Re: L'Enfer
Posté : 05 nov.16, 07:52
Définition de l'Enfer
Enfer
Très utilisé dans les diverses mythologies, le nom d'e. est absent de la Bible. Il vient du latin et désigne ce qui est dessous, souterrain (cf. Ph 2,10) et constitue la troisième partie du monde, les deux autres étant le ciel et la terre. A ce vocable se rattachent deux grandes catégories:
– l'e. comme lieu de perdition des pécheurs, (il est alors synonyme de géhenne, Tartare, ténèbres);
– l'e. comme lieu du séjour des morts (shéol de l'A.T. et Hadès grec). Une fois l'e. est évoqué par “abîme” (Rm 10,7), et une fois par “gouffre”, (Lc 16,26). Seul le premier sens sera abordé dans cet article, pour le second sens, séjour des morts, enfers, descente aux.
Le judaïsme a été amené à s'interroger sur la distinction entre la destinée des bons et celle des méchants. On en est venu à concevoir deux parties dans le séjour des morts (shéol), l'une pour les bons (paradis), l'autre pour les méchants sans que pour autant le caractère de leur peine soit précisé: pour un temps ou pour toujours.
Avec Is 66,24 apparaît le châtiment sans limite avec pour supplices la vermine et le feu. HenEt 22; 102,4s; 103 présente de longues descriptions de ce séjour.
De nombreuses métaphores ont été utilisées dans le N.T. pour évoquer le lieu de perdition des pécheurs. Mt est celui qui parle surtout de la géhenne (5,29; 10,28; 23,15.33), ou de la géhenne du feu (5,22; 18,9), Mc n'emploie le terme que trois fois, Lc une seule fois. Mt connaît aussi un lieu des “pleurs et des claquements de dents” (Mt 8,12; 13,42.50; 22,13; 24,51; 25,30; Lc 13,28). En Mt 13,42.50, ce lieu coïncide avec la “fournaise ardente”.
Mt a pris ces images à Jb 16,9; Ps 35,16; 37,12. Deux fois seulement dans le N.T., il est question du “châtiment éternel” (Mt 25,46; 2 P 2,9). Toutes ces données se rattache à la notion de jugement dans Mt. Ap a ses métaphores propres: le lieu de perdition des pécheurs est parfois l'abîme (gr. a-bussos, “sans fond”), vu comme un puits fermé en 9,1, sur lequel règne le royal destructeur (Abaddon ou Apollyôn, “destruction”: 9,11). De là monte la bête (11,7), pour s'en aller à la perdition (17,8). Un ange y précipite pour mille ans (20,1-3)
Satan dont le châtiment définitif est l'“étang de feu et de soufre”. La bête et le faux prophète l'y ont précédé (19,20). La mort et l'Hadès prendront sa suite (20,14). Tous les perdus y subiront la seconde mort (21,8).
Source : Bible de l'abbaye de Maredsous, page 1667.
Enfer
Très utilisé dans les diverses mythologies, le nom d'e. est absent de la Bible. Il vient du latin et désigne ce qui est dessous, souterrain (cf. Ph 2,10) et constitue la troisième partie du monde, les deux autres étant le ciel et la terre. A ce vocable se rattachent deux grandes catégories:
– l'e. comme lieu de perdition des pécheurs, (il est alors synonyme de géhenne, Tartare, ténèbres);
– l'e. comme lieu du séjour des morts (shéol de l'A.T. et Hadès grec). Une fois l'e. est évoqué par “abîme” (Rm 10,7), et une fois par “gouffre”, (Lc 16,26). Seul le premier sens sera abordé dans cet article, pour le second sens, séjour des morts, enfers, descente aux.
Le judaïsme a été amené à s'interroger sur la distinction entre la destinée des bons et celle des méchants. On en est venu à concevoir deux parties dans le séjour des morts (shéol), l'une pour les bons (paradis), l'autre pour les méchants sans que pour autant le caractère de leur peine soit précisé: pour un temps ou pour toujours.
Avec Is 66,24 apparaît le châtiment sans limite avec pour supplices la vermine et le feu. HenEt 22; 102,4s; 103 présente de longues descriptions de ce séjour.
De nombreuses métaphores ont été utilisées dans le N.T. pour évoquer le lieu de perdition des pécheurs. Mt est celui qui parle surtout de la géhenne (5,29; 10,28; 23,15.33), ou de la géhenne du feu (5,22; 18,9), Mc n'emploie le terme que trois fois, Lc une seule fois. Mt connaît aussi un lieu des “pleurs et des claquements de dents” (Mt 8,12; 13,42.50; 22,13; 24,51; 25,30; Lc 13,28). En Mt 13,42.50, ce lieu coïncide avec la “fournaise ardente”.
Mt a pris ces images à Jb 16,9; Ps 35,16; 37,12. Deux fois seulement dans le N.T., il est question du “châtiment éternel” (Mt 25,46; 2 P 2,9). Toutes ces données se rattache à la notion de jugement dans Mt. Ap a ses métaphores propres: le lieu de perdition des pécheurs est parfois l'abîme (gr. a-bussos, “sans fond”), vu comme un puits fermé en 9,1, sur lequel règne le royal destructeur (Abaddon ou Apollyôn, “destruction”: 9,11). De là monte la bête (11,7), pour s'en aller à la perdition (17,8). Un ange y précipite pour mille ans (20,1-3)
Satan dont le châtiment définitif est l'“étang de feu et de soufre”. La bête et le faux prophète l'y ont précédé (19,20). La mort et l'Hadès prendront sa suite (20,14). Tous les perdus y subiront la seconde mort (21,8).
Source : Bible de l'abbaye de Maredsous, page 1667.