Résultat du test :

Auteur : Jupiterus
Date : 07 sept.06, 03:44
Message :
Il n'y va pas avec le dos de la cuillère, Renaud. Dans Elle est facho (voir ci-dessous) , le 2e extrait de son prochain album, attendu le 2 octobre, il dresse le portrait d'une extrémiste de banlieue qui maudit les jeunes filles voilées, regrette le temps de l'avortement interdit, qui aime sa blanche peau et sa crinière de cheveux blonds... et vote Sarko . Une petite conclusion qui crée la polémique en France. Une controverse que Renaud ne comprend pas. "J'ai été halluciné de voir que tout le monde en parlait , expliquait-il hier dans les colonnes du Parisien . Je me suis fait insulter sur des blogs, notamment celui d'un magistrat qui prétendait que j'étais le symbole d'une gauche intolérante."

Pour le chanteur, ce titre n'est qu'un "croche-pied, un petit taillage de costard à Sarkozy." Il explique : "Cette chanson parle d'une petite facho de banlieue. Quand je l'ai enregistré, j'ai rajouté spontanément qui vote Sarko . Ça faisait marrer tout le monde. Je suis plus ironique qu'agressif. [...] J'ai l'impression que mon discours n'est pas compris. Pour moi, Sarkozy est un petit Le Pen un peu plus républicain bon teint, dans les habits de la droite classique. Il me fait plus peur parce qu'il sera plus facilement amené à prendre le pouvoir. Ce n'est pas incohérent qu'il puisse séduire des sympathisants FN."

Renaud, qui "a envie d'une terre ouverte à tout le monde" , estime que des "millions de gens se retrouvent dans ce que je peux dire" . Il rappelle qu'en 1998, son soutien à Mitterrand n'avait pas été vain. "Alors là, si je peux faire barrage à Le Pen et Sarkozy, tant mieux." Mais Renaud n'a pas l'intention de soutenir qui que ce soit. "Au deuxième tour, j'appliquerai la discipline de la gauche républicaine en votant Ségolène Royal, même si pour moi elle flirte aussi avec les idées de Sarko en voulant mettre les racailles à la caserne. [...] Je ne suis pas séduit non plus par l'extrême gauche, Laguiller et Besancenot, qui ont dit non à l'Europe alors que moi, j'y étais favorable."

"Johnny veut être sur la photo qui fait vendre"

Concernant le soutien que Johnny Hallyday et Doc Gynéco apportent à Sarko , Renaud donne son avis, sans prendre de gants : "J'ai entendu que Johnny ne voulait pas s'exprimer . Il n'a pas d'idées ? Ou il ne sait pas les défendre ? C'est du Johnny classique. Il veut être sur la photo qui fait vendre. C'est le degré zéro de l'engagement ." Il a enfoncé le clou sur RTL France. "Je suis vert, quel casting ! Avec ça, Nicolas Sarkozy va séduire la jeunesse. Johnny l'idole des jeunes, un peu l'idole des vieux, et Doc Gynéco, l'idole de rien : magnifique !"

Si beaucoup s'énervent et critiquent Renaud et sa chanson, du côté du principal intéressé, on ne s'exprime pas pour le moment : "C'est sa liberté d'artiste", réplique le camp de Sarkozy.

Déborah Laurent

© La Dernière Heure 2006
Bientôt les présidentiels, que pensez-vous de Sarko, de Ségolène Royal et des chanteurs cités?
Auteur : IIuowolus
Date : 07 sept.06, 06:49
Message : moi je suis content de retrouvé Renaud comme à la belle époque...
Sarko un facho c'est pas nouveau, quand à Ségolàne elle pourrais être bien si elle avait des idées...
Auteur : Mickael_Keul
Date : 07 sept.06, 07:15
Message : pff fallait bien que l'ancien alcolo se refasse une virginité :lol:
Auteur : PIERROT
Date : 07 sept.06, 07:56
Message :
Jupiterus a écrit : Bientôt les présidentiels, que pensez-vous de Sarko, de Ségolène Royal et des chanteurs cités?
vois tu Jupiterus , en France , si on est de droite , on peut être qualifié de facho , mais si on est de gauche , on a un joker de fréquentabilité

Après le premier choc pétrolier , on disait:" en France , on n'a pas de pétrole mais on a des idées " J'espère que certains hommes ou femmes politiques en ont encore de bonnes.

Ce que je pense des gens du show bizz : ils savent souvent se faire de la publicité gratuite sur fond de misère ( cf : les expulsés de Cachan) ; cela s'appelle du raccolage et leurs idées politiques ne m'intéressent pas

Auteur : Simplement moi
Date : 07 sept.06, 10:11
Message :
IIuowolus a écrit :moi je suis content de retrouvé Renaud comme à la belle époque...
Sarko un facho c'est pas nouveau, quand à Ségolàne elle pourrais être bien si elle avait des idées...

Et pourtant... elle a en a bien des idées : il suffit de l'écouter et lire ce qu'elle dit.

