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Ne nous induis pas en tentation.

Posté : 13 févr.18, 04:13
par prisca
Lectures de la messe du mardi 13 février 2018

Je retiens :

Ce n'est pas Dieu qui éprouve mais l'homme doit être persévérant devant l'épreuve

D'où vient l'épreuve ?

- La tentation est une épreuve pour ceux qui se figurent que la tentation est une épreuve. Nous ne sommes pas tous égaux devant la tentation.

Mais la tentation ne vient pas de Dieu ça c'est sûr.

Que veut dire donc dans le Pater Noster " Ne nous induis pas en tentation" ? Si la tentation ne vient pas de Dieu il ne faut donc pas demander à Dieu de ne pas nous induire en tentation.

Sauf que c'est Dieu qui nous a dit de dire : "ne nous induis pas en tentation".

Donc chez Jacques il ne faut pas dire que Dieu nous induit en tentation, mais Jésus nous a dit de prier en disant "ne nous induis pas en tentation".

Cela veut dire qu'il faut comprendre quelque chose.

Induire = conduire = ramener.

12 "pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés;

13 ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du malin. Car c'est à toi qu'appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire. Amen!"





Nous sommes sur terre parce que nous avons chuté d'Eden tout comme Adam, c'est le péché qui nous a conduit à être ici.

Notre leit motiv doit donc être chaque jour de tout faire pour nous réconcilier avec Dieu et c'est de notre conduite que dépendra le Jugement de Dieu qui évaluera si oui ou non notre comportement a su racheter notre péché originel.

Chaque jour nous devons réciter la prière Pater Noster qui dit bien de demander pardon à Notre Père qui est aux Cieux, demander pardon à Notre Père qui est aux Cieux que nous avons offensé par notre péché originel qui nous a conduit à la réprimande, l'éloignement d'avec Dieu, ici sur terre.

Et nous demandons à Notre Père de ne pas "nous induire en Tentation" c'est à dire "nous ramener sur terre" la terre étant le lieu où règne la tentation, je dis "règne" car la tentation est le serpent qui règne, le diable en somme.

Donc c'est une prière de demander Miséricorde à Dieu de ne pas nous faire venir en Tentation sur terre. (nous induire, nous ramener)

Car de toute évidence et puisque Jacques le dit : Dieu n'induit pas en Tentation c'est à dire Dieu ne nous conduit pas en Tentation, Dieu ne fait rien pour que nous soyons tentés.

Vous l'aurez compris, "ne nous induis pas en Tentation" est volontairement inscrit dans le Pater Nostre lequel il faut comprendre différemment que "ne nous conduit pas à être tentés ou en tentation" mais il faut comprendre "ne nous conduit pas (physiquement) en tentation (dans ce lieu où elle règne) c'est à dire "la terre".

Notre Père ne nous fais pas revenir sur terre. C'est une prière.


Première lecture


«Lecture de la lettre de saint Jacques

Heureux l’homme qui supporte l’épreuve avec persévérance,
car, sa valeur une fois vérifiée,
il recevra la couronne de la vie
promise à ceux qui aiment Dieu.
Dans l’épreuve de la tentation, que personne ne dise :
« Ma tentation vient de Dieu. »
Dieu, en effet, ne peut être tenté de faire le mal,
et lui-même ne tente personne.
Chacun est tenté par sa propre convoitise
qui l’entraîne et le séduit.
Puis la convoitise conçoit et enfante le péché,
et le péché, arrivé à son terme, engendre la mort.
Ne vous y trompez pas, mes frères bien-aimés,
les présents les meilleurs, les dons parfaits,
proviennent tous d’en haut,
ils descendent d’auprès du Père des lumières,
lui qui n’est pas, comme les astres,
sujet au mouvement périodique ni aux éclipses.
Il a voulu nous engendrer par sa parole de vérité,
pour faire de nous comme les prémices de toutes ses créatures.
– Parole du Seigneur."



" Le péché engendre la mort "

Le péché conduit à la mort, on l'aura compris, pas la mort physique, mais la mort spirituelle.

Le tout est de savoir comment se matérialise la mort spirituelle.

Puisque ici sur terre nous sommes tous pécheurs, nous sommes donc tous "des morts spirituels"

Donc la terre est un lieu où séjournent "des morts spirituels"

Donc la terre est "le séjour des morts".


