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Auteur : J'm'interroge
Date : 29 juin24, 11:59
Message : .
Lorsqu'on pose la question de la croyance en Dieu, il est fréquent que certaines personnes répondent qu'elles sont agnostiques. Cependant, cette réponse est inappropriée et insuffisante. En effet, répondre "agnostique" ne répond pas directement à la question de la croyance, mais plutôt à celle de la connaissance.

L'agnosticisme concerne le savoir : un agnostique affirme qu'il est impossible de savoir avec certitude si Dieu existe ou non. En revanche, l'athéisme concerne la croyance : un athée ne croit pas en l'existence de Dieu. Quand on demande à quelqu'un s'il croit en Dieu, on attend une réponse sur sa conviction personnelle (oui ou non), et non une affirmation sur la connaissance.

Une personne athée ne croit pas en Dieu parce qu'il n'existe pas à sa connaissance de preuves convaincantes pour soutenir cette croyance. La position de non-croyance (athéisme) implique une absence de preuves, mais n'est pas simplement une absence de connaissance (agnosticisme). Si quelqu'un pense qu'il n'a pas la connaissance nécessaire ou les preuves suffisantes pour affirmer l'existence de Dieu, la question reste : y croit-il ou non ?

Cependant, avant même de discuter des preuves de l'existence ou de l'inexistence de Dieu, il est crucial d'avoir une définition claire et précise de ce qu'est Dieu. Le concept de Dieu étant souvent mal défini ou vague, il devient difficile de formuler des preuves ou des réfutations solides. Par exemple, certains parlent de Dieu comme de l'univers, d'autres comme d'une énergie, ou encore comme de la cause première. Ces définitions variées et souvent floues rendent impossible toute conclusion définitive. C'est ici que l'ignosticisme entre en jeu.

L'ignosticisme est la position philosophique selon laquelle avant de débattre de l'existence ou de l'inexistence de Dieu, il faut d'abord clarifier ce que l'on entend par "Dieu". Si le concept de Dieu n'est pas défini de manière précise, toute discussion sur son existence devient inutile et insensée. En d'autres termes, sans une définition claire, il est impossible de savoir de quoi l'on parle et donc de prouver ou de réfuter quoi que ce soit.

La relation entre ces concepts est la suivante : l'athéisme repose sur l'agnosticisme, qui lui-même repose sur l'ignosticisme. Une personne peut être athée seulement si elle est agnostique, et elle peut être agnostique seulement si elle est ignostique. Autrement dit, sans clarification et définition précise du concept de Dieu (ignosticisme), il est impossible de déterminer la connaissance (agnosticisme) et, par conséquent, de formuler une croyance ou une absence de croyance.

Ainsi, il est possible de se considérer à la fois athée, agnostique et ignostique. L'absence de définition claire de Dieu rend impossible toute preuve de son existence ou inexistence (agnosticisme), ce qui conduit à une absence de croyance (athéisme). L'ignosticisme souligne l'importance de définir précisément ce qu'on entend par Dieu avant d'aborder la question de son existence. Répondre "agnostique" à la question de la croyance en Dieu peut donc refléter une incompréhension de la question ou une réponse incomplète. La réponse adéquate à la question "Croyez-vous en Dieu ?" doit refléter une position sur la croyance, pas seulement sur le savoir.

En somme, il est important de distinguer entre le savoir et la croyance, de clarifier les concepts à travers l'ignosticisme et de baser sa position sur une réflexion rationnelle. Face à l'absence de preuves et de définitions claires, la position rationnelle consiste à ne pas croire en Dieu.
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Auteur : indian
Date : 29 juin24, 13:18
Message : Merci pour ce sujet intéressant Jmi. (y)

En ce qui me concerne, dieu est la science, un processus cognitif expérimental humain.
Auteur : Coemgen
Date : 29 juin24, 15:13
Message : Bonjour J'm'interroge,

Beau sujet et merci pour ces définitions précises.
Ce forum comporte de nombreuses approches de "Dieu" à travers les différentes religions et philosophies.
Comme vous le savez, j'ai la foi en un Créateur des cieux et de la terre, systèmes de choses bien organisés, destinés à abriter la vie.
J'm'interroge a écrit :Face à l'absence de preuves et de définitions claires, la position rationnelle consiste à ne pas croire en Dieu.
Vous allez peut-être penser que je ne suis pas rationnel si je ne me considère pas "athée" (ne pas croire) concernant la vie sur une autre planète (extraterrestre), à cause d'une absence de preuves et de définitions claires. Cet exemple fait peut-être partie des exceptions (?) parce qu'il ne me semble pas logique de dire que la personne devrait normalement être "athée". Ce serait bien d'entendre l'avis des agnostiques (soutenant la position de l'ignosticisme) à propos de dieu.

Sincèrement,
Auteur : Erdnaxel
Date : 30 juin24, 03:36
Message : Agnostique c'est un terme qui n'a pas de rapport avec croyance et incroyance mais avec savoir et non-savoir ce qui amène par exemple Jack le Fou à se dire athée-agnostique (parce que la manipulation de l'islam est notamment fondée sur la confusion de la croyance et du savoir).

Ensuite Dieu se comprend par rapport à une idéologie religieuse et donc si je prends par exemple le christianisme (à succès qui existe depuis longtemps pas d'un christianisme fondé en 1870 par Charles Taze Russell ou fondé en 1830 par Joseph Smith) Dieu c'est Jesus donc au final lorsqu'on demande est-ce que vous croyez en l'existence de Dieu ? ça revient à dire est-ce que vous croyez en l'existence de Jesus ?

Ici le gag c'est que ce Jesus made in Bible or Coran peut n'avoir aucune réalité historique mais bon même s'il en avait une il faut noter qu'on parle juste de l'existence d'un homme dont le croyant lui donne des caractéristiques surnaturelles et peut en faire un Dieu.

Cela on peut le retrouver avec Sathya Sai Baba où pour des croyants c'est Dieu et là on n'a pas trop de doute qu'il a existé (https://youtu.be/zxpCuJGShW8 Archive : "Les Secrets du Gourou" Saï Baba et ses jeunes disciples.... ) donc là la question croyez-vous en l'existence de Dieu* (*Sathya Sai Baba) ? à un agnostique ça fait pas trop de sens car si il est dans savoir/non-savoir, soit le savoir il l'a et il dit oui Sathya Sai Baba alias Dieu a existé et il est mort le 24 avril 2011 ou soit il ne l'a pas et il dit qu'il n'en sait rien (il n'est pas dans je crois ou je ne crois pas sinon il n'est pas seulement agnostique et ce ne sera pas en tant qu'agnostique qu'il croit ou ne croit pas).

Une question qui aurait plus du sens pour l'agnostique c'est savez-vous si Dieu (en citant la religion du croyant) a existé et existe encore ?
Auteur : J'm'interroge
Date : 30 juin24, 07:45
Message : .
Bonjour Coemgen,

Coemgen a écrit : 29 juin24, 15:13 Ce forum comporte de nombreuses approches de "Dieu" à travers les différentes religions et philosophies.
Aucune d'entre elles ne ma convaincue.

Coemgen a écrit : 29 juin24, 15:13 Comme vous le savez, j'ai la foi en un Créateur des cieux et de la terre, systèmes de choses bien organisés, destinés à abriter la vie.
Moi j'ai foi en l'ordre intelligent dans lequel j'existe, duquel et auquel je participe.

Je ne crois ni en un créateur de l'univers, ni en une intelligence universelle centralisée.


Quant à la foi puisque tu en parles, pour moi elle n'a rien à voir avec quelque croyance que ce soit, mais tout à voir avec la confiance et l'espérance.

Je ne mélange jamais croyance et foi. Pour moi ce sont 2 choses qui n'ont rien à voir.
La foi c'est l'espérance en la Vie, même pour des choses qui peuvent paraitre impossibles à la raison.
C'est une infaillible confiance en la Vie.

Rien à voir avec la notion de vérité.
La foi n'est pas forcément religieuse.
La foi, c'est une mère qui veut que son enfant vive et qui ne se soumet pas au verdict du médecin par exemple.
Ça n'a rien à voir avec Dieu ou une croyance.
Dans l'exemple de cette mère c'est certes un déni des raisons du médecin, mais ce n'est en rien une croyance.
Mais les croyants ne savent pas ce qu'est la foi. Ils confondent avec la croyance.
La foi est religieuse quand elle s'appuie sur des croyances.
Les religieux disent que la foi est une conviction profonde, c'est ce qu'ils disent. Mais c'est parce qu'ils confondent foi et croyance.
Perso je me méfie des certitudes.
En dehors des démonstrations mathématiques il n'y a pas vraiment de certitudes selon moi.
La foi n'a rien à voir avec les notions de vérité ou de Dieu, ni avec la croyance. La Foi a par contre tout à voir avec la Vie.


J'm'interroge a écrit :Face à l'absence de preuves et de définitions claires, la position rationnelle consiste à ne pas croire en Dieu.
Coemgen a écrit : 29 juin24, 15:13 Vous allez peut-être penser que je ne suis pas rationnel si je ne me considère pas "athée" (ne pas croire) concernant la vie sur une autre planète (extraterrestre), à cause d'une absence de preuves et de définitions claires. Cet exemple fait peut-être partie des exceptions (?) parce qu'il ne me semble pas logique de dire que la personne devrait normalement être "athée". Ce serait bien d'entendre l'avis des agnostiques (soutenant la position de l'ignosticisme) à propos de dieu.

Sincèrement,
Je ne crois pas en l'existence d'extraterrestres (c'est-à-dire : même en une forme de vie simple extraterrestre), parce que je n'ai aucune preuve de leur existence. Par contre je suppose fortement leur existence dans notre univers.

Ici j'introduis la distinction que je fais entre supposer et croire. Par définition, poser une hypothèse implique de ne pas y croire, parce qu'une croyance, étant une proposition que l'on affirme ou tient pour vraie sans preuve, n'est jamais soumise à une condition de vérité, et parce que poser une hypothèse c'est toujours formuler une proposition conditionnelle.

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Erdnaxel a écrit : 30 juin24, 03:36 Agnostique c'est un terme qui n'a pas de rapport avec croyance et incroyance mais avec savoir et non-savoir ce qui amène par exemple Jack le Fou à se dire athée-agnostique (parce que la manipulation de l'islam est notamment fondée sur la confusion de la croyance et du savoir).
Oui.

Erdnaxel a écrit : 30 juin24, 03:36 Ensuite Dieu se comprend par rapport à une idéologie religieuse et donc si je prends par exemple le christianisme (à succès qui existe depuis longtemps pas d'un christianisme fondé en 1870 par Charles Taze Russell ou fondé en 1830 par Joseph Smith) Dieu c'est Jesus donc au final lorsqu'on demande est-ce que vous croyez en l'existence de Dieu ? ça revient à dire est-ce que vous croyez en l'existence de Jesus ?
Dans le cadre de ce système de croyances la réponse est oui.

Erdnaxel a écrit : 30 juin24, 03:36 Une question qui aurait plus du sens pour l'agnostique c'est savez-vous si Dieu (en citant la religion du croyant) a existé et existe encore ?
C'est ça.
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Auteur : Coemgen
Date : 30 juin24, 09:00
Message : Bonsoir J'm'interroge,
J'm'interroge a écrit :Aucune d'entre elles ne ma convaincue.
J’imaginais la quantité de messages si tout le monde participait ici, c'est pour cela que j'ai écrit cette phrase : )
Oui, je savais que vous n'étiez pas convaincu. Aujourd'hui, supposez-vous que "dieu" existe ? Si oui, quelle clarification apportez-vous à ce terme ?
a écrit :Quant à la foi puisque tu en parles, pour moi elle n'a rien à voir avec quelque croyance que ce soit, mais tout à voir avec la confiance et l'espérance.
J’employais le mot "foi" dans le sens de "certitude", je ne parlais pas d'espérance et de croyances. Vous avez raison, je vais éviter le mot "foi".
J’exprimais avoir la certitude de la vérité concernant l’existence du créateur. C’est une connaissance rationnelle.
J'm'interroge a écrit :Je ne crois pas en l'existence d'extraterrestres (c'est-à-dire : même en une forme de vie simple extraterrestre), parce que je n'ai aucune preuve de leur existence. Par contre je suppose fortement leur existence dans notre univers.
Pour l’utilisation du verbe croire, le dictionnaire indique aussi cette définition : "considérer comme vraisemblable ou probable (sans être sûr)." 
Vous avez bien reformulé ma phrase, c'est plus conforme à la définition qui se trouve dans votre énoncé.
Erdnaxel a écrit :Une question qui aurait plus du sens pour l'agnostique c'est savez-vous si Dieu (en citant la religion du croyant) a existé et existe encore
Oui, j'y avais pensé, mais je me disais qu'ils ne savaient pas. Il existe des agnostiques-déistes.

Bonne soirée,
Auteur : J'm'interroge
Date : 30 juin24, 09:33
Message :
J'm'interroge a écrit :Aucune d'entre elles ne ma convaincue.
Coemgen a écrit : 30 juin24, 09:00 J’imaginais la quantité de messages si tout le monde participait ici, c'est pour cela que j'ai écrit cette phrase : )
Oui, je savais que vous n'étiez pas convaincu. Aujourd'hui, supposez-vous que "dieu" existe ? Si oui, quelle clarification apportez-vous à ce terme ?
Non. Je n'y crois pas, ni ne suppose l'existence d'aucun "Dieu" tel que défini par ceux qui y croient.

Par ailleurs je n'ai pas à clarifier ce terme, ce n'est pas moi qui le propose.

J'm'interroge a écrit :Quant à la foi puisque tu en parles, pour moi elle n'a rien à voir avec quelque croyance que ce soit, mais tout à voir avec la confiance et l'espérance.
Coemgen a écrit : 30 juin24, 09:00 J’employais le mot "foi" dans le sens de "certitude", je ne parlais pas d'espérance et de croyances.
De ce fait, j’exprime avoir la certitude de la vérité concernant l’existence du créateur.
La foi comme je la définis n'a rien à voir avec la croyance ni avec la certitude.

Quant à la certitude, quand elle n'est pas un savoir, ce n'est qu'une croyance. Et de vraies certitudes positives il n'en existe qu'en mathématiques et en logique, même pas en science. En science il n'existe que des certitudes négatives.


"L'ennemie de la vérité, n'est pas l'erreur, l'ennemie de la vérité c'est la fausse certitude"

Coemgen a écrit : 30 juin24, 09:00 C’est une connaissance rationnelle.
Si c'en est une, tu dois pouvoir la démontrée. Si ce n'est pas le cas, ce n'est certainement pas une certitude rationnelle.

J'm'interroge a écrit :Je ne crois pas en l'existence d'extraterrestres (c'est-à-dire : même en une forme de vie simple extraterrestre), parce que je n'ai aucune preuve de leur existence. Par contre je suppose fortement leur existence dans notre univers.
Coemgen a écrit : 30 juin24, 09:00 Pour l’utilisation du verbe croire, le dictionnaire indique aussi cette définition : "considérer comme vraisemblable ou probable (sans être sûr)."
Vous avez bien reformulé ma phrase, c'est plus conforme à la définition qui se trouve dans votre énoncé.
Non, "croire" ce n'est pas cela.

C'est une très mauvaise définition du verbe "croire", parce qu'elle ne permet pas de distinguer "croire" et "supposer". C'est une définition du verbe "supposer".

Coemgen a écrit : 30 juin24, 09:00 Oui, j'y avais pensé, mais je me disais qu'ils ne savaient pas. Il existe des agnostiques-déistes.
Des agnostiques croyants en somme... Il faut de tout pour faire un monde...
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Auteur : Erdnaxel
Date : 30 juin24, 10:45
Message :
Coemgen a écrit : 30 juin24, 09:00 Oui, j'y avais pensé, mais je me disais qu'ils ne savaient pas. Il existe des agnostiques-déistes.
:interroge: Il existe des déistes-agnostiques, des athées-agnostiques, des panthéistes-agnostiques, des monothéistes-agnostiques, des polythéistes-agnostiques.

:thinking-face: En fait le terme agnosticisme ou agnostique est un terme intru avec la catégorie des termes adaptés pour désigner croyances/incroyances.

Auteur : Coemgen
Date : 30 juin24, 12:24
Message : @J'm'interroge :
J'm'interroge a écrit :Non, "croire" ce n'est pas cela. C'est une très mauvaise définition du verbe "croire", parce qu'elle ne permet pas de distinguer "croire" et "supposer". C'est une définition du verbe "supposer".
Votre raisonnement semble réducteur, les mots "croyance"(credentia) et "croire"(credere) sont un petit peu similaires, non ? Lisons la définition.

Croyance : "Fait de croire à l'existence de quelqu'un ou de quelque chose, à la vérité d'une doctrine, d'une thèse" (Larousse)
"Ce qu'on croit ; opinion professée en matière religieuse, philosophique, politique : Respecter toutes les croyances."


La langue française nous indique que la croyance est le fait de croire. Cela est en contradiction avec votre définition.
Votre présentation ne me pose pas de problème, c'est juste qu'il ne faudrait pas dire que c'est une "faute" en français.
C'est votre définition qui semble réduire le sens du mot, il faut voir avec Larousse :
https://www.larousse.fr/dictionnaires/f ... ance/20740

En conséquent, "croire" et "supposer" peuvent aussi être des synonymes.

........................................

@Erdnaxel
Erdnaxel a écrit :En fait le terme agnosticisme ou agnostique est un terme intru avec la catégorie des termes adaptés pour désigner croyances/incroyances.
En effet, vous aviez utilisé les mots "athée-agnostique" et je voulais montrer qu'on pouvait aller dans l'autre sens.
Un agnostique peut penser et supposer que Dieu existe, sans en être certain à cause d'un manque de preuves. Et vice-versa.
Sommes-nous d'accord ?

Cordialement,
Auteur : Erdnaxel
Date : 30 juin24, 12:45
Message : S'il croit, pense, suppose qu'une divinité existe il est déiste ou théiste et le fait qu'il ne soit pas un intégriste pour croire avec une certitude absolue en sa croyance ne change pas qu'il est un croyant en une divinité.

Si par exemple un gars qui se présente comme agnostique dit qu'il croit, pense ou suppose fortement que Sri Krishna est l'avatar de Vishnou le Dieu suprême venu parmi les humains pour les sauver de la tyrannie de Kansas mais qu'il n'en est pas certain ce proclamé agnostique est un croyant théiste (en lien avec l'hindouisme) même si ce n'est pas un intégriste pour prendre sa croyance avec certitude comme une Vérité absolue.

Si on avait posé pour exemple la question Croyez-vous en l'existence des pigeons ? Etant donné que nous pouvons constater l'existence des pigeons on ne peut même pas être agnostique (je ne sais pas si les pigeons existent) et on est plus qu'un croyant en l'existence des pigeons car les pigeons existent, c'est carrément un fait observable.
Auteur : Coemgen
Date : 30 juin24, 13:06
Message :
J'm'interroge a écrit :Je ne crois pas en l'existence d'extraterrestres (c'est-à-dire : même en une forme de vie simple extraterrestre), parce que je n'ai aucune preuve de leur existence. Par contre je suppose fortement leur existence dans notre univers.
Erdnaxel a écrit :Si par exemple un gars qui se présente comme agnostique dit qu'il croit, pense ou suppose fortement Sri Krishna est l'avatar de Vishnou le Dieu suprême venu parmi les humains pour les sauver de la tyrannie de Kansas mais qu'il n'en est pas certain ce proclamé agnostique est un croyant théiste (en lien avec l'hindouisme) même si ce n'est pas un intégriste pour prendre sa croyance avec certitude comme une Vérité absolue.
Vous êtes tous les deux en contradiction...
Auteur : Erdnaxel
Date : 30 juin24, 13:09
Message :
Coemgen a écrit : 30 juin24, 13:06 Vous êtes tous les deux en contradiction...
:interroge: J'm'interroge parle pour lui, je parle pour moi. Les contradictions c'est par rapport à une même personne que ça a une pertinence à relever.

Et pour moi de dire par exemple je ne crois pas en l'existence d'Allah mais je suppose fortement qu'Allah existe c'est une sorte de piège linguistique qui dit en vrai une chose plus ou moins similaire (je crois en l'existence d'Allah) en donnant l'illusion que c'est contradictoire (la phrase commence par je ne crois pas en l'existence d'Allah pour finalement dire par je suppose fortement qu'en vrai il croit quand même en l'existence d'Allah).
Auteur : Coemgen
Date : 30 juin24, 13:23
Message : Rien contre vous.
Je faisais la remarque puisqu'il arrive qu'un interlocuteur reprenne un morceau de texte adressé à un autre pour répondre.
S'il n'y a pas un accord commun sur des définitions de départ, il peut y avoir des confusions inutiles.
Je tentais d'exposer le problème et le verbe est dans la question du sujet.
Cordialement,
Auteur : Erdnaxel
Date : 30 juin24, 13:41
Message : En fait la langue est un outil imparfait qui peut vite embrouiller ou amener des confusions donc il vaut mieux essayer d'avoir des définitions qui s'accordent au mieux par rapport à la réalité et si nos définitions ne sont pas conformes par rapport à la réalité nos opinions de ce qu'est la réalité, la réalité s'en fiche, si nos opinions sont en accords avec elle ça marche sinon ça ne marche pas vraiment (ce n'est pas la réalité qui s'adapte à nos opinions mais nos opinions qui doivent s'adapter par rapport à la réalité).

Pour exemple le mot Frelon, le dictionnaire Larousse définit par : https://www.larousse.fr/dictionnaires/f ... dangereuse.
"Grosse guêpe d'Europe, rousse et jaune, au nid fait de bois mâché et enduit de salive, très nuisible aux fruits et dont la piqûre peut être dangereuse."

Et cette définition n'est pas pertinente car elle est imprécise, peut amener à des erreurs ou des confusions par rapport à la réalité où nous pouvons observer qu'il y a des grosses guêpes venant notamment d'Asie qui existent aussi en Europe à savoir des frelons asiatiques et ces grosses guêpes ne sont pas vraiment rousses et jaunes.
Auteur : Coemgen
Date : 30 juin24, 14:27
Message : Si votre interlocuteur vous dit que le frelon peut être une grosse guêpe rousse et jaune, vous auriez aussi tort de lui dire qu'il dit "faux".
Nous nous éloignons du contexte et votre exemple ne concerne pas vraiment l'étymologie d'un mot dans la langue française. J'ai présenté le lien entre deux mots en latin. Votre exemple n'est pas approprié, merci de laisser répondre j'm'interroge svp afin de revenir sur la contradiction soulevée plus haut. On ne peut pas dire "faux" à celui qui présente quelque chose qui est apparemment logique (croyance/croire), c'est une bonne démarche.

Bonne nuit.
Auteur : Erdnaxel
Date : 30 juin24, 15:02
Message :
Coemgen a écrit : 30 juin24, 14:27 Si votre interlocuteur vous dit que le frelon peut être une guêpe rousse et jaune, vous auriez aussi tort de lui dire qu'il dit "faux".
Si mon interlocuteur Larousse dit (sans donc l'avoir dit dans sa définition) qu'il y a aussi des grosses guêpes ne venant pas forcément d'Europe etc. sur le plan de la réalité on est tout les deux d'accords qu'un frelon ce n'est pas forcément vespa crabro qui vit en Europe donc au final que je lui dise qu'il a faux et j'ai vrai ou l'inverse on n'y gagnera pas grand chose car au final nous sommes d'accords quant à la réalité qu'il y a aussi vespa velutina en Europe.
a écrit :On ne peut pas dire "faux" à celui qui présente quelque chose qui est apparemment logique (croyance/croire), c'est une bonne démarche.
Si on est trop dans la linguistique, comme c'est une langue imparfaite "c'est compliqué d'établir cela vraiment faux ou vrai" car croire ce n'est pas le même mot que penser et ce n'est pas censé être forcément pareil pourtant on utilise ces mots aussi comme des synonymes avec des phrases semblables comme je crois que tu as faux ou je pense que tu as faux et ça peut vouloir dire exactement la même chose.
Auteur : J'm'interroge
Date : 30 juin24, 20:16
Message : .
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Auteur : Stop !
Date : 30 juin24, 21:30
Message : Oui, c'est cohérent, ça consiste à ne pas accepter de croire sans savoir, sans avoir eu une preuve convaincante de l'existence
ou de la non-existence, c'est une attitude de pure sagesse. Après avoir honnêtement fait le constat que lesdites preuves de
l'existence sont frelatées au plus haut degré et que les preuves contraires ne peuvent évidemment pas exister.
Auteur : J'm'interroge
Date : 01 juil.24, 02:31
Message :
Erdnaxel a écrit : 30 juin24, 10:45 :interroge: Il existe des déistes-agnostiques, des athées-agnostiques, des panthéistes-agnostiques, des monothéistes-agnostiques, des polythéistes-agnostiques.

:thinking-face: En fait le terme agnosticisme ou agnostique est un terme intru avec la catégorie des termes adaptés pour désigner croyances/incroyances.
On peut évidemment supposer l'existence d'un Dieu ou de tous les dieux que l'on voudra, et ainsi reconnaître en même temps que l'on ne sait pas si c'est vrai. Mais reconnaître qu'affirmer l'existence d'un Dieu ou de tous les dieux que l'on voudra est une croyance, revient à ne plus y croire mais à le supposer. En vérité, un agnostique envers tel(s) ou tel(s) Dieu(x) ne peut pas y croire.

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J'm'interroge a écrit :Non, "croire" ce n'est pas cela. C'est une très mauvaise définition du verbe "croire", parce qu'elle ne permet pas de distinguer "croire" et "supposer". C'est une définition du verbe "supposer".
Coemgen a écrit : 30 juin24, 12:24 Votre raisonnement semble réducteur, les mots "croyance"(credentia) et "croire"(credere) sont un petit peu similaires, non ? Lisons la définition.
Mon raisonnement est établi sur des définitions dialectiques qui sont les miennes et non forcément sur des définitions exacte étymologiques des mots "croire", "croyance", "supposer", "hypothèse", etc... Mais, ces définitions ont l'avantage de me permettent de distinguer exactement ce que je veux distinguer, autrement dit : des choses que ta définition de "croire" semble laisser dans l'indistinction.

Coemgen a écrit : 30 juin24, 12:24 Croyance : "Fait de croire à l'existence de quelqu'un ou de quelque chose, à la vérité d'une doctrine, d'une thèse" (Larousse)
"Ce qu'on croit ; opinion professée en matière religieuse, philosophique, politique : Respecter toutes les croyances."


La langue française nous indique que la croyance est le fait de croire. Cela est en contradiction avec votre définition.
En effet, mais ce n'est pas du tout un problème, du moment que mes définitions n'entre pas en contraction entre elles.

Moi, je dis que croire, c'est le fait d'avoir des croyances, c'est tenir pour vraie une affirmation donnée sans que l'on en ait la preuve.

La langue française permet souvent plusieurs définitions non équivalentes à un même mot, ce qui entraine de sérieux problèmes de logique si un même mot est utilisé dans un même raisonnement, avec ici et là des sens différents.

Choisir ses définitions uniquement sur la base de l'étymologie, ne peut pas aboutir à un système de définitions cohérent. En philosophie, l'on s'acharne à définir précisément soi-même (et de manière dialectique) l'ensemble des termes que l'on emploi, quand l'étymologie ou les dictionnaires ne sont d'aucune aide.

Coemgen a écrit : 30 juin24, 12:24 Votre présentation ne me pose pas de problème, c'est juste qu'il ne faudrait pas dire que c'est une "faute" en français.
C'est votre définition qui semble réduire le sens du mot, il faut voir avec Larousse :
https://www.larousse.fr/dictionnaires/f ... ance/20740
Comme je l'ai évoqué, la polysémie des mots dans la langue française, et par conséquent leur définitions usuelles rapportées dans les dictionnaires de langue française, ne sont pas toujours d'une très grande aide en philosophie...

Coemgen a écrit : 30 juin24, 12:24 En conséquent, "croire" et "supposer" peuvent aussi être des synonymes.
Pas dans mon système de définitions.

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@Erdnaxel
Erdnaxel a écrit :En fait le terme agnosticisme ou agnostique est un terme intru avec la catégorie des termes adaptés pour désigner croyances/incroyances.
Coemgen a écrit : 30 juin24, 12:24 En effet, vous aviez utilisé les mots "athée-agnostique" et je voulais montrer qu'on pouvait aller dans l'autre sens.
Un agnostique peut penser et supposer que Dieu existe, sans en être certain à cause d'un manque de preuves. Et vice-versa.
Sommes-nous d'accord ?
On peut supposer une chose et en même temps son contraire, sans être dans la contradiction. Supposer une chose et en même temps son contraire, c'est même ce qu'il faut toujours faire lorsqu'on suppose quelque chose dans le cadre d'une démarche rationnelle. Supposer n'est donc pas la même chose que croire, croire étant le fait d'avoir une ou plusieurs croyances, et plus précisément : c'est le fait de tenir une ou plusieurs propositions pour vraies, sans preuve. Et à la différence de supposer une chose et son contraire, croire une et son contraire, c'est être dans la contradiction.

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Erdnaxel a écrit : 30 juin24, 12:45 S'il croit, pense, suppose qu'une divinité existe il est déiste ou théiste et le fait qu'il ne soit pas un intégriste pour croire avec une certitude absolue en sa croyance ne change pas qu'il est un croyant en une divinité.
En mes termes, "croire sans certitude" est une contradiction dans les termes, car s'il n'y a pas la certitude, c'est déjà ne plus y
croire.

Note importante :

Dans mon système de définitions, et contrairement à ce que l'on entend parfois, c'est le fait de supposer (et non de croire) qui peut l'être avec plus ou moins de poids en termes de raisons avancées.

Erdnaxel a écrit : 30 juin24, 12:45 Si on avait posé pour exemple la question Croyez-vous en l'existence des pigeons ? Etant donné que nous pouvons constater l'existence des pigeons on ne peut même pas être agnostique (je ne sais pas si les pigeons existent) et on est plus qu'un croyant en l'existence des pigeons car les pigeons existent, c'est carrément un fait observable.
Perso, je ne crois ni ne suppose l'existence des pigeons, je sais qu'il existent.

En mes termes, dire que l'on croit en leur existence est insensé, du moment que l'on sait qu'ils existent, pour en avoir déjà vu à de multiples reprises, en avoir nourris, etc.

_______________________
J'm'interroge a écrit :Je ne crois pas en l'existence d'extraterrestres (c'est-à-dire : même en une forme de vie simple extraterrestre), parce que je n'ai aucune preuve de leur existence. Par contre je suppose fortement leur existence dans notre univers.
Erdnaxel a écrit :Si par exemple un gars qui se présente comme agnostique dit qu'il croit, pense ou suppose fortement Sri Krishna est l'avatar de Vishnou le Dieu suprême venu parmi les humains pour les sauver de la tyrannie de Kansas mais qu'il n'en est pas certain ce proclamé agnostique est un croyant théiste (en lien avec l'hindouisme) même si ce n'est pas un intégriste pour prendre sa croyance avec certitude comme une Vérité absolue.
Coemgen a écrit : 30 juin24, 13:06 Vous êtes tous les deux en contradiction...
Erdnaxel a écrit : 30 juin24, 13:09 :interroge: J'm'interroge parle pour lui, je parle pour moi. Les contradictions c'est par rapport à une même personne que ça a une pertinence à relever.
En effet, j'allais répondre la même chose, quand j'ai vu que tu l'avais fait.

Erdnaxel a écrit : 30 juin24, 13:09 Et pour moi de dire par exemple je ne crois pas en l'existence
d'Allah mais je suppose fortement qu'Allah existe
c'est une sorte de piège linguistique qui dit en vrai une chose plus ou moins similaire (je crois en l'existence d'Allah) en donnant l'illusion que c'est contradictoire (la phrase commence par je ne crois pas en l'existence d'Allah pour finalement dire par je suppose fortement qu'en vrai il croit quand même en l'existence d'Allah).
En mes termes, il est impossible de dire supposer fortement l'existence de Allah sans se fonder sur tout un tas de croyances, mais techniquement l'on peut supposer fortement l'existence d'Allah sans y croire.

_______________________
Coemgen a écrit : 30 juin24, 13:23 Rien contre vous.
Je faisais la remarque puisqu'il arrive qu'un interlocuteur reprenne un morceau de texte adressé à un autre pour répondre.
S'il n'y a pas un accord commun sur des définitions de départ, il peut y avoir des confusions inutiles.
Je tentais d'exposer le problème et le verbe est dans la question du sujet.
Cordialement,
Le truc c'est que certaines distinctions pertinentes et compréhensions sont possibles dans un système dialectique de définitions et non dans un autre. Or, quel est le meilleurs système de définitions pour un sujet comme celui-ci ? Celui fait de définitions plus ou moins étymologiques piochées dans le dictionnaire, mais qui ne permet pas ces distinctions, ou celui fait de définitions cohérentes entre elles (dialectiques), et qui permet de les faire ?

_______________________
Erdnaxel a écrit : 30 juin24, 13:41 En fait la langue est un outil imparfait qui peut vite embrouiller ou amener des confusions [...
C'est exactement pourquoi, si l'on cherche à developper une pensée cohérente et claire, il faut définir les termes de manière cohérente et claire, au risque de déroger à certains usages.

Erdnaxel a écrit : 30 juin24, 13:41 ...] donc il vaut mieux essayer d'avoir des définitions qui s'accordent au mieux par rapport à la réalité [...
Elles doivent aussi être cohérentes entres elles. C'est le principe des systèmes de définitions dialectiques.

Erdnaxel a écrit : 30 juin24, 13:41 Pour exemple le mot Frelon, le dictionnaire Larousse définit par : https://www.larousse.fr/dictionnaires/f ... dangereuse.
"Grosse guêpe d'Europe, rousse et jaune, au nid fait de bois mâché et enduit de salive, très nuisible aux fruits et dont la piqûre peut être dangereuse."

Et cette définition n'est pas pertinente car elle est imprécise, peut amener à des erreurs ou des confusions par rapport à la réalité où nous pouvons observer qu'il y a des grosses guêpes venant notamment d'Asie qui existent aussi en Europe à savoir des frelons asiatiques et ces grosses guêpes ne sont pas vraiment rousses et jaunes.
Je suis d'accord, tu soulignes un point important par cet exemple. C'est le genre de définitions que l'on trouve dans des dictionnaires...

_______________________
Erdnaxel a écrit : 30 juin24, 15:02
Si on est trop dans la linguistique, comme c'est une langue imparfaite "c'est compliqué d'établir cela vraiment faux ou vrai" car croire ce n'est pas le même mot que penser et ce n'est pas censé être forcément pareil pourtant on utilise ces mots aussi comme des synonymes avec des phrases semblables comme je crois que tu as faux ou je pense que tu as faux et ça peut vouloir dire exactement la même chose.
Ou pas...

_______________________
Stop ! a écrit : 30 juin24, 21:30 Oui, c'est cohérent, ça consiste à ne pas accepter de croire sans savoir, sans avoir eu une preuve convaincante de l'existence
ou de la non-existence, c'est une attitude de pure sagesse. Après avoir honnêtement fait le constat que lesdites preuves de
l'existence sont frelatées au plus haut degré et que les preuves contraires ne peuvent évidemment pas exister.
Nous sommes d'accord. Mais le croyant ne se pose pas la question de savoir s'il sait ou non, sinon il ne croirait pas.
.
Auteur : Stop !
Date : 01 juil.24, 02:43
Message :
J'm'interroge a écrit : 01 juil.24, 02:31 ... Mais le croyant ne se pose pas la question de savoir s'il sait ou non, sinon il ne croirait pas.
.
Eh oui !!
Auteur : prisca
Date : 01 juil.24, 03:39
Message :
Stop ! a écrit : 01 juil.24, 02:43Eh oui !!
Il a deux foi(s)

La foi par héritage des parents qui éduquent les enfants et les enfants croient par principe, comme si être catholiques par exemple va de pair avec la famille

La foi que des gens ont parce qu'ils sont métaphysiciens, en ouvrant les yeux ils voient bien la perfection de la nature qui ne peut pas apparaitre, comme ça, par enchantement et ayant su que la Bible existe même s'ils ne l'ont pas lue, tout devant leurs yeux les pousse à voir le CREATEUR

Et puis il y a la foi que l'ETERNEL donne à des gens qui eux n'ont rien demandé, n'ont pas cultivée, mais cette foi est gigantesque, elle est tellement forte qu'ils ont envie d'être des prêtres.
Auteur : Potjevleesch
Date : 01 juil.24, 06:03
Message :
prisca a écrit : 01 juil.24, 03:39Il a deux foi(s)
Qui c'est ce "il" qui a deux fois ?
Ma foi, je n'en sais rien et foi de mathématicien, c'est bien trois que je compte de fois dans ce commentaire si indigeste, que j'ai crainte pour mon foie.
Auteur : Stop !
Date : 01 juil.24, 07:13
Message :
prisca a écrit : 01 juil.24, 03:39 ...
La foi que des gens ont parce qu'ils sont métaphysiciens, en ouvrant les yeux ils voient bien la perfection de la nature qui ne peut pas apparaitre, comme ça, par enchantement et ayant su que la Bible existe même s'ils ne l'ont pas lue, tout devant leurs yeux les pousse à voir le CREATEUR.
... À voir le créateur qui persiste à se dissimuler pour entretenir un mystère qu'il n'avait pas installé lors
de sa création et des interventions tonitruantes et ravageuses qu'il pratiquait alors à tout bout de champ.
Quant à la perfection de la nature, Estrabosor a déjà souvent montré combien elle n'était qu'une illusion.
Auteur : Stop !
Date : 01 juil.24, 07:16
Message :
Potjevleesch a écrit : 01 juil.24, 06:03 Ma foi, je n'en sais rien et foi de mathématicien, c'est bien trois que je compte de fois dans ce commentaire si indigeste, que j'ai crainte pour mon foie.
En effet une fois, c'est bien trois fois.
Auteur : Anoushirvan
Date : 01 juil.24, 07:39
Message :
J'm'interroge a écrit : 29 juin24, 11:59
La relation entre ces concepts est la suivante : l'athéisme repose sur l'agnosticisme, qui lui-même repose sur l'ignosticisme. Une personne peut être athée seulement si elle est agnostique, et elle peut être agnostique seulement si elle est ignostique. Autrement dit, sans clarification et définition précise du concept de Dieu (ignosticisme), il est impossible de déterminer la connaissance (agnosticisme) et, par conséquent, de formuler une croyance ou une absence de croyance.
Je ne pense pas que l'athéisme repose sur l'agnosticisme, ou alors j'ai mal compris le verbe "repose" dans cette phrase.

Moi je suis athée, mais je ne suis pas agnostique : au risque de paraître prétentieux, je sais que Dieu n'existe pas (malheureusement).
Comment je le sais ?
Il suffit d'étudier d'où vient cette idée (Dieu, les dieux) et comment elle a évolué à travers les âges jusqu'à nous, pour se rendre compte qu'aucune entité de cette sorte ne peut interagir avec nous et nos perceptions.

Après, on peut toujours postuler l'existence d'une entité en retrait du monde, mais c'est exactement comme postuler qu'un nounours vert s'agite dans notre dos et disparaît subitement si on veut tourner la tête : l'existence hypothétique d'un tel nounours n'a aucune conséquence observable et donc on peut s'en passer.