Perso, si je votais en France, c'est elle qui aurait mon vote : il est grand temps que les femmes aient la place qu'elles méritent.
Auteur : florence.yvonne
Date : 07 sept.06, 21:57
Message : il chante ausi "les bobos"

Les Bobos

On les appelle bourgeois bohêmes
Ou bien bobos pour les intimes
Dans les chanson d'Vincent Delerm
On les retrouve à chaque rime
Ils sont une nouvelle classe
Après les bourges et les prolos
Pas loin des beaufs, quoique plus classe
Je vais vous en dresser le tableau
Sont un peu artistes c’est déjà ça
Mais leur passion c'est leur boulot
Dans l’informatique, les médias
Sont fier d'payer beaucoup d'impôts

Les bobos, les bobos
Les bobos, les bobos

Ils vivent dans les beaux quartiers
ou en banlieue mais dans un loft
Ateliers d’artistes branchés,
Bien plus tendance que l'avenue Foch
ont des enfants bien élevés,
qui ont lu le Petit Prince à 6 ans
Qui vont dans des écoles privées
Privées de racaille, je me comprends

ils fument un joint de temps en temps,
font leurs courses dans les marchés bios
Roulent en 4x4, mais l’plus souvent,
préfèrent s’déplacer à vélo

Les bobos, les bobos
Les bobos, les bobos

Ils lisent Houellebecq ou philippe Djian,les Inrocks et Télérama,
Leur livre de chevet c’est surand
Près du catalogue Ikea.
Ils aiment les restos japonais et le cinéma coréen
passent leurs vacances au cap Ferret
La côte d'azur, franchement ça craint
Ils regardent surtout ARTE
Canal plus, c’est pour les blaireaux
Sauf pour les matchs du PSG
et d’temps en temps un p'tit porno

Les bobos, les bobos
Les bobos, les bobos

Ils écoutent sur leur chaîne hi fi
France-info toute la journée
Alain Bashung Françoise Hardy
Et forcement Gérard Manset
Ils aiment Desproges sans même savoir
que Desproges les détestait
Bedos et Jean Marie Bigard,
même s’ils ont honte de l’avouer
Ils aiment Jack Lang et Sarkozy
Mais votent toujours Ecolo
Ils adorent le Maire de Paris,
Ardisson et son pote Marco

Les bobos, les bobos
Les bobos, les bobos

La femme se fringue chez Diesel
Et l'homme a des prix chez Kenzo
Pour leur cachemire toujours nickel
Zadig & Voltaire je dis bravo
Ils fréquentent beaucoup les musées,
les galeries d'art, les vieux bistrots
boivent de la manzana glacée en écoutant Manu chao
Ma plume est un peu assassine
Pour ces gens que je n'aime pas trop
par certains côtés, j'imagine…
Que j'fais aussi partie du lot

Les bobos, les bobos
Les bobos, les bobos :-D :-D :-D
Auteur : IIuowolus
Date : 07 sept.06, 23:39
Message :
Simplement moi a écrit : Et pourtant... elle a en a bien des idées : il suffit de l'écouter et lire ce qu'elle dit.
Ben si elle exposait plus ses idées elle aurais pas fait sa proposition des camps de redressement sous cette forme...

Elle démontre juste qu'elle est bien au courant de la politique international
mais pas trés au fait des ses particularités régional et national.

Mais c'est bon tu vote ce que tu veux moi, je suis Suisse et ça ne me touche pas outre mesure...
Auteur : Rhapsodie
Date : 08 sept.06, 01:06
Message : ceux qui votent Sarko =facho c'est pousser le bouchon un peu loin !
On peut être d'accord avec certains points sans pour autant être facho !
par contre Megret ou Lepen là je ne dis rien... en effet ça serait un pléonasme.

Donc si on veut faire dans le style :
Rennaud
tu chantes faux!
voyons
vas t'acheter un diapason !
vas t'acheter un dictionnaire
car là t'es vraiment vulgaire!
Auteur : IIuowolus
Date : 08 sept.06, 02:41
Message :
Rhapsodie a écrit :ceux qui votent Sarko =facho c'est pousser le bouchon un peu loin !
Non je trouve pas dutout c'est même en dessous de la réalité...
Les gens ne cherches pas à décoder ses messages, il se content de boire son dialogue ambigue qui essaie de faire la part belle à tout le monde...

Mais en attendant c'est quand même avec l'argent de la politique qu'il a financée sa présence post-electorale en se fessant le defendeur des victimes sans jamais chercher à en comprendre le cause.
Pour lui on né racaille on le deviends pas il suffit de voir la requette sur
le despistage des enfants succeptible de commetre des délits qu'il a déposer.

C'est un enfants issu d'un famille d'immigrée qui milite pour un discrimination positive, donc on est en droit de se demander ou est sa reconnaissance qu'il exige des étrangers, et pourquoi il parle pas de différence plutot que de discimination, discrimination sur l'emploie, la classe, le travail alors que dans le fonds on demande rien de tout celà à l'étranger juste la volonté de s'intégrer.
Sans parlez de la politique de renvoie qu'il fait subir sur la place publique au passant et aux éléves.