.
" Chacun est tenté par sa propre convoitise
qui l’entraîne et le séduit.
Puis la convoitise conçoit et enfante le péché,
et le péché, arrivé à son terme, engendre la mort."



Le péché est à l'origine de notre présence sur terre.

Un enfant nait, il n'a pas connaissance qu'il est là parce que pécheur.

Il est à l'école de la vie et là il est face à la tentation, il est maintenant à l'age de comprendre, il est tenté par sa propre convoitise, il est entrainé, il est séduit par le tentateur, le serpent, sa convoitise entraine le péché, et au terme de sa vie il auré péché, il sera donc jugé défavorablement, il mourra donc.

Donc l'âme se présente devant Dieu pour son Jugement, le jugement est défavorable, l'âme meurt.

La mort de l'âme est le refus qui lui est opposé d'aller à la Vie Eternelle.

Par opposition à la Vie, il y a la mort.

Puisque la Vie Eternelle est dans les Cieux et que le séjour des morts accueille les "Adam" parce qu'ils ont péché, l'âme meurt en se réincarnant sur terre.

Ce n'est pas plus difficile à comprendre que cela.


Puisque cet homme était sur terre à l'origine pour se racheter de ses péchés commis et qui a causé sa chute, à sa mort terrestre, il renouvelle une fois une mauvaise expérience terrestre, Dieu le juge, il meurt à nouveau, et réintègre le lieu où "les morts séjournent" il est un mort parmi des morts encore une fois.

Comment une âme qui est morte à la Vie Eternelle sait sur terre ce qu'elle doit accomplir pour ne pas mourir encore une fois lorsque, à la fin de la vie terrestre, l'âme se présentera devant Dieu une nouvelle fois ?

Nous n'avons pas connaissance de nos vies et expériences passées.

Une âme peut elle devenir plus pécheresse que la vie d'avant ?

Non parce que tout le monde sait que notre Conscience est Dieu.

Dieu nous amène à progresser jamais à régresser.

Notre conscience est Dieu, Dieu ne se manifeste pas à notre conscience, Dieu dirige notre conscience pour aller de l'avant sans qu'il y ait une entorse aux œuvres bonnes passées.

A l'image de la nature qui est soumise à une loi car en progression constante, nous aussi nous nous inscrivons dans une progression constante, il n'y a que du mieux, jamais du mal en régression.

Sur terre nous sommes à recommencer tous nos apprentissages de A à Z.

La terre est un lieu qui réunit des hommes qui réapprennent chaque fois tout de A à Z.

Le bien et le mal n'est pas intrinsèque, ils s'apprennent en distinction toujours de A à Z

Dieu a fait des Lois pour distinguer le bien du mal.

La tentation objecte toujours la convoitise d'utiliser les lois pour y tirer des bénéfices et elles sont l'objet de détournement discrets rusés vicieux

Les lois sont donc pour l'homme un objet de malédiction car à cause de la tentation de l'homme à les détourner pour assouvir ses convoitises, l'homme pèche davantage qu'avec l'absence de loi, car avant les Lois l'homme ne sait pas ce qui était bien ou mal donc il pouvait faire l'objet d'un pardon.

Donc Jésus vient pour que nous ayons la Foi, et toutes les personnes qui oeuvrent bien face aux Lois et font l'engagement solennel de suivre les Commandements de Jésus en acceptant les sacrements chrétiens font un geste de réconciliation avec Dieu et Dieu en retour leur donne la Grâce de la Foi.

La Grâce de la Foi se matérialise par un Don quotidien de Dieu à notre conscience qui méconnait la convoitise, la tentation, plus que de la méconnaissance, un refus face à tout ce qui touche la convoitise la tentation, l'homme est un homme nouveau, il renait à l'ancien homme qu'il fut.

Puisque le but est la Réconciliation avec Dieu, il y a un accord bilatéral, La Nouvelle Alliance un engagement de Dieu à pardonner et l'homme doit de son côté avant faire preuve de repentance en montrant une dignité face à ses agissements en conformité avec l'enseignement de Jésus.

Le Salut sans les œuvres n'existe pas, puisqu'il s'agit d'un ministère de Réconciliation.

Lorsqu'il y a Réconciliation il y a un effort prodigué des deux parties qui sont fâchées.

Dieu est fâché avec nous puisque nous sommes éloignés de sa face, donc il nous appartient à nous de prouver que nous désirons le Pardon de Dieu en étant de gentilles personnes, c'est ce qu'il s'appelle "des œuvres".

nb : Une Alliance est un Pacte et un Pacte soumet deux parties qui pactisent.


Donc le Salut sans les œuvres n'est pas une Alliance.

Re: Ne nous induis pas en tentation.

Posté : 13 févr.18, 05:49
par Janot
Le grec de Luc et Matthieu dit exactement la même chose, au mot près : Καὶ μὴ εἰσενέγκῃς ἡμᾶς εἰς πειρασμόν : ne nous conduis pas / ne nous embarque pas / ne nous amène pas dans / vers l'épreuve. Alors pourquoi les formes figées : induire en tentation ? parce que c'est le latin de saint Jérôme qui a été traduit littéralement, le latin étant nettement plus connu et su que le grec original ; "et ne nos inducas in tentationem" dit Jérôme, qui donne à peirasmos, l'épreuve au sens large, un sens religieux : tentation, qu'emploie aussi Origène, né 160 ans avant. Mais Luc et Matthieu écrivent bien avant eux deux, rien ne dit qu'il faille absolument comprendre et traduire par tentation. La bible de Saint Jérôme devient au milieu du XVIè siècle LA seule bible de référence, lors du concile de Trente.

Re: Ne nous induis pas en tentation.

Posté : 13 févr.18, 08:20
par prisca
Janot a écrit :Le grec de Luc et Matthieu dit exactement la même chose, au mot près : Καὶ μὴ εἰσενέγκῃς ἡμᾶς εἰς πειρασμόν : ne nous conduis pas / ne nous embarque pas / ne nous amène pas dans / vers l'épreuve. Alors pourquoi les formes figées : induire en tentation ? parce que c'est le latin de saint Jérôme qui a été traduit littéralement, le latin étant nettement plus connu et su que le grec original ; "et ne nos inducas in tentationem" dit Jérôme, qui donne à peirasmos, l'épreuve au sens large, un sens religieux : tentation, qu'emploie aussi Origène, né 160 ans avant. Mais Luc et Matthieu écrivent bien avant eux deux, rien ne dit qu'il faille absolument comprendre et traduire par tentation. La bible de Saint Jérôme devient au milieu du XVIè siècle LA seule bible de référence, lors du concile de Trente.
"Ne nous conduis pas" "ne nous amène pas" vers l'épreuve, vers la tentation, effectivement donc le synonyme de "induire" est bien conduire amener transporter. Et comme Jacques le dit, Dieu n'induit pas vers l'épreuve vers la tentation mais conduit les hommes vers le lieu où se trouve l'épreuve, la tentation, nous comprenons par conséquent que notre prière au Père Eternel est de ne plus nous amener là où est le siège de la tentation, la terre puisque nous ici nous y sommes et prions pour ne plus y retourner.

Re: Ne nous induis pas en tentation.

Posté : 14 févr.18, 07:46
par Janot
PEIRASMOS C'EST AU PREMIER SENS L'EPREUVE, MOT GENERAL, C'EST JEROME QUI L'A TRADUIT PAR TENTATIONEM, LUI DONNANT UN SENS ETROITEMENT RELIGIEUX : ON DEMANDE AU CREATEUR DU PAIN ET DE NOUS EVITER DES EPREUVES ! QUOI DE PLUS NORMAL ?

Re: Ne nous induis pas en tentation.

Posté : 14 févr.18, 07:50
par prisca
Janot a écrit :PEIRASMOS C'EST AU PREMIER SENS L'EPREUVE, MOT GENERAL, C'EST JEROME QUI L'A TRADUIT PAR TENTATIONEM, LUI DONNANT UN SENS ETROITEMENT RELIGIEUX : ON DEMANDE AU CREATEUR DU PAIN ET DE NOUS EVITER DES EPREUVES ! QUOI DE PLUS NORMAL ?
Tu ne tiens pas compte de ce que Jacques dit (et que j'ai cité plus haut) :

"Dans l’épreuve de la tentation, que personne ne dise :
« Ma tentation vient de Dieu. »
Dieu, en effet, ne peut être tenté de faire le mal,
et lui-même ne tente personne."

Re: Ne nous induis pas en tentation.

Posté : 14 févr.18, 08:20
par Janot
Jacques a parfaitement raison. cela dit : en Jacques, 1,2, ce même mot que l'on voit partout : peirasmos et qui signifie épreuve au sens large, signifie = épreuves qui viennent du dehors (dixit la TOB) ; plus loin , c'est clairement au sens de tentation religieuse. Mais c'est un seul et même mot, et il est écrit en grec : l'épreuve, pas : "l'épreuve de la tentation". Pourquoi ne comprends-tu pas qu'un traducteur t'impose sa façon de voir ?
P.S. : Si tu n'as que des traductions françaises ou des TJ pour t'aider, tu vas ramer.

Re: Ne nous induis pas en tentation.

Posté : 14 févr.18, 08:36
par prisca
Janot a écrit :Jacques a parfaitement raison. cela dit : en Jacques, 1,2, ce même mot que l'on voit partout : peirasmos et qui signifie épreuve au sens large, signifie = épreuves qui viennent du dehors (dixit la TOB) ; plus loin , c'est clairement au sens de tentation religieuse. Mais c'est un seul et même mot, et il est écrit en grec : l'épreuve, pas : "l'épreuve de la tentation". Pourquoi ne comprends-tu pas qu'un traducteur t'impose sa façon de voir ?
P.S. : Si tu n'as que des traductions françaises ou des TJ pour t'aider, tu vas ramer.
Je suis d'accord sur "épreuves" sachant que "épreuves" et "tentation" sont étroitement liés du fait que face à la tentation nous sommes éprouvés, éprouvés puisque prêt à succomber, ou à résister.

Sauf que tu oublies le verbe "induire" car "induire" signifie "conduire, amener" voire "ramener" et que Dieu "ne nous amène pas, ne nous conduit pas" à l'épreuve.

Par conséquent il y a lieu de comprendre autre chose.


Le Pater Noster a subi une modification depuis peu.

Avant nous disions " Et ne nous soumets pas à la tentation" ce qui est bien maladroit sachant que c'est faux

Aujourd'hui nous disons "Et ne nous laisse pas entrer en tentation" qui est plus correct et fidèle au Verset : "Et ne nous induis pas en tentation".

Car ce n'est pas le mot "tentation" le problème, le problème est le verbe "induire" qui lui fait couler de l'encre.

Une nouvelle traduction liturgique de la Bible, fruit de dix-sept ans de travail, a été validée par le Vatican avec une nouvelle version de la prière du « Notre Père ».
Cette nouvelle version du « Notre Père » n’entrera pas en vigueur avant 2014 dans les lectionnaires, et avant 2015 dans les missels.


https://www.la-croix.com/Religion/Actua ... 15-1042839

En quoi la prière du « Notre Père » va-t-elle changer ?


Le « Notre Père », qui figure dans les évangiles selon saint Matthieu et saint Luc, est la seule prière que Jésus-Christ a transmise à ses disciples. Elle est donc très importante pour l’ensemble des chrétiens. Dans le cadre de la traduction intégrale de la Bible en vue de la liturgie, confiée depuis 1996 à un groupe de biblistes et d’écrivains francophones, le texte du « Notre Père » a fait l’objet d’une nouvelle traduction. Mais seule la sixième demande de cette prière – « Et ne nous soumets pas à la tentation » – a été modifiée. Elle devient : « Et ne nous laisse pas entrer en tentation ».



« Cette nouvelle traduction met davantage l’accent sur la communion avec le Christ qui a connu la tentation », explique Mgr Bernard Podvin, porte-parole de la Conférence des évêques de France (CEF). De fait, les Évangiles parlent de Jésus conduit par l’Esprit au désert pour y être tenté (Mt 4,11), ou du conseil qu’il donne à ses disciples à Gethsémani : « Priez pour ne pas entrer en tentation » (Mt 26,41). « Demander au Père de ne pas nous laisser entrer en tentation, poursuit Mgr Podvin, c’est Lui demander la force de combattre et d’écarter complètement la tentation comme le Fils l’a fait. »

Pourquoi cette nouvelle traduction du « Notre Père » ?

Dès la nouvelle traduction en français du « Notre Père » en 1966, un problème est apparu d’un point de vue théologique à propos de cette sixième demande : « Ne nous laissez pas succomber à la tentation » était devenu « Ne nous soumets pas à la tentation ».

En fait, le verbe grec « eisphérô » (Mt 6,13) qui signifie littéralement « porter dans », « faire entrer », aurait dû être traduit par « Ne nous induis pas en tentation » ou « Ne nous fais pas entrer en (dans la) tentation », ou encore « Ne nous introduis pas en tentation ». « Ce verbe exprime un mouvement vers un lieu où l’on pénètre », avance Mgr Hervé Giraud, évêque de Soissons.


Or la formulation de 1966 laissait supposer une certaine responsabilité de Dieu dans la tentation qui mène au péché, comme s’il pouvait être l’auteur du mal. « Cette traduction pouvait prêter à confusion et méritait donc un approfondissement théologique », poursuit Mgr Podvin. Pour autant, « il faut avoir envers les fidèles qui ont prié ainsi pendant des décennies beaucoup de sens pastoral », s’empresse-t-il d’ajouter.

Plusieurs traductions ont donc été étudiées depuis cinquante ans – « Fais que nous n’entrions pas en (dans la) tentation » ; « Ne nous fais pas entrer dans la tentation » ; « Ne permets même pas que nous entrions en tentation » – mais aucune n’a été jugée satisfaisante.

Comment cette nouvelle traduction a-t-elle été réalisée ?

La Traduction officielle liturgique de la Bible est une œuvre collective de plus de 70 spécialistes, exégètes, hymnographes, hommes et femmes de lettres… C’est le résultat d’un « long processus de dialogue permanent entre trois instances », selon Mgr Podvin.

D’abord, la Commission épiscopale francophone pour les traductions liturgiques (CEFTL) au sein de laquelle se trouvent aujourd’hui deux évêques français : Mgr Bernard-Nicolas Aubertin, archevêque de Tours, et Mgr Guy de Kerimel, évêque de Grenoble ; puis les différentes conférences épiscopales concernées, dont la CEF ; enfin, la Congrégation pour le culte divin. Au bout de dix-sept ans et après de nombreux va-et-vient avec les deux autres instances, la Congrégation pour le culte divin vient d’entériner la nouvelle traduction.

« On est désormais dans une troisième étape qui sera physiquement signifiée le 9 novembre prochain, au cours de l’assemblée plénière des évêques à Lourdes », raconte encore Mgr Podvin. Ce jour-là, la nouvelle Bible liturgique sera remise aux évêques par l’éditeur Mame. Et elle sera publiée le 22 novembre par l’Association épiscopale liturgique pour les pays francophones (AELF) qui regroupe les conférences épiscopales de France, de Belgique, du Luxembourg, de Suisse, du Canada et de l’Afrique du Nord.

Quand les fidèles vont-ils voir ce changement entrer en vigueur ?

En 2014, le mardi 11 mars et le jeudi 19 juin, lorsque sera proclamé dans les paroisses catholiques l’Évangile sur l’enseignement par Jésus de la prière au Père (Mt 6,13), les fidèles n’entendront pas la nouvelle version du « Notre Père ». Car la nouvelle traduction n’entrera officiellement en vigueur dans les lectionnaires (livre liturgique catholique) et ne sera donc lue dans les paroisses et les communautés chrétiennes qu’après leur « recognitio » (reconnaissance) romaine : « sans doute en 2014 », selon Mgr Podvin. Et ce n’est qu’ensuite, « pas avant 2015 » que le nouveau Missel, avec la nouvelle version du « Notre Père », sera approuvé, puis imprimé. « D’ici là, estime Mgr Podvin, les esprits chrétiens auront le temps de se préparer. »

Qu’en pensent les autres chrétiens ?

La traduction française de la sixième demande du Notre Père avait été adoptée par toutes les confessions chrétiennes depuis 1966, en tant que « version œcuménique ». Les protestants et orthodoxes s’intéressent donc de près à cette nouvelle version du Notre Père qui, aux yeux du pasteur Jean Tartier, ancien membre du Conseil d’Églises chrétiennes en France (CECEF), est « de toute façon meilleure que l’ancienne ».