Mon athéisme repose sur cette connaissance.
Je peux même dire que quand j'étais croyant, j'étais à la fois agnostique de fait, mais aussi gnostique, dans le sens où j'imaginais que le salut reposait sur la recherche de la connaissance du monde divin.
Auteur : J'm'interroge
Date : 01 juil.24, 09:25
Message :
J'm'interroge a écrit : 29 juin24, 11:59 La relation entre ces concepts est la suivante : l'athéisme repose sur l'agnosticisme, qui lui-même repose sur l'ignosticisme. Une personne peut être athée seulement si elle est agnostique, et elle peut être agnostique seulement si elle est ignostique. Autrement dit, sans clarification et définition précise du concept de Dieu (ignosticisme), il est impossible de déterminer la connaissance (agnosticisme) et, par conséquent, de formuler une croyance ou une absence de croyance.
Anoushirvan a écrit : 01 juil.24, 07:39 Je ne pense pas que l'athéisme repose sur l'agnosticisme, ou alors j'ai mal compris le verbe "repose" dans cette phrase.
Merci pour ta remarque Anoushirvan. Tu as raison, je vois que tu as compris des trucs.

Ce que j'ai dit n'est vrai que de l'athéisme défini comme L'absence de croyance en l'existence d'un "Dieu" ou de "Dieux" quels qu'ils soient, autrement dit : c'est vrai de l'athéisme agnostique (on peut rajouter ignostique), qui selon moi est la seule position rationnelle a priori.

Toi, tu défends un athéisme prétendument gnostique en effet. Moi non, parce que je ne pose pas que toute définition possible de "Dieu" soit nécessairement creuse, même si je n'en ai jamais rencontré une qui ne le soit pas en effet.

Je laisse une porte ouverte au débat, en précisant néanmoins que je sais pertinemment ce qu'un "Dieu hypothétiquement possible" ne peut pas être.

Anoushirvan a écrit : 01 juil.24, 07:39 Moi je suis athée, mais je ne suis pas agnostique : au risque de paraître prétentieux, je sais que Dieu n'existe pas (malheureusement).
Oui, tu défends un athéisme prétendument gnostique. Et là, j'attends des preuves de ce que tu avances et qui soient valables pour toute définition possible de "Dieu" ou de "Dieux".
Si tu ne parviens pas à prouver que ta position est gnostique (et universelle ???) comme tu le prétends, j'en conclurai qu'elle tombe dans la catégorie : athéisme de conviction (que je range parmi les croyances).


(Pourquoi malheureusement ?)


Voyons ce que tu dis au sujet de tes "preuves" et quelles sont-elles :
Anoushirvan a écrit : 01 juil.24, 07:39 Comment je le sais ?
Il suffit d'étudier d'où vient cette idée (Dieu, les dieux) et comment elle a évolué à travers les âges jusqu'à nous, pour se rendre compte qu'aucune entité de cette sorte ne peut interagir avec nous et nos perceptions.
Ah. Si l'on analyse les idées et concepts proposés de "Dieu" dans l'histoire, je suis parfaitement d'accord avec toi. Mais, ce n'est pas entièrement convaincant si l'on se pose la question relativement à toute idée ou concept possibles de Dieu.

Anoushirvan a écrit : 01 juil.24, 07:39 Après, on peut toujours postuler l'existence d'une entité en retrait du monde, mais c'est exactement comme postuler qu'un nounours vert s'agite dans notre dos et disparaît subitement si on veut tourner la tête : l'existence hypothétique d'un tel nounours n'a aucune conséquence observable et donc on peut s'en passer.
Là tu reprends une position agnostique.

Anoushirvan a écrit : 01 juil.24, 07:39 Mon athéisme repose sur cette connaissance.
Il faudrait se pencher un peu plus près sur ces connaissances dont tu parles.

Anoushirvan a écrit : 01 juil.24, 07:39 Je peux même dire que quand j'étais croyant, j'étais à la fois agnostique de fait, mais aussi gnostique, dans le sens où j'imaginais que le salut reposait sur la recherche de la connaissance du monde divin.
Ok, mais là tu utilises le terme "gnostique" dans un autre sens.

Aspirer au savoir, c'est un "gnosticisme", quand je dis "gnostique", je parle d'une position qui tient d'un savoir effectif démontrable.


Je me considère aussi comme un athée gnostique négationniste vis-à-vis de l'existence de tout "Dieu" ou "Dieux" présentés comme Créateur(s) de l'univers et/ou de "Dieu" défini comme une intelligence universelle centralisée, entre autres "Dieux" vis-à-vis desquels je suis athée gnostique négationniste. Mais vis-à-vis de toute idée ou concept hypothétiquement possibles, je suis athée agnostique ignostique, et c'est à ceux qui défendent l'idée ou le concept d'un être réel qu'ils nomment "Dieu", de me prouver ce qu'ils avancent.
.
Auteur : Erdnaxel
Date : 01 juil.24, 10:00
Message :
Anoushirvan a écrit : 01 juil.24, 07:39 Moi je suis athée, mais je ne suis pas agnostique : au risque de paraître prétentieux, je sais que Dieu n'existe pas (malheureusement).
On appelle plutôt cela antithéisme et des antithéistes ont des "éléments de preuve de l'inexistence" de dieu https://youtu.be/yUm6Hrqnqqk (La preuve de l'inexistence de dieu.)

Moi je pense qu'on ne peut pas prouver une inexistence même aussi ridicule soit elle donc c'est je crois ou je ne crois pas à titre personnel ou c'est fake or no fake.

Exemple est-ce que Jesus (un homme né d'une vierge, qui accomplit des miracles etc. source Bible or Coran) a existé ?

Pour moi ce n'est pas je sais que Jesus n'a pas existé (et même si je savais son inexistence grâce à "une machine à remonter le temps" je ne pourrais quand même pas prouver son inexistence), c'est je ne crois pas qu'il a existé ou pour moi Jesus is just a fake news.
Auteur : J'm'interroge
Date : 01 juil.24, 10:12
Message :
Anoushirvan a écrit : 01 juil.24, 07:39 Moi je suis athée, mais je ne suis pas agnostique : au risque de paraître prétentieux, je sais que Dieu n'existe pas (malheureusement).
Erdnaxel a écrit : 01 juil.24, 10:00 On appelle plutôt cela antithéisme et des antithéistes ont des "éléments de preuve de l'inexistence" de dieu https://youtu.be/yUm6Hrqnqqk (La preuve de l'inexistence de dieu.)
Oui c'est pourquoi je n'avais pas précisé quand je déclarais que l'athéisme repose sur l'agnosticisme.

Erdnaxel a écrit : 01 juil.24, 10:00 Moi je pense qu'on ne peut pas prouver une inexistence aussi ridicule soit elle donc c'est je crois ou je ne crois pas à titre personnel.
Dans certains cas c'est possible. Exemples : l'inexistence d'une planète entre Vénus et Mercure, ou celle d'un amant dans le placard.
.
Auteur : Erdnaxel
Date : 01 juil.24, 10:19
Message :
J'm'interroge a écrit : 01 juil.24, 10:12 Dans certains cas c'est possible. Exemples : l'inexistence d'une planète entre Vénus et Mercure, ou celle d'un amant dans le placard.
.
Oui alors c'est notamment plus pour des personnes supposées être historiques.

Mais bon peut-être que si c'est exagérément trop grotesque ça doit surement être aussi possible.
Auteur : Coemgen
Date : 01 juil.24, 11:23
Message : Bonsoir Anoushirvan,
Anoushirvan a écrit :Moi je suis athée, mais je ne suis pas agnostique : au risque de paraître prétentieux, je sais que Dieu n'existe pas (malheureusement).
Oui, sauf erreur de ma part, vous semblez bien avoir les mêmes définitions que moi.
Je dis "je sais", mais il m'arrive souvent de dire "croire" par habitude et pour ne pas paraître prétentieux.
De plus, ne sachant pas tout, je peux dire "crois" dans certaines circonstances, précisions.
Sinon, je me tiens dans l'autre extrême par rapport à vous, c'est-à-dire que je "sais" pour l'existence de Dieu.
Mais je sais que mes preuves ne conviendront pas.

Bonne soirée.
Auteur : Stop !
Date : 01 juil.24, 20:41
Message : Je suis également en accord avec vous deux, mais je formule ma position un peu différemment.

Je me dis "athée avec réserve agnostique", parce que l'honnêteté intellectuelle me force tout de même à reconnaître
que je n'ai pas les moyens de "prouver" valablement l'inexistence d'un dieu. Tout comme les croyants n'ont pas les moyens
de "prouver" valablement l'existence du dieu qu'ils ont choisi. Par contre je dis avoir les moyens de "déduire" valablement
l'inexistence des dieux convenus en analysant leurs "aventures", décrites, pour le monothéisme, dans la Bible et le Coran.
Pourquoi ? Parce que les absurdités, invraisemblances, contradictions et autres infantilismes que ces livres contiennent
constituent un faisceau d'indices tellement volumineux qu'il en devient une preuve à part entière pour tout esprit objectif.

Alors, pourquoi me dire athée si je conserve cette réserve agnostique ? Parce que, si donc existait un dieu qui ne soit pas
le gros bêta des "livres saints" mais qu'il se préoccupe tout de même de nous comme toutes les croyances le supposent,
ou plutôt l'espèrent, il y a longtemps qu'il aurait tonné sur la Terre entière :
« Arrêtez voir un peu de me faire passer pour un con ! »
Auteur : J'm'interroge
Date : 01 juil.24, 23:56
Message :
Coemgen a écrit : 01 juil.24, 11:23 ...] sauf erreur de ma part, vous semblez bien avoir les mêmes définitions que moi.
Je propose à chacun de définir du mieux qu'il peut les termes suivants : Croire une chose - Une croyance - Une certitude - Une preuve - Savoir quelque chose - Un savoir - Douter d'une chose - Supposer quelque chose - Une hypothèse.


Voici mes définitions :

- Croire une chose : Tenir une croyance, c'est-à-dire considérer une assertion comme vraie, fausse, indécidable ou insensée, sans preuve.

- Une croyance : Une assertion tenue pour vraie, fausse, indécidable ou insensée, sans preuve. C'est une assertion acceptée sans preuve.

- Une certitude : Une croyance soutenue avec une conviction forte, souvent jugée incontestable par celui qui la tient.

- Savoir quelque chose : Être en mesure de prouver la véracité, la fausseté, l'indécidabilité ou le non-sens d'une assertion.

- Un savoir :
Une proposition prouvée vraie, fausse, indécidable ou insensée, établie comme telle par des preuves.

- Une preuve : Un fait ou un ensemble de faits expérimentaux, ou une proposition ou un ensemble de propositions logiques, permettant de réfuter ou de vérifier une croyance ou une hypothèse (et non simplement de la confirmer), dans le cadre d'un raisonnement logique valide.

- Douter d'une chose : Remettre en question la validité d'une croyance, c'est-à-dire remettre en question le statut de vérité d'une proposition précédemment acceptée comme vraie, fausse, indécidable ou insensée.

- Supposer quelque chose : Formuler une hypothèse.

- Une hypothèse : Proposition conditionnelle dont la vérité, la fausseté, l'indécidabilité ou le non-sens ne sont pas affirmés.


J'attends les vôtres.
.
Auteur : l_leo
Date : 02 juil.24, 01:09
Message : Croire: étymologiquement , «  c’est porter crédit à « : la science, la religion, etc.
Point barre. Inutile d’être « sectaire ».

Ps.
Il y a bien un privatif devant gnose?
Auteur : J'm'interroge
Date : 02 juil.24, 06:53
Message : .




.
Auteur : Coemgen
Date : 02 juil.24, 07:11
Message :
l leo a écrit :Croire: étymologiquement , « c’est porter crédit à « : la science, la religion, etc.
Par exemple...
a écrit :Point barre. Inutile d’être « sectaire ».
Exactement, "enfermé" le mot dans un sens.

Cordialement,
Auteur : J'm'interroge
Date : 02 juil.24, 21:43
Message : .
QUELQUES FORMULES :

1. Assertion 𝑥 ⟹ (Croire 𝑥 ∨ Savoir 𝑥)

2. ((Savoir 𝑥 ⟹ Preuve de 𝑥) ⟹ Assertion 𝑥) ⟹ ¬(Croire 𝑥 ∨ Croyance 𝑥 ∨ Supposer 𝑥 ∨ Douter de 𝑥 ∨ Hypothèse 𝑥)

3. (Preuve de 𝑥 ⟹ Assertion 𝑥) ⟹ ¬(Croire 𝑥 ∨ Croyance 𝑥 ∨ Supposer 𝑥 ∨ Douter de 𝑥 ∨ Hypothèse 𝑥)

4. Savoir 𝑥 ⟹ (Assertion 𝑥 ∧ preuve de 𝑥)

5. (Certitude 𝑥 ⟹ (Croire 𝑥 ⟺ Croyance 𝑥) ⟹ Assertion 𝑥) ⟹ ¬(Supposer 𝑥 ∨ Douter de 𝑥 ∨ Hypothèse 𝑥 ∨ Preuve de 𝑥 ∨ Savoir 𝑥)

6. ((Croire 𝑥 ⟺ Croyance 𝑥) ⟹ Assertion 𝑥) ⟹ ¬(Supposer 𝑥 ∨ Douter de 𝑥 ∨ Hypothèse 𝑥 ∨ Preuve de 𝑥 ∨ Savoir 𝑥)

7. Croyance 𝑥 ⟹ (Assertion 𝑥 ∧ ¬(Preuve de 𝑥))

8. Croire 𝑥 ⟹ (Assertion 𝑥 ∧ Croyance 𝑥)

9. ((Croire 𝑥 ⟺ Croyance 𝑥) ⟹ Assertion 𝑥) ⟹ ¬(Supposer 𝑥 ∨ Douter de 𝑥 ∨ Hypothèse 𝑥 ∨ Preuve de 𝑥 ∨ Savoir 𝑥)

10. (((Supposer 𝑥 ⟺ Hypothèse 𝑥) ⟹ Douter de 𝑥) ⟹ Proposition conditionnelle 𝑥) ⟹ ¬(Assertion 𝑥) ⟹ ¬(Savoir 𝑥 ∨ Croyance 𝑥)

11. Proposition conditionnelle 𝑥 ⟹ (((Croire 𝑥 ⟺ Croyance 𝑥) ∨ (Savoir 𝑥 ∧ Preuve de 𝑥)) ⟹ Assertion 𝑥)(((Supposer 𝑥 ⟺ Hypothèse 𝑥) ⟹ Douter de 𝑥) ⟹ ¬(Assertion 𝑥))

12. Douter de 𝑥 ⟹ ¬(Savoir 𝑥 ∨ Croire 𝑥 ∨ Croyance 𝑥 ∨ Certitude 𝑥 ∨ Preuve de 𝑥)


Rappel :

⟹ : symbole pour le connecteur "implique"
⟺ : symbole pour le connecteur "est équivalent à"
¬ : symbole pour le négateur "non"
∧ : symbole pour le connecteur "et"
∨ : symbole pour le connecteur "ou" (inclusif)

.
Auteur : Coemgen
Date : 02 juil.24, 23:49
Message : Bonjour,

On peut lui attribuer une valeur spécifique dans un "système" de pensée que l'on souhaite établir au départ.
Mais ceci n'annule pas sa définition ou son sens d'origine, pour les autres.

Cordialement,
Auteur : J'm'interroge
Date : 03 juil.24, 01:21
Message :
Coemgen a écrit : 02 juil.24, 23:49 Bonjour,

On peut lui attribuer une valeur spécifique dans un "système" de pensée que l'on souhaite établir au départ.
Mais ceci n'annule pas sa définition ou son sens d'origine, pour les autres.

Cordialement,
Je t'ai déjà répondu :
JMI a écrit :Que mes définitions puissent ne pas être exactement les mêmes que telle ou telle définition pour un mot dans un dictionnaire de langue française] ce n'est pas du tout un problème, du moment qu'elles n'entrent pas en contraction entre elles.

Exemple : je dis que croire, c'est le fait d'avoir des croyances, c'est tenir pour vraie une affirmation donnée sans que l'on en ait la preuve.

La langue française permet souvent plusieurs définitions non équivalentes à un même mot, ce qui entraine de sérieux problèmes de logique si un même mot est utilisé dans un même raisonnement, avec ici et là des sens différents.

Choisir ses définitions uniquement sur la base de l'étymologie, ne peut pas aboutir à un système de définitions cohérent. En philosophie, l'on s'acharne à définir précisément soi-même (et de manière dialectique) l'ensemble des termes que l'on emploi, quand l'étymologie ou les dictionnaires ne sont d'aucune aide.

----------------

Comme je l'ai évoqué, la polysémie des mots dans la langue française, et par conséquent leur définitions usuelles rapportées dans les dictionnaires de langue française, ne sont pas toujours d'une très grande aide en philosophie...

----------------

Par exemple : "croire" et "supposer" peuvent aussi être des synonymes pour toi, mais pas dans mon système de définitions.

----------------

Le truc c'est que certaines distinctions pertinentes et compréhensions sont possibles dans un système dialectique de définitions et non dans un autre. Or, quel est le meilleurs système de définitions pour un sujet comme celui-ci : Celui fait de définitions plus ou moins étymologiques piochées dans le dictionnaire, mais qui ne permet pas ces distinctions, ou celui fait de définitions cohérentes entre elles (dialectiques), et qui permet de les faire ?
Je ne sais pas si tu avais vu, mais je t'avais posé une question à laquelle tu ne n'as pas répondu.

En rouge.
.
Auteur : l_leo
Date : 03 juil.24, 02:28
Message :
J'm'interroge a écrit : 02 juil.24, 21:43 .
QUELQUES FORMULES :

1. Assertion 𝑥 ⟹ (Croire 𝑥 ∨ Savoir 𝑥)

2. ((Savoir 𝑥 ⟹ Preuve de 𝑥) ⟹ Assertion 𝑥) ⟹ ¬(Croire 𝑥 ∨ Croyance 𝑥 ∨ Supposer 𝑥 ∨ Douter de 𝑥 ∨ Hypothèse 𝑥)

3. (Preuve de 𝑥 ⟹ Assertion 𝑥) ⟹ ¬(Croire 𝑥 ∨ Croyance 𝑥 ∨ Supposer 𝑥 ∨ Douter de 𝑥 ∨ Hypothèse 𝑥)

4. Savoir 𝑥 ⟹ (Assertion 𝑥 ∧ preuve de 𝑥)

5. (Certitude 𝑥 ⟹ (Croire 𝑥 ⟺ Croyance 𝑥) ⟹ Assertion 𝑥) ⟹ ¬(Supposer 𝑥 ∨ Douter de 𝑥 ∨ Hypothèse 𝑥 ∨ Preuve de 𝑥 ∨ Savoir 𝑥)

6. ((Croire 𝑥 ⟺ Croyance 𝑥) ⟹ Assertion 𝑥) ⟹ ¬(Supposer 𝑥 ∨ Douter de 𝑥 ∨ Hypothèse 𝑥 ∨ Preuve de 𝑥 ∨ Savoir 𝑥)

7. Croyance 𝑥 ⟹ (Assertion 𝑥 ∧ ¬(Preuve de 𝑥))

8. Croire 𝑥 ⟹ (Assertion 𝑥 ∧ Croyance 𝑥)

9. ((Croire 𝑥 ⟺ Croyance 𝑥) ⟹ Assertion 𝑥) ⟹ ¬(Supposer 𝑥 ∨ Douter de 𝑥 ∨ Hypothèse 𝑥 ∨ Preuve de 𝑥 ∨ Savoir 𝑥)

10. (((Supposer 𝑥 ⟺ Hypothèse 𝑥) ⟹ Douter de 𝑥) ⟹ Proposition conditionnelle 𝑥) ⟹ ¬(Assertion 𝑥) ⟹ ¬(Savoir 𝑥 ∨ Croyance 𝑥)

11. Proposition conditionnelle 𝑥 ⟹ (((Croire 𝑥 ⟺ Croyance 𝑥) ∨ (Savoir 𝑥 ∧ Preuve de 𝑥)) ⟹ Assertion 𝑥)(((Supposer 𝑥 ⟺ Hypothèse 𝑥) ⟹ Douter de 𝑥) ⟹ ¬(Assertion 𝑥))

12. Douter de 𝑥 ⟹ ¬(Savoir 𝑥 ∨ Croire 𝑥 ∨ Croyance 𝑥 ∨ Certitude 𝑥 ∨ Preuve de 𝑥)


Rappel :

⟹ : symbole pour le connecteur "implique"
⟺ : symbole pour le connecteur "est équivalent à"
¬ : symbole pour le négateur "non"
∧ : symbole pour le connecteur "et"
∨ : symbole pour le connecteur "ou" (inclusif)

.
Voilà ce qui s’appelle tortiller du cerveau, pour ne rien dire.
Croire, c’est porter crédit à. C’est précis, sans ambiguïté.
Par extension, on nomme croyant, au pire par condescendance, un membre d’une communauté religieuse. Si je porte un crédit marqué au fait scientifique, qui dira par condescendance que je suis un croyant ? Personne.
Auteur : J'm'interroge
Date : 03 juil.24, 05:24
Message :
l_leo a écrit : 03 juil.24, 02:28 Voilà ce qui s’appelle tortiller du cerveau, pour ne rien dire.
Croire, c’est porter crédit à. C’est précis, sans ambiguïté.
Par extension, on nomme croyant, au pire par condescendance, un membre d’une communauté religieuse. Si je porte un crédit marqué au fait scientifique, qui dira par condescendance que je suis un croyant ? Personne.
Tu ferais bien de te tortiller un peu le cerveau. Contrairement à ce que tu dis, ma définition de croire et de croyance est infiniment plus précise que la tienne, qui définit le mot par le même mot, ce qu'on fait de plus con en matière de définition.

Voici ma définition de croire :

((Croire 𝑥 ⟺ Croyance 𝑥) ⟹ Assertion 𝑥) ⟹ ¬(Supposer 𝑥 ∨ Douter de 𝑥 ∨ Hypothèse 𝑥 ∨ Preuve de 𝑥 ∨ Savoir 𝑥)

En français:

Croire 𝑥 signifie que l'on considère vrai quelque chose, sans preuve formelle, et cette croyance implique l'affirmation de cette chose, tout en excluant la supposition, le doute, l'hypothèse, la preuve et la connaissance formelle de cette chose.


(Si tu ne la comprends toujours pas en français, tu peux concerner la plus simple que j'avais donnée :

Croire une chose : Tenir une croyance, c'est-à-dire considérer une assertion comme vraie, fausse, indécidable ou insensée, sans preuve.)
.
Auteur : l_leo
Date : 03 juil.24, 05:58
Message : Sans se tortiller les méninges:
Croire une chose n’existe pas en fr. : …. à une chose, en une chose.
Le reste est à l’encan.


https://www.academie-francaise.fr/croire-croire-en
Auteur : J'm'interroge
Date : 03 juil.24, 06:54
Message : Je ne suis pas français je suis russe.

Ne dit-on pas "je crois ceci ou cela", ou encore "je le crois" ?
.
Auteur : Coemgen
Date : 03 juil.24, 06:59
Message : @J'm'interroge, :

Bonsoir. J’avais bien compris cette nécessité d’établir des définitions et je n'avais donc rien à vous répondre pour la partie en rouge de votre texte.
Par exemple, je préfère moi-même dire "je sais" pour préciser qu'il existe des preuves. J'avais ignoré votre intervention en me disant que vous ne vouliez pas m'écouter et forcer la définition du verbe "croire" pour obtenir une réponse générale qui vous convienne.

"agnostique", est-ce une réponse cohérente à la question : "croyez-vous...".

Cette démarche ne me convient pas du tout parce que j’y trouve un refus de vous adapter à la réalité des autres disciplines, c’est un point important. En refusant catégoriquement mon intervention sur le verbe "croire" (lire en rouge) et en ne cherchant pas une autre solution dans la langue française (assez riche), je me suis dit que votre objectif était de contredire cette phrase : "L'agnostique peut croire (supposer...) en Dieu".
J'm'interroge a écrit :J'm'interroge a écrit :Non, "croire" ce n'est pas cela. C'est une très mauvaise définition du verbe "croire", parce qu'elle ne permet pas de distinguer "croire" et "supposer". C'est une définition du verbe "supposer".
Votre raisonnement semble réducteur, les mots "croyance"(credentia) et "croire"(credere) sont un petit peu similaires, non ? Lisons la définition.

Croyance : "Fait de croire à l'existence de quelqu'un ou de quelque chose, à la vérité d'une doctrine, d'une thèse" (Larousse)
"Ce qu'on croit ; opinion professée en matière religieuse, philosophique, politique : Respecter toutes les croyances."

La langue française nous indique que la croyance est le fait de croire. Cela est en contradiction avec votre définition.
Votre présentation ne me pose pas de problème, c'est juste qu'il ne faudrait pas dire que c'est une "faute" en français.
C'est votre définition qui semble réduire le sens du mot, il faut voir avec Larousse :
https://www.larousse.fr/dictionnaires/f ... ance/20740

En conséquent, "croire" et "supposer" peuvent aussi être des synonymes.
Cordialement,
Ce que vous avez écrit en rouge est incorrect et je ne m'accorde pas avec votre méthode.

Respectueusement,
Auteur : J'm'interroge
Date : 03 juil.24, 07:37
Message :
Coemgen a écrit : 03 juil.24, 06:59 @J'm'interroge, :

Bonsoir. J’avais bien compris cette nécessité d’établir des définitions et je n'avais donc rien à vous répondre pour la partie en rouge de votre texte.
Par exemple, je préfère moi-même dire "je sais" pour préciser qu'il existe des preuves.
C'est nécessaire pour distinguer ce qui est à distinguer.

Coemgen a écrit : 03 juil.24, 06:59 J'avais ignoré votre intervention en me disant que vous ne vouliez pas m'écouter et forcer la définition du verbe "croire" pour obtenir une réponse générale qui vous convienne.
Je cherche simplement une cohérence conceptuelle (dialectique) qui manque parfois cruellement à certaines définitions qu'on trouve dans les dictionnaires.

Coemgen a écrit : 03 juil.24, 06:59 "agnostique", est-ce une réponse cohérente à la question : "croyez-vous...".

Cette démarche ne me convient pas du tout parce que j’y trouve un refus de vous adapter à la réalité des autres disciplines, c’est un point important.
Quelles disciplines ? La linguistique ? Le scrable ?

Coemgen a écrit : 03 juil.24, 06:59 En refusant catégoriquement mon intervention sur le verbe "croire" (lire en rouge) et en ne cherchant pas une autre solution dans la langue française (assez riche), je me suis dit que votre objectif était de contredire cette phrase : "L'agnostique peut croire (supposer...) en Dieu".
J'ai trouvé ma solution. Croire ce n'est pas supposer.

J'm'interroge a écrit :J'm'interroge a écrit :Non, "croire" ce n'est pas cela. C'est une très mauvaise définition du verbe "croire", parce qu'elle ne permet pas de distinguer "croire" et "supposer". C'est une définition du verbe "supposer".
Votre raisonnement semble réducteur, les mots "croyance"(credentia) et "croire"(credere) sont un petit peu similaires, non ? Lisons la définition.
Croire ce n'est pas supposer et supposer ce n'est pas croire.

Coemgen a écrit : 03 juil.24, 06:59 Croyance : "Fait de croire à l'existence de quelqu'un ou de quelque chose, à la vérité d'une doctrine, d'une thèse" (Larousse)
Cette définition s'accorde avec la mienne.

Coemgen a écrit : 03 juil.24, 06:59 "Ce qu'on croit ; opinion professée en matière religieuse, philosophique, politique : Respecter toutes les croyances."
Oui. Mais, parenthèse, je n'ai pas à respecter une croyance, moi perso, j'emmerde les croyances. Mais je respecte les croyants, s'ils me respectent.

Coemgen a écrit : 03 juil.24, 06:59 La langue française nous indique que la croyance est le fait de croire. Cela est en contradiction avec votre définition.*
En quoi ?

Je ne vois aucune contradiction pour ma part...

Coemgen a écrit : 03 juil.24, 06:59 Ce que vous avez écrit en rouge est incorrect et je ne m'accorde pas avec votre méthode.
En quoi ce serait incorrect ???
.
Auteur : Stop !
Date : 03 juil.24, 07:58
Message :
J'm'interroge a écrit : 03 juil.24, 06:54 Je ne suis pas français je suis russe.
Enchanté. Croyez-vous que Poutine soit un sale con ?
Auteur : Coemgen
Date : 03 juil.24, 08:49
Message : @J'm'interroge

Bon, restez avec votre définition et je reste avec la mienne.
Les lecteurs, comme les participants de ce topique, feront un choix pour bien répondre à la question du sujet.
Cordialement,
Auteur : J'm'interroge
Date : 03 juil.24, 09:51
Message :
Coemgen a écrit : 03 juil.24, 08:49 @J'm'interroge

Bon, restez avec votre définition et je reste avec la mienne.
Les lecteurs, comme les participants de ce topique, feront un choix pour bien répondre à la question du sujet.
Cordialement,
Personnellement, je ne me base pas sur les avis des uns et des autres, sauf s'ils sont spécialistes en leur domaine, que je n'y connais rien, et que j'ai besoin d'un avis dans le domaine en question.
.
Auteur : Coemgen
Date : 03 juil.24, 11:02
Message : Je suis d'accord.
Auteur : pierrem333
Date : 06 juil.24, 10:31
Message : Il est impossible a un athée de croire en Dieu parce qu’il a demandé a cette énergie (Dieu ) de ne pas croire en lui et cette énergie a la capacité de répondre a tout nos demandes dans le plus grand des respects de chaque individu.
Vous être pris dans un dilemme.
Auteur : ChristianK
Date : 06 juil.24, 13:20
Message : Fil intéressant en ce qu’il montre le lien entre théologie naturelle, philo de la religion et épistémologie (philo de la connaissance, vue comme plus large que philo des sciences). La question métaphysique de Dieu implique presque tous les secteurs de la philo, d’où sa complexité. Et la bien plus grande simplicité des religions par comparaison.

j’minterroge a écrit :

Lorsqu'on pose la question de la croyance en Dieu, il est fréquent que certaines personnes répondent qu'elles sont agnostiques. Cependant, cette réponse est inappropriée et insuffisante. En effet, répondre "agnostique" ne répond pas directement à la question de la croyance, mais plutôt à celle de la connaissance.
Faux dans le langage le plus courant. L’agnosticisme dénote généralement la suspension de croyance. Il y a aussi l’agnosticisme de savoir qui est distinct, mais je doute que la majorité des cas le concerne ou soit pertinent en premier.

L'agnosticisme concerne le savoir : un agnostique affirme qu'il est impossible de savoir avec certitude si Dieu existe ou non. En revanche, l'athéisme concerne la croyance : un athée ne croit pas en l'existence de Dieu.
Et aussi il croit que Dieu n’existe pas, et beaucoup l’admettent, et pcq ils ont cette croyance ils ne croient pas non plus en l’existence

Quand on demande à quelqu'un s'il croit en Dieu, on attend une réponse sur sa conviction personnelle (oui ou non), et non une affirmation sur la connaissance.
Oui mais on peut aussi poser la question sais tu si Dieu existe, surtout à un étudiant du Dieu des philos (et surtout rationalistes, Spinozistes, hégéliens)

Une personne athée ne croit pas en Dieu parce qu'il n'existe pas à sa connaissance de preuves convaincantes pour soutenir cette croyance.
Pas seulement. S’il n’a pas de preuve il doit d’abord dire qu’il ne sait pas, donc il est agnostique. Pour être athée il devra aussi faire une pas de plus, dire que Dieu n’existe pas, ce qui sera soit su avec preuve soit cru sur fondements, ou même sans fondements, ca peut exister.
Ensuite on peut être théiste et croire sans preuve, avec fondements. Notre vie pratique et morale est remplie de ces croyances.

La position de non-croyance (athéisme) implique une absence de preuves, mais n'est pas simplement une absence de connaissance (agnosticisme).
Attention, si on peut croire sans preuves, et donc ne pas être athée, on peut pas réduire l’athéisme à une absence de preuves… Car certains théistes peuvent aussi ne pas avoir de preuve.


Si quelqu'un pense qu'il n'a pas la connaissance nécessaire ou les preuves suffisantes pour affirmer l'existence de Dieu, la question reste : y croit-il ou non ?
Exactement. Il peut y croire par confiance (cum fide) en la parole d’un autre, par exemple, ce qui est croire sans savoir démonstrativement, sur indices, comme chaque fois que nous croyons quelqu’un. C’est un fondement, pas une preuve démonstrative, qu’on peut chercher si on veut aller plus loin et savoir.

Cependant, avant même de discuter des preuves de l'existence ou de l'inexistence de Dieu, il est crucial d'avoir une définition claire et précise de ce qu'est Dieu. Le concept de Dieu étant souvent mal défini ou vague, il devient difficile de formuler des preuves ou des réfutations solides. Par exemple, certains parlent de Dieu comme de l'univers, d'autres comme d'une énergie, ou encore comme de la cause première. Ces définitions variées et souvent floues rendent impossible toute conclusion définitive. C'est ici que l'ignosticisme entre en jeu.
Oui, mais pas seulement. Ici il s’agit de l’agnosticisme sur l’essence divine. Or on peut ne pas être agnostique là-dessus et être agnostique (de savoir ou de croyance) sur l’existence

L'ignosticisme est la position philosophique selon laquelle avant de débattre de l'existence ou de l'inexistence de Dieu, il faut d'abord clarifier ce que l'on entend par "Dieu". Si le concept de Dieu n'est pas défini de manière précise, toute discussion sur son existence devient inutile et insensée. En d'autres termes, sans une définition claire, il est impossible de savoir de quoi l'on parle et donc de prouver ou de réfuter quoi que ce soit.
Exactement. Sauf que ce n’est qu’un type d’agnosticisme. Le néologisme n’est pas absurde mais pas vraiment utile. Ensuite, naturellement, beaucoup d’athées , Sartre, Sponville, ne sont aucunement agnostiques sur L’essence. C’est pourquoi il peuvent affirmer une inexistence.

La relation entre ces concepts est la suivante : l'athéisme repose sur l'agnosticisme, qui lui-même repose sur l'ignosticisme. Une personne peut être athée seulement si elle est agnostique, et elle peut être agnostique seulement si elle est ignostique. Autrement dit, sans clarification et définition précise du concept de Dieu (ignosticisme), il est impossible de déterminer la connaissance (agnosticisme) et, par conséquent, de formuler une croyance ou une absence de croyance.
Incomplet. Il faut ajouter une croyance en l’inexistence. Dire que L’athéisme repose sur L’agnosticisme est absurde car L’athéisme de savoir est exclu du scenario et aussi l’athéisme de croyance. Or ces positions existent : on croit que Dieu n’existe pas et certains disent le savoir.
Ensuite tout agnosticisme sur l’existence n’est pas fondé sur l’agnosticisme d’essence (ignosticisme) puisque Sponville et bien d’autres ne sont pas agnostiques d’essence. Donc on peut pas dire que tout athéisme quel qu’il soit repose sur l’agnosticisme sur L’essence (ignsticisme)

Ainsi, il est possible de se considérer à la fois athée, agnostique et ignostique. L'absence de définition claire de Dieu rend impossible toute preuve de son existence ou inexistence (agnosticisme), ce qui conduit à une absence de croyance (athéisme).
Incohérent. Car si l’absence de preuve d’existence est athée, il faudra dire que l’absence de preuve d’inexistence est théiste, pour avoir la parité logique. De même à la dernière étape, on sera conduit à l’absence de croyance en l’inexistence (je ne crois pas que Dieu n’existe pas), ce qui sera théiste.
Dans un tel usage du langage, ou on devra avoir 2 athéismes : ne pas croire que Dieu existe d’une ^part, et croire que Dieu n’existe pas d’autre part, il faudra aussi avoir 2 théismes : croire que Dieu existe et ne pas croire que Dieu n’existe pas. Le Prof A. Flew, jadis athée, puis passé au théisme, a distingué athéisme positif (fort ) et négatif (faible) mais avait négligé le théisme positif (fort) et théisme négatif (faible). Je préfère, bien plus simplement, ranger les 2 positions faibles dans l’agnosticisme tout simplement.

En somme, il est important de distinguer entre le savoir et la croyance, de clarifier les concepts à travers l'ignosticisme et de baser sa position sur une réflexion rationnelle. Face à l'absence de preuves et de définitions claires, la position rationnelle consiste à ne pas croire en Dieu.
Ce qui n’est pas athée mais agnostique : ne pas croire P ni non P.
Ou alors quelle sera la différence entre athéisme et agnosticisme? Elle semble ne plus exister. Si ne rien croire est athée, comment nommer la croyance en l’inexistence? Sur-athée? C’est pas utile. Tu as suggéré jadis athéisme de raison (ne pas croire) et de conviction (croire), ce qui me parait mieux; mais alors il faudra, par parité logique, un théisme de raison (ne pas croire en l’inexistence) et un théisme de conviction (croire). Et alors L’agnostique sur l’essence, incapable de croire en une inexistence, devra être dit théiste de raison (« je ne crois pas en l’inexistence de Dieu », car je ne sais pas ce que c’est, je ne comprends pas le mot).
Tu élimines gratuitement du scenario la croyance athée et le savoir athée, et ce dès le départ (probablement par positivisme implicite, puisque Dieu n’est pas empirique ni phénoménal, et donc la science empirique agnostique)

Mais reconnaître qu'affirmer l'existence d'un Dieu ou de tous les dieux que l'on voudra est une croyance, revient à ne plus y croire mais à le supposer. En vérité, un agnostique envers tel(s) ou tel(s) Dieu(x) ne peut pas y croire.
Sophistique. Croire est plus fort que supposer (soupconner si on veut) et plus faible que savoir. Croire la parole d’un ami sans savoir directement la vérité de la proposition émise est plus que supposer. De même Pour Hume toutes les lois scientifiques inductives sont des croyances, et c’est plus que supposer. Tu manques de la distinction entre savoir et croire.

"croire sans certitude" est une contradiction dans les termes, car s'il n'y a pas la certitude, c'est déjà ne plus y
croire.
Encore une fois trop simple.
Des distinctions sont nécessaires entre les degrés de certitudes :
-métaphysique : pas de cercle carré (ou 1=1)
-physique : L’eau va bouillir à 100 demain
-morale : César est mort le 15 mars (paroles de témoins), je crois qu’il y a un ours dans la forêt pcq un ami me l’a dit. Le pape ne se mariera pas demain. En général ce qui implique des actes libres.
Selon qu’on est plus rationaliste ou empiriste, la certitude physique va être jugée dépendante du savoir ou de la croyance (pour Hume toutes les lois scientifiques empiriques sont de simples croyances fondées sur l’habitude; c’est le problème principal que le kantisme a cherché à résoudre).
Mais la croyance ne peut dépasser la certitude morale.