Par contre sur le dossier de l'emploi on as rien vu, il sait trés bien que l'économie d'un pays dépends en sa capacité à crée des entreprises et des emploies, mais là il n'as pas de recette miracle et evite de soutenir les autres membres de son colléges afin de ne pas être entacher.
C'est une attitude lache et irresponsable.

A part ses action coup de poing médiatique, je ne vois rien que Sarko aient fait pour la France, sinon augmenter les tensions au sein du peuple.

C'est bien de vouloir nettoyée les cités, mais il ferrait déjà bien de commencer par se nettoyer la langue au savon et arrêter de prendre la racaille pour des demeurrer, Quand tu annonce à la Tv que tu va faire un descente de police à la cité, faut pas t'étonner de rien trouver...
De même que pendant les émeutes, il n'a fait que démontrer que la police pouvait être présente et instaurer un etat de droit sans jamais aidez les jeunes. Finalité on leur propose de voter pour résoudre leur problème.
Mais il croit encore au Père Noël, quand on voit les taudis et les loyer que certain Hlm demande, on est en droit de se demandez pourquoi c'est pas les parents qui ne participe pas aux émeutes...

Non franchement au début je l'aimais pas, ça tête son comportement son regards fuyant et ses mimiques, m'inspirait la méfiance ensuite je me suis dit, arrête de faire ton IIuowoluS, combien de fois tu t'es tromper, alors je l'ai écouter, je trouvais même qu'il parlait bien, mais quand tu étudies ce qu'il dit tu te rends compte que le monde va pas tourné comme il le souhaite et quand tu regarde commment il agit tu te rends compte qu'il y a un problème...

Donc si vous voulez élir un type qui a soifs de reconnaissance et de pouvoir éliser Sarko, mais franchement vous auriez meilleurs temps d'élire le Pen car au moins avec lui vous sauriez ou vous mettez les pieds.
Auteur : Jupiterus
Date : 08 sept.06, 03:59
Message : Pour une fois, IIuowolus, je pense la même chose que toi...
Auteur : PIERROT
Date : 08 sept.06, 06:36
Message : Juste une remarque : j'ai l'impression que ce sujet de forum intéresse plus les étrangers (belges , suisses , québecois ) que les français

En ce moment , dans les journaux français on parle de Tony Blair qui en prend plein la tronche et pourtant , son bilan me semble positif ; aussi , je me demande quelle mouche l'a piquée lors qu'il accepté de suivre aveuglement BUSH , le grand cornichon , en Irak

Est-ce cela la mondialisation : s'occuper des affaires de son voisin au lieu de balayer devant sa porte

Auteur : Jupiterus
Date : 09 sept.06, 02:59
Message :
PIERROT a écrit :Juste une remarque : j'ai l'impression que ce sujet de forum intéresse plus les étrangers (belges , suisses , québecois ) que les français

En ce moment , dans les journaux français on parle de Tony Blair qui en prend plein la tronche et pourtant , son bilan me semble positif ; aussi , je me demande quelle mouche l'a piquée lors qu'il accepté de suivre aveuglement BUSH , le grand cornichon , en Irak

Est-ce cela la mondialisation : s'occuper des affaires de son voisin au lieu de balayer devant sa porte
Il faut croire que les belges, les suisses et les quebecois sont assez cultivés politiquement, aiment savoir ce qui se passent ailleurs en plus de chez eux et que l'egocentrico-chauvinisme n'est pas notre fort.
Auteur : IIuowolus
Date : 09 sept.06, 06:01
Message : Y'as aussi surtout le fait que les gens extérieurs à une choses, un évenement etc... on un vision plus global du problème.
c'est bien connu on accepte plus facilement les 4 vérités que nous dit un inconnu, mais quand il s'agit d'un amis nul n'est prophéte en son pays...
Auteur : Gaby's storm
Date : 09 sept.06, 07:31
Message : Moi à part de Gaulle, personnes n'arrivent à sa cheville...il était comme il est,...il y en avait souvent que pour lui mais c'était pas une pourriture comme ces gauchaus, et politique de droite qui se veulent gauliste...lui au moins était honnete...il n'à jamais utiliser l'ergent des contribuables pour se nourir et se loger...pendant Miterand les Gigou et Royal se sont bien gavé...Cette Royal donne des leçons de vie à tout le monde, en disant qu'il faut se marier, fondé une famille, être honnête...etc...et bien elle devrait commencé par respecté ces leçons soi-même...tous ces politiques c'est :

faites ce que je dit mais ne faites pas ce que je fais...

c'est pitoyable...si seulemnt le vote blanc était comptatilisé...
Auteur : bsm15
Date : 10 sept.06, 05:23
Message : Déjà que quand Le Pen est qualifié de fasciste, on rigole, alors Sarkozy... allez, courage, un jour la gauche française changera d'arguments (ou en trouvera :lol: ).

