Résultat du test :
Auteur : MOI
Date : 17 juil.09, 09:53
Message : Bonsoir à tous
je voulais savoir s'il y avait sur le forum des gens qui sont passés de l'athéisme le plus complet à la conversion à une quelconque religion.
Et si tel est le cas quel a été l'élément déterminant qui à fait naître en eux la foi.
Est-ce par une quête de sens personnel ou par des relations avec des croyants?
Qu'est ce qui enfin à fait s'installer définitivement cette foi naissante?
Auteur : Indo-Européen
Date : 17 juil.09, 12:52
Message : Ça doit être impossible, en tout cas pour un athée convaincu.
L'athée fonctionne sur le mode de la Raison, le croyant sur la Foi (2 univers opposés).
On peut perdre la Foi et donc devenir athée, en revanche, je vois mal comment on peut passer de la Raison à la Foi.
Auteur : XYZ
Date : 17 juil.09, 14:54
Message : Indo-Européen a écrit :Ça doit être impossible, en tout cas pour un athée convaincu.
L'athée fonctionne sur le mode de la Raison, le croyant sur la Foi (2 univers opposés).
On peut perdre la Foi et donc devenir athée, en revanche, je vois mal comment on peut passer de la Raison à la Foi.
L'athée peut fonctionner sur le mode de la raison mais rien ne nous dit qu'il a raison.
Sa raison peut être une foi mal placée !
Auteur : glub0x
Date : 17 juil.09, 20:47
Message : Je pense que c'est possible mais j'aimerai bien avoir un témoignage

Auteur : Vicomte
Date : 17 juil.09, 23:33
Message : XYZ a écrit :L'athée peut fonctionner sur le mode de la raison mais rien ne nous dit qu'il a raison.
Sa raison peut être une foi mal placée !
Si l'on appelle "athée" celui qui déclare ne pas croire en dieu de manière bornée et sans réfléchir, je peux le concevoir.
Ce sont cependant des individus assez isolés. La plupart des athées sont surtout des gens qui se basent sur la logique et la culture du doute pour n'accepter comme connaissance que ce qui se donne comme description/explication prédictive, vérifiable et réfutable des manifestations du réel. Ils ont en général des facilités à comprendre les sciences. Et ceux-là disent de dieu qu'il n'existe pas "jusqu'à preuve du contraire". C'est donc tout sauf de la foi.
Quant au "mal placé", c'est une question de point de vue. Même pour l'athée "borné" (qui a "foi" en l'inexistence de dieu) je dirai que sa foi est précisément "bien" placée : les statistiques le montrent, les athées sont moins violents, commettent moins de crimes et de délits, sont mieux intégrés à la société, contribuent plus à ses progrès. Quitte à ce quelqu'un soit contaminé par une "foi", je préfère que ce soit celle qui ne force pas à adopter le système moral d'une religion, qui est une version pervertie de notre système éthique naturel. (Sur éthique et religion, voir ce que j'écris là-bas :
http://www.forum-religion.org/post505149.html#p505149 ).
Auteur : Indo-Européen
Date : 18 juil.09, 01:30
Message : XYZ a écrit :
L'athée peut fonctionner sur le mode de la raison mais rien ne nous dit qu'il a raison.
Sa raison peut être une foi mal placée !
Se fier à la Raison ne signifie pas avoir raison.
Il s'agit simplement de limiter l'univers à son esprit (ce que je ne vois pas n'existe pas).
La Raison est utile pour expliquer certaines choses, mais l'être humain n'étant pas la perfection incarnée, sa Raison ne peut pas tout expliquer.
Auteur : quinlan_vos
Date : 18 juil.09, 04:21
Message : La perferction n'existe pas.
Et il est évident que, dans le temps qu'il reste de vie à l'humanité, nous ne pourrons tout savoir.
Mais, en théorie, avec assez de temps et de moyen, nous pouvons être amenés à tout connaître sur tout. Ce qui n'est pas une preuve de perfection, mais d'apprentissage.
Quand on se fie à la raison, il n'y a ni tort ni raison. Uniquement l'observation et la compréhention objective de ce qui est - ce qui inclue le visible et l'invisible, comme on le voit en astronomie, ou en neurosciences.
