Le mauvais pécheur et le bon pécheur... (1 Jean 3:9)
Posté : 07 févr.18, 04:54
Bonjour,
Le présent topic fait suite à un sujet posté il y a quelques jours, ici: Quand les "chrétiens" se condamnent eux-mêmes...
En gros, ce sujet expliquait que tous les hommes sont pécheurs, qu'ils se prétendent chrétiens ou non, et qu'ils sont tous coupables devant Dieu pour qui la norme est la perfection.
À la suite de ce message, un défenseur du Salut par les oeuvres (toujours le même d'ailleurs), n'a pas nié qu'il pouvait lui arriver de commettre des péchés, encore heureux, mais il tente de nous convaincre qu'il y a des péchés graves, qui mènent à l'enfer, et d'autres moins graves sur lesquels Dieu passe l'éponge.
En somme, il y aurait les "bons pécheurs", et les "mauvais pécheurs". Quelle est la différence ?
- Le mauvais pécheur est soumis à une tentation, bon il résiste un peu, et puis il craque, c'est le mauvais pécheur, quoi !
- Le bon pécheur, pour sa part, est soumis à une tentation, il résiste, il résiste, et puis il craque, mais c'est un bon pécheur, quoi !
Par exemple, lorsque la Bible affirme noir sur blanc que les "ivrognes" iront en enfer, voici ce que répond notre fameux objecteur :
Alors je pose la question : à partir de quand est-on considéré par Dieu comme un ivrogne ? À partir de quel taux d'alcool dans le sang ? Combien de milligrammes par litre d'air expiré ? Combien d'heures par jour ? Combien de jours par semaine ? Combien de semaines dans l'année ?
Voyez-vous le danger d'une telle doctrine ? Pour les religieux qui prêchent le Salut par les oeuvres, Dieu est une sorte de Super Gendarme qui scrute chacune de nos actions, qui verbalise, qui convoque devant le Tribunal, qui rend un verdict et fait appliquer la peine.
Le problème pour ces religieux du Salut par les oeuvres, c'est qu'ils ne savent jamais à quelle hauteur est placée la barre. C'est comme si on roulait sur une route remplie de radars fixes et mobiles, mais qu'on ignore complètement quelle est la limitation de vitesse.
Jusqu'à quel point sommes-nous un pécheur "acceptable", et où est la limite qui nous ferait passer du côté des pécheurs condamnables ?
Personne ne le sait, on est dans le flou le plus total !
Voilà pourquoi notre ami commence sa réponse en disant "L'Eternel juge. Mais il ne peut pas néanmoins s'empêcher de rajouter sa propre estimation. Et c'est bien là le problème. Cette doctrine donne lieu à trois comportements très facilement observables :
1) Ceux qui se croient vraiment meilleurs que tout le monde. Du genre "Je ne fume pas, je ne bois pas la moindre goutte d'alcool, je ne mens jamais, je n'ai jamais la moindre pensée impure, etc...", on aurait presque envie de leur décerner une médaille d'or... de l'orgueil, sans doute. Ces personnes regardent les autres avec condescendance, exactement comme le Pharisien de l'évangile qui remerciait Dieu d'être meilleur que celui qu'il montrait du doigt.
2) Ceux qui sont accablés par la culpabilité. C'est l'inverse du premier cas. Ils sont pleinement conscients de tous les péchés qu'ils commettent à longueur de journée, et se considèrent comme une "mauvaise personne", indigne de l'attention et de la miséricorde de Dieu. Cela les mine constamment et les entraîne parfois vers la dépression et même le suicide. J'ai connu un cas de ce genre très récemment chez les Témoins de Jéhovah, et ça m'a brisé le coeur.
Je précise que ces personnes ne pêchent pas davantage que les premières, mais c'est juste qu'elles en sont "conscientes", elles ne se voilent pas la face.
3) Ceux qui sont entre les deux. Ils ne savent jamais s'ils sont agréés de Dieu ou non. Parfois ils ont l'impression qu'ils le sont, parce qu'ils ont accompli telle ou telle oeuvre bonne, et le lendemain ils se sentent désapprouvés à cause d'une faiblesse charnelle. Ils ont constamment des hauts et des bas et espèrent que lorsque Dieu interviendra, ce sera dans une phase de leur vie où ils seront "en haut".
Je précise ici encore que cette catégorie de personnes ne pèche pas davantage que les autres, puisque de toute façon aux yeux de Dieu nous péchons tous en permanence. Par exemple, au moment-même où vous lisez ce message, vous êtes en train de pécher, car vous pourriez passer ce temps à venir en aide à des sans-abri, ce qui serait bien plus utile. Il s'agit du fameux "péché par omission".