Remarquez, depuis quelques années, ils ont trouvé "ultra-libéral". Ils appliquent ça à n'importe quoi (la Constitution européenne, l'UMP - si l'UMP était déjà simplement libérale ce serait pas mal...) ; ça a l'air de les amuser. Tant mieux.
Auteur : florence.yvonne
Date : 10 sept.06, 21:02
Message : je trouve que ce que chante Renaud est de la petite bierre à coté de ce que chantait Brassens

Hécatombe


Au marché de Briv'-la-Gaillarde
A propos de bottes d'oignons
Quelques douzaines de gaillardes
Se crêpaient un jour le chignon
A pied, à cheval, en voiture
Les gendarmes mal inspirés
Vinrent pour tenter l'aventure
D'interrompre l'échauffourée

Or, sous tous les cieux sans vergogne
C'est un usag' bien établi
Dès qu'il s'agit d'rosser les cognes
Tout le monde se réconcilie
Ces furies perdant tout' mesure
Se ruèrent sur les guignols
Et donnèrent je vous l'assure
Un spectacle assez croquignol

En voyant ces braves pandores
Etre à deux doigts de succomber
Moi, j'bichais car je les adore
Sous la forme de macchabées
De la mansarde où je réside
J'exitais les farouches bras
Des mégères gendarmicides
En criant: "Hip, hip, hip, hourra!"

Frénétiqu' l'un' d'elles attache
Le vieux maréchal des logis
Et lui fait crier: "Mort aux vaches,
Mort aux lois, vive l'anarchie!"
Une autre fourre avec rudesse
Le crâne d'un de ses lourdauds
Entre ses gigantesques fesses
Qu'elle serre comme un étau

La plus grasse de ses femelles
Ouvrant son corsage dilaté
Matraque à grand coup de mamelles
Ceux qui passent à sa portée
Ils tombent, tombent, tombent, tombent
Et s'lon les avis compétents
Il paraît que cette hécatombe
Fut la plus bell' de tous les temps

Jugeant enfin que leurs victimes
Avaient eu leur content de gnons
Ces furies comme outrage ultime
En retournant à leurs oignons
Ces furies à peine si j'ose
Le dire tellement c'est bas
Leur auraient mêm' coupé les choses
Par bonheur ils n'en avait pas
Leur auraient mêm' coupé les choses
Par bonheur ils n'en avait pas
Auteur : florence.yvonne
Date : 10 sept.06, 21:03
Message : Honte à qui peut chanter

Paroles: Georges Brassens


--------------------------------------------------------------------------------

{Refrain:}
Honte à cet effronté qui peut chanter pendant
Que Rome brûle, ell' brûl' tout l' temps...
Honte à qui malgré tout fredonne des chansons
A Gavroche, à Mimi Pinson.

En mil neuf cent trent'-sept que faisiez-vous mon cher ?
J'avais la fleur de l'âge et la tête légère,
Et l'Espagne flambait dans un grand feu grégeois.
Je chantais, et j'étais pas le seul : "Y a d' la joie".

Et dans l'année quarante mon cher que faisiez-vous ?
Les Teutons forçaient la frontière, et comme un fou,
Et comm' tout un chacun, vers le sud, je fonçais,
En chantant : "Tout ça, ça fait d'excellents Français".

{Refrain}

A l'heure de Pétain, à l'heure de Laval,
Que faisiez-vous mon cher en plein dans la rafale ?
Je chantais, et les autres ne s'en privaient pas :
"Bel ami", "Seul ce soir", "J'ai pleuré sur tes pas ".

Mon cher, un peu plus tard, que faisait votre glotte
Quand en Asie ça tombait comme à Gravelotte ?
Je chantais, il me semble, ainsi que tout un tas
De gens : "Le déserteur", "Les croix", "Quand un soldat".

{Refrain}

Que faisiez-vous mon cher au temps de l'Algérie,
Quand Brel était vivant qu'il habitait Paris ?
Je chantais, quoique désolé par ces combats :
"La valse à mille temps" et "Ne me quitte pas".

Le feu de la ville éternelle est éternel.
Si Dieu veut l'incendie, il veut les ritournelles.
A qui fera-t-on croir' que le bon populo,
Quand il chante quand même, est un parfait salaud ?

{Refrain}
Auteur : florence.yvonne
Date : 10 sept.06, 21:05
Message : La balade des gens qui sont nés quelque part



C'est vrai qu'ils sont plaisants tous ces petits villages
Tous ces bourgs, ces hameaux, ces lieux-dits, ces cités
Avec leurs châteaux forts, leurs églises, leurs plages
Ils n'ont qu'un seul point faible et c'est être habités
Et c'est être habités par des gens qui regardent
Le reste avec mépris du haut de leurs remparts
La race des chauvins, des porteurs de cocardes
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part

Maudits soient ces enfants de leur mère patrie
Empalés une fois pour toutes sur leur clocher
Qui vous montrent leurs tours leurs musées leur mairie
Vous font voir du pays natal jusqu'à loucher
Qu'ils sortent de Paris ou de Rome ou de Sète
Ou du diable vauvert ou de Zanzibar
Ou même de Montcuq il s'en flattent mazette
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part

