Machia'h = Nahasch = serpent = 358
Posté : 21 nov.15, 19:37
L’essence du Mashiah’
L’essence du Mashiah’ est toujours mise en parallèle avec celle de Itsrak, « celui qui rira »… (Isaac).
Il est dit : » lorsque le messie sera là, les juifs exploseront de rire, se moqueront et poufferont de rire car d’abord, il sera difficile de le reconnaître et puis alors il y aura des moqueries mais après, leur bouche ‘s’emplira de rire’ et de joie ».
Le mot messie qui se dit en hébreu Mashiah’ fut traduit en grec par Christos dans la septante. (La traduction de la Torah aurait été réalisée par 72 (soixante-douze) traducteurs à Alexandrie, vers 270 av. J.-C., à la demande de Ptolémée II.)
Ce Christos ou Mashiah’, n’est donc pas lié à la personnalité de celui qui fût Jésus, mais à la personnalité de celui qui sera le Roi attendu: le Messie.
Or la guématrie de Christos en table de 9 nous donne 999, soit le 666 retourné. Le retournement du chiffre de la Bête. (table de guématrie)
Mais qui est la Bête si ce n’est cette part de nous qui est l’aînée ?
Le but de cette paracha est de nous aider à comprendre qui est cette part d’aînesse qui doit céder son héritage, et surtout pas de nous donner le nom du Messie mais de nous instruire de son essence : Même nos défauts ont leur place dans notre démarche de perfection.
La guématrie du mot : « machiah » est la même que celle du mot « nahash » : le serpent de la Génèse.
Ainsi le serpent de la Génèse qui représente le mal est inclus dans le Machiah et est retourné et transcendé par lui, qui annule donc l’emprise du nahash (serpent) sur le monde.
Les maitres d’Israël nous apprennent que le nahash (serpent) est venu, chevauché par une autre force qui est l’ange de la mort, le samekh mêm (invisible dans la Torah). (Lire l’article à ce sujet : Le système foie rate, le Temple de la Délivrance)
L’obstacle, dans son essence contient la Réparation.
Tous les obstacles de notre vie sont des opportunités de révéler la Lumière, à chaque fois que l’on rate un test, l’opportunité nous revient afin de corriger (Tikkoun : réparation). Lorsqu’on efface une dette cosmique en soi-même, un autre univers parallèle se présente où un autre film se joue pour nous, mais aussi pour les autres, puisque nous sommes tous interconnectés.
Et cela s’apparente à un saut quantique dans une autre dimension de temps.
Le paradoxe des jumeaux
Albert Einstein indique en 1911 : « Si nous placions un organisme vivant dans une boîte … on pourrait s’arranger pour que cet organisme, après un temps de vol aussi long que voulu, puisse retourner à son endroit d’origine, à peine altéré, tandis que les organismes correspondants, qui sont restés dans leur position initiale auraient depuis longtemps cédé la place à de nouvelles générations. Car pour l’organisme en mouvement, la grande durée du voyage était un court instant, à condition que le mouvement ait été effectué quasiment à la vitesse de la lumière »
Celui qui se relie à D.ieu dans son intégrité, transcende le temps et la vitesse de la lumière, puisqu’il rejoint son état quantique supérieur : la conscience supraluminique ou Supramental. Le paradoxe des jumeaux d’Einstein nous renseigne sur « la contraction des longueurs » et nous renvoie au « mouvement accéléré » : le saut quantique.
Il n’y a pas 36 manières d’opérer la contraction, mais UNE seule : dire STOP à l’idolâtrie, c’est ce qu’a fait Abraham.
Ensuite, nous n’avons pas à aller au devant du monde pour y chercher notre essence, nous n’avons pas à rechercher le bonheur dans la satisfaction des désirs, le bonheur est déjà là, c’est nous qui n’y sommes pas. C’est nous qui devons creuser des puits afin que ce bonheur jaillisse, c’est ce qu’a fait Isaac.
La Cohérence implique que rien de ce qui existe n’est étranger.
Nous devons seulement placer au bon endroit chaque qualité, pensée, et désir qui ne correspond pas à ce que la Lumière avait initialement prévu. La vérité de notre réalité profonde, par définition, ne peut pas être fausse.
Si nous comprenons cette notion, cela suppose que notre conscience soit pourvue de la faculté intelligente de la Reconnaître.
La Reconnaissance est l’attribut messianique par excellence et la Cohérence (Isaac) est la porte de cette Reconnaissance qui mène à la Royauté.
Miléna
Toledot : Les engendrements
« L’histoire de l’homme est un voyage de Toledot en Toledot, du monde parfait que D.ieu créa, à la perfection restaurée avec l’ère de Machia’h. »
La paracha Toledot est centrée sur Isaac, l’héritier et le successeur d’Abraham
Isaac était l’enfant d’Abraham et de Sarah, né dans leur vieillesse et attendu pendant des dizaines d’années. C’est sur ce fils qu’ils mettaient tous leurs espoirs pour qu’il continue l’œuvre de leur vie, de sorte que leur dessein de faire du monde une résidence pour D.ieu aboutisse. Ils firent de grands sacrifices pour l’élever convenablement pour le rôle qu’il devait jouer et lui trouvèrent un bon parti afin qu’il puisse, à son tour, perpétuer leur héritage et leur vision.
Pourtant, l’image d’Isaac que nous présente la Torah paraît par de nombreux aspects être l’antithèse de tout ce que nous savons d’Abraham.
Certes, Isaac n’est pas moins dévoué dans l’accomplissement de la volonté divine qu’Abraham, et il est même prêt à sacrifier sa vie sans hésitation à la demande de D.ieu. Mais dans le récit que fait la Torah de la vie d’Isaac, nous ne voyons pas d’expansion des grands projets de son père pour éduquer l’humanité, pas de nouvelles branches dans l’entreprise familiale.