De même, Antoine Arjakovsky, orthodoxe, historien et enseignant au Collège des Bernardins à Paris, se réjouit spontanément de cette nouvelle traduction car « l’ancienne formule de 1966 laissait sous-entendre que Dieu était à l’origine du mal ». Et de citer l’important travail de l’orthodoxe Jean-Marie Gourvil qui, en 2004 déjà, avait publié « Ne nous laisse pas entrer dans l’épreuve. Une nouvelle traduction du “Notre Père” » (1). Il faut donc maintenant que cette nouvelle version du Notre Père « prenne sa dimension œcuménique, selon Jean Tartier : car il ne faudrait pas que les protestants et orthodoxes, eux, gardent l’ancienne formule ! ».

Re: Ne nous induis pas en tentation.

Posté : 14 févr.18, 11:50
par Janot
Bon, je me répète : si on prend le grec originel, on a le droit de traduire : "ne nous conduis pas sur le chemin de l'épreuve". Pourquoi les traductions courantes sont différentes ? parce qu'elles s'appuient toutes sur le latin de la Vulgate dû au génial mais orienté Saint Jérôme. J'espère que nos aimables lecteurs ont compris...

Re: Ne nous induis pas en tentation.

Posté : 14 févr.18, 18:16
par prisca
Janot a écrit :Bon, je me répète : si on prend le grec originel, on a le droit de traduire : "ne nous conduis pas sur le chemin de l'épreuve". Pourquoi les traductions courantes sont différentes ? parce qu'elles s'appuient toutes sur le latin de la Vulgate dû au génial mais orienté Saint Jérôme. J'espère que nos aimables lecteurs ont compris...

Janot, ce que j'essaie à mon tour de faire passer comme message, est que la syntaxe que tu donnes est bonne, "ne nous conduis pas sur le chemin de l'épreuve" j'approuve, mais dans la dialectique il y a à comprendre que ça ne va pas, parce que Dieu ne conduit personne sur le chemin de l'épreuve, Dieu ne met pas d'entrave sur nos routes, Dieu ne nous soumet pas à la tentation, ne nous conduit pas sur le chemin de la perdition, ne nous conduit pas sur le chemin où nous trébucherions (épreuve).

L'Eglise Catholique pense et dit qu'il faut s'en tenir à ce Chapitre de Matthieu pour comprendre le Verset du Pater Noster parce qu'elle pense qu'il faut comprendre que "le chemin de l'épreuve" est un lieu, et non une épreuve en soi à cause du verbe induire, amener, car l'Eglise ne conçoit pas non plus que Dieu "amène sur le chemin de l'épreuve" et c'est compréhensible.

Matthieu Evangile 04
1 "Alors Jésus fut emmené par l'Esprit dans le désert, pour être tenté par le diable.
2 Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim.
3 Le tentateur, s'étant approché, lui dit: Si tu es Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains.
4 Jésus répondit: Il est écrit: L'homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu.
5 Le diable le transporta dans la ville sainte, le plaça sur le haut du temple,
6 et lui dit: Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas; car il est écrit: Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet; Et ils te porteront sur les mains, De peur que ton pied ne heurte contre une pierre.
7 Jésus lui dit: Il est aussi écrit: Tu ne tenteras point le Seigneur, ton Dieu.
8 Le diable le transporta encore sur une montagne très élevée, lui montra tous les royaumes du monde et leur gloire,
9 et lui dit: Je te donnerai toutes ces choses, si tu te prosternes et m'adores.
10 Jésus lui dit: Retire-toi, Satan! Car il est écrit: Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul.
11 Alors le diable le laissa. Et voici, des anges vinrent auprès de Jésus, et le servaient."



Donc l'Eglise dit que Jésus a été emmené par l'Esprit dans le désert, pour être tenté par le Diable.

Il faut comprendre donc cela mais véritablement, que signifie ces versets ?

On se doute que Jésus ne peut pas être tenté par le diable, c'est évident, car Jésus est Dieu lui même.

Mais Jésus veut montrer que l'homme est face à la tentation.

Jésus d'abord jeune pendant 40 jours.

Puisque Jésus enseigne, Jésus montre à l'homme privé de nourriture pendant 40 jours, la durée ce n'est pas l'importance, mais elle est relative, car un jeune de 40 jours laisse l'homme en faiblesse.

La nourriture dont l'homme est privé pendant 40 jours c'est la nourriture spirituelle, et il se trouve en état de faiblesse spirituelle au bout de ces jours là.