Mais même ainsi, tous les athées ne le sont pas par raison, ou logique. Certains, comme il a été dit plus haut, le sont par simple "croyance" (pour le coup...), ce qui donne des dialogues parfois aussi fumeux qu'avec des théistes purs, du genre :
- Tu crois en dieu?
- Non.
- Pourquoi?
- J'y crois pas, c'est tout.
Dans ces cas là, il n'y a pas de réflexion poussée, ni d'étude, ni même d'objectivité. Je pense que cette définition est assez proche des agnostiques qui, eux, réponraient "je ne sais pas" (ce qui est idiot, vu qu'ils auraient une réponse si il cherchaient un peu).
Après, je ne sais pas combien sont ces athées un peu irréfléhis.
Auteur : patlek
Date : 19 juil.09, 20:07
Message : Si "dieu" me remplis les cases du prochain tirage du loto, ouais, çà pourrait peut etre... faut voir...
Auteur : muslim06
Date : 20 juil.09, 04:20
Message : quinlan_vos a écrit :La perferction n'existe pas.
Et il est évident que, dans le temps qu'il reste de vie à l'humanité, nous ne pourrons tout savoir.
Mais, en théorie, avec assez de temps et de moyen, nous pouvons être amenés à tout connaître sur tout. Ce qui n'est pas une preuve de perfection, mais d'apprentissage.
dire que notre esprit arriverai un jour à avoir réponse à tout, voudrait dire que la science est un tout limité duquel on soustrait chaque jour une partie que l'on acquiert, et ainsi à la fin il ne reste plus rien à acquérir, autrement dit plus rien à savoir, voir plus de savoir ou de science....
non en réalité celui qui s'approfondit dans la science est pareil à celui qui nage en haute mer. Il n'en perçoit ni le rivage ni l'étendue...Dés qu'on traverse un champ de savoir, voilà qu'un autre se laisse voir...En réalité on s'instruit dans la science pour que chaque jour notre ignorance décroit et notre savoir croit, dans le sens où on cherche à comprendre et non à prendre...
Auteur : Troubaadour
Date : 20 juil.09, 08:44
Message : MOI a écrit :Bonsoir à tous
je voulais savoir s'il y avait sur le forum des gens qui sont passés de l'athéisme le plus complet à la conversion à une quelconque religion.
Et si tel est le cas quel a été l'élément déterminant qui à fait naître en eux la foi.
Est-ce par une quête de sens personnel ou par des relations avec des croyants?
Qu'est ce qui enfin à fait s'installer définitivement cette foi naissante?
oui cela ne doit pas poser de problème. Et pourquoi cela en poserait il ? Voila un bien étrange préjugé.
Je ne considere pas l'athée comme quelqu'un de plus refléchit que le croyant mais comme quelqu'un qui donne voix à sa reflexion plutôt qu'à une eventuelle croyance et inversement pour le croyant qui donne plus voix à sa foi qu'a une eventuelle reflexion athée.
un athée qui devient croyant oui.. il suffit que sa logique interne change et qu'il trouve ses reponses dans une autre approche. Sur le forum de l'Arbre à Palabres Aubépine, un des administrateurs, est un ancien athée devenu catho tout en étant médecin... Mais tu ne pourras pas le questionner il s'est mis en congé de participation au forum.
L"atheisme est-il plus une reflexion qu'une conviction voilà un tout autre débat que je verrai bien sur un autre forum athée quinlan_vos !

Auteur : shaena1
Date : 20 juil.09, 08:54
Message : J'ai déjà témoigné mais un écrivain sans participer au sujet s'est servi de mon témoignage pour se moquer de moi quand il y avait un désaccord entre nous.
Oeil pour oeil, dent pour dent, je l'ai à mon tour ridiculiser et j'ai été banni. Très fâchée par cette injustice, j'ai mis un an à revenir.
je ne vais peut-être pas recommencer

Auteur : Troubaadour
Date : 20 juil.09, 09:01
Message : shaena1 a écrit :Oeil pour oeil, dent pour dent,
est une tres mauvaise maxime...A ne jamais appliquer.
D'ailleur son origine n'est elle pas biblique (dans la thora) ?