Contrairement à Abraham, Isaac ne mène pas de grandes batailles, se mêle à peine aux affaires du monde, ne quitte jamais les confins de la Terre Sainte et ne prend pas d’épouses supplémentaires ou de servantes pour agrandir sa famille au-delà des deux enfants qui lui sont nés de son unique femme.
Il semble se satisfaire de laisser passivement la vie se faire autour de lui ; ce sont les événements et les circonstances qui agissent sur lui, plutôt que ce soit lui qui en soit l’initiateur.
Sa vie est si dépourvue d’activité que, bien qu’il soit celui des Patriarches qui ait vécu le plus longtemps, il n’est le protagoniste que d’une seule paracha (en contraste avec les trois dédiées à Abraham et Sarah et les six de Jacob !).
La seule et unique action entreprise par Isaac que la Torah relate est qu’il creusa des puits. Est-ce donc là le seul accomplissement dont l’illustre détenteur de l’héritage d’Abraham fut capable ?
D’un autre côté, la Torah ne suggère aucunement que quiconque – ni Abraham, ni même D.ieu Lui-même – ait été insatisfait de l’apparente passivité d’Isaac. Il semble y avoir une compréhension tacite qu’Isaac faisait bien ce qu’il était censé faire. Tranquillement et sans ostentation, il poursuivit l’œuvre de son père, non pas en imitant son comportement, mais en l’élevant à un niveau supérieur.
Isaac avait compris (et, vraisemblablement, Abraham aussi) que, aussi révolutionnaire et nécessaire que fût le travail d’Abraham, il ne pouvait avoir, de nature, qu’un impact limité.
La méthode d’Abraham pour répandre la connaissance de D.ieu était de la faire parvenir à tous, de toucher le plus grand nombre de personnes possible par le fait de n’avoir aucune exigence préalable vis-à-vis d’elles. C’était réellement la seule manière de réussir à diffuser son message puisque, comme le monde n’était pas encore intéressé par ce qu’il avait à dire, le fait de mettre des conditions aurait inutilement limité son influence. Le désavantage de son approche était qu’en ne requérant aucun travail préparatoire de son auditoire, Abraham n’effectua pas de changement durable en eux.
Si nous lisons le sujet d’un devoir à effectuer sur un thème sur lequel nous allons suivre une conférence avant cette conférence, nous serons bien plus capables d’en absorber le contenu que si nous y assistions « à froid ». Sans cette préparation, si le sujet est totalement nouveau pour nous, il est probable que nous n’allons pas en comprendre un mot et demeurer aussi ignorants en la matière que nous l’étions auparavant, et nous ne serons certainement pas affectés par ce que nous aurons entendu. Le maximum que nous pourrons en retirer est d’être vaguement impressionné par la personnalité du conférencier et/ou par la profondeur du sujet. Cela nous inspirera peut-être à lire le sujet de travail la prochaine fois, mais cette conférence-là n’aura pas atteint son objectif de modifier notre perspective ou de changer notre façon de vivre.
De la même façon, Abraham avait pu impressionner et inspirer ses disciples, mais puisqu’il ne leur donna pas de « devoirs », il ne leur demanda pas de mettre ses enseignements en pratique en raffinant davantage leur personnalité, ils ne pouvaient pas atteindre des niveaux connaissance de D.ieu supérieurs à ceux auxquels il les avait pu les exposer lui-même.
Cela ne minimise en rien l’impact extraordinaire des efforts d’Abraham : il influença des milliers de personnes et entraîna dans son sillage de nombreux adeptes. Mais ces masses étaient entièrement nourries par son inspiration, son charisme et son exemple personnels. Quand elles ne furent plus en sa présence et qu’elles reprirent le cours de leur vie, leur enthousiasme pour ses enseignements déclina.
Isaac sentit donc que cette même approche qui fait le succès extraordinaire de l’œuvre de son père constituait paradoxalement la plus grande menace à sa perpétuation. Il prit conscience que, pour assurer la continuité du travail entrepris par Abraham, sa propre discipline, sa rigueur, sa droiture et son respect des normes (guevourah) devraient désormais compléter l’amour altruiste de son père (‘hessed), tout comme le particularisme de sa mère avait dû compléter l’universalisme de son père.
Il introduisit dans le programme d’Abraham l’idéal du raffinement personnel, l’encouragement du disciple à assumer la responsabilité de se préparer spirituellement avant d’entendre la leçon du maître.
Alors que la démarche d’Abraham peut se concevoir comme un vecteur descendant, visant à faire « descendre » la Divinité jusqu’aux cercles les plus bas de l’humanité, l’approche d’Isaac peut être considérée comme un vecteur ascendant, élevant les gens pour qu’ils soient capables d’intégrer de nouveaux degrés de connaissance de D.ieu dans leur vie.
Tel fut précisément le message que communiqua Isaac au monde en creusant des puits.
Contrairement au fait de remplir un puits en y apportant de l’eau venue d’ailleurs, creuser un puits révèle une source d’eau déjà présente, mais jusqu’ici cachée sous d’épaisses couches de terre.
Si le message d’Abraham au monde avait été : « Venez, vivifiez vos esprits blasés et insensibles avec les eaux rafraichissantes de la connaissance de D.ieu », celui d’Isaac était : « Maintenant que vous avez été vivifiés, cherchez votre propre source d’eau. Creusez, enlevez toute la poussière, débarrassez-vous de la saleté qui encombre votre vie et vous allez révéler en vous-même une source de conscience divine qui servira à étancher votre soif spirituelle, durant toute votre vie. »
(Certes, Abraham avait aussi creusé des puits. Mais le fait que tous ses puits avaient été comblés par ses ennemis est éloquent. Toute la notion de creusage de puits est tellement peu caractéristique de son approche que les puits qu’il creusa s’avérèrent éphémères.)