Comment réagit l'homme en état de faiblesse spirituelle ? Le tentateur lui propose de jouer de pouvoirs pour obtenir une nourriture pour le ventre en changeant des pierres en pains, car le tentateur veut l'écarter de la nourriture spirituelle.


Le tentateur demande des preuves encore à Jésus pour le défier, et il faut comprendre que l'homme est toujours avide de preuves, il n'a pas confiance en Dieu. Le tentateur demande à Jésus de se jeter du haut du Temple pour prouver sa divinité. C'est le scepticisme qui est mis en avant.

La leçon à retenir est qu'il ne faut pas mettre en doute la divinité et le pouvoir de Jésus, si Jésus le dit, c'est suffisant.

Le tentateur offre à Jésus la possession de territoires et le pouvoir, Jésus veut montrer par ces versets que l'homme est face à la convoitise des biens matériels du monde, une tentation qui s'offre à lui et à laquelle il doit échapper.

Le tentateur demande qu'en échange des biens matériels il soit adulé, Jésus lui répond bien entendu qu'il n'y a que Dieu à adorer. Le message nous le connaissons tous, il ne faut pas vouer de culte au pouvoir à l'argent aux biens de ce monde, à la superficialité, à l'égocentrisme etc

Mais sincèrement, alors que l'Eglise Catholique a pris ces Versets pour dire qu'ils sont appropriés pour comprendre "ne nous induis pas vers le chemin de l'épreuve" est le lieu qui en l'occurrence se situe dans le désert, nous nous aurions plutôt à comprendre que ce lieu est tout simplement "la terre" où résident les épreuves, mais je dirais plutôt les tentations qui éprouvent.


Donc lorsque nous récitons la prière le Pater Noster, et que nous disons "ne nous induis pas sur le chemin de l'épreuve" ou comme nous le disons officiellement "ne nous induis pas en tentation" cela veut dire "épargne nous la terre une nouvelle fois"

N'oublions pas que c'est une prière.

La prière dit : "Pardonne nous nos fautes ............" donc nous sommes en état de péché là où nous sommes, et nous voulons sortir du péché, c'est notre souhait, mais pour cela il faut sortir du lieu où se trouvent les tentations, la terre.

Re: Ne nous induis pas en tentation.

Posté : 14 févr.18, 21:28
par Logos
Janot a écrit :Bon, je me répète : si on prend le grec originel, on a le droit de traduire : "ne nous conduis pas sur le chemin de l'épreuve". Pourquoi les traductions courantes sont différentes ? parce qu'elles s'appuient toutes sur le latin de la Vulgate dû au génial mais orienté Saint Jérôme. J'espère que nos aimables lecteurs ont compris...
C'est très clair pour moi. :mains:

Re: Ne nous induis pas en tentation.

Posté : 14 févr.18, 21:52
par Janot
Si on pense à Job, le mot épreuve pèse de tout son poids, cela va très au-delà de la tentation de manger du chocolat... Dieu ne nous mène pas directement, il peut laisser faire...

Encore une fois : Si on ne considère pas pour les évangiles : a) le grec originel b) le latin de St Jérôme dans sa Vulgate, qui fera autorité, dont le vocabulaire devient religieux (virgo, sanctus spiritus, baptisma, tentationem, resurrexit..) c) les diverses traductions en langues vernaculaires faites presque toujours à partir du latin, on n'arrive pas à démêler l'écheveau des difficultés !!
(Et j'ai mis dix ans à le comprendre, car c'est rarement dit !)

Re: Ne nous induis pas en tentation.

Posté : 16 févr.18, 13:17
par JPG
Si vous voulez subsister devant le tentateur; priez plutôt pour que le Père céleste ne vous abandonne pas devant la tentation et qu'il vous en délivre. Comme il fit pour le Christ dans le désert, lorsque le diable le tenta.

Vous fiez pas à ce que vous comprenez; c'est surement une errance, l'homme ne peut comprendre la Vérité en Dieu par son raisonnement, espérez en la lumière de L'Éternel Dieu c'est salutaire. En Vérité, la prière est de demander à notre Père céleste de nous supporter devant la tentation et de nous délivrer du mal que celle-ci nous suggère./

Référence : Caïn, ne demanda à Dieu de le préserver de péché; il tua son frère Abel.

JP