la mort de Jésus de sa résurrection. Mais ce décompte est utile pour évoquer les annonces prophétiques de l'Ancien Testament (Dieu dans la nuée, le sacrifice d'Abraham). On voit que la vie de Jésus a eu des préfigurations prophétiques, dans l'Ancien Testament.
Ainsi, Jonas est-il resté dans le ventre du monstre marin
trois jours et trois nuits, … tout comme Jésus reste dans le ventre de la terre trois jours.
On dit que Jonas est une figure typologique de Jésus, car Jonas annonce prophétiquement la personne de Jésus.
2) La résurrection historique et transcendante.
La résurrection est un événement qui s'est passé dans l'histoire, mais c'est aussi un événement transcendant, donc orienté vers la vie éternelle et qui reste donc impossible à prouver.
En 56, Paul témoigne pourtant :
"
Avant tout, je vous ai transmis ceci, que j’ai moi-même reçu : le Christ est mort pour nos péchés conformément aux Écritures,
et il fut mis au tombeau ; il est ressuscité le troisième jour conformément aux Écritures,
il est apparu à Pierre, puis aux Douze ;
ensuite il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois – la plupart sont encore vivants, et quelques-uns sont endormis dans la mort –,
ensuite il est apparu à Jacques, puis à tous les Apôtres.
Et en tout dernier lieu, il est même apparu à l’avorton que je suis. " (1 Co 15, 3-8).
La résurrection est-elle réelle ?
Il n'y a pas de preuve de la résurrection, mais de nombreux témoins, qui ont écrit, et surtout qui sont morts pour cette conviction. Il est donc raisonnable de croire en la résurrection, même si on ne peut pas la prouver avec certitude. La foi est donc nécessaire pour croire en la résurrection, mais cette foi reste raisonnable, puisque de nombreux témoins en ont parlé.
Matthieu parle de l'explication donnée par les juifs.... qui font dire aux gardiens que les apôtres sont venus chercher le cadavre de Jésus pendant qu'eux-mêmes dormaient (Mat 28, 13)
Or, s'ils dormaient, comme peuvent-il savoir que les apôtres sont venus chercher son corps ?
et s'ils ne dormaient pas, pourquoi n'ont-ils pas empêché les apôtres de voler son corps ?
Marie-Madeleine sera la première à bénéficier d'une apparition de Jésus. Elle est la
bien-aimée prophétisée par le
Cantique des cantiques, celle qui cherche le bien-aimé dans le jardin.
Marie-Madeleine, pourtant une femme, donc supposée illégitime pour témoigner selon la tradition juive, est celle qui est chargée par Jésus d'annoncer sa résurrection à ses apôtres. Elle est donc l’
apôtre des apôtres, car c'est elle qui porte l'annonce de la Bonne Nouvelle aux apôtres.
Jésus apparaîtra ensuite à plus de 500 frères (1 Co 15, 6).
Il ne s'agit pas d'une première communauté de gens survoltés, exaltés, mystiques. Les récits des Actes montent les disciples abattus, incrédules, prudents. Jésus leur reprochera leur difficulté à croire.
Même le jour de l’ascension finale de Jésus au ciel, les apôtres ont encore des doutes (Mat 28, 17).
On ne peut donc pas dire que cette première communauté chrétienne étaient constituée d'exaltés en train d'inventer un mythe par auto suggestion, ou par ruse. Les disciples se sont conduits avec un scepticisme raisonnable, mais ils ont été peu à peu convaincus par une chose invraisemblable (la Résurrection de Jésus), qu'aucun d'eux n'avaient auparavant envisagée (Marc 9, 10).
"
L'invention de la résurrection est donc plus invraisemblable que la réalité de la résurrection ", dira Jean-Jacques Rousseau, pourtant fort peu porté sur le mysticisme !
Autre signe indirect de la réalité de la résurrection, juste après celle-ci, Pierre quitte toute peur. Malgré son ignorance de pêcheur, il prêche avec clarté. Du temps de Jésus, les apôtres étaient incapables de tenir tête aux juifs, mais après sa mort, ils parlent avec clarté. Comment cela serait-il possible si la résurrection ne s'était pas produire dans la réalité ?
Ces différents éléments font qu'il n'est pas irraisonnable de croire en la résurrection de Jésus. Il faut faire pourtant un
acte de foi, car il n'y a pas de certitude, pas de preuve, de la résurrection. Ce n'est pas prouvé, mais ce n'est pas non plus absurde d'y croire !
Ce qui s'est passé donne à chacun suffisamment d'éléments pour entrer dans un chemin de foi, dans une interrogation intime, une acceptation progressive d'une vérité qui bouscule, mais qui donne sens ...
3) L'état de l'humanité ressuscitée.
Et nous les hommes, que nous apporte la résurrection de Jésus ? Comment sommes nous appelés à la comprendre, à l'accepter, à nous laisser transformer par elle ?