Venons-en maintenant au verset mentionné dans le titre du sujet :
Ainsi, ils vont dire, un peu comme notre ami défenseur du Salut par les oeuvres: "Oui, je pèche, c'est vrai, ça m'arrive, mais je ne pratique pas le péché !"
Et bam ! On retombe de nouveau dans le même "flou artistique" que plus haut.
Par exemple, demandez à ce genre de "chrétiens":
- Bon, ok, si quelqu'un a commis une fois la fornication dans l'année, peut-on dire qu'il a "pratiqué" ce péché ?
En général, votre interlocuteur va réfléchir une seconde et dire quelque chose du genre:
- Non, surtout s'il a confessé sa faute et qu'il s'est repenti.
Alors continuons :
- Et si ce chrétien a commis la fornication deux fois dans l'année ? Et trois fois ? Et quatre ?
Etc, vous avez compris le principe. Au bout d'un moment, votre interlocuteur va commencer à s'offusquer et à dire "Ah non, là, quand même, c'est exagéré, c'est vraiment de la pratique du péché !"
Où est le problème ? Le problème c'est qu'à chaque fois qu'on pose ce genre de questions, on n'a jamais exactement les mêmes réponses. Faites l'essai, vous verrez. Certains commencent à s'offusquer dès le deuxième acte de fornication, d'autres le troisième, etc... vous pourrez même aller jusqu'à treize, si vous tombez sur un "chrétien" qui estime qu'une fois par mois ça reste encore acceptable.
Comprenez-vous le souci majeur de cette notion très floue de la "pratique" du péché ? Chacun se fixe ses propres normes en fonction de lui-même, de ses propres capacités, de son vécu, de ses victoires, de ses échecs, etc. Et très souvent, cela pousse ces "chrétiens" du salut par les oeuvres à se comparer aux autres. Lorsqu'ils voient les autres commettre tel ou tel péché, ils se disent: "Ah ! moi au moins je n'ai jamais fait une telle chose."
Lorsqu'ils gravissent les échelons de leur église locale, ils se disent "Ah, si Dieu m'octroie une telle position, c'est que j'ai sa bénédiction, tandis que celui-là, là-bas, n'a pas fait les efforts nécessaires..."
On ne peut pas leur en vouloir, ils n'ont pas tellement d'autre choix. Pour savoir où ils se situent eux-mêmes dans la balance de la justice de Dieu, ils sont bien obligés de se comparer aux autres puisqu'il n'existe aucun "barème" de ce genre dans la Bible. Et pour cause.
On ne peut pas non plus leur reprocher d'essayer à tout prix de se rassurer quelque peu, étant donné qu'ils n'ont absolument aucune assurance de leur Salut. Ils vivent dans la peur, même s'ils s'en défendent. Ils affichent un sourire poli, mais au fond de leur coeur ils ne savent jamais s'ils seront finalement sauvés ou non. Quelle misère spirituelle !
En réalité, et vous l'aurez sans doute compris en lisant mon topic précédent, cette différence entre "pratiquer le péché" et "pécher tout court" est complètement artificielle. Ce n'est que de la poudre aux yeux pour tenter de se rassurer lorsqu'on prend conscience de notre nature pécheresse.
Voici le texte original grec :
Comme vous le voyez, il n'est même pas question ici de "pratiquer" le péché, comme s'il s'agissait d'une faute répétée dans le temps, ou qui durerait un certain temps. Cette interprétation est étrangère aux Saintes Écritures et n'a été élaborée que pour donner bonne conscience aux religieux qui croient au Salut par les oeuvres.
Si maintenant vous vous demandez comment il se fait qu'un chrétien né de Dieu "ne peut pas pécher", tandis qu'on semble dire justement tout l'inverse depuis le début, alors j'en parlerai au moment opportun.
Certains ici ont déjà du mal à comprendre les choses terrestres, comme MLP qui nous reproche de ne pas être capables de mettre les Alpes à la place des Pyrénées, alors...
Soyez grandement bénis.
Le présent topic fait suite à un sujet posté il y a quelques jours, ici: Quand les "chrétiens" se condamnent eux-mêmes...
En gros, ce sujet expliquait que tous les hommes sont pécheurs, qu'ils se prétendent chrétiens ou non, et qu'ils sont tous coupables devant Dieu pour qui la norme est la perfection.
À la suite de ce message, un défenseur du Salut par les oeuvres (toujours le même d'ailleurs), n'a pas nié qu'il pouvait lui arriver de commettre des péchés, encore heureux, mais il tente de nous convaincre qu'il y a des péchés graves, qui mènent à l'enfer, et d'autres moins graves sur lesquels Dieu passe l'éponge.
En somme, il y aurait les "bons pécheurs", et les "mauvais pécheurs". Quelle est la différence ?
- Le mauvais pécheur est soumis à une tentation, bon il résiste un peu, et puis il craque, c'est le mauvais pécheur, quoi !
- Le bon pécheur, pour sa part, est soumis à une tentation, il résiste, il résiste, et puis il craque, mais c'est un bon pécheur, quoi !
Par exemple, lorsque la Bible affirme noir sur blanc que les "ivrognes" iront en enfer, voici ce que répond notre fameux objecteur :
Notez que notre ami commence sa phrase par "L'Eternel juge", qu'il met en caractères gras, mais termine la même phrase en nous précisant la dose d'alcool acceptable. Dieu lui aurait-il fait quelque confidence ?L'Eternel juge, personne n'a dit qu'un alcoolique va en enfer (trois verres de vin le lundi et le vendredi).
Alors je pose la question : à partir de quand est-on considéré par Dieu comme un ivrogne ? À partir de quel taux d'alcool dans le sang ? Combien de milligrammes par litre d'air expiré ? Combien d'heures par jour ? Combien de jours par semaine ? Combien de semaines dans l'année ?
Voyez-vous le danger d'une telle doctrine ? Pour les religieux qui prêchent le Salut par les oeuvres, Dieu est une sorte de Super Gendarme qui scrute chacune de nos actions, qui verbalise, qui convoque devant le Tribunal, qui rend un verdict et fait appliquer la peine.
Le problème pour ces religieux du Salut par les oeuvres, c'est qu'ils ne savent jamais à quelle hauteur est placée la barre. C'est comme si on roulait sur une route remplie de radars fixes et mobiles, mais qu'on ignore complètement quelle est la limitation de vitesse.
Jusqu'à quel point sommes-nous un pécheur "acceptable", et où est la limite qui nous ferait passer du côté des pécheurs condamnables ?
Personne ne le sait, on est dans le flou le plus total !
Voilà pourquoi notre ami commence sa réponse en disant "L'Eternel juge. Mais il ne peut pas néanmoins s'empêcher de rajouter sa propre estimation. Et c'est bien là le problème. Cette doctrine donne lieu à trois comportements très facilement observables :
1) Ceux qui se croient vraiment meilleurs que tout le monde. Du genre "Je ne fume pas, je ne bois pas la moindre goutte d'alcool, je ne mens jamais, je n'ai jamais la moindre pensée impure, etc...", on aurait presque envie de leur décerner une médaille d'or... de l'orgueil, sans doute. Ces personnes regardent les autres avec condescendance, exactement comme le Pharisien de l'évangile qui remerciait Dieu d'être meilleur que celui qu'il montrait du doigt.
2) Ceux qui sont accablés par la culpabilité. C'est l'inverse du premier cas. Ils sont pleinement conscients de tous les péchés qu'ils commettent à longueur de journée, et se considèrent comme une "mauvaise personne", indigne de l'attention et de la miséricorde de Dieu. Cela les mine constamment et les entraîne parfois vers la dépression et même le suicide. J'ai connu un cas de ce genre très récemment chez les Témoins de Jéhovah, et ça m'a brisé le coeur.
Je précise que ces personnes ne pêchent pas davantage que les premières, mais c'est juste qu'elles en sont "conscientes", elles ne se voilent pas la face.
3) Ceux qui sont entre les deux. Ils ne savent jamais s'ils sont agréés de Dieu ou non. Parfois ils ont l'impression qu'ils le sont, parce qu'ils ont accompli telle ou telle oeuvre bonne, et le lendemain ils se sentent désapprouvés à cause d'une faiblesse charnelle. Ils ont constamment des hauts et des bas et espèrent que lorsque Dieu interviendra, ce sera dans une phase de leur vie où ils seront "en haut".
Je précise ici encore que cette catégorie de personnes ne pèche pas davantage que les autres, puisque de toute façon aux yeux de Dieu nous péchons tous en permanence. Par exemple, au moment-même où vous lisez ce message, vous êtes en train de pécher, car vous pourriez passer ce temps à venir en aide à des sans-abri, ce qui serait bien plus utile. Il s'agit du fameux "péché par omission".