Ce que j'ai dit n'est vrai que de l'athéisme défini comme L'absence de croyance en l'existence d'un "Dieu" ou de "Dieux" quels qu'ils soient, autrement dit : c'est vrai de l'athéisme agnostique (on peut rajouter ignostique), qui selon moi est la seule position rationnelle a priori.
Ce qui implique que Sartre est irrationnel, et Sponville… C’est peut être pas l’idéal pour l’athéisme… De dire que l’athéisme fort, ou catégorique, est irrationnel… car en fait c’est l’athéisme catégorique qui est le plus authentiquement athée. Tout un pan, à mon avis le plus important et intéressant, de l’athéisme se trouve rayé de la carte philosophique.
Naturellement tu peux limiter l’analyse et dire que ca ne concerne que l’athéisme négatif (faible). L’autre athéisme est inanalysé.
En plus la question toute naturelle êtes vous agnostique ou athée va devenir un non sens, puisqu’il n’y aura plus aucune distinction entre les 2.
Suspendre sa croyance entre théisme et athéisme, donc n’être ni l’un ni l’autre, va devenir athée, et non pas agnostique comme en tout domaine (ne croire ni p ni non p)! Donc on aura des athées non athées. C’est trop confus.
Allons un peu plus loin avec le positivisme logique, qui effectivement était agnostique sur L’essence divine : La question toute naturelle « Dieu existe-t-il, oui ou non » n’a pas de sens (comme le lilala est babubo) pour celui qui ne comprend pas le mot Dieu, donc il répond « je ne sais pas , ou je ne crois pas », et si on dit que c’est de l’athéisme , on va avoir un athée qui rejette l’athéisme (la réponse « non », la plus clairement athée).
D’ailleurs il pragmatiquement bizarre de ne rien comprendre au mot Dieu expliqué par les théistes, car généralement chaque mot , comme « créateur » ou « cause 1ere » est compréhensible au moins analogiquement, autrement les théistes eux-mêmes ne se comprendraient pas entre eux et ne pourrait édifier leur théologie naturelle ou religieuse. Ainsi Comte-Sponville comprend sans difficulté excessive , ce qui lui permet ensuite de dire qu’il croit que cette entité n’existe pas.
De la même manière, si comme le tractatus du 1er Wittgenstein (abandonné par la suite par l’auteur) , le propositions de morale sont des pseudo propositions, des non sens, pcq non de science empirique, comment expliquer que les moralistes se comprennent très bien entre eux, ne se voyant pas du tout comme travaillant dans le domaine de l’ « indicible » ou du « mystique » (Tractatus)? On comprend les reculades du 2e Wittgenstein.

Ceci tout en admettant un embryon de vérité à l’agnosticisme sur l’essence, puisque St Thomas admet que Dieu n’est connu qu’indirectement, par ses effets, et très très analogiquement, et qu’on connait davantage ce qu’IL n’est pas (non matériel, non fini – infini – etc); bref toute l’idée de la via negativa.



Je laisse une porte ouverte au débat, en précisant néanmoins que je sais pertinemment ce qu'un "Dieu hypothétiquement possible" ne peut pas être.
Ca semble contradictoire. Ne peut pas être signifie impossible.


n
Anoushirvan a écrit :

je sais que Dieu n'existe pas (malheureusement).
Comment je le sais ?
Il suffit d'étudier d'où vient cette idée (Dieu, les dieux) et comment elle a évolué à travers les âges jusqu'à nous, pour se rendre compte qu'aucune entité de cette sorte ne peut interagir avec nous et nos perceptions.
Mais ca n’implique aucun savoir d’inexistence, seulement l’inexistence de certaines propriétés ou comportements. En plus c’est un argument généalogique (origine) qui ne prouve jamais rien. Il suffit d’étudier l’idée d’inexistence de Dieu et lui trouver des causes pour faire la démarche généalogique en sens inverse.
Si une cause 1ere a la puissance de créer le monde contingent (par hypothèse), comment serait –il dépourvu de la capaciter d’interagir, par un miracle (modification de lois de la nature que lui-même crée a chaque seconde) par exemple?
Auteur : J'm'interroge
Date : 07 juil.24, 21:17
Message :
pierrem333 a écrit : 06 juil.24, 10:31 Il est impossible a un athée de croire en Dieu parce qu’il a demandé a cette énergie (Dieu ) de ne pas croire en lui et cette énergie a la capacité de répondre a tout nos demandes dans le plus grand des respects de chaque individu.
Vous être pris dans un dilemme.
:smiling-face:

__________________
ChristianK a écrit : 06 juil.24, 13:20 Fil intéressant en ce qu’il montre le lien entre théologie naturelle, philo de la religion et épistémologie (philo de la connaissance, vue comme plus large que philo des sciences). La question métaphysique de Dieu implique presque tous les secteurs de la philo, d’où sa complexité. Et la bien plus grande simplicité des religions par comparaison.
Je ne suis pas pour compliquer inutilement, mais je ne suis pas non plus pour les simplismes qui ne simplifient rien.

j'm'interroge a écrit : Lorsqu'on pose la question de la croyance en Dieu, il est fréquent que certaines personnes répondent qu'elles sont agnostiques. Cependant, cette réponse est inappropriée et insuffisante. En effet, répondre "agnostique" ne répond pas directement à la question de la croyance, mais plutôt à celle de la connaissance.
ChristianK a écrit : 06 juil.24, 13:20 Faux dans le langage le plus courant. L’agnosticisme dénote généralement la suspension de croyance. Il y a aussi l’agnosticisme de savoir qui est distinct, mais je doute que la majorité des cas le concerne ou soit pertinent en premier.
"Le langage courant c'est pour les cons." (Citation d'un ancien prof de philo.)


j'm'interroge a écrit : L'agnosticisme concerne le savoir : un agnostique affirme qu'il est impossible de savoir avec certitude si Dieu existe ou non. En revanche, l'athéisme concerne la croyance : un athée ne croit pas en l'existence de Dieu.
ChristianK a écrit : 06 juil.24, 13:20 Et aussi il croit que Dieu n’existe pas, et beaucoup l’admettent, et pcq ils ont cette croyance ils ne croient pas non plus en l’existence
Non. L'athéisme se définit par une non croyance en l'existence d'un Dieu. L'on peut être athée et antithéiste, athée et antidéiste, athée non antithéiste ou encore athée non antidéiste, dans tous les cas il n'y a pas de croyance en l'existence d'un Dieu.

(antithéisme ∨ antidéisme) ⟹ athéisme
athéisme ̸⟹ agnosticisme __________ Preuve : Savoir que Dieu n'existe pas.

Quand je parle d'athéisme, je parle de la non croyance en l'existence d'un Dieu.
Quand je parle d'antithéisme ou d'antidéisme, je parle de croyances en l'inexistence de Dieu.
Quand je parle de théisme ou de déisme, je parle de croyances en Dieu.

j'm'interroge a écrit : Quand on demande à quelqu'un s'il croit en Dieu, on attend une réponse sur sa conviction personnelle (oui ou non), et non une affirmation sur la connaissance.
ChristianK a écrit : 06 juil.24, 13:20 Oui mais on peut aussi poser la question sais tu si Dieu existe, surtout à un étudiant du Dieu des philos (et surtout rationalistes, Spinozistes, hégéliens)
Oui, et dans ce cas une réponse sensée pourra être : "je suis agnostique".

j'm'interroge a écrit : Une personne athée ne croit pas en Dieu parce qu'il n'existe pas à sa connaissance de preuves convaincantes pour soutenir cette croyance.
ChristianK a écrit : 06 juil.24, 13:20 Pas seulement.
Oui, tu as raison, il manquait quelque chose dans ma phrase, j'aurais dû écrire : "Une personne athée de raison ne croit pas en Dieu parce qu'il n'existe pas à sa connaissance de preuves convaincantes pour soutenir cette croyance."

ChristianK a écrit : 06 juil.24, 13:20 S’il n’a pas de preuve il doit d’abord dire qu’il ne sait pas, donc il est agnostique.
Un athée de raison est avant tout non pas forcément un agnostique, mais quelqu'un qui constate qu'il n'y a pas de preuve de l'existence d'un Dieu.

𝑥 : l'existence d'un Dieu

(Position rationnelle ∧ ¬Preuve de 𝑥) ⟹ athéisme

Position athée rationnelle ⟹ (¬Preuve de 𝑥)

ChristianK a écrit : 06 juil.24, 13:20 Pour être athée il devra aussi faire une pas de plus, dire que Dieu n’existe pas, ce qui sera soit su avec preuve soit cru sur fondements, ou même sans fondements, ca peut exister.
Non. Pour être athée il y a juste besoin de ne pas croire en l'existence d'un Dieu. Ne pas croire en l'existence d'un Dieu n'impliquant pas nécessairement de croire en l'inexistence d'un Dieu. Tu confonds athéisme avec antithéisme ou antidéisme. Un athée n'est pas nécessairement antithéiste ou antidéiste, et ne pas l'être n'implique pas d'être le contraire, soit théiste ou déiste.

Ne pas croire en l'existence ou en l'inexistence d'un Dieu, sont des positions indépendantes *, qui ne sont en rien des positions assertives sur l'inexistence ou l'existence d'un Dieu.

Ne pas croire en l'inexistence d'un Dieu n'implique pas nécessairement de supposer une telle existence et encore moins de l'affirmer.

* Note :

¬Croire 𝑥 ̸⟹ ¬Croire ¬𝑥
¬Croire ¬𝑥 ̸⟹ ¬Croire 𝑥

ChristianK a écrit : 06 juil.24, 13:20 Ensuite on peut être théiste et croire sans preuve, avec fondements. Notre vie pratique et morale est remplie de ces croyances.
On ne peut croire une chose que si l'on en a pas la preuve, sinon on la saurait.

j'm'interroge a écrit : La position de non-croyance (athéisme) implique une absence de preuves, mais n'est pas simplement une absence de connaissance (agnosticisme).
ChristianK a écrit : 06 juil.24, 13:20 Attention, si on peut croire sans preuves, et donc ne pas être athée, on peut pas réduire l’athéisme à une absence de preuves…
Je parlais ici d'athéisme de raison. Mais j'aurais dû le préciser.

𝑥 : l'existence d'un Dieu

(Position rationnelle ∧ ¬Preuve de 𝑥) ⟹ athéisme

Position athée rationnelle ⟹ (¬Preuve de 𝑥)

ChristianK a écrit : 06 juil.24, 13:20 Attention, si on peut croire sans preuves, et donc ne pas être athée, on peut pas réduire l’athéisme à une absence de preuves… Car certains théistes peuvent aussi ne pas avoir de preuve.
Jusqu'à preuve du contraire, un théiste ou un déiste n'a aucune preuve valable de l'existence d'un Dieu à présenter, et l'un et l'autre sont par conséquent : forcément des croyants, jusqu'à preuve du contraire.

j'm'interroge a écrit : Si quelqu'un pense qu'il n'a pas la connaissance nécessaire ou les preuves suffisantes pour affirmer l'existence de Dieu, la question reste : y croit-il ou non ?
ChristianK a écrit : 06 juil.24, 13:20 Exactement. Il peut y croire par confiance (cum fide) en la parole d’un autre, par exemple, ce qui est croire sans savoir démonstrativement, sur indices, comme chaque fois que nous croyons quelqu’un. C’est un fondement, pas une preuve démonstrative, qu’on peut chercher si on veut aller plus loin et savoir.
Oui.

Sans preuve de la chose, l'on peut y croire ou non.

j'm'interroge a écrit : Cependant, avant même de discuter des preuves de l'existence ou de l'inexistence de Dieu, il est crucial d'avoir une définition claire et précise de ce qu'est Dieu. Le concept de Dieu étant souvent mal défini ou vague, il devient difficile de formuler des preuves ou des réfutations solides. Par exemple, certains parlent de Dieu comme de l'univers, d'autres comme d'une énergie, ou encore comme de la cause première. Ces définitions variées et souvent floues rendent impossible toute conclusion définitive. C'est ici que l'ignosticisme entre en jeu.
ChristianK a écrit : 06 juil.24, 13:20 Oui, mais pas seulement. Ici il s’agit de l’agnosticisme sur l’essence divine. Or on peut ne pas être agnostique là-dessus et être agnostique (de savoir ou de croyance) sur l’existence
agnosticisme sur l'existence de Dieu ⟹ (agnosticisme sur l'essence de Dieu ⟹ ignosticisme)

j'm'interroge a écrit : L'ignosticisme est la position philosophique selon laquelle avant de débattre de l'existence ou de l'inexistence de Dieu, il faut d'abord clarifier ce que l'on entend par "Dieu". Si le concept de Dieu n'est pas défini de manière précise, toute discussion sur son existence devient inutile et insensée. En d'autres termes, sans une définition claire, il est impossible de savoir de quoi l'on parle et donc de prouver ou de réfuter quoi que ce soit.
ChristianK a écrit : 06 juil.24, 13:20 Exactement. Sauf que ce n’est qu’un type d’agnosticisme. Le néologisme n’est pas absurde mais pas vraiment utile.
Non, ce n'est pas un type d'agnosticisme. C'est en amont de tout agnosticisme.

ChristianK a écrit : 06 juil.24, 13:20 Ensuite, naturellement, beaucoup d’athées , Sartre, Sponville, ne sont aucunement agnostiques sur L’essence. C’est pourquoi il peuvent affirmer une inexistence.
Oui, ou l'incohérence à poser l'existence d'un concept de Dieu logiquement inconsistant.

j'm'interroge a écrit : La relation entre ces concepts est la suivante : l'athéisme [de raison] repose sur l'agnosticisme, qui lui-même repose sur l'ignosticisme. Une personne peut être athée [de raison] seulement si elle est agnostique, et elle peut être agnostique seulement si elle est ignostique. Autrement dit, sans clarification et définition précise du concept de Dieu (ignosticisme), il est impossible de déterminer la connaissance (agnosticisme) et, par conséquent, de formuler une croyance ou une absence de croyance.
ChristianK a écrit : 06 juil.24, 13:20 Incomplet. Il faut ajouter une croyance en l’inexistence. Dire que L’athéisme repose sur L’agnosticisme est absurde car L’athéisme de savoir est exclu du scenario et aussi l’athéisme de croyance. Or ces positions existent : on croit que Dieu n’existe pas et certains disent le savoir.
Oui, je parlais de l'athéisme de raison. Mais c'est ma faute, je ne l'avais pas précisé.

Je n'ai effectivement pas considéré l'athéisme de savoir, qui s'accompagnerait de la preuve de l'inexistence d'un Dieu. Mais il y a une raison à cela : dans ce cas il ne serait question que d'une preuve de l'inexistence d'un Dieu selon une définition précise, laquelle n'invaliderait pas nécessairement toute conception de Dieu rencontrée chez les croyants en l'existence d'un Dieu.

Pour ce qui est de l' "athéisme de croyance", je suppose que tu parles de l'athéisme qui se doublerait d'un antithéisme ou d'un antidéisme. Je ne l'ai pas exclu.

Ce que j'ai écrit plus haut restant valable :

athéisme de raison ⟹ agnosticisme ⟹ ignosticisme
(antithéisme ∨ antidéisme) ⟹ athéisme
athéisme ̸⟹ agnosticisme __________ Preuve : Savoir que Dieu n'existe pas.

ChristianK a écrit : 06 juil.24, 13:20 Ensuite tout agnosticisme sur l’existence n’est pas fondé sur l’agnosticisme d’essence (ignosticisme) puisque Sponville et bien d’autres ne sont pas agnostiques d’essence. Donc on peut pas dire que tout athéisme quel qu’il soit repose sur l’agnosticisme sur L’essence (ignsticisme)
Oui. Je parlais de l'athéisme de raison.

Mais merci pour tes remarques, elles m'ont permis de clarifier. C'est important.

j'm'interroge a écrit : Ainsi, il est possible de se considérer à la fois athée, agnostique et ignostique. L'absence de définition claire de Dieu rend impossible toute preuve de son existence ou inexistence (agnosticisme), ce qui conduit à une absence de croyance (athéisme).
ChristianK a écrit : 06 juil.24, 13:20 Incohérent. Car si l’absence de preuve d’existence est athée, il faudra dire que l’absence de preuve d’inexistence est théiste, pour avoir la parité logique.
Non, car il n'y a pas de symétrie. Une non croyance n'étant pas une croyance.

ChristianK a écrit : 06 juil.24, 13:20 De même à la dernière étape, on sera conduit à l’absence de croyance en l’inexistence (je ne crois pas que Dieu n’existe pas), ce qui sera théiste.
Absolument pas, car "Ne pas croire en l'inexistence d'un Dieu" n'est pas du tout une proposition équivalente à "Supposer l'existence d'un Dieu" et encore moins à "Croire en l'existence d'un Dieu".

ChristianK a écrit : 06 juil.24, 13:20 Dans un tel usage du langage, ou on devra avoir 2 athéismes : ne pas croire que Dieu existe d’une ^part, et croire que Dieu n’existe pas d’autre part, il faudra aussi avoir 2 théismes : croire que Dieu existe et ne pas croire que Dieu n’existe pas. Le Prof A. Flew, jadis athée, puis passé au théisme, a distingué athéisme positif (fort ) et négatif (faible) mais avait négligé le théisme positif (fort) et théisme négatif (faible). Je préfère, bien plus simplement, ranger les 2 positions faibles dans l’agnosticisme tout simplement.
Non. Il suffit de considérer athéisme, antithéisme ou antidéisme et théisme ou déisme.

Soit 5 termes seulement au lieu de 6 chez toi en considérant que tu poses aussi 2 sortes de déismes. Sinon ça fait 3 termes contre 4, sans l'incohérence logique dans le fait de considérer que "Ne pas croire en l'inexistence d'un Dieu" serait proposition équivalente à "Supposer en l'existence d'un Dieu".

j'm'interroge a écrit : En somme, il est important de distinguer entre le savoir et la croyance, de clarifier les concepts à travers l'ignosticisme et de baser sa position sur une réflexion rationnelle. Face à l'absence de preuves et de définitions claires, la position rationnelle consiste à ne pas croire en Dieu.
ChristianK a écrit : 06 juil.24, 13:20 Ce qui n’est pas athée mais agnostique : ne pas croire P ni non P.
C'est une position athée et agnostique.

Et je te corrige : contrairement à ce que tu dis, la position agnostique ce n'est pas "ne pas croire P ni non P", la position agnostique c'est "ne pas savoir P ni non P".

Et cela même si "ne pas croire P ni non P" peut en toute rationalité découler de "ne pas savoir P ni non P", "ne pas croire P ni non P" n'implique pas nécessairement de "ne pas savoir P ni non P".

(Position rationnelle ∧ (¬Savoir 𝑥 ∧ ¬Savoir ¬𝑥)) ⟹ (¬Croire 𝑥 ∧ ¬Croire ¬𝑥)

(¬Croire 𝑥 ∧ ¬Croire ¬𝑥) ̸⟹ (Position rationnelle ∧ (¬Savoir 𝑥 ∧ ¬Savoir ¬𝑥))

Preuve :

(Position rationnelle ∧ (Savoir 𝑥 ∨ Savoir ¬𝑥)) ⟹ (¬Croire 𝑥 ∧ ¬Croire ¬𝑥)

ChristianK a écrit : 06 juil.24, 13:20 Ou alors quelle sera la différence entre athéisme et agnosticisme? Elle semble ne plus exister. Si ne rien croire est athée, comment nommer la croyance en l’inexistence? Sur-athée? C’est pas utile.
Dans un cas on parlera d'athéisme sans spécifier, dans l'autre on parlera d'antithéisme ou d'antidéisme sans avoir besoin de spécifier qu'il s'agit de formes d'athéisme, étant donné que croire en l'inexistence d'un Dieu implique la non croyance en l'existence d'un Dieu.

¬Croire 𝑥 ̸⟹ Croire ¬𝑥
¬Croire ¬𝑥 ̸⟹ Croire 𝑥

Mais

Croire ¬𝑥 ⟹ ¬Croire 𝑥
Croire 𝑥 ⟹ ¬Croire ¬𝑥

ChristianK a écrit : 06 juil.24, 13:20 Tu as suggéré jadis athéisme de raison (ne pas croire) et de conviction (croire), ce qui me parait mieux;
Cela reste pertinent et d'actualité.

ChristianK a écrit : 06 juil.24, 13:20 mais alors il faudra, par parité logique, un théisme de raison (ne pas croire en l’inexistence) et un théisme de conviction (croire).
Je ne suis pas d'accord il n'y a pas de parité, car il n'y a pas de symétrie entre les 2, ne pas croire n'étant pas une croyance.

Une non croyance en l'inexistence d'un Dieu, ce n'est pas ce que j'appelle du théisme ou du déisme, car un athée peut très bien aussi ne pas croire en l'inexistence d'un Dieu.

Et comme je l'ai dit : un athée peut très bien aussi ne pas croire en l'inexistence d'un Dieu, sans quoi il serait dans ce cas aussi antithéiste ou antidéiste. Ce qui te contredit, on ne peut pas dire qu'un athée soit théiste ou déiste.

(antithéisme ∨ antidéisme) ⟹ athéisme
athéisme ̸⟹ (antithéisme ∨ antidéisme)
athéisme ⟹ ¬(théisme ∨ déisme)

Le présupposé que le fait de ne pas être antithéiste ou antidéiste impliquerait celui d'être théiste ou antidéiste est faux.

Ce qui est vrai :

¬athéisme ⟹ ¬(antithéisme ∨ antidéisme)

Ce qui est faux :

¬(antithéisme ∨ antidéisme) ⟹ (théisme ∨ déisme)

ChristianK a écrit : 06 juil.24, 13:20 Et alors L’agnostique sur l’essence, incapable de croire en une inexistence, devra être dit théiste de raison (« je ne crois pas en l’inexistence de Dieu », car je ne sais pas ce que c’est, je ne comprends pas le mot).
Comme je l'ai montré, le fait de ne pas être antithéiste ou antidéiste n'implique pas nécessairement celui d'être théiste ou déiste.

ChristianK a écrit : 06 juil.24, 13:20 Tu élimines gratuitement du scenario la croyance athée et le savoir athée, et ce dès le départ (probablement par positivisme implicite, puisque Dieu n’est pas empirique ni phénoménal, et donc la science empirique agnostique)
Non, je n'élimine pas la croyance athée qu'est l'antithéisme ou l'antidéisme.

Quant au savoir athée je ne l'élimine pas non plus en tant que possibilité théorique. Je la mets simplement de coté, car chercher à prouver l'inexistence d'un Dieu est le dernier de mes soucis, déjà parce que je ne crois pas en l'existence d'un Dieu. Je n'en fais même pas l'hypothèse, une telle hypothèse n'ayant de mon point de vue aucun sens, n'ayant aucune bonne raison de l'émettre.

j'm'interroge a écrit : Mais reconnaître qu'affirmer l'existence d'un Dieu ou de tous les dieux que l'on voudra est une croyance, revient à ne plus y croire mais à le supposer. En vérité, un agnostique envers tel(s) ou tel(s) Dieu(x) ne peut pas y croire.
ChristianK a écrit : 06 juil.24, 13:20 Sophistique. Croire est plus fort que supposer (soupconner si on veut) et plus faible que savoir. Croire la parole d’un ami sans savoir directement la vérité de la proposition émise est plus que supposer. De même Pour Hume toutes les lois scientifiques inductives sont des croyances, et c’est plus que supposer. Tu manques de la distinction entre savoir et croire.
Je ne vois pas où serait le sophisme.

Fort, faible, je ne raisonne pas comme ça. Chez moi c'est (P ∨ ¬P), (Q ∨ ¬Q).

j'm'interroge a écrit : "croire sans certitude" est une contradiction dans les termes, car s'il n'y a pas la certitude, c'est déjà ne plus y
croire.
ChristianK a écrit : 06 juil.24, 13:20 Encore une fois trop simple.
Pire ! C'était une ânerie.

Je corrige : Il es possible de croire sans certitude, évidemment. Il n'empêche pas que croire une chose c'est nier son contraire, sinon on ne ferait que la supposer.

La relation vraie est :

Certitude 𝑥 ⟹ Croire 𝑥

ChristianK a écrit : 06 juil.24, 13:20 Des distinctions sont nécessaires entre les degrés de certitudes :
-métaphysique : pas de cercle carré (ou 1=1)
-physique : L’eau va bouillir à 100 demain
-morale : César est mort le 15 mars (paroles de témoins), je crois qu’il y a un ours dans la forêt pcq un ami me l’a dit. Le pape ne se mariera pas demain. En général ce qui implique des actes libres.
Selon qu’on est plus rationaliste ou empiriste, la certitude physique va être jugée dépendante du savoir ou de la croyance (pour Hume toutes les lois scientifiques empiriques sont de simples croyances fondées sur l’habitude; c’est le problème principal que le kantisme a cherché à résoudre).
Mais la croyance ne peut dépasser la certitude morale.
Pour ma part, je ne parle pas de degrés de certitude.
Je parle de différentes probabilités appliquées aux hypothèses formulées.
Une certitude est absolue, et une croyance en une assertion implique de nier son contraire.
Un savoir, de même, c'est quelque chose de vrai dans le carde de sa preuve, et non à moitié vrai ou vrai à tel ou tel pourcent.
Un savoir est toujours conditionnel, mais ne se mesure pas en degré de pertinence ni en termes de crédence ou de probabilité évaluée.

j'm'interroge a écrit : Ce que j'ai dit n'est vrai que de l'athéisme défini comme L'absence de croyance en l'existence d'un "Dieu" ou de "Dieux" quels qu'ils soient, autrement dit : c'est vrai de l'athéisme agnostique (on peut rajouter ignostique), qui selon moi est la seule position rationnelle a priori.
ChristianK a écrit : 06 juil.24, 13:20 Ce qui implique que Sartre est irrationnel, et Sponville… C’est peut être pas l’idéal pour l’athéisme… De dire que l’athéisme fort, ou catégorique, est irrationnel… car en fait c’est l’athéisme catégorique qui est le plus authentiquement athée. Tout un pan, à mon avis le plus important et intéressant, de l’athéisme se trouve rayé de la carte philosophique.
Naturellement tu peux limiter l’analyse et dire que ca ne concerne que l’athéisme négatif (faible). L’autre athéisme est inanalysé.
En plus la question toute naturelle êtes vous agnostique ou athée va devenir un non sens, puisqu’il n’y aura plus aucune distinction entre les 2.
Suspendre sa croyance entre théisme et athéisme, donc n’être ni l’un ni l’autre, va devenir athée, et non pas agnostique comme en tout domaine (ne croire ni p ni non p)! Donc on aura des athées non athées. C’est trop confus.
Allons un peu plus loin avec le positivisme logique, qui effectivement était agnostique sur L’essence divine : La question toute naturelle « Dieu existe-t-il, oui ou non » n’a pas de sens (comme le lilala est babubo) pour celui qui ne comprend pas le mot Dieu, donc il répond « je ne sais pas , ou je ne crois pas », et si on dit que c’est de l’athéisme , on va avoir un athée qui rejette l’athéisme (la réponse « non », la plus clairement athée).
D’ailleurs il pragmatiquement bizarre de ne rien comprendre au mot Dieu expliqué par les théistes, car généralement chaque mot , comme « créateur » ou « cause 1ere » est compréhensible au moins analogiquement, autrement les théistes eux-mêmes ne se comprendraient pas entre eux et ne pourrait édifier leur théologie naturelle ou religieuse. Ainsi Comte-Sponville comprend sans difficulté excessive , ce qui lui permet ensuite de dire qu’il croit que cette entité n’existe pas.
De la même manière, si comme le tractatus du 1er Wittgenstein (abandonné par la suite par l’auteur) , le propositions de morale sont des pseudo propositions, des non sens, pcq non de science empirique, comment expliquer que les moralistes se comprennent très bien entre eux, ne se voyant pas du tout comme travaillant dans le domaine de l’ « indicible » ou du « mystique » (Tractatus)? On comprend les reculades du 2e Wittgenstein.

Ceci tout en admettant un embryon de vérité à l’agnosticisme sur l’essence, puisque St Thomas admet que Dieu n’est connu qu’indirectement, par ses effets, et très très analogiquement, et qu’on connait davantage ce qu’IL n’est pas (non matériel, non fini – infini – etc); bref toute l’idée de la via negativa.
Vu.

j'm'interroge a écrit : Je laisse une porte ouverte au débat, en précisant néanmoins que je sais pertinemment ce qu'un "Dieu hypothétiquement possible" ne peut pas être.
ChristianK a écrit : 06 juil.24, 13:20 Ca semble contradictoire. Ne peut pas être signifie impossible.
Oui, ne peut pas être, signifie impossible. C'est bien ce que je dis.

En quoi ce serait contradictoire ?

Anoushirvan a écrit : je sais que Dieu n'existe pas (malheureusement).
Comment je le sais ?
Il suffit d'étudier d'où vient cette idée (Dieu, les dieux) et comment elle a évolué à travers les âges jusqu'à nous, pour se rendre compte qu'aucune entité de cette sorte ne peut interagir avec nous et nos perceptions.
ChristianK a écrit : 06 juil.24, 13:20 Mais ca n’implique aucun savoir d’inexistence, seulement l’inexistence de certaines propriétés ou comportements. En plus c’est un argument généalogique (origine) qui ne prouve jamais rien. Il suffit d’étudier l’idée d’inexistence de Dieu et lui trouver des causes pour faire la démarche généalogique en sens inverse.
Si une cause 1ere a la puissance de créer le monde contingent (par hypothèse), comment serait –il dépourvu de la capaciter d’interagir, par un miracle (modification de lois de la nature que lui-même crée a chaque seconde) par exemple?
On peut juste dire que l'hypothèse de l'existence d'un tel Dieu comme présenté a une probabilité nulle, ou que rationnellement parlant, elle est indéfendable. Personnellement je suis également arrivé à la conclusion logique qu'un tel Dieu n'existe pas en dehors des textes qui en parlent et des croyances affiliées. Il n'existe pas en dehors des assertions de croyants qui le posent.
.
Auteur : Coemgen
Date : 08 juil.24, 06:22
Message : Bonsoir,

@Christian.K :
Christian.K a écrit :Fil intéressant en ce qu’il montre le lien entre théologie naturelle, philo de la religion et épistémologie (philo de la connaissance, vue comme plus large que philo des sciences). La question métaphysique de Dieu implique presque tous les secteurs de la philo, d’où sa complexité. Et la bien plus grande simplicité des religions par comparaison.
Merci d’avoir perçu et relevé ce point important que j’avais soulevé pour exprimer un problème sur la définition d'un terme de la question du sujet.
Que cela déplaise à ceux qui se soucient d’une (apparente) simplicité dans leur philosophie, le but est avant tout d’apporter une approche plus réaliste et un résultat cohérent pour l’ensemble des disciplines.
Christian.K a écrit :Incomplet. Il faut ajouter une croyance en l’inexistence. Dire que L’athéisme repose sur L’agnosticisme est absurde car L’athéisme de savoir est exclu du scenario et aussi l’athéisme de croyance. Or ces positions existent : on croit que Dieu n’existe pas et certains disent le savoir.
Très juste et en voici une démonstration. Cela entre bien dans la définition de l’athéisme.

Christian.K, j'aimerais connaître votre point de vue, je suppose dans mes commentaires (pour ne pas dire "croire") que l’antithéisme et l’antidéisme n’influencent pas la définition que j'ai de l’athéisme : ne pas croire en l’existence de Dieu (athéisme), c'est aussi croire qu’il n’existe pas, l'inexistence (athéisme); la définition antithéisme n'annule pas la similitude, parce qu'on peut croire en son inexistence sans être antithéiste.
Que peut croire d'autre que "l'inexistence", l'athée qui dit ne pas croire en l'existence de Dieu, lorsqu'on pose la question sur son existence ?

Cordialement,
Auteur : l_leo
Date : 08 juil.24, 09:14
Message : C’est quoi cette question à la con ?
A t’on une nécessité impérieuse à se situer par rapport à quelque chose ?
Le privatif A, n’oblige à rien, sauf pour les faibles d’esprit.
Auteur : Stop !
Date : 08 juil.24, 19:30
Message : En effet, il signifie "sans dieu", l'athée n'a pas de dieu, il vit sans dieu, qu'il n'y croie pas ou qu'il s'en foute royalement...
Auteur : J'm'interroge
Date : 09 juil.24, 03:34
Message :
l_leo a écrit : 08 juil.24, 09:14 C’est quoi cette question à la con ?
Ce n'est pas la question qui est idiote, ce qui est idiot c'est de répondre "agnostique" à la question "Croyez-vous en Dieu ?"

____________________
Stop ! a écrit : 08 juil.24, 19:30 En effet, il signifie "sans dieu", l'athée n'a pas de dieu, il vit sans dieu, qu'il n'y croie pas ou qu'il s'en foute royalement...
On ne peut pas être rationnel et en même temps croyant, ni croyant et être en même temps rationnel.

Un esprit rationnel est forcément incroyant et par conséquent athée.
.
Auteur : l_leo
Date : 09 juil.24, 04:58
Message : Erreur:
https://www.pourlascience.fr/sd/histoir ... ne-949.php
Auteur : Stop !
Date : 09 juil.24, 07:16
Message :
J'm'interroge a écrit : 09 juil.24, 03:34 ... Un esprit rationnel est forcément incroyant et par conséquent athée.
.
Les choses semblent se passer comme si un croyant qui peut se montrer le plus rationnel du Monde dans les autres domaines
désactivait sa rationnalité dès qu'il s'agit de ce qu'il a envie de croire parce que ça le séduit et que beaucoup d'autres le font.
Et que son milieu le lui a inculqué.
Auteur : J'm'interroge
Date : 09 juil.24, 09:28
Message :
Stop ! a écrit : 09 juil.24, 07:16 Les choses semblent se passer comme si un croyant qui peut se montrer le plus rationnel du Monde dans les autres domaines
désactivait sa rationnalité dès qu'il s'agit de ce qu'il a envie de croire parce que ça le séduit et que beaucoup d'autres le font.
Et que son milieu le lui a inculqué.
Oui, c'est exactement ce qui se passe. Ce n'est à mon sens pas une attitude que je qualifierais de tout à fait rationnelle, et c'est le moins que je puisse dire.. Cela, d'autant plus qu'il est toujours possible de supposer en lieu et place de croire, rien n'interdisant de rester ouvert quant on est incroyant.
Le truc, c'est que le croyant part d'un endoctrinement, et ne supposerait jamais de lui-même, la plupart du temps, ce que ses croyances héritées lui suggèrent.
.
Auteur : l_leo
Date : 09 juil.24, 09:54
Message : J’aime bien Cohn Bendit, il tutoie Menard, Luc Ferry, discute avec eux sans être du même bord et sans jamais rompre la recherche intellectuelle des enjeux politiques actuels.
Auteur : XYZ
Date : 09 juil.24, 11:40
Message :
J'm'interroge a écrit : 09 juil.24, 03:34 Un esprit rationnel est forcément incroyant et par conséquent athée.
.
Comme l’incroyant ne sait pas si Dieu existe, je ne vois pas en quoi il est plus rationnel !
Auteur : J'm'interroge
Date : 10 juil.24, 01:20
Message :
J'm'interroge a écrit : 09 juil.24, 03:34 Un esprit rationnel est forcément incroyant et par conséquent athée.
XYZ a écrit : 09 juil.24, 11:40 Comme l’incroyant ne sait pas si Dieu existe, je ne vois pas en quoi il est plus rationnel !
C'est simple, le croyant n'en sait pas plus, pourtant il croit, alors qu'une personne rationnelle n'a pas cette folie.
.
Auteur : Erdnaxel
Date : 10 juil.24, 02:37
Message :
a écrit :Comme l’incroyant ne sait pas si Dieu existe, je ne vois pas en quoi il est plus rationnel !
:interroge: On pourrait demander à la place : Croyez-vous en l'existence des Reptiles-humanoïdes présentée par le prophète Fils de Dieu David Icke ?

Le croyant comme l'incroyant des Reptiles-humanoïdes ne savent ou ne sauraient pas s'ils existent ou pas mais si les deux n'ont pas fouillé l'affaire ça reste la position de ne pas y croire qui est plus rationnelle car le croyant comme l'incroyant ne constate pas leurs existences supposées et donc il n'y a pas de raisons de prendre pour réalité une croyance fondée sur l'argument d'autorité d'un homme et de ses livres sacrés (Children of the Matrix etc.).

Maintenant l'embrouille c'est que comme la désinformation ça existe le croyant peut y croire comme un fait du fait que par exemple la France serait dirigée par un Reptile-Humanoïde nommé Emmanuel Macron et donc d'être croyant en l'existence des Reptiles-humanoïdes est d'une certaine façon plus rationnel (Emmanuel Macron existe c'est un fait et s'il est un Reptile-Humanoïde c'est un fait que les Reptile-Humanoïdes existent) jusqu'au jour où l'infox est démystifié ce qui rendra l'incroyant des Reptiles-humanoïdes de nouveau plus rationnel (Emmanuel Macron existe mais c'est une fake news qui fait de lui un Reptile-Humanoïde) .
Auteur : XYZ
Date : 10 juil.24, 04:08
Message :
J'm'interroge a écrit : 10 juil.24, 01:20 C'est simple, le croyant n'en sait pas plus, pourtant il croit, alors qu'une personne rationnelle n'a pas cette folie.
.
Sachant que l'incroyant ne sait pas si Dieu existe, qui peut affirmer avec rationalité que ne pas y croire n'est pas une folie ?
Auteur : Stop !
Date : 10 juil.24, 05:31
Message :
l_leo a écrit : 09 juil.24, 09:54 J’aime bien Cohn Bendit, il tutoie Menard, Luc Ferry, discute avec eux sans être du même bord et sans jamais rompre la recherche intellectuelle des enjeux politiques actuels.
Par contre, Ferry qui éclate de rire quand il sort un "bon" mot, qui confond les pays baltes avec les Balkans et
qui prête aux autres le Q.I. d'une huître dès qu'il le peut.... Bof !
Auteur : Stop !
Date : 10 juil.24, 05:34
Message :
Erdnaxel a écrit : 10 juil.24, 02:37 ... (Emmanuel Macron existe c'est un fait et s'il est un Reptile-Humanoïde c'est un fait que les Reptile-Humanoïdes existent) jusqu'au jour où l'infox est démystifié ce qui rendra l'incroyant des Reptiles-humanoïdes de nouveau plus rationnel (Emmanuel Macron existe mais c'est une fake news qui fait de lui un Reptile-Humanoïde) .
Je ne savais pas, pour Macron... Ça explique bien des choses.
Auteur : Erdnaxel
Date : 10 juil.24, 12:08
Message : Dans l'univers des moutons noirs sa femme Brigitte Macron serait un homme aussi mais bref si on a pu réussir à faire croire que des livres aussi (censored) que la Bible et le Coran sont Parole de Dieu qui racontent la Vérité, on peut vraiment potentiellement réussir à faire croire n'importe quoi.
Auteur : Stop !
Date : 11 juil.24, 00:07
Message : Oui, c'est bien ce qui s'est produit à travers le Monde et à travers les époques.
C'est pourtant tellement évident !
Auteur : Erdnaxel
Date : 11 juil.24, 01:19
Message : Et pour ne pas voir l'évidence ça amène à se demander si on n'est pas dans un monde de barges ?

Là je viens d'utiliser le terme barges et "l'algorithme de mon ordinateur m'a donné une info complétement barge sur ma page d'accueil : "J'ai utilisé le sperme de mon petit ami sur mon visage pendant 6 mois jusqu'à ce que ça vire au cauchemar "

Si ce n'est pas une fake news ça va dans le sens de ce que je crois, on vit dans un monde de barges et c'est pourquoi ça tend à avoir du mal à voir l'évidence.
Auteur : Anoushirvan
Date : 11 juil.24, 07:25
Message :
ChristianK a écrit : 06 juil.24, 13:20 Fil intéressant en ce qu’il montre le lien entre théologie naturelle, philo de la religion et épistémologie (philo de la connaissance, vue comme plus large que philo des sciences). La question métaphysique de Dieu implique presque tous les secteurs de la philo, d’où sa complexité. Et la bien plus grande simplicité des religions par comparaison.
Toutefois, je m'étonne de voir ce genre de sujet (la question de l'existence de Dieu sous cette forme ou une autre) pratiquement toujours exclusivement traité sous l'angle philosophique ou métaphysique, en sus bien entendu de l'angle religieux, et jamais en invoquant les sciences cognitives.