Le sable dans lequel douillettes leurs autruches
Enfouissent la tête on trouve pas plus fin
Quand à l'air qu'ils emploient pour gonfler leurs baudruches
Leurs bulles de savon c'est du souffle divin
Et petit à petit les voilà qui se montent
Le cou jusqu'à penser que le crottin fait par
Les chevaux même en bois rend jaloux tout le monde
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part

C'est pas un lieu commun celui de leur connaissance
Ils plaignent de tout coeur les malchanceux
Les petits maladroits qui n'eurent pas la présence
La présence d'esprit de voir le jour chez eux
Quand sonne le tocsin sur leur bonheur précaire
Contre les étrangers tous plus ou moins barbares
Ils sortent de leur trou pour mourir à la guerre
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part

Mon Dieu qu'il ferait bon sur la terre des hommes
Si on y rencontrait cette race incongrue
Cette race importune et qui partout foisonne
La race des gens du terroir des gens du cru
Que la vie serait belle en toutes circonstances
Si vous n'aviez tiré du néant tous ces jobards
Preuve peut-être bien de votre inexistence
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Auteur : florence.yvonne
Date : 10 sept.06, 21:08
Message : La Guerre de 14-18


Depuis que l'homme écrit l'Histoire
Depuis qu'il bataille à cœur joie
Entre mille et une guerr' notoires
Si j'étais t'nu de faire un choix
A l'encontre du vieil Homère
Je déclarerais tout de suite:
"Moi, mon colon, cell' que j'préfère,
C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit!"

Est-ce à dire que je méprise
Les nobles guerres de jadis
Que je m'soucie comm' d'un'cerise
De celle de soixante-dix?
Au contrair', je la révère
Et lui donne un satisfecit
Mais, mon colon, celle que j'préfère
C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit

Je sais que les guerriers de Sparte
Plantaient pas leurs epées dans l'eau
Que les grognards de Bonaparte
Tiraient pas leur poudre aux moineaux
Leurs faits d'armes sont légendaires
Au garde-à-vous, je les félicite
Mais, mon colon, celle que j'préfère
C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit

Bien sûr, celle de l'an quarante
Ne m'as pas tout à fait déçu
Elle fut longue et massacrante
Et je ne crache pas dessus
Mais à mon sens, elle ne vaut guère
Guèr' plus qu'un premier accessit
Moi, mon colon, celle que j' préfère
C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit

Mon but n'est pas de chercher noise
Au guérillas, non, fichtre, non
Guerres saintes, guerres sournoises
Qui n'osent pas dire leur nom,
Chacune a quelque chos' pour plaire
Chacune a son petit mérite
Mais, mon colon, celle que j'préfère
C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit

Du fond de son sac à malices
Mars va sans doute, à l'occasion,
En sortir une, un vrai délice
Qui me fera grosse impression
En attendant je persévère
A dir' que ma guerr' favorite
Cell', mon colon, que j'voudrais faire
C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit
Auteur : florence.yvonne
Date : 10 sept.06, 21:16
Message : L'antéchrist

Je ne suis pas du tout l'Antéchrist de service,
J'ai même pour Jésus et pour son sacrifice
Un brin d'admiration, soit dit sans ironie.
Car ce n'est sûrement pas une sinécure,
Non, que de se laisser cracher à la figure
Par la canaille et la racaille réunies.

Bien sûr, il est normal que la foule révère
Ce héros qui jadis partit pour aller faire
L'alpiniste avant l'heure en haut du Golgotha,
En portant sur l'épaule une croix accablante,
En méprisant l'insulte et le remonte-pente,
Et sans aucun bravo qui le réconfortât !

Bien sûr, autour du front, la couronne d'épines,
L'éponge trempée dans Dieu sait quelle bibine,
Et les clous enfoncés dans les pieds et les mains,
C'est très inconfortable et ça vous tarabuste,
Même si l'on est brave et si l'on est robuste,
Et si le paradis est au bout du chemin.

Bien sûr, mais il devait défendre son prestige,
Car il était le fils du ciel, l'enfant prodige,
Il était le Messie et ne l'ignorait pas.
Entre son père et lui, c'était l'accord tacite :
Tu montes sur la croix et je te ressuscite !
On meurt de confiance avec un tel papa.

Il a donné sa vie sans doute mais son zèle
Avait une portée quasi universelle
Qui rendait le supplice un peu moins douloureux.
Il savait que, dans chaque église, il serait tête
D'affiche et qu'il aurait son portrait en vedette,
Entouré des élus, des saints, des bienheureux.

En se sacrifiant, il sauvait tous les hommes.
Du moins le croyait-il ! Au point où nous en sommes,
On peut considérer qu'il s'est fichu dedans.
Le jeu, si j'ose dire, en valait la chandelle.
Bon nombre de chrétiens et même d'infidèles,
Pour un but aussi noble, en feraient tout autant.

Cela dit je ne suis pas l'Antéchrist de service.
Auteur : florence.yvonne
Date : 10 sept.06, 21:18
Message : Le gorille



C'est à travers de larges grilles,
Que les femelles du canton,
Contemplaient un puissant gorille,
Sans souci du qu'en-dira-t-on.
Avec impudeur, ces commères
Lorgnaient même un endroit précis
Que, rigoureusement ma mère
M'a défendu de nommer ici...
Gare au gorille !...

