Résultat du test :

Auteur : Anonymous
Date : 15 oct.04, 19:42
Message : Entrée de la Turquie Islamique en Europe
Comme personne ne pourra m’accuser d’apologie de l’Islam je peux me permettre d’amener quelques idées quelques peu subversives.
La Turquie, un pays a 95% musulman est en train de faire application pour rentrer dans l’Europe. Les negotiations vont prendre de 10 à 15 ans.
En contraste avec les autres applications, les negotiations vont non seulement prendre plus longtemps, mais vont comporter un concept nouveau : Le frein a main. Si à n’importe quel moment la Turquie devrait déraper dans une direction qui l’éloignerait du standard Européen, les négociations seraient arrêtées sur le champ et renvoiees aux calendes grecques.
Tous les changements légaux doivent être définitifs et irrévocables. Une fois que la Turquie aura été acceptée et fera partie de l’Union européenne, elle pourra être lourdement pénalisée si elle contrevient aux engagements. Perte du droit de vote, des avantages douaniers, des subsides, etc. La Turquie sera obligée de se conduire au standard Européen et à part le langage et la religion, ne sera pas différente de la Hollande ou du Danemark.
Et ca veut dire tout simplement que pour la première fois dans l’histoire, la loi de Dieu dans un pays musulman sera officiellement subordonnée à la loi des hommes. Le dernier mot ne sera ni le coran ni la sounna, mais le tribunal Européen de Strasbourg.
Entre autres changements :
Un musulman aura le droit d’apostasier sans aucune pénalité
Une muslima pourra se marier avec un non musulman et les enfants ne seront pas nécessairement élevés dans l’Islam
Un muslima pourra divorcer et garder les enfants
La polygamie sera interdite
Un homme ne pourra pas divorcer et abandonner sa femme sans secours matériel.
Une muslima pourra mettre son mari à la porte du domicile conjugal et obtenir une injonction de protection contre lui.
Une muslima pourra hériter la même portion que ses frères.
Au tribunal, la voix d’une muslima aura autant de valeur que celle d’un homme
Une fille, des qu’elle atteint sa majorité cessera d’être sous la dépendance de son père. Si nécessaire elle pourra demander l’émancipation devant un tribunal et les « crimes d’honneur » seront poursuivis comme n’importe quel crime.
Et ce n’est pas tout.
La liberté de parole sera protégée. Il sera donc possible de dire, écrire, publier ouvertement des choses qui aujourd’hui sont considérée comme blasphémateurs.
Ecrire « Mohammed est une pédale » sur le mur d’une mosquée sera pénalise comme du vandalisme et non comme un sacrilège.
Le résultat c’est qu’on pourra aussi bien enterrer la Charia et les rêves de califats une fois pour toutes.
Si la Turquie arrive a acceder au standard Européen et entre dans l’Europe, ce sera la première preuve dans l’histoire que l’Islam et la démocratie et les droits de l’homme ne sont pas mutuellement exclusifs.
L’entrée de la Turquie dans l’Europe va donner un coup mortel à l’Islam de papa, l’Islam politique.
Auteur : Pasteur Patrick
Date : 16 oct.04, 04:40
Message : En effet, ton texte est excellent et j'y souscris volontiers.
Je pense tout pareil.
Si la Turquie parvient un jour (cela fait déjà 40 ans qu'elle frappe à la porte de l'Europe!) à se faire accepter dans l'Union Européenne, ce sera sans doute tout bénéfice pour tout le monde, et d'abord pour les Turcs. ILfaudra certes redessiner les contours del'Europe physique:qui eut cru quel'Anatolie serait une frontière européenne? Mais pourquoi pas ? La Turquie physique, si elle n'est pas européenne pour des raisons accidentelles, au plan historique, elle l'est depuis Hérodote, la Guerre de Troie et les tragiques grecs, de même qu'avec la "Grèce ionienne". Un destin commun nous unit depuis la nuit des temps, malgré les invasions, les mouvements de populations ou les exils toujours douloureux et traumatisants (je pense aux Grecs et aux Arméniens bien sûr). Le Christianisme (Smyrne, Laodicée, Ephèse, Constantinople...) y est né comme paul (et oui!) et de grandes affirmations théologiques y ont été formulées (Ephèse, Chalcédoine).
Mais la condition qui fera force de loi sera une soumission aux nomres européennes. Je crois que ceux qui sont contre l'adhésion de la Turquie n'y ont pas pensé tout simplement.
Enfin, un pays d'origine muslumane pourra démontrer au monde islamique qu'il est possible de vivre son islamité avec la laïcité et le pluralisme religieux et de conjuguer religion musulmane avec démocratie et liberté.
Les Turcs que je cotoie sont plutôt enthousiastes!Ne les décevons pas...
Tout le reste est "politique" et économique , quoi qu'on en dise!!! Mais les peuples ? ILs n'ont bien souvent qu'un seul désir, celui de vivr en paix les uns avec les autres.
Auteur : Simplement moi
Date : 20 oct.04, 07:03
Message : Bonne analyse en effet ! :D
Auteur : InfoHay1915
Date : 03 mai15, 06:40
Message : La Turquie ne peut pas entrer dans l'Union européenne car non seulement elle ne reconnait pas le Génocide des Arméniens de 1915 mais c'est un État négationniste qui mobilise ses ministères, son réseau diplomatique, des budgets (énormes), des fonctionnaires, des officines à l'étranger au service de son idéologie nationaliste.