Or les sciences cognitives (qui étudient le fonctionnement de l'esprit humain) ont beaucoup de choses à raconter sur la question, car le fait religieux appartient à leurs champs d'études.

J'm'interroge a écrit : 01 juil.24, 09:25 Si l'on analyse les idées et concepts proposés de "Dieu" dans l'histoire, je suis parfaitement d'accord avec toi. Mais, ce n'est pas entièrement convaincant si l'on se pose la question relativement à toute idée ou concept possibles de Dieu.
ChristianK a écrit : 06 juil.24, 13:20 Mais ca n’implique aucun savoir d’inexistence, seulement l’inexistence de certaines propriétés ou comportements. En plus c’est un argument généalogique (origine) qui ne prouve jamais rien. Il suffit d’étudier l’idée d’inexistence de Dieu et lui trouver des causes pour faire la démarche généalogique en sens inverse.
Si une cause 1ere a la puissance de créer le monde contingent (par hypothèse), comment serait –il dépourvu de la capaciter d’interagir, par un miracle (modification de lois de la nature que lui-même crée a chaque seconde) par exemple?
Derrière ces deux objections voisines, il y a en filigrane l'idée que si on veut démontrer l'inexistence de Dieu, alors il faudrait envisager tous les concepts possibles du divin, les étudier un à un, en conclure pour chacun son inexistence.
Comme il y en a potentiellement une infinité, en effet la tâche est humainement impossible.

Du coup, cela laisse la possibilité qu'un concept de Dieu existe.

Cela laisse la possibilité qu'un concept de Dieu existe, certes. Et si ça pouvait correspondre à l'idée de Dieu dans sa propre religion plutôt que l'idée de Dieu chez la concurrence, ce serait encore mieux, n'est-ce pas.

Car admettons qu'on découvre (par quelque moyen que ce soit), que Dieu ou le divin existe, et qu'on puisse interagir avec Lui (par quelque moyen que ce soit).
Que diraient les chrétiens si ce Dieu disait qu'Il n'a jamais envoyé personne se sacrifier pour le salut de l'humanité, que le salut de l'humanité lui est indifférent, qu'un gars de 50 ans qui viole une fillette de 5 ans ne lui fait ni chaud ni froid ?
Ou encore, que diraient les musulmans, s'il s'avérait qu'il y a en fait une multitude de dieux, et que ceux-ci disent qu'il n'y a aucun dieu-chef au-dessus d'eux ?
Ou encore, que diraient les juifs, si ce Dieu affirmait qu'Il n'en a rien à faire du salut d'Israël ?

Tous ces braves gens concluraient qu'on a seulement trouvé un faux Dieu, voire Satan lui-même, que la preuve n'est pas convaincante, et qu'il faut chercher encore.

Par ailleurs, la question de l'existence de Dieu ne se pose en fait exclusivement qu'à l'égard des religions abrahamiques, et plus particulièrement du christianisme et de l'islam.

La même question par rapport à d'autres religions a souvent beaucoup moins de sens.
Le bouddhisme n'a pas besoin de dieux, ou est neutre à cet égard.
Dans l'hindouisme, les dieux ont souvent une apparence matérielle. Par exemple, les singes sont des dieux, ou des manifestations du dieu-singe. Bon, les singes existent, c'est un fait. Qu'on en fasse des dieux, eh bien pourquoi pas après tout ?

La spécificité du christianisme et de l'islam, c'est que ce sont des religions prosélytes, qui cherchent à faire de plus en plus d'adeptes, et où Dieu est invisible et ne se manifeste dans rien de matériel (pas de statue par exemple, si on excepte éventuellement Jésus-Christ dans le christianisme).
Et contrairement à la plupart des religions, elles développent également un narratif relativement précis sur la création du monde qui vient se heurter à la science moderne.

Donc ces deux religions doivent développer des argumentaires en faveur de l'existence de ce qu'elles affirment, à savoir l'existence de leur Dieu, lequel est pourtant inaccessible à nos sens.

Il n'y a donc pas de nécessité logique à devoir s'intéresser à n'importe quel concept possible de Dieu pour en démontrer l'inexistence général, il suffit d'étudier celui du christianisme ou de l'islam.
Auteur : Stop !
Date : 11 juil.24, 07:51
Message :
Erdnaxel a écrit : 11 juil.24, 01:19 Et pour ne pas voir l'évidence ça amène à se demander si on n'est pas dans un monde de barges ?

Là je viens d'utiliser le terme barges et "l'algorithme de mon ordinateur m'a donné une info complétement barge sur ma page d'accueil : "J'ai utilisé le sperme de mon petit ami sur mon visage pendant 6 mois jusqu'à ce que ça vire au cauchemar "

Si ce n'est pas une fake news ça va dans le sens de ce que je crois, on vit dans un monde de barges et c'est pourquoi ça tend à avoir du mal à voir l'évidence.
Inquiétant, tout ça...
Auteur : Stop !
Date : 11 juil.24, 07:55
Message : Mais en effet, il existe déjà des pays où les barges sont au pouvoir.
Et d'autres où des activistes barges travaillent à essayer de s'installer.
La propagation des idées barges est un véritable fléau.
Auteur : Erdnaxel
Date : 11 juil.24, 12:06
Message :
Anoushirvan a écrit : 11 juil.24, 07:25Il n'y a donc pas de nécessité logique à devoir s'intéresser à n'importe quel concept possible de Dieu pour en démontrer l'inexistence général, il suffit d'étudier celui du christianisme ou de l'islam.

Je suis bien d'accord,

en occident si des fans de Dieu œuvrent pour l'obscurantisme religieux ce n'est pas parce qu'ils ont regardé du Saint Seiya Omega qu'ils auraient pris pour la Vérité mais parce qu'ils ont lu la plus grande bibliothèque de fake news de tous les temps avec des bonus comme les coraneries du marionnettiste d'Allah ou de la (censored) sahîh, hasan, da'if et qu'ils ont trouvé le moyen de les prendre pour la Vérité.

Même si on ne peut pas démontrer l'inexistence du Dieu Mars juste on s'en fiche

Auteur : Stop !
Date : 11 juil.24, 20:09
Message :
Erdnaxel a écrit : 11 juil.24, 12:06 ... la plus grande bibliothèque de fake news de tous les temps ...
Sur laquelle on étend la main aux USA pour jurer de dire toute la vérité.
Auteur : sansparole
Date : 11 juil.24, 22:42
Message : Image
Auteur : J'm'interroge
Date : 12 juil.24, 05:34
Message :
J'm'interroge a écrit : 10 juil.24, 01:20 C'est simple, le croyant n'en sait pas plus, pourtant il croit, alors qu'une personne rationnelle n'a pas cette folie.
XYZ a écrit : 10 juil.24, 04:08 Sachant que l'incroyant ne sait pas si Dieu existe, qui peut affirmer avec rationalité que ne pas y croire n'est pas une folie ?
On peut être incroyant et savoir pertinemment que tel ou tel Dieu comme présenté n'existe pas...
Mais, même dans le cas de l'incroyant ne sachant pas si un Dieu existe ou non, s'il n'y a aucune raison d'en supposer l'existence, il a bien raison de ne pas y croire, sans quoi ce serait bien une forme de folie.

___________________

Erdnaxel a écrit : 10 juil.24, 12:08 Dans l'univers des moutons noirs sa femme Brigitte Macron serait un homme aussi mais bref si on a pu réussir à faire croire que des livres aussi (censored) que la Bible et le Coran sont Parole de Dieu qui racontent la Vérité, on peut vraiment potentiellement réussir à faire croire n'importe quoi.
Ceci dit, que Brigitte Macron soit un homme reste une possibilité hypothétique, alors que le Dieu des religions non.

___________________

Anoushirvan a écrit : 11 juil.24, 07:25 Toutefois, je m'étonne de voir ce genre de sujet (la question de l'existence de Dieu sous cette forme ou une autre) pratiquement toujours exclusivement traité sous l'angle philosophique ou métaphysique, en sus bien entendu de l'angle religieux, et jamais en invoquant les sciences cognitives.

Or les sciences cognitives (qui étudient le fonctionnement de l'esprit humain) ont beaucoup de choses à raconter sur la question, car le fait religieux appartient à leurs champs d'études.
Certes, le fait religieux et les croyances associées en un Dieu existent. Mais, l'existence du fait religieux et de ces croyances sont une chose et l'existence d'un Dieu qui y correspond une toute autre chose. Ce sont deux choses bien distinctes qui n'ont possiblement rien à voir entre elles.

J'm'interroge a écrit : 01 juil.24, 09:25 Si l'on analyse les idées et concepts proposés de "Dieu" dans l'histoire, je suis parfaitement d'accord avec toi. Mais, ce n'est pas entièrement convaincant si l'on se pose la question relativement à toute idée ou concept possibles de Dieu.
ChristianK a écrit : 06 juil.24, 13:20 Mais ca n’implique aucun savoir d’inexistence, seulement l’inexistence de certaines propriétés ou comportements. En plus c’est un argument généalogique (origine) qui ne prouve jamais rien. Il suffit d’étudier l’idée d’inexistence de Dieu et lui trouver des causes pour faire la démarche généalogique en sens inverse.
Si une cause 1ere a la puissance de créer le monde contingent (par hypothèse), comment serait –il dépourvu de la capaciter d’interagir, par un miracle (modification de lois de la nature que lui-même crée a chaque seconde) par exemple?
Anoushirvan a écrit : 11 juil.24, 07:25 Derrière ces deux objections voisines, il y a en filigrane l'idée que si on veut démontrer l'inexistence de Dieu, alors il faudrait envisager tous les concepts possibles du divin, les étudier un à un, en conclure pour chacun son inexistence.
Comme il y en a potentiellement une infinité, en effet la tâche est humainement impossible.

Du coup, cela laisse la possibilité qu'un concept de Dieu existe.
Non, pas vraiment, la charge de la preuve incombant à ceux qui affirment.

L'inexistence de Dieu n'est pas à démontrer par ceux qui n'ont pas besoin d'une telle hypothèse, elle est à réfuter par ceux qui affirment l'existence d'un tel être.

Une chose affirmée sans preuve n'a pas à être réfutée elle peut être niée sans preuve.

Anoushirvan a écrit : 11 juil.24, 07:25 Cela laisse la possibilité qu'un concept de Dieu existe, certes. Et si ça pouvait correspondre à l'idée de Dieu dans sa propre religion plutôt que l'idée de Dieu chez la concurrence, ce serait encore mieux, n'est-ce pas.
Sauf que le concept de Dieu des croyants n'a ni queue ni tête et qu'il est facile d'en démontrer les incohérences, les impossibilités et le fait qu'aucune bonne raison ne permet de le soutenir.

Anoushirvan a écrit : 11 juil.24, 07:25 Car admettons qu'on découvre (par quelque moyen que ce soit), que Dieu ou le divin existe, et qu'on puisse interagir avec Lui (par quelque moyen que ce soit).
Que diraient les chrétiens si ce Dieu disait qu'Il n'a jamais envoyé personne se sacrifier pour le salut de l'humanité, que le salut de l'humanité lui est indifférent, qu'un gars de 50 ans qui viole une fillette de 5 ans ne lui fait ni chaud ni froid ?
Ou encore, que diraient les musulmans, s'il s'avérait qu'il y a en fait une multitude de dieux, et que ceux-ci disent qu'il n'y a aucun dieu-chef au-dessus d'eux ?
Ou encore, que diraient les juifs, si ce Dieu affirmait qu'Il n'en a rien à faire du salut d'Israël ?

Tous ces braves gens concluraient qu'on a seulement trouvé un faux Dieu, voire Satan lui-même, que la preuve n'est pas convaincante, et qu'il faut chercher encore.

Par ailleurs, la question de l'existence de Dieu ne se pose en fait exclusivement qu'à l'égard des religions abrahamiques, et plus particulièrement du christianisme et de l'islam.
Cette expérience de pensée est très amusante.

Anoushirvan a écrit : 11 juil.24, 07:25 La même question par rapport à d'autres religions a souvent beaucoup moins de sens.
Le bouddhisme n'a pas besoin de dieux, ou est neutre à cet égard.
Dans l'hindouisme, les dieux ont souvent une apparence matérielle. Par exemple, les singes sont des dieux, ou des manifestations du dieu-singe. Bon, les singes existent, c'est un fait. Qu'on en fasse des dieux, eh bien pourquoi pas après tout ?

La spécificité du christianisme et de l'islam, c'est que ce sont des religions prosélytes, qui cherchent à faire de plus en plus d'adeptes, et où Dieu est invisible et ne se manifeste dans rien de matériel (pas de statue par exemple, si on excepte éventuellement Jésus-Christ dans le christianisme).
Et contrairement à la plupart des religions, elles développent également un narratif relativement précis sur la création du monde qui vient se heurter à la science moderne.

Donc ces deux religions doivent développer des argumentaires en faveur de l'existence de ce qu'elles affirment, à savoir l'existence de leur Dieu, lequel est pourtant inaccessible à nos sens.

Il n'y a donc pas de nécessité logique à devoir s'intéresser à n'importe quel concept possible de Dieu pour en démontrer l'inexistence général, il suffit d'étudier celui du christianisme ou de l'islam.
Je suis d'accord.
.
Auteur : XYZ
Date : 15 juil.24, 02:42
Message :
J'm'interroge a écrit : 12 juil.24, 05:34 On peut être incroyant et savoir pertinemment que tel ou tel Dieu comme présenté n'existe pas...
Est ce qu'en disant cela, l'incroyant a tout expliqué ? Si ce n'est pas le cas, on n'est au même point : Il ne sait toujours pas si Dieu existe ou pas. Bref c'est reculer pour mieux sauter.
a écrit :Mais, même dans le cas de l'incroyant ne sachant pas si un Dieu existe ou non, s'il n'y a aucune raison d'en supposer l'existence, il a bien raison de ne pas y croire, sans quoi ce serait bien une forme de folie.
Comme l'incroyant ne sait pas si Dieu ne peut qu'exister, son choix ne fait pas de lui quelqu'un qui n'est pas dans la folie.
Le fait de croire qu'il n'est pas dans la folie, c'est simplement une croyance.
Comme quoi, il y a de la croyance partout.
Auteur : J'm'interroge
Date : 15 juil.24, 05:13
Message :
J'm'interroge a écrit : 12 juil.24, 05:34 On peut être incroyant et savoir pertinemment que tel ou tel Dieu comme présenté n'existe pas...
XYZ a écrit : 15 juil.24, 02:42 Est ce qu'en disant cela, l'incroyant a tout expliqué ? Si ce n'est pas le cas, on n'est au même point : Il ne sait toujours pas si Dieu existe ou pas. Bref c'est reculer pour mieux sauter.
L'athée de raison qui en arrive à ce stade, n'est pas du tout au même niveau que le croyant en un Dieu qui ne tient pas debout. Absolument pas.

Il sait quelque chose que le croyant ne sait toujours pas.

Cet athée n'explique peut-être pas tout, et c'est bien normal, mais le croyant n'explique rien de plus.

J'm'interroge a écrit :Mais, même dans le cas de l'incroyant ne sachant pas si un Dieu existe ou non, s'il n'y a aucune raison d'en supposer l'existence, il a bien raison de ne pas y croire, sans quoi ce serait bien une forme de folie.
XYZ a écrit : 15 juil.24, 02:42 Comme l'incroyant ne sait pas si Dieu ne peut qu'exister, son choix ne fait pas de lui quelqu'un qui n'est pas dans la folie.
Le croyant ne le sait pas non plus si Dieu ne peut qu'exister. Il ne fait que le conjecturer.

L'athée de raison par contre, sait que sans bonne raison de supposer l'existence d'un tel être, le supposer est pure folie, et il n'a pas ce travers.

De plus, il a bien souvent suffisamment d'éléments, pour savoir que le Dieu du croyant tel que celui-ci le présente est une absurdité.

XYZ a écrit : 15 juil.24, 02:42 Le fait de croire qu'il n'est pas dans la folie, c'est simplement une croyance.
Comme quoi, il y a de la croyance partout.
Quant un homme de raison dit qu'un autre est dans une forme de délire, il sait de quoi il parle, tandis que le croyant, par habitude, avance n'importe quoi, sans se rendre compte que c'est n'importe quoi.
.
Auteur : Stop !
Date : 15 juil.24, 06:14
Message : Il y a eu un dieu serpent à plumes, un dieu miroir fumant, il y a toujours un dieu éléphant,
et il y a toujours un dieu qui n'a rien trouvé de mieux que venir se faire clouer pour ne pas
avoir à gaspiller d'eau une nouvelle fois.
Auteur : XYZ
Date : 15 juil.24, 09:37
Message :
J'm'interroge a écrit : 15 juil.24, 05:13 L'athée de raison qui en arrive à ce stade, n'est pas du tout au même niveau que le croyant en un Dieu qui ne tient pas debout. Absolument pas.

Il sait quelque chose que le croyant ne sait toujours pas.

Cet athée n'explique peut-être pas tout, et c'est bien normal, mais le croyant n'explique rien de plus.
Ce n'est pas peut être, l'incroyant n'explique pas tout. Qu'il soit de raison ou pas il est au même point.

a écrit :Le croyant ne le sait pas non plus si Dieu ne peut qu'exister. Il ne fait que le conjecturer.
Oui l'incroyant peut supposer cela mais cela ne veut pas dire qu'il a raison puisqu'il ne peut pas tout expliquer.
a écrit : L'athée de raison par contre, sait que sans bonne raison de supposer l'existence d'un tel être, le supposer est pure folie, et il n'a pas ce travers.
De plus, il a bien souvent suffisamment d'éléments, pour savoir que le Dieu du croyant tel que celui-ci le présente est une absurdité.
Y mettre du n'importe quoi à la place d'une intelligence supérieure je ne vois pas en quoi ce n'est pas de la pure folie.
a écrit :Quant un homme de raison dit qu'un autre est dans une forme de délire, il sait de quoi il parle, tandis que le croyant, par habitude, avance n'importe quoi, sans se rendre compte que c'est n'importe quoi.
Je ne pense pas qu'un croyant est dans le délire, parce qu'il dit : pour que nous soyons là il a fallu un être supérieur.
En revanche l'incroyant est forcément dans le délire quand il dit : pour que nous soyons là, il a fallu n'importe quoi sauf Dieu.
Auteur : pierrem333
Date : 15 juil.24, 10:49
Message :
J'm'interroge a écrit : 15 juil.24, 05:13 L'athée de raison qui en arrive à ce stade, n'est pas du tout au même niveau que le croyant en un Dieu qui ne tient pas debout. Absolument pas.

Il sait quelque chose que le croyant ne sait toujours pas.

Cet athée n'explique peut-être pas tout, et c'est bien normal, mais le croyant n'explique rien de plus.




Le croyant ne le sait pas non plus si Dieu ne peut qu'exister. Il ne fait que le conjecturer.

L'athée de raison par contre, sait que sans bonne raison de supposer l'existence d'un tel être, le supposer est pure folie, et il n'a pas ce travers.

De plus, il a bien souvent suffisamment d'éléments, pour savoir que le Dieu du croyant tel que celui-ci le présente est une absurdité.

Peut on croire sans preuves, c'est impossible trop absurde.

Quant un homme de raison dit qu'un autre est dans une forme de délire, il sait de quoi il parle, tandis que le croyant, par habitude, avance n'importe quoi, sans se rendre compte que c'est n'importe quoi.
.
Il y a se type qui disait que si vous ne devenez pas comme des enfants vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux. Existe-t-il quelque chose de plus absurde que ça, c’est n’importe quoi naisse pas J’m’interroge n’importe quoi, sans se rendre compte a qui il parle.

Peut on croire sans preuves, c'est impossible trop absurde.
Auteur : Stop !
Date : 15 juil.24, 20:16
Message :
pierrem333 a écrit : 15 juil.24, 10:49 Il y a se type qui disait que si vous ne devenez pas comme des enfants vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux. Existe-t-il quelque chose de plus absurde que ça ?
Moi je considère que la palme de l'absurdité revient au stratagème de ce dieu qui est venu
se faire clouer pour accepter de "racheter" les "péchés" des êtres qu'il a créés comme ils sont.
Auteur : Stop !
Date : 15 juil.24, 20:23
Message :
XYZ a écrit : 15 juil.24, 09:37 Je ne pense pas qu'un croyant est dans le délire, parce qu'il dit : pour que nous soyons là il a fallu un être supérieur.
En revanche l'incroyant est forcément dans le délire quand il dit : pour que nous soyons là, il a fallu n'importe quoi sauf Dieu.
C'est un postulat qui attend une démonstration ; "forcément" est arbitraire, et l'athée n'emploie pas la formule "n'importe quoi",
il attend, lui, une explication plus convaincante qu'une intelligence capricieuse et joueuse.
Auteur : J'm'interroge
Date : 15 juil.24, 21:22
Message : .
Fondamentalement, un chose n'a besoin pour être que d'être possible.

Expliquer le monde par Dieu n'explique rien du tout.
.
Auteur : l_leo
Date : 16 juil.24, 01:03
Message :
J'm'interroge a écrit : 15 juil.24, 21:22 .
Fondamentalement, un chose n'a besoin pour être que d'être possible.

.
Fondamentalement , c'est-à-dire ? (à par essentiellement)
Auteur : Stop !
Date : 16 juil.24, 01:28
Message :
J'm'interroge a écrit : 15 juil.24, 21:22 .
Expliquer le monde par Dieu n'explique rien du tout.
.
Oui, car en vertu du même besoin d'explication, il faudrait expliquer Dieu.
Auteur : J'm'interroge
Date : 16 juil.24, 01:52
Message :
J'm'interroge a écrit : 15 juil.24, 21:22 .
Fondamentalement, un chose n'a besoin pour être que d'être possible.
l_leo a écrit : 16 juil.24, 01:03 Fondamentalement , c'est-à-dire ? (à par essentiellement)
Fondamentalement, c'est-à-dire par nature. Essentiellement c'est autre chose, je ne crois pas que les chose soient des essences, toute chose étant unique, particulière, singulière.

_________________
J'm'interroge a écrit : 15 juil.24, 21:22 Expliquer le monde par Dieu n'explique rien du tout.
Stop ! a écrit : 16 juil.24, 01:28 Oui, car en vertu du même besoin d'explication, il faudrait expliquer Dieu.
Tout à fait.

Dieu explique tout, mais rien n'explique Dieu...
.
Auteur : l_leo
Date : 16 juil.24, 02:28
Message :
J'm'interroge a écrit : 16 juil.24, 01:52 Fondamentalement, c'est-à-dire par nature.
Fondamentalement: "qui constitue la base de quelque chose" (Dict. Hist. de la langue fr.)

Vous écrivez:
"Fondamentalement, une chose n'a besoin pour être que d'être possible"

Le terme fondamentalement - nature renvoie à la composition: ce qui est.
La possibilité d'être d'une chose puisqu'il s'agit bien de cela sans votre argumentation, renvoie pour fondamentalement-base à son principe, l'élément principal: hors ce qui est tangible soit la possibilité d'apparaitre à regard.

Exemple imagé:
Le plan d'une maison, est le fondement-la base de ce qui sera la réalisation de celle-ci.

Nota: Besoin: la nécessité

Pour la Bible, en l'occurrence la Genèse:
"In Principio creavit" , Dans le principe / créa.

Principe: "qui occupe la première place"
Ps; Dans l'écriture originelle du terme In Principio, l'écrivain supposé a inclut le signe du mouvement relatif Sh ou Sin.
Auteur : J'm'interroge
Date : 16 juil.24, 04:22
Message : .
Je ne parle pas de composition.

Dans le contexte scientifique et philosophique, le terme "fondamental" désigne ce qui est à la base des observations, ce qui constitue le réel ou le monde physique que l'on cherche à comprendre.

Fondement des Observations : En sciences, ce qui est fondamental correspond aux principes et aux lois qui servent de base à nos observations et à nos explications du monde naturel. Par exemple, les lois de la gravitation de Newton sont fondamentales pour comprendre les mouvements des planètes et des objets célestes.

Compréhension du Réel : Le terme "fondamental" peut également être associé à la quête de compréhension du réel ou du monde tel qu'il est réellement. Dans ce sens, il désigne ce qui est nécessaire pour décrire et expliquer les phénomènes observables et mesurables.

Concepts et Principes Centraux : Les concepts fondamentaux sont souvent ceux qui ne peuvent être réduits davantage sans perdre leur capacité à rendre compte des observations empiriques. Par exemple, en physique, les principes fondamentaux comme la conservation de l'énergie sont essentiels pour expliquer une multitude de phénomènes naturels.

En résumé, d'un point de vue scientifique et philosophique, ce qui est dit "fondamental" désigne à la fois les principes et les lois qui sont à la base des observations scientifiques et notre compréhension du réel dans différents domaines de la connaissance. Ces principes fondamentaux sont cruciaux pour construire des théories solides et pour avancer dans la compréhension de la nature et de l'univers qui nous entoure.
.
Auteur : l_leo
Date : 16 juil.24, 05:08
Message : Jusqu'à ce jour, votre discours n'a jamais été fondamentalement scientifique, mais se voulant ainsi: la couleur de la science sans elle.
D'autre part, au-delà de l'interprétation, concernant mes explications vous ne semblez avoir fait aucun effort de compréhension et de là une absence de réponse.

Pour être - un peu - direct, échanger avec vous, c'est comme pisser dans un violon.
Auteur : Anoushirvan
Date : 16 juil.24, 07:15
Message :
J'm'interroge a écrit : 12 juil.24, 05:34
Certes, le fait religieux et les croyances associées en un Dieu existent. Mais, l'existence du fait religieux et de ces croyances sont une chose et l'existence d'un Dieu qui y correspond une toute autre chose. Ce sont deux choses bien distinctes qui n'ont possiblement rien à voir entre elles.
Bonjour,

je ne suis pas d'accord sur ce point.

(Tout d'abord en aparté une clarification : au sujet des religions, j'ai évoqué les sciences cognitives, c'est-à-dire des sciences qui traitent de la compréhension de l'esprit humain individuel, et non pas la sociologie, qui est encore un autre sujet, et qui concerne la compréhension du fait religieux en tant que fait social).

Les sciences cognitives ont bien toute leur place dans ce débat sur l'existence du divin car toute perception du divin passe in fine par un traitement cognitif dans l'esprit humain.
Une conception du divin qui serait totalement déconnectée de toute capacité de perception ou d'entendement par l'esprit humain ne présenterait aucun intérêt, car il s'agirait d'une hypothèse gratuite.

A un moment, pour que l'hypothèse soit autre chose qu'une discussion sur le sexe des anges, il faut qu'on parle d'interaction entre le divin et l'esprit humain.

Les sciences cognitives, pour la partie des études qui concerne les religions, s'intéressent vraiment à la nature du divin, mais plutôt en vue de comprendre une certaine facette de la cognition humaine.

Les sciences cognitives, au sujet de dieu, nous apprennent des choses.

Déjà, plutôt que du "divin", on emploie plutôt en sciences cognitives l'expression "êtres supernaturels", ou "êtres contre-intuitifs".


Dès les premières années de notre existence, nous développons une intuition et des hypothèses sur les différents domaines de la nature, par exemple les animaux, les plantes, les personnes, les objets, etc.
On considère d'ailleurs en sciences cognitives ces cinq catégories principales : personne, animal, plante, objets naturels, et artefacts.

À ces différents domaines sont liées toute une série d'attentes, de conséquences et d’inférences. Par exemple : les pierres ne bougent pas toutes seules, les plantes poussent mais ne se déplacent pas, etc.

On appelle ça des ontologies intuitives.

Notons que parmi les inférences que notre cognition constitue très tôt, il y en a une qui consiste à expliquer la nature des choses par une fonction et une finalité (on appelle ça la téléologie).

Les êtres supernaturels, ou contre-intuitifs (par exemple un dieu, un esprit, etc.) violent une ou plusieurs des ces ontologies intuitives. Par exemple, un dieu éternel, ou bien un esprit qui passe à travers les murs, ou encore une statue qui écoute les prières, etc.

Les êtres contre-intuitifs sont toutefois aussi pourvus de facultés qui conservent certaines ontologies intuitives. Par exemple, les dieux disposent de facultés de cognition standard comme l'être humain.
Ou bien encore, certains êtres contre-intuitifs ne disposent pas de cognition standard, mais disposent d'une apparence physique comme celle des être humains (les zombies par exemple).


Notons que les dieux sont essentiellement reliés à la catégorie cognitive des personnes : il est très difficile de parler des dieux autrement qu'en termes de personnes et de caractères de personnes.

C'est un élément important que les êtres supernaturels, et en particulier les dieux, se caractérisent par une combinaison équilibrée d'ontologies intuitives et de propriétés contre-intuitives. C'est ce qui les rend "croyables" et intelligibles.
Une combinaison trop déséquilibrée en faveur de propriétés contre-intuitives serait rejetée comme trop créative ou du non-sens.


D'autre part, les sciences cognitives sont aussi connectées à la théorie de l'évolution. Le cerveau humain est le résultat de la sélection naturelle et d'une évolution depuis plusieurs millions d'années.
Il se trouve que nos ancêtres hominidés étaient souvent des proies de la part de prédateurs, et ce n'est qu'assez récemment dans l'histoire de l'humanité que les hominidés sont devenus chasseurs.

Notre esprit est ainsi équipé d'un module cognitif dont la fonction est détecter le plus tôt possible les intentions d'un agent. Par exemple, si on entend en forêt le bruit d'une branche qui casse, ce module cognitif va l'attribuer en priorité à l'approche d'un prédateur (agent intentionnel) plutôt qu'au vent qui souffle.

Ce module cognitif (appelé HADD en anglais pour Hypersensitive Agency Detection Device) nous amène à voir des agents derrière les objets de notre perception.

Un autre module cognitif important qui intervient est la théorie de l'esprit. Le nom prête à confusion, car il ne s'agit pas d'une théorie au sens, par exemple, de la théorie de la relativité.
La théorie de l'esprit (ToMM en anglais pour Theory of Mind Mechanism) est une faculté de notre esprit à attribuer des états mentaux, des sensibilités et des interprétations des intentions des agents.

Or de la même façon que le HADD nous incite à penser la présence d'agents sur de simples suspicions, le ToMM nous impute une théorie de l'esprit à des agents sans nécessairement les voir.

Un autre élément à prendre en considération est que l'être humain est une espèce hautement sociale et que dans les interactions sociales, il y a des informations plus stratégiques que d'autres, souvent relatives à la morale, comme qui est au courant et qui ne l'est pas, qui coopère avec qui, qui me connaît ? Etc.
L'être humain n'a qu'un accès limité aux informations stratégiques.

Les dieux sont des êtres contre-intuitifs modelés sur la catégorie des personnes, ce sont des agents pourvus d'un esprit analogue à l'esprit humain, et ils ont accès toute l'information stratégique liée à nos interactions sociales. En fait, les autres êtres contre-intuitifs manquent cette faculté fondamentale d'accès à l'information stratégique liée à nos interactions sociales, et c'est ce qui fait que les dieux, qui y ont accès, sont beaucoup plus intéressants.


Les croyances religieuses intuitives (à distinguer des croyances religieuses réflexives, qui sont le résultat d'une réflexion intellectuelles) sont essentiellement un effet de bord, un effet secondaire de HADD et ToMM qui consiste à voir les choses de la nature sous la forme d'une finalité et de l'intention d'un agent ainsi que de l'intérêt qu'éprouve l'esprit humain pour des êtres contre-intuitifs qui disposent d'un accès aux informations stratégiques de l'interaction sociale.


Ceux qui lisent l'anglais et ont du temps peuvent lire ce bouquin en ligne très complet sur la question : https://scholarworks.wmich.edu/cgi/view ... sertations
Auteur : J'm'interroge
Date : 16 juil.24, 08:17
Message :
l_leo a écrit : 16 juil.24, 05:08 Jusqu'à ce jour, votre discours n'a jamais été fondamentalement scientifique, mais se voulant ainsi: la couleur de la science sans elle.
D'autre part, au-delà de l'interprétation, concernant mes explications vous ne semblez avoir fait aucun effort de compréhension et de là une absence de réponse.

Pour être - un peu - direct, échanger avec vous, c'est comme pisser dans un violon.
Si tu comptes me convaincre de l'existence de Yahweh, Allah ou d'un Dieu qui y ressemble, Créateur comme dans la Genèse, c'est peine perdue.

___________________
Anoushirvan a écrit : 16 juil.24, 07:15 Bonjour,

je ne suis pas d'accord sur ce point.

(Tout d'abord en aparté une clarification : au sujet des religions, j'ai évoqué les sciences cognitives, c'est-à-dire des sciences qui traitent de la compréhension de l'esprit humain individuel, et non pas la sociologie, qui est encore un autre sujet, et qui concerne la compréhension du fait religieux en tant que fait social).

Les sciences cognitives ont bien toute leur place dans ce débat sur l'existence du divin car toute perception du divin passe in fine par un traitement cognitif dans l'esprit humain.
Une conception du divin qui serait totalement déconnectée de toute capacité de perception ou d'entendement par l'esprit humain ne présenterait aucun intérêt, car il s'agirait d'une hypothèse gratuite.

A un moment, pour que l'hypothèse soit autre chose qu'une discussion sur le sexe des anges, il faut qu'on parle d'interaction entre le divin et l'esprit humain.

Les sciences cognitives, pour la partie des études qui concerne les religions, s'intéressent vraiment à la nature du divin, mais plutôt en vue de comprendre une certaine facette de la cognition humaine.

Les sciences cognitives, au sujet de dieu, nous apprennent des choses.

Déjà, plutôt que du "divin", on emploie plutôt en sciences cognitives l'expression "êtres supernaturels", ou "êtres contre-intuitifs".


Dès les premières années de notre existence, nous développons une intuition et des hypothèses sur les différents domaines de la nature, par exemple les animaux, les plantes, les personnes, les objets, etc.
On considère d'ailleurs en sciences cognitives ces cinq catégories principales : personne, animal, plante, objets naturels, et artefacts.

À ces différents domaines sont liées toute une série d'attentes, de conséquences et d’inférences. Par exemple : les pierres ne bougent pas toutes seules, les plantes poussent mais ne se déplacent pas, etc.

On appelle ça des ontologies intuitives.

Notons que parmi les inférences que notre cognition constitue très tôt, il y en a une qui consiste à expliquer la nature des choses par une fonction et une finalité (on appelle ça la téléologie).

Les êtres supernaturels, ou contre-intuitifs (par exemple un dieu, un esprit, etc.) violent une ou plusieurs des ces ontologies intuitives. Par exemple, un dieu éternel, ou bien un esprit qui passe à travers les murs, ou encore une statue qui écoute les prières, etc.

Les êtres contre-intuitifs sont toutefois aussi pourvus de facultés qui conservent certaines ontologies intuitives. Par exemple, les dieux disposent de facultés de cognition standard comme l'être humain.
Ou bien encore, certains êtres contre-intuitifs ne disposent pas de cognition standard, mais disposent d'une apparence physique comme celle des être humains (les zombies par exemple).


Notons que les dieux sont essentiellement reliés à la catégorie cognitive des personnes : il est très difficile de parler des dieux autrement qu'en termes de personnes et de caractères de personnes.

C'est un élément important que les êtres supernaturels, et en particulier les dieux, se caractérisent par une combinaison équilibrée d'ontologies intuitives et de propriétés contre-intuitives. C'est ce qui les rend "croyables" et intelligibles.
Une combinaison trop déséquilibrée en faveur de propriétés contre-intuitives serait rejetée comme trop créative ou du non-sens.


D'autre part, les sciences cognitives sont aussi connectées à la théorie de l'évolution. Le cerveau humain est le résultat de la sélection naturelle et d'une évolution depuis plusieurs millions d'années.
Il se trouve que nos ancêtres hominidés étaient souvent des proies de la part de prédateurs, et ce n'est qu'assez récemment dans l'histoire de l'humanité que les hominidés sont devenus chasseurs.

Notre esprit est ainsi équipé d'un module cognitif dont la fonction est détecter le plus tôt possible les intentions d'un agent. Par exemple, si on entend en forêt le bruit d'une branche qui casse, ce module cognitif va l'attribuer en priorité à l'approche d'un prédateur (agent intentionnel) plutôt qu'au vent qui souffle.

Ce module cognitif (appelé HADD en anglais pour Hypersensitive Agency Detection Device) nous amène à voir des agents derrière les objets de notre perception.

Un autre module cognitif important qui intervient est la théorie de l'esprit. Le nom prête à confusion, car il ne s'agit pas d'une théorie au sens, par exemple, de la théorie de la relativité.
La théorie de l'esprit (ToMM en anglais pour Theory of Mind Mechanism) est une faculté de notre esprit à attribuer des états mentaux, des sensibilités et des interprétations des intentions des agents.

Or de la même façon que le HADD nous incite à penser la présence d'agents sur de simples suspicions, le ToMM nous impute une théorie de l'esprit à des agents sans nécessairement les voir.

Un autre élément à prendre en considération est que l'être humain est une espèce hautement sociale et que dans les interactions sociales, il y a des informations plus stratégiques que d'autres, souvent relatives à la morale, comme qui est au courant et qui ne l'est pas, qui coopère avec qui, qui me connaît ? Etc.
L'être humain n'a qu'un accès limité aux informations stratégiques.

Les dieux sont des êtres contre-intuitifs modelés sur la catégorie des personnes, ce sont des agents pourvus d'un esprit analogue à l'esprit humain, et ils ont accès toute l'information stratégique liée à nos interactions sociales. En fait, les autres êtres contre-intuitifs manquent cette faculté fondamentale d'accès à l'information stratégique liée à nos interactions sociales, et c'est ce qui fait que les dieux, qui y ont accès, sont beaucoup plus intéressants.


Les croyances religieuses intuitives (à distinguer des croyances religieuses réflexives, qui sont le résultat d'une réflexion intellectuelles) sont essentiellement un effet de bord, un effet secondaire de HADD et ToMM qui consiste à voir les choses de la nature sous la forme d'une finalité et de l'intention d'un agent ainsi que de l'intérêt qu'éprouve l'esprit humain pour des êtres contre-intuitifs qui disposent d'un accès aux informations stratégiques de l'interaction sociale.


Ceux qui lisent l'anglais et ont du temps peuvent lire ce bouquin en ligne très complet sur la question : https://scholarworks.wmich.edu/cgi/view ... sertations
Très intéressant.

Je te conseille de chercher dans mes messages avec les mots clefs : Source, esprit, connexion, instances ou structure mère.
.
Auteur : l_leo
Date : 16 juil.24, 09:19
Message :
J'm'interroge a écrit : 16 juil.24, 08:17 Si tu comptes me convaincre de l'existence de Yahweh, Allah ou d'un Dieu qui y ressemble, Créateur comme dans la Genèse, c'est peine perdue.
N’étant pas croyant, je n’ai pas le dessein de vous convaincre en quoi que ce soit. Par contre, j’ai eu l’espoir de vous faire réfléchir, interroger précisément , pour être en résonance avec vous même. Peine perdue. Un vernis d’instruction, voire de connaissance, n’est pas le gage d’un esprit en état de marche.
Auteur : l_leo
Date : 16 juil.24, 09:23
Message : Très intéressant.

Je te conseille de chercher dans mes messages avec les mots clefs : Source, esprit, connexion, instances ou structure mère.
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[/quote]

Incroyable, il se la pete ce mec là
Auteur : J'm'interroge
Date : 16 juil.24, 09:52
Message :
l_leo a écrit : 16 juil.24, 09:19 N’étant pas croyant, je n’ai pas le dessein de vous convaincre en quoi que ce soit. Par contre, j’ai eu l’espoir de vous faire réfléchir, interroger précisément , pour être en résonance avec vous même. Peine perdue. Un vernis d’instruction, voire de connaissance, n’est pas le gage d’un esprit en état de marche.
Tu n'es peut-être pas croyant, mais tu en as l'attitude.

Tu voulais me faire réfléchir sur quoi précisément ?
.
Auteur : XYZ
Date : 16 juil.24, 23:02
Message :
J'm'interroge a écrit : 15 juil.24, 21:22 .
Fondamentalement, un chose n'a besoin pour être que d'être possible.

Expliquer le monde par Dieu n'explique rien du tout.
.
Sauf que tout n’est pas possible.
Certaines choses ne sont possible que parce qu'il y a de l’intelligence : il y a des conditions sine qua non.
Auteur : l_leo
Date : 16 juil.24, 23:35
Message :
XYZ a écrit : 16 juil.24, 23:02 Sauf que tout n’est pas possible.
Certaines choses ne sont possible que parce qu'il y a de l’intelligence : il y a des conditions sine qua non.
Qu'entendez-vous par intelligence ? la supposée intelligence divine ?

https://journals.openedition.org/asr/pdf/1655
Auteur : J'm'interroge
Date : 16 juil.24, 23:51
Message :
XYZ a écrit : 16 juil.24, 23:02 Sauf que tout n’est pas possible.
Certaines choses ne sont possible que parce qu'il y a de l’intelligence : il y a des conditions sine qua non.
En effet, exemple : le Dieu décrit dans la Bible, le Coran, ou tel que le présente les croyants en général, n'est pas possible.
.
Auteur : XYZ
Date : 17 juil.24, 00:06
Message :
J'm'interroge a écrit : 16 juil.24, 23:51 En effet, exemple : le Dieu décrit dans la Bible, le Coran, ou tel que le présente les croyants en général, n'est pas possible.
.
Si le Dieu des croyants n’est pas possible, quel Dieu qui est possible alors ?
Auteur : J'm'interroge
Date : 17 juil.24, 00:20
Message :
XYZ a écrit : 17 juil.24, 00:06 Si le Dieu des croyants n’est pas possible, quel Dieu qui est possible alors ?
Perso je ne cherche pas à rendre possible quelque chose que je sais qui ne l'est pas. "Dieu" étant l'objet de croyance (impossible) des croyants, il serait un peu idiot de partir de la thèse de "Dieu", tel que présentée par eux. En effet, pourquoi garder le vocable ? Que chercherait-on à prouver ou mettre en évidence ? Une Intelligence universelle ? Un Créateur ? Un être Omniscient et/ou omnipotent ? Une personne suprême qui se serait exprimée par le biais de prophètes ? Il faudrait déjà examiner chacune de ces thèses isolément.

Pour ma part je ne parle pas de "Dieu", mais j'envisage des choses.




Rejet de la notion traditionnelle de Dieu :

Argument : "Dieu" est présenté comme un objet de croyance impossible. La réponse met en avant que cette notion de Dieu, telle qu'elle est communément acceptée par les croyants, est insoutenable, vu que les caractéristiques attribuées à Dieu par les croyants sont contradictoires ou non réalisables.


Importance du vocabulaire :

Argument : Le terme "Dieu" est trop chargé de connotations spécifiques aux croyances traditionnelles. Si l'on cherche à explorer des concepts comme une intelligence universelle ou un créateur, il serait préférable d'éviter le terme "Dieu" pour éviter les malentendus. C'est une condition afin de clarifier le débat et de se concentrer sur les idées plutôt que sur les termes.


Examiner les thèses isolément :

Argument : Plutôt que de parler de "Dieu" en général, il est plus constructif d'examiner chaque hypothèse (intelligence universelle, créateur, omniscience, omnipotence, etc.) individuellement. Cette approche analytique permet une évaluation plus rigoureuse de chaque concept sans les préjugés associés au terme "Dieu".


Ouverture d'esprit :

Argument : Ouverture à envisager des choses, même si elles ne correspondent pas à la notion traditionnelle de Dieu. Cette attitude est scientifique et philosophique, car elle privilégie l'exploration et la compréhension sur les croyances dogmatiques.


Appréciation globale :

Il s'agit d'être réfléchi et méthodique. Mon approche met en lumière la complexité de la discussion sur l'existence de Dieu et les attributs associés à cette notion. En insistant sur l'importance de clarifier les termes et d'examiner les hypothèses séparément, je propose une approche rigoureuse et logique.


Suggestions pour un débat plus approfondi :

- Clarification des Concepts : Préciser ce qui est entendu par des termes comme "intelligence universelle" ou "créateur" pour éviter toute ambiguïté.
- Examen des Hypothèses : Proposer des arguments et des preuves pour ou contre chaque thèse mentionnée (omnipotence, omniscience, etc.).
- Exploration Philosophique : Discuter des implications philosophiques de rejeter ou de réinterpréter la notion de Dieu.

En gros, j'invite à une discussion plus approfondie et nuancée sur la nature de la croyance en Dieu et les alternatives possibles.
.
Auteur : Stop !
Date : 17 juil.24, 00:36
Message : Quant à l'intelligence, ce que nous en savons de façon certaine aujourd'hui,
c'est qu'elle est bien une fonction de la matière. Postuler l'inverse est hasardeux,
et les croyants détestent le hasard... Non ?
Auteur : J'm'interroge
Date : 17 juil.24, 00:56
Message :
Stop ! a écrit : 17 juil.24, 00:36 Quant à l'intelligence, ce que nous en savons de façon certaine aujourd'hui,
c'est qu'elle est bien une fonction de la matière. Postuler l'inverse est hasardeux,
et les croyants détestent le hasard... Non ?
Fonction de la matière je ne le dirais pas comme ça. Ce qui est sûr c'est que toute intelligence nécessite un ordre ou une structure, qui la permet. Ce qui exclut la thèse d'une intelligence créatrice de tout ordre ou structure.
.
Auteur : XYZ
Date : 17 juil.24, 01:11
Message :
J'm'interroge a écrit : 17 juil.24, 00:20 Perso je ne cherche pas à rendre possible quelque chose que je sais qui ne l'est pas. "
Et pourtant...
Comme Dieu n'existe pas pour l'incroyant, il est obligé de croire à une absence d'intelligence pour expliquer l'intelligence dans l'univers.
Même dans notre réalité ça n'existe pas.
Dans tous les cas l'incroyant est piégé par sa propre "logique".
Déjà à la base, c'est foiré par un manque de logique.
Auteur : J'm'interroge
Date : 17 juil.24, 01:28
Message :
J'm'interroge a écrit : 17 juil.24, 00:20 Perso je ne cherche pas à rendre possible quelque chose que je sais qui ne l'est pas. "
XYZ a écrit : 17 juil.24, 01:11 Et pourtant...
Comme Dieu n'existe pas pour l'incroyant, il est obligé de croire à une absence d'intelligence pour expliquer l'intelligence dans l'univers.
Même dans notre réalité ça n'existe pas.
Dans tous les cas l'incroyant est piégé par sa propre "logique".
Déjà à la base, c'est foiré par un manque de logique.
Réponse amusante.
C'est exactement l'inverse :

Comme Dieu existe nécessairement pour le croyant, il est obligé de croire à une intelligence sortie de rien pour expliquer l'intelligence dans l'univers.
Dans tous les cas le croyant est piégé par sa propre "logique" qui en réalité est un biais de raisonnement.
Déjà à la base, c'est foiré par un manque de logique.


Dans les faits, selon ce que l'on observe et en toute logique : toute intelligence requiert une structure la permettant, nécessite un ordre ou une structure, qui la permet. Ce qui exclut la thèse d'une intelligence créatrice de tout ordre ou structure.

XYZ a écrit : 17 juil.24, 01:11 Même dans notre réalité ça n'existe pas.
Mais qu'est-ce qui n'existe pas dans notre univers si ce n'est ton Dieu imaginaire ?
.
Auteur : Stop !
Date : 17 juil.24, 01:55
Message :
J'm'interroge a écrit : 17 juil.24, 00:56 Fonction de la matière je ne le dirais pas comme ça. Ce qui est sûr c'est que toute intelligence nécessite un ordre ou une structure, qui la permet. Ce qui exclut la thèse d'une intelligence créatrice de tout ordre ou structure.
.
Ce que je veux dire c'est qu'un cerveau est constitué de matière, ordonnée et structurée bien sûr,
et que notre intelligence n'existe pas sans cette matière. Idem pour l'intelligence artificielle.
La possibilité de renverser le processus comme pour la poule et l'œuf n'est qu'une conjecture
qui reste à démontrer ; et même alors, qui aurait commencé ?
Auteur : J'm'interroge
Date : 17 juil.24, 02:02
Message :
J'm'interroge a écrit : 17 juil.24, 00:56 Fonction de la matière je ne le dirais pas comme ça. Ce qui est sûr c'est que toute intelligence nécessite un ordre ou une structure, qui la permet. Ce qui exclut la thèse d'une intelligence créatrice de tout ordre ou structure.
Stop ! a écrit : 17 juil.24, 01:55 Ce que je veux dire c'est qu'un cerveau est constitué de matière, ordonnée et structurée bien sûr,
et que notre intelligence n'existe pas sans cette matière. Idem pour l'intelligence artificielle.
La possibilité de renverser le processus comme pour la poule et l'œuf n'est qu'une conjecture
qui reste à démontrer ; et même alors, qui aurait commencé ?
Un ordre structurel n'implique pas nécessairement une intelligence pour le produire, alors qu'une intelligence implique nécessairement un ordre pour la produire.

Il n'y a aucun paradoxe.
.
Auteur : Anoushirvan
Date : 17 juil.24, 02:17
Message :
XYZ a écrit : 17 juil.24, 00:06 Si le Dieu des croyants n’est pas possible, quel Dieu qui est possible alors ?
Un dieu non créateur, c'est rationnellement possible à envisager.
Dans beaucoup de religions, les dieux ne créent rien, et les croyants ne s'en plaignent pas.

Même dans la tradition inspirée de la Bible au 2e ou 3e siècle, le Vrai Dieu ne crée rien, la création étant le fait des faux dieux et autres forces maléfiques.
Ça aurait pu être aussi le cas dans l'islam sauf que le Coran est venu pour vigoureusement pourfendre cette idée d'un Allah non-créateur et ça a eu beaucoup de succès.
Auteur : J'm'interroge
Date : 17 juil.24, 03:17
Message :
Anoushirvan a écrit : 17 juil.24, 02:17 Un dieu non créateur, c'est rationnellement possible à envisager.
Dans beaucoup de religions, les dieux ne créent rien, et les croyants ne s'en plaignent pas.

Même dans la tradition inspirée de la Bible au 2e ou 3e siècle, le Vrai Dieu ne crée rien, la création étant le fait des faux dieux et autres forces maléfiques.
Ça aurait pu être aussi le cas dans l'islam sauf que le Coran est venu pour vigoureusement pourfendre cette idée d'un Allah non-créateur et ça a eu beaucoup de succès.
Une intelligence à l'œuvre dans l'univers, laquelle, possiblement, dirigerait l'évolution de la vie, et de laquelle même nous participerions et avec laquelle nous serions en lien, osons cette hypothèse, en quoi serait-elle identifiable au Dieu des croyants, du moment qu'elle n'est ni omnisciente, ni omnipotente, ni centralisée, ni personnelle en dehors des intelligences personnelles qu'elle intègre, ni créatrice de tout ordre ?

Même si une telle Intelligence, universelle, existait, pour quelle raison devrions-nous la nommer "Dieu" ?
.
Auteur : Anoushirvan
Date : 17 juil.24, 03:50
Message :
J'm'interroge a écrit : 17 juil.24, 03:17 Une intelligence à l'œuvre dans l'univers, laquelle, possiblement, dirigerait l'évolution de la vie, et de laquelle même nous participerions et avec laquelle nous serions en lien, osons cette hypothèse, en quoi serait-elle identifiable au Dieu des croyants, du moment qu'elle n'est ni omnisciente, ni omnipotente, ni centralisée, ni personnelle en dehors des intelligences personnelles qu'elle intègre, ni créatrice de tout ordre ?

Même si une telle Intelligence, universelle, existait, pour quelle raison devrions-nous la nommer "Dieu" ?
.
Je ne parle pas de ce genre de chose, trop compliquée pour l'esprit humain, mais de choses beaucoup plus simples, comme le dieu-singe Hanuman des Hindous, patron des lutteurs et dieu de la sagesse.
Ce dieu ne crée rien, il ne fait qu'agir sur le mental.
Auteur : J'm'interroge
Date : 17 juil.24, 04:00
Message :
Anoushirvan a écrit : 17 juil.24, 03:50 Je ne parle pas de ce genre de chose, trop compliquée pour l'esprit humain, mais de choses beaucoup plus simples, comme le dieu-singe Hanuman des Hindous, patron des lutteurs et dieu de la sagesse.
Ce dieu ne crée rien, il ne fait qu'agir sur le mental.
Les croyances, c'est sûr, ont de sérieuses répercussions sur la santé mentale. De plus elles confinent à l'ignorance et conduisent à entretenir des représentations du monde plus absurdes les unes que les autres.


Si ce que je dis est trop compliqué, retiens alors que toutes ces histoires de dieux et sur Dieu sont des foutaises.
.
Auteur : J'm'interroge
Date : 17 juil.24, 04:52
Message : .
Mais trop compliqué ou pas, j'insiste, car ça me parait important :

Une intelligence à l'œuvre dans l'univers, laquelle, possiblement, dirigerait l'évolution de la vie, et de laquelle même nous participerions et avec laquelle nous serions en lien, osons cette hypothèse, en quoi serait-elle identifiable au Dieu des croyants, du moment qu'elle n'est ni omnisciente, ni omnipotente, ni centralisée, ni personnelle en dehors des intelligences personnelles qu'elle intègre, ni créatrice de tout ordre ?

Même si une telle Intelligence, universelle, existait, pour quelle raison devrions-nous la nommer "Dieu" ?
.
Auteur : Anoushirvan
Date : 17 juil.24, 05:27
Message :
J'm'interroge a écrit : 17 juil.24, 04:00 Les croyances, c'est sûr, ont de sérieuses répercussions sur la santé mentale. De plus elles confinent à l'ignorance et conduisent à entretenir des représentations du monde plus absurdes les unes que les autres.


Si ce que je dis est trop compliqué, retiens alors que toutes ces histoires de dieux et sur Dieu sont des foutaises.
.
Ce n'est pas ce que j'ai dit. De plus, comme je l'ai expliqué plus haut, les sciences cognitives montrent que les croyances religieuses sont intimement liées à des mécanismes cognitifs mis en place par l'évolution depuis des millions d'années.
Ce n'est pas ma théorie personnelle d'ailleurs, c'est l'état de l'art de la connaissance en matière de mécanismes cognitifs liés aux religions.

Il est donc parfaitement illusoire de penser qu'on pourra s'en débarrasser comme ça, juste en argumentant avec des croyants.
Pire, si elles venaient à être remplacées par des croyances complotistes, ce serait encore plus dangereux à mon avis. Parce que ce sont les mêmes mécanismes cognitifs qui permettent les croyances en des dieux et les croyances complotistes, et les arguments complotistes sont beaucoup plus compliqués à démonter.

En réalité, si on revient au problème de base, le problème est que les croyants du Dieu de la Bible ou de l'islam ont une fâcheuse tendance à vouloir imposer des lois qui réglementent des dispositions comme la morale sexuelle, l'avortement, l'économie, ou la fin de vie, etc, selon leurs croyances, lois qui s'imposent donc aux croyants comme aux non-croyants.
Et plus ennuyeux encore, à élever les enfants dans leurs croyances sans leur donner les clés qui leur permettent de s'émanciper plus tard de ces croyances s'ils le voulaient.

Face à ces prétentions, les non-croyants ont beau jeu d'expliquer que le Dieu de la Bible ou de l'islam n'existe pas.
En terre d'islam, dès le 10e siècle, on a eu ce genre de débat, avant que les autorités religieuses ne sifflent la fin de la partie.
Et c'est facile à expliquer aujourd'hui, peut-être moins à convaincre, parce que la science moderne montre qu'aucun dieu de cette sorte n'a pu créer le monde.
Et donc que les prétentions des croyants à vouloir légiférer selon leurs croyances sont illégitimes.

Puis la discussion dérive de fil en aiguille sur des débats philosophiques sans fin, parce que les croyants jouent sur la difficulté à démontrer l'inexistence de quelque chose et ainsi de suite.


En revanche, un dieu qui ne crée rien poserait sans doute moins de problème. D'abord parce qu'il n'est peut-être pas tout seul et qu'il peut moins facilement imposer ses désirs.
N'ayant rien créé, les croyants n'auraient pas d'argument fondamental pour pousser des lois en son nom.
Et ensuite parce que ce sont surtout les théologiens qui élaborent les croyances argumentées (dites "réflexives") qui entraînent les autres, lesquelles croyances ont des conséquences au plan législatif.

Or un dieu "simple", patron d'une activité, aurait probablement le mérite de générer beaucoup moins de travaux théologiques susceptibles de générer des dérives législatives. Par exemple, on ne légifère pas sur la chasse au nom de Saint-Hubert.

Il faut simplement veiller à ce que les rituels de vénération de ce dieu respectent l'ordre public général : pas de sacrifice humain, voire animal, pas de mutilation, pas de rite de puberté sanglant ou toxique (genre retraite dans un lieu isolé), etc.
Auteur : J'm'interroge
Date : 17 juil.24, 06:05
Message :
Anoushirvan a écrit : 17 juil.24, 05:27 Ce n'est pas ce que j'ai dit. De plus, comme je l'ai expliqué plus haut, les sciences cognitives montrent que les croyances religieuses sont intimement liées à des mécanismes cognitifs mis en place par l'évolution depuis des millions d'années.
Ce n'est pas ma théorie personnelle d'ailleurs, c'est l'état de l'art de la connaissance en matière de mécanismes cognitifs liés aux religions.

Il est donc parfaitement illusoire de penser qu'on pourra s'en débarrasser comme ça, juste en argumentant avec des croyants.
Je n'ai jamais dit que ce serait quelque chose de facile. L'on y parvient par une discipline de fer. Certes, il faut avant cela, avoir compris beaucoup de choses sur le fonctionnement de l'esprit humain, et aussi sur l'irrationnalité qu'il y a à croire quoi que ce soit. Mais, entre les réactions interprétatives automatiques et les croyances qui s'élaborent par conditionnement ou par un défaut de formation à l'esprit critique, nous ne parlons pas exactement des mêmes choses.

Anoushirvan a écrit : 17 juil.24, 05:27 Pire, si elles venaient à être remplacées par des croyances complotistes, ce serait encore plus dangereux à mon avis. Parce que ce sont les mêmes mécanismes cognitifs qui permettent les croyances en des dieux et les croyances complotistes, et les arguments complotistes sont beaucoup plus compliqués à démonter.
On peut aussi être critique vis à vis des présentations et explications officielles de faits, sans être pour autant un "complotiste", si par ce terme l'on entend les personnes qui développent ou reproduisent toutes sortes de propos délirants. On peut même considérer que quelqu'un qui n'est pas critique vis-à-vis des discours et présentations officielles, se comporte comme un croyant religieux. Ce n'est là qu'une simple remarque de ma part.

Anoushirvan a écrit : 17 juil.24, 05:27 En réalité, si on revient au problème de base, le problème est que les croyants du Dieu de la Bible ou de l'islam ont une fâcheuse tendance à vouloir imposer des lois qui réglementent des dispositions comme la morale sexuelle, l'avortement, l'économie, ou la fin de vie, etc, selon leurs croyances, lois qui s'imposent donc aux croyants comme aux non-croyants.
Et plus ennuyeux encore, à élever les enfants dans leurs croyances sans leur donner les clés qui leur permettent de s'émanciper plus tard de ces croyances s'ils le voulaient.
Je suis bien d'accord.

Anoushirvan a écrit : 17 juil.24, 05:27 Face à ces prétentions, les non-croyants ont beau jeu d'expliquer que le Dieu de la Bible ou de l'islam n'existe pas.
En terre d'islam, dès le 10e siècle, on a eu ce genre de débat, avant que les autorités religieuses ne sifflent la fin de la partie.
Et c'est facile à expliquer aujourd'hui, peut-être moins à convaincre, parce que la science moderne montre qu'aucun dieu de cette sorte n'a pu créer le monde.
Et donc que les prétentions des croyants à vouloir légiférer selon leurs croyances sont illégitimes.
Et donc ?

Anoushirvan a écrit : 17 juil.24, 05:27 Puis la discussion dérive de fil en aiguille sur des débats philosophiques sans fin, parce que les croyants jouent sur la difficulté à démontrer l'inexistence de quelque chose et ainsi de suite.
D'où l'intérêt de rappeler aux croyants en quoi consiste la démarche rationnelle, même si la plupart d'entre eux s'en moquent. Je parie sur le fait que certaines personnes victimes d'endoctrinement, ne sont cependant pas dépourvues de toute logique.

Anoushirvan a écrit : 17 juil.24, 05:27 En revanche, un dieu qui ne crée rien poserait sans doute moins de problème. D'abord parce qu'il n'est peut-être pas tout seul et qu'il peut moins facilement imposer ses désirs.
N'ayant rien créé, les croyants n'auraient pas d'argument fondamental pour pousser des lois en son nom.
Et ensuite parce que ce sont surtout les théologiens qui élaborent les croyances argumentées (dites "réflexives") qui entraînent les autres, lesquelles croyances ont des conséquences au plan législatif.
Même dans ce cas, si l'on peut convaincre quelqu'un d'absurdités, l'on pourra toujours l'amener à commettre des atrocités.

Anoushirvan a écrit : 17 juil.24, 05:27 Or un dieu "simple", patron d'une activité, aurait probablement le mérite de générer beaucoup moins de travaux théologiques susceptibles de générer des dérives législatives. Par exemple, on ne légifère pas sur la chasse au nom de Saint-Hubert.
On pourrait.

Anoushirvan a écrit : 17 juil.24, 05:27 Il faut simplement veiller à ce que les rituels de vénération de ce dieu respectent l'ordre public général : pas de sacrifice humain, voire animal, pas de mutilation, pas de rite de puberté sanglant ou toxique (genre retraite dans un lieu isolé), etc.
Interdire l'esclavagisme, la polygamie, le droit de marier des petites filles, etc..
.
Auteur : Stop !
Date : 17 juil.24, 07:05
Message :
J'm'interroge a écrit : 17 juil.24, 03:17 Même si une telle Intelligence, universelle, existait, pour quelle raison devrions-nous la nommer "Dieu" ?
.
La raison qui a créé Dieu est bien sûr la trouille devant la puissance terrifiante des éléments naturels
et la supposition immédiate qu'il y a derrière ça "quelqu'un" de très dangereux avec lequel il vaut mieux fayoter.
Ainsi les croyants d'aujourd'hui sont-ils toujours d'incorrigibles fayots.
Auteur : Anoushirvan
Date : 17 juil.24, 07:08
Message :
Stop ! a écrit : 17 juil.24, 07:05 La raison qui a créé Dieu est bien sûr la trouille devant la puissance terrifiante des éléments naturels
et la supposition immédiate qu'il y a derrière ça "quelqu'un" de très dangereux avec lequel il vaut mieux fayoter.
Plutôt des prédateurs que des éléments naturels, et à une époque où nos ancêtres étaient encore des hominidés qui se faisaient chasser par des tigres à dent de sabre et autres léopards géants.
La raison pour laquelle c'est plutôt des prédateurs que des éléments naturels, c'est que les prédateurs sont doués d'intention. Il a donc fallu à nos ancêtres détecter rapidement les intentions.
Auteur : Stop !
Date : 17 juil.24, 07:20
Message : C'est vrai, mais la foudre qui leur tombait sur la tronche avec un bruit terrifiant, qui allumait des incendies,
ou les déluges qui inondaient leurs refuges, ou encore la mer qui se déchaînait (se démontait, disait Devos),
tout ça a fait naître des dieux partout d'où pouvaient arriver des catastrophes. Les fauves, on a pu apprendre
à les dominer, mais les dieux... On fayote encore aujourd'hui.
Auteur : J'm'interroge
Date : 17 juil.24, 07:23
Message :
Stop ! a écrit : 17 juil.24, 07:05 La raison qui a créé Dieu est bien sûr la trouille devant la puissance terrifiante des éléments naturels
et la supposition immédiate qu'il y a derrière ça "quelqu'un" de très dangereux avec lequel il vaut mieux fayoter.
Ainsi les croyants d'aujourd'hui sont-ils toujours d'incorrigibles fayots.
C'est excellemment bien résumé.

________________________

Anoushirvan a écrit : 17 juil.24, 07:08 Plutôt des prédateurs que des éléments naturels, et à une époque où nos ancêtres étaient encore des hominidés qui se faisaient chasser par des tigres à dent de sabre et autres léopards géants.
La raison pour laquelle c'est plutôt des prédateurs que des éléments naturels, c'est que les prédateurs sont doués d'intention. Il a donc fallu à nos ancêtres détecter rapidement les intentions.
Par la suite, les hommes sont devenus beaucoup plus stupides, en effet... Et la croyance en Dieu n'y est pas étrangère."
.
Auteur : Anoushirvan
Date : 17 juil.24, 07:34
Message :
Stop ! a écrit : 17 juil.24, 07:20 C'est vrai, mais la foudre qui leur tombait sur la tronche avec un bruit terrifiant, qui allumait des incendies,
ou les déluges qui inondaient leurs refuges, ou encore la mer qui se déchaînait (se démontait, disait Devos),
tout ça a fait naître des dieux partout d'où pouvaient arriver des catastrophes. Les fauves, on a pu apprendre
à les dominer, mais les dieux... On fayote encore aujourd'hui.
Est-ce que les animaux fuient l'orage ? Je n'en ai pas particulièrement l'impression.
Nos ancêtres il y a quelques millions d'années vivaient en plein cœur de l'Afrique, alors la mer...même pas en rêve.
Auteur : Anoushirvan
Date : 17 juil.24, 08:05
Message :
J'm'interroge a écrit : 17 juil.24, 07:23
Par la suite, les hommes sont devenus beaucoup plus stupides, en effet... Et la croyance en Dieu n'y est pas étrangère."
.
Ah là là ! Le coup du "c'était mieux avant"...
Auteur : J'm'interroge
Date : 17 juil.24, 08:15
Message :
Anoushirvan a écrit : 17 juil.24, 08:05 Ah là là ! Le coup du "c'était mieux avant"...
Non, ce n'est pas ce que je dis.

Nous sommes entre temps devenu plus intelligents, ayant compris que Dieu est une connerie.
.
Auteur : Coemgen
Date : 17 juil.24, 08:55
Message :
J'm'interroge a écrit : 17 juil.24, 08:15 Non, ce n'est pas ce que je dis.

Nous sommes entre temps devenu plus intelligents, ayant compris que Dieu est une connerie.
.
Bonsoir, le vocabulaire utilisé ne donne pas envie de discuter.

Les hommes étaient intelligents, il y a 8000 ou 2000 ans. Il ne faudrait pas non plus confondre connaissance et intelligence.
Vous avez le droit de penser que c'est une bêtise de croire en dieu, mais cela ne peut pas être illogique puisque de nombreuses personnes se posent encore des questions et il existe encore des débats. Et des hommes intelligents croient en Dieu.

Cordialement,
Auteur : J'm'interroge
Date : 17 juil.24, 09:24
Message :
Coemgen a écrit : 17 juil.24, 08:55 Bonsoir, le vocabulaire utilisé ne donne pas envie de discuter.
Appelons un chat un chat.

Coemgen a écrit : 17 juil.24, 08:55 Les hommes étaient intelligents, il y a 8000 ou 2000 ans. Il ne faudrait pas non plus confondre connaissance et intelligence.
Je ne confonds pas les 2. Pour être croyant, il faut être ignorant et peu intelligent (ou en tout cas ne pas raisonner logiquement).

Coemgen a écrit : 17 juil.24, 08:55 Vous avez le droit de penser que c'est une bêtise de croire en dieu, mais cela ne peut pas être illogique puisque de nombreuses personnes se posent des questions et qu'il existe encore des débats. Et des hommes intelligents croient en Dieu.
Ils seraient plus intelligents encore, ils n'y croiraient pas.
.
Auteur : Coemgen
Date : 17 juil.24, 09:44
Message :
J'm'interroge a écrit :Ils seraient plus intelligents encore, ils n'y croiraient pas.
G.Lemaître ne serait pas d'accord avec cette approche. Moi non plus.
Et je préfère aussi arrêter de discuter avec vous, vocabulaire désagréable.
Bonne nuit.
Auteur : J'm'interroge
Date : 17 juil.24, 09:54
Message : .
C'est désagréable sans doute, mais ce n'est pas une raison.

Quant à l'invocation de Lemaître, qu'il serait d'accord ou non, n'est pas non plus un argument.
.
Auteur : Stop !
Date : 17 juil.24, 21:20
Message :
J'm'interroge a écrit : 17 juil.24, 07:23 C'est excellemment bien résumé.
Merci beaucoup, J'm'interroge.
Auteur : prisca
Date : 17 juil.24, 21:25
Message : Je m'étonne que vous ne soyez pas intelligents justement.

Parce que vous vous fiez à la mauvaise foi des religieux pour juger de la Bible au lieu de prendre les choses en main vous mêmes.

Si vous aviez pris cette peine vous auriez su que les religieux sont des parleurs (beaux non mais parleurs oui) pour remplir l'espace de sons comme le font les politiques pour les élections.

Et si vous preniez le temps d'analyser vous mêmes la Bible vous verriez l'étendue de leurs mensonges.

Mais peut être que vous êtes flémards.

L'intelligence demande de l'investissement, elle sollicite les neurones. Oui c'est un effort.
Auteur : J'm'interroge
Date : 17 juil.24, 22:03
Message :
prisca a écrit : 17 juil.24, 21:25 Je m'étonne que vous ne soyez pas intelligents justement.

Parce que vous vous fiez à la mauvaise foi des religieux pour juger de la Bible au lieu de prendre les choses en main vous mêmes.
Parce qu'il faudrait plutôt se fonder sur tes délires ?

;)
.
Auteur : prisca
Date : 17 juil.24, 23:06
Message :
J'm'interroge a écrit : 17 juil.24, 22:03 Parce qu'il faudrait plutôt se fonder sur tes délires ?

;)
.
A toi de mouiller le maillot et de rassembler tous tes esprits pour comprendre au lieu de critiquer, car la critique est facile mais l'art est difficile.
Auteur : J'm'interroge
Date : 17 juil.24, 23:28
Message : .
Il n'y a pas à chercher à comprendre ce qui d'évidence est pur délire.
.
Auteur : prisca
Date : 17 juil.24, 23:34
Message :
J'm'interroge a écrit : 17 juil.24, 23:28 .
Il n'y a pas à chercher à comprendre ce qui d'évidence est pur délire.
.
Tu as tort car il se trouve que la rationalité des évènements prouve que tout est orchestré d'une seule main de Maitre, le Père Créateur qui se manifeste haut et fort à certains humains sauf que ces humains là, trop préoccupés par leur nombril ont sali l'EGLISE de Jésus pour en faire un repaire de brigands ce qui déstabilise les gens au point d'en faire des athées et ils ont entièrement raison d'être incroyants face à la mascarade dont se livrent ces religieux que le ridicule ne tue pas mais cela ne saurait tarder.
Auteur : J'm'interroge
Date : 18 juil.24, 01:15
Message :
prisca a écrit : 17 juil.24, 23:34 Tu as tort car il se trouve que la rationalité des évènements prouve que tout est orchestré d'une seule main de Maitre, le Père [.....
Non !

Si tu dis que tout prouve, c'est comme si tu dis que rien ne prouve. Si tu as des preuves présente les, il ne suffit de dire qu'il y en aurait.
.
Auteur : prisca
Date : 18 juil.24, 01:58
Message :
J'm'interroge a écrit : 18 juil.24, 01:15 Non !

Si tu dis que tout prouve, c'est comme si tu dis que rien ne prouve. Si tu as des preuves présente les, il ne suffit de dire qu'il y en aurait.
.
Comme je sais que tu revivras sur terre nouvelle pour y être un Sacrificateur et qu'à ce titre tu recevras la foi gratuitement, je ne vais pas essayer de te convaincre de quoi que ce soit en fait, mais je préfère te mettre sur tes gardes à ne pas écouter les prêcheurs bonimenteurs qui eux sont vraiment menteurs raison pour laquelle Jésus a programmé la fin du monde afin de mettre un terme définitif à cette grotesque mascarade.
Auteur : J'm'interroge
Date : 18 juil.24, 04:11
Message : .
Si tu veux prisca. Si tu veux..
.
Auteur : Stop !
Date : 18 juil.24, 06:10
Message : C'est quand même exceptionnel, la façon de raisonner de Prisca.
Elle constate que la Bible raconte des conneries et elle dit :
Ce sont des conneries, il ne faut pas croire ces conneries,
voici les conneries qu'il faut croire.
Auteur : ronronladouceur
Date : 18 juil.24, 06:28
Message :
prisca a écrit : 18 juil.24, 01:58 ... raison pour laquelle Jésus a programmé la fin du monde afin de mettre un terme définitif à cette grotesque mascarade.
On titrera : Une vingtaine de siècles plus tard, enfin l'apocalypse!

''On se souviendra tout de même de Matthieu 24:36-44 : Pour ce qui est du jour et de l'heure, personne ne le sait, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul. (Nouvelle Edition de Genève 1979 (NEG79)

Voici donc une autre preuve que l'on ne peut se fier à la Bible...

Écho du ciel ou Dieu en aparté : ''Ouch, ayoy, qui se moque de moi?''

Je suis plutôt sceptique quant à l'existence du Jésus de prisca... Pour elle, est objet de croyance ce qu'elle imagine... Quoi de neuf?
Auteur : prisca
Date : 18 juil.24, 07:39
Message :
Stop ! a écrit : 18 juil.24, 06:10 C'est quand même exceptionnel, la façon de raisonner de Prisca.
Elle constate que la Bible raconte des conneries et elle dit :
Ce sont des conneries, il ne faut pas croire ces conneries,
voici les conneries qu'il faut croire.
Non Stop

Ce sont les gens qui prennent le fruit de l'arbre de la Connaissance pour se l'accaparer, autrement dit, ils interprètent la Bible au gré de leurs envies.
Auteur : J'm'interroge
Date : 18 juil.24, 08:36
Message :
Stop ! a écrit : 18 juil.24, 06:10 C'est quand même exceptionnel, la façon de raisonner de Prisca.
Elle constate que la Bible raconte des conneries et elle dit :
Ce sont des conneries, il ne faut pas croire ces conneries,
voici les conneries qu'il faut croire.
:face-with-hand-over-mouth:
.
Auteur : Pollux
Date : 18 juil.24, 10:41
Message : Prisca a inventé sa propre religion qui est un mélange d'interprétations bibliques indigestes, de judaïsme, de jéhovisme, de catholicisme et d'islamisme, le tout assaisonné de croyances folkloriques religieuses, de New Age et de science mal comprise.
Auteur : J'm'interroge
Date : 19 juil.24, 20:36
Message : .
"Dieu tient plus de l'autosuggestion, que de la preuve évidente. Mais plus il y a de couillons qui en parlent et plus ça donne envie à certains d'y croire."

(Flo)
.
Auteur : XYZ
Date : 20 juil.24, 00:02
Message :
Anoushirvan a écrit : 17 juil.24, 02:17 Un dieu non créateur, c'est rationnellement possible à envisager.
Dans beaucoup de religions, les dieux ne créent rien, et les croyants ne s'en plaignent pas.

Même dans la tradition inspirée de la Bible au 2e ou 3e siècle, le Vrai Dieu ne crée rien, la création étant le fait des faux dieux et autres forces maléfiques.
Ça aurait pu être aussi le cas dans l'islam sauf que le Coran est venu pour vigoureusement pourfendre cette idée d'un Allah non-créateur et ça a eu beaucoup de succès.
Si le but est d’expliquer notre présence, on peut déjà mettre de côté un dieu non créateur.
Auteur : Stop !
Date : 20 juil.24, 00:11
Message : Ce qu'il est important de comprendre, c'est que le fayotage c'est pas beau.
Auteur : sansparole
Date : 20 juil.24, 04:48
Message : "Pourquoi certains enfants ont-ils un ami imaginaire?

1)Pour s’adapter à une situation
Pour un tout-petit, l’ami imaginaire peut aussi être une stratégie pour s’adapter à une nouvelle situation. Cet ami peut par exemple l’aider à faire face à des situations stressantes (ex. : séparation des parents, arrivée d’un nouveau bébé, deuil d’un grand-parent, etc.).

L’ami imaginaire peut aussi aider un enfant à surmonter une difficulté. Par exemple, sa présence peut le rassurer s’il a peur dans le noir.

2)Pour exprimer ses émotions
L’enfant peut également utiliser son ami imaginaire pour exprimer des émotions ou un désaccord avec ses parents. Le tout-petit transpose alors ses propres émotions chez son ami et lui fait dire ce qu’il ressent. Par exemple, il pourrait dire : « Mon ami, il ne l’aime pas le nouveau à la garderie. »

3)Pour tester les limites
L’ami imaginaire peut aussi permettre à un enfant de questionner ses parents sur les conséquences des comportements interdits. Par exemple, un tout-petit peut se servir de son ami imaginaire pour tester les limites, en lui faisant dire de gros mots. Il peut également l’utiliser pour couvrir ses maladresses ou ses inconduites : « C’est lui qui a renversé le verre de lait! » ou « C’est mon ami qui a dessiné sur le mur! »."

https://naitreetgrandir.com/fr/etape/3- ... maginaire/
Auteur : Coemgen
Date : 20 juil.24, 08:27
Message : Bonjour sans parole,
Personnellement, enfant, très jeune, je n'avais pas d'ami imaginaire, mais je me posais la question sur l'existence du seigneur de l'être.
En ce qui concerne l'imagination des enfants, nous savons qu'ils pourront normalement prendre une position plus claire en grandissant.
Cordialement,
Auteur : ChristianK
Date : 07 août24, 15:11
Message :
Coemgen a écrit :

Christian.K, j'aimerais connaître votre point de vue, je suppose dans mes commentaires (pour ne pas dire "croire") que l’antithéisme et l’antidéisme n’influencent pas la définition que j'ai de l’athéisme : ne pas croire en l’existence de Dieu (athéisme), c'est aussi croire qu’il n’existe pas, l'inexistence (athéisme); la définition antithéisme n'annule pas la similitude, parce qu'on peut croire en son inexistence sans être antithéiste.
Que peut croire d'autre que "l'inexistence", l'athée qui dit ne pas croire en l'existence de Dieu, lorsqu'on pose la question sur son existence ?
Mais on peut très bien ne pas croire, sans rien dire d’autre. L’agnostique de croyance ne croit pas non plus :
-Agnostique : ne croit ni l’existence ni l’inexistence
-Athée : ne croit pas l’existence ET croit à l’inexistence

Donc celui qui ne croit pas n’est pas athée.

Cependant, ce qui arrive dans le langage courant c’est un glissement de sens (sophistique) entre ne pas croire et croire, et on prends l’un pour l’autre.
Si on prend le verbe affirmer, ou dire, le problème disparait largement :

-je n’affirme pas que Dieu existe (personne ne va conprendre que ca veut dire j’affirme qu’il n’existe pas)

Donc non, ne pas croire ce n’est pas croire en l’inexistence. En tout domaine ne pas croire P est différent de croire non P.

Bonsoir, le vocabulaire utilisé ne donne pas envie de discuter.
Ca n’a pas la moindre importance. Ca donne une très mauvaise image à l’athéisme, qui ressemble alors à du fanatisme irrationnel et inférieur. Pas le cas de Sponville, p.ex.

@j’m’interroge
Et je préfère aussi arrêter de discuter avec vous, vocabulaire désagréable.
Discuter n’est absolument pas nécessaire pour traiter des objections ou arguments. L’origine (la généalogie) est sans importance aucune.
Stop! a écrit :
il signifie "sans dieu", l'athée n'a pas de dieu, il vit sans dieu, qu'il n'y croie pas ou qu'il s'en foute royalement...
Non car l’agnostique est pareil.

Moi je considère que la palme de l'absurdité revient au stratagème de ce dieu qui est venu
se faire clouer pour accepter de "racheter" les "péchés" des êtres qu'il a créés comme ils sont.
Même si c’était vrai ca réfuterait une religion, pas le théisme tout court. Ne pas confondre antixtianisme et athéisme

Quant à l'intelligence, ce que nous en savons de façon certaine aujourd'hui,
c'est qu'elle est bien une fonction de la matière
Ceci est seulement la philo métaphysique matérialiste. Les objets mathématiques seraient matériels. Le libre arbitre n’existerait pas, Un cerveau différent ferait que 2+2=5 serait littéralement vrai etc.
Le terme fonction est ambigu selon qu’il est réductionniste ou non

La raison qui a créé Dieu est bien sûr la trouille devant la puissance terrifiante des éléments naturels
et la supposition immédiate qu'il y a derrière ça "quelqu'un" de très dangereux avec lequel il vaut mieux fayoter.
Ainsi les croyants d'aujourd'hui sont-ils toujours d'incorrigibles fayots.
Argument généalogique qui ne vaut rien. L’athée a une trouille terrible devant l’idée qu’il devra rendre compte de sa vie etc.


l
Erdnaxel a écrit :

mais si les deux n'ont pas fouillé l'affaire ça reste la position de ne pas y croire qui est plus rationnelle car le croyant comme l'incroyant ne constate pas leurs existences supposées et donc il n'y a pas de raisons de prendre pour réalité une croyance fondée sur l'argument d'autorité d'un homme et de ses livres sacrés

Justement non car l’argument d’autorité est très raisonnable, c’est l’argument testimonial, omniprésent en histoire.
Tout va dépendre alors du jugement de crédibilité sur l’auctor, l’auctoritas.


n
Anoushirvan a écrit :

Toutefois, je m'étonne de voir ce genre de sujet (la question de l'existence de Dieu sous cette forme ou une autre) pratiquement toujours exclusivement traité sous l'angle philosophique ou métaphysique, en sus bien entendu de l'angle religieux, et jamais en invoquant les sciences cognitives.

Or les sciences cognitives (qui étudient le fonctionnement de l'esprit humain) ont beaucoup de choses à raconter sur la question, car le fait religieux appartient à leurs champs d'études.
Ce n’est pas faux, mais les sciences cognitives ont-elles beaucoup à dire sur la philo, la métaphysique ou les maths? Ou, plus important encore, les sciences cognitives elles-mêmes? Tu vois le problème? C’est l’un des plus fondamentaux traités par l’important Edmund Husserl, et la phénoménologie.

J'm'interroge a écrit : ↑01 juil.24, 09:25Si l'on analyse les idées et concepts proposés de "Dieu" dans l'histoire, je suis parfaitement d'accord avec toi. Mais, ce n'est pas entièrement convaincant si l'on se pose la question relativement à toute idée ou concept possibles de Dieu.
--------------------
ChristianK a écrit : ↑06 juil.24, 13:20Mais ca n’implique aucun savoir d’inexistence, seulement l’inexistence de certaines propriétés ou comportements. En plus c’est un argument généalogique (origine) qui ne prouve jamais rien. Il suffit d’étudier l’idée d’inexistence de Dieu et lui trouver des causes pour faire la démarche généalogique en sens inverse.
Si une cause 1ere a la puissance de créer le monde contingent (par hypothèse), comment serait –il dépourvu de la capaciter d’interagir, par un miracle (modification de lois de la nature que lui-même crée a chaque seconde) par exemple?
----------------------
Derrière ces deux objections voisines, il y a en filigrane l'idée que si on veut démontrer l'inexistence de Dieu, alors il faudrait envisager tous les concepts possibles du divin, les étudier un à un, en conclure pour chacun son inexistence.
Comme il y en a potentiellement une infinité, en effet la tâche est humainement impossible.
En principe oui. C’est très difficile. Mais en pratique la notion plus basique est philosophique (Ce Dieu est généralement une partie des Dieux religieux); et il y a unanimité sur le fond entre Avicenne, Maimonide, St Thomas, Leibniz etc.

Du coup, cela laisse la possibilité qu'un concept de Dieu existe.
Il est bien plus simple de se limiter au Dieu philosophique et à sa possibilité.

Car admettons qu'on découvre (par quelque moyen que ce soit), que Dieu ou le divin existe, et qu'on puisse interagir avec Lui (par quelque moyen que ce soit).
Que diraient les chrétiens si ce Dieu disait qu'Il n'a jamais envoyé personne se sacrifier pour le salut de l'humanité, que le salut de l'humanité lui est indifférent, qu'un gars de 50 ans qui viole une fillette de 5 ans ne lui fait ni chaud ni froid ?
Ou encore, que diraient les musulmans, s'il s'avérait qu'il y a en fait une multitude de dieux, et que ceux-ci disent qu'il n'y a aucun dieu-chef au-dessus d'eux ?
Ou encore, que diraient les juifs, si ce Dieu affirmait qu'Il n'en a rien à faire du salut d'Israël ?

Tous ces braves gens concluraient qu'on a seulement trouvé un faux Dieu, voire Satan lui-même, que la preuve n'est pas convaincante, et qu'il faut chercher encore.

Exactement, C’est l’étape 3 de l’apologétique

1-Athéisme vs Théisme
2-théisme irréligieux (déisme) vs théisme religieux (vraisemblance ou possibilité d’une intervention dans l’histoire)
3-Théisme religieux vrai-vraie religion vs fausse, totalement ou partiellement
4-Eglise authentique de la vraie (ou plus vraie) religion vs inautentique

Les xtiens à l’étape 3 qui découvriraient la fausseté du xtianisme cesseraient d’être xtiens, mais pourraient rester théistes par l’étape 1 ou religieux par l’étape 2.

Il n'y a donc pas de nécessité logique à devoir s'intéresser à n'importe quel concept possible de Dieu pour en démontrer l'inexistence général, il suffit d'étudier celui du christianisme ou de l'islam.
Certes on peut faire ca. Mais il va rester le Dieu des philos, qui est le Dieu de ces religions amputé de certaines propriétés (de facon neutre, ne considérant pas ces propriétés)

Un dieu non créateur, c'est rationnellement possible à envisager.
Oui, c’est le spinozisme panenthéiste. Et Hegel, dans une de ses interprétations.

En réalité, si on revient au problème de base, le problème est que les croyants du Dieu de la Bible ou de l'islam ont une fâcheuse tendance à vouloir imposer des lois qui réglementent des dispositions comme la morale sexuelle, l'avortement, l'économie, ou la fin de vie, etc, selon leurs croyances, lois qui s'imposent donc aux croyants comme aux non-croyants.
Et plus ennuyeux encore, à élever les enfants dans leurs croyances sans leur donner les clés qui leur permettent de s'émanciper plus tard de ces croyances s'ils le voulaient.
Dans une religion comme le catholicisme la morale naturelle dérive de la philo, d’Aristote et de Platon, un peu des stoiciens, et la vertu morale concerne tous les hommes, non cathos inclus (science sagesse, prudence, courage , justice, tempérance). Or le bien commun de tous dépend de ca. Il est très dangereux de faire de la seule liberté une fin pour elle-même, alors qu’elle doit être seulement un moyen.
Xyz a écrit :

l'incroyant est forcément dans le délire quand il dit : pour que nous soyons là, il a fallu n'importe quoi sauf Dieu.
Délire est excessif. Il peut croire ca par intuition , etc. C’est d’ailleurs une affirmation d’inexistence. En taxant ca de délire tu tombes dans le piège de L’agnosticisme dogmatique. Sartre n’est pas délirant dans l’Etre et le Néant même s’il se trompe.
Pierrem333 a écrit :

Peut on croire sans preuves, c'est impossible trop absurde.

On croit toujours sans preuve démonstrative, autrement on sait.
Particulièrement quand on croit par foi (confiance) en la parole d’autrui :
-je crois qu’il y a un ours dans la forêt pcq un ami me l’a dit

.

Ajouté 8 minutes 42 secondes après :
J’m’interroge a écrit :

Quand je parle d'athéisme, je parle de la non croyance en l'existence d'un Dieu.
Quand je parle d'antithéisme ou d'antidéisme, je parle de croyances en l'inexistence de Dieu.
Quand je parle de théisme ou de déisme, je parle de croyances en Dieu.

C’est incomplet,car dans le scenario il faut ajouter le surthéisme, le théisme devenant la non croyance en l’inexistence de Dieu (théisme faible)


Oui mais on peut aussi poser la question sais tu si Dieu existe, surtout à un étudiant du Dieu des philos (et surtout rationalistes, Spinozistes, hégéliens)
------------------------
Oui, et dans ce cas une réponse sensée pourra être : "je suis agnostique".
Non, car les Spinozistes et leibniziens vont dire oui, et certains hégéliens (qui trouvent le positivisme enfantin) car ils rejettent (comme Sartre aussi) l’agnosticisme

Oui, tu as raison, il manquait quelque chose dans ma phrase, j'aurais dû écrire : "Une personne athée de raison ne croit pas en Dieu parce qu'il n'existe pas à sa connaissance de preuves convaincantes pour soutenir cette croyance."
Ok c’est mieux. Alors un théiste de raison va dire qu’il n’a aucune raison de croire à l’inexistence etc. S’il y a 2 athéismes (de raison et de conviction, il y a pareillement 2 théismes)

20S’il n’a pas de preuve il doit d’abord dire qu’il ne sait pas, donc il est agnostique.
-----------------------
Un athée de raison est avant tout non pas forcément un agnostique, mais quelqu'un qui constate qu'il n'y a pas de preuve de l'existence d'un Dieu.
Mais ca veut dire simplement ne pas savoir, en tout domaine. Et ne pas savoir c’est être agnostique, en tout domaine.


20Pour être athée il devra aussi faire une pas de plus, dire que Dieu n’existe pas, ce qui sera soit su avec preuve soit cru sur fondements, ou même sans fondements, ca peut exister.
-----------------------
Non. Pour être athée il y a juste besoin de ne pas croire en l'existence d'un Dieu. Ne pas croire en l'existence d'un Dieu n'impliquant pas nécessairement de croire en l'inexistence d'un Dieu. Tu confonds athéisme avec antithéisme ou antidéisme. Un athée n'est pas nécessairement antithéiste ou antidéiste, et ne pas l'être n'implique pas d'être le contraire, soit théiste ou déiste.

Ne pas croire en l'existence ou en l'inexistence d'un Dieu, sont des positions indépendantes *, qui ne sont en rien des positions assertives sur l'inexistence ou l'existence d'un Dieu.

Ne pas croire en l'inexistence d'un Dieu n'implique pas nécessairement de supposer une telle existence et encore moins de l'affirmer.
Bien sûr, mais dans le théisme faible ou négatif, il n’y a aucune supposition ou affirmation que Dieu existe. On ne croit pas que Dieu n’existe pas , point.


20Ensuite on peut être théiste et croire sans preuve, avec fondements. Notre vie pratique et morale est remplie de ces croyances.
------------------
On ne peut croire une chose que si l'on en a pas la preuve, sinon on la saurait.
Exactement, c’est ce que je dis.

20Attention, si on peut croire sans preuves, et donc ne pas être athée, on peut pas réduire l’athéisme à une absence de preuves…
-------------------
Je parlais ici d'athéisme de raison. Mais j'aurais dû le préciser.
Exactement. Alors si de raison implique ne pas croire, on aura aussi un théisme de raison qui ne croit pas à l’inexistence

Jusqu'à preuve du contraire, un théiste ou un déiste n'a aucune preuve valable de l'existence d'un Dieu à présenter, et l'un et l'autre sont par conséquent : forcément des croyants, jusqu'à preuve du contraire.
Non, car cela suppose que toutes les preuves de théisme (Spinoza etc) et d’athéisme (Sartre) ont été réfutées, ce qui est le scepticisme dogmatique philosophique.
A moins qu’on ne parle de preuve de science empirique, mais là on devient philosophe positiviste qui rejette sans raison scientifique les métaphysiques athées et théistes, car le positivisme n’est pas une science.
Analogiquement, le 1er Wittgenstein (tractatus), après avoir dit que les propositions hors science empirique étaient des non sens indicibles et mystiques (pas forcément péjoratif chez le si intelligent Wittgenstein), est obligé d’admettre que les propositions du TRactatus lui-même, non scientifiques empiriques, sont des non sens!!! Et c’est dit dans le TRactatus lui-même!!!


Sans preuve de la chose, l'on peut y croire ou non.

Exactement, et j’ajouterais on peut croire le contraire (ce qui n’est pas une non croyance)



20Oui, mais pas seulement. Ici il s’agit de l’agnosticisme sur l’essence divine. Or on peut ne pas être agnostique là-dessus et être agnostique (de savoir ou de croyance) sur l’existence
--------------------
agnosticisme sur l'existence de Dieu ⟹ (agnosticisme sur l'essence de Dieu ⟹ ignosticisme)
Evidemment faux. Certains agnostiques sur l’existence peuvent avoir une notion assez, voire très précise de Dieu. En revanche L’ignosticisme implique l’agnosticisme sur l’existence, puisqu’on sait pas de quoi on parle.

:20Exactement. Sauf que ce n’est qu’un type d’agnosticisme. Le néologisme n’est pas absurde mais pas vraiment utile.
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Non, ce n'est pas un type d'agnosticisme. C'est en amont de tout agnosticisme.
Juste une question de langage : c’est en amont de L’agnosticisme sur l’existence, mais c’est évidemment un agnosticisme sur l’essence (la notion)

20Ensuite, naturellement, beaucoup d’athées , Sartre, Sponville, ne sont aucunement agnostiques sur L’essence. C’est pourquoi il peuvent affirmer une inexistence.
----------------------
Oui, ou l'incohérence à poser l'existence d'un concept de Dieu logiquement inconsistant.
Mais leur athéisme affirme une inexistence. L’athéisme (fort) est incohérent? Ou L’antithéisme dans L’autre langage?

:20Incomplet. Il faut ajouter une croyance en l’inexistence. Dire que L’athéisme repose sur L’agnosticisme est absurde car L’athéisme de savoir est exclu du scenario et aussi l’athéisme de croyance. Or ces positions existent : on croit que Dieu n’existe pas et certains disent le savoir.
---------------
Oui, je parlais de l'athéisme de raison. Mais c'est ma faute, je ne l'avais pas précisé.
Exactement. L’ennui dans la position (en gros celle du positivisme logique, Voir Alfred Ayer et le livre de jeunesse Language, Truth and Logic), c’est que l’athéisme de croyance va devenir indéfendable.


Ce que j'ai écrit plus haut restant valable :

athéisme de raison ⟹ agnosticisme ⟹ ignosticisme
(antithéisme ∨ antidéisme) ⟹ athéisme
athéisme ̸⟹ agnosticisme __________ Preuve : Savoir que Dieu n'existe pas.

Ces néologismes me semblent inutiles. Mais la logique exige que l’incroyance en l’inexistence soit un théisme de raison.



s il est possible de se considérer à la fois athée, agnostique et ignostique. L'absence de définition claire de Dieu rend impossible toute preuve de son existence ou inexistence (agnosticisme), ce qui conduit à une absence de croyance (athéisme).
Même chose pour le théisme négatif (faible); impossible de croire à l’inexistence
:20Incohérent. Car si l’absence de preuve d’existence est athée, il faudra dire que l’absence de preuve d’inexistence est théiste, pour avoir la parité logique.
-----------------
Non, car il n'y a pas de symétrie. Une non croyance n'étant pas une croyance.
Voilà la clef. Il y a une symétrie car le théisme n’est pas forcément une croyance (comme l’athéisme) . Il y a 2 théismes distincts.



0De même à la dernière étape, on sera conduit à l’absence de croyance en l’inexistence (je ne crois pas que Dieu n’existe pas), ce qui sera théiste.

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Absolument pas, car "Ne pas croire en l'inexistence d'un Dieu" n'est pas du tout une proposition équivalente à "Supposer l'existence d'un Dieu" et encore moins à "Croire en l'existence d'un Dieu".
Très exactement! Mais justement il n’y a pas besoin de supposition ou de croyance! C’est le 2e théisme. Tu fais comme si le théisme faible était la même chose que le théisme fort.

13:20Dans un tel usage du langage, ou on devra avoir 2 athéismes : ne pas croire que Dieu existe d’une ^part, et croire que Dieu n’existe pas d’autre part, il faudra aussi avoir 2 théismes : croire que Dieu existe et ne pas croire que Dieu n’existe pas. Le Prof A. Flew, jadis athée, puis passé au théisme, a distingué athéisme positif (fort ) et négatif (faible) mais avait négligé le théisme positif (fort) et théisme négatif (faible). Je préfère, bien plus simplement, ranger les 2 positions faibles dans l’agnosticisme tout simplement.
----------------------
Non. Il suffit de considérer athéisme, antithéisme ou antidéisme et théisme ou déisme.

Non car il y a théisme fort et théisme faible. Il ne suffit pas d’en rester à théisme fort ou positif.

Soit 5 termes seulement au lieu de 6 chez toi en considérant que tu poses aussi 2 sortes de déismes. Sinon ça fait 3 termes contre 4, sans l'incohérence logique dans le fait de considérer que "Ne pas croire en l'inexistence d'un Dieu" serait proposition équivalente à "Supposer en l'existence d'un Dieu".
Exactement, cette incroyance ne la suppose pas. Comme l’athéisme faible ne suppose pas d’inexistence.

20Ce qui n’est pas athée mais agnostique : ne pas croire P ni non P.
--------------------
C'est une position athée et agnostique.
En tout autre domaine c’est agnostique point. Si on la dit athée faible, elle sera aussi théiste faible (ne pas croire non p)

Et je te corrige : contrairement à ce que tu dis, la position agnostique ce n'est pas "ne pas croire P ni non P", la position agnostique c'est "ne pas savoir P ni non P".
C’est l’agnosticisme de savoir. IL y a aussi l’agnosticisme de croyance, le plus souvent pertinent.


EG d’un prof:
Cf.
"
BEING NEUTRAL: AGNOSTICISM, INQUIRY AND THE SUSPENSION OF JUDGMENT
Matthew McGrath Rutgers University
Epistemologists generally agree that belief and disbelief do not exhaust one’s doxastic options. Plausibly, there are also graded doxastic states of confidence in propositions. But even considering only “categorical” doxastic options, it’s agreed that there is a third neutral option.1 Many expressions are used for it, including ‘suspension of judgment’, ‘agnosticism’, ‘withholding of judgment’, ‘withholding’, etc"

Après des analyses sont souvent ajoutées à l’effet par exemple que les arbres et les animaux ne peuvent être agnostiques bien que ne croyant et ne sachant rien (de connaisance intellectuelle) etc.




:20mais alors il faudra, par parité logique, un théisme de raison (ne pas croire en l’inexistence) et un théisme de conviction (croire).
---------------
Je ne suis pas d'accord il n'y a pas de parité, car il n'y a pas de symétrie entre les 2, ne pas croire n'étant pas une croyance.
Encore une fois , la clef. Il n’y pas besoin de croyance dans le théisme faible
Une non croyance en l'inexistence d'un Dieu, ce n'est pas ce que j'appelle du théisme ou du déisme, car un athée peut très bien aussi ne pas croire en l'inexistence d'un Dieu.
Alors il devient théiste faible. Ce qui est normal car un agnostique étant au milieu, il est théiste-athée (faible) .
Ne pas croire en l’existence et ne pas croire en l’inexistence sont des opposés. Je ne crois pas que Macron est honnête s’oppose à je ne crois pas qu’il est malhonnête.
Personne ne va comprendre que la formule isolée « je ne crois pas que Dieu n’existe pas » est athée; tout le monde va la comprendre comme de la famille du théisme.
Le présupposé que le fait de ne pas être antithéiste ou antidéiste impliquerait celui d'être théiste ou antidéiste est faux.
Tu voulais problablement dire déiste ici.
Mais c’est vrai si on a théiste ou déisme faible. Que comprend-t-on si quelqu’un dit je ne crois pas que Dieu n’existe pas?



:20Tu élimines gratuitement du scenario la croyance athée et le savoir athée, et ce dès le départ (probablement par positivisme implicite, puisque Dieu n’est pas empirique ni phénoménal, et donc la science empirique agnostique)

-----------
Non, je n'élimine pas la croyance athée qu'est l'antithéisme ou l'antidéisme.
Ok tu l’ajoutes sous forme de conviction.

:Mais reconnaître qu'affirmer l'existence d'un Dieu ou de tous les dieux que l'on voudra est une croyance, revient à ne plus y croire mais à le supposer. En vérité, un agnostique envers tel(s) ou tel(s) Dieu(x) ne peut pas y croire.

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ChristianK a écrit : ↑06 juil.24, 13:20Sophistique. Croire est plus fort que supposer (soupconner si on veut) et plus faible que savoir. Croire la parole d’un ami sans savoir directement la vérité de la proposition émise est plus que supposer. De même Pour Hume toutes les lois scientifiques inductives sont des croyances, et c’est plus que supposer. Tu manques de la distinction entre savoir et croire.
--------------------
Je ne vois pas où serait le sophisme.
Il réside dans la confusion entre agnosticisme de savoir et agnosticisme (suspension) de croyance. Si on est agnostique de croyance il est évident qu’on croit pas; mais on peut croire en étant agnostique de savoir. Et ce n’est pas supposer.



Je corrige : Il es possible de croire sans certitude, évidemment. Il n'empêche pas que croire une chose c'est nier son contraire, sinon on ne ferait que la supposer.

La relation vraie est :

Certitude 𝑥 ⟹ Croire 𝑥
Pas précisément. Il y a des types de certitudes et aussi des degrés à l’intérieur de la croyance, ca dépend du coefficient de doute. Si tout doute raisonnable est écarté on peut avoir une certitude morale. Mais si la probabilité diminue (calculable ou non) la certitude va diminuer et il y aura du doute, jusqu’au seuil ou le contraire commence à apparaitre plus certain, et alors la croyance initiale disparait
Pour ma part, je ne parle pas de degrés de certitude.
Je parle de différentes probabilités appliquées aux hypothèses formulées.
Une certitude est absolue, et une croyance en une assertion implique de nier son contraire.
Un savoir, de même, c'est quelque chose de vrai dans le carde de sa preuve, et non à moitié vrai ou vrai à tel ou tel pourcent.
Un savoir est toujours conditionnel, mais ne se mesure pas en degré de pertinence ni en termes de crédence ou de probabilité évaluée.
Ca c’est bon pour les probabilités calculables. LA Certitude 1=1 ne saurait être la même que pour la mort de César le 15 mars (pire encore, résultant d’un acte libre)

:Je laisse une porte ouverte au débat, en précisant néanmoins que je sais pertinemment ce qu'un "Dieu hypothétiquement possible" ne peut pas être.
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ChristianK a écrit , ca semble contradictoire. Ne peut pas être signifie impossible.
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Oui, ne peut pas être, signifie impossible. C'est bien ce que je dis.

En quoi ce serait contradictoire ?
Pcq hypothétiquement possible, ca veut dire possible, non ? Et ce qui est possible peut être.
:je sais que Dieu n'existe pas (malheureusement).
Comment je le sais ?
Il suffit d'étudier d'où vient cette idée (Dieu, les dieux) et comment elle a évolué à travers les âges jusqu'à nous, pour se rendre compte qu'aucune entité de cette sorte ne peut interagir avec nous et nos perceptions.
----------------------
:20Mais ca n’implique aucun savoir d’inexistence, seulement l’inexistence de certaines propriétés ou comportements. En plus c’est un argument généalogique (origine) qui ne prouve jamais rien. Il suffit d’étudier l’idée d’inexistence de Dieu et lui trouver des causes pour faire la démarche généalogique en sens inverse.
Si une cause 1ere a la puissance de créer le monde contingent (par hypothèse), comment serait –il dépourvu de la capaciter d’interagir, par un miracle (modification de lois de la nature que lui-même crée a chaque seconde) par exemple?
------------------
On peut juste dire que l'hypothèse de l'existence d'un tel Dieu comme présenté a une probabilité nulle, ou que rationnellement parlant, elle est indéfendable. Personnellement je suis également arrivé à la conclusion logique qu'un tel Dieu n'existe pas en dehors des textes qui en parlent et des croyances affiliées. Il n'existe pas en dehors des assertions de croyants qui le posent.

Attention, tu reviens à l’affirmation (irrationnelle?) d’inexistence…

Il te faut donc une preuve d’inexistence, hyperrare et minoritaire, Sartre est très isolé.
D’autre part, probabilité nulle est distinct de l’argument généalogique de ci-haut. Il n’y a jamais de probabilité nulle avec un simple argument généalogique; prenons Nietzsche, le plus connu : que les gens qui croient en Dieu (ou en 2+2=4 ou en n’importe quoi) par peur, pour se rassurer, n’implique aucunement une probablité nulle, Freud le reconnaissait, des princes charmants existent parfois, même si d’abord rêvés.
Ensuite tu vois bien que le Déisme ou le Dieu postulé de Kant, n’est pas touché par le Dieu des religions.
On ne peut pas être rationnel et en même temps croyant, ni croyant et être en même temps rationnel.

Un esprit rationnel est forcément incroyant et par conséquent athée.
C’est vraiment très curieux car les philos les plus théistes sont rationalistes, et très rationalistes : Descartes, Spinoza, Leibniz. C’est du côté plutöt empiriste qu’on est plus sceptique donc agnostique. Le positivisme est d’abord un empirisme.
Et les athées de conviction sont irrationnels?
pourtant il croit, alors qu'une personne rationnelle n'a pas cette folie.
Et les croyances morales, politiques, esthétiques???
Non, pas vraiment, la charge de la preuve incombant à ceux qui affirment.

L'inexistence de Dieu n'est pas à démontrer par ceux qui n'ont pas besoin d'une telle hypothèse, elle est à réfuter par ceux qui affirment l'existence d'un tel être.

Une chose affirmée sans preuve n'a pas à être réfutée elle peut être niée sans preuve.
Tout à fait, avec la nuance que nier veut dire non affirmer, pas affirmer le contraire; que P soit grauit ne prouve pas non P.
Aussi, idem pour celui qui affirme l’inexistence (athéisme positif ou fort). Aussi pour certaines formes d’agnosticisme dogmatique (il faut réfuter Sartre et Leibniz, dont on pense qu’ils se trompent)
Sauf que le concept de Dieu des croyants n'a ni queue ni tête et qu'il est facile d'en démontrer les incohérences, les impossibilités et le fait qu'aucune bonne raison ne permet de le soutenir.
Pour le coup, tu affirmes très vigoureusement une inexistence, et tu as dit que c’était pas rationnel! Attention…
Le croyant ne le sait pas non plus si Dieu ne peut qu'exister. Il ne fait que le conjecturer.
Non croire est plus que soupconner. Kant ne conjecture pas les postulats de la raison pure pratique.
.



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Auteur : Stop !
Date : 07 août24, 20:47
Message :
ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11
Argument généalogique qui ne vaut rien. L’athée a une trouille terrible devant l’idée qu’il devra rendre compte de sa vie etc.
Sans avoir besoin de convoquer la généalogie, je peux affirmer, en ce qui me concerne, que cette phrase est un mensonge absurde.

Ajouté 54 secondes après :
D'ailleurs, si l'athée avait une trouille terrible, on l'appellerait un croyant.
Auteur : Pollux
Date : 08 août24, 00:40
Message :
ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 L’athée a une trouille terrible devant l’idée qu’il devra rendre compte de sa vie etc.
Le dieu des athées c'est le Grand Néant et il condamne tous ceux qui croient en lui.
Auteur : J'm'interroge
Date : 08 août24, 09:24
Message :
ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 Mais on peut très bien ne pas croire, sans rien dire d’autre. L’agnostique de croyance ne croit pas non plus :
-Agnostique : ne croit ni l’existence ni l’inexistence
-Athée : ne croit pas l’existence ET croit à l’inexistence
Ohlala ! C'est n'importe quoi ces définitions..
 
- L'agnostique se positionne sur la question du savoir, relativement à l'existence d'un Dieu. Sur la question du savoir Christian. Sa position c'est qu'il ne sait pas si un Dieu existe ou non.
- L'athée se positionne sur la question de la croyance, relativement à l'existence d'un Dieu. Il n'y croit pas, c'est ce qui le définit. C'est ce qui le définit précisément, car l'athée de raison n'a pas de croyances antithéistes ou antidéistes.

Après, si l'on est agnostique et rationnel, l'on peut aussi être athée de raison, il n'y a pas de souci. Les 2 s'accordent très bien ensembles. Et un athée peut aussi, quand sa position n'est pas un athéisme de raison mais un athéisme de croyance, croire en l'inexistence de Dieu, c'est-à-dire sans réelles bonnes raisons, ce qui fera également de lui un antithéiste ou un antidéiste de croyance.

ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 Donc celui qui ne croit pas n’est pas athée.
Au contraire, c'est ce qui définit l'athée de raison. Ne pas croire en un Dieu.

ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 Cependant, ce qui arrive dans le langage courant c’est un glissement de sens (sophistique) entre ne pas croire et croire, et on prends l’un pour l’autre.
Oui, c'est exactement ce que tu es en train de faire. Tu joues sur la confusion commune entre les termes.

ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 Si on prend le verbe affirmer, ou dire, le problème disparait largement :

-je n’affirme pas que Dieu existe  (personne ne va conprendre que ca veut dire j’affirme qu’il n’existe pas)
Ce serait bien que personne ne le comprenne ainsi, car ne pas affirmer que Dieu existe n'est pas du tout équivalent à affirmer qu'il n'existe pas, c'est ce que je te répète depuis des années.

Malheureusement, beaucoup le comprennent comme ça. Et même qu'il me semble que tu viens à peine de le comprendre.

ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 ...] ne pas croire ce n’est pas croire en l’inexistence. En tout domaine ne pas croire P est différent de croire non P.
Oui c'est ce que je dis depuis des lustres.


Il n'y a donc pas de "Donc non".


Juste encore une chose je reviens sur un truc :
ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 Si on prend le verbe affirmer, ou dire, le problème disparait largement :

-je n’affirme pas que Dieu existe [...
Croire ce n'est pas seulement affirmer, c'est "affirmer sans preuve".

Voyons ce que ça donne avec : "affirmer sans preuve"

- Je n’affirme pas sans preuve que Dieu existe.

Il n'y a aucun problème.

C'est ce que déclare un athée. Mais il peut y avoir plusieurs cas :

- A) "Je n’affirme pas sans preuve que Dieu existe et je n'ai pas de preuve qu'il existe ou n'existe pas." Dans ce cas je serais un athée de raison et également un agnostique de raison.

- B) "Je n’affirme pas sans preuve que Dieu existe et j'ai des preuves qu'il n'existe pas." Dans ce cas je serais un athée de raison, également antithéiste ou antidéiste de raison.

- C) "Je n’affirme pas sans preuve que Dieu existe et j'ai des preuves qu'il existe." Dans ce cas ça peut paraître paradoxal mais ça ne l'est en rien : je serais un athée qui saurait que Dieu existe. Croire n'étant pas savoir et savoir n'étant pas croire. Cela ne peut sembler paradoxal que pour qui un athée se définit comme quelqu'un "sans Dieu". Mais ça ne l'est en rien, car cette définition est primaire, c'est très généralement celle que donnent au terme "athée" certains croyants, mais non les athées de raison eux-mêmes dont je suis. Dans ce cas, je ne serais pas un agnostique.
>>>>> Ce cas étant FICTIF, jusqu'à présentation de véritables preuves de l'existence de Dieu, ma définition d'athée reste rationnellement incontestable dans tous les cas réels.

Coemgen a écrit : Bonsoir, le vocabulaire utilisé ne donne pas envie de discuter.
ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 Ca n’a pas la moindre importance. Ca donne une très mauvaise image à l’athéisme, qui ressemble alors à du fanatisme irrationnel et inférieur.  Pas le cas de Sponville, p.ex.
Il faut désacraliser cette croyance. Quand ils ne sont pas en situation de force, les croyants sont des pleureuses. On les entend geindre, mais c'est parce qu'ils n'ont pas d'arguments.

L'image que nous renvoient d'eux les croyants est bien plus déplorable.

Stop! a écrit :  il signifie "sans dieu", l'athée n'a pas de dieu, il vit sans dieu, qu'il n'y croie pas ou qu'il s'en foute royalement...
Des facto, oui. L'athée n'a pas de "D(d)ieu(x)".

ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 Non car l’agnostique est pareil.
Quoi non ?

Erdnaxel a écrit : mais si les deux n'ont pas fouillé l'affaire ça reste la position de ne pas y croire qui est plus rationnelle car le croyant comme l'incroyant ne constate pas leurs existences supposées et donc il n'y a pas de raisons de prendre pour réalité une croyance fondée sur l'argument d'autorité d'un homme et de ses livres sacrés
ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 Justement non car l’argument d’autorité est très raisonnable, c’est l’argument testimonial, omniprésent en histoire.
Tout va dépendre alors du jugement de crédibilité sur l’auctor, l’auctoritas.
Je suis parfaitement d'accord avec Erdnaxel en ce qu'il a dit.

L'argument d'autorité est un sophisme bien connu, quoi que tu en diras pour tenter de le légitimer.

ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 Derrière ces deux objections voisines, il y a en filigrane l'idée que si on veut démontrer l'inexistence de Dieu, alors il faudrait envisager tous les concepts possibles du divin, les étudier un à un, en conclure pour chacun son inexistence.
Comme il y en a potentiellement une infinité, en effet la tâche est humainement impossible.
Mais non, l'on peut procéder méthodologiquement, car beaucoup de concepts différents de Dieu reposent sur les mêmes prémisses. Il est ainsi possible de les réfuter par blocs entiers.

Xyz a écrit : l'incroyant est forcément dans le délire quand il dit : pour que nous soyons là, il a fallu n'importe quoi sauf Dieu.
ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 Délire est excessif. Il peut croire ca par intuition , etc.  C’est d’ailleurs une affirmation d’inexistence. En taxant ca de délire tu tombes dans le piège de L’agnosticisme dogmatique.  Sartre n’est pas délirant dans l’Etre et le Néant même s’il se trompe.
Mais voyons ! C'est tout sauf délirant d'user du principe de parcimonie.

ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 On croit toujours sans preuve démonstrative, autrement on sait.
Particulièrement quand on croit par foi (confiance) en la parole d’autrui :
-je crois qu’il y a un ours dans la forêt pcq un ami me l’a dit.
Oui. Mais l'on ne croit pas par foi. Foi et croyance n'ont rien à voir entre elles. On croit par manque de formation rationnelle. La foi n'est pas une question de croyance, mais comme tu l'as dit, c'est une question de confiance, et j'ajoute : d'espérance.

Quand l'enfant croit ce que sa maman ou son papa lui dit, c'est parce qu'il n'a pas encore développé d'esprit critique.

(Tu seras sans doute d'accord avec moi que la confiance n'est pas réductible à un simple manque d'esprit critique, n'est-ce pas ?)


J’m’interroge a écrit : Quand je parle d'athéisme, je parle de la non croyance en l'existence d'un Dieu.
Quand je parle d'antithéisme ou d'antidéisme, je parle de croyances en l'inexistence de Dieu.
Quand je parle de théisme ou de déisme, je parle de croyances en Dieu.
ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 C’est incomplet,car dans le scenario il faut ajouter le surthéisme, le théisme devenant  la non croyance en l’inexistence de Dieu (théisme faible)
Non, c'est incomplet parce que comme je l'ai expliqué plus haut, il y a aussi un antithéisme ou un antidéisme de raison.

J'm'interroge a écrit : Oui, tu as raison, il manquait quelque chose dans ma phrase, j'aurais dû écrire : "Une personne athée de raison ne croit pas en Dieu parce qu'il n'existe pas à sa connaissance de preuves convaincantes pour soutenir cette croyance."
ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 Ok c’est mieux. Alors un théiste de raison va dire qu’il n’a aucune raison de croire à l’inexistence etc.  S’il y a 2 athéismes (de raison et de conviction, il y a pareillement 2 théismes)
Rien n'est moins sûr, car il y a d'excellentes raisons de ne pas croire en l'existence de tel ou tel Dieu, alors qu'il n'y en a aucune pour ce qui est d'y croire.

J'm'interroge a écrit :S’il n’a pas de preuve il doit d’abord dire qu’il ne sait pas, donc il est agnostique.
ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 Un athée de raison est avant tout non pas forcément un agnostique, mais quelqu'un qui constate qu'il n'y a pas de preuve de l'existence d'un Dieu.
Non, un athée de raison est forcément un agnostique de raison, par le fait même qu'il constate qu'il n'y a pas de preuve de l'existence d'un Dieu. Il est donc forcément un agnostique. (Sauf s'il y a des preuves de l'inexistence de tout Dieu envisageable. Ce qui n'est pas le cas.)

ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 Pour être athée il devra aussi faire une pas de plus, dire que Dieu n’existe pas, ce qui sera soit su avec preuve soit cru sur fondements, ou même sans fondements, ca peut exister.
Non, pas forcément. Pour être athée il n'y a pas à faire ce pas de plus. Absolument pas.

J'm'interroge a écrit : Non. Pour être athée il y a juste besoin de ne pas croire en l'existence d'un Dieu. Ne pas croire en l'existence d'un Dieu n'impliquant pas nécessairement de croire en l'inexistence d'un Dieu. Tu confonds athéisme avec antithéisme ou antidéisme. Un athée n'est pas nécessairement antithéiste ou antidéiste, et ne pas l'être n'implique pas d'être le contraire, soit théiste ou déiste.
ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 Ne pas croire en l'existence ou en l'inexistence d'un Dieu, sont des positions indépendantes *, qui ne sont en rien des positions assertives sur l'inexistence ou l'existence d'un Dieu.
Tout à fait. C'est bien ce que je dis.

J'm'interroge a écrit : Ne pas croire en l'inexistence d'un Dieu n'implique pas nécessairement de supposer une telle existence et encore moins de l'affirmer.
ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 Bien sûr, mais dans le théisme faible ou négatif, il n’y a aucune supposition ou affirmation que Dieu existe. On ne croit pas que Dieu n’existe pas , point.
Ce n'est donc pas à proprement parler un théisme.

ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11Ensuite on peut être théiste et croire sans preuve, avec fondements. Notre vie pratique et morale est remplie de ces croyances.
Oui. Bien sûr. Mais si ces fondement sont discutables ce n'est pas la même chose que des axiomes...

J'm'interroge a écrit : On ne peut croire une chose que si l'on en a pas la preuve, sinon on la saurait.
ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 Exactement, c’est ce que je dis.
Bien. C'est un point important. Tout le monde n'est pas du même avis.

J'm'interroge a écrit : Attention, si on peut croire sans preuves, et donc ne pas être athée, on peut pas réduire l’athéisme à une absence de preuves…
ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 Je parlais ici d'athéisme de raison. Mais j'aurais dû le préciser.
Ok.

ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 Exactement. Alors si de raison implique ne pas croire, on aura aussi un théisme de raison qui ne croit pas à l’inexistence
Oui, je suis d'accord. Avec la réserve faite plus haut que les fondements de ce théisme rationnel restent discutables.

J'm'interroge a écrit : Jusqu'à preuve du contraire, un théiste ou un déiste n'a aucune preuve valable de l'existence d'un Dieu à présenter, et l'un et l'autre sont par conséquent : forcément des croyants, jusqu'à preuve du contraire.
ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 Non, car cela suppose que toutes les preuves de théisme (Spinoza etc) et d’athéisme (Sartre) ont été réfutées, ce qui est le scepticisme dogmatique philosophique.
Hein ? Que lis-je ?

De quelles preuves parles-tu ici ? Ce ne sont pas des preuves. Ce sont au mieux des raisonnements corrects.

Une preuve de X c'est - 1) ou bien un fait objectif qui réfute la thèse inverse : non X, -2) ou bien un raisonnement valide construit sur des axiomes dans un système logique.

Ce n'est pas le cas avec Spinoza ou Sartre.

ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 A moins qu’on ne parle de preuve de science empirique, mais là on devient philosophe positiviste qui rejette sans raison scientifique les métaphysiques athées et théistes, car le positivisme n’est pas une science.
Il reste que ce que je viens de dire n'en est pas moins vrai.

ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 Analogiquement, le 1er Wittgenstein (tractatus), après avoir dit que les propositions hors science empirique étaient des non sens indicibles et mystiques (pas forcément péjoratif chez le si intelligent Wittgenstein), est obligé d’admettre que les propositions du TRactatus lui-même, non scientifiques empiriques, sont des non sens!!! Et c’est dit dans le TRactatus lui-même!!!
Oui. Comme pour Spinoza et Sartre.

J'm'interroge a écrit : Sans preuve de la chose, l'on peut y croire ou non.
ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 Exactement, et j’ajouterais on peut croire le contraire (ce qui n’est pas une non croyance)
Tout à fait.

J'm'interroge a écrit : Oui, mais pas seulement. Ici il s’agit de l’agnosticisme sur l’essence divine. Or on peut ne pas être agnostique là-dessus et être agnostique (de savoir ou de croyance) sur l’existence.

agnosticisme sur l'existence de Dieu ⟹ (agnosticisme sur l'essence de Dieu ⟹ ignosticisme)
ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 Evidemment faux. Certains agnostiques sur l’existence peuvent avoir une notion assez, voire très précise de Dieu.
Comment ça évidemment faux ? Tu as mal lu ma formulation.

agnosticisme sur l'existence de Dieu ⟹ (agnosticisme sur l'essence de Dieu ⟹ ignosticisme)

Ou dit autrement : On a un agnosticisme sur l'existence de Dieu, seulement si on a un agnosticisme sur l'essence de Dieu, dans le cas où on a également un ignosticisme et jamais sans cela.

ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 En revanche L’ignosticisme implique l’agnosticisme sur l’existence, puisqu’on sait pas de quoi on parle.
Bein non, si comme tu le dis c'est puisqu'on ne sait pas de quoi l'on parle, c'est l'inverse. Si c'est puisque l'on ne sait pas de quoi l'on parle, c'est l'agnosticisme sur l'existence qui implique l'ignosticisme.

Rappel :

(A donc B) ⟹ (A ⟹ B)
(A puisque B) ⟹ (B ⟹ A)




(Pour la suite je ne vais peut-être pas répondre à tout, c'est vraiment trop long.)


ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 Exactement.  L’ennui dans la position (en gros celle du positivisme logique, Voir Alfred Ayer et le livre de jeunesse Language, Truth and Logic), c’est que l’athéisme de croyance va devenir indéfendable.
Ah mais je suis d'accord, comme toute croyance par ailleurs. En effet, comment le fait de tenir pour vraie une assertion sans preuve, pourrait-il être rationnellement défendable ?

ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11  Mais la logique exige que l’incroyance en l’inexistence soit un théisme de raison.
Absolument pas.

ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 Incohérent. Car si l’absence de preuve d’existence est athée, il faudra dire que l’absence de preuve d’inexistence est théiste, pour avoir la parité logique.
J'm'interroge a écrit : Non, car il n'y a pas de symétrie. Une non croyance n'étant pas une croyance.
ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 Voilà la clef.  Il y a une symétrie car le théisme n’est pas forcément une croyance (comme l’athéisme) . Il y a 2 théismes distincts.
Dresse moi un tableau, je te montrerai qu'il n'y a pas de symétrie.

ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 De même à la dernière étape, on sera conduit à l’absence de croyance en l’inexistence (je ne crois pas que Dieu n’existe pas), ce qui sera théiste.
Bein non, puisque le théisme est une position qui ne repose sur aucune preuve.

J'm'interroge a écrit : Absolument pas, car "Ne pas croire en l'inexistence d'un Dieu" n'est pas du tout une proposition équivalente à "Supposer l'existence d'un Dieu" et encore moins à "Croire en l'existence d'un Dieu".
ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 Très exactement! Mais justement il n’y a pas besoin de supposition ou de croyance!  C’est le 2e théisme. Tu fais comme si le théisme faible était la même chose que le théisme fort.
Bien sûr qu'il y a au moins supposition, sinon l'on ne parlerait même pas de théisme du tout. Il faut même plus que ça pour parler de théisme même faible, il faut au moins une thèse ou une hypothèse qu'il existe un Dieu et qui soit soutenue (sans être pour autant affirmée comme vraie).

Le théisme faible ce serait la supposition que la thèse de l'existence d'un Dieu puisse être vraie et le fait de la soutenir (sans pour autant l'affirmer) et non ce qui suit : 1) la croyance en l'existence d'un Dieu ou 2) l'incroyance en l'inexistence d'un Dieu.

Rappels : Supposer X ce n'est pas croire X, supposer X c'est poser "X ou (inclusif) non X". C'est poser X sans affirmer X et c'est poser non X sans affirmer non X.

Supposer X ce n'est pas du tout équivalent à ne ne pas croire non X, car ne pas croire non X peut par exemple s'accompagner de savoir X ou de Croire X tout aussi bien que de ne pas croire X.

J'm'interroge a écrit : Soit 5 termes seulement au lieu de 6 chez toi en considérant que tu poses aussi 2 sortes de déismes. Sinon ça fait 3 termes contre 4, sans l'incohérence logique dans le fait de considérer que "Ne pas croire en l'inexistence d'un Dieu" serait une proposition équivalente à "Supposer l'existence d'un Dieu".
ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 Exactement, cette incroyance ne la suppose pas. Comme l’athéisme faible ne suppose pas d’inexistence.
Non, cette incroyance peut la supposer. Rien ne l'empêche. C'est notamment là que tu te trompes.

Un athée peut très bien supposer l'existence comme l'inexistence d'un Dieu envisageable, sans pour autant en soutenir la thèse (ni l'affirmer vraie). Le fait qu'il n'y croit pas ne l'en empêche pas.

J'm'interroge a écrit : C'est une position athée et agnostique.
ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 En tout autre domaine c’est agnostique point. Si on la dit athée faible, elle sera aussi théiste faible (ne pas croire non p)
Non, car le théisme faible nécessite de soutenir la thèse de l'existence d'un Dieu envisageable (sans pour autant l'affirmer comme vraie), ce qui n'est pas le cas de l'athéisme non dogmatique (de raison).

J'm'interroge a écrit : Et je te corrige : contrairement à ce que tu dis, la position agnostique ce n'est pas "ne pas croire P ni non P", la position agnostique c'est "ne pas savoir P ni non P".
ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 C’est l’agnosticisme de savoir. IL y a aussi l’agnosticisme de croyance, le plus souvent pertinent.
Non, l'agnosticisme, par définition, porte toujours sur le savoir et non sur la croyance.

ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 EG  d’un prof:
Cf.
"
[ÊTRE NEUTRE : AGNOSTICISME, ENQUÊTE ET SUSPENSION DE JUGEMENT
Matthew McGrath, Université Rutgers

Les épistémologues s'accordent généralement à dire que la croyance et l'incroyance ne couvrent pas toutes les options doxastiques. Il est plausible qu'il existe également des états doxastiques gradués de confiance dans les propositions. Mais même en considérant uniquement les options doxastiques « catégoriques », il est convenu qu'il y a une troisième option neutre. De nombreuses expressions sont utilisées pour la désigner, y compris « suspension du jugement », « agnosticisme », « rétention du jugement », « rétention », etc.]

Après des analyses sont souvent ajoutées à l’effet par exemple que les arbres et les animaux ne peuvent être agnostiques bien que ne croyant et ne sachant  rien (de connaisance intellectuelle) etc.
Quel est rapport avec le texte cité ?

Tu en extrapoles n'importe quoi.

Ensuite, par rapport au texte, un degré de confiance, n'a strictement rien à voir avec une croyance. Quant on croit quelque chose c'est toujours à 100 %. Si l'on en doute, l'on y croit déjà plus.

ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 mais alors il faudra, par parité logique, un théisme de raison (ne pas croire en l’inexistence) et un théisme de conviction (croire).
J'm'interroge a écrit : Je ne suis pas d'accord il n'y a pas de parité, car il n'y a pas de symétrie entre les 2, ne pas croire n'étant pas une croyance.
ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 Encore une fois , la clef. Il n’y pas besoin de croyance dans le théisme faible.
Oui. Je dis aussi. Relis moins bien.

J'm'interroge a écrit : Une non croyance en l'inexistence d'un Dieu, ce n'est pas ce que j'appelle du théisme ou du déisme, car un athée peut très bien aussi ne pas croire en l'inexistence d'un Dieu.
ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 Alors il devient théiste faible.
Non ! Pour ça encore faudrait-il qu'il soutienne la thèse de l'existence d'un Dieu envisageable (sans pour autant l'affirmer comme vraie), ce qui n'est pas le cas de l'athée non dogmatique (de raison).


ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 Ce qui est normal car un agnostique étant au milieu, il est théiste-athée (faible) .
Non, il est ou bien athée (faible ou non *) ou bien théiste (faible ou non *), il ne peut pas être les 2 à la fois.

* Note : On peut être agnostique et croire quand même en l'existence ou en l'inexistence d'un Dieu. Ou as-tu vu que ce serait incompatible ?

ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 Ne pas croire en l’existence et ne pas croire en l’inexistence sont des opposés.  Je ne crois pas que Macron est honnête s’oppose à je ne crois pas qu’il est malhonnête.
Personne ne va comprendre que la formule isolée « je ne crois pas que Dieu n’existe pas » est athée [...
Mais non, tout le monde n'est pas illogique.

ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 ...] tout le monde va la comprendre comme de la famille du théisme.
Alors le théiste faible est athée si je te suis bien. C'est ma conclusion ce cet échange avec toi. Le "théisme faible" est une catégorie qui n'existe pas.

:)

J'm'interroge a écrit : Le présupposé que le fait de ne pas être antithéiste ou antidéiste impliquerait celui d'être théiste ou antidéiste est faux.
ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 Tu voulais problablement dire déiste ici.
Oui, tout-à fait.

ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 Mais c’est vrai si on a théiste  ou déisme faible.  Que comprend-t-on si quelqu’un dit je ne crois pas que Dieu n’existe pas?
Si l'on a pas d'autre information sur sa position, l'on ne peut pas conclure, car il y a plusieurs possibilités pas toutes compatibles entre-elles :

- il croit que Dieu existe,
- il ne croit pas que Dieu existe,
- il sait que Dieu existe,
- il sait que Dieu n'existe pas,
- il suppose que Dieu existe ou non,
- il doute de l'existence de Dieu,
- il soutient sans l'affirmer l'hypothèse que Dieu existe,
- il soutient sans l'affirmer l'hypothèse que Dieu n'existe pas,
- il ne soutient pas l'hypothèse que Dieu existe,
- il soutient pas que Dieu n'existe pas.

Et que comprend-t-on si quelqu’un dit je ne crois pas que Dieu existe ?

Si l'on a pas d'autre information sur sa position, l'on ne peut pas conclure, car il y a plusieurs possibilités pas toute compatibles entre-elles :

- il croit que Dieu n'existe pas,
- il ne croit pas que Dieu n'existe pas,
- il sait que Dieu existe,
- il sait que Dieu n'existe pas,
- il suppose que Dieu existe ou non,
- il doute de l'existence de Dieu,
- il soutient sans l'affirmer l'hypothèse que Dieu existe,
- il soutient sans l'affirmer l'hypothèse que Dieu n'existe pas,
- il ne soutient pas l'hypothèse que Dieu existe,
- il soutient pas que Dieu n'existe pas.

J'm'interroge a écrit : Je corrige : Il es possible de croire sans certitude, évidemment. Il n'empêche pas que croire une chose c'est nier son contraire, sinon on ne ferait que la supposer.

La relation vraie est :

Certitude 𝑥 ⟹ Croire 𝑥
ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 Pas précisément. Il y a des types de certitudes et aussi  des degrés à l’intérieur de la croyance, ca dépend du coefficient de doute.  Si tout doute raisonnable est écarté on peut avoir une certitude morale. Mais si la probabilité diminue (calculable ou non)   la certitude va diminuer et il y aura du doute, jusqu’au seuil ou le contraire commence à apparaitre plus certain, et alors la croyance initiale disparait.
J'ai déjà répondu à ça un peu plus haut, mais je vais compléter car c'est important :

- Il n'y a pas de degré dans la croyance, de même que dans le savoir.

- Si doute il y a, il n'y a plus de croyance.

- Un savoir une fois établi n'est pas à tel pourcentage vrai ou faux.

- Il y a par contre des degrés de plausibilités différents pour différentes hypothèse formulées et ces plausibilités varient en fonctions des nouvelles données acquises.
>>>>>>>>> Il ne s'agit en rien de degrés de croyances, contrairement à ce qu'on entend souvent dire dans telle ou telle vidéo de vulgarisation. (Cette erreur est probablement liée à une confusion de termes (crédence, croyance ??).

J'm'interroge a écrit : Pour ma part, je ne parle pas de degrés de certitude.
Je parle de différentes probabilités appliquées aux hypothèses formulées.
Une certitude est absolue, et une croyance en une assertion implique de nier son contraire.
Un savoir, de même, c'est quelque chose de vrai dans le carde de sa preuve, et non à moitié vrai ou vrai à tel ou tel pourcent.
Un savoir est toujours conditionnel, mais ne se mesure pas en degré de pertinence ni en termes de crédence ou de probabilité évaluée.
ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 Ca c’est bon pour les probabilités calculables.  LA Certitude 1=1 ne saurait être la même que pour la mort de César le 15 mars (pire encore, résultant d’un acte libre)
Il ne s'agit pas d'un savoir dans ce cas.

Je viens de voir que j'avais déjà expliqué tout ça. J'avais oublié.

J'm'interroge a écrit : Je laisse une porte ouverte au débat, en précisant néanmoins que je sais pertinemment ce qu'un "Dieu hypothétiquement possible" ne peut pas être.
ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 ChristianK a écrit , ca semble contradictoire. Ne peut pas être signifie impossible.
J'm'interroge a écrit : Oui, ne peut pas être, signifie impossible. C'est bien ce que je dis.

En quoi ce serait contradictoire ?
ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 Pcq hypothétiquement possible, ca veut dire possible, non ? Et ce qui est possible peut être.
Bien non. Ce qui est hypothétiquement possible est possible par hypothèse. L'hypothèse pouvant être fausse, ce qui est hypothétiquement possible n'est pas toujours réellement possible.

D'où une distinction ancienne mais très importante selon moi, celle à faire entre - 1) les possibles par hypothèse (ou les hypothétiquement possibles) et - 2) les possibles en soi (ou les réellement possibles)



(Il y a une partie où tu réponds à quelqu'un autre. Je la laisse.)


J'm'interroge a écrit : On ne peut pas être rationnel et en même temps croyant, ni croyant et être en même temps rationnel.

Un esprit rationnel est forcément incroyant et par conséquent athée.
ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 C’est vraiment très curieux car les philos les plus théistes sont rationalistes, et très rationalistes : Descartes, Spinoza, Leibniz.  C’est du côté plutöt empiriste qu’on est plus sceptique donc agnostique. Le positivisme est d’abord un empirisme.
Le Dieu de Descartes n'est pas rationnel. Quant a Spinoza je ne le qualifierais pas de croyant en Dieu.

ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 Et les athées de conviction sont irrationnels?
Oui, mais bien moins que les croyants, s'ils déclarent inexistent un Dieu, jusqu'à preuve du contraire. C'est une position nettement plus rationnelle, incomparablement même.

ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 pourtant il croit, alors qu'une personne rationnelle n'a pas cette folie.
Je suis d'accord. Croire, quoi que ce soit en quoi l'on croit, est irrationnel.

J'm'interroge a écrit : L'inexistence de Dieu n'est pas à démontrer par ceux qui n'ont pas besoin d'une telle hypothèse, elle est à réfuter par ceux qui affirment l'existence d'un tel être.

Une chose affirmée sans preuve n'a pas à être réfutée elle peut être niée sans preuve.
ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 Tout à fait, avec la nuance que nier veut dire non affirmer, pas affirmer le contraire [...
Non. Nier c'est rejeter. C'est bien affirmer le contraire.

ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 ...] que P soit grauit ne prouve pas non P.
Oui, mais on peut le nier du moment qu'il n'y a pas de preuve. On ne va quand même pas s'encombrer de tout ce que les uns peuvent bien s'imaginer....

ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 Aussi, idem pour celui qui affirme l’inexistence (athéisme positif ou fort). Aussi pour certaines formes d’agnosticisme dogmatique (il faut réfuter Sartre et Leibniz, dont on pense qu’ils se trompent)
Non ! Le gars qui affirme l'existence d'un truc doit le prouver. C'est son affaire.

J'm'interroge a écrit : Sauf que le concept de Dieu des croyants n'a ni queue ni tête et qu'il est facile d'en démontrer les incohérences, les impossibilités et le fait qu'aucune bonne raison ne permet de le soutenir.
ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 Pour le coup, tu affirmes très vigoureusement une inexistence, et tu as dit que c’était pas rationnel! Attention…
Hein ? J'affirme que le concept de Dieu créateur de tout par exemple, est une absurdité en effet, et que plein d'affirmations du même type sont des absurdités également. Et comme je l'ai dit, je peux facilement le démontrer.

J'm'interroge a écrit : Le croyant ne le sait pas non plus si Dieu ne peut qu'exister. Il ne fait que le conjecturer.
ChristianK a écrit : 07 août24, 15:11 Non croire est plus  que soupconner.  Kant ne conjecture pas les postulats de la raison pure pratique.
Kant conjecture avec raison. Le croyant conjecture selon son prisme.

..............................

Tout ça c'est très beau, mais l'on a pas beaucoup parlé de l'athéisme de savoir : celui de qui sait que tel dieu n'existe pas, puisqu'il en a les preuves.

Ce sera pour une autre fois.

____________________


Ajouté 2 minutes 58 secondes après :
Stop ! a écrit : 07 août24, 20:47 D'ailleurs, si l'athée avait une trouille terrible, on l'appellerait un croyant.
Tout a fait.

:winking-face:
.
Auteur : Coemgen
Date : 09 août24, 05:37
Message :
Christian.K a écrit :Mais on peut très bien ne pas croire, sans rien dire d’autre. L’agnostique de croyance ne croit pas non plus :
-Agnostique : ne croit ni l’existence ni l’inexistence
-Athée : ne croit pas l’existence ET croit à l’inexistence
Donc celui qui ne croit pas n’est pas athée.
Cependant, ce qui arrive dans le langage courant c’est un glissement de sens (sophistique) entre ne pas croire et croire, et on prends l’un pour l’autre. Si on prend le verbe affirmer, ou dire, le problème disparait largement :
-je n’affirme pas que Dieu existe (personne ne va conprendre que ca veut dire j’affirme qu’il n’existe pas)
Donc non, ne pas croire ce n’est pas croire en l’inexistence. En tout domaine ne pas croire P est différent de croire non P.
Bonsoir Christian.K,
C’est vrai que le changement de verbe facilite la compréhension, merci.
Si nous acceptons ces définitions, on retrouve une graduation entre les termes agnos et athée, sans faire cette distinction croyance/savoir.
Dans ce sens, l’athée ne peut pas être agnostique par rapport à Dieu, n’est-ce pas ?
Il est intéressant de lire dans le dictionnaire que l’agnosticisme est une croyance en un savoir caché, agnos serait l'absence de cette croyance-connaissance. Le terme "athée" insiste davantage sur l'inexistence de dieu.
Coemgen et Christian.K a écrit : -Bonsoir, le vocabulaire utilisé ne donne pas envie de discuter.
-Ca n’a pas la moindre importance. Ca donne une très mauvaise image à l’athéisme, qui ressemble alors à du fanatisme irrationnel et inférieur. Pas le cas de Sponville, p.ex.
Certes, mais je préfère m'éloigner.
Christian.K a écrit :Argument généalogique qui ne vaut rien. L’athée a une trouille terrible devant l’idée qu’il devra rendre compte de sa vie etc
Ici je suis d'accord avec Stop ! Je suis presque certain qu’il n'a pas la trouille, il n'y a pas de rapport ici.
Une bonne compréhension des sentiments de notre interlocuteur est importante pour ne pas l'irriter ou lui donner une mauvaise image de Dieu.
Après, généralement, tous les hommes se posent des questions sur ce qu'ils ont fait dans la vie, avant de partir. Bien à vous,
Yohanan (Hans).
Auteur : J'm'interroge
Date : 09 août24, 05:47
Message :
Coemgen a écrit : 09 août24, 05:37 Bonsoir Christian.K,
C’est vrai que le changement de verbe facilite la compréhension, merci.
Si nous acceptons ces définitions, on retrouve une graduation entre les termes agnos et athée, sans faire cette distinction croyance/savoir.
Dans ce sens, l’athée ne peut pas être agnostique par rapport à Dieu, n’est-ce pas ?
Il est intéressant de lire dans le dictionnaire que l’agnosticisme est une croyance en un savoir caché, agnos serait l'absence de cette croyance-connaissance. Le terme "athée" insiste davantage sur l'inexistence de dieu.
Le problème avec ces définitions c'est qu'elles ne sont pas dialectiquement cohérentes.

Coemgen et Christian.K a écrit : Certes, mais je préfère m'éloigner.
Selon moi ce n'est qu'un prétexte.
.
Auteur : XYZ
Date : 22 août24, 19:30
Message :
J'm'interroge a écrit : 17 juil.24, 01:28 Dans les faits, selon ce que l'on observe et en toute logique : toute intelligence requiert une structure la permettant, nécessite un ordre ou une structure, qui la permet. Ce qui exclut la thèse d'une intelligence créatrice de tout ordre ou structure.
Erreur de logique. Tu compares ce qui a toujours existé et ce qui n'a pas toujours existé.
Ce qui a toujours existé, son intelligence n'est pas une une conséquence de. C'est du "déjà là".
Auteur : Stop !
Date : 22 août24, 22:43
Message : Mais le "déjà là" échappe lui-même totalement à notre logique.
Un partout.
Auteur : XYZ
Date : 23 août24, 06:33
Message : Partir du néant n'est pas possible, à moins d'être illogique.
Auteur : sansparole
Date : 23 août24, 06:34
Message :
XYZ a écrit : 23 août24, 06:33Partir du néant n'est pas possible, à moins d'être illogique.
Tandis qu'exister de toute éternité c'est plus logique :face-with-tears-of-joy:
Auteur : XYZ
Date : 23 août24, 06:45
Message :
sansparole a écrit : 23 août24, 06:34 Tandis qu'exister de toute éternité c'est plus logique :face-with-tears-of-joy:
Oui, largement. La question ne se pose même pas. :slightly-smiling-face:
Auteur : sansparole
Date : 23 août24, 08:50
Message : :rolling-on-the-floor-laughing:
Auteur : Stop !
Date : 24 août24, 02:39
Message :
XYZ a écrit : 23 août24, 06:45 Oui, largement. La question ne se pose même pas. :slightly-smiling-face:
Ah ??
Auteur : vic
Date : 25 août24, 05:38
Message :
XYZ a écrit : 23 août24, 06:33 Partir du néant n'est pas possible, à moins d'être illogique.
Je pense que l'être n'existe pas plus que le néant .
L'être ou le néant se définissent relativement l'un à l'autre comme dans un jeu de miroir .
Il est donc impossible d'imaginer l'être qui démarre sans le néant , ou le néant sans l'être .
Auteur : XYZ
Date : 25 août24, 08:34
Message :
vic a écrit : 25 août24, 05:38 Je pense que l'être n'existe pas plus que le néant .
L'être ou le néant se définissent relativement l'un à l'autre comme dans un jeu de miroir .
Il est donc impossible d'imaginer l'être qui démarre sans le néant , ou le néant sans l'être .
Le néant c'est l’absence de tout.
L’absence de tout n’a jamais existé. C’est inimaginable.
Auteur : Stop !
Date : 25 août24, 23:41
Message :
XYZ a écrit : 25 août24, 08:34 Le néant c'est l’absence de tout.
L’absence de tout n’a jamais existé. C’est inimaginable.
Tout comme l'infini, des deux côtés mais surtout vers l'amont, ou bien, ce qui est pareil, l'éternité d'un dieu.
Auteur : sansparole
Date : 25 août24, 23:46
Message : Un jour j'irai à gnostique avec toi Image
Auteur : ronronladouceur
Date : 26 août24, 02:59
Message :
vic a écrit : 25 août24, 05:38 Je pense que l'être n'existe pas plus que le néant .
L'être ou le néant se définissent relativement l'un à l'autre comme dans un jeu de miroir .
Il est donc impossible d'imaginer l'être qui démarre sans le néant , ou le néant sans l'être .
Et pourtant...

C'est simple : pour le néant, question de définition... Comme l'a dit Klein : ''«Le néant est une idée destructrice d'elle-même.»

Il est tout aussi possible d'imaginer qu'il faut qu'il y ait toujours eu quelque chose... Je l'ai compris en interrogeant l'avant de l'avant de l'avant...

Klein encore :

«En physique, on n'est jamais capable d'expliquer l'origine d'une chose qu'en invoquant l'existence d'une autre chose. Autrement dit, on ne peut expliquer l'être que par l'être. On peut pas expliquer l'être à partir de rien. [...]»
Auteur : Pollux
Date : 26 août24, 05:45
Message : Si tout est relatif le néant absolu ne peut pas exister.
Auteur : prisca
Date : 26 août24, 07:08
Message :
Pollux a écrit : 26 août24, 05:45 Si tout est relatif le néant absolu ne peut pas exister.
Exactement.

Mais comme il faut l'absolu pour savoir ce qui est relatif à l'absolu, l'absolu existe bien sûr, il compris le néant absolu.

Ajouté 47 secondes après :
XYZ a écrit : 25 août24, 08:34 Le néant c'est l’absence de tout.
L’absence de tout n’a jamais existé. C’est inimaginable.
Il existe le néant, dans les trous noirs, c'est le seul endroit.

Ajouté 58 secondes après :
XYZ a écrit : 23 août24, 06:33 Partir du néant n'est pas possible, à moins d'être illogique.
Partir de rien ça existe, il y a des gens qui sont partis de rien et sont arrivés à tout.

Ajouté 44 secondes après :
Pollux a écrit : 18 juil.24, 10:41 Prisca a inventé sa propre religion qui est un mélange d'interprétations bibliques indigestes, de judaïsme, de jéhovisme, de catholicisme et d'islamisme, le tout assaisonné de croyances folkloriques religieuses, de New Age et de science mal comprise.
Je te manque hein Pollux, tu ressens le besoin de m'invoquer c'est ça ? Et bien me voilà, j'ai entendu ta voix dans le désert et j'ai accouru. Attention que la nuit je pourrais te hanter aussi et la nuit je me transforme en louve garou. Pour aller au Québec facile, je me dématérialise ici et je me rematérialise là bas. :scare:
Auteur : Stop !
Date : 26 août24, 08:27
Message : Prisca quantique à présent !
Auteur : Pollux
Date : 26 août24, 10:20
Message :
prisca a écrit : 26 août24, 07:08 Mais comme il faut l'absolu pour savoir ce qui est relatif à l'absolu, l'absolu existe bien sûr, il compris le néant absolu.
Si le néant absolu existait on ne serait pas ici pour en parler.
a écrit :Il existe le néant, dans les trous noirs, c'est le seul endroit.
Il n'existe pas plus dans les trous noirs qu'ailleurs.
Auteur : XYZ
Date : 26 août24, 16:30
Message :
prisca a écrit : 26 août24, 07:08
Il existe le néant, dans les trous noirs, c'est le seul endroit.
Prisca, les trous noirs sont des aspirateurs cosmiques.
Dans le ventre d'un aspirateur une fois qu'il a fonctionné tu dois trouver au moins de la poussière mais pas rien.
Auteur : vic
Date : 27 août24, 03:01
Message :
XYZ a écrit : 25 août24, 08:34 Le néant c'est l’absence de tout.
L’absence de tout n’a jamais existé. C’est inimaginable.
L'idée de l'être est toujours relative à l'idée qu'on se fait du néant .
Sans le néant , on ne sait même plus ce que l'être veut dire .
Comment un musicien pourrait il lire une partition sans silences ?
Une musique sans silence , ça donne quoi ?
Le silence en musique c'est l'absence de la note .
Le silence est ce qui met en valeur la note .
a écrit :Ronron la douceur a dit : Et pourtant...

C'est simple : pour le néant, question de définition... Comme l'a dit Klein : ''«Le néant est une idée destructrice d'elle-même.»

Il est tout aussi possible d'imaginer qu'il faut qu'il y ait toujours eu quelque chose... Je l'ai compris en interrogeant l'avant de l'avant de l'avant...

Klein encore :

«En physique, on n'est jamais capable d'expliquer l'origine d'une chose qu'en invoquant l'existence d'une autre chose. Autrement dit, on ne peut expliquer l'être que par l'être. On peut pas expliquer l'être à partir de rien. [...]»
Peut on clairement expliquer ce qu'on entend pas l'être , sans avoir aucun recours à l'idée du néant ?
Le néant c'est ce qui n'existe pas , mais sans l'idée du néant , alors l'idée de l'être n'existe plus d'avantage .
Auteur : Oiseau du paradis
Date : 27 août24, 08:40
Message :
ronronladouceur a écrit : 26 août24, 02:59 Et pourtant...

C'est simple : pour le néant, question de définition... Comme l'a dit Klein : ''«Le néant est une idée destructrice d'elle-même.»

Il est tout aussi possible d'imaginer qu'il faut qu'il y ait toujours eu quelque chose... Je l'ai compris en interrogeant l'avant de l'avant de l'avant...

Klein encore :

«En physique, on n'est jamais capable d'expliquer l'origine d'une chose qu'en invoquant l'existence d'une autre chose. Autrement dit, on ne peut expliquer l'être que par l'être. On peut pas expliquer l'être à partir de rien. [...]»
L'être humain est tiré du néant afin qu'il grave en lui les mystères de sa préexistence. Et, effectivement, le néant n'est pas rien, loin s'en faut. Merci de cette contribution inspirante ronronladouceur. Elle m'a permis de faire valoir à part égale les deux hémisphères de mon cerveau, une denrée que je considère plutôt rare de nos jours. https://www.youtube.com/watch?v=zm33tCCKWVQ
Auteur : ronronladouceur
Date : 27 août24, 10:07
Message :
vic a écrit : 27 août24, 03:01 L'idée de l'être est toujours relative à l'idée qu'on se fait du néant .
Pas pour moi... Je considère même qu'il y a toujours eu quelque chose pour que quelque chose soit. L'être n'est pas un concept, mais la réalité même, ce qui est... Le quelque chose plutôt que rien de Leibniz...

En ce sens-là, c'est un ''sans contraire''...
Peut on clairement expliquer ce qu'on entend pas l'être , sans avoir aucun recours à l'idée du néant ?
Le néant c'est ce qui n'existe pas , mais sans l'idée du néant , alors l'idée de l'être n'existe plus d'avantage .
Désolé, mais comment peux-tu concevoir que quelque chose puisse naître de rien?

Ajouté 5 minutes 4 secondes après :
Oiseau du paradis a écrit : 27 août24, 08:40 L'être humain est tiré du néant afin qu'il grave en lui les mystères de sa préexistence. Et, effectivement, le néant n'est pas rien, loin s'en faut. Merci de cette contribution inspirante ronronladouceur. Elle m'a permis de faire valoir à part égale les deux hémisphères de mon cerveau, une denrée que je considère plutôt rare de nos jours. https://www.youtube.com/watch?v=zm33tCCKWVQ
Je ne suis pas trop certain que vous me compreniez...

Rien ne peut naître de rien, puisque rien, c'est rien...

Je soutiens plutôt qu'il faut qu'il y ait toujours eu quelque chose - quoi que cela soit - pour que quelque chose soit...

P.S. Le schéma de la vidéo est intéressant. Merci.
Auteur : Oiseau du paradis
Date : 27 août24, 14:05
Message :
ronronladouceur a écrit : 27 août24, 10:07
Je ne suis pas trop certain que vous me compreniez...

Rien ne peut naître de rien, puisque rien, c'est rien...

Je soutiens plutôt qu'il faut qu'il y ait toujours eu quelque chose - quoi que cela soit - pour que quelque chose soit...

P.S. Le schéma de la vidéo est intéressant. Merci.
T'inquiète, j'ai pigé mais quelqu'un(e) pourrait rétorquer que "Tout peut naître de tout, puisque tout, c'est tout..." Je soutiens la même chose que toi en passant par la définition de Klein. De là l'importance de bien définir ce qu'est le mot néant. Je peux également pousser son raisonnement en stipulant qu'avant ma naissance, je baignais dans le néant et que ce néant n'est pas rien, ni le vide, mais une préexistence puisque je suis devenue un être par l'entremise de mes parents.
a écrit :L'état de pré-existence se situe en dehors du temps et même en dehors de l'éternité, car la pré-existence ne connait pas de notion de durée. Il s'agit d'une existence purement virtuelle qui se distingue de l'existence potentielle. L'existence potentielle est l'existence de l'arbre dans la graine, alors que cette existence virtuelle peut être comparée à l'existence de la descendance d'un couple qui n'a pas encore d'enfant mais en aura un jour. Du point de vue de l'existence consciente cette pré-existence est comme le néant, mais sans la pré-existence, l'âme ne pourrait accéder à l'existence. Cette existence virtuelle possède déjà toutes les potentialités de l'Être. - Jean-Marc Lepain.

Auteur : vic
Date : 27 août24, 22:04
Message :
a écrit :Ronron la douceur a dit : Pas pour moi... Je considère même qu'il y a toujours eu quelque chose pour que quelque chose soit. L'être n'est pas un concept, mais la réalité même, ce qui est... Le quelque chose plutôt que rien de Leibniz...

L'être est bien un concept , une désignation , une convention .
Sans concept , l'esprit demeure sans référence .
Sans les concepts , je ne peux pas distinguer ceci ou cela , être ou non être .
L'être dans l'absolu n'est pas une réalité en soi .
L'être est une réalité conceptuelle, donc relative à la perception , à l'observateur et à l'observation .
Une étoile ne peut pas constater elle même qu'elle existe par exemple .

----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

On ne peut jamais vraiment constater l'être sur un plan objectif :

En plus , même si on pense avoir l'impression d'exister , si on médite là dessus en profondeur , il se passe un phénomène étrange :

"Quand quelqu'un dit " je suis moi même " cela signifie qu'il vie dans l'a dualité et l'illusion de la perception .
Dans l'être , on ne peut se reconnaitre , l'entité susceptible de se reconnaitre étant disparue" . (Dhiravamsa) .

Donc l'être n'est pas un phénomène proprement objectif , c'est à dire que l'état d'être ne peut jamais clairement être constaté .
Saisir l'être , c'est un peu comme saisir le temps ou l'instant présent .
Auteur : ronronladouceur
Date : 28 août24, 10:33
Message :
vic a écrit : 27 août24, 22:04 Sans concept , l'esprit demeure sans référence .
Il faudrait peut-être nuancer...

Les perceptions sensorielles directes ne nécessitent pas de concepts pour exister. Une douleur soudaine est une sensation brute immédiate que tous peuvent éprouver sans passer par le concept...

Pas plus à mon avis que t'as pas besoin de concept pour te sentir exister... Par exemple, en méditation, ressens-tu ta présence comme fait brut ou as-tu besoin de faire appel au concept pour le ressentir ainsi?
Une étoile ne peut pas constater elle même qu'elle existe par exemple .
Comment le sais-tu?

Elle n'existerait pas sans une perception autre qu'elle-même?
Auteur : XYZ
Date : 28 août24, 21:19
Message :
vic a écrit : 27 août24, 03:01 L'idée de l'être est toujours relative à l'idée qu'on se fait du néant .
Sans le néant , on ne sait même plus ce que l'être veut dire .
Comment un musicien pourrait il lire une partition sans silences ?
Une musique sans silence , ça donne quoi ?
Le silence en musique c'est l'absence de la note .
Le silence est ce qui met en valeur la note .
On croit qu'on se fait une idée du néant alors qu'on est toujours dans l'idée de l'être.
Il n'y a pas de "sans le néant". Le néant n'a pas sa place dans la réalité.
C'est comme si on te demandait de dessiner le néant.
Au premier coup de trait, tu serais hors sujet.
L'exemple de la musique et des notes est intéressant.
Si le silence est l'absence de note, le néant va beaucoup plus loin car ce serait pas seulement l'absence de note mais aussi l'absence d'oreille pour distinguer, et musique et silence.
Sans récepteur qu'est ce que c'est que la musique et qu'est ce que c'est que le silence.

Ajouté 4 minutes 53 secondes après :
Oiseau du paradis a écrit : 27 août24, 14:05 T'inquiète, j'ai pigé mais quelqu'un(e) pourrait rétorquer que "Tout peut naître de tout, puisque tout, c'est tout..." Je soutiens la même chose que toi en passant par la définition de Klein. De là l'importance de bien définir ce qu'est le mot néant. Je peux également pousser son raisonnement en stipulant qu'avant ma naissance, je baignais dans le néant et que ce néant n'est pas rien, ni le vide, mais une préexistence puisque je suis devenue un être par l'entremise de mes parents.
Avant la naissance, le "je" n’existe pas et ne baigne nulle part.
Ce n'est pas le néant qui le fait exister mais de l'être préexistant.
Auteur : Oiseau du paradis
Date : 29 août24, 07:56
Message :
XYZ a écrit :Avant la naissance, le "je" n’existe pas et ne baigne nulle part.
Ce n'est pas le néant qui le fait exister mais de l'être préexistant.
Tout à fait. Par ailleurs, maintenant que je suis, je sais que je fus et serai et ce, bien qu'il y ait des moments de transition sur la trame de notre ADN dit caché ou poubelle. L'église les qualifiait de limbes que je compare aussi au néant dans mon dictionnaire personnel. Du côté de la science, nous l'abordons en terme d'hyper-communication sur l'espace-temps que l'on peut plier soit dit en passant. Bref, l'Institut Anderson est ma principale référence à cet effet.
https://www-andersoninstitute-com.trans ... x_tr_hl=en

J'aime beaucoup aussi comment Walter Russell aborde l'espace-temps en termes d'électro-magnétisme. À partir de 2:12 pour quelques minutes sur le court exposé qui suit. Nous pouvons également choisir la traduction de notre choix.
https://www.youtube.com/watch?v=WvCHOBxN-wU

Quant au lien à faire avec la question en titre, je n'ai d'autre alternative que de répondre peut-être que oui, peut-être que non dépendant des interprétations. En tant qu'ignostique, je sais que mon Dieu est CQNPPNPE (Ce Qui Ne Peut Pas Ne Pas Etre).
Auteur : ChristianK
Date : 08 sept.24, 03:03
Message :
Coemgen a écrit :

C’est vrai que le changement de verbe facilite la compréhension, merci.
Si nous acceptons ces définitions, on retrouve une graduation entre les termes agnos et athée, sans faire cette distinction croyance/savoir.
Dans ce sens, l’athée ne peut pas être agnostique par rapport à Dieu, n’est-ce pas ?
Oui, à condition de préciser agnostique de croyance, qu’on peut aussi appeler de croyance suspendue, ou neutralité de croyance.
Christian.K a écrit :Argument généalogique qui ne vaut rien. L’athée a une trouille terrible devant l’idée qu’il devra rendre compte de sa vie etc
Je suis presque certain qu’il n'a pas la trouille, il n'y a pas de rapport ici.
Alors le théiste non plus, car sa peur supposée (de la mort p.ex.) précède son théisme (idem pour l’athée, sa peur de rendre des comptes précède son athéisme)
Stop! a écrit :
ChristianK a écrit : ↑07 août24, 15:11
Argument généalogique qui ne vaut rien. L’athée a une trouille terrible devant l’idée qu’il devra rendre compte de sa vie etc.
---------------------
Sans avoir besoin de convoquer la généalogie, je peux affirmer, en ce qui me concerne, que cette phrase est un mensonge absurde.

Ajouté 54 secondes après :
D'ailleurs, si l'athée avait une trouille terrible, on l'appellerait un croyant.
Pas forcément, il a peur de la croyance en amont.
Ca existe certainement, comme existent des croyants par peur en amont. Ca ne prouve rien car c’est seulement généalogique (Freud le voit bien : l’illusion ne prouve pas l’inexistence de Dieu)
Auteur : sansparole
Date : 08 sept.24, 03:13
Message :
ChristianK a écrit : 08 sept.24, 03:03idem pour l’athée, sa peur de rendre des comptes précède son athéisme
Argument surprenant vu que pour les 3 grands courants du monothéisme, il suffit de se repentir pour être pardonné or celui qui a peur de rendre des comptes regrette déjà ce qu'il a fait ou, tout du moins, en a conscience ce qui est déjà une étape du repentir, non ?

Quant à ma position, elle est pragmatique et matérialiste : dans la mesure où la vie a évolué et où aucune religion au monde ne donne un récit des origines correspondant à la réalité, soit il n'y a pas de dieu, soit ce dieu n'a plus aucune relation avec les humains.
Dans les deux cas, la croyance s'avère donc totalement inutile.
Auteur : ChristianK
Date : 08 sept.24, 09:01
Message :
j’m’interroge a écrit :
ChristianK a écrit : ↑07 août24, 15:11Mais on peut très bien ne pas croire, sans rien dire d’autre. L’agnostique de croyance ne croit pas non plus :
-Agnostique : ne croit ni l’existence ni l’inexistence
-Athée : ne croit pas l’existence ET croit à l’inexistence
-------------------
Ohlala ! C'est n'importe quoi ces définitions..
Non, c’est couramment employé. Mais on peut utiliser le terme « neutralité de croyance » mettons. Ou suspension silencieuse, puisque rien n’est affirmé ou dit.
Et un athée peut aussi, quand sa position n'est pas un athéisme de raison mais un athéisme de croyance, croire en l'inexistence de Dieu, c'est-à-dire sans réelles bonnes raisons, ce qui fera également de lui un antithéiste ou un antidéiste de croyance.
Mais si il croit il n’est plus athée car l’athée ne peut croire. L’athée dans ton scenario ne croit pas à l’inexistence, tandis que l’antithéiste croit. C’est incompatible

ChristianK a écrit : ↑07 août24, 15:11Cependant, ce qui arrive dans le langage courant c’est un glissement de sens (sophistique) entre ne pas croire et croire, et on prends l’un pour l’autre.
-------------------
Oui, c'est exactement ce que tu es en train de faire. Tu joues sur la confusion commune entre les termes.
Non, je fais juste mention des 2 théismes, fort et faible, faisant face aux 2 athéismes , fort et faible
ChristianK a écrit : ↑07 août24, 15:11Si on prend le verbe affirmer, ou dire, le problème disparait largement :

-je n’affirme pas que Dieu existe (personne ne va conprendre que ca veut dire j’affirme qu’il n’existe pas)
-------------------
Ce serait bien que personne ne le comprenne ainsi, car ne pas affirmer que Dieu existe n'est pas du tout équivalent à affirmer qu'il n'existe pas, c'est ce que je te répète depuis des années.
.

Bien sûr mais le point c’est que personne ne va dire que c’est athée : je n’affirme pas, je ne dis pas que Dieu existe.
Croire ce n'est pas seulement affirmer, c'est "affirmer sans preuve".

Voyons ce que ça donne avec : "affirmer sans preuve"

- Je n’affirme pas sans preuve que Dieu existe.
C’est incomplet : il faut dire je n’affirme pas , car je n’ai ni preuve (je ne sais pas) ni fondement raisonnable (je ne crois pas) que Dieu existe. Or celui qui n’affirme rien est neutre entre théisme et athéisme, il reste silencieux, de croyance suspendue entre P et non


ChristianK a écrit : ↑07 août24, 15:11Non car l’agnostique est pareil.
--------------------
Quoi non ?
L’agnostique , ou celui à croyance suspendue, n’a pas de Dieu.
5:11Justement non car l’argument d’autorité est très raisonnable, c’est l’argument testimonial, omniprésent en histoire.
Tout va dépendre alors du jugement de crédibilité sur l’auctor, l’auctoritas.
-------------


L'argument d'autorité est un sophisme bien connu, quoi que tu en diras pour tenter de le légitimer.

Le sophisme d’autorité se produit seulement en matière démonstrative :
-je sais démonstrativement qu’il y a un ours dans la forêt pcq un ami me l’a dit = sophisme
-Je crois raisonnablement idem = non sophistique.


Xyz a écrit :l'incroyant est forcément dans le délire quand il dit : pour que nous soyons là, il a fallu n'importe quoi sauf Dieu.
------------------
ChristianK a écrit : ↑07 août24, 15:11Délire est excessif. Il peut croire ca par intuition , etc. C’est d’ailleurs une affirmation d’inexistence. En taxant ca de délire tu tombes dans le piège de L’agnosticisme dogmatique. Sartre n’est pas délirant dans l’Etre et le Néant même s’il se trompe.
----------------
Mais voyons ! C'est tout sauf délirant d'user du principe de parcimonie.
Mais la parcimonie n’exclut rien, elle se borne à ne pas affirmer. Si on dit « sauf Dieu » on affirme une inexistence.

ChristianK a écrit : ↑07 août24, 15:11On croit toujours sans preuve démonstrative, autrement on sait.
Particulièrement quand on croit par foi (confiance) en la parole d’autrui :
-je crois qu’il y a un ours dans la forêt pcq un ami me l’a dit.
---------------
Oui. Mais l'on ne croit pas par foi. Foi et croyance n'ont rien à voir entre elles. On croit par manque de formation rationnelle. La foi n'est pas une question de croyance, mais comme tu l'as dit, c'est une question de confiance, et j'ajoute : d'espérance.

Quand l'enfant croit ce que sa maman ou son papa lui dit, c'est parce qu'il n'a pas encore développé d'esprit critique.

(Tu seras sans doute d'accord avec moi que la confiance n'est pas réductible à un simple manque d'esprit critique, n'est-ce pas ?)
Oui. Une confiance, ou foi, ou croyance de confiance peut être suffisamment fondée ou insuffissamment fondée (quant à la crédibilité générale du locuteur cru, « digne de foi ».)

Non, la foi n’inclut pas forcément l’espérance (au sens théologique et religieux); et elle est une croyance, pas un savoir :
-Croire un ami= croyance de foi
-croire moi-même qu’il y a un ours dans la forêt pcq mon chien a grogné de telle facon = croyance tout court

15:11C’est incomplet,car dans le scenario il faut ajouter le surthéisme, le théisme devenant la non croyance en l’inexistence de Dieu (théisme faible)
-------------------
Non, c'est incomplet parce que comme je l'ai expliqué plus haut, il y a aussi un antithéisme ou un antidéisme de raison.
Mais ca contredit ta position; tu as dit que c’était de conviction…
S’il y a un antithéisme de raison, un athéisme fort de raison, comme chez Sartre, alors il y a un théisme de raison comme chez Kant.
J'm'interroge a écrit :Oui, tu as raison, il manquait quelque chose dans ma phrase, j'aurais dû écrire : "Une personne athée de raison ne croit pas en Dieu parce qu'il n'existe pas à sa connaissance de preuves convaincantes pour soutenir cette croyance."
------------------------
ChristianK a écrit : ↑07 août24, 15:11Ok c’est mieux. Alors un théiste de raison va dire qu’il n’a aucune raison de croire à l’inexistence etc. S’il y a 2 athéismes (de raison et de conviction, il y a pareillement 2 théismes)

--------------
Rien n'est moins sûr, car il y a d'excellentes raisons de ne pas croire en l'existence de tel ou tel Dieu, alors qu'il n'y en a aucune pour ce qui est d'y croire.
C’est gratuit. Il y a la raison pratique kantienne pour croire à l’existence de tel Dieu. Il y a d’autres raisons de ne pas croire tel autre Dieu, qui serait un objet physique, une statue, p.ex., littéralement.




J'm'interroge a écrit :Non. Pour être athée il y a juste besoin de ne pas croire en l'existence d'un Dieu. Ne pas croire en l'existence d'un Dieu n'impliquant pas nécessairement de croire en l'inexistence d'un Dieu. Tu confonds athéisme avec antithéisme ou antidéisme. Un athée n'est pas nécessairement antithéiste ou antidéiste, et ne pas l'être n'implique pas d'être le contraire, soit théiste ou déiste.
--------------------
ChristianK a écrit : ↑07 août24, 15:11Ne pas croire en l'existence ou en l'inexistence d'un Dieu, sont des positions indépendantes *, qui ne sont en rien des positions assertives sur l'inexistence ou l'existence d'un Dieu.
--------------------
Tout à fait. C'est bien ce que je dis.
Donc pas besoin d’une position assertive pour le théisme négatif ou faible


.
ChristianK a écrit : ↑07 août24, 15:11Bien sûr, mais dans le théisme faible ou négatif, il n’y a aucune supposition ou affirmation que Dieu existe. On ne croit pas que Dieu n’existe pas , point.
---------------------
Ce n'est donc pas à proprement parler un théisme.
Oui c’est est un, mais faible. Tu veux que seul le théisme fort soit théiste. Mais comme pour l’athéisme, il y a 2 théismes (ou dans l’autre vocabulaire, un théisme et un surthéisme – qui fait face à l’antithéisme.

ChristianK a écrit : ↑07 août24, 15:11Ensuite on peut être théiste et croire sans preuve, avec fondements. Notre vie pratique et morale est remplie de ces croyances.
-------------
Oui. Bien sûr. Mais si ces fondement sont discutables ce n'est pas la même chose que des axiomes...
Ce ne sont surtout pas des axiomes, sinon par analogie. Une fois crus, ils vont fonctionner déductivement comme des axiomes (cela est un ensembe de vérités divines etc.).
Comme un fondement raisonnable (comme l’argument d’autorité) n’est pas démonstratif il peut être discutable, mais pas toujours si une certitude morale intervient (comme la mort de César le 15 mars)
J'm'interroge a écrit :On ne peut croire une chose que si l'on en a pas la preuve, sinon on la saurait.
----------------
ChristianK a écrit : ↑07 août24, 15:11Exactement, c’est ce que je dis.
---------------------
Bien. C'est un point important. Tout le monde n'est pas du même avis.
C’est aussi ce que St Thomas dit. Cependant, ca dépend du sens que l’on donne à preuve par exemple (et à croire); une preuve par témoin en justice est un argument testimonial, donc d’autorité, donc une foi, mais on appelle ca quand même « preuve » au dela de tout doute raisonnable. Mais c’est pas une preuve démonstrative comme en maths. D’où malentendus parfois
ChristianK a écrit : ↑07 août24, 15:11Exactement. Alors si de raison implique ne pas croire, on aura aussi un théisme de raison qui ne croit pas à l’inexistence
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Oui, je suis d'accord. Avec la réserve faite plus haut que les fondements de ce théisme rationnel restent discutables.
Là tu contredis ta position sans cesse répétée : tu as sans cesse nié que ne pas croire en l’inexistence soit théiste car tu rejetais la notion de théisme faible. Peut-ëtre est-ce un oubli ou alors tu changes ta position de facon importante. Peut-être veux tu corriger et rejeter ce « théisme rationnel ».

Certes, les fondements du théisme de raison sont discutables, car ils impliquent que les preuves d’inexistence de Dieu (de Sartre, c’est peut être le seul cas) sont invalides, ce qui implique de les avoir réfuté. Même chose pour l’athéisme de raison : ca implique que toutes les preuves de Dieu ont été réfutées, Leibniz, Spinoza, Kant etc.
J'm'interroge a écrit :Jusqu'à preuve du contraire, un théiste ou un déiste n'a aucune preuve valable de l'existence d'un Dieu à présenter, et l'un et l'autre sont par conséquent : forcément des croyants, jusqu'à preuve du contraire.
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ChristianK a écrit : ↑07 août24, 15:11Non, car cela suppose que toutes les preuves de théisme (Spinoza etc) et d’athéisme (Sartre) ont été réfutées, ce qui est le scepticisme dogmatique philosophique.
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De quelles preuves parles-tu ici ? Ce ne sont pas des preuves. Ce sont au mieux des raisonnements corrects.

Une preuve de X c'est - 1) ou bien un fait objectif qui réfute la thèse inverse : non X, -2) ou bien un raisonnement valide construit sur des axiomes dans un système logique.

Ce n'est pas le cas avec Spinoza ou Sartre.
C’est une clef du débat, très importante. Tout raisonnement valide est une preuve. Dire que Sartre et Spinoza n’ont pas de raisonnement valide, suppose qu’on a réfuté la validité de ces raisonnements. Avec d’autres raisonnements, et alors le scepticisme n’est pas mieux placé, pas au dessus, il est une philo parmis les autres.
ChristianK a écrit : ↑07 août24, 15:11A moins qu’on ne parle de preuve de science empirique, mais là on devient philosophe positiviste qui rejette sans raison scientifique les métaphysiques athées et théistes, car le positivisme n’est pas une science.
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Il reste que ce que je viens de dire n'en est pas moins vrai.
Mais que seule la science empirique prouve est exactement le positivisme et c’est pas une science…
ChristianK a écrit : ↑07 août24, 15:11Analogiquement, le 1er Wittgenstein (tractatus), après avoir dit que les propositions hors science empirique étaient des non sens indicibles et mystiques (pas forcément péjoratif chez le si intelligent Wittgenstein), est obligé d’admettre que les propositions du TRactatus lui-même, non scientifiques empiriques, sont des non sens!!! Et c’est dit dans le TRactatus lui-même!!!
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Oui. Comme pour Spinoza et Sartre.
Aucunement. Jamais Spinoza ni Sartre ne disent cela. Ils ne sont pas positivistes, ce sont des métaphysiciens et des théologiens naturels


agnosticisme sur l'existence de Dieu ⟹ (agnosticisme sur l'essence de Dieu ⟹ ignosticisme)

Ou dit autrement : On a un agnosticisme sur l'existence de Dieu, seulement si on a un agnosticisme sur l'essence de Dieu, dans le cas où on a également un ignosticisme et jamais sans cela.
Je crois que ta formulation est défectueuse : la flèche signifie « implique ». Or on peut être agnostique sur l’existence de tel Dieu bien défini, dont on connait l’essence par conséquent, mettons pur esprit infiniment parfait créateur. Donc l’implication est fausse. L’implication inverse est vraie : l’agnosticisme sur l’essence implique agnosticisme sur existence, car on sait pas de quoi on parle



ChristianK a écrit : ↑07 août24, 15:11Exactement. L’ennui dans la position (en gros celle du positivisme logique, Voir Alfred Ayer et le livre de jeunesse Language, Truth and Logic), c’est que l’athéisme de croyance va devenir indéfendable.
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Ah mais je suis d'accord, comme toute croyance par ailleurs. En effet, comment le fait de tenir pour vraie une assertion sans preuve, pourrait-il être rationnellement défendable ?
Avec des fondements raisonnables : je crois qu’il y a un ours dans la forêt pcq un ami me l’a dit, sans preuve démonstrative. C’est la distinction entre preuve démonstrative et fondement raisonnable. Ca vaut bien sûr pour les croyances politiques, très souvent morales (si on fait pas de philo morale). La tradition p.ex.est un fondement, pas une preuve (c’est un argument d’autorité consensuel étiré dans le temps)
ChristianK a écrit : ↑07 août24, 15:11 Mais la logique exige que l’incroyance en l’inexistence soit un théisme de raison.
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Absolument pas.
Tu as dit le contraire plus haut
ChristianK a écrit : ↑07 août24, 15:11Incohérent. Car si l’absence de preuve d’existence est athée, il faudra dire que l’absence de preuve d’inexistence est théiste, pour avoir la parité logique.
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J'm'interroge a écrit :Non, car il n'y a pas de symétrie. Une non croyance n'étant pas une croyance.
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ChristianK a écrit : ↑07 août24, 15:11Voilà la clef. Il y a une symétrie car le théisme n’est pas forcément une croyance (comme l’athéisme) . Il y a 2 théismes distincts.
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Dresse moi un tableau, je te montrerai qu'il n'y a pas de symétrie.
2 athéismes (si on accepte ce scenario);

-croire (ou savoir) en l’inexisence (fort), ne pas croire (savoir) en l’existence (faible)

2 théismes

-croire (ou savoir) en l’existence (fort), ne pas croire (savoir) en l’inexistence (faible).
Il n’y a aucune implication que le théisme faible implique le théisme fort. Il reste faible, isolé, distinct de la croyance en Dieu. Il dit simplement toutes les preuves et tous les fondements d’inexistence sont invalides.
C’est comme de l’autre bord, si l’athée n’a pas besoin de croire.
ChristianK a écrit : ↑07 août24, 15:11De même à la dernière étape, on sera conduit à l’absence de croyance en l’inexistence (je ne crois pas que Dieu n’existe pas), ce qui sera théiste.
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Bein non, puisque le théisme est une position qui ne repose sur aucune preuve.
Pas besoin de preuve positive pour être théiste faible, sauf celles qui réfutent les preuves et fondements d’inexistence.


ChristianK a écrit : ↑07 août24, 15:11Très exactement! Mais justement il n’y a pas besoin de supposition ou de croyance! C’est le 2e théisme. Tu fais comme si le théisme faible était la même chose que le théisme fort.
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Bien sûr qu'il y a au moins supposition, sinon l'on ne parlerait même pas de théisme du tout. Il faut même plus que ça pour parler de théisme même faible, il faut au moins une thèse ou une hypothèse qu'il existe un Dieu et qui soit soutenue (sans être pour autant affirmée comme vraie).

Le théisme faible ce serait la supposition que la thèse de l'existence d'un Dieu puisse être vraie et le fait de la soutenir (sans pour autant l'affirmer) et non ce qui suit : 1) la croyance en l'existence d'un Dieu ou 2) l'incroyance en l'inexistence d'un Dieu.
Pas du tout. C’est la clef. C’est un théisme purement négatif. C’est justement pourquoi il est faible. Soutenir sans affirmer n’a pas de sens. Cependant, s’il n’ y a aucun fondement pour l’inexistence, il y a implication que L’existence est possible, mais ca n’a pas besoin d’être affirmé explicitement. Mais c’est vrai : si rien ne permet de conclure non P, P reste possiblement vrai. Je ne crois pas que Dieu n’existe pas se suffit.
ChristianK a écrit : ↑07 août24, 15:11Exactement, cette incroyance ne la suppose pas. Comme l’athéisme faible ne suppose pas d’inexistence.
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Non, cette incroyance peut la supposer. Rien ne l'empêche. C'est notamment là que tu te trompes.

Un athée peut très bien supposer l'existence comme l'inexistence d'un Dieu envisageable, sans pour autant en soutenir la thèse (ni l'affirmer vraie). Le fait qu'il n'y croit pas ne l'en empêche pas.
Juste une question de mots. Si tu dis la supppose ou la présuppose c’est faux. Si tu dis PEUT la supposer c’est vrai mais seulement au sens ou c’est permis. Si je ne crois pas à l’inexistence, il est possible ensuite, mais pas nécessaire de croire à l’existence


.
ChristianK a écrit : ↑07 août24, 15:11En tout autre domaine c’est agnostique point. Si on la dit athée faible, elle sera aussi théiste faible (ne pas croire non p)
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Non, car le théisme faible nécessite de soutenir la thèse de l'existence d'un Dieu envisageable (sans pour autant l'affirmer comme vraie), ce qui n'est pas le cas de l'athéisme non dogmatique (de raison).
Oui c’est le cas : celui que se borne à ne pas croire en l’existence, sans rien d’autre, nécessite de soutenir la thèse d’une inexistence envisageable. Et si l’athée ne croit pas en l’inexistence, il admet que Dieu est envisageable mais sans croire qu’il existe. Bref les 2 incroyances sont évidemment compatibles : ne rien croire.


ChristianK a écrit : ↑07 août24, 15:11EG d’un prof:
Cf.
"
[ÊTRE NEUTRE : AGNOSTICISME, ENQUÊTE ET SUSPENSION DE JUGEMENT
Matthew McGrath, Université Rutgers

Les épistémologues s'accordent généralement à dire que la croyance et l'incroyance ne couvrent pas toutes les options doxastiques. Il est plausible qu'il existe également des états doxastiques gradués de confiance dans les propositions. Mais même en considérant uniquement les options doxastiques « catégoriques », il est convenu qu'il y a une troisième option neutre. De nombreuses expressions sont utilisées pour la désigner, y compris « suspension du jugement », « agnosticisme », « rétention du jugement », « rétention », etc.]

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Ensuite, par rapport au texte, un degré de confiance, n'a strictement rien à voir avec une croyance. Quant on croit quelque chose c'est toujours à 100 %. Si l'on en doute, l'on y croit déjà plus.
Le texte contredit cette interprétation. Il y a des degrés de croyance, c’est une évidence de vie courante. La plupart des philosophes des sciences (non kantiens) depuis Hume pensent que les lois de la nature sont de l’ordre de la croyance. Mais la certitude de ces croyances sera généralement supérieure à la certitude morale, qui souvent concerne des actes libres (eg.croire un ami, un témoin, « hors de tout doute raisonnable »)
http://classiques.uqac.ca/classiques/Hu ... t_hum.html
Hume :

Et bien qu'un PYRRHONIEN puisse momentanément se jeter, ou jeter les autres, dans la stupéfaction et la confusion par ses raisonnements profonds, le premier événement le plus insignifiant, dans la vie, fera s'envoler tous ses doutes et tous ses scrupules, et le laissera identique, en tout point d'action et de spéculation, aux philosophes de toutes les autres sectes, ou à ceux qui ne se sont jamais intéressés à des recherches philosophiques. Quand il s'éveillera de son rêve, il sera le premier à se joindre à ceux qui se rient de lui, et à avouer que toutes ses objections ne sont qu'un pur amusement, et ne peuvent avoir d'autre vocation que de montrer la bizarre condition de l'humanité, qui est forcée d'agir, et de raisonner, et de croire, quoiqu'elle ne soit pas capable, par sa recherche la plus diligente, de se satisfaire sur le fondement de ces opérations, ou d'écarter les objections qu'on peut soulever contre elles.



Le philosophe écossais David Hume (1711-1776) récuse avec force l'opposition toute faite qui existerait entre croyance et savoir. Selon lui, le champ des croyances est bien plus large que ce que nous ne le supposons et ne se limite pas à la superstition, aux croyances religieuses ou aux préjugés. Les connaissances scientifiques, mis à part les mathématiques, ne constituent pas des certitudes absolues. Toutes nos connaissances des choses de fait sont elles aussi des croyances qui proviennent de l'habitude. Le principe de causalité lui-même procède de l'accoutumance. Nous sommes habitués à voir tel événement être suivi de tel autre, et nous en inférons qu'il y a un lien de causalité. Par exemple, « le soleil se lèvera demain » n'est qu'une croyance : jusqu'à présent, tous les jours le soleil s'est levé. Pour D. Hume, faire ce constat n'a rien de dépréciatif pour le savoir mais met en évidence que la croyance est le mode normal de notre connaissance. Cela ne veut pas pour autant dire que toutes les croyances se valent : il y a une hiérarchie entre elles qui est fonction de leur plus ou moins grande probabilité.
https://www.scienceshumaines.com/theori ... _4056.html


4.2.1 Bayesian Inference
Bayesian inference quantifies scientific evidence by means of probabilities that are interpreted as a scientist’s subjective degrees of belief. The Bayesian thus leaves behind Carnap’s (1950) idea that probability is determined by a logical relation between sentences. For example, the prior degree of belief in hypothesis HH, written p(H)p(H), can in principle take any value in the interval [0,1][0,1]. Simultaneously held degrees of belief in different hypotheses are, however, constrained by the laws of probability. After learning evidence E, the degree of belief in HH is changed from its prior probability p(H)p(H) to the conditional degree of belief p(H∣E)p(H∣E), commonly called the posterior probability of HH. Both quantities can be related to each other by means of Bayes’ Theorem.
http://www.compilerpress.ca/Competitive ... 201950.htm

Thus, Bayesian inference, which analyzes statistical evidence from the vantage point of rational belief, provides only a partial answer to securing scientific objectivity from personal idiosyncrasy.
https://plato.stanford.edu/entries/scie ... jectivity/

ChristianK a écrit : ↑07 août24, 15:11mais alors il faudra, par parité logique, un théisme de raison (ne pas croire en l’inexistence) et un théisme de conviction (croire).
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J'm'interroge a écrit :Je ne suis pas d'accord il n'y a pas de parité, car il n'y a pas de symétrie entre les 2, ne pas croire n'étant pas une croyance.
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ChristianK a écrit : ↑07 août24, 15:11Encore une fois , la clef. Il n’y pas besoin de croyance dans le théisme faible.
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Oui. Je dis aussi. Relis moins bien.
Non tu le dis pas, et à 2 lignes d’intervalle : en disant que ne pas croire n’est pas une croyance, tu impliques que le théisme faible doit impliquer le théisme fort, donc qu’une croyance est nécessaire; puis tout de suite après tu admets qu’il n’y a pas besoin de croyance dans le théisme faible !

J'm'interroge a écrit :Une non croyance en l'inexistence d'un Dieu, ce n'est pas ce que j'appelle du théisme ou du déisme, car un athée peut très bien aussi ne pas croire en l'inexistence d'un Dieu.
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ChristianK a écrit : ↑07 août24, 15:11Alors il devient théiste faible.
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Non ! Pour ça encore faudrait-il qu'il soutienne la thèse de l'existence d'un Dieu envisageable (sans pour autant l'affirmer comme vraie), ce qui n'est pas le cas de l'athée non dogmatique (de raison).
Bien sûr, et c’est ce qui arrive : celui qui ne croit pas que Dieu n’existe pas implique l’existence possible puisque qu’il n’y a plus rien pour soutenir l’inexistence. Donc l’incroyant en l’existence qui s’abstient de croire, pcq l’inexistence lui semble gratuite et sans fondement, Va devoir admettre que L’existence est possible, bien qu’il n’y croit pas pour d’autres raisons.

* Note : On peut être agnostique et croire quand même en l'existence ou en l'inexistence d'un Dieu. Ou as-tu vu que ce serait incompatible ?
Je parle du 2e agnosticisme, ou position neutre silencieuse au niveau de la croyance : suspension de croyance dans un sens ou l’autre


ChristianK a écrit : ↑07 août24, 15:11Mais c’est vrai si on a théiste ou déisme faible. Que comprend-t-on si quelqu’un dit je ne crois pas que Dieu n’existe pas?
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Si l'on a pas d'autre information sur sa position, l'on ne peut pas conclure, car il y a plusieurs possibilités pas toutes compatibles entre-elles :

- il croit que Dieu existe,
- il ne croit pas que Dieu existe,
- il sait que Dieu existe,
- il sait que Dieu n'existe pas,
- il suppose que Dieu existe ou non,
- il doute de l'existence de Dieu,
- il soutient sans l'affirmer l'hypothèse que Dieu existe,
- il soutient sans l'affirmer l'hypothèse que Dieu n'existe pas,
- il ne soutient pas l'hypothèse que Dieu existe,
- il soutient pas que Dieu n'existe pas.

Et que comprend-t-on si quelqu’un dit je ne crois pas que Dieu existe ?

Si l'on a pas d'autre information sur sa position, l'on ne peut pas conclure, car il y a plusieurs possibilités pas toute compatibles entre-elles :

- il croit que Dieu n'existe pas,
- il ne croit pas que Dieu n'existe pas,
- il sait que Dieu existe,
- il sait que Dieu n'existe pas,
- il suppose que Dieu existe ou non,
- il doute de l'existence de Dieu,
- il soutient sans l'affirmer l'hypothèse que Dieu existe,
- il soutient sans l'affirmer l'hypothèse que Dieu n'existe pas,
- il ne soutient pas l'hypothèse que Dieu existe,
- il soutient pas que Dieu n'existe pas.
Donc les 2 incroyances sont dans le même cas. Celui qui ne croit pas en l’existence n’est pas forcément athée, si celui qui ne croit pas en l’inexistence n’est pas forcément théiste.
J'm'interroge a écrit :Je corrige : Il es possible de croire sans certitude, évidemment. Il n'empêche pas que croire une chose c'est nier son contraire, sinon on ne ferait que la supposer.
Exact, supposer, soupconner est en deca de l’affirmation


- Si doute il y a, il n'y a plus de croyance.

- Un savoir une fois établi n'est pas à tel pourcentage vrai ou faux.

- Il y a par contre des degrés de plausibilités différents pour différentes hypothèse formulées et ces plausibilités varient en fonctions des nouvelles données acquises.
>>>>>>>>> Il ne s'agit en rien de degrés de croyances, contrairement à ce qu'on entend souvent dire dans telle ou telle vidéo de vulgarisation. (Cette erreur est probablement liée à une confusion de termes (crédence, croyance ??).
Là ca va beaucoup dépendre des positions en philo de la connaissance et des sciences : Certains disent que le savoir empirique est toujours probabiliste etc.
Puis les degrés de croyances peuvent être en probabilité calculable, mais ils peuvent être en probabilité non calculable, en estimation de sens commun, par exemple la tentative de prévoir ce que va faire un ennemi à la guerre tel jour. On aura croyance et décision, mais avec coefficient de doute. On appelle ca opinion. Opiner c’est croire.
ChristianK a écrit : ↑07 août24, 15:11Ca c’est bon pour les probabilités calculables. LA Certitude 1=1 ne saurait être la même que pour la mort de César le 15 mars (pire encore, résultant d’un acte libre)
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Il ne s'agit pas d'un savoir dans ce cas.
Très juste c’est pourquoi des philos des sciences disent que l’histoire n’est pas une science, sinon par analogie. Comme les « preuves » testimoniales au tribunal ne sont pas des preuves au sens démonstratif


ChristianK a écrit : ↑07 août24, 15:11Pcq hypothétiquement possible, ca veut dire possible, non ? Et ce qui est possible peut être.
Bien non. Ce qui est hypothétiquement possible est possible par hypothèse. L'hypothèse pouvant être fausse, ce qui est hypothétiquement possible n'est pas toujours réellement possible.
Oui mais tu ajoutes ‘ne peut pas être »; peut être voulait tu dire peut ne pas être.

J'm'interroge a écrit :On ne peut pas être rationnel et en même temps croyant, ni croyant et être en même temps rationnel.
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ChristianK a écrit : ↑07 août24, 15:11C’est vraiment très curieux car les philos les plus théistes sont rationalistes, et très rationalistes : Descartes, Spinoza, Leibniz. C’est du côté plutöt empiriste qu’on est plus sceptique donc agnostique. Le positivisme est d’abord un empirisme.
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Le Dieu de Descartes n'est pas rationnel. Quant a Spinoza je ne le qualifierais pas de croyant en Dieu.
Tu dois démontrer que Descartes et Kant ne sont pas rationnels…
ChristianK a écrit : ↑07 août24, 15:11Et les athées de conviction sont irrationnels?
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Oui, mais bien moins que les croyants, s'ils déclarent inexistent un Dieu, jusqu'à preuve du contraire. C'est une position nettement plus rationnelle, incomparablement même.
Non, s’ils font ca ils commettent le sophisme ad ignorantiam : L’absence de preuve ne prouve pas l’inexistence. Il croient sans preuve.
. Croire, quoi que ce soit en quoi l'on croit, est irrationnel.
Déraisonnable. IL ne faudrait jamais croire en la paroles des gens, des amis (foi)
J'm'interroge a écrit :L'inexistence de Dieu n'est pas à démontrer par ceux qui n'ont pas besoin d'une telle hypothèse, elle est à réfuter par ceux qui affirment l'existence d'un tel être.

Une chose affirmée sans preuve n'a pas à être réfutée elle peut être niée sans preuve.
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ChristianK a écrit : ↑07 août24, 15:11Tout à fait, avec la nuance que nier veut dire non affirmer, pas affirmer le contraire [...
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Non. Nier c'est rejeter. C'est bien affirmer le contraire.
Donc c’est le sophisme ad ignorantiam : Il n’y a pas de preuve que Macron es honnête donc il est est malhonnête; pas de preuve de P donc non P. C’est toujours invalide
ChristianK a écrit : ↑07 août24, 15:11...] que P soit gratuit ne prouve pas non P.
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Oui, mais on peut le nier du moment qu'il n'y a pas de preuve. On ne va quand même pas s'encombrer de tout ce que les uns peuvent bien s'imaginer....
Bien sûr mais ne pas affirmer n’est pas dire le contraire.
ChristianK a écrit : ↑07 août24, 15:11Aussi, idem pour celui qui affirme l’inexistence (athéisme positif ou fort). Aussi pour certaines formes d’agnosticisme dogmatique (il faut réfuter Sartre et Leibniz, dont on pense qu’ils se trompent)
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Non ! Le gars qui affirme l'existence d'un truc doit le prouver. C'est son affaire.
Bien sûr. Le gars qui affirme l’inexistence le doit aussi. Et Sartre prétend prouver : pour dire qu’il ne prouve pas il faut réfuter ses preuves
J'm'interroge a écrit :Sauf que le concept de Dieu des croyants n'a ni queue ni tête et qu'il est facile d'en démontrer les incohérences, les impossibilités et le fait qu'aucune bonne raison ne permet de le soutenir.
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ChristianK a écrit : ↑07 août24, 15:11Pour le coup, tu affirmes très vigoureusement une inexistence, et tu as dit que c’était pas rationnel! Attention…
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Hein ? J'affirme que le concept de Dieu créateur de tout par exemple, est une absurdité en effet, et que plein d'affirmations du même type sont des absurdités également. Et comme je l'ai dit, je peux facilement le démontrer.
Ca contredit gravement ton scenario. Tout à coup l’ignosticisme disparait, et tu as un athéisme fort (comme Sartre) donc l’athéisme n’est nullement une incroyance, ca devient un savoir ou une croyance…. Tu prouves l’inexistence comme d’autres prouvent l’existence et nous revenons au vrai athéisme –théisme : les positions fortes, sues ou crues.
J'm'interroge a écrit :Le croyant ne le sait pas non plus si Dieu ne peut qu'exister. Il ne fait que le conjecturer.
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ChristianK a écrit : ↑07 août24, 15:11Non croire est plus que soupconner. Kant ne conjecture pas les postulats de la raison pure pratique.
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Kant conjecture avec raison. Le croyant conjecture selon son prisme.
Oui, en ce sens que Kant procède par philo, et aboutit au Dieu des philos. Le croyant de foi procède par argument d’autorité (ce qui distingue la religion, accessible à tous) : telle chose est vraie pcq dite par untel hyperfiable sur indices.
Si Kant a raison on va dépasser la certitude morale,
Si l’argument d’autorité est valide on ne dépassera pas la certitude morale au mieux
Auteur : Stop !
Date : 08 sept.24, 20:22
Message : Si le but de ce pavé (que je n'ai évidemment pas lu) était de démontrer que les athées sont des croyants,
nous sommes d'accord, personnellement je crois fermement (je l'ai déjà écrit souvent) que toutes les religions
sont des âneries. Je suis donc un grand croyant.
Auteur : ChristianK
Date : 07 oct.24, 12:15
Message : Exactement. Comme Sponville.
Avec une imprécision : tous les athées ne se présentent pas comme croyants. Seulement « des » athées.
Sartre apporte des démarches démonstratives (à l’intérieur d’un système complexe hautement abstrait), donc on est dans l’ordre du savoir. Il ne prétend pas croire.
Ensuite, le scenario examiné ci-haut tente de redéfinir l’athéisme comme une pure incroyance, gardant la croyance pour le néologisme « antithéisme ». A mon avis ca n’avance à rien pcq on va être obligé de redéfinir le théisme aussi et il y aura un surthéisme (croire que Dieu existe) et un théisme simple (ne pas croire que Dieu n’existe pas). Comme je l’ai dit il est bien mieux de dire que l’incroyance est agnostique ou neutre. Alors on aura 2 agnosticismes différents : l’agnosticisme de savoir et l’agnosticisme de croyance (suspension de croyance).
Ensuite religion et théisme c’est pas pareil. Or la 1ere proposition concerne les athées, l’autre les religions. Manque de rigueur conceptuelle.
Auteur : imago
Date : 15 mars25, 11:52
Message : comprenez vous que sur le plan philosophique l’être ne peut être que par le néant et vice versa Donc il faut les deux opposés pour développer quelque chose. c'est bien pour ceci que la Bible commence par un 2. je dis souvent to be or not to be that is the question. ben la formule est fausse, il faut remplacer ce or par ET. c'est cette particule et qui est créatrice
Auteur : ChristianK
Date : 24 avr.25, 05:25
Message : Non pas besoin de néant pour l’être et le développement; il faut juste un entre 2, qui nous vient d’Aristote : l’être en puissance. Le plein être est l’être en acte (en grec : energuia)

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