Un jour la porte de la prison bien close
Où vivait le bel animal
S'ouvre, on n'sait pourquoi. Je suppose
Qu'on avait du la fermer mal.
Le singe, en sortant de sa cage
Dit "C'est aujourd'hui que j'le perds !"
Il parlait de son pucelage,
Vous aviez deviné, j'espère !
Gare au gorille !...

L'patron de la ménagerie
Criait, éperdu : "Nom de nom !
C'est assommant car le gorille
N'a jamais connu de guenon !"
Dès que la féminine engeance
Sut que le singe était puceau,
Au lieu de profiter de la chance,
Elle fit feu des deux fuseaux !
Gare au gorille !...

Celles là même qui, naguère,
Le couvaient d'un œil décidé,
Fuirent, prouvant qu'elles n'avaient guère
De la suite dans les idées ;
D'autant plus vaine était leur crainte,
Que le gorille est un luron
Supérieur à l'homme dans l'étreinte,
Bien des femmes vous le diront !
Gare au gorille !...

Tout le monde se précipite
Hors d'atteinte du singe en rut,
Sauf une vielle décrépite
Et un jeune juge en bois brut;
Voyant que toutes se dérobent,
Le quadrumane accéléra
Son dandinement vers les robes
De la vieille et du magistrat !
Gare au gorille !...

"Bah ! soupirait la centenaire,
Qu'on puisse encore me désirer,
Ce serait extraordinaire,
Et, pour tout dire, inespéré !" ;
Le juge pensait, impassible,
"Qu'on me prenne pour une guenon,
C'est complètement impossible..."
La suite lui prouva que non !
Gare au gorille !...

Supposez que l'un de vous puisse être,
Comme le singe, obligé de
Violer un juge ou une ancêtre,
Lequel choisirait-il des deux ?
Qu'une alternative pareille,
Un de ces quatres jours, m'échoie,
C'est, j'en suis convaincu, la vieille
Qui sera l'objet de mon choix !
Gare au gorille !...

Mais, par malheur, si le gorille
Aux jeux de l'amour vaut son prix,
On sait qu'en revanche il ne brille
Ni par le goût, ni par l'esprit.
Lors, au lieu d'opter pour la vieille,
Comme l'aurait fait n'importe qui,
Il saisit le juge à l'oreille
Et l'entraîna dans un maquis !
Gare au gorille !...

La suite serait délectable,
Malheureusement, je ne peux
Pas la dire, et c'est regrettable,
Ça nous aurait fait rire un peu ;
Car le juge, au moment suprême,
Criait : "Maman !", pleurait beaucoup,
Comme l'homme auquel, le jour même,
Il avait fait trancher le cou.
Gare au gorille !...
Auteur : florence.yvonne
Date : 10 sept.06, 21:25
Message : Mourir pour des idées



Mourir pour des idées, l'idée est excellente
Moi j'ai failli mourir de ne l'avoir pas eu
Car tous ceux qui l'avaient, multitude accablante
En hurlant à la mort me sont tombés dessus
Ils ont su me convaincre et ma muse insolente
Abjurant ses erreurs, se rallie à leur foi
Avec un soupçon de réserve toutefois
Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente,
D'accord, mais de mort lente

Jugeant qu'il n'y a pas péril en la demeure
Allons vers l'autre monde en flânant en chemin
Car, à forcer l'allure, il arrive qu'on meure
Pour des idées n'ayant plus cours le lendemain
Or, s'il est une chose amère, désolante
En rendant l'âme à Dieu c'est bien de constater
Qu'on a fait fausse route, qu'on s'est trompé d'idée
Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente

Les saint jean bouche d'or qui prêchent le martyre
Le plus souvent, d'ailleurs, s'attardent ici-bas
Mourir pour des idées, c'est le cas de le dire
C'est leur raison de vivre, ils ne s'en privent pas
Dans presque tous les camps on en voit qui supplantent
Bientôt Mathusalem dans la longévité
J'en conclus qu'ils doivent se dire, en aparté
"Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente"

Des idées réclamant le fameux sacrifice
Les sectes de tout poil en offrent des séquelles
Et la question se pose aux victimes novices
Mourir pour des idées, c'est bien beau mais lesquelles ?
Et comme toutes sont entre elles ressemblantes
Quand il les voit venir, avec leur gros drapeau
Le sage, en hésitant, tourne autour du tombeau
Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente

Encor s'il suffisait de quelques hécatombes
Pour qu'enfin tout changeât, qu'enfin tout s'arrangeât
Depuis tant de "grands soirs" que tant de têtes tombent
Au paradis sur terre on y serait déjà
Mais l'âge d'or sans cesse est remis aux calendes
Les dieux ont toujours soif, n'en ont jamais assez
Et c'est la mort, la mort toujours recommencée
Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente

O vous, les boutefeux, ô vous les bons apôtres
Mourez donc les premiers, nous vous cédons le pas
Mais de grâce, morbleu! laissez vivre les autres!
La vie est à peu près leur seul luxe ici bas
Car, enfin, la Camarde est assez vigilante
Elle n'a pas besoin qu'on lui tienne la faux
Plus de danse macabre autour des échafauds!
Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente
Auteur : florence.yvonne
Date : 10 sept.06, 21:27
Message : La mauvaise réputation



Au village, sans prétention,
J'ai mauvaise réputation.
Qu'je m'démène ou qu'je reste coi
Je pass' pour un je-ne-sais-quoi!
Je ne fait pourtant de tort à personne
En suivant mon chemin de petit bonhomme.
Mais les brav's gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux,
Non les brav's gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux,
Tout le monde médit de moi,
Sauf les muets, ça va de soi.

Le jour du Quatorze Juillet
Je reste dans mon lit douillet.
La musique qui marche au pas,
Cela ne me regarde pas.
Je ne fais pourtant de tort à personne,
En n'écoutant pas le clairon qui sonne.
Mais les brav's gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux,
Non les brav's gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux,
Tout le monde me montre du doigt
Sauf les manchots, ça va de soi.

Quand j'croise un voleur malchanceux,
Poursuivi par un cul-terreux;
J'lance la patte et pourquoi le taire,
Le cul-terreux s'retrouv' par terre
Je ne fait pourtant de tort à personne,
En laissant courir les voleurs de pommes.
Mais les brav's gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux,
Non les brav's gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux,
Tout le monde se rue sur moi,
Sauf les culs-de-jatte, ça va de soi.

Pas besoin d'être Jérémie,
Pour d'viner l'sort qui m'est promis,
S'ils trouv'nt une corde à leur goût,
Ils me la passeront au cou,
Je ne fait pourtant de tort à personne,
En suivant les ch'mins qui n'mènent pas à Rome,
Mais les brav's gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux,
Non les brav's gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux,
Tout l'mond' viendra me voir pendu,
Sauf les aveugles, bien entendu.
Auteur : florence.yvonne
Date : 10 sept.06, 21:30
Message : Le mécréant



Est-il en notre temps rien de plus odieux
De plus désespérant, que de n'pas croire en Dieu ?

J'voudrais avoir la foi, la foi d'mon charbonnier
Qui est heureux comme un pape et con comme un panier

Mon voisin du dessus, un certain Blais' Pascal
M'a gentiment donné ce conseil amical

" Mettez-vous à genoux, priez et implorez
Faites semblant de croire, et bientôt vous croirez "

J'me mis à débiter, les rotules à terr'
Tous les Ave Maria, tous les Pater Noster

Dans les rues, les cafés, les trains, les autobus
Tous les de profundis, tous les morpionibus

Sur ces entrefait's-là, trouvant dans les orties
Un' soutane à ma taill', je m'en suis travesti

Et, tonsuré de frais, ma guitare à la main
Vers la foi salvatric' je me mis en chemin

J'tombai sur un boisseau d'punais's de sacristie
Me prenant pour un autre, en chœur, elles m'ont dit

" Mon pèr', chantez-nous donc quelque refrain sacré
Quelque sainte chanson dont vous avez l'secret "

Grattant avec ferveur les cordes sous mes doigts
J'entonnai "le Gorille" avec "Putain de toi"

Criant à l'imposteur, au traître, au papelard
Ell's veul'nt me fair' subir le supplic' d'Abélard

Je vais grossir les rangs des muets du sérail
Les bell's ne viendront plus se pendre à mon poitrail

Grâce à ma voix coupée j'aurai la plac' de choix
Au milieu des petits chanteurs à la croix d'bois

Attirée par le bruit, un' dam' de Charité
Leur dit : " Que faites-vous ? Malheureus's arrêtez

Y a tant d'homm's aujourd'hui qui ont un penchant pervers
A prendre obstinément Cupidon à l'envers

Tant d'hommes dépourvus de leurs virils appas
A ceux qu'en ont encor' ne les enlevons pas "

Ces arguments massue firent un' grosse impression
On me laissa partir avec des ovations

Mais, su'l'chemin du ciel, je n'ferai plus un pas
La foi viendra d'ell'-même ou ell' ne viendra pas

Je n'ai jamais tué, jamais violé non plus
Y a déjà quelque temps que je ne vole plus

Si l'Eternel existe, en fin de compte, il voit
Qu'je m'conduis guèr' plus mal que si j'avais la foi
Auteur : florence.yvonne
Date : 10 sept.06, 21:35
Message : Tempête dans un bénitier



Tempête dans un bénitier
Le souverain pontife avecque
Les évêques, les archevêques
Nous font un satané chantier

Ils ne savent pas ce qu'ils perdent
Tous ces fichus calotins
Sans le latin, sans le latin
La messe nous emmerde
A la fête liturgique
Plus de grand's pompes, soudain
Sans le latin, sans le latin
Plus de mystère magique
Le rite qui nous envoûte
S'avère alors anodin
Sans le latin, sans le latin
Et les fidèl's s'en foutent
O très Sainte Marie mèr' de
Dieu, dites à ces putains
De moines qu'ils nous emmerdent
Sans le latin

Je ne suis pas le seul, morbleu
Depuis que ces règles sévissent
A ne plus me rendre à l'office
Dominical que quand il pleut

Il ne savent pas ce qu'ils perdent
Tous ces fichus calotins
Sans le latin, sans le latin
La messe nous emmerde
En renonçant à l'occulte
Faudra qu'ils fassent tintin
Sans le latin, sans le latin
Pour le denier du culte
A la saison printanière
Suisse, bedeau, sacristain
Sans le latin, sans le latin
F'ront l'églis' buissonnière
O très Sainte Marie mèr' de
Dieu, dites à ces putains
De moines qu'ils nous emmerdent
Sans le latin.

Ces oiseaux sont des enragés
Ces corbeaux qui scient, rognent, tranchent
La saine et bonne vieille branche
De la croix où ils sont perchés

Ils ne savent pas ce qu'ils perdent
Tous ces fichus calotins
Sans le latin, sans le latin
La messe nous emmerde
Le vin du sacré calice
Se change en eau de boudin
Sans le latin, sans le latin
Et ses vertus faiblissent
A Lourdes, Sète ou bien Parme
Comme à Quimper Corentin
Le presbytère sans le latin
A perdu de son charme
O très Sainte Marie mèr' de
Dieu, dites à ces putains
De moines qu'ils nous emmerdent
Sans le latin
Auteur : florence.yvonne
Date : 10 sept.06, 21:37
Message : Le temps ne fait rien à l'affaire



Quand ils sont tout neufs
Qu'ils sortent de l'œuf
Du cocon
Tous les jeunes blancs-becs
Prennent les vieux mecs
Pour des cons
Quand ils sont d'venus
Des têtes chenues
Des grisons
Tous les vieux fourneaux
Prennent les jeunots
Pour des cons
Moi, qui balance entre deux âges
J'leur adresse à tous un message

Le temps ne fait rien à l'affaire
Quand on est con, on est con
Qu'on ait vingt ans, qu'on soit grand-père
Quand on est con, on est con
Entre vous, plus de controverses
Cons caducs ou cons débutants
Petits cons d'la dernière averse
Vieux cons des neiges d'antan

Vous, les cons naissants
Les cons innocents
Les jeun's cons
Qui n'le niez pas
Prenez les papas
Pour des cons
Vous, les cons âgés
Les cons usagés
Les vieux cons
Qui, confessez-le
Prenez les p'tits bleus
Pour des cons
Méditez l'impartial message
D'un type qui balance entre deux âges

Le temps ne fait rien à l'affaire
Quand on est con, on est con
Qu'on ait vingt ans, qu'on soit grand-père
Quand on est con, on est con
Entre vous, plus de controverses
Cons caducs ou cons débutants
Petits cons d'la dernière averse
Vieux cons des neiges d'antan
Auteur : florence.yvonne
Date : 10 sept.06, 21:39
Message : Et j'ai gardé le meilleurs pour la fin

Quand les cons sont braves
(Chanson de Georges Brassens interprétée par Jean Bertola)



Sans être tout à fait un imbécile fini,
Je n'ai rien du penseur, du phénix, du génie.
Mais je n' suis pas le mauvais bougre et j'ai bon cœur,
Et ça compense à la rigueur.

{Refrain:}
Quand les cons sont braves
Comme moi,
Comme toi,
Comme nous,
Comme vous,
Ce n'est pas très grave.
Qu'ils commettant,
Se permettent
Des bêtises,
Des sottises,
Qu'ils déraisonnent,
Ils n'emmerdent personne.
Par malheur sur terre
Les trois quarts
Des tocards
Sont des gens
Très méchants,
Des crétins sectaires.
Ils s'agitent,
Ils s'excitent,
Ils s'emploient,
Ils déploient
Leur zèle à la ronde,
Ils emmerdent tout l' monde.

Si le sieur X était un lampiste ordinaire,
Il vivrait sans histoir's avec ses congénères.
Mais hélas ! il est chef de parti, l'animal :
Quand il débloque, ça fait mal !

{Refrain}

Si le sieur Z était un jobastre sans grade,
Il laisserait en paix ses pauvres camarades.
Mais il est général, va-t-en-guerr', matamore.
Dès qu'il s'en mêle, on compt' les morts.

{Refrain}

Mon Dieu, pardonnez-moi si mon propos vous fâche
En mettant les connards dedans des peaux de vaches,
En mélangeant les genr's, vous avez fait d' la terre
Ce qu'elle est : une pétaudière !

{Refrain}
Auteur : PIERROT
Date : 11 sept.06, 06:12
Message : Tu es en pleine forme Florence_Yvonne

Quand je pense que certains avaient classé Brassens dans la catégorie de mysogines et , pourtant , il nous dégringole de notre piédestal , nous les machos , quand il chante :

" Quatre vingt quinze fois sur cent
la femme s'emmerde en baisant.
Qu'elle le nie ou qu'elle le confesse ,
C'est pas tous les jours qu'on lui déride les fesses"

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