C'est comme s' il y avait une Allemagne actuelle germano-nationaliste qui ne reconnaitrait pas les crimes nazis et qui ferait tout pour mettre en place des falsifications historiques. InfoHay1915.
#225
Auteur : Madrassprod
Date : 03 mai15, 20:26
Message : Méfiance tout de même : je ne sais pas qui fait pression dans les coulisses ( enfin, j'ai ma petite idée mais je ne peux absolument rien prouvé, ressenti personnel oblige ), mais on a un bel exemple d'infiltration de l’Europe par le monde musulman : suffit d'observer d’où vient l'immigration, pour commencer, mais aussi de se renseigner sur le processus d’Istanbul

https://www.youtube.com/watch?v=QbjNF9ApRas

Une brève explication dans cette vidéo
Auteur : InfoHay1915
Date : 10 mai15, 01:23
Message :
Madrassprod a écrit :Méfiance tout de même : je ne sais pas qui fait pression dans les coulisses
...mais aussi de se renseigner sur le processus d’Istanbul
Qui fait pression dans les coulisses ? Le cerveau c'est l'INSTITUT DU BOSPHORE avec
- ses courroies de transmission euro-franco-politico-médiatiques bcbg
et
- une idéologie qui anime ses membres en non-dit : 'BUSINESS ÜBER ALLES'.

Cette dernière formulation colle bien à la mentalité turco-négationniste cimentée par 100 ans de dénis, de mensonges, d'enfumages, de parfumages, d'édulcorations, de constructions sémantiques de non-existence, de mininimisations, etc, etc...

Le débat n'est pas tellement "une islamisation de l'Europe" qui est surtout un faux débat sachant :
- l'uniformisation par la routine du 'métro-boulot-dodo' ;
- la société de consommation et des loisirs ;
- le dialogue islamo-chrétien qui prend conscience de son rôle ;
- et l'évolution sociétale des franco-musulmans eux-mêmes à l'encontre de l'obscurantisme religieux (voir 'Saphirnews' sur la Fondation Al-Kawakibi).

Le vrai débat d'une éventualité de l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne serait surtout celui d'introduire une telle mentalité idéologique turco-catastrophique en Europe : comme si jusqu'à aujourd'hui, l'Allemagne n'avait pas reconnu les crimes nazis de la Shoah.

L'habit ne fait pas le moine. Ci-dessous :
- Le Petit Journal12 décembre 1915
- Mustaf Kémal avec deux criminels jeunes-turcs en costume-cravate

Image . Image

Il existe UN FLOU ARTISTIQUE TRÈS TROMPEUR ORGANISÉ PAR L'ÉTAT TURC depuis les premières années de la République kémaliste : faire glisser sans avoir l'air, le souvenir iconographique des Turcs massacreurs sur les peuples ayant conservé le costume traditionnel, c'est-à-dire sur les Kurdes et les Arabes.

InfoHay1915.
#282
Auteur : JeanMarc
Date : 10 mai15, 02:31
Message : un pure produit britannique, pourquoi ? et bien si vous faite une recherche sur la sémantique du royaume-uni et le massacre perpétré par le royaume d’Angleterre à l’encontre des irlandais et des écossais, vous verrez des similitudes avec le massacre des arméniens et des musulmans par les laïques turques.
Auteur : Anonymous
Date : 10 mai15, 05:41
Message : Le massacre des arméniens ET des musulmans ? Si vous avez quelques informations objectives expliquant cette liaison, je vous en remercie.
JeanMarc a écrit :un pure produit britannique, pourquoi ? et bien si vous faite une recherche sur la sémantique du royaume-uni et le massacre perpétré par le royaume d’Angleterre à l’encontre des irlandais et des écossais, vous verrez des similitudes avec le massacre des arméniens et des musulmans par les laïques turques.
Mon premier message n'a pas dû passer. Je vous demandais face à vos accusations de donner des informations sourcées car je n'ai pas souvenir d'un génocide ou quelque chose y ressemblant de la part d'anglais sur des écossais. Merci.
Auteur : yacoub
Date : 06 août16, 00:38
Message : Un réfugié syrien homosexuel retrouvé décapité en Turquie

Un réfugié syrien homosexuel retrouvé décapité en Turquie
Par Estelle Pattée — 5 août 2016 à 18:48

Déjà kidnappé et violé il y a quelques mois, Muhammed Wisam Sankari a été retrouvé horriblement mutilé, jeudi, à Istanbul.