Auteur : shaena1
Date : 20 juil.09, 09:12
Message : Nous avons le même Dieu
Après ce qui s'est passé avec Jésus, je pense qu'il est légitime Que Dieu l'Unique dise au prophète suivant de ne pas tendre la joue.

Auteur : Troubaadour
Date : 20 juil.09, 09:23
Message : shaena1 a écrit :Nous avons le même Dieu
non non désolé.. pas de dieu pour moi.. je prefere la vie sans dieu et le café sans sucre.. Merci !
Après ce qui s'est passé avec Jésus, je pense qu'il est légitime Que Dieu l'Unique dise au prophète suivant de ne pas tendre la joue.

dieu n"est jamais légitime.
Auteur : shaena1
Date : 20 juil.09, 09:25
Message : pas compris ta dernière phrase??????
n'empêche que nous aurions du être banni tous les deux, mais vous vous rendez-compte un écrivain "célèbre" qui donne de son temps sur ce forum, quelle aubaine!!!
D'ailleurs, il est parti de lui-même
Au prochain témoignage, donc, je ne suis quand même pas la seule à être passée de l'athéisme à la croyance en Dieu l'Unique.
Auteur : Anonymous
Date : 20 juil.09, 10:31
Message : shaena1 a écrit :pas compris ta dernière phrase??????
n'empêche que nous aurions du être banni tous les deux, mais vous vous rendez-compte un écrivain "célèbre" qui donne de son temps sur ce forum, quelle aubaine!!!
D'ailleurs, il est parti de lui-même
Au prochain témoignage, donc, je ne suis quand même pas la seule à être passée de l'athéisme à la croyance en Dieu l'Unique.
Qui s'était cet écrivain célèbre?

(son pseudo et son nom si possible)
Auteur : sbeu
Date : 20 juil.09, 10:43
Message : Ca doit exister je pense...
Exemple, A l approche de la mort, un athee qui craint la mort peut avoir le besoin de croire que qqch existe et finalement se prendre a croire en Dieu...
Et je pense que d autres exemples doivent pouvoir se presenter.
Auteur : XYZ
Date : 20 juil.09, 13:23
Message : Indo-Européen a écrit :
Se fier à la Raison ne signifie pas avoir raison.
Il s'agit simplement de limiter l'univers à son esprit (ce que je ne vois pas n'existe pas).
La Raison est utile pour expliquer certaines choses, mais l'être humain n'étant pas la perfection incarnée, sa Raison ne peut pas tout expliquer.
Le probleme est que pour avoir la foi, il faut une raison.
Auteur : Indo-Européen
Date : 20 juil.09, 13:32
Message : XYZ a écrit :
Le probleme est que pour avoir la foi, il faut une raison.
Certes, les animaux étant dépourvu de Raison sont incapable d'avoir une quelconque Foi.
Mais pour avoir la Foi, il faut admettre que la Raison ne suffit pas pour tout expliquer.
Donc il faut la Raison pour pouvoir dépasser sa Raison

Auteur : Anonymous
Date : 20 juil.09, 13:35
Message : sbeu a écrit :Ca doit exister je pense...
Exemple, A l approche de la mort, un athee qui craint la mort peut avoir le besoin de croire que qqch existe et finalement se prendre a croire en Dieu...
Et je pense que d autres exemples doivent pouvoir se presenter.
Possible, mais je pense qu'on doit faire attention à ne pas confondre «espéré» que dieu existe et «croire» que dieu existe. Je pense plus qu'un athée qui se rapprocherait de la mort se mettrait plus à espéré que de réellement croire que dieu existe. Mais bon c'est pas impossible qu'ils se mettent à croire.
Auteur : XYZ
Date : 20 juil.09, 13:41
Message : Indo-Européen a écrit :
Certes, les animaux étant dépourvu de Raison sont incapable d'avoir une quelconque Foi.
Mais pour avoir la Foi, il faut admettre que la Raison ne suffit pas pour tout expliquer.
Donc il faut la Raison pour pouvoir dépasser sa Raison

Il n'est pas question de tout expliquer mais simplement de savoir que tout peut s'expliquer !

