Auteur : polskarz Date : 26 juil.13, 10:48 Message : Salut à tous,
je me demandais en parcourant le forum si certain d'entre vous fréquentaient les messes en latin.
J'y vais de temps en temps et je les trouves plus belle et plus ferventes que celle en français.
On s'agenouille beaucoup, les chapelles sont magnifiques bref le bonheur !
qu'en pensez-vous ? la messe en latin vous fait elle peur du fait qu'elle sont considéré comme intégriste ?
Merci !
Auteur : Saint Glinglin Date : 26 juil.13, 11:13 Message : C'est plus beau, déjà...
Credo en latin - Cette vidéo a été créée pour aider à l'apprentissage du Credo en latin.
Auteur : Boemboy Date : 28 juil.13, 01:49 Message : La messe en latin est un spectacle qui peut être superbe pour peu qu'on aime le chant grégorien. C'était, pendant longtemps, l'opéra du dimanche matin dans les paroisses, le spectacle de la semaine auquel on se rendait en tenue de cérémonie.
Il me semble que Vatican II a voulu revenir à un office plus participatif où les fidèles comprennent ce qui se dit.
Je crains que ce soit là encore bien loin du but. Les fidèles récitent les phrases rituelles sans réfléchir au sens de ce qu'ils disent.
Auteur : Marmhonie Date : 28 juil.13, 03:12 Message : Il n'existe qu'une seule messe canonisée, par le pape Pie V, la messe Tridntine, jusqu'au moindre geste. La messe Paul VI, est seulement valide. Elle n'a jamais été conçue pour remplacer la seule messe canonisée ! Nombre d'évêques "modernistes" l'ont interdite, cequi était illégal. Le pape Benoît XVI y a mis bon ordre, en sanctionnant sévèrement certaines "brebis" désobéissantes. Les "promotions" dans tel désert d'Afrique ou autre trou perdu, sont de mises dans ces cas
La messe est Tridentine". Une partie est en français (ou toute autre langue vernaculaire), l'évangile & l'épître, ainsi que la prédication.
Qui prétend n'y rien comprendre n'est pas un catholique, ce n'est pas notre problème.
Les musulmans récitent en arabe coranique, les juifs orthodoxes en hébreu, et tout est bien Ce sujet est catholique !
Merci de poster dans le sous-forum adéquat, ici CATHOLIQUE.
Sursum corda !
Auteur : polskarz Date : 28 juil.13, 10:42 Message :
Marmhonie a écrit :
Merci de poster dans le sous-forum adéquat, ici CATHOLIQUE.
Sursum corda !
ce n'est pas le bon forum ?
personnellement je trouve que les messes en latin sont plus "religieuse" (on s'agenouille,communie à la bouche etc..). Ce sont des offices qui me semblent plus "sacrés".
Auteur : Marmhonie Date : 28 juil.13, 23:25 Message : Si, justement, c'est le bon forum. Quand on assiste à une messe en latin chantée, on comprend mieux (ou on découvre) le sens du sacré et du rite ! Je suis entièrement d'accord avec toi
Auteur : Boemboy Date : 30 juil.13, 06:52 Message :
Marmhonie a écrit :Si, justement, c'est le bon forum. Quand on assiste à une messe en latin chantée, on comprend mieux (ou on découvre) le sens du sacré et du rite ! Je suis entièrement d'accord avec toi
quel est le rôle de la messe dans la religion catholique ? Cultiver la compréhension des évangiles pour aider les fidèles à s'y conformer, ou les mettre en condition pour se sentir en présence de Dieu, ou autre ?
Auteur : Marmhonie Date : 30 juil.13, 07:35 Message : Avant de souffrir sa Passion, notre Seigneur Jésus-Christ a partagé le pain & le vin en présentant la Nouvelle Alliance : tenez, ceci est mon corps livré pour vous ; voici la coupe de sang versé pour la multitude des hommes. "Vous ferez cela en mémoire de moi."
L'eucharistie est le moment le plus mystèrieux, et le catholicisme respecte oh combien les Saints Mystères, au nombre de 20.
La messe tridentine, canonisée, est le joyau de l'Eglise. Elle n'appartient à personne.
Lors du plus grand concile de l'Eglise, dans la ville de Trente, 1500 ans de traditions ont été rapportés au moindre détail, au moindre geste, et cette liturgie est sacrée. Elle est la plus fidèle à l'esprit des apôtres !
Vas et prie à l'Eglise, honore le jour du Seigneur, engage-toi dans la vie citoyenne de ta ville, de ton village, et la Grâce viendra, non pas ce que toi tu veux, sinon vouloir ce que Dieu veut. Il a un plan pour chacun d'entre nous, communie avec lui.
Pax tecum
Auteur : l'hirondelle Date : 29 août13, 20:13 Message : La messe en latin et la messe tridentine ce n'est pas la même chose.
La messe tridentine est en latin (à l'exception du Kyrie :lol: )
...mais toutes les messes actuelles sont, à la base, écrites en latin, puis traduites en langues vernaculaires.
Auteur : Marmhonie Date : 30 août13, 01:47 Message :
l'hirondelle a écrit :La messe tridentine est en latin (à l'exception du Kyrie )
Totalement faux. C'est pénible de venir ici polluer le sujet qui porte sur Messe en latin ou en français ? par des hors-sujets éhontés. La messe tridentine a ses lectures doubles, pour l'Epitre & l'Evangile, ainsi que le prêche, et les informations de la semaine ou jour du Seigneur. Enfin, hors les messes basses, la messe chantée l'est aussi en français, cela dépend du jour.
l'hirondelle a écrit :mais toutes les messes actuelles sont, à la base, écrites en latin, puis traduites en langues vernaculaires.
Le sujet porte justement sur le constat initial du contraire de ça. Alors pourquoi viens-tu tenter de disputer le sujet ?
Le forum Œcuménique est fait pour cela !
A toi d'en créer un spécifique si cela te tient tant à coeur, à condition que cela relève du forum catholique, alors que tu postes en esprit pour le forum œcuménique où je te propose de poursuivre heureux
Auteur : l'hirondelle Date : 31 août13, 06:12 Message : Je suis intervenue en toute bonne foi et je me fais insulter.
Je pourrais objecter que quand je parle de la messe tridentine en latin, je parlais de l'ordinaire de la messe, pas des lectures, etc.
Mais vu l'édifiant témoignage de charité chrétienne que vient de me prodiguer la modération, je laisse tomber.
Auteur : Marmhonie Date : 02 sept.13, 04:03 Message :
l'hirondelle a écrit :Je suis intervenue en toute bonne fois et je me fais insulter.
Insulter ?? Où ça ??
Pax vobiscum
Auteur : Ren' Date : 13 sept.13, 20:53 Message :
Marmhonie a écrit :Il n'existe qu'une seule messe canonisée, par le pape Pie V
Merci d'avance de nous faire connaître le texte auquel vous vous référez pour opérer cette distinction entre "messe canonisée" et "messe valide" ; pour ma part, je ne connais que celle réaffirmée par Benoît XVI entre "rite ordinaire" et "rite extraordinaire"
Voici :
il faut dire avant tout que le Missel, publié par Paul VI et réédité ensuite à deux reprises par Jean-Paul II, est et demeure évidemment la Forme normale – la Forma ordinaria – de la liturgie Eucharistique. La dernière version du Missale Romanum, antérieure au Concile, qui a été publiée sous l’autorité du Pape Jean XXIII en 1962 et qui a été utilisée durant le Concile, pourra en revanche être utilisée comme Forma extraordinaria de la Célébration liturgique. Il n’est pas convenable de parler de ces deux versions du Missel Romain comme s’il s’agissait de « deux Rites ». Il s’agit plutôt d’un double usage de l’unique et même Rite (...)
Il n’y a aucune contradiction entre l’une et l’autre édition du Missale Romanum. L’histoire de la liturgie est faite de croissance et de progrès, jamais de rupture. Ce qui était sacré pour les générations précédentes reste grand et sacré pour nous, et ne peut à l’improviste se retrouver totalement interdit, voire considéré comme néfaste. Il est bon pour nous tous, de conserver les richesses qui ont grandi dans la foi et dans la prière de l’Eglise, et de leur donner leur juste place. Evidemment, pour vivre la pleine communion, les prêtres des communautés qui adhèrent à l’usage ancien ne peuvent pas non plus, par principe, exclure la célébration selon les nouveaux livres. L’exclusion totale du nouveau rite ne serait pas cohérente avec la reconnaissance de sa valeur et de sa sainteté (...)
Auteur : levergero78 Date : 13 sept.13, 22:42 Message : Les deux sont bien, mais celle en latin me rappelle ma jeunesse chez les bons pères...
Auteur : Ren' Date : 13 sept.13, 23:40 Message :
levergero78 a écrit :Les deux sont bien, mais celle en latin me rappelle ma jeunesse chez les bons pères...
A 35 ans, je n'ai évidemment pas de tels souvenirs de jeunesse ^^
...Maintenant, je suis aussi d'une génération qui porte un regard critique sur la tabula rasa tentée par certains catholiques au nom d'un "esprit du concile" qui ressemblait fort à un "esprit de mai 68"
Dans ma paroisse, j'ai actuellement un curé (dans mes âges ) en soutane, qui officie en semaine face à l'autel, et qui n'hésite pas à faire chanter -avec mon aide- du grégorien pour les pièces de l'ordinaire, voire un "pater" ou un salve regina en chant de sortie. Et il s'agit pourtant bien là de messes selon le rite ordinaire ^^
Auteur : l'hirondelle Date : 13 sept.13, 23:51 Message : Je ne sais pas ce que tu entends par "face à l'autel", mais en fait la position du prêtre pendant l'eucharistie a été, pendant de siècles, face à l'orient. La plupart des églises était orientée. Curieusement, St Pierre de Rome est occidentée : face à l'occident. Donc pour y célébrer face à l'orient, il faut se mettre face au peuple. (source : conférences du chanoine Rose )
Cela nous éloigne du latin. Personnellement, le latin, je n'ai rien contre, j'ai fait du latin pendant six ans pendant mes humanités. Et même en ayant quitté l'ECR, j'apprécie toujours les belles pièces du grégorien.
Seulement, tout le monde n'est pas dans ce cas. Je me souviens d'une jeune catéchiste qui avait fait toute une leçon sur le Notre Père aux enfants qu'elle prenait à part pendant une partie de la messe. Ele Avait recommandé aux enfants de faire "bien attention" au Notre Père et quand les enfants rejoignent l'assemblée ... le curé entonne le Pater Noster en latin ! Comprenez son désappointement.
Organiser de temps en temps une messe en grégrorien, pourquoi pas ? Mais tout en latin, à part pour enterrer les papes, je ne vois pas trop l'intérêt. Il faut quand même comprendre ce qu'on dit et ce qui se passe.
Auteur : Ren' Date : 13 sept.13, 23:57 Message :
l'hirondelle a écrit :Je ne sais pas ce que tu entends par "face à l'autel"
Oui, je me suis mal exprimé
Je veux dire par là : "face au maître autel au fond de la chapelle latérale réhabilitée, et donc dos au peuple"
l'hirondelle a écrit :Cela nous éloigne du latin
Certes
Auteur : levergero78 Date : 14 sept.13, 01:24 Message :
Ren' a écrit :
Dans ma paroisse, j'ai actuellement un curé (dans mes âges ) en soutane, qui officie en semaine face à l'autel, et qui n'hésite pas à faire chanter -avec mon aide- du grégorien pour les pièces de l'ordinaire, voire un "pater" ou un salve regina en chant de sortie. Et il s'agit pourtant bien là de messes selon le rite ordinaire ^^
"face à l'autel" tu veux dire dos aux paroissiens, je pense ? et en plus, du grégorien, C'est excellent, ça ! Voilà un excellent curé !
Auteur : Ren' Date : 14 sept.13, 02:41 Message :
levergero78 a écrit :"face à l'autel" tu veux dire dos aux paroissiens, je pense ? et en plus, du grégorien, C'est excellent, ça !
Ce que je trouve excellent, c'est surtout sa façon de doser ces pratiques issues de la tradition : dos au paroissien en semaine, mais face à eux le dimanche, un peu de grégorien de temps en temps le dimanche, mais pas tout le temps, etc.
Bref : l'équilibre
levergero78 a écrit :Voilà un excellent curé !
Normal, il est breton [chauvinisme ironique inside]
Auteur : Marmhonie Date : 14 sept.13, 10:10 Message :
levergero78 a écrit :"face à l'autel" tu veux dire dos aux paroissiens, je pense ?
"Dos aux paroissiens" n'est pas l'esprit de la messe traditionnelle, c'est un seul corps face à la Croix, le corps de l'église avec ses paroissiens, son curé, ses servants. "Face aux paroissiens" est l'idée moderne issue de la messe anglicane, donc en principe, le prêtre officie dos à la croix.
Une seule question, où se trouve le tabernacle dans ce mélange, et où se trouve la croix ? Est-elle avec le Christ crucifié, ou simplement nue ?
C'est juste pour essayer de comprendre
Auteur : l'hirondelle Date : 14 sept.13, 10:26 Message : Ce n'est pas face à la croix mais face à l'orient.
Auteur : levergero78 Date : 14 sept.13, 20:38 Message : Vous avez de la chance d'avoir un tel curé. C'est une espèce en voie de disparition même en Bretagne, ma région natale et de jeunesse, malheureusement...
Auteur : Ren' Date : 14 sept.13, 22:15 Message :
levergero78 a écrit :C'est une espèce en voie de disparition
Je dirais plutôt l'inverse ; je vous rappelle qu'il est de ma génération, et ce n'est pas le seul jeune curé à avoir adapter cette ligne de conduite
Auteur : l'hirondelle Date : 14 sept.13, 23:40 Message : La question que je me pose, c'est de savoir s'il y avait une demande, de la part des paroissiens, pour que cette tradition, que je n'ai jamais connue (j'ai cinquante ans) soit "ressuscitée".
S'il y a une demande des paroissiens dans ce sens, je peux le comprendre, mais si c'est pour se faire plaisir à soi tout seul ...
Auteur : Marmhonie Date : 15 sept.13, 00:03 Message :
l'hirondelle a écrit :Ce n'est pas face à la croix mais face à l'orient.