Muhammed Wisam Sankari, qui s’est réfugié il y a un an en Turquie pour fuir la guerre en Syrie, a été tué parce qu’il était homosexuel. Son corps a été retrouvé décapité et horriblement mutilé, jeudi, dans le centre d’Istanbul. Ses amis n’ont pu l’identifier que grâce au pantalon qu’il portait.

Si l’homosexualité est légale en Turquie, l’homophobie y est très répandue. «Les crimes de haine sont très communs, ils ne sont généralement pas reportés par les autorités et les responsables sont rarement poursuivis», relève Yildiz Tar, membre de Kaos GL, une association LGBTI (lesbiennes, gays, bisexuel-le-s, transgenres et intersexué-e-s). Rien que l’année dernière, l’organisation avait comptabilisé cinq meurtres et 32 attaques.

«Plus la visibilité des LGBTI augmente, plus l’homophobie augmente. Ils sont peut-être vus comme une menace pour les personnes qui veulent "protéger" les valeurs familiales, explique Idil Engindeniz Sahan, assistante de recherche à l’université Galatasaray à Istantul. Comme nous vivons sous un gouvernement qui souligne cette protection, ce n’est pas surprenant de voir une certaine légitimation de l’homophobie.»
«Battu et violé»

Muhammed Wisam Sankari a également souffert de son statut de réfugié syrien. «La Turquie n’est pas un endroit sûr pour eux. Ils doivent vivre sans argent, sans abri, ils n’ont aucun soutien, ils ne savent pas quoi faire dans un pays dont ils ne connaissent même pas la langue. C’est comme n’être rien, et c’est encore plus difficile si vous êtes un réfugié LGBTI, témoigne Yildiz Tar. Wisam a dû faire face à de réelles menaces et personne n’a entendu sa voix avant qu’il ne soit tué.»

Le réfugié ne se sentait plus en sécurité depuis longtemps. Il était régulièrement pris à partie dans la rue et voulait quitter Istanbul. Cinq mois plus tôt, il avait déjà été kidnappé et violé, selon le témoignage à Kaos GL de ses amis. «Ils l’avaient emmené en voiture dans une forêt où ils l’avaient battu et violé, a raconté Ryan, son colocataire, à l’association. Ils allaient le tuer mais il a eu la vie sauve en se jetant sur la route.» Ses proches avaient alerté la police, sans qu’elle ne réagisse.
Précédents

Cette fois, une enquête a été ouverte mais le militant Yildiz Tar a peu d’espoir qu’elle aboutisse. «Il y a déjà eu des crimes haineux et les tueurs n’ont jamais été arrêtés. Ce fut le cas d’Ahmet Yildiz. Il avait été tué en 2008. Un meurtre commandité par son père qui ne supportait pas son homosexualité. Ils n’ont toujours pas trouvé le tueur», s’indigne-t-il.

Les amis de Muhammed Wisam Sankari craignent aujourd’hui pour leur vie. «J’ai très peur. J’ai l’impression que tout le monde me regarde. J’ai été enlevé deux fois, s’est inquiété l’un de ses amis, qui se fait appeler Diya, auprès de Kaos GL. Qui me protégera ? Qui sera le prochain ?»
Estelle Pattée
Auteur : Etoiles Célestes
Date : 06 août16, 19:29
Message : Je pensais que la Turquie était un minimum civilisé... :pleurer:
Auteur : BenFis
Date : 06 août16, 23:32
Message : La Turquie est en train de profiter du putsch manqué pour faire le grand nettoyage des opposants au régime que sont les laïcs, les nostalgiques d'Atatürk, les tenants du génocide kurde, les juges et journalistes non partisans, etc.; pour faire monter encore d'un cran l'islamisation du pays.
Ils ne sont donc plus en mesure d'entrer dans l'UE.
Auteur : yacoub
Date : 07 août16, 00:03
Message :
Etoiles Célestes a écrit :Je pensais que la Turquie était un minimum civilisé... :pleurer:
Chassez le naturel islamique de la Turquie, il revient au galop

https://www.youtube.com/watch?feature=p ... FW-8MZKSvo
Auteur : InfoHay1915
Date : 23 sept.22, 03:43
Message :
InfoHay1915 a écrit : 10 mai15, 01:23comme si jusqu'à aujourd'hui, encore : ~ une Allemagne nationaliste n'aurait pas reconnu les crimes nazis de la Shoah
~ Le Petit Journal12 décembre 1915
~ Mustaf Kémal avec deux criminels jeunes-turcs en costume-cravate
~ UN FLOU ARTISTIQUE TRÈS TROMPEUR ORGANISÉ PAR L'ÉTAT TURC