Auteur : Vicomte
Date : 20 juil.09, 21:39
Message : XYZ a écrit :Il n'est pas question de tout expliquer mais simplement de savoir que tout peut s'expliquer !

C'est un faux problème : une explication étant une représentation des manifestations du réel constituée de concepts par le sujet connaissant, qu'elle soit très scientifique ou très farfelue, tout ce qui aspire à être une connaissance est une explication et prend sa source en un unique endroit : le cerveau. Maintenant, il s'agit de savoir si la logique agit comme un frein à certaines connaissances (notamment celles sur l'au-delà, manifestement soit inaccessibles, soit invalides).
Or de la manière dont fonctionne l'entendement, par sa nature modulaire et associative, il est évident que nos seuls moyens de vérifier que les chimères générées par nos cerveaux correspondent de près ou de loin aux manifestations du réel est encore de procéder à des recoupements, des comparaisons, à repérer des schémas récurrents, etc. Autrement dit à employer la logique. Même le croyant infecté par les croyances les plus illogiques, les plus incohérentes, les plus délétères, va continuer à employer la part logique de son esprit pour se construire les illusions de preuve dont il a besoin pour obéir aux commandements de ses pulsions fantasmatiques.
Bibliographie :
Boyer Pascal,
Et l’homme créa les dieux, Paris, Gallimard, 2001.
Dawkins Richard,
The God Delusion [2006], trad. fr. Desjeux-Lefort Marie-France,
Pour en finir avec Dieu, Paris, Robert Laffont, 2008.
Dennett Daniel, Wiener Paul,
Consciousness Explained, Boston, MA : Little, Brown & Co, 1991, trad. fr. Engel Pascal,
La Conscience expliquée, Paris, Odile Jacob, 1993.
Goodman Nelson,
Ways of Worldmaking [1978], trad. fr. Popelard Marie-Dominique,
Manière de faire des mondes, Paris, Gallimard, 2006.
Auteur : pauline.px
Date : 01 août09, 08:59
Message : Bonjour MOI,
Je découvre tardivement votre questionnement,
Je ne peux pas dire que j'ai jamais fait partie des athées les plus radicales. C'était plutôt par cohérence avec mes idées politiques et sans doute aussi parce que j'ai été élevée dans une famille athée, anticléricale et fière de l'être.
Marxiste, j'étais encline à voir l'expression de l'idéologie dominante dans tout ce qui ne pensait pas comme moi. C'est assez confortable.
Il est probable que l'effondrement historique de la pensée marxiste (qui reste une référence importante pour moi) a ébranlé quelques certitudes hâtivement construites pour les besoins de la Cause du Peuple.
L'évolution de la société vers un ultralibéralisme d'un autre âge a contribué à la mise en cause des réponses toutes faites.
Dès lors, je ne pouvais plus envisager qu'une démarche personnelle où ce qui importerait n'était pas d'avoir raison (car tout le monde est capable de se donner raison) mais plutôt de se doter d'une raison motrice, d'une raison vraiment motivante, d'une dynamique pour changer ma propre vie et l'adapter aux idéaux que je n'ai jamais reniés.
Dès lors, j'ai pris mes distances avec la consommation aussi bien matérielle que symbolique. Cette distance affecte inévitablement l'image que l'on a de tous ces chercheurs qui inventent des tas de bombes à retardement. Pour Marx, la connaissance scientifique fait partie de l'idéologie mais il lui confère un statut très honorable et, après lui, Lénine et Mao ont voué un culte à la Science, je me retrouvais donc avec une science non seulement comme pillier du système de reproduction mais en plus comme moteur de l'autodestruction de l'humanité.
Il n'en fallait pas plus pour que je me persuade que l'idéologie dominante ultralibérale pesait considérablement sur la démarche scientifique, activité très humaine, très capitaliste, très budgétivore, très peu respectueuse de l'homme et de la nature.
La science était donc devenue à mes yeux une activité industrielle et tertaire banale produisant des tas de produits de qualité très inégales et présentant fort peu d'intérêt pour ma démarche personnelle. Que le Big Bang soit vrai ou faux... que la sélection naturelle fonctionne selon tel ou tel mécanisme complexe... bof. C'est bon à savoir, comme le théorème des Quatre Couleurs ou la date de la bataille de Sébastopol, on paraît moins sot.
Et je dois reconnaître que l'omniprésence du mot Hasard dans les articles de vulgarisation, le retour en vogue d'un certain néoplatonisme, n'ont pas manqué de me faire songer qu'il y avait comme une clôture qui limiterait le domaine de la Science à des connaissances quasi techniques.
La démarche scientifique est peut-être la seule activité humaine apte à offrir des certitudes satisfaisantes mais ce qui est vraiment intéressant est en dehors de son champ d'expertise. Je suis une enfant qui veut voir l'envers du décor.
Si l'intéressant est ailleurs, alors pourquoi ne pas faire l'hypothèse D-ieu comme beaucoup d'autres l'ont fait avant moi ?
Certes ce D-ieu est protéiforme, depuis le Bouddhisme quasiment sans D-ieu au D-ieu de l'Islam, en passant par l'Hindouisme et toutes les variétés ésotériques...
Le principe que j'ai retenu fut le suivant : 1 ) je comprends 2 ) je suis intéressée 3 ) ceux qui remettent en cause n'ont pas d'arguments satisfaisants 4) cela pourrait mettre du carburant dans mon moteur.
15/20 ans après les premiers pas, j'ai le sentiment d'une rencontre qui donne à ma vie un surcroît de cohérence sans avoir perdu ni en lucidité ni en liberté.
Je ne prétends pas que ma quête soit achevée, il ne me reste que des points de détails à régler, par exemple : quelle pratique religieuse au sens large ?
À vous lire, si vous le souhaitez
Auteur : Mereck
Date : 01 août09, 09:36
Message : pauline.px a écrit :Je ne prétends pas que ma quête soit achevée, il ne me reste que des points de détails à régler, par exemple : quelle pratique religieuse au sens large ?
À vous lire, si vous le souhaitez
Bête question : qu'entends-tu par "pratique religieuse au sens large" ?
Parle-tu de religion ?
Car dans ce cas, n'oublie pas aussi qu'il existe le déisme (ce pauvre oublié).
Auteur : pauline.px
Date : 02 août09, 00:21
Message : Bonjour Merek,
Merci de votre attention.
<<<< N’oublie pas aussi qu'il existe le déisme >>>>
Cela ne me parle pas beaucoup. Je peine à y voir davantage qu’un artifice sémantique autour de la Cause Première, Cause Première qui ne m’a jamais beaucoup convaincue.
J’imagine volontiers que si D-ieu existe Il possède cet attribut d’être la Cause Première. Mais si D-ieu n’existe pas alors la Cause Première n’a pas de sens. Moralité à mes yeux la preuve ontologique de l’existence de D-ieu par la Cause Première se trompe de sens dans l’implication.
<<<<<Bête question : qu'entends-tu par "pratique religieuse au sens large" ?>>>>>
Je vais exploiter une étymologie très controversée de religion (relier vs recueillir)
Quand on est seul on peut faire n’importe quoi, quand on accepte d’être relié aux autres on ne fait plus n’importe quoi.
Jusqu’à preuve du contraire je suis reliée au règne minéral, au règne végétal, au règne animal, à mes contemporains, à mes défunts, à mes descendants, à tous nos défunts, à tous nos descendants, à toutes les entités visibles ou invisibles de tous les temps, etc. et à D-ieu.
La pratique religieuse minimale consiste d’une part à essayer de témoigner de l’amour à tout ce que D-ieu met sur notre chemin et d’autre part à se mettre à l’écoute de l’amour de la part de tout ce que D-ieu met sur notre route.
Je reconnais humblement qu’en ce qui me concerne c’est souvent plus une attitude qu’une action, souvent plus une intention qu’une réalisation, mais je ne renonce pas au prétexte de mon impuissance. Comme disait, paraît-il, Guillaume d’Orange-Nassau, chef de la Révolte des Gueux « il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer »
Si on ne s’en tient qu’au minimum, cette pratique religieuse paraît déjà d’une ambition démesurée.
N’est-elle pas l’expression de l’orgueil et de la volonté de toute puissance ?
Si l’on ne s’en tient qu’à la Création, cette pratique est folie alors pourquoi oser l’étendre au Créateur ?
Parce que ce qui est folie pour l’homme ne l’est pas nécessairement pour le Créateur.
Parce que l’on ne peut pas s’ouvrir à l’amour de tout sans l’étendre à l’invisible.
Parce que l’Incommensurable permet de bouleverser notre échelle de valeurs. Sans Lui, le Moi (ou ses hypostases) devient la mesure de tout.
Parce qu’aimer le D-ieu qu’on ne voit pas nous apprend à aimer tout ce qu’on voit.
Etc…
Parce que dans l’amour que je porte à D-ieu je trouve une force pour aimer le reste.
La question qui n’est pas encore réglée à mes yeux au plan théorique est
« Comment témoigner en acte de mon amour pour D-ieu ? »
Puis-je me contenter de faire pour le mieux ?
Dois-je m’astreindre à une orthopraxie ? À cet égard, je suis très impressionnée par les Juifs orthodoxes…
Dois-je m’agréger à une communauté religieuse, laquelle, selon quelles modalités ?
Je dois avouer que je restée très tentée par la vocation monastique… mais un tel engagement me semble au dessus de mes forces, notamment parce que je ne me vois pas m’éloigner de mes enfants.
Voilà, j’ai un peu l’impression de « bricoler » et de me satisfaire de peu, bref ! je ne suis pas fière de mes prouesses amoureuses.
Je compte sur l’Époux pour bien vouloir me guider.
À vous lire, si vous le souhaitez
Auteur : Mereck
Date : 02 août09, 05:56
Message : Apparemment, tu te poses la question de la manifestation de ta croyance en dieu.
As-tu envisagé, faute de pouvoir te fixer à un dogme précis, à l'utilité envers la création de dieu : l'être humain.
Ceci par l'intermédiaire de l'humanitaire ou quelque chose dans ce genre ?
Ce pourrait être une manière d'aider la création de dieu (et donc de l'aider lui), non ?
Tu parles de vocation monastique, mais, honnêtement, cela sert-il à quelque chose ? Penses-tu dieu en a-t-il vraiment quelque chose à caler de passer à prier mais sans rien faire d'autre ?
A moins que dieu ne soit un énorme arrogant égocentrique, je ne pense pas qu'il s'en occupe réellement.
Tu vas me dire "mais beaucoup de personnes qui ont voués leur vie a dieu ont fait des choses importantes".
Mais quoi ?
Sauver quelque personnes ?!
Combien de guérison miraculeuses dans tout ça comparé aux nombres de vie sauvées par les aides humanitaires ?
Auteur : patlek
Date : 02 août09, 09:30
Message : Quand on est seul on peut faire n’importe quoi, quand on accepte d’être relié aux autres on ne fait plus n’importe quoi.
çà me parait trés discutable, les effets de masses; (de meutes); peuvent amener a du n' importe quoi...
(Suffirait pour démonstration, (point goldwin), de sepasser ces films de grand messe de dictateurs (hitler mussolini...) haraguant les foules (pour exemple).
Auteur : shaena1
Date : 02 août09, 09:31
Message : pauline.px a écrit :Bonjour MOI,
Je découvre tardivement votre questionnement,
Si l'intéressant est ailleurs, alors pourquoi ne pas faire l'hypothèse D-ieu comme beaucoup d'autres l'ont fait avant moi ?
Tu es né juif ?
Auteur : pauline.px
Date : 02 août09, 10:20
Message : Bonjour Merek,
Depuis mon apostasie de l’athéisme je me suis lancée dans l’action caritative notamment au sein du Secours Catholique.
Sans doute y ai-je consacré trop de temps puisque cela mis en péril mon couple.
Depuis, quelques ennuis de santé m’ont empêché de trouver le bon équilibre et j’ai dû abandonner presque toutes mes activités bénévoles.
Mais la retraite approche !
Et si D-ieu y consent je compte bien Lui offrir du temps.
Quant à savoir ce qui sert vraiment ?
Dans l’Évangile Jésus dit à Ses disciples : « Vous de même, quand vous avez fait tout ce qui vous a été ordonné, dites : "Nous sommes des serviteurs inutiles, nous avons fait ce que nous devions faire". »
Pour moi cela ne relève pas de l’utilité mais du « Que faut-il faire pour être à la hauteur de l’image de D-ieu que je suis ? »
Sans doute il y a des vocations aux performances plus visibles que d’autres.
Mais le culte de la performance ne doit pas nous faire oublier que le temps des Dames Patronnesses est clos, le caritatif et l’humanitaire sont des métiers qui exigent des professionnels, on ne s’improvise pas.
Il faut être à la bonne place.
Pour un athée la clôture d’un monastère est une absurdité presque criminelle et je ne peux pas brandir de statistiques sur les performances de la prière, d’autant que pour une croyante comme moi la prière n’est pas une machine à déclencher les miracles car, au contraire, l’amour de D-ieu se concrétise aussi dans le naturel le plus ordinaire. Un psaume dit : « Si le Seigneur ne bâtit la maison, ses bâtisseurs travaillent pour rien. Si le Seigneur ne garde la ville, la garde veille pour rien. »
Pour être triviale : les sportifs ont besoin des encouragements, ceux qui œuvrent pour leur frère ont besoin de la prière des autres.
Peut-être surinterprété-je les Saintes Écritures… ceci dit, elles sont là pour ça ! Faut pas se priver !
Peut-être ma foi dessine-t-elle sur votre visage un sourire de compassion…
Pour moi la réponse est claire :
C’est un drame de ne pas pouvoir me consacrer davantage à D-ieu ou à mon frère, puisque c’est bibliquement pareil, mon frère est équivalent à D-ieu.
Les modalités suivront à la grâce de D-ieu.
À vous lire, s’il vous plaît
Auteur : erwan
Date : 03 août09, 06:45
Message : @ pauline.px.
Je suis étonné que personne n'ait essayer de te convertir , en lisant ta réponse.
Mais une question pourquoi mets tu un trait d'union dans Dieu ?
Auteur : MOI
Date : 04 août09, 00:33
Message : Bonjour Pauline,
pauline.px a écrit :Je reconnais humblement qu’en ce qui me concerne c’est souvent plus une attitude qu’une action, souvent plus une intention qu’une réalisation, mais je ne renonce pas au prétexte de mon impuissance. Comme disait, paraît-il, Guillaume d’Orange-Nassau, chef de la Révolte des Gueux « il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer
pauline.px a écrit :
Je comprends très bien ce que tu dis.
Parce qu’aimer le D-ieu qu’on ne voit pas nous apprend à aimer tout ce qu’on voit.
Etc…
Parce que dans l’amour que je porte à D-ieu je trouve une force pour aimer le reste.
Ta vision de l'amour de Dieu est très belle et me semble très réfléchie.
Accéder à l'amour de Dieu que l'on ne peut pas voir (bien que l'on puisse percevoir Dieu avec notre coeur) n'est pas chose aisée mais une fois que l'on y parvient c'est alors l'amour absolu que l'on découvre.
Je te souhaite d'achever ton cheminement et te remercie de ton témoignage que j'ai trouvé très intéressant.
Auteur : pauline.px
Date : 04 août09, 01:23
Message : Bonjour Patlek
Merci pour votre attention.
Quand j’écrivais naguère : « Quand on est seul on peut faire n’importe quoi, quand on accepte d’être relié aux autres on ne fait plus n’importe quoi. »
Vous me répondîtes : « Ça me parait très discutable, les effets de masses ; (de meutes) ; peuvent amener à du n' importe quoi... (Suffirait pour démonstration, (point Goldwin), de se passer ces films de grands-messes de dictateurs (Hitler, Mussolini...) haranguant les foules) »
Vous avez raison.
Par nature, la relation aux autres est dangereuse et le cocooning sécurisant.
Vous évoquez, semble-t-il, les manipulations mentales, l’effet d’entrainement, l’enthousiasme… dont il faut se méfier quand on s’agrège à un groupe. J’ai connu, j’ai subi et j’ai appris ça.
"Il faut être pris pour être appris" disait un éphémère champion du monde de boxe.
Ce que j’évoquais était plutôt un sentiment ou une exigence ou une éthique personnelle : Poser par définition que JE suis liée avec l’univers tout entier, visible ou invisible, connu ou inconnu, connaissable ou non. Cela ne débouche sur rien de précis si ce n’est un sentiment de responsabilité assez confus, si ce n’est un sentiment que mon image est en jeu, si ce n’est que c’est très important de ne pas faire n’importe quoi.