À cet égard, Isaac représenta le parfait modèle pour l’humanité.
Nous le voyons méditer dans un champ, évitant des conflits superficiels avec ses voisins, aspirant constamment à se raffiner, et toujours tourné vers l’intérieur. De cette façon, il put atteindre une perfection spirituelle si intense que, associée à ses succès matériels, elle attirait instinctivement les autres vers lui.
Il n’avait pas besoin de rechercher des disciples, ce sont les disciples qui le recherchaient. Sa spiritualité charismatique l’emporta même sur les forces dirigeantes qui l’avaient auparavant banni de leur pays, par jalousie de sa réussite matérielle et de son succès auprès de ses disciples.
C’est pourquoi cette paracha se nomme Toledot, qui signifie « descendants ».
Adam, Noé, Chem, Abraham, Jacob et même Tera’h, Ichmaël et Esaü – les personnages principaux de la Genèse – eurent des descendants, elle la Torah juge bon de les énumérer. Pourtant, c’est seulement la chronique de la vie d’Isaac, telle que relatée dans la seule paracha centrée sur lui, qui est appelée « Toledot ».
Car seul Isaac personnifia et professa l’approche qui assure des résultats durables, qui produise des disciples – des « enfants » spirituels – capables de continuer par leurs propres moyens.
Le point faible de l’approche d’Isaac fut que, comme il fit totalement dépendre son influence du degré de préparation de ses disciples, ils étaient limités dans leur capacité à s’élever par eux-mêmes.
Ainsi, bien que les changements qu’ils opérèrent dans leurs vies sous la tutelle d’Isaac furent plus durables que ceux effectués par les disciples d’Abraham, les degrés de connaissance de D.ieu auxquels ils parvinrent furent bien moins élevés.
Abraham leur montra des niveaux très hauts, mais ne put pas les maintenir là-bas. Isaac les maintint au niveau où il les avait pris, mais il ne leur apporta rien qu’ils ne fussent pas capables d’intérioriser.
De plus, en insistant pour que son auditoire s’élève pour recevoir la connaissance de D.ieu, Isaac rendit impossible à cette dernière de parvenir aux couches inférieures de l’humanité. Pour Abraham, cela n’avait pas été un problème.
La leçon que nous devons tirer de la vie d’Isaac est qu’alors qu’il est vrai que nous devons principalement imiter le travail d’Abraham et faire connaître D.ieu aussi largement que possible, nous devons en même temps ne pas négliger notre propre développement spirituel.
Réussir à répandre la connaissance de D.ieu dépend de notre propre progrès spirituel, car nous ne pouvons espérer inspirer autrui si nous laissons nos propres sources spirituelles se tarir. Bien au contraire, plus ceux à qui nous nous adressons ressentent que nous prenons le développement de soi spirituel au sérieux, plus ils en viendront à partager notre enthousiasme, même s’il ne leur est communiqué que de façon subliminale.
Comme nous le verrons plus loin dans la Genèse, la véritable synthèse des approches d’Abraham et d’Isaac fut réalisée dans la vie et l’approche de Jacob, fils d’Isaac.
Néanmoins, l’intensité intérieure qui caractérise l’approche d’Isaac en fait un élément central de la vision prophétique des temps messianiques.
Jusqu’à la venue du Machia’h, nous sommes, tout comme Abraham, enjoints par la Torah d’apporter activement son message au monde non-juif.
Dans les temps messianiques, en revanche, nous n’aurons pas à aller vers le monde :
« Il arrivera, à la fin des temps, que la montagne de la maison de D.ieu sera affermie sur la cime des montagnes et se dressera au-dessus des collines, et toutes les nations y afflueront. De nombreux peuples iront en disant : « Venez, gravissons la montagne de l’Éternel pour gagner la maison du D.ieu de Jacob, afin qu’Il nous enseigne Ses voies et que nous puissions suivre ses chemins. » Car la Torah sortira de Sion et la parole de D.ieu de Jérusalem. »
L’intense spiritualité émanant du Saint Temple à Jérusalem attirera à elle l’humanité tout entière comme un aimant.
Tout comme Isaac n’eut pas besoin de quitter la Terre Sainte, le charisme spirituel du peuple juif inspirera le monde non-juif à venir dans la Ville Sainte y étudier la volonté de D.ieu, et ainsi le monde entier deviendra la demeure de D.ieu.
Basé sur les enseignements du Rabbi de Loubavitch
http://www.fr.chabad.org/library/articl ... Toldot.htm
Paracha Toldot : l’histoire
1- la paracha commence par une affirmation appuyée du fait que Isaac est le fils d’Avraham.
2- Isaac et Rivka attendent 20 ans avant que la puissante prière de Isaac obtienne que Rivka soit enfin enceinte.
3- Rivka porte des jumeaux agités dans son ventre. D.ieu lui dit : « Deux nations sont dans ton sein. L’aîné obéira au plus jeune ».
4- Dès la naissance, les jumeaux sont très différents.
Essav apparaît le premier suivi par Yaakov tenant, de la main, le talon (Ekev) de son frère.
Essav devient « un chasseur rusé, un homme des champs », Yaakov est « un homme intègre », qui demeure dans les tentes de l’étude.
5- Isaac préfère Essav, Rivka aime Yaakov.
6- Rentrant d’une chasse, fatigué et affamé, Essav vend son droit d’aînesse à Yaakov contre un plat de lentilles rouges.
Essav n’accorde aucune importance au droit (et aux devoirs d’aînesse).
7- Une famine pousse Isaac à déménager mais D. lui interdit de quitter sa terre promise Israël pour l’Égypte.
Il se dirige donc à Gherar, chez les Philistins.
8- Isaac présente Rébecca comme sa sœur, de crainte que, du fait de la beauté de son épouse, on ne veuille le tuer.
9- Il sème et recueille de considérables récoltes, rouvre les puits d’Abraham et en creuse de nouveaux. Les deux premiers sont l’objet de disputes avec les Philistins. Du troisième, il peut jouir paisiblement. D.ieu se révèle à lui en disant : « Je te bénirai et Je te multiplierai pour l’amour d’Abraham mon serviteur ».
10- Essav épouse deux femmes hittites. Isaac, vieillissant, devient aveugle. Il exprime le désir de bénir Essav avant de mourir. Pendant qu’Essav s’en est allé chasser le gibier favori de son père, Rivka fait revêtir à Yaakov des vêtements d’Essav et enveloppe ses mains et son cou de peau de chevreau pour qu’il paraisse velu comme lui.
Elle prépare un mets, identique à celui qu’Essav était allé quérir pour recevoir la bénédiction, et le remet à Yaakov. Isaac bénit alors Yaakov de jouir « de la rosée des cieux et des sucs de la terre » et lui promet la domination sur son frère.
11- Qui va à la chasse, perd sa place !
Quand Essav, de retour, découvre la supercherie, Isaac ne peut plus que lui annoncer qu’il vivra par l’épée et qu’il sera tributaire de son frère, mais que, lorsque Jacob sera défaillant, il perdra sa suprématie sur lui.
12- Yaakov va à ‘Haran sur ordre de Rivka pour fuir la colère d’Essav et y trouver une épouse dans la famille de Lavan, son oncle maternel. Essav prend une troisième femme, Ma’hlat, fille d’Ismaël.
Qui est La Bête qui vend son droit d’aînesse ?
Êtes-vous prêts à prendre la place d’Esaü?
L’enseignement juif considère la vie de l’individu comme l’expression d’une lutte intérieure.
Un côté de l’homme relève de la nature, intouchée et non civilisée, comme les forêts vierges et les champs en friches. L’autre côté possède une qualité divine, exprimant D.ieu qui a créé la nature pour en faire Sa résidence.
L’aspect intouché de l’être est dénommé « l’âme naturelle » ou « l’âme animale ».
Parfois les Sages le décrivent comme « le mauvais penchant ». Le problème est que, la plupart du temps, il n’apparaît pas mauvais, mais juste libre et sans retenue : naturel.
La qualité Divine est appelée « l’âme Divine », l’étincelle de D.ieu à l’intérieur de la personne.
Parfois elle est simplement qualifiée comme « le bon penchant ».
Ces deux forces, l’âme naturelle et l’âme divine, se combattent à l’intérieur de l’être humain.
Chaque âme tente de s’imposer dans la vie quotidienne de l’individu, cherchant à dicter ce qu’il pense, ce qu’il dit et ce qu’il fait.
Mais l’âme divine ne cherche pas à simplement gagner cette bataille. Son but est de transformer l’âme naturelle, de la raffiner et de révéler son extraordinaire potentiel pour le bien.
La relation de ces deux dimensions qui s’affrontent dans la vie humaine est décrite dans notre Paracha, à travers le récit concernant Jacob et Esaü, le premier représentant l’âme divine et le second l’âme naturelle.
Car tout ce qui est relaté dans la Torah ne nous éclaire pas simplement sur notre histoire, mais aussi sur notre psychologie spirituelle. Chaque événement décrit dans la Torah s’est produit il y a des milliers d’années, et se répète également d’une manière ou d’une autre dans la vie de chacun.
Esaü naquit le premier. L’âme naturelle exprime, pour ainsi dire, la première ses revendications sur notre conscience. Nos premiers besoins sont ceux de l’âme naturelle et du corps : la nourriture, le confort physique. Esaü grandit comme un homme des champs, un chasseur.
La Torah relate qu’à sa naissance, Jacob tenait de sa main le talon d’Esaü.
Jacob, l’âme divine, tente de transformer Esaü. Jacob grandit comme un homme « qui résidait dans les tentes ».
Les Sages expliquent que cette expression n’exprime pas seulement l’idée de civilisation, mais également l’étude. D.ieu révèle Sa volonté et Sa sagesse à travers Ses enseignements, qui sont aujourd’hui exprimés dans des milliers de volumes d’explications de la Torah. Notre ancêtre Jacob était un érudit, et la connaissance mène à l’action.
Isaac, le père de ces deux hommes, dit à son fils Esaü de sortir dans les champs et de chasser pour lui préparer un plat savoureux. Leur mère, Rivkah (Rebecca) s’adressa à Jacob et lui dit que cet ordre le concernait, lui: Jacob plutôt qu’Esaü devait rapporter ce mets succulents à Isaac. Ce n’était pas suffisant que Jacob l’érudit demeure simplement dans la tente de la Torah à étudier. Il devait lui aussi se lever et chercher à changer le monde.
Le résultat de cette démarche fut que Jacob reçut la bénédiction de Isaac : une merveilleuse bénédiction à propos de la rosée des cieux et de la richesse de la terre. Les Sages nous disent que cette bénédiction possède un sens métaphorique exprimant la sagesse ainsi qu’un sens littéral : l’abondance matérielle. Car le Juif ne doit pas renoncer au monde : son but est de transformer le monde dans son abondance et sa perfection en une résidence pour D.ieu.
Ce but sera atteint lors de la venue du Machia’h – le Messie, lorsque les deux aspects de la bénédiction d’Isaac seront réalisés : l’abondance et le confort matériels et la connaissance de D.ieu qui remplira le monde.1
NOTES
1. Adaptation libre du Likoutei Si’hot du Rabbi de Loubavitch, vol. 5, p.416.
par Tali Loewenthal
Dr Tali Loewenthal est maître de conférence en Spiritualité Juive au University College de Londres et directeur du Chabad Research Unit. Il est l’auteur de Communicating the Infinite: The Emergence of the Chabad School.
http://www.fr.chabad.org/library/articl ... -champ.htm
Dossier réalisé à partir de plusieurs sources. Vous pouvez copier ce texte uniquement dans son intégralité en précisant la source : Copyright © 2013 ELISHEAN
L’essence du Mashiah’ est toujours mise en parallèle avec celle de Itsrak, « celui qui rira »… (Isaac).
Il est dit : » lorsque le messie sera là, les juifs exploseront de rire, se moqueront et poufferont de rire car d’abord, il sera difficile de le reconnaître et puis alors il y aura des moqueries mais après, leur bouche ‘s’emplira de rire’ et de joie ».
Le mot messie qui se dit en hébreu Mashiah’ fut traduit en grec par Christos dans la septante. (La traduction de la Torah aurait été réalisée par 72 (soixante-douze) traducteurs à Alexandrie, vers 270 av. J.-C., à la demande de Ptolémée II.)
Ce Christos ou Mashiah’, n’est donc pas lié à la personnalité de celui qui fût Jésus, mais à la personnalité de celui qui sera le Roi attendu: le Messie.
Or la guématrie de Christos en table de 9 nous donne 999, soit le 666 retourné. Le retournement du chiffre de la Bête. (table de guématrie)
Mais qui est la Bête si ce n’est cette part de nous qui est l’aînée ?
Le but de cette paracha est de nous aider à comprendre qui est cette part d’aînesse qui doit céder son héritage, et surtout pas de nous donner le nom du Messie mais de nous instruire de son essence : Même nos défauts ont leur place dans notre démarche de perfection.
La guématrie du mot : « machiah » est la même que celle du mot « nahash » : le serpent de la Génèse.
Ainsi le serpent de la Génèse qui représente le mal est inclus dans le Machiah et est retourné et transcendé par lui, qui annule donc l’emprise du nahash (serpent) sur le monde.
Les maitres d’Israël nous apprennent que le nahash (serpent) est venu, chevauché par une autre force qui est l’ange de la mort, le samekh mêm (invisible dans la Torah). (Lire l’article à ce sujet : Le système foie rate, le Temple de la Délivrance)
L’obstacle, dans son essence contient la Réparation.
Tous les obstacles de notre vie sont des opportunités de révéler la Lumière, à chaque fois que l’on rate un test, l’opportunité nous revient afin de corriger (Tikkoun : réparation). Lorsqu’on efface une dette cosmique en soi-même, un autre univers parallèle se présente où un autre film se joue pour nous, mais aussi pour les autres, puisque nous sommes tous interconnectés.
Et cela s’apparente à un saut quantique dans une autre dimension de temps.
Le paradoxe des jumeaux
Albert Einstein indique en 1911 : « Si nous placions un organisme vivant dans une boîte … on pourrait s’arranger pour que cet organisme, après un temps de vol aussi long que voulu, puisse retourner à son endroit d’origine, à peine altéré, tandis que les organismes correspondants, qui sont restés dans leur position initiale auraient depuis longtemps cédé la place à de nouvelles générations. Car pour l’organisme en mouvement, la grande durée du voyage était un court instant, à condition que le mouvement ait été effectué quasiment à la vitesse de la lumière »
Celui qui se relie à D.ieu dans son intégrité, transcende le temps et la vitesse de la lumière, puisqu’il rejoint son état quantique supérieur : la conscience supraluminique ou Supramental. Le paradoxe des jumeaux d’Einstein nous renseigne sur « la contraction des longueurs » et nous renvoie au « mouvement accéléré » : le saut quantique.
Il n’y a pas 36 manières d’opérer la contraction, mais UNE seule : dire STOP à l’idolâtrie, c’est ce qu’a fait Abraham.
Ensuite, nous n’avons pas à aller au devant du monde pour y chercher notre essence, nous n’avons pas à rechercher le bonheur dans la satisfaction des désirs, le bonheur est déjà là, c’est nous qui n’y sommes pas. C’est nous qui devons creuser des puits afin que ce bonheur jaillisse, c’est ce qu’a fait Isaac.
La Cohérence implique que rien de ce qui existe n’est étranger.
Nous devons seulement placer au bon endroit chaque qualité, pensée, et désir qui ne correspond pas à ce que la Lumière avait initialement prévu. La vérité de notre réalité profonde, par définition, ne peut pas être fausse.
Si nous comprenons cette notion, cela suppose que notre conscience soit pourvue de la faculté intelligente de la Reconnaître.
La Reconnaissance est l’attribut messianique par excellence et la Cohérence (Isaac) est la porte de cette Reconnaissance qui mène à la Royauté.
Miléna
Toledot : Les engendrements
« L’histoire de l’homme est un voyage de Toledot en Toledot, du monde parfait que D.ieu créa, à la perfection restaurée avec l’ère de Machia’h. »
La paracha Toledot est centrée sur Isaac, l’héritier et le successeur d’Abraham
Isaac était l’enfant d’Abraham et de Sarah, né dans leur vieillesse et attendu pendant des dizaines d’années. C’est sur ce fils qu’ils mettaient tous leurs espoirs pour qu’il continue l’œuvre de leur vie, de sorte que leur dessein de faire du monde une résidence pour D.ieu aboutisse. Ils firent de grands sacrifices pour l’élever convenablement pour le rôle qu’il devait jouer et lui trouvèrent un bon parti afin qu’il puisse, à son tour, perpétuer leur héritage et leur vision.
Pourtant, l’image d’Isaac que nous présente la Torah paraît par de nombreux aspects être l’antithèse de tout ce que nous savons d’Abraham.
Certes, Isaac n’est pas moins dévoué dans l’accomplissement de la volonté divine qu’Abraham, et il est même prêt à sacrifier sa vie sans hésitation à la demande de D.ieu. Mais dans le récit que fait la Torah de la vie d’Isaac, nous ne voyons pas d’expansion des grands projets de son père pour éduquer l’humanité, pas de nouvelles branches dans l’entreprise familiale.
Contrairement à Abraham, Isaac ne mène pas de grandes batailles, se mêle à peine aux affaires du monde, ne quitte jamais les confins de la Terre Sainte et ne prend pas d’épouses supplémentaires ou de servantes pour agrandir sa famille au-delà des deux enfants qui lui sont nés de son unique femme.
Il semble se satisfaire de laisser passivement la vie se faire autour de lui ; ce sont les événements et les circonstances qui agissent sur lui, plutôt que ce soit lui qui en soit l’initiateur.
Sa vie est si dépourvue d’activité que, bien qu’il soit celui des Patriarches qui ait vécu le plus longtemps, il n’est le protagoniste que d’une seule paracha (en contraste avec les trois dédiées à Abraham et Sarah et les six de Jacob !).
La seule et unique action entreprise par Isaac que la Torah relate est qu’il creusa des puits. Est-ce donc là le seul accomplissement dont l’illustre détenteur de l’héritage d’Abraham fut capable ?
D’un autre côté, la Torah ne suggère aucunement que quiconque – ni Abraham, ni même D.ieu Lui-même – ait été insatisfait de l’apparente passivité d’Isaac. Il semble y avoir une compréhension tacite qu’Isaac faisait bien ce qu’il était censé faire. Tranquillement et sans ostentation, il poursuivit l’œuvre de son père, non pas en imitant son comportement, mais en l’élevant à un niveau supérieur.
Isaac avait compris (et, vraisemblablement, Abraham aussi) que, aussi révolutionnaire et nécessaire que fût le travail d’Abraham, il ne pouvait avoir, de nature, qu’un impact limité.
La méthode d’Abraham pour répandre la connaissance de D.ieu était de la faire parvenir à tous, de toucher le plus grand nombre de personnes possible par le fait de n’avoir aucune exigence préalable vis-à-vis d’elles. C’était réellement la seule manière de réussir à diffuser son message puisque, comme le monde n’était pas encore intéressé par ce qu’il avait à dire, le fait de mettre des conditions aurait inutilement limité son influence. Le désavantage de son approche était qu’en ne requérant aucun travail préparatoire de son auditoire, Abraham n’effectua pas de changement durable en eux.
Si nous lisons le sujet d’un devoir à effectuer sur un thème sur lequel nous allons suivre une conférence avant cette conférence, nous serons bien plus capables d’en absorber le contenu que si nous y assistions « à froid ». Sans cette préparation, si le sujet est totalement nouveau pour nous, il est probable que nous n’allons pas en comprendre un mot et demeurer aussi ignorants en la matière que nous l’étions auparavant, et nous ne serons certainement pas affectés par ce que nous aurons entendu. Le maximum que nous pourrons en retirer est d’être vaguement impressionné par la personnalité du conférencier et/ou par la profondeur du sujet. Cela nous inspirera peut-être à lire le sujet de travail la prochaine fois, mais cette conférence-là n’aura pas atteint son objectif de modifier notre perspective ou de changer notre façon de vivre.
De la même façon, Abraham avait pu impressionner et inspirer ses disciples, mais puisqu’il ne leur donna pas de « devoirs », il ne leur demanda pas de mettre ses enseignements en pratique en raffinant davantage leur personnalité, ils ne pouvaient pas atteindre des niveaux connaissance de D.ieu supérieurs à ceux auxquels il les avait pu les exposer lui-même.
Cela ne minimise en rien l’impact extraordinaire des efforts d’Abraham : il influença des milliers de personnes et entraîna dans son sillage de nombreux adeptes. Mais ces masses étaient entièrement nourries par son inspiration, son charisme et son exemple personnels. Quand elles ne furent plus en sa présence et qu’elles reprirent le cours de leur vie, leur enthousiasme pour ses enseignements déclina.
Isaac sentit donc que cette même approche qui fait le succès extraordinaire de l’œuvre de son père constituait paradoxalement la plus grande menace à sa perpétuation. Il prit conscience que, pour assurer la continuité du travail entrepris par Abraham, sa propre discipline, sa rigueur, sa droiture et son respect des normes (guevourah) devraient désormais compléter l’amour altruiste de son père (‘hessed), tout comme le particularisme de sa mère avait dû compléter l’universalisme de son père.
Il introduisit dans le programme d’Abraham l’idéal du raffinement personnel, l’encouragement du disciple à assumer la responsabilité de se préparer spirituellement avant d’entendre la leçon du maître.
Alors que la démarche d’Abraham peut se concevoir comme un vecteur descendant, visant à faire « descendre » la Divinité jusqu’aux cercles les plus bas de l’humanité, l’approche d’Isaac peut être considérée comme un vecteur ascendant, élevant les gens pour qu’ils soient capables d’intégrer de nouveaux degrés de connaissance de D.ieu dans leur vie.
Tel fut précisément le message que communiqua Isaac au monde en creusant des puits.
Contrairement au fait de remplir un puits en y apportant de l’eau venue d’ailleurs, creuser un puits révèle une source d’eau déjà présente, mais jusqu’ici cachée sous d’épaisses couches de terre.
Si le message d’Abraham au monde avait été : « Venez, vivifiez vos esprits blasés et insensibles avec les eaux rafraichissantes de la connaissance de D.ieu », celui d’Isaac était : « Maintenant que vous avez été vivifiés, cherchez votre propre source d’eau. Creusez, enlevez toute la poussière, débarrassez-vous de la saleté qui encombre votre vie et vous allez révéler en vous-même une source de conscience divine qui servira à étancher votre soif spirituelle, durant toute votre vie. »
(Certes, Abraham avait aussi creusé des puits. Mais le fait que tous ses puits avaient été comblés par ses ennemis est éloquent. Toute la notion de creusage de puits est tellement peu caractéristique de son approche que les puits qu’il creusa s’avérèrent éphémères.)