"Le missel de Paul VI a remplacé cette prière par une autre qui évoque les juifs comme le premier peuple à avoir "reçu la parole de Dieu", mais ne demande plus de conversion. Il a été promulgué en 1970 après le concile Vatican II. Selon ce missel, le prêtre officie face aux fidèles et dans les langues vernaculaires." http://benoit-et-moi.fr/2008-I/0000009a ... 1de16.html
"C'est la première fois depuis le concile de Vatican II (1962-65) que le pape tourne ainsi occasionnellement le dos aux fidèles pour regarder la croix. Il a également prononcé son homélie assis sur le vieux trône en bois situé à la gauche de l'autel, celui qu'utilisait Pie IX au XIXe siècle." http://benoit-et-moi.fr/2008-I/0000009a ... 1de16.html
Les internautes remarqueront que dans la messe Paul VI, les églises n'ont pas été déplacées, donc toujours dans le même axe initial, mais que la Croix est dans un coin, ici ou là, et le tabernacle où cela arrange pour être plus pratique. D'une église à l'autre qui a reçu la déferlante Paul VI, les balustres souvent en fer forgé, ou en marbre (certains étaient de pures merveilles) ont été découpés à ras à la disqueuse. Je possède une belle collection de photos faites avant et après, c'est spectaculaire. Sans parler des chaires en bois démontées, vendues, disparues...
Messe en latin ou en français ? Oui, certes, à condition que le maire, propriétaire par le biais de la collectivité locale, accepte d'ouvrir l'église. A moins qu'il ne préfère la démolir. Et là, le citoyen est pris au piège, "c'est comme ça et pas autrement". http://french.ruvr.ru/2013_04_15/La-Fra ... er-la-loi/
"Les Européens, les Français et le monde chrétien, se demandent ce qui se passe avec la France. Est-ce que bientôt d'autres églises vont suivre le même sort que celui de l'église de Saint-Jacques ?"
Super sympa ?
Auteur : Ren' Date : 15 sept.13, 06:09 Message :
Marmhonie a écrit :à condition que le maire, propriétaire par le biais de la collectivité locale, accepte d'ouvrir l'église
Quel rapport ?
(je parle en tant que président d'une association oeuvrant pour la restauration de son église)
Auteur : levergero78 Date : 15 sept.13, 21:35 Message :
l'hirondelle a écrit :
S'il y a une demande des paroissiens dans ce sens, je peux le comprendre, mais si c'est pour se faire plaisir à soi tout seul ...
A mon humble avis, ce doit être à leur demande...
Auteur : La Chouia Date : 16 sept.13, 00:03 Message :
polskarz a écrit :Salut à tous,
je me demandais en parcourant le forum si certain d'entre vous fréquentaient les messes en latin.
J'y vais de temps en temps et je les trouves plus belle et plus ferventes que celle en français.
On s'agenouille beaucoup, les chapelles sont magnifiques bref le bonheur !
qu'en pensez-vous ? la messe en latin vous fait elle peur du fait qu'elle sont considéré comme intégriste ?
Merci !
Bonjour,
Pour ma part je n'assiste qu'à la messe en latin, la seule qui offre encore une Consécration (et donc une Eucharistie) valide à mes yeux.
Je reste de marbre quand on me traite à tout va de dangereux intégriste (voir pire parfois), mais au fond de moi j'en éprouve souvent de la joie, car je sais que je conserve le dogme de la Foi intact.
Je pardonne de tout mon coeur, et prie pour ceux qui me calomnient, comme nous l'a enseigné notre Seigneur Jésus-Christ.
Cordialement.
Auteur : Marmhonie Date : 16 sept.13, 02:10 Message :
polskarz a écrit :Je me demandais en parcourant le forum si certain d'entre vous fréquentaient les messes en latin.
Oui, dans ce forum catholique Je vais aussi autant que je puis aux messes basses en latin, je vais cependant aux Vêpres chez les dominicains. Tu trouveras bien des membres ici.
polskarz a écrit :J'y vais de temps en temps et je les trouves plus belle et plus ferventes que celle en français.
Celà dépend, les messes dans un couvent, la présence des moines ou de nonnes, en plein hiver, ce n'est pas rien, c'est féérique.
On s'agenouille beaucoup, les chapelles sont magnifiques bref le bonheur !
En effet, ces chapelles restées intactes, certaines du XVII siècle, d'autres minuscules, fort heureusement oubliées par le modernisme, avec leur balustre en fer forgé, leur chaire sculptée, le dallage avec l'entrée seigneuriale du XIII siècle, ça chauffe le cœur très fort. L'austérité pudique, l'âme du lieu intact, ça n'a pas de prix !
la messe en latin vous fait elle peur du fait qu'elle sont considéré comme intégriste ?
On a fait la chasse au nom du modernisme à nos propres familles catholiques. Bref, toutes les langues sont permises sauf le latin? Respecter la Tradition (avec un grand T) de toujours, reconnaître les grands papes comme saint Pie X ou saint Pie V, c'est cela, garder la foi de toujours, conserver ce que nos familles nous ont transmis. "Intégrisme"? N'importe quoi!
La Chouia a écrit :Pour ma part je n'assiste qu'à la messe en latin, la seule qui offre encore une Consécration (et donc une Eucharistie) valide à mes yeux.
Il y a en effet le sujet ici sur les invalidités de la messe Paul VI
Je pardonne de tout mon coeur, et prie pour ceux qui me calomnient...
Ici, dans ce forum catholique, votre espace de liberté est égal à chacun. Personne ne calomniera personne, vous avez mon engagement. Pas plus qu'on ne doit parler de "sectes", mais de "dérives sectaires".
In Christo
Auteur : l'hirondelle Date : 16 sept.13, 02:12 Message : Pourquoi les paroles de la consécration en latin serait-elle valides et pas celles en français ? Surtout que Jésus ne parlait pas latin.
Auteur : Vincent-3962 Date : 16 sept.13, 02:35 Message :
l'hirondelle a écrit :Pourquoi les paroles de la consécration en latin serait-elle valides et pas celles en français ? Surtout que Jésus ne parlait pas latin.
L'être humain pour se rapprocher de Dieu est attiré par le mystique et comme le latin n'est pas compris par la majorité des chrétiens, cela leur procure le sentiment et la clé pour communiquer avec le divin.
Auteur : La Chouia Date : 16 sept.13, 03:13 Message :
l'hirondelle a écrit :Pourquoi les paroles de la consécration en latin serait-elle valides et pas celles en français ? Surtout que Jésus ne parlait pas latin.
Bonjour,
Le problème n'est pas le passage à la langue vulgaire, c'est plutôt la modification d'un des mots de la Consécration qui donne à cette formule sacrée une signification différente, et rend l'Eucharistie invalide à mes yeux car justement différente de celle qui a été instituée pendant la Cène par notre Seigneur Jésus-Christ (qui ne parlait pas en latin à ce moment là je vous l'accorde).
Pour ceux & celles qui ne vivent pas dans d'autres pays que ceux de la francophonie, j'ai vécu en Chine et à Taïwan. Eh bien, essayez de comprendre quelque chose dans la messe Paul VI en... chinois mandarin. Et attention, à Hong, c'était alors en cantonais. Je ne sais aujourd'hui après la rétrocession. On ne comprend rien ! https://www.youtube.com/watch?v=W85W3FVsKSQ
Quand vous demandez un médicament, pareil, il porte un autre nom. Ce qui m'a sauvé de me retrouver, c'est d'une part la messe en latin, et d'autre part l'homéopathie, car tous les noms sont en... latin.
Voici la messe tridentine à Taïwan, c'est le latin, c'est la messe, pas de doute, intacte ! https://www.youtube.com/watch?v=HmObBAS1Yy4
Sursum corda !
Auteur : Marmhonie Date : 16 sept.13, 04:27 Message : Un bon ouvrage joint en PDF permettra à chacun de voir que ce n'est pas tant la langue vernaculaire qui n'est pas forcément en adéquation, mais bien le fond qui dans la messe Paul VI en langue vernaculaire, est différente : http://catholicapedia.net/Documents/cah ... in_52p.pdf
Ce que je veux dire, c'est rappeler la parole de saint Pie X, immense pape, in Denziger, 2147 : "L’Église ne peut toucher à la substance des sacrements." N'est-ce pas ce qu'a fait Paul VI ?
D'autant plus que la messe tridentine comporte bien des passages en français
Auteur : l'hirondelle Date : 16 sept.13, 05:16 Message : Non.
Paul VI n'a pas touché à la substance des sacrements.
Auteur : l'hirondelle Date : 16 sept.13, 05:32 Message :
La Chouia a écrit :
Bonjour,
Le problème n'est pas le passage à la langue vulgaire, c'est plutôt la modification d'un des mots de la Consécration qui donne à cette formule sacrée une signification différente, et rend l'Eucharistie invalide à mes yeux car justement différente de celle qui a été instituée pendant la Cène par notre Seigneur Jésus-Christ (qui ne parlait pas en latin à ce moment là je vous l'accorde).
Cordialement.
Je n'ai jamais rien entendu, à la messe, quelque chose qui soit contraire aux paroles de Jésus pendant la dernière cène.
Qu'est-ce qui pose problème dans cette prière ?
Toi qui est vraiment saint, toi qui es la source de toute sainteté, Seigneur nous te prions : Sanctifie ces offrandes en répandant sur elles ton Esprit : quelles deviennent pour nous le corps et + le sang de Jésus, le Christ, notre Seigneur.
Au moment d'être livré et d'entrer librement dans sa passion il prit le pain, il rendit grâce, il le rompit et le donna à ses disciples, en disant : " Prenez, et mangez-en tous : ceci est mon corps livré pour vous."
De même, à la fin du repas, il prit la coupe ; de nouveau il rendit grâce et la donna à ses disciples, en disant : "Prenez, et buvez-en tous, car ceci est la coupe de mon sang, le sang de l'alliance nouvelle et éternelle qui sera versé pour vous et pour la multitude en rémission des péchés. Vous ferez cela, en mémoire de moi."
Au fait, d'un évangéliste à l'autre, on entend des variantes.
Auteur : Marmhonie Date : 16 sept.13, 10:52 Message :
l'hirondelle a écrit :Paul VI n'a pas touché à la substance des sacrements.
Nuance, nous parlons de la messe Paul VI, pas du personnage qu'on isolerait...
Il y a problèmes réels dans l’invalidité du rite de consécration épiscopale de Paul VI : http://custodi.perso.neuf.fr/Sacres-Eveques-1.1.pdf
Rien n'est moins simple, donc décider de manière binaire entre la Messe Tridentine latine & la Messe Paul VI, est simpliste. Les sujets engagés sont ardues, pour preuve : http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/0/46/ ... aul-VI.pdf
Ainsi, il serait encore navrant et réducteur de parler du schisme Lefebvriste. Ils ont pris ce nom, mais cet évêque n'était pas, de loin, le plus important ni le plus engagé. Il fut seulement le plus médiatique. Voici une réponse en tous cas de la FSSPX qui doit aussi être pris en compte car ils sont bien catholiques romains : http://www.traditionalmass.org/images/a ... olCorr.pdf
On ne peut nier que des sacrements nouveaux furent conférés par l’Église catholique, selon le rite nouveau décrété par l’Autorité romaine, sous Paul VI notamment. Le problème est qu’en matière liturgique le Magistère romain a certes tout pouvoir légal pour abroger un ancien rituel et le remplacer par un autre, mais qu'en est-il avec la messe canonisée ? Eh bien, on ne peut absolument pas l'abroger, c'est impossible. Or la messe tridentine fut canonisée sous le pape saint Pie V. Un autre pape ne pourra plus jamais dire que ce saint n'est plus saint, que cette messe n'est plus applicable puisque c'est canonisé à perpétuité. Ainsi, dans un débat houleux avec les jésuites, le Bienheureux Jean-Paul II canonisa en extrême vitesse le fondateur de l'Opus Dei. Eh bien, c'est fait ! On ne pourra jamais plus y revenir, c'est ainsi. Personne, aucun pape, ne pourra plus dire que saint Josemaria Escriva de Balaguer n'est plus un saint. Impossible. N'importe qui, dans la nuit des temps à venir, peut invoquer ce saint homme, et personne ne peut faire une interdiction, c'est impossible. Le pape Benoît XVI n'a pas simplement fait la réhabilitation en juillet 2007 de la "messe tridentine" en latin abandonnée après le concile Vatican II (1962-65), certes non : il a rétabli une injustice et une faute, ni plus ni moins.
De la même façon, le pape Benoît XVI a reconnu l'injustice faite contre les excommunications invalides et combien la messe tridentine ne pouvait être interdite. Son Eminence le cardinal Ratzinger est un monument en théologie dogmatique, il connaît bien son sujet. Pourtant, bien des œcuménistes s'en pris frontalement au pape, et combien d'évêques français lui ont désobéi ! Voici le style des réponses des modernistes pro Vatican II qui n'imposent que leur vue : http://www.saintloup-cathisere.cef.fr/s ... article342
Cela, c'est aller non seulement dans le mur, c'est aussi aller contre le sens de l'Histoire de l'Eglise en voulant la réviser. C'est impossible !
Voici l'inverse côté FSSPX : http://www.laportelatine.org/district/f ... castel.php
Vous avez chacun et chacune l'un et l'autre, le pour et le contre, que chacun en conscience fasse son examen de conscience sur ce fait historique.
Pax vobiscum
Auteur : La Chouia Date : 16 sept.13, 11:51 Message :
l'hirondelle a écrit :Je n'ai jamais rien entendu, à la messe, quelque chose qui soit contraire aux paroles de Jésus pendant la dernière cène. Qu'est-ce qui pose problème dans cette prière ?
Bonsoir,
Je veux bien vous montrer ce qui me pose le plus problème, c'est à dire le changement de sens de la Consécration:
La Cène de l'Evangile a écrit :Ceci est mon corps. Ceci est la coupe de mon sang, le sang de l'alliance nouvelle et éternelle qui sera versé pour vous et pour la multitude en rémission des péchés.
L'ancienne messe a écrit :Ceci est mon corps. Ceci est le calice de mon sang, de la nouvelle et éternelle alliance. Il sera répandu pour vous et pour beaucoup de sorte que les péchés puissent être pardonnés.
La nouvelle messe a écrit :Ceci est mon corps. Ceci est le calice de mon sang, de la nouvelle et éternelle alliance. Il sera répandu pour vous et pour tous de sorte que les péchés puissent être pardonnés.
Mais malheureusement ce n'est que l'arbre qui cache la forêt.
Cordialement.
Auteur : Ren' Date : 16 sept.13, 18:19 Message : De mon point de vue, on est là dans un "pharisianisme" qui n'est pas sans me rappeler les débats interminables des musulmans sunnites sur la position de l'index durant leur Prière Rituelle, etc.
Auteur : l'hirondelle Date : 16 sept.13, 18:33 Message : @ La Chouia
Je ne vois pas en quoi ça pose problème. Selon toi, Jésus serait mort pour certains et pas d'autres ? Le fait que le salut soit offert à tous n'implique pas que tous l'acceptent.
Ce n'est pas ça qui pourrait rendre la consécration invalide. Le plus important, c'est tout de même, d'un point de vue catholique : ceci est mon corps, ceci est mon sang.
Or la messe tridentine fut canonisée sous le pape saint Pie V.
Canoniser, mettre au nombre, à la liste (= au canon) des saints. Un rite n'est pas une personne !
Auteur : La Chouia Date : 16 sept.13, 23:51 Message : Bonjour,
l'hirondelle a écrit :Je ne vois pas en quoi ça pose problème. Selon toi, Jésus serait mort pour certains et pas d'autres ? Le fait que le salut soit offert à tous n'implique pas que tous l'acceptent.
Ce n'est pas ça qui pourrait rendre la consécration invalide. Le plus important, c'est tout de même, d'un point de vue catholique : ceci est mon corps, ceci est mon sang.
A mes yeux et en toute humilité, après avoir lu le catéchisme du Concile de Trente et celui de saint Pie X (dans une démarche de compréhension des changements majeurs apportés par le Concile Vatican 2), les chapitres traitant du sacrement de l’Eucharistie sont très explicites à ce sujet.
C'est uniquement à ces textes que je me réfère et surtout pas à mon simple avis personnel, que Dieu m'en garde.
Ren' a écrit :De mon point de vue, on est là dans un "pharisianisme" qui n'est pas sans me rappeler les débats interminables des musulmans sunnites sur la position de l'index durant leur Prière Rituelle, etc.
Etant donné que je pense en toute sincérité qu'en dehors de l’Eglise Catholique il n'y a pas de Salut, je ne suis pas en mesure de vous dire si mon attitude ressemble à celle des musulmans sunnites qu'il ne m'appartient d'ailleurs absolument pas de juger.
Par contre, ce qui peut vous paraitre être du pharisianisme (judaïsme, sectarisme, ostentation, jugement, orgueil, dureté, ...), est à mon sens le simple fait de garder ma Foi intègre et inviolée, et cela n'engage que moi et le Salut de mon âme.
Quoi qu'il en soit, il me suffit de me conformer à l'attitude sans équivoque de notre Seigneur Jésus-Christ à l'égard des pharisiens pour ne pas me sentir concerné de près ou de loin par ce rapprochement.
Cordialement.
Auteur : Ren' Date : 17 sept.13, 01:30 Message :
l'hirondelle a écrit :Canoniser, mettre au nombre, à la liste (= au canon) des saints. Un rite n'est pas une personne !
Exact.
Maintenant, si l'auteur originel de cette formule copiée/collée sur tout le web entend par là "sanctifier", du point de vue catholique, la sainteté du rite ordinaire est de toute façon affirmée par les papes ; cf encore une fois les précisions de Benoît XVI en 2007 :
Benoît XVI a écrit :pour vivre la pleine communion, les prêtres des communautés qui adhèrent à l’usage ancien ne peuvent pas non plus, par principe, exclure la célébration selon les nouveaux livres. L’exclusion totale du nouveau rite ne serait pas cohérente avec la reconnaissance de sa valeur et de sa sainteté.
Pour en revenir à la question de la langue... Le latin est de mon point de vue une langue comme une autre, elle fut adoptée parce que les romains d'occidents ne comprenaient plus la langue de l'Eglise universelle qui est d'abord le grec. Mais dans un forum "Enseignement catholique", le plus important n'est encore une fois pas mon point de vue, mais celui des papes. Je vais vous rechercher ce que j'avais lu de Benoït XVI.
Auteur : Ren' Date : 17 sept.13, 01:37 Message : Et en attendant, rappel du concile :
1. L’usage de la langue latine, sauf droit particulier, sera conservé dans les rites latins
2. Toutefois, soit dans la messe, soit dans l’administration des sacrements, soit dans les autres parties de la liturgie, l’emploi de la langue du pays peut être souvent très utile pour le peuple ; on pourra donc lui accorder une plus large place, surtout dans les lectures et les monitions, dans un certain nombre de prières et de chants, conformément aux normes qui sont établies sur cette matière dans les chapitres suivants, pour chaque cas.
3. Ces normes étant observées, il revient à l’autorité ecclésiastique qui a compétence sur le territoire, mentionnée à l’article 22 (même, le cas échéant, après avoir délibéré avec les évêques des régions limitrophes de même langue), de statuer si on emploie la langue du pays et de quelle façon, en faisant agréer, c’est-à-dire ratifier, ses actes par le Siège apostolique.
4. La traduction du texte latin dans la langue du pays, à employer dans la liturgie, doit être approuvée par l’autorité ecclésiastique ayant compétence sur le territoire, dont il est question ci-dessus.
Si quis dixerit lingua tantum vulgari Missa celebrari debere
Si quelqu'un dit que la messe ne peut être célébrée QU'EN langue vulgaire, qu'il soit anathème
Auteur : l'hirondelle Date : 17 sept.13, 03:34 Message :
Ren' a écrit : Exact.
Maintenant, si l'auteur originel de cette formule copiée/collée sur tout le web entend par là "sanctifier", du point de vue catholique, la sainteté du rite ordinaire est de toute façon affirmée par les papes ; cf encore une fois les précisions de Benoît XVI en 2007 :
http://www.vatican.va/holy_father/bened ... vi_fr.html
Saint, de le contexte n'a pas tout à fait le même sens que Saint Trucmuche.
Il faut tout de même distinguer saint dans le sens de mis à part pour Dieu et "saint", la personne qu'on admire, qu'on donne en exemple, qu'on vénère, etc.
Pour revenir au passage que tu cites, j'entends souvent "on ne doit pas perdre le rite de la messe tridentine". D'accord, pour ceux qui aiment ça. Mais ce qui me pose problème c'est qu'on laisse à croire que la messe tridentine est meilleure que celle du deuxième concile du Vatican.
Auteur : Ren' Date : 17 sept.13, 04:53 Message :
l'hirondelle a écrit :Saint, de le contexte n'a pas tout à fait le même sens que Saint Trucmuche
Certes. Mais je cherche à comprendre le sens qu'on a voulu mettre dans l'expression "messe canonisée"
La Messe catholique est celle dite de saint Pie V, qu’il a canonisée.
(...)
La « nouvelle messe » est celle dénommée « n.o.m. de Paul VI », fabriquée avec les avis et l’approbation au Vatican de ministres protestants.
(...)
Désignée à Vatican II sous l’expression officielle de « messe normative », la première manière de cette « nouvelle messe » fut rejetée par la majorité des évêques, et Paul VI se réserva d’en traiter lui-même après le concile. Ce qu’il fit, en particulier avec les conseils et l’approbation de ministres protestants, et l’imposa ensuite.
Une revue qui refuse le concile Vatican II.
Ce n'est pas une référence quand on prêche le catholicisme romain.
Auteur : Ren' Date : 17 sept.13, 06:34 Message :
Marmhonie a écrit :C'est facile avec Mr Google
Ce qui m'intéresse, c'est l'enseignement de l'Eglise, et non Mr Google.
Ce qui m'intéresse, c'est donc de savoir quel texte de l'Eglise sert de base à l'affirmation "La Messe catholique est celle dite de saint Pie V, qu’il a canonisée"
Auteur : Marmhonie Date : 17 sept.13, 07:34 Message : Saint Pie V dans sa bulle Quo primum.
Auteur : l'hirondelle Date : 17 sept.13, 07:39 Message : La voici
Donné à Rome, à Saint-Pierre, le 14 juillet 1570
Pie, évêque, serviteur des serviteurs de Dieu, pour Mémoire à la Postérité.
Dès le premier instant de Notre élévation au sommet de la Hiérarchie Apostolique, Nous avons tourné avec amour Notre esprit et Nos forces et dirigé toutes Nos pensées vers ce qui était de nature à conserver la pureté du culte de l'Église, et, avec l'aide de Dieu Lui-même, Nous nous sommes efforcé de le réaliser en plénitude, en y apportant tout Notre soin.
Comme parmi d'autres décisions du saint Concile de Trente, il nous incombait de décider de l'édition et de la réforme des livres sacrés, le Catéchisme, le Bréviaire et le Missel ; après avoir déjà, grâce à Dieu, édité le Catéchisme pour l'instruction du peuple, et pour qu'à Dieu soient rendues les louanges qui Lui sont dues, corrigé complètement le Bréviaire, pour que le Missel répondît au Bréviaire, ce qui est convenable et normal puisqu'il sied qu'il n'y ait dans l'Église de Dieu qu'une seule façon de psalmodier et un seul rite pour célébrer la Messe, il Nous apparaissait désormais nécessaire de penser le plus tôt possible à ce qui restait à faire dans ce domaine, à savoir : éditer le Missel lui-même.
C'est pourquoi Nous avons estimé devoir confier cette charge à des savants choisis ; et, de fait, ce sont eux qui, après avoir soigneusement rassemblé tous les manuscrits, non seulement les anciens de Notre Bibliothèque Vaticane, mais aussi d'autres recherchés de tous les côtés, corrigés et exempts d'altération, ainsi que les décisions des Anciens et les écrits d'auteurs estimés qui nous ont laissé des documents relatifs à l'organisation de ces mêmes rites, ont rétabli le Missel lui-même conformément à la règle antique et aux rites des Saints-Pères.
Une fois celui-ci révisé et corrigé, après mûre réflexion, afin que tous profitent de cette disposition et du travail que Nous avons entrepris, Nous avons ordonné qu'il fût imprimé à Rome le plus tôt possible, et qu'une fois imprimé, il fût publié, afin que les prêtres sachent quelles prières ils doivent utiliser, quels sont les rites et quelles sont les cérémonies qu'ils doivent conserver dorénavant dans la célébration des Messes.
Pour que tous accueillent partout et observent ce qui leur a été transmis par l'Église romaine, Mère et Maîtresse de toutes les autres Églises, et pour que par la suite et dans les temps à venir dans toutes les églises, patriarcales, cathédrales, collégiales et paroissiales de toutes les provinces de la Chrétienté, séculières ou de n'importe quels Ordres monastiques, tant d'hommes que de femmes, même d'Ordres militaires réguliers, et dans les églises et chapelles sans charge d'âmes dans lesquelles la célébration de la messe conventuelle à haute voix avec le Chœur, ou à voix basse selon le rite de l'Église romaine est de coutume ou d'obligation, on ne chante ou ne récite d'autres formules que celle conforme au Missel que Nous avons publié, même si ces églises ont obtenu une dispense quelconque, par un indult du Siège Apostolique, par le fait d'une coutume, d'un privilège ou même d'un serment, ou par une confirmation apostolique, ou sont dotées d'autres permissions quelconques ; à moins que depuis la première institution approuvée par le Siège Apostolique ou en vertu de la coutume, cette dernière ou l'institution elle-même aient été observées dans ces mêmes églises depuis deux cents ans au moins, d'une façon continue, pour la célébration des messes. Dans ce cas, Nous ne supprimons aucunement à ces églises leur institution ou coutume de célébrer la messe ; mais si ce Missel que Nous avons fait publier leur plaisait davantage, de l'avis de l'Évêque ou du Prélat, ou de l'ensemble du Chapitre, Nous permettons que, sans que quoi que ce soit y fasse obstacle, elles puissent célébrer la messe suivant celui-ci.
Par Notre présente constitution, qui est valable à perpétuité, Nous avons décidé et Nous ordonnons, sous peine de Notre malédiction, que pour toutes les autres églises précitées l’usage de leurs missels propres soit retiré et absolument et totalement rejeté, et que jamais rien ne soit ajouté, retranché ou modifié à Notre missel, que nous venons d’éditer.
Nous avons décidé rigoureusement pour l'ensemble et pour chacune des églises énumérées ci-dessus, pour les Patriarches, les Administrateurs et pour toutes autres personnes revêtues de quelque dignité ecclésiastique, fussent-ils même Cardinaux de la Sainte Église romaine ou eussent-ils tout autre grade ou prééminence quelconque, qu'ils devront, en vertu de la sainte obéissance, abandonner à l'avenir et rejeter entièrement tous les autres principes et rites, si anciens soient-ils, provenant des autres missels dont ils avaient jusqu'ici l'habitude de se servir, et qu'ils devront chanter ou dire la Messe suivant le rite, la manière et la règle que Nous enseignons par ce Missel et qu'ils ne pourront se permettre d'ajouter, dans la célébration de la Messe, d'autres cérémonies ou de réciter d'autres prières que celles contenues dans ce Missel.
Et même par les dispositions des présentes et au nom de notre autorité apostolique, Nous concédons et accordons que ce même missel pourra être suivi en totalité dans la messe chantée ou lue, dans quelque église que ce soit, sans aucun scrupule de conscience et sans encourir aucune punition, condamnation ou censure, et qu’on pourra valablement l’utiliser librement et licitement, et cela à perpétuité.
Et, d’une façon analogue, Nous avons décidé et déclarons que les supérieurs, administrateurs, chapelains et autres prêtres de quelque nom qu’ils seront désignés, ou les religieux de n’importe quel ordre, ne peuvent être tenus de célébrer la messe autrement que nous l’avons fixée, et que jamais et en aucun temps qui que ce soit ne pourra les contraindre et les forcer à laisser ce missel ou à abroger la présente instruction ou la modifier, mais qu’elle demeurera toujours en vigueur et valide, dans toute sa force, nonobstant les décisions antérieures et les constitutions et ordonnances apostoliques, et les constitutions générales ou spéciales émanant de conciles provinciaux et généraux, pas plus que l’usage des églises précitées confirmé par une prescription très ancienne et immémoriale, mais ne remontant pas à plus de deux cents ans, ni les décisions ou coutumes contraires, quelles qu’elles soient.
Nous voulons, au contraire, et Nous le décrétons avec la même autorité, qu'après la publication de Notre présente Constitution, ainsi que du Missel, tous les prêtres qui sont présents dans la Curie romaine soient tenus de chanter ou de dire la Messe selon ce Missel dans un délai d'un mois : ceux qui sont de ce côté des Alpes, au bout de trois mois : et enfin, ceux qui habitent de l'autre côté des montagnes, au bout de six mois ou dès que celui-ci leur sera offert à acheter.
Et pour qu'en tout lieu de la Terre il soit conservé sans corruption et exempt de fautes et d'erreurs, Nous interdisons par Notre autorité apostolique et par le contenu d'instructions semblables à la présente, à tous les imprimeurs domiciliés dans le domaine soumis directement ou indirectement à Notre autorité et à la sainte Église romaine, sous peine de confiscation des livres et d'une amende de deux cents ducats d'or à payer au Trésor Apostolique, et aux autres, domiciliés en quelque lieu du monde, sous peine d'excommunication et d'autres sanctions en Notre pouvoir, de se permettre en aucune manière ou de s'arroger le droit de l'imprimer ou de l'offrir, ou de l'accepter sans Notre permission ou une permission spéciale d'un Commissaire Apostolique qui doit être chargé par Nous de ce soin, et sans que ce Commissaire n'ait comparé avec le Missel imprimé à Rome, suivant la grande impression, un original destiné au même imprimeur pour lui servir de modèle pour ceux que ledit imprimeur doit imprimer, ni sans qu'on n'ait préalablement bien établi qu'il concorde avec ledit Missel et ne présente absolument aucune divergence par rapport à celui-ci.
Cependant, comme il serait difficile de transmettre la présente lettre en tous lieux de la Chrétienté et de la porter tout de suite à la connaissance de tous, Nous ordonnons de la publier et de l'afficher, suivant l'usage, à la Basilique du Prince des Apôtres et à la Chancellerie Apostolique, ainsi que sur le Champ de Flore, et d'imprimer aussi des exemplaires de cette même lettre signés de la main d'un notaire public et munis du sceau d'une personnalité revêtue d'une dignité ecclésiastique, auxquels on devra partout, chez tous les peuples et en tous lieux, accorder la même confiance absolument exempte de doute que si l'on montrait ou exposait la présente.
Qu’absolument personne, donc, ne puisse déroger à cette page qui exprime Notre permission, Notre décision, Notre ordonnance, Notre commandement, Notre précepte, Notre concession, Notre indult, Notre déclaration, Notre décret et Notre interdiction, ou n’ose témérairement aller à l’encontre de ses dispositions.
Si cependant quelqu’un se permettait une telle altération, qu’il sache qu’il encourrait l’indignation de Dieu tout-puissant et de ses bienheureux apôtres Pierre et Paul.
Donné à Rome, à Saint-Pierre, l'an mil cinq cent soixante dix de l'Incarnation du Seigneur, la veille des Ides de Juillet, en la cinquième année de Notre Pontificat.
Pie V, Pape
Quel est le passage où la messe est "canonisée" ?
Auteur : Marmhonie Date : 17 sept.13, 08:06 Message : Saint Pie V dans sa bulle Quo primum, donné à Rome, à Saint-Pierre, le 14 juillet 1570 : Extrait :
"Par Notre présente constitution, qui est valable à perpétuité, Nous avons décidé et Nous ordonnons, sous peine de Notre malédiction, que pour toutes les autres églises précitées l’usage de leurs missels propres soit retiré et absolument et totalement rejeté, et que jamais rien ne soit ajouté, retranché ou modifié à Notre missel, que nous venons d’éditer." Un seul Missel.
"Nous concédons et accordons que ce même missel pourra être suivi en totalité dans la messe chantée ou lue, dans quelque église que ce soit, sans aucun scrupule de conscience et sans encourir aucune punition, condamnation ou censure, et qu’on pourra valablement l’utiliser librement et licitement, et cela à perpétuité." Il canonise la messe tridentine.
"Et, d’une façon analogue, Nous avons décidé et déclarons que les supérieurs, administrateurs, chapelains et autres prêtres de quelque nom qu’ils seront désignés, ou les religieux de n’importe quel ordre, ne peuvent être tenus de célébrer la messe autrement que nous l’avons fixée, et que jamais et en aucun temps qui que ce soit ne pourra les contraindre et les forcer à laisser ce missel ou à abroger la présente instruction ou la modifier, mais qu’elle demeurera toujours en vigueur et valide, dans toute sa force." Il verrouille. Il ne pourra plus y avoir une autre messe catholique qui empêche que soit dite et vécue à tout moment par qui le demande. Au contraire, dire et faire dire cette messe dite de Saint Pie V, c'est affirmer notre Credo.
Et si ce n'était pas assez clair, le Saint pape conclut ainsi sa bulle : "Qu’absolument personne, donc, ne puisse déroger à cette page qui exprime Notre permission, Notre décision, Notre ordonnance, Notre commandement, Notre précepte, Notre concession, Notre indult, Notre déclaration, Notre décret et Notre interdiction, ou n’ose témérairement aller à l’encontre de ses dispositions. Si cependant quelqu’un se permettait une telle altération, qu’il sache qu’il encourrait l’indignation de Dieu tout-puissant et de ses bienheureux apôtres Pierre et Paul.
Donné à Rome, à Saint-Pierre, l'an mil cinq cent soixante dix de l'Incarnation du Seigneur, la veille des Ides de Juillet, en la cinquième année de Notre Pontificat."
De toute façon, le sujet est sur une messe entièrement en français, donc dans chaque pays dans sa langue, et là, pour avoir beaucoup voyagé, je vous souhaite bon courage pour comprendre quelque chose dans la messe Paul VI ^-^
Soit, vous laissez (vous laissez...) les catholiques qui veulent toujours assister à la messe tridentine, dite de saint Pie V, et il n'y a plus aucun problème.
Ce qu'on demande aux excessifs, c'est de laisser les anciens qui n'ont connu que cette messe tridentine, de la vivre toujours, sans être traité de facho, de tous les noms d'oiseaux dont on vous a déjà parlé.
Ce n'est pas le problème d'assister ou non à une messe, ni de vous convaincre que nous aimons la messe tridentine (qui n'est qu'en partie an latin, au passage...), comme vous ne me convaincrez jamais de dire que Jean-Paul II est un saint parce qu'il a été béatifié, par exemple. Ce que j'entends souvent et qui ne m'intéresse pas.
Là, il y a des gens de volonté qui veulent imposer leur vérité. Eh bien non, il y a aussi une autre messe, laquelle fut interdite à mon père selon ses dernières volontés, et qu'il voulait comme son père et son grand-père avait été conduit par cette messe. Voilà, j'ai eu en face de moi des curés qui m'ont insulté, parce que je demandais une messe funèbre selon les dernières volontés de mon pauvre père, et en plus, je fus insulté de n'importe quoi. Fabuleux ! Pour donner des leçons de charité et d'amour du prochain, je dis, c'est fabuleux.
Donc ça, je ne veux plus ce genre d'horreurs. Terminé.
Laissez les catholiques romains pratiquants dans leur messe de toujours, et faites comme bon vous semble, cela c'est votre part et nous n'y toucherons jamais. Mais qu'au nom d'une idéologie qui est devenue musclée, impitoyable, on nous ferme la porte pour la messe tridentine qui était devenue interdite, même funèbre, je ne veux plus revivre ces horreurs. Ou cette honte, au choix.
Pax vobiscum.
Auteur : l'hirondelle Date : 17 sept.13, 08:41 Message : Dans aucun des passages soulignés, je n'ai vu la trace d'une canonisation de la messe tridentine.
Quand le pape Pie V prend une décision en ce qui concerne le missel, il le fait de son autorité de pape et cette autorité s'arrête au moment où il cesse d'être pape, en l'occurrence, à son décès.
Ses successeurs conservent cette ligne, c'est de leur autorité de pape.
Et Paul VI a parfaitement le droit de revoir le missel, de la même autorité de pape qui est la sienne au moment où il le fait.
La messe de Paul VI, je n'ai jamais connu que ça, et j'ai cinquante ans, un demi-siècle. Faudrait quand même percuter !
Oui, je m'y retrouve dans ce nouvel ordo. Parfaitement. Et du temps où j'étais catholique, je me suis nourrie de cette liturgie. J'ai pesté quand elle n'était pas respectée, quand on se permettait des innovations appauvrissantes, qui la vidait de son sens. Mais je ne l'ai jamais considérée invalide parce qu'on se les permettait non plus.
Qu'on aime la messe tridentine, ben oui, pourquoi pas.
Qu'on la fasse passer pour meilleure que l'autre, là, ça ne va plus.
Auteur : Marmhonie Date : 17 sept.13, 09:16 Message : La messe catholique, tridentine ou Paul VI, chacun se le voit. Personne n'est ici pour dire que l'un est "meilleure" que l'autre, c'est affaire de vie de la messe, de l'eucharistie. C'est le but, permettre les deux messes, sans qu'une soit interdite, ce qui fut le cas en France, et ça, ce n'était pas normal.
Pour ma part, je vais à la messe, il est vrai souvent dans la semaine en messe basse, et quand la messe en bien dite, par exemple chez les dominicains, c'est très beau. La Tridentine, c'est la première que j'ai connue, celle qui a touché mon coeur, celle que ma famille vivait, parce que tout y était lié, le missel, le catéchisme. Et donc en plein creux de la vague, au changement, notre famille s'est retrouvée comme beaucoup d'autres, à ne plus rien comprendre dans la nouvelle, et à laisser tomber, jusqu'à l'abandon et le refus fait à mon père, ce qui est vraiment nul.
Le cas n'est pas rare et combien de fois j'ai entendu "l'Eglise nous a abandonnés", ce qui n'était pas complètement faux pour un nombre important.
Pour la langue du pays, je vous le dis, c'est impossible ! En Chine, aller à la messe catholique entendre tout en chinois, et selon les régions, dans des dialectes différents, merci bien. Il fallait trouver une messe tridentine, et aussitôt c'était l'identique, universelle. C'était le côté pratique qui fait qu'en voyageant, bien évidemment, je ne vais pas perdre mon temps à baragouiner je ne sais quoi, sans rien comprendre. Tu prends la Bible en chinois, tu es contente ! Idem pour la messe Paul VI. Quand elle est bien dite, parce qu'il n'y a pas la rigueur de la tridentine, nuance.
Le sujet me semble bien posé, messe en latin ou en français ? Chacun exprime son ressenti, son vécu. Merci pour ton témoignage
In Christo
Auteur : Ren' Date : 17 sept.13, 09:31 Message :
Marmhonie a écrit :Il canonise la messe tridentine
Je ne vois toujours pas d'où sort cette expression.
Marmhonie a écrit :Il verrouille
...Pour tous ceux qui sont énumérés. Pas pour un pape lui succédant.
Marmhonie a écrit :Ce qu'on demande aux excessifs, c'est de laisser les anciens qui n'ont connu que cette messe tridentine, de la vivre toujours, sans être traité de facho, de tous les noms d'oiseaux dont on vous a déjà parlé
Sur ce point, nous sommes d'accord. Mais comme le dit Benoît XVI, il faut que ça aille dans les deux sens. Je rappelle encore une fois ses propos : "L’exclusion totale du nouveau rite ne serait pas cohérente avec la reconnaissance de sa valeur et de sa sainteté"
Auteur : La Chouia Date : 17 sept.13, 12:18 Message : Bonsoir,
Après avoir consacré un peu de temps à rechercher l'explication du changement de sens que j'ai abordé dans mon message précédent, j'ai retrouvé le passage du catéchisme du Concile de Trente qui m'a ouvert les yeux.
Du sacrement de l’Eucharistie : La forme de l’Eucharistie
Chapitre 18, 3ème paragraphe a écrit :Il nous reste maintenant à parler de la forme qu’il faut employer pour la Consécration du pain, non pas qu’il soit utile de livrer ces Mystères, même au peuple fidèle, sans nécessité — puisqu’il n’est pas nécessaire que ceux q i ne sont pas dans les Ordres sacrés les connaissent -mais de peur que certains Prêtres ne l’ignorent, et ne commettent quelque faute considérable dans la Consécration.
Les Evangélistes Saint Matthieu, Saint Luc et l’Apôtre Saint Paul, nous apprennent que cette forme consiste dans ces paroles : Ceci est mon Corps, car voici ce qui est écrit: « pendant qu’ils soupaient, Jésus prit du pain, le bénit, le rompit et le donna à ses disciples en disant: prenez et mangez ; ceci est mon Corps. » Cette forme, employée par notre Seigneur Jésus-Christ Lui-même pour la consécration de son Corps, a été constamment en usage dans l’Eglise catholique. nous passons ici sous silence les témoignages des Saints Pères, qu’il serait beaucoup trop long de rapporter, ainsi que le décret du Concile de Florence, que tout le monde connaît, et nous nous bornons à rappeler encore ces mots de Notre-Seigneur: « faites ceci en mémoire de Moi. » (Ils établissent clairement le point que nous traitons.) Cet ordre qu’Il donna à ses Apôtres doit se rapporter non seulement à ce qu’Il avait fait Lui-même, mais encore à ce qu’Il avait dit, et spécialement aux paroles qui furent prononcées, autant pour produire que pour signifier l’effet du Sacrement.
D’ailleurs, on pourrait encore aisément se convaincre v de cette vérité par la raison. La forme d’un Sacrement consiste dans les paroles qui expriment l’effet produit par ce Sacrement. Or, les paroles que nous avons citées indiquent et signifient très bien ce qui s’opère dans l’Eucharistie, à savoir le changement du pain au vrai Corps de Notre-Seigneur, et par conséquent elles en sont véritablement la forme. On peut entendre dans ce sens ce qui est dit dans l’Evangéliste: « qu’Il bénit le pain. » C’est la même chose, ce semble, que s’Il eût dit qu’Il bénit le pain en disant: ceci est mon Corps. Il est vrai que l’Evangéliste, avant les paroles que nous venons de citer, dit également: « prenez et mangez » ; mais ces deux mots ne regardent que l’usage de la chose, et non la consécration de la matière. Aussi, quoique le Prêtre soit obligé de les prononcer, ne sont-elles pas nécessaires à l’existence du Sacrement, pas plus que la conjonction car, que l’on prononce néanmoins dans la consécration du Corps et du Sang de Jésus-Christ. Autrement s’il n’y avait personne pour recevoir l’Eucharistie, on ne devrait, et on ne pourrait même pas la consacrer. Et cependant, il est incontestable que le Prêtre qui prononce les paroles du Seigneur suivant l’usage et la coutume de l’Eglise, sur un pain propre à devenir la matière de l’Eucharistie, consacre réellement et validement cette matière quand même il arriverait que l’Eucharistie ne serait administrée à personne.
Quant à la Consécration du vin qui est la seconde matière du Sacrement, il faut pour les mêmes raisons que nous avons apportées plus haut, que le Prêtre en connaisse parfaitement la forme: Or, nous devons tenir pour certain qu’elle est ainsi formulée: « Ceci est le Calice de mon Sang, de la nouvelle et éternelle Alliance, le mystère de la Foi, qui sera versé pour vous et pour plusieurs, pour la rémission des péchés: » De ces paroles plusieurs sont tirées de l’Ecriture, et l’Eglise à reçu les autres d’une tradition apostolique: On trouve dans Saint Luc et dans l’Apôtre: Ceci est le Calice ; et dans Saint Luc ainsi que dans Saint Matthieu: de mon sang, ou mon Sang de la nouvelle Alliance, qui sera versé pour vous et pour plusieurs, pour la rémission des péchés. Quant à ces autres expressions, éternelle, et, mystère de la Foi, nous les tenons de la tradition interprète et gardienne de la Vérité catholique.
Personne ne pourra douter que ces paroles ne soient la forme de la Consécration du vin, s’il se rappelle ce que nous avons dit sur la forme de la Consécration du pain, car il est certain qu’elle consiste dans les paroles qui expriment le changement de la substance du vin au Sang de Notre-Seigneur. Or, celles que nous venons de rapporter indiquent clairement ce changement ; et par conséquent il ne saurait y avoir d’autre forme que celle-là, pour consacrer le vin. Ces paroles expriment en outre quelques effets admirables du Sang de Jésus-Christ répandu dans sa Passion, et qui appartiennent d’une manière spéciale à ce Sacrement. Le premier de ces effets c’est l’accès à l’héritage éternel, auquel nous donne droit l’Alliance nouvelle et éternelle. Le second, c’est l’accès à la justice par le mystère de la Foi. Car Dieu a établi Jésus-Christ pour être la Victime de propitiation, par la Foi dans sort Sang, montrant tout ensemble qu’Il est juste. Lui-même, et qu’Il justifie celui qui a la Foi en Jésus-Christ. Le troisième effet est la rémission des péchés.
Mais comme ces paroles de la Consécration du vin sont pleines de mystères ; et qu’elles sont parfaitement appropriées à ce qu’elles expriment, il y a lieu de les examiner avec le plus grand soin. Quand on dit: « Ceci est le calice de mon Sang », ces mots signifient ceci est mon Sang qui est contenu dans ce calice. Et c’est avec beaucoup de sagesse et de raison que l’on fait mention du calice, en consacrant le Sang qui doit être le breuvage des Fidèles. Le Sang par lui-même n’exprimerait pas assez nettement qu’il doit être bu, s’il ne nous était présenté dans une coupe. Ensuite on ajoute: « de la nouvelle Alliance », pour nous faire comprendre que le Sang de Jésus-Christ ne nous est pas seulement donné en figure, comme dans l’ancienne Alliance dont Saint Paul a dit: « qu’elle ne fut point confirmée sans effusion de Sang », mais en vérité et réellement. Ce qui ne convient qu’à l’Alliance nouvelle.
Voilà pourquoi Saint Paul a écrit: Jésus-Christ est le Médiateur du nouveau testament, afin que, par sa mort ; ceux qui noter appelés reçoivent l’héritage éternel qui leur a été promis: quant au mot éternel, il se rapporte précisément à cet héritage éternel qui nous est échu par le droit que nous confère la mort: de Jésus-Christ notre testateur éternel.
Les mots qui suivent, à savoir: « Le Mystère de la Foi », n’excluent pas la réalité de la chose, ils indiquent seulement qu’il faut admettre un effet caché et infiniment éloigné de la portée de nos yeux. Le sens qu’on leur donne ici est tout différent de celui qu’ils ont, quand on les applique au Baptême. Comme c’est par la Foi que nous voyons le Sang de Jésus-Christ caché sous l’apparence du vin, c’est pour ce motif que nous l’appelons le mystère de la Foi. Le Baptême, au contraire, s’appelle chez nous le sacrement de la Foi, ou chez les grecs, le mystère de la Foi, parce qu’il contient une profession entière de la Foi chrétienne. — Ce qui fait encore que nous appelons mystère de la Foi le Sang du Seigneur, c’est que la raison a beaucoup de difficulté et de peine à admettre et à croire, d’après l’enseignement de la Foi, que Notre-Seigneur Jésus-Christ, véritable Fils de Dieu, vrai Dieu Lui-même et vrai homme tout ensemble, a souffert la mort pour nous. Or cette mort nous est représentée par le Sacrement de son Sang. C’est pourquoi il était de toute convenance de rappeler ici, plutôt que dans la consécration du pain, la Passion du Sauveur par ces paroles: « Qui sera répandu pour la rémission des péchés. » Le Sang, consacré séparément, possède beaucoup plus de force et plus d’efficacité pour mettre sous les yeux de tous la Passion de notre Seigneur, sa Mort et la nature de ses souffrances. Les autres mots: « pour vous et pour plusieurs », sont empruntés les uns à saint Matthieu, et les autres à saint Luc . Et c’est l’Eglise qui, inspirée par l’esprit de Dieu, les a réunis. Ils servent à exprimer les fruits et les avantages de la Passion. Si nous en considérons en effet la vertu et l’efficacité, nous sommes obligés d’avouer que le Sang du Seigneur a été répandu pour le salut de tous. Mais si nous examinons les fruits que les hommes en retirent, il est évident que plusieurs seulement, et non pas tous, en profitent. Lorsque Jésus-Christ dit: pour vous, Il entendait par là, à l’exception de Judas, ceux qui étaient présents, et à qui il parlait, ou bien les élus d’entre les Juifs, tels que ses disciples. En ajoutant: « pour plusieurs », Il voulait désigner tous les autres élus, soit d’entre les Juifs, soit d’entre les Gentils. Ainsi c’est avec raison qu’il n’a pas été dit: pour tous, puisqu’il s’agissait en cet endroit du fruit de la Passion, qui n’a procuré le salut qu’aux élus seulement. C’est dans ce sens qu’il faut entendre ces paroles de l’Apôtre: « Jésus-Christ n’a été immolé qu’une fois pour effacer les péchés de plusieurs » ; et ce que dit Notre-Seigneur dans Saint Jean: « Je prie pour eux, je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que Vous m’avez donnés, parce qu’ils sont à vous. »
Il y a encore beaucoup d’autres Mystères renfermés dans ces paroles de la Consécration. Mais les Pasteurs zélés, et fidèles à méditer souvent les choses célestes, les découvriront aisément d’eux-mêmes avec l’aide de Dieu.
Voilà une des raisons pour laquelle j'assiste à la seule messe de ma commune que j'ai trouvé qui ai conservé l'ancienne formule, il se trouve qu'elle est en latin, mais si elle avait été en français je l'aurai accepté de la même façon.
Par ailleurs il est vrai que la majorité des personnes qui y assistent sont des personnes âgées qui sont ravies de voir quelqu'un de plus jeune prendre part à cette messe à leur côté, cela en est même touchant parfois.
Cordialement.
Auteur : l'hirondelle Date : 17 sept.13, 23:50 Message : Prière eucharistique I
De même, à la fin du repas, Il prend le calice.
il prit dans ses mains cette coupe incomparable;
et te rendant grâce à nouveau il la bénit,
et la donna à ses disciples, en disant:
"Prenez, et buvez-en tous, Il s´incline un peu.
car ceci est la coupe de mon sang,
le sang de l´Alliance nouvelle et éternelle,
qui sera versé
pour vous et pour la multitude
en rémission des péchés.
Vous ferez cela, en mémoire de moi.""
Prière eucharistique II
De même, à la fin du repas,
il prit la coupe; Il prend le calice.
de nouveau il rendit grâce,
et la donna à ses disciples, en disant:
"Prenez, et buvez-en tous, Il s´incline un peu.
car ceci est la coupe de mon sang,
le sang de l´Alliance nouvelle et éternelle,
qui sera versé
pour vous et pour la multitude
en rémission des péchés.
Vous ferez cela,
en mémoire de moi."
Prière eucharistique III
De même, à la fin du repas,
il prit la coupe, Il prend le calice.
en te rendant grâce il la bénit,
et la donna à ses disciples, en disant:
"Prenez, et buvez-en tous, Il s´incline un peu
car ceci est la coupe de mon sang,
le sang de l´Alliance nouvelle et éternelle,
qui sera versé
pour vous et pour la multitude
en rémission des péchés.
Vous ferez cela, en mémoire de moi."
Prière eucharistique IV
"Prenez, et buvez-en tous,
car ceci est la coupe de mon sang,
le sang de l´Alliance nouvelle et éternelle,
qui sera versé
pour vous et pour la multitude
en rémission des péchés.
Vous ferez cela,
en mémoire de moi
La multitude, plusieurs, beaucoup, ... ce sont quand même des synonymes, non ?
Voici les termes grecs des évangélistes :
Matthieu 26
27 Καὶ λαβὼν τὸ (N τὸ → –) ποτήριον, καὶ εὐχαριστήσας, ἔδωκεν αὐτοῖς, λέγων, Πίετε ἐξ αὐτοῦ πάντες:
Il prit ensuite une coupe ; et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, en disant : Buvez-en tous ;
28 τοῦτο γάρ ἐστιν τὸ αἷμά μου, τὸ (N τὸ τῆς καινῆς → τῆς) τῆς καινῆς διαθήκης, τὸ περὶ πολλῶν ἐκχυνόμενον (N ἐκχυνόμενον → ἐκχυννόμενον) εἰς ἄφεσιν ἁμαρτιῶν.
car ceci est mon sang, le sang de l'alliance, qui est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés.
Marc 14
23 Καὶ λαβὼν τὸ (N τὸ → –) ποτήριον εὐχαριστήσας ἔδωκεν αὐτοῖς: καὶ ἔπιον ἐξ αὐτοῦ πάντες.
Il prit ensuite une coupe ; et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, et ils en burent tous.
24 Καὶ εἶπεν αὐτοῖς, Τοῦτό ἐστιν τὸ αἷμά μου, τὸ (N τὸ τῆς καινῆς → τῆς) τῆς καινῆς διαθήκης, τὸ περὶ (N περὶ πολλῶν ἐκχυνόμενον → ἐκχυννόμενον ὑπὲρ πολλῶν) πολλῶν ἐκχυνόμενον.
Et il leur dit : Ceci est mon sang, le sang de l'alliance, qui est répandu pour plusieurs.
Il prit de même la coupe, après le souper, et la leur donna, en disant : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous.
Je ne vois pas pourquoi faire un foin pour la traduction d'un mot qu'un évangéliste n'a même pas citer.
A ce compte-là, Luc est hérétique !
Auteur : La Chouia Date : 17 sept.13, 23:59 Message : Bonjour,
Je n'ai jamais eu pour habitude d'interpréter les saintes Ecritures par moi même, Dieu m'en garde. Les Pères et les Docteurs de notre Eglise ont réalisé un travail énorme afin de les commenter par des explications pleines de sagesse et de foi, et c'est la seule et unique interprétation digne de confiance à mes yeux.
Tout ce que je peux dire c'est que l' omission n'est pas synonyme de modification, et que les mots "plusieurs" "multitude" "beaucoup" n'ont jamais eu pour synonyme dans la langue française le mot "tous".
Cordialement.
Auteur : l'hirondelle Date : 18 sept.13, 00:03 Message : Je t'ai cité les quatre prières eucharistiques.
Dans les quatre, il est écrit multitude et non "tous".
Bonjour,
Je n'ai jamais eu pour habitude d'interpréter les saintes Ecritures par moi même, Dieu m'en garde.
Mais tu contestes l'interprétation du saint siège, en rejetant les prières eucharistiques.
Auteur : Ren' Date : 18 sept.13, 00:20 Message :
La Chouia a écrit :les mots "plusieurs" "multitude" "beaucoup" n'ont jamais eu pour synonyme dans la langue française le mot "tous"
Mais savez-vous quel mot araméen a été traduit par πολλῶν ?
...Les traductions ont leurs limites, nous le savons tous (d'ailleurs, la traduction liturgique du "Notre Père" semble enfin sur le point d'être révisée : http://www.aleteia.org/fr/religion/arti ... on-3718003 )
Quand un prêtre du VIIIe siècle ignorant du latin avait baptisé "in nomine patria et filia et spiritu sancta" (!), le pape Zacharie avait considéré que ce baptême était malgré tout valide, non ?
Auteur : La Chouia Date : 18 sept.13, 00:45 Message : Bonjour,
Comme je l'ai dit auparavant, je ne prétendrais jamais avoir une connaissance égale ou supérieure aux Pères et Docteurs de l'Eglise, de ce fait je ne permet pas d'aller aussi loin que vous dans l'interprétation, c'est mon choix et je m'y tiens avec la plus grande fermeté.
J'ai toujours pensé que l'interprétation personnelle a grandement participé aux divisions de l'Eglise, et surtout à de nombreux égarements qui en ont conduit plus d'un à l'hérésie ou à l'apostasie.
Cordialement.
Auteur : l'hirondelle Date : 18 sept.13, 01:11 Message : Si je comprends bien, le saint-siège qui a introduit le mot "multitude" et non "plusieurs" a été infidèle aux pères de l'Eglise ?
C'est bizarre, parce que, voici comment ces pères de l'Eglise célébrait l'Eucharistie , du temps de "saint" Hippolyte" de Rome :
Prière Eucharistique
Tradition Apostolique
Que les diacres présentent l' oblation à l'évêque. En imposant les mains sur celle-ci avec tout le presbyterium, qu'il dise l'action de grâces :
Le Seigneur soit avec vous !
Que tous répondent :
- Et avec ton Esprit !
Elevons les coeurs.
- Ils sont tournés vers le Seigneur.
Rendons grâces au Seigneur !
- C'est digne et juste !
Action de grâce
Nous te rendons grâces, ô Dieu,
par ton Enfant bien-aimé, Jésus Christ,
que tu nous as envoyé aux derniers temps
comme Sauveur, Rédempteur et Messager de ta volonté.
Il est ton Verbe inséparable par qui tu as tout créé et en qui tu as mis tes complaisances.
Tu l'as envoyé du ciel dans le sein d'une Vierge. Il a été conçu et s'est incarné, il s'est manifesté comme ton Fils, né de l'Esprit et de la Vierge.
Il a accompli ta volonté et, pour t'acquérir un peuple saint, il a étendu ses mains tandis qu'il souffrait pour délivrer de la souffrance ceux qui croient en toi.
Prière Eucharistique dans la Tradition apostolique d' Hippolyte de Rome
Récit de l'institution
Tandis qu'il se livrait à la souffrance volontaire pour détruire la mort, briser les chaînes du diable, fouler l'enfer à ses pieds, répandre sa lumière sur les justes, établir et manifester sa Résurrection,
Il prit le pain,
Il te rendit grâce et dit :
" Prenez, mangez, ceci est mon corps qui est rompu pour vous. "
De même pour le calice il dit :
" Ceci est mon sang qui est répandu pour vous. Quand vous faites ceci, faites le en mémoire de moi ".
Anamnèse
Nous souvenant donc de ta mort et de ta Résurrectionnous t'offrons le pain et le vin, nous te rendons grâces de nous avoir jugés dignes de nous tenir devant toi et de te servir.
Epiclèse
Et nous te demandons d'envoyer ton Esprit Saint sur l' offrande de ton Eglise sainte, de rassembler dans l' unité tous ceux qui la reçoivent. Qu'ils soient remplis de l' Esprit Saint qui affermit leur foi dans la vérité. Que nous puissions te louer et te glorifier par ton Enfant, Jésus Christ.
Doxologie
Par lui, gloire à toi, et honneur au Père et au Fils, avec l' Esprit Saint, dans ton Eglise sainte, maintenant et dans les siècles des siècles !.
Amen.
... sans mention de plusieurs ni de beaucoup !
Auteur : La Chouia Date : 18 sept.13, 01:32 Message : Bonjour,
Je le répète, je ne peux pas vous suivre dans toutes ces polémiques et interprétations, je conserve ma foi pour le Salut de mon âme.
J'ai médité ces paroles très longuement et je le fais encore aujourd'hui :
Vulgate a écrit :Sit autem sermo vester, est, est : non, non : quod autem his abundantius est, a malo est.
Traduction a écrit :Que votre parole soit oui, oui, non, non; ce qu'on y ajoute vient du malin.
Cordialement.
Auteur : Ren' Date : 18 sept.13, 01:55 Message :
La Chouia a écrit :J'ai toujours pensé que l'interprétation personnelle a grandement participé aux divisions de l'Eglise
N'est-ce pas être dans l'interprétation personnelle que de rejeter un concile et le magistère des papes ?
Auteur : La Chouia Date : 18 sept.13, 03:36 Message : Bonjour,
Comme à mon habitude, je ne vous suivrais en aucun cas dans vos interprétations et vos polémiques, et je n'en dérogerais pas.
Il précise bien que "pro multis" est différent de "pro omnibus", et c'est le coeur du problème que j'ai abordé dès le départ.
La Cène de l'Evangile a écrit :Ceci est mon corps. Ceci est la coupe de mon sang, le sang de l'alliance nouvelle et éternelle qui sera versé pour vous et pour la multitude en rémission des péchés.
L'ancienne messe a écrit :Ceci est mon corps. Ceci est le calice de mon sang, de la nouvelle et éternelle alliance. Il sera répandu pour vous et pour beaucoup de sorte que les péchés puissent être pardonnés.
La nouvelle messe a écrit :Ceci est mon corps. Ceci est le calice de mon sang, de la nouvelle et éternelle alliance. Il sera répandu pour vous et pour tous de sorte que les péchés puissent être pardonnés.
Concile de Trente a écrit :Les autres mots: « pour vous et pour plusieurs », sont empruntés les uns à saint Matthieu, et les autres à saint Luc . Et c’est l’Eglise qui, inspirée par l’esprit de Dieu, les a réunis. Ils servent à exprimer les fruits et les avantages de la Passion. Si nous en considérons en effet la vertu et l’efficacité, nous sommes obligés d’avouer que le Sang du Seigneur a été répandu pour le salut de tous. Mais si nous examinons les fruits que les hommes en retirent, il est évident que plusieurs seulement, et non pas tous, en profitent. Lorsque Jésus-Christ dit: pour vous, Il entendait par là, à l’exception de Judas, ceux qui étaient présents, et à qui il parlait, ou bien les élus d’entre les Juifs, tels que ses disciples. En ajoutant: « pour plusieurs », Il voulait désigner tous les autres élus, soit d’entre les Juifs, soit d’entre les Gentils. Ainsi c’est avec raison qu’il n’a pas été dit: pour tous, puisqu’il s’agissait en cet endroit du fruit de la Passion, qui n’a procuré le salut qu’aux élus seulement. C’est dans ce sens qu’il faut entendre ces paroles de l’Apôtre: « Jésus-Christ n’a été immolé qu’une fois pour effacer les péchés de plusieurs » ; et ce que dit Notre-Seigneur dans Saint Jean: « Je prie pour eux, je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que Vous m’avez donnés, parce qu’ils sont à vous. »
Tout ce qui s'écarte de cette position n'est que spéculation à mes yeux, et je n'y rejoindrais absolument personne.
Cordialement.
Auteur : l'hirondelle Date : 18 sept.13, 04:53 Message :
Certaines conférences épiscopales, comme la conférence épiscopale d’Angleterre, d’Allemagne et d’Italie, avaient accepté des traductions différentes. Le « pro multis » latin fut traduit par « pour tous », « for all » en anglais, « per tutti » en italien. Elles gardent encore aujourd’hui ces traductions.
En français, rien de tout ça.
Tu ne veux pas aller à la messe de Paul VI à cause du " pour tous".
Mais à la messe de Paul VI, en français, il n'y a pas de "pour tous", il y a "pour la multitude".
Tu ne veux pas aller à la "nouvelle messe" pour ne pas entendre quelque chose ... qui ne s'y trouve pas !
Faut pas chercher à comprendre !
Le texte latin de la "nouvelle messe"
ACCÌPITE ET BIBITE
EX EO OMNES:
HIC EST ENIM CALIX SANGUINES MEI
NOVI ET AETERNI TESTAMENTI,
QUI PRO VOBIS
ET PRO MULTIS EFFUNDETUR
IN REMISSIONEM PECCATORUM.
HOC FÀCITE
IN MEAN COMMEMORATIONEM.
Auteur : La Chouia Date : 18 sept.13, 05:14 Message : Bonjour,
Vous appuyez exactement ce que je dis quand je précise que vais à la messe en latin parce qu'elle a conservé la formule originale, et que si j'avais pu la trouver en français je l'aurai accepté de la même manière.
Tout le reste me parait être bien cavalier de votre part et je n'y vois aucune cohérence, mais quelque chose m'a peut être échappé.
Cordialement.
Auteur : l'hirondelle Date : 18 sept.13, 05:19 Message : Oui, quelque chose t'a échappé.
Quelque chose d'énormissime :
EN FRANÇAIS ON DIT : POUR LA MULTITUDE.
et non "pour tous".
Auteur : La Chouia Date : 18 sept.13, 05:30 Message : Bonjour,
Je viens en effet de comprendre ce qui m'a échappé depuis le début, c'est que toutes les personnes s'exprimant en français vivent en France il va de soit.
Ca ne me serais jamais venu à l'esprit sans votre aide précieuse, je vous en remercie.
Cordialement.
Auteur : l'hirondelle Date : 18 sept.13, 05:33 Message : Absolument pas, je ne suis pas française. Dieu m'en garde.
Comme tu n'a pas mis de localisation géographique sur ton profil, je ne peux pas non plus deviner qu'on ne dit pas la messe en français là où tu vis.
Auteur : La Chouia Date : 18 sept.13, 05:41 Message :
l'hirondelle a écrit :Absolument pas, je ne suis pas française. Dieu m'en garde.
Bonjour,
C'était une touche d'ironie pour vous faire comprendre pourquoi je ne trouvais pas de cohérence dans vos réponses.
Je suis heureux d'avoir trouvé les mots justes qui vous permettront de comprendre enfin pourquoi je vais à la messe en latin.
Cordialement.
Auteur : Ren' Date : 18 sept.13, 06:30 Message :
l'hirondelle a écrit :EN FRANÇAIS ON DIT : POUR LA MULTITUDE.
et non "pour tous".
Certes. Mais notre interlocuteur ne s'intéresse pas à ce "détail"...
La Chouia a écrit :Comme à mon habitude, je ne vous suivrais en aucun cas dans vos interprétations et vos polémiques, et je n'en dérogerais pas.
Il n'y a nulle polémique à constater que si vous acceptez l'avis de certains papes et conciles, et en rejetez d'autres, c'est que vous mettez votre interprétation personnelle au-dessus de ce que dit l'Eglise.
Auteur : l'hirondelle Date : 18 sept.13, 07:10 Message : Il eût été plus clair de déclarer, dès le début, que ce qui posait problème, c'était la traduction du nouvel ordo missae en anglais, allemand, néerlandais ou italien.
Auteur : La Chouia Date : 18 sept.13, 07:53 Message :
Ren' a écrit :Il n'y a nulle polémique à constater que si vous acceptez l'avis de certains papes et conciles, et en rejetez d'autres, c'est que vous mettez votre interprétation personnelle au-dessus de ce que dit l'Eglise.
Bonsoir,
Tout ce flot d'affirmations et de certitudes est totalement sans fondement, car à strictement aucun moment je ne me permet cet égarement, cela ne tient sur rien.
La messe en latin à laquelle je participe m'apporte justement la certitude de ne pas tomber dans l'interprétation personnelle, en attendant que je puisse retourner à la messe sans méfiance une fois que la Consécration sera restaurée, ce qui est apparemment en bonne voie depuis 2012 d'après ce que j'ai pu lire cet après-midi.
D'ailleurs je n'ai jamais été autant confronté à l'interprétation légère de la Liturgie, que depuis ma participation à ce fil de discussion sur la messe latine.
Cordialement.
Auteur : l'hirondelle Date : 18 sept.13, 08:06 Message : C'est vrai que, citer l'évangile, se donner la peine d'aller chercher les traductions officielles, le texte officiel en latin, c'est interpréter la liturgie à la légère.
Auteur : La Chouia Date : 18 sept.13, 08:18 Message :
l'hirondelle a écrit :C'est vrai que, citer l'évangile, se donner la peine d'aller chercher les traductions officielles, le texte officiel en latin, c'est interpréter la liturgie à la légère. (innocent)
Bonsoir,
Quand je parle d'interprétation légère de la Liturgie, c'est pour décrire le rejet à la limite de la diabolisation de ma réaction au changement de sens de la Consécration.
Pour ma part je n'ai pas pris à la légère cette innovation dans la messe, mais au contraire très au sérieux en prenant la peine de trouver un endroit ou la formule restait identique.
Apparemment le pape Benoit XVI ne l'a pas pris à la légère non plus au vu de sa réaction à ce problème, ce qui me conforte totalement dans ma décision à l'époque de ne plus assister aux messes qui utilisent une formule différente.
Cordialement.
Auteur : l'hirondelle Date : 18 sept.13, 08:35 Message : Ta version
La Chouia a écrit : Le problème n'est pas le passage à la langue vulgaire, c'est plutôt la modification d'un des mots de la Consécration qui donne à cette formule sacrée une signification différente, et rend l'Eucharistie invalide à mes yeux car justement différente de celle qui a été instituée pendant la Cène par notre Seigneur Jésus-Christ
Celle du saint-siège, dans l'article que tu citais :
« Il n´y a aucun doute concernant la validité de la célébration de la Messe avec l´usage de la formule dûment approuvée, lorsque celle-ci contient une expression semblable à « pour tous », tout comme la Congrégation pour la Doctrine de la Foi l´a déjà déclaré (cf. Sacra Congregatio pro Doctrina Fidei, Declaratio de sensu tribuendo adprobationi versionum formularum sacramentalium, 25 ianuarii 1974, AAS 66 [ 1974 ] 661). En effet, la formule « pour tous » correspondrait sans aucun doute à une interprétation correcte de l´intention du Seigneur exprimée dans le texte. Croire que le Christ est mort sur la Croix pour tous les hommes est un dogme de foi (cf. Jn 11, 52 ; 2 Co 5, 14-15 ; Tt 2, 11 ; Jn 2, 2).
Benoît XVI a bien demandé qu'on change cette traduction. Il n'a jamais déclaré que cette traduction rendait l'eucharistie invalide.
Je respecte les scrupules de ta conscience. Mais, sache qu'ici, je n'exprime pas mes convictions, je me contente simplement de rappeler les enseignements de l'Eglise catholique romaine.
En mai 2012, la conférence épiscopale allemande a adopté le principe d'introduire une traduction plus proche du texte latin en employant "für viele", pour beaucoup. D'autres pays ont suivi une évolution analogue : Espagne, Hongrie, États-Unis, Royaume-Uni et dans différents pays d'Amérique latine. En revanche, en Italie et en Autriche, la demande de modification de la traduction n'a pas été adoptée .
Auteur : La Chouia Date : 18 sept.13, 08:42 Message : Bonsoir
J'ai appliqué ce qu'on pourrait appeler le principe de précaution, ni plus ni moins.
Tout le reste n'est qu'une polémique, basée sur des affirmations sans aucun fondement, qui ne mène nulle part.
Cordialement.
Auteur : l'hirondelle Date : 18 sept.13, 08:45 Message :
basée sur des affirmations sans aucun fondement,
Ah bon !
L'évangile, les textes officiels et ce que dit le pape, ce n'est pas un fondement digne de ce nom.
Fichtre, moi qui me donnais la peine d'aller pêcher les documents officiels ...
Bonne soirée.
Auteur : La Chouia Date : 18 sept.13, 08:50 Message : Bonsoir,
J'arrive encore à faire la différence entre des documents et une réaction personnelle grâce à Dieu.
Je le répète encore une fois, je parle bien de vos réactions à ma décision qui créent une polémique stérile, et non pas des documents qui ont été avancés ici et là, on dirait un dialogue de sourds.
Par contre, si tel est votre objectif, vous n'arriverez pas à me faire passer pour une personne qui refuse l'autorité de l'Eglise à force de gesticulations rhétoriques pour couvrir vos positions personnelles.
Bonne soirée.
Auteur : Marmhonie Date : 18 sept.13, 09:25 Message :
La Chouia a écrit :La messe en latin à laquelle je participe m'apporte justement la certitude de ne pas tomber dans l'interprétation personnelle, en attendant que je puisse retourner à la messe sans méfiance une fois que la Consécration sera restaurée, ce qui est apparemment en bonne voie depuis 2012 d'après ce que j'ai pu lire cet après-midi.
Tu touches ici un fondamental cher La Chouia. En passant d'une messe latine tridentine universellement identique dans les pays visités, j'ai toujours été surpris des variations incroyables dans les types de messe Paul VI : on est dans le flou le plus total. Une fois, parce que je faisais la génuflexion pour recevoir uniquement du prêtre l’Ostie consacrée, et non de la laïque avec lui, j'ai du attendre de passer en dernier avec une lente hésitation de mépris de la part du curé. Il y a eu un silence dans cette église qui conviait au doute : n’était-il pas allé trop loin, ce prêtre ?
La messe tridentine est précise et codifiée dans les moindres détails, les moindres gestes, elle est bien Une et universelle, en laissant des temps de paroles et de lecture dans la langue du pays. Dans la messe Paul VI, plus de latin, et pourquoi pas, seul problème, plus de messe tridentine non plus, et c'est ce qui était inacceptable, avoir séparé les catholiques unis entre eux, en deux clans forcés, pour ou contre, alors qu'on vit très bien avec les deux messes
Ren' a écrit :...Les traductions ont leurs limites, nous le savons tous.
Merci ! Nous n'avons aucun texte complet du NT en langue originale, sauf par endroits certainement Luc qui écrivait en grec littéraire. L'Eglise du reste s'appuie beaucoup sur Luc Le grec de la koiné du NT, un grec parlé, se porte mal à l’araméen ! Excusez cette intrusion au cœur de la défense du latin, je suis conscient de n’être rien, qu'au rien il ne revient rien. Mais saint Jérôme de Stridon nous a merveilleusement éclairé, illuminé, par sa traduction de la Bible. Il disait son choc d'avoir lu le NT dans un grec aussi "vulgaire", et avoir su traduire dans un latin tellement plus majestueux : il avait raison ! Il me semble que la double lecture à l’Épître & à l'Evangile, dans la messe tridentine, en latin et en langue vernaculaire, apporte, une fois encore, plus de précision. La tridentine défendue, nous ne voulons pas en faire la seule messe, non, pas du tout. Nous disons qu'elle doit continuer d'exister, et que chacun soit libre, mais veritablement libre, d'aller à la messe Paul VI ou à la tridentine, sans plus jamais subir d'humiliations ou de refus. Et dans ce cas, les traditionnels en ont pris plein la figure sans rien dire, même quand la tridentine était devenue interdite concrètement... Et pourtant, nous avons toujours reconnu l’autorité de l'Eglise catholique romaine, Une, sainte et apostolique. On nous a fait de faux procès pour imposer une nouvelle messe sans tenir compte de la tradition ni des familles. On a refusé la messe d'enterrement en tridentine à mon pauvre père, in articulo mortis, et il a été inhumé avec le missel de son grand-père. Cela veut dire ce que cela veut dire : laissez-nous un peu de liberté encore.
Pax vobiscum, la paix soit avec vous, שָׁלוֹם
Auteur : Marmhonie Date : 18 sept.13, 11:45 Message : Une autre réponse au sujet de la messe en latin ou en français. Ne sommes-nous pas loin en 2013 de... 1976 ? Si ! En tout cas, pour ma part, aimer la messe tridentine ne me signale en rien dans je ne sais quel intégrisme ou propos hors de sens.
Une archive qui date... http://www.youtube.com/watch?v=Fpk-cN59OaU
Auteur : Ren' Date : 18 sept.13, 17:44 Message :
La Chouia a écrit :vous n'arriverez pas à me faire passer pour une personne qui refuse l'autorité de l'Eglise à force de gesticulations rhétoriques pour couvrir vos positions personnelles
Il n'y a aucune "gesticulation rhétorique" de notre part : nous vous citons des textes de l'Eglise que vous refusez, nul besoin ensuite de vous "faire passer" pour quoi que ce soit, vous y arrivez très bien tout seul.
Marmhonie a écrit :seul problème, plus de messe tridentine non plus, et c'est ce qui était inacceptable
Sur ce point, je suis d'accord. Mais encore une fois, l'acceptation des deux rites, ordinaires et extraordinaires, doit être le fait de tous.
Marmhonie a écrit :avoir séparé les catholiques unis entre eux
La question de la messe a servi d'argument, mais Benoît XVI a montré que le vrai problème était ailleurs.
Marmhonie a écrit : saint Jérôme de Stridon nous a merveilleusement éclairé, illuminé, par sa traduction de la Bible
Mais là encore, malgré mon immense respect pour lui, ça reste une traduction.
Aucune traduction n'est intouchable, et dans le même temps, aucun sacrement ne dépend de la perfection de ses mots (cf, encore une fois, l'exemple du baptême valide même si la formule est mal traduite selon la décision du pape Zacharie)
Marmhonie a écrit : On nous a fait de faux procès pour imposer une nouvelle messe sans tenir compte de la tradition ni des familles. On a refusé la messe d'enterrement en tridentine à mon pauvre père, in articulo mortis, et il a été inhumé avec le missel de son grand-père
Je comprends tout à fait ce que vous ressentez ; d'autant plus que j'ai vécu l'inverse : ma grand-mère souhaitait être enterrée avec le rite de Paul VI, son mari a imposé après sa mort une messe célébrée par la FSSPX...
Je suis d'une nouvelle génération, celle qui est parfaitement d'accord avec les choix de Benoît XVI, et qui souhaite l'équilibre qu'il voulait, équilibre impliquant un même respect pour les deux rites.
Auteur : Marmhonie Date : 18 sept.13, 20:52 Message : Cher Ren',
Je suis entièrement en ataraxie avec toi. Merci pour ces très belles réponses infiniment justes. Mon Dieu, que c'est bien ainsi.
Union de prières.
Auteur : La Chouia Date : 19 sept.13, 01:26 Message : Bonjour,
Marmhonie a écrit :Tu touches ici un fondamental cher La Chouia. En passant d'une messe latine tridentine universellement identique dans les pays visités, j'ai toujours été surpris des variations incroyables dans les types de messe Paul VI : on est dans le flou le plus total.
Je ne vous le fais pas dire, le passage de "pro multis" à "pro omnibus" en est une des conséquences.
Fort heureusement c'est enfin en cours de régularisation, grâce à l'intervention du pape Benoit XVI qui dans toute sa sagesse a su déceler ce problème au sein de l'Eucharistie et le pointer du doigt afin qu'il soit solutionné.
Ren' a écrit :Il n'y a aucune "gesticulation rhétorique" de notre part : nous vous citons des textes de l'Eglise que vous refusez, nul besoin ensuite de vous "faire passer" pour quoi que ce soit, vous y arrivez très bien tout seul.
Pour refuser les textes que vous avez avancé il faudrait que je refuse la Consécration sous sa forme originale "pro multis", mais ce n'est absolument pas le cas vu que la messe à laquelle j'assiste utilise justement la formule "pro multis", pour le voir il suffit d'avoir un niveau d'école primaire et donc d'avoir appris à lire.
Si, et seulement si, vous arrivez à me produire un texte qui dit explicitement qu'il est de mon devoir d'assister à la messe qui utilise la formule "pro omnibus", et donc que mon choix d'assister à celle qui utilise "pro multis" est une hérésie, j'accepterais alors votre position sur mon refus de l'autorité de l'Eglise. Sinon tout ce que vous avancez n'engage que vous, et en aucun cas l'Eglise, à moins que vous ne soyez habilité à parler en son nom bien sûr.
Inutile donc de vous cacher derrière votre affirmation sans fondement, pour couvrir vos opinions personnelles au sujet de ma réaction de prudence face à l'innovation déconcertante "pro omnibus", vous vous enlisez vous-même dans vos propos à force de gesticulations rhétoriques je le maintiens avec fermeté, il suffit de lire avec attention vos réponses.
Une fois cette fausse allégation du refus des textes et de l'Eglise très facilement écartée du revers de la main, le voile tombe et laisse apparaitre la réaction personnelle qui elle est complètement disproportionnée et hors de propos.
J'attends donc avec la plus grande patience le seul document cité plus haut qui pourrait valider vos propos à mon encontre, en attendant toute nouvelle pirouette de langage de votre part n'aura strictement aucune valeur, vous ne faites que créer de la polémique pour justifier une opinion personnelle et c'est bien triste.
Cordialement.
Auteur : l'hirondelle Date : 19 sept.13, 05:38 Message : La réflexion que je me suis fait à propos de la messe tridentine, c'est d'abord, qu'elle n'existe que depuis cinq siècles et qu'ensuite, lorsqu'elle a été promulguée, toutes les autres ont dû disparaître.
Il y avait des prêtres et des fidèles qui étaient sans doute attachés à d'autres rites, mais une fois la messe tridentine promulguée, ces autres rites sont passés à la trappe.
Donc, "la messe depuis toujours", existe depuis cinq siècles, il y a eu quinze siècles avant ça où on a dit la messe de manière différente.
C'est un rite qui a évincé tous les autres.
De plus, il y a eu des modifications après sa promulgation :
« Le missel qui parut en 1570 sur l’ordre de saint Pie V ne se différenciait que par d’infimes détails de la première édition imprimée du Missale romanum publiée juste cent ans plus tôt »9.
Saint Pie V a fixé dans l’Ordinaire de la messe (Ordo Missae) les prières au bas de l’autel, qui antérieurement étaient récitées, au choix du prêtre, comme préparation personnelle, soit dans la sacristie, soit pendant la procession à l’autel, soit au pied de l’autel. Il a aussi ajouté tout ce qui se trouve après l'Ite, missa est : bénédiction, dernier évangile.
Les changements qui ont suivi, jusqu’au XXe siècle, la promulgation du Missel romain de Pie V furent moins profonds. Les éditions « tridentines » du Missel reportaient le texte des bulles de promulgation des révisions des papes Clément VIII (1604) et Urbain VIII (1634), et aussi celle du pape saint Pie X, qui en réformant la récitation du Psautier, annonçait son intention de réviser aussi le Missel. Mais sa mort en 1914 l’empêche de mener à bien ce projet. Le pape Pie XII, suite à la publication de l’encyclique Mediator Dei en 1947, sur les principes de la liturgie, entama une révision plus profonde du Missel, par une rénovation radicale des formules et des cérémonies de la Semaine sainte en 195510.
En effet, la liturgie n’est pas figée : dans la liturgie catholique romaine, la forme de la messe — qui se traduit par le Missel — est en constante et lente évolution, sans rupture : c’est ce qu’on appelle « l’évolution organique de la liturgie »11. Des nouvelles éditions du Missel ont été publiées régulièrement. Elles n’apportent généralement que des évolutions mineures (ajout d’un formulaire pour une fête de saint ou changement dans les rubriques, par exemple), mais elles furent parfois plus importantes:
Des modifications nombreuses furent apportées dès 1604, à trente-quatre ans de la promulgation du missel de Pie V12 : abolition de la prière à dire en entrant dans l’église, du mot « omnibus » dans les deux prières qui suivaient la récitation du Confiteor, de la mention de l’empereur dans le canon de la messe, de la triple bénédiction à la fin de la messe solennelle.
Réforme de la semaine sainte en 1956.
Ajout de saint Joseph dans le canon lui-même, fin 1962.
Auteur : Marmhonie Date : 20 sept.13, 08:54 Message :
l'hirondelle a écrit :La réflexion que je me suis fait à propos de la messe tridentine, c'est d'abord, qu'elle n'existe que depuis cinq siècles.
Sa structure est la plus proche des sources d'alors des plus anciens témoignages de messe des apôtres et leurs suivants.
Merci ne pas faire de procès aux traditionalistes et aux catholiques qui aiment tout simplement cette messe vivante, il y a peu encore interdite.
L'argument de brève ancienneté ne tient pas, car il procède d'une recherche aboutie et longuement murie de structurer la messe au plus proche.
Le sujet est pourtant simple : messe en latin ou en français. Puisse chacun témoigner en rapport, en discuter bien sûr, mais sans procès. Le "ou" de la question est non exclusif : ou l'un, ou l'autre, ou les deux
Allons en paix.
Auteur : levergero78 Date : 20 sept.13, 20:44 Message :
Marmhonie a écrit :
Le sujet est pourtant simple : messe en latin ou en français. Puisse chacun témoigner en rapport, en discuter bien sûr, mais sans procès. Le "ou" de la question est non exclusif : ou l'un, ou l'autre, ou les deux
Allons en paix.
Les deux, bien sûr, alternativement à des heures bien précises pour ne mécontenter aucun paroissien et satisfaire chacun...
Auteur : l'hirondelle Date : 21 sept.13, 07:35 Message : A l'heure de la raréfaction des vocations sacerdotales, de la pénurie des prêtres, peut-on en venir à installer ce genre de régime dans toutes les paroisses ?
Par ailleurs, et sans vouloir vexer personne, ce genre de requête (la messe tridentine) apparaît dans des contextes sociologiques et géographiques particuliers.
Auteur : Vincent-3962 Date : 21 sept.13, 12:21 Message : La parole de Dieu est indépendante de toutes les langues, car elle vient du cœur. Anoblir la messe par des artifices est contraire à la simplicité de ce que Jésus-Christ nous a légué.
Auteur : Marmhonie Date : 21 sept.13, 22:29 Message : Je suis de nature optimiste & laisse les pessimistes poursuivre un autre chemin. Les églises rares où est dite la tridentine, font le plein. Les nombreuses églises qui sont dans la messe Paul VI stagnent, régressent en paroissiens. L'argent tombe massivement en dons pour la tridentine. Je ne me fais donc aucun soucis On est libre d'assister à la messe de notre choix, merci Benoît XVI Le temps révolu de la chasse aux sorcières & aux humiliations sous Vatican II en force sous l'ère pontificale JPII est heureusement révolue. Nous allons en paix à notre messe de toujours, et nous laissons ô combien en paix les pro-Paul VI. Oh oui, la paix ! Cette paix qu'on nous laisse enfin, nous la conservons précieusement, & pour rien au monde ne cherchons les provocations des modernistes rancuniers. Venez & voyez la tridentine : sursum corda !
Du reste, "en français" signifie en langue vernaculaire, alors que la latine est indentique en latin, au geste près, dans le monde entier.
Chacun à sa messe, c'est sagesse, paix, prières, communion ; très simple
Je fais mien cette parole de bon sens de Victor Hugo : "Ouvrez une école, fermez une prison". Pour qui veut apprendre, qu'il soit chez lui ici. Pour qui prône reliquat de rancœur & pugilats, au forum œcuménique ! Je tiens à bien orienter.
Aime, mon prochain, qui que tu sois, aime & tout vient à toi In tuo adventu suscipiant te Martyres. Chorus Angelorum te suscipat & cum Lazaro quondam paupere aeternam habeas requiem !
In Xristo.
Auteur : Ren' Date : 25 sept.13, 07:20 Message :
Marmhonie a écrit :Les églises rares où est dite la tridentine, font le plein. Les nombreuses églises qui sont dans la messe Paul VI stagnent, régressent en paroissiens
...Mais rempliraient aussi les églises si on en diminuait le nombre... Alors arrêtons les comparaisons qui n'ont aucun sens. De plus, pourquoi sans cesse vouloir ramener ce fil sur la question des rites ordinaire et extraordinaire (je rappelle que telle est la terminologie catholique officielle) alors que l'intitulé pointe la question de la langue dans laquelle est dite la Sainte Messe ?
Auteur : Marmhonie Date : 26 sept.13, 04:27 Message :
Ren' a écrit :Alors arrêtons les comparaisons qui n'ont aucun sens.
Pour toi, peut-être, mais pas pour tous les catholiques. Ce forum catholique est ouvert, il permet même l'expression des schismatiques, des sédévacantistes, des autres catholiques, il suffit simplement de le signaler
La messe en français est la messe de type Paul VI, alors que la messe en latin est de type Tridentine, avec des variantes. Ici, j'ouvre ce sujet pour ouvrir à tous les catholiques, et non se refermer sur une frange seule.
Ouverture, ouverture & rencontres !
Ils t'ont dit pourquoi ils aiment la messe en latin, pourquoi ils ne font plus attentions aux insultes, nous avons rendu des témoignages vivants pour une Eglise vivante.
On a bien dit que chacun a sa messe, et qu'il est temps de laisser son prochain en paix.
J'attends et j’espère les autres catholiques venir témoigner. Car je tiens au forum catholique ouvert, libre.
In Xristo
Auteur : Ren' Date : 26 sept.13, 06:49 Message :
Marmhonie a écrit :Pour toi, peut-être, mais pas pour tous les catholiques
Constater que votre comparaison n'a statistiquement aucun sens n'a aucun rapport avec mes croyances, c'est factuel.
Arrêtez donc de me faire sans cesse de faux procès d'intention.
Marmhonie a écrit :La messe en français est la messe de type Paul VI, alors que la messe en latin est de type Tridentine, avec des variantes
Le rite ordinaire (encore une fois, c'est la formulation catholique, nous sommes dans un forum "enseignement", utilisons donc les formules officielles) peut tout à fait utiliser le latin. Encore une fois, vous mélangez la liturgie et la langue dans laquelle elle est dite.