À vous lire, si vous le souhaitez.
Auteur : pauline.px
Date : 04 août09, 01:59
Message : Bonjour SHÆNA1, et bonjour ERWAN,
Merci de votre attention à chacun.
Au sujet de votre question : <<Tu es né juif ?>> et de votre question <<Pourquoi mets-tu un trait d’union dans Dieu ?>>
En effet, la modification de la graphie du mot « Dieu » est une pratique qui me vient du Judaïsme, même si j’en ai réinterprété le sens.
Étant adolescente, j’ai cru détecter dans ma généalogie deux femmes d’origine juive. Une origine honteuse, la grand-mère paternelle étant une grenouille de bénitier, la grand-mère maternelle étant une libre-penseuse de combat.
Peut-être ces femmes n’ont rien à voir avec Israël et Jacob. Je n’ai jamais approfondi la question, sans doute pour ne pas être déçue… mais cela m’a profondément marquée et je garde encore aujourd’hui une profonde attirance pour le Tanakh et les apocryphes hébraïques, l’hébreu et la culture Yiddish...
Quand j’ai apostasié le matérialisme je me suis donc naturellement intéressée au Judaïsme (mais simultanément je m’intéressais à tout, de la Franc-maçonnerie aux Témoins de Jéhovah). J’ai caressé l’idée d’une conversion et cette idée me trotte toujours dans la tête malgré l’amour que je porte à présent à notre doux Seigneur et Sauveur Jésus-Christ.
Bref ! Je ne suis pas née Juive. Et je le regrette.
Pour simplifier, les Juifs écrivent autrement le mot « Dieu » (D. ou D’ieu ou **** ou…) pour éviter que les aléas de l’écrit ne produisent une destruction du mot « Dieu », c’est dans le même esprit qu’on ne met jamais à la poubelle un livre saint même complètement hors d’usage.
Notons que les moines et moniales chrétiens transforment parfois le mot D-ieu dans certaines récitations pour ne pas prononcer en vain de Saint Nom.
Mes motivations sont d’un autre ordre :
Tout est sacré, mais je suis impuissante à exprimer mon respect devant tout, alors j’essaie au moins de ne pas me considérer comme désinvolte.
Aussi je n’écris jamais les différents noms de mon D-ieu en abrégé, j’évite tout copié/collé… si je m’adresse à quelqu’un qui me comprends un peu, je ne dirais pas « Dieu » mais « D-ieu, béni soit-Il ». Si je crains d’être taxée de provocation j’écris « D-ieu » seulement. Mon principe est que face aux différents noms de mon « D-ieu » je dois marquer un temps, un temps de respect, un temps où je m’interroge sur mon témoignage…
D-ieu est trop important pour gagner du temps à Son détriment.
Il n’y a rien d’autre que nous puissions Lui offrir qui ne Lui appartienne déjà hormis notre temps et nos sentiments.
À vous lire, s’il vous plaît.
Auteur : erwan
Date : 04 août09, 02:17
Message : bonjour
paline.px tu dis
Bref ! Je ne suis pas née Juive. Et je le regrette.
penses tu que le regret soit une bonne chose?
par contre ton texte montre , comme quoi il ne suffit pas d'apprendre un livre par coeur pour être pieux.
Auteur : pauline.px
Date : 04 août09, 08:49
Message : Bonjour Erwan,
Au sujet de <<<Penses-tu que le regret soit une bonne chose ?>>>
Je l'ignore et cela ne se commande guère.
Reste que j'éprouve un sentiment de manque vis à vis de la culture dont j'aurais pu être nourrie dans mon enfance.
Le problème de l'éducation laïque c'est que, la plupart du temps, elle est vide de la dimension spirituelle.
Au prétexte de nous laisser choisir quand on sera grand on n'ouvre pas notre cerveau à la dimension symbolique.
Quand le manque se fait éventuellement sentir, nous ne sommes pas outillés et, au mieux, on perd beaucoup de temps et d'énergie à faire son choix.
à vous lire si vousle souhaitez
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