En fait, la Bible nous propose d'entrer dans un
chemin de reconnaissance... il est indispensable de
reconnaitre Jésus, exactement comme l'ont fait les disciples.
Les apparitions de Jésus ressuscité restent sobres, dans les récits contenus dans la Bible.
On n'est pas dans le scénario de cinéma.
Jésus est le même, mais également il est différent. Il doit être reconnu. Il n'est plus exactement comme avant sa mort en croix.
En effet, Jésus entre dans le
Cénacle toutes portes étant closes (Jean 20, 19). Marie-Madeleine (Jn 20, 14) et les pèlerins d'Emmaüs (Luc 24, 16) ne le reconnaissent pas tout de suite. Jésus est donc un peu différent. Jésus
se fait reconnaître, puis il disparaît dès qu'il a été reconnu.
Il se laisse toucher par les siens, il a un corps (il n'est pas un fantôme), il mange du poisson pour rassurer ses disciples.
«
les enfants, venez déjeuner ! » dit Jésus à ses disciples (Actes 8, 26-39 ; Jean 21, 1-14), avec une familiarité pleine de gentillesse et de simplicité. Un charlatan aurait fait du sensationnel, aurait instrumentalisé son tour de force, mais personne n'aurait pu inventer cette odeur de poisson grillé sur une plage, et ce repas amical avec ses disciples au cours duquel il se fait reconnaitre.
Par ailleurs, son corps n'est pas une
réanimation, sa résurrection diffère de la
réanimation de Lazare.
En quoi, la résurrection de Jésus diffère-t-elle de celle de Lazare ?
1. par sa cause : Jésus est ressuscité par sa propre puissance. Dieu le Père l'a ressuscité, certes (Ac 2, 24). L'Esprit Saint donne la Vie, dit la Bible (Jean 6, 63). De plus, Jésus a dit "
ma vie j'ai le pouvoir de la donner et de la reprendre " (Jean 10, 17). Toute la Trinité a donc participé à la résurrection de Jésus, donc lui également. Lazare n'a pas participé à sa propre résurrection, mais Jésus a participé à la sienne propre.
2. Lazare a ressuscité dans son humanité première, il mourra donc à nouveau un jour futur.
Or, Jésus ne va pas mourir une seconde fois, il va être élevé au ciel dans son corps déjà glorieux. La résurrection de Jésus n'est donc pas de même nature que la résurrection de Lazare, puisque Jésus ne mourra pas à nouveau.
3. Jésus est le premier né d'une multitude de frères (Rom 8, 28-30). Jésus ne craint pas d'appeler
ses frères les disciples qui l'ont renié. Sa résurrection n'a rien à voir avec celle de Lazare, car Jésus a le pouvoir de fonder une famille spirituelle avec ceux qui acceptent qu'il soit mort et ressuscité pour eux. Tous les baptisés, par le sacrement de baptème reçu, deviennent frère de Jésus.
4. La résurrection de Jésus échappe (en fait) à l'histoire, car personne n'a vu le moment précis de la résurrection (voilà une remarque qui devrait plaire à notre ami Saint Glinglin !).
On entre ici dans le domaine de la foi. Même ceux qui ont connu Jésus physiquement, doivent maintenant entrer dans le mystère de la résurrection. Il faut faire un
acte de foi. On peut penser que c'est raisonnable de le croire ressuscité, puisque beaucoup en ont témoigné, mais il n'y a pas de certitude. Même les disciples sont montrés ayant des doutes (Mat 28, 17) face à Jésus ressuscité !
Benoit XVI fait remarquer que la dialectique des récits de la résurrection est maladroite. Cela signifie que le fait que Jésus ne soit pas tout de suite reconnaissable après sa résurrection, fait penser à des récits d'expériences réelles, avec toutes leurs ambiguïtés et leurs manques de clarté. Si le récit de la résurrection de Jésus était un mythe, il aurait été plus explicite, plus définitif. Or, les récits de la résurrection de Jésus laisse la place à l’ambiguïté.
Ici, commence donc le domaine de la foi !
Déjà ressuscités avec le Christ, les baptisés attendent leur résurrection finale dans leur corps. Le baptème est le gage de la promesse de notre résurrection corporelle à la fin des temps.
Rappel du plan avec renvoi en lien vers les enseignements déjà mis en ligne :
A/ JESUS EST LE CHEMIN.
Préambule : Écrits non chrétiens qui témoignent de Jésus au premier siècle.
I/ Je crois en Jésus Christ
II/ Son Fils unique, Notre Seigneur.
III/ Il a été conçu du Saint Esprit.
IV/ Il est né de la Vierge Marie
V/ Il a souffert sous Ponce Pilate.
B/ JÉSUS EST LA VÉRITÉ.
VI/ Il a été crucifié.
VII/ Il est mort et il a été enseveli, il est descendu aux enfers.
C/ JÉSUS EST LA VIE.
VIII/ Il est ressuscité d'entre les morts.