Venons-en maintenant au verset mentionné dans le titre du sujet :
La plupart des religieux du christianisme connaissent ce verset, et ils ont une fâcheuse tendance à ne retenir que le début, c'est à dire "Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché", et si toutefois ils s'intéressent à la fin, lorsqu'ils lisent "il ne peut pécher, parce qu'il est né de Dieu", ils restent quand-même sur l'idée de la "pratique" du péché.1 Jean 3:9 a écrit :Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui; et il ne peut pécher, parce qu'il est né de Dieu.
Ainsi, ils vont dire, un peu comme notre ami défenseur du Salut par les oeuvres: "Oui, je pèche, c'est vrai, ça m'arrive, mais je ne pratique pas le péché !"
Et bam ! On retombe de nouveau dans le même "flou artistique" que plus haut.
Par exemple, demandez à ce genre de "chrétiens":
- Bon, ok, si quelqu'un a commis une fois la fornication dans l'année, peut-on dire qu'il a "pratiqué" ce péché ?
En général, votre interlocuteur va réfléchir une seconde et dire quelque chose du genre:
- Non, surtout s'il a confessé sa faute et qu'il s'est repenti.
Alors continuons :
- Et si ce chrétien a commis la fornication deux fois dans l'année ? Et trois fois ? Et quatre ?
Etc, vous avez compris le principe. Au bout d'un moment, votre interlocuteur va commencer à s'offusquer et à dire "Ah non, là, quand même, c'est exagéré, c'est vraiment de la pratique du péché !"
Où est le problème ? Le problème c'est qu'à chaque fois qu'on pose ce genre de questions, on n'a jamais exactement les mêmes réponses. Faites l'essai, vous verrez. Certains commencent à s'offusquer dès le deuxième acte de fornication, d'autres le troisième, etc... vous pourrez même aller jusqu'à treize, si vous tombez sur un "chrétien" qui estime qu'une fois par mois ça reste encore acceptable.
Comprenez-vous le souci majeur de cette notion très floue de la "pratique" du péché ? Chacun se fixe ses propres normes en fonction de lui-même, de ses propres capacités, de son vécu, de ses victoires, de ses échecs, etc. Et très souvent, cela pousse ces "chrétiens" du salut par les oeuvres à se comparer aux autres. Lorsqu'ils voient les autres commettre tel ou tel péché, ils se disent: "Ah ! moi au moins je n'ai jamais fait une telle chose."
Lorsqu'ils gravissent les échelons de leur église locale, ils se disent "Ah, si Dieu m'octroie une telle position, c'est que j'ai sa bénédiction, tandis que celui-là, là-bas, n'a pas fait les efforts nécessaires..."
On ne peut pas leur en vouloir, ils n'ont pas tellement d'autre choix. Pour savoir où ils se situent eux-mêmes dans la balance de la justice de Dieu, ils sont bien obligés de se comparer aux autres puisqu'il n'existe aucun "barème" de ce genre dans la Bible. Et pour cause.
On ne peut pas non plus leur reprocher d'essayer à tout prix de se rassurer quelque peu, étant donné qu'ils n'ont absolument aucune assurance de leur Salut. Ils vivent dans la peur, même s'ils s'en défendent. Ils affichent un sourire poli, mais au fond de leur coeur ils ne savent jamais s'ils seront finalement sauvés ou non. Quelle misère spirituelle !
En réalité, et vous l'aurez sans doute compris en lisant mon topic précédent, cette différence entre "pratiquer le péché" et "pécher tout court" est complètement artificielle. Ce n'est que de la poudre aux yeux pour tenter de se rassurer lorsqu'on prend conscience de notre nature pécheresse.
Voici le texte original grec :
Littéralement : "Quiconque est né de Dieu ne fait pas de péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui, et il ne peut pas pécher, parce qu'il est né de Dieu."1 Jean 3:9 a écrit :πας ο γεγεννημενος εκ του θεου αμαρτιαν ου ποιει οτι σπερμα αυτου εν αυτω μενει και ου δυναται αμαρτανειν οτι εκ του θεου γεγεννηται …
Comme vous le voyez, il n'est même pas question ici de "pratiquer" le péché, comme s'il s'agissait d'une faute répétée dans le temps, ou qui durerait un certain temps. Cette interprétation est étrangère aux Saintes Écritures et n'a été élaborée que pour donner bonne conscience aux religieux qui croient au Salut par les oeuvres.
Si maintenant vous vous demandez comment il se fait qu'un chrétien né de Dieu "ne peut pas pécher", tandis qu'on semble dire justement tout l'inverse depuis le début, alors j'en parlerai au moment opportun.
Certains ici ont déjà du mal à comprendre les choses terrestres, comme MLP qui nous reproche de ne pas être capables de mettre les Alpes à la place des Pyrénées, alors...
Soyez grandement bénis.