À cet égard, Isaac représenta le parfait modèle pour l’humanité.
Nous le voyons méditer dans un champ, évitant des conflits superficiels avec ses voisins, aspirant constamment à se raffiner, et toujours tourné vers l’intérieur. De cette façon, il put atteindre une perfection spirituelle si intense que, associée à ses succès matériels, elle attirait instinctivement les autres vers lui.
Il n’avait pas besoin de rechercher des disciples, ce sont les disciples qui le recherchaient. Sa spiritualité charismatique l’emporta même sur les forces dirigeantes qui l’avaient auparavant banni de leur pays, par jalousie de sa réussite matérielle et de son succès auprès de ses disciples.
C’est pourquoi cette paracha se nomme Toledot, qui signifie « descendants ».
Adam, Noé, Chem, Abraham, Jacob et même Tera’h, Ichmaël et Esaü – les personnages principaux de la Genèse – eurent des descendants, elle la Torah juge bon de les énumérer. Pourtant, c’est seulement la chronique de la vie d’Isaac, telle que relatée dans la seule paracha centrée sur lui, qui est appelée « Toledot ».
Car seul Isaac personnifia et professa l’approche qui assure des résultats durables, qui produise des disciples – des « enfants » spirituels – capables de continuer par leurs propres moyens.
Le point faible de l’approche d’Isaac fut que, comme il fit totalement dépendre son influence du degré de préparation de ses disciples, ils étaient limités dans leur capacité à s’élever par eux-mêmes.
Ainsi, bien que les changements qu’ils opérèrent dans leurs vies sous la tutelle d’Isaac furent plus durables que ceux effectués par les disciples d’Abraham, les degrés de connaissance de D.ieu auxquels ils parvinrent furent bien moins élevés.
Abraham leur montra des niveaux très hauts, mais ne put pas les maintenir là-bas. Isaac les maintint au niveau où il les avait pris, mais il ne leur apporta rien qu’ils ne fussent pas capables d’intérioriser.
De plus, en insistant pour que son auditoire s’élève pour recevoir la connaissance de D.ieu, Isaac rendit impossible à cette dernière de parvenir aux couches inférieures de l’humanité. Pour Abraham, cela n’avait pas été un problème.
La leçon que nous devons tirer de la vie d’Isaac est qu’alors qu’il est vrai que nous devons principalement imiter le travail d’Abraham et faire connaître D.ieu aussi largement que possible, nous devons en même temps ne pas négliger notre propre développement spirituel.
Réussir à répandre la connaissance de D.ieu dépend de notre propre progrès spirituel, car nous ne pouvons espérer inspirer autrui si nous laissons nos propres sources spirituelles se tarir. Bien au contraire, plus ceux à qui nous nous adressons ressentent que nous prenons le développement de soi spirituel au sérieux, plus ils en viendront à partager notre enthousiasme, même s’il ne leur est communiqué que de façon subliminale.
Comme nous le verrons plus loin dans la Genèse, la véritable synthèse des approches d’Abraham et d’Isaac fut réalisée dans la vie et l’approche de Jacob, fils d’Isaac.
Néanmoins, l’intensité intérieure qui caractérise l’approche d’Isaac en fait un élément central de la vision prophétique des temps messianiques.
Jusqu’à la venue du Machia’h, nous sommes, tout comme Abraham, enjoints par la Torah d’apporter activement son message au monde non-juif.
Dans les temps messianiques, en revanche, nous n’aurons pas à aller vers le monde :
« Il arrivera, à la fin des temps, que la montagne de la maison de D.ieu sera affermie sur la cime des montagnes et se dressera au-dessus des collines, et toutes les nations y afflueront. De nombreux peuples iront en disant : « Venez, gravissons la montagne de l’Éternel pour gagner la maison du D.ieu de Jacob, afin qu’Il nous enseigne Ses voies et que nous puissions suivre ses chemins. » Car la Torah sortira de Sion et la parole de D.ieu de Jérusalem. »
L’intense spiritualité émanant du Saint Temple à Jérusalem attirera à elle l’humanité tout entière comme un aimant.
Tout comme Isaac n’eut pas besoin de quitter la Terre Sainte, le charisme spirituel du peuple juif inspirera le monde non-juif à venir dans la Ville Sainte y étudier la volonté de D.ieu, et ainsi le monde entier deviendra la demeure de D.ieu.
Basé sur les enseignements du Rabbi de Loubavitch
http://www.fr.chabad.org/library/articl ... Toldot.htm
Paracha Toldot : l’histoire
1- la paracha commence par une affirmation appuyée du fait que Isaac est le fils d’Avraham.
2- Isaac et Rivka attendent 20 ans avant que la puissante prière de Isaac obtienne que Rivka soit enfin enceinte.
3- Rivka porte des jumeaux agités dans son ventre. D.ieu lui dit : « Deux nations sont dans ton sein. L’aîné obéira au plus jeune ».
4- Dès la naissance, les jumeaux sont très différents.
Essav apparaît le premier suivi par Yaakov tenant, de la main, le talon (Ekev) de son frère.
Essav devient « un chasseur rusé, un homme des champs », Yaakov est « un homme intègre », qui demeure dans les tentes de l’étude.
5- Isaac préfère Essav, Rivka aime Yaakov.
6- Rentrant d’une chasse, fatigué et affamé, Essav vend son droit d’aînesse à Yaakov contre un plat de lentilles rouges.
Essav n’accorde aucune importance au droit (et aux devoirs d’aînesse).
7- Une famine pousse Isaac à déménager mais D. lui interdit de quitter sa terre promise Israël pour l’Égypte.
Il se dirige donc à Gherar, chez les Philistins.
8- Isaac présente Rébecca comme sa sœur, de crainte que, du fait de la beauté de son épouse, on ne veuille le tuer.
9- Il sème et recueille de considérables récoltes, rouvre les puits d’Abraham et en creuse de nouveaux. Les deux premiers sont l’objet de disputes avec les Philistins. Du troisième, il peut jouir paisiblement. D.ieu se révèle à lui en disant : « Je te bénirai et Je te multiplierai pour l’amour d’Abraham mon serviteur ».
10- Essav épouse deux femmes hittites. Isaac, vieillissant, devient aveugle. Il exprime le désir de bénir Essav avant de mourir. Pendant qu’Essav s’en est allé chasser le gibier favori de son père, Rivka fait revêtir à Yaakov des vêtements d’Essav et enveloppe ses mains et son cou de peau de chevreau pour qu’il paraisse velu comme lui.
Elle prépare un mets, identique à celui qu’Essav était allé quérir pour recevoir la bénédiction, et le remet à Yaakov. Isaac bénit alors Yaakov de jouir « de la rosée des cieux et des sucs de la terre » et lui promet la domination sur son frère.
11- Qui va à la chasse, perd sa place !
Quand Essav, de retour, découvre la supercherie, Isaac ne peut plus que lui annoncer qu’il vivra par l’épée et qu’il sera tributaire de son frère, mais que, lorsque Jacob sera défaillant, il perdra sa suprématie sur lui.
12- Yaakov va à ‘Haran sur ordre de Rivka pour fuir la colère d’Essav et y trouver une épouse dans la famille de Lavan, son oncle maternel. Essav prend une troisième femme, Ma’hlat, fille d’Ismaël.
Qui est La Bête qui vend son droit d’aînesse ?
Êtes-vous prêts à prendre la place d’Esaü?
L’enseignement juif considère la vie de l’individu comme l’expression d’une lutte intérieure.
Un côté de l’homme relève de la nature, intouchée et non civilisée, comme les forêts vierges et les champs en friches. L’autre côté possède une qualité divine, exprimant D.ieu qui a créé la nature pour en faire Sa résidence.
L’aspect intouché de l’être est dénommé « l’âme naturelle » ou « l’âme animale ».
Parfois les Sages le décrivent comme « le mauvais penchant ». Le problème est que, la plupart du temps, il n’apparaît pas mauvais, mais juste libre et sans retenue : naturel.
La qualité Divine est appelée « l’âme Divine », l’étincelle de D.ieu à l’intérieur de la personne.
Parfois elle est simplement qualifiée comme « le bon penchant ».
Ces deux forces, l’âme naturelle et l’âme divine, se combattent à l’intérieur de l’être humain.
Chaque âme tente de s’imposer dans la vie quotidienne de l’individu, cherchant à dicter ce qu’il pense, ce qu’il dit et ce qu’il fait.
Mais l’âme divine ne cherche pas à simplement gagner cette bataille. Son but est de transformer l’âme naturelle, de la raffiner et de révéler son extraordinaire potentiel pour le bien.
La relation de ces deux dimensions qui s’affrontent dans la vie humaine est décrite dans notre Paracha, à travers le récit concernant Jacob et Esaü, le premier représentant l’âme divine et le second l’âme naturelle.
Car tout ce qui est relaté dans la Torah ne nous éclaire pas simplement sur notre histoire, mais aussi sur notre psychologie spirituelle. Chaque événement décrit dans la Torah s’est produit il y a des milliers d’années, et se répète également d’une manière ou d’une autre dans la vie de chacun.
Esaü naquit le premier. L’âme naturelle exprime, pour ainsi dire, la première ses revendications sur notre conscience. Nos premiers besoins sont ceux de l’âme naturelle et du corps : la nourriture, le confort physique. Esaü grandit comme un homme des champs, un chasseur.
La Torah relate qu’à sa naissance, Jacob tenait de sa main le talon d’Esaü.
Jacob, l’âme divine, tente de transformer Esaü. Jacob grandit comme un homme « qui résidait dans les tentes ».
Les Sages expliquent que cette expression n’exprime pas seulement l’idée de civilisation, mais également l’étude. D.ieu révèle Sa volonté et Sa sagesse à travers Ses enseignements, qui sont aujourd’hui exprimés dans des milliers de volumes d’explications de la Torah. Notre ancêtre Jacob était un érudit, et la connaissance mène à l’action.
Isaac, le père de ces deux hommes, dit à son fils Esaü de sortir dans les champs et de chasser pour lui préparer un plat savoureux. Leur mère, Rivkah (Rebecca) s’adressa à Jacob et lui dit que cet ordre le concernait, lui: Jacob plutôt qu’Esaü devait rapporter ce mets succulents à Isaac. Ce n’était pas suffisant que Jacob l’érudit demeure simplement dans la tente de la Torah à étudier. Il devait lui aussi se lever et chercher à changer le monde.
Le résultat de cette démarche fut que Jacob reçut la bénédiction de Isaac : une merveilleuse bénédiction à propos de la rosée des cieux et de la richesse de la terre. Les Sages nous disent que cette bénédiction possède un sens métaphorique exprimant la sagesse ainsi qu’un sens littéral : l’abondance matérielle. Car le Juif ne doit pas renoncer au monde : son but est de transformer le monde dans son abondance et sa perfection en une résidence pour D.ieu.
Ce but sera atteint lors de la venue du Machia’h – le Messie, lorsque les deux aspects de la bénédiction d’Isaac seront réalisés : l’abondance et le confort matériels et la connaissance de D.ieu qui remplira le monde.1
NOTES
1. Adaptation libre du Likoutei Si’hot du Rabbi de Loubavitch, vol. 5, p.416.
par Tali Loewenthal
Dr Tali Loewenthal est maître de conférence en Spiritualité Juive au University College de Londres et directeur du Chabad Research Unit. Il est l’auteur de Communicating the Infinite: The Emergence of the Chabad School.
http://www.fr.chabad.org/library/articl ... -champ.htm
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