Auteur : Marmhonie Date : 26 sept.13, 08:38 Message : Dis-moi quelle église, quel curé, en France, fait une messe de rite ordinaire en latin Dans quelle ville quel village, je vais y voir avant de conseiller des amis que cela existe ici ou ailleurs. Pour le moment, je n'en sais rien.
Le rite ordinaire a été instauré suite au Concile Vatican II; le rite extraordinaire reste celui qui était en usage avant ce Concile. Voici l'enseignement catholique. J'ai fait quelques tours du monde, je 'ai jamais entendu une messe de rite ordinaire dite en latin, j'en aurais été trop heureux pour la simplicité de comprendre dans tel pays dont je comprenais rien dans la langue locale
Tu vas ainsi rendre utilise tes informations du rite ordinaire en France en latin, car cela va en dépanner plus d'un ^^
Deo gratias
Auteur : Tadeo-Esperanza Date : 30 nov.14, 04:04 Message : Vraiment, je suis totalement ignare en liturgie, et encore plus en langues anciennes. Les seules messes auxquelles j'ai assisté, ont été des messes en français. Mais j'accorde véritablement, une beauté plus prononcée dans les messes en latin que j'ai pu regarder sur le net. Je trouve ça plus beau, plus solennel.
Au courant des querelles intestines au sein de l'Eglise Catholique au sujet des conciliaires contre les traditionalistes, je trouve quand même un peu dommage de faire table rase de plusieurs siècles de liturgie, qui représentent quand même la richesse de l'Eglise Catholique. Mais, la Parole de Dieu, doit être comprise des fidèles, pour arriver à toucher leurs cœurs, et si les fidèles ne comprennent rien au latin, il est normal que la messe soit dite dans la langue du pays dans lequel on se trouve.
Ceci dit, il serait possible, que tout le monde fasse un petit effort pour se ré-approprier la richesse liturgique du catholicisme.
Auteur : Marmhonie Date : 30 nov.14, 08:58 Message : Nous sommes bien d'accord.
Mais la messe tridentine est dite en latin ET en langue ou dialecte du pays, toujours. La lecture à l'Epitre et à l'Evangile, c'est à dire côté droit et côté gauche de l'autel, est toujours dite en 2 langues, en latin et en langue locale. De, le missel paroissial est toujours en double langue. Donc, toujours, les fidèles comprenaient.
L'avantage était considérable, on pouvait voyager dans le monde entier et assister à la messe sans problème, puisque toujours on avait le latin avec notre missel.
La messe Paul VI est juste le copier/coller du rite anglican, qui fut accepté pour en finir avec les querelles entre protestants et catholiques. C'est tout. C'est un constat unanime qui fut fait par les écrivains catholiques en découvrant cette messe nouvelle.
Comme je voyage beaucoup, je ne peux plus rien comprendre à la messe, en Chine c'est en dialecte chinois uniquement, en Hollande en hollandais, etc. Je connais certes quelques dialectes chinois, mais pas tout, et puis c'est pas triste au niveau des chants. Une catastrophe en pratique.
Les évêques français ont désobéi au pape Jean-Paul II en interdisant la messe tridentine. Qu'ils ne s'étonnent plus de constater leurs églises vides. Ce sont eux, les grands perdants. Pas l'Eglise.
Car toujours, quand les églises se vident, les monastères se remplissent, et inversement. Nous sommes dans une période où les monastères font fortune avec tous ces laïques, croyants ou non, qui viennent trouver la paix et se reposer loin de la folie du monde. C'est rempli de partout !
Autres gagnants, les traditionalistes qui font carton plein en messes, et reçoivent plus de 70% des legs et dons. Et comme les évêques modernistes sont encore plus en colère devant leur échec à n'avoir pu interdire la messe de toujours, eh bien ils refusent de vendre leurs églises abandonnées aux traditionalistes et les offrent pour quelques euros aux musulmans dans leur cadre oecuménique. L'église ancienne étant toujours détruite. Les traditionalistes payent donc le prix fort, et plus ils doivent payer, plus ils reçoivent des dons, et plus les églises modernistes se vident.
C'est incroyable et vraiment typiquement français issu du Gallicanisme de Bossuet.
Il y a un proverbe catholique qui dit : "le curé est l'ennemi du curé" et c'est terriblement vrai. Combien sont jaloux...
Le titre est donc inexact, la messe en latin avait bien le français aussi. La messe Paul VI est protestantisante. Détruire les autels, scier les balustres, enlever le tabernacle, tourner le dos à la croix, virer l'autel qui avait la forme d'un tombeau, pour ne retenir que la table, et non plus le sacrifice, en finir avec des saintes reliques, on voit le progrès. L'original protestant est alors nettement mieux, et l'Eglise a beaucoup perdu alors qu'elle croyait beaucoup gagner.
Loin de ces disputes, je suis avant tout libre et continue de respecter la transmission. Je réfère le chant grégorien à la chanson française bas de gamme, l'orgue liturgique à la gratte, l'autel à la table de cuisine, et le confessionnal au tête à tête. C'est ma vie. Chacun sa façon de vivre la sienne
Auteur : Boemboy Date : 30 nov.14, 12:45 Message : Dans mon enfance villageoise la messe avait un double rôle: la fête dominicale et la leçon de catholicisme.
Pour la fête, les gens portaient leurs beaux habits du Dimanche et ils chantaient en choeur avec entrain.
Pour la leçon, le curé faisait son sermon devant un public respectueux. Combien écoutaient ses paroles et y réfléchissaient ? Combien attendaient poliment qu'il descende de la chaire tout en pensant à des détails pratiques de leur vie ?
Bien sûr la messe était en latin. Mais les fidèles étaient assidus depuis leur tendre enfance et ces textes latins leur étaient familiers: ils donnaient les réponses rituelles à haute voix comme s'il s'agissait de mots français.
Avec la messe de Vatican II, j'ai cru comprendre que le but était de rendre les fidèles plus concernés, de parler leur langue, de chanter leur musique...On a augmenté la leçon de catholicisme, mais en restant ex cathedra, et on a perdu la fête en abaissant le niveau de solennité.
En fait, la messe dominicale devrait peut-être comporter deux parties distinctes: une leçon vraiment participative, plus informelle, où le prêtre serait plus animateur qu'orateur, puis une fête rituelle et solennelle, où l'on retrouverait l'ancienne tradition du spectacle du sacrifice ?
En somme aller au bout de l'évolution et faire la leçon selon l'époque contemporaine et faire la fête basée sur la tradition la plus riche et la plus universelle.
Auteur : Occidental Date : 06 déc.14, 10:45 Message : Malgré mes gros efforts pour aller à la messe de ma paroisse, je cale. Trop de nouilleries surajoutées, de chansons mièvres (souvent gnostiques: "IL est dans la pierre; IL est dans le ruisseau", etc.) plus les petites modifications qui changent tout... et on est dans un rite protesto-maçonnique. J'abdique.
Et je retourne à ND des Armées. Je m'y retrouve. Les chants sont beaux. On me laisse le temps de prier.
Le 24 au soir, la veillée et la messe de Noël à ND des Armées (catho normal, tradi -au cas où certains ne m'auraient pas capté ) et le matin de Noël, je rebelote dans la maison de retraite du Brémien ND, dans l'Eure (où mes parents ont fini heureux leur longue vie). Catho idem. Pas de jactance. La liturgie suffit. Et puis animer un peu le Noël des petits vieux, moi qui suis un gamin de 59 ans!
Inutile de corroborer ce que dit Marmhonie: les dons, oui!
P.S. pas si hors-sujet:
La messe de funérailles de ma sainte mère regrettée a eu lieu au Brémien ND en 2011 (pour mon père de 93 ans) et celle de mon auguste père regretté a eu lieu à St-Nicolas-du Petit-Chardon en 2013 (dans sa 96ème année).
Pas de fioritures, de blabla, de biographie dans le larmoyant, de gélatine, de choix de textes ou de musique plus ou moins pertinents.
Le rite est parfait: rien à y ajouter; rien à y retirer. Tout y est; et rien de trop (méden agan, comme auraient dit les Grecs). Grand, sobre, discret et solennel.
C'est ce que mes parents avaient voulu. Pas de blabla.
J'avais juste indiqué au prêtre que le "Souvenez-vous" était la prière préférée de ma mère; et un "Souvenez-vous" a été récité par tous, doucement, après l'office.
Je ne sais pas pourquoi, mais ça me fait du bien d'en parler! (S'il avait été vivant, mon regretté père aurait eu 97 ans avant-hier, jour de la Sainte Barbe...)
Qui n'a jamais assisté à la Messe des morts dans le rite normal/traditionnel/tridentin/ancien/etc. (rayez les mentions qui vous déplaisent) pour un être proche, celui-là ne peut savoir le repos/calme/quiétude/sérénité qu'on ressent au milieu de son affliction. On n'est pas là pour raconter les vertus du cher défunt, mais pour prier: De profundis clamavi ad te, Domine
Et pour l'accompagner.
Dans les messes yéyé/modernes/à la fraise/bisounours/etc. locales, je n'arrive même pas à retrouver ou à suivre le Memento des défunts. Hop! il est escamoté... Et pourtant, les défunts, les âmes du purgatoire font partie de l'Eglise, non?
Pendant cet Avent, je vais prier aussi pour VOS morts, ceux que vous aimiez et qui ont quitté "hac lacrymarum valle", lors des messes dominicales.
Priez aussi pour mes défunts, quelquefois. Merci.
J'en ai perdu 6, de ma famille, en 2 ans.
Du vents dans les branches.
Les feuilles tombent.
Ca secoue.
Auteur : Marmhonie Date : 06 déc.14, 23:34 Message :
Occidental a écrit :Et je retourne à ND des Armées. Je m'y retrouve. Les chants sont beaux. On me laisse le temps de prier.
On y est. Dans le TAM, Terre-Air-Mer, nos 3 corps d'armées, ayant fait l'armée et officier de réserve, la messe, c'est quelque chose ! On sait que pour servir la Patrie mère, nous pouvons mourir. On ne plaisante pas quand cela arrive. Et cela arrive
La sonnerie aux morts
Un tambour et un clairon, l'émotion est puissante, solennelle, tous unis.
Quand nos soldats se sont fait égorgés à l'arme blanche en Afghanistan, tout le monde a de suite compris qu'il s'agissait de jeunes recrues. Ils n'avaient aucune expérience, les autres les ont affolés, et ils ont tiré dans tous les sens, puis ils sont venus. Il fallait arrêter cela, Hollande a pris la seule décision possible, nous n'avions rien à faire là-bas, pour servir les américains. Toutes nos armées étaient en deuil. De la Légion Etrangère aux anciens combattants, nous étions tous effondrés. Dans les messes tridentines, la "Grande Silencieuse" a eu le coeur réchauffé par le nombre massif de messes dites pour nos soldats qui garantissent notre démocratie. Des milliers de messes sont dites par an pour nos soldats, mais dans le rite ordinaire Paul VI, je n'en ai jamais entendu parler. Ah oui, c'est vrai, ce sont des militaires...
Les pèlerinages à Lourdes sont essentiels aussi.
Occidental a écrit :Pas de fioritures, de blabla, de biographie dans le larmoyant, de gélatine, de choix de textes ou de musique plus ou moins pertinents.
Le rite est parfait: rien à y ajouter; rien à y retirer. Tout y est; et rien de trop (méden agan, comme auraient dit les Grecs). Grand, sobre, discret et solennel.
C'est ce que mes parents avaient voulu. Pas de blabla.
J'avais juste indiqué au prêtre que le "Souvenez-vous" était la prière préférée de ma mère; et un "Souvenez-vous" a été récité par tous, doucement, après l'office.
Les Anciens, nos aînés, qui ont vécu il n'y a pas si longtemps 2 guerres mondiales, savaient comment faire le deuil. Il n'y avait pas de psy, pas d'aides sociales, l'Eglise prenait tout en charge. Il faut de la solennité, pour que le chagrin ne s'infecte pas. Le Sacré est LA solution, c'est brutal, un Requiem, direct, beau, admirable. C'est un éclat de cristal pur tombé du ciel qui brille en nous, nous le bouleverse, et tout est dit.
Occidental a écrit :Je ne sais pas pourquoi, mais ça me fait du bien d'en parler! (S'il avait été vivant, mon regretté père aurait eu 97 ans avant-hier, jour de la Sainte Barbe...)
Ce forum est fait pour cela. Amen.
Occidental a écrit :On n'est pas là pour raconter les vertus du cher défunt, mais pour prier: De profundis clamavi ad te, Domine
Et pour l'accompagner.
J'ai malheureusement, pour mon éloquence et des connaissances à servir, été trop souvent demandé pour un décès. Parfois, je ne connaissais même pas la famille, ils n'avaient rien préparé, et le curé non plus. Oh, que c'est lourd. Dans le rite Tridentin, tout est prêt, toujours. Dans le rite Paul VI, on nage, on s'égare, c'est toujours de l'improvisation.
Occidental a écrit :Dans les messes yéyé/modernes/à la fraise/bisounours/etc. locales, je n'arrive même pas à retrouver ou à suivre le Memento des défunts. Hop! il est escamoté... Et pourtant, les défunts, les âmes du purgatoire font partie de l'Eglise, non?
Un infirmier s'était tué, un ami admirable qui avait tant sauvé de vie, tué sur la route par un chauffard. Horrible. Il était jeune, il avait tout pour lui. La famille effondrée, le père qui ne réalisait toujours pas qu'il avait perdu son fils et enfant unique... L'église remplie. Et soudain, à l'improvisation le curé demande innocemment et inconsciemment, qu'un proche vienne dire quelques phrases. Au départ de la messe, en plus. On me désigne. J'ai commencé par le rappeler à l'ordre discrètement, d'arrêter de suite cette musique New Age en fond, et il n'avait pas choisi de texte. J'ai pris le texte sur Lazare. Pas de Bible liturgique. J'ai fait le sermon, le curé trop content. Quand la messe fut dite, qu'est-ce qui lui a pris de balancer un CD braillard de rock ? Cela a choqué et indigné tout le monde. Le curé avait dans les 45 ans environ.
J'ai donc rappelé qu'il y aurait une neuvaine, puis un pèlerinage chaque année pour notre ami.
Occidental a écrit :Priez aussi pour mes défunts, quelquefois. Merci.
J'en ai perdu 6, de ma famille, en 2 ans.
Du vents dans les branches.
Les feuilles tombent.
Ca secoue.
Nous prions nos défunts, nos aînés, chaque semaine au minimum. Confiez ici vos intentions de prières, elles peuvent être dite par un prêtre catholique, je paye les messes sans problème. C'est la moindre des choses.
Quand "ça secoue", portez sur vous des médailles miraculeuses, et mettez-en une poignée devant ce qui souffle. Si c'est pendant votre chemin, jetez-les devant vous, allez-y !
Quand vous posez un cierge, posez à côté une médaille miraculeuse. Effet garanti.