Ankara (sunnite) et Bakou (chiite) ne sont pas les capitales de deux pays islamiques. Il n'y a pas entre eux l'antagonisme religieux habituel Sunnite VS Shiite. Ces deux pays ont pour idéologie, le TURQUISME et leur but est de rayer de la carte la petite Arménie restante

Les citoyens français d'origine arméniennes écrivent aux deux Présidents Emmanuel Macron (France) et Charles Michel (Union européenne), à leurs Sénateurs et à leurs députés. Nos églises ne vont pas être en reste.

~ https://www.diocesearmenien.fr
~ https://www.fondsarmenien.org/news/quattendons-nous/
#629

Auteur : InfoHay1915
Date : 10 janv.23, 10:14
Message : Je pense que les USA aimeraient bien que la Turquie entre dans l'Union européenne. Cependant les années ont passé et avec la guerre en Ukraine, ce n'est pas pour demain. De toute façon, les Européens d'origine arménienne, grecque, assyrio-chaldéenne et kurde, s'y opposeront fermement.

Image

InfoHay1915
#795
Auteur : InfoHay1915
Date : 10 févr.23, 23:08
Message :
desertdweller a écrit : 15 oct.04, 19:42 ... L’entrée de la Turquie dans l’Europe va donner un coup mortel à l’Islam de papa, l’Islam politique.
Un telle proposition date de Octobre 2004. L'internaute 'desertdweller' est-il
~ une personne sincère (mais ignorante) ayant un bon souvenir de vacances du Club Med en Turquie ?
~ une personne pensant à mieux intégrer les musulmans de son pays ?
~ un Turc sincère (mais très ignorant) habitant à l'étranger ?
~ un fonctionnaire d'un consulat de Turquie exécutant les directives d'Ankara à l'époque de 2004...
~ et faisant son travail à diffuser le flou artistique / comme si de rien n'était...

Les années ont passé. Le négationnisme de la Turquie est devenu un négationnisme d'État // avec son budget, ses ministères, ses réseaux, ses méthodes, ses lobbys, etc, etc...

En tout cas, de plus en plus des États, des Parlements, des municipalités reconnaissent le GdA1915. :neutral-face:

C'est le cas aujourd'hui du Sénat du Mexique et Ankara le rejette :
~ La Turquie rejette la résolution du Sénat mexicain
- https://www.armenews.com/spip.php?page= ... cle=101075

Merci d'en parler à vos ami(e)s mexicain(e)s et aussi à votre restaurant mexicain préféré... :slightly-smiling-face:

InfoHay1915
#895
Auteur : InfoHay1915
Date : 09 nov.23, 04:20
Message : Image . La Turquie d’aujourd’hui au miroir de l’Histoire
Confluences Méditerranée 2012/4 (N° 83) .

~ page 9 . Avant-propos, Bastien Alex, Didier Billion
Des premières conquêtes de l’Empire ottoman qui l’ont hissé au rang de véritable puissance européenne jusqu’au déclin du XIXe siècle qui ont conduit certains acteurs à le qualifier d’« homme malade de l’Europe », de la fondation de la république à l’affirmation du statut de puissance régionale membre du G20, ce sont ainsi plusieurs séquences qui ont rythmé la transformation de la Turquie et la construction de son identité. Si l’héritage de ces dynamiques se retrouve aujourd’hui, il semble nécessiter une (re)mise en perspective historique afin de proposer les clés de compréhension indispensables au décryptage de l’avenir du pays.

Si la Turquie a récemment fait couler beaucoup d’encre et sur nombre de sujets, des glissements autoritaires actuels aux facteurs de sa réussite économique en passant par l’hypothétique modèle qu’elle peut véhiculer pour ses voisins du Moyen-Orient ou encore ses complexes relations avec son partenaire européen, ce travail d’analyse et de mise en perspective est souvent incomplet, voire absent.

Soucieux d’observer la Turquie moderne sans jamais perdre de vue l’éclairage essentiel qu’apporte l’examen du passé, nous avons souhaité, dans le cadre de la présente livraison de Confluences Méditerranée, revenir sur quelques-uns des sujets qui interpellent le pays aujourd’hui et l’ensