«Le septième jour...est béni et sanctifié par Dieu: il reçoit donc une promesse favorable et il est considéré comme sacré, ou mieux comme consacré au Seigneur, comme un jour mis à part. au terme de la création, afin d'en garder le souvenir à toujours. Il est certain que l'auteur de notre texte a voulu montrer par là le caractère unique et exceptionnel du commandement relatif au sabbat. Alors que les autres lois seront données ultérieurement, surtout à l'époque de Moïse, la loi du sabbat remonte aux origines du monde et à la création de Dieu.» (F. Michaeli, professeur à la Faculté de Théologie protestante de Paris, Le Livre de la Genèse, Neuchâtel, 1957, p. 30)
«Premièrement donc, Dieu s'est reposé; et puis il a béni ce repos, afin qu'il fût sanctifié entre les hommes à toujours; Ou bien il a dédié chaque septième jour pour le repos, afin que son exemple nous fût une règle perpétuelle.(Jean Calvin, Commentaires de M. Jean Calvin sur les cinq livres de Moise, Genève, 1564, sur Gen 2: 1, 2, p 13)
«Le sabbat était en vigueur dans le jardin d'Eden. et, depuis lors, il l'a toujours été. Le quatrième commandement débute par l'expression « Souviens-toi », ce qui indique que le sabbat existait déjà lorsque Dieu écrivit cette loi sur les tables de pierre au Sinaï. Comment peut-on prétendre que ce seul commandement a été abrogé, tout en admettant que les neuf autres demeurent obligatoires ?» (D. L. Moody, prédicateur méthodiste. Weighted in the Balances, Londres, s.d., p 46, 47)
«Les commandements de la Loi forment un tout indissociable, parce qu'ils s'imposent tous au nom de la même volonté divine dont ils émanent essentiellement. Quand Dieu édicte également tous les préceptes du Décalogue, va-t-il tolérer que l'homme les distingue à son gré et n'observe que ceux qui lui plaisent ?» (Mgr A. Charue, évêque de Namur, Bible Pirot-Clamer, Paris, 1951, t. XII, p 407)
«Nous montrerons que ce commandement [le quatrième] a été placé dans la loi immuable du Décalogue avant que cette dispensation eût commencé; qu'il a été élevé, pendant le cours de l'économie mosaïque, au-dessus de toutes les institutions purement typiques, et qu'il a été expressément présenté par les Prophètes comme étant une obligation universelle....Nous affirmons donc: 1) que dès l'origine de l'économie mosaïque, le quatrième commandement a été incorporé a la loi morale, 2) que dans le temps où les usages cérémoniels étaient pleinement en vigueur, le Sabbat a toujours paru distinct et élevé au-dessus d'eux, 3) que dans les derniers temps de l'Eglise juive, les Prophètes ont insisté sur le Sabbat comme étant un devoir essentiellement moral et destiné à faire partie de la dispensation évangélique. (Daniel Wilson, évêque anglican de Calcutta, Sept sermons sur l'autorité divine et l'obligation perpétuelle du jour du Seigneur, Lausanne, 1839, p. 7, 37, 38-
«D'après sa nature non pas positive ou cérémonielle, mais morale, ce commandement se présente comme une obligation originelle et universelle.» (Charles Hodge, théologien calviniste. Systematic Theology, III, Londres, 1876, p. 323)
«Fait considérable dans l'histoire du salut: Il (le sabbat) est l'objet d'un des Dix commandements, cette pierre angulaire de la loi mosaïque; il est du petit nombre de ces devoirs, de nature essentiellement morale et religieuse, qui furent si solennellement prescrits à Israël. Ces commandements ne mentionnent ni la grande fête commémorative de la sortie d'Egypte, ni les sacrifices, ni la circoncision, mais bien le sabbat. Celui-ci est ainsi élevé au-dessus de la Pâque, des sacrifices, même de la circoncision qui pourtant remontait à Abraham. Il est associé seul, comme partie intégrante, aux lois les plus fondamentales de toute vraie morale religieuse. (Louis Thomas, docteur en théologie. Le jour du Seigneur, Genève, 1893, t. II, p. 6.)
(Théo - l'Encyclopédie catholique pour tous: éd. Fayard -1992)
page-259 « Le mot hébreu Shabbat, qui signifie repos, désigne le repos hebdomadaire sacré observé par les Juifs, conformément au cinquième commandement du Décalogue reçu au Sinaï par Moïse» (Ex 20, 8-11).». «Ce même texte rattache cette obligation au récit de la Genèse où l'on voit Dieu, satisfait de son oeuvre, se reposer le septième jour de la création (Gn 2,1-3)...» «Le chiffre sept symbolise dans la Bible l'harmonie et la plénitude.». «Jésus, tout en pratiquant le sabbat et en se rendant ce jour-là à la synagogue (Mc 1:21 ; Lc 4:16 ; 4:31-38-, devait vivement réagir contre les aspects purement formalistes imposés par les Docteurs de la Loi (Mt 12:1-14 Mc 2:23 ; 3:6 etc.). Il entendait ainsi restituer son vrai sens au sabbat, tourné vers le Père qui donne...la vie.»
(Le Catéchisme de l'Eglise catholique -1992)
«Le troisième commandement du Décalogue rappelle la sainteté du sabbat: «Le septième jour est un sabbat; Un repos complet consacré au Seigneur» (Ex 31:15) «L'Ecriture fait à ce propos mémoire de la création: "Car en six jours le Seigneur a fait le ciel et la terre, la mer et tout ce qui s'y trouve..." Voilà pourquoi le Seigneur a béni le jour du sabbat. II l'a sanctifié » (Ex 20:11). «L'agir de Dieu est le modèle de l'agir humain. Si Dieu a "repris haleine" le septième jour (Ex 31:17), l'homme doit aussi «chômer» et laisser les autres, surtout les pauvres, "reprendre souffle"» (Ex 23:12). «L'Evangile rapporte de nombreux incidents où Jésus est accusé de violer la loi du sabbat. Mais jamais Jésus ne manque à la sainteté de ce jour. Il en donne avec autorité l'interprétation authentique: "Le sabbat a été fait pour l'homme, et non l'homme pour le sabbat" (Mc 2:27). Avec compassion, le Christ s'autorise "le jour du sabbat, de faire du bien plutôt que le mal, de sauver une vie plutôt que de la tuer" (Mc 3:4). Le sabbat est le jour du Seigneur des miséricordes et de l'honneur de Dieu. "Le Fis de l'Homme est maître du sabbat"» (Mc 2:28-. «Qui peut être maître (kurios) du sabbat, institué par Dieu, si ce n'est Dieu lui-même ? Le législateur seul est au-dessus de la loi. (Denis Buzy, théologien catholique. S.C.J., Bible Pirot-Clamer, Letouzey et Ané, Paris, 1935, IX, p. 134)
Ceci est un extrait de l'étude complète de l'Apocalypse de Jean que vous trouverez sur ce site dans la section "Enseignements des Adventistes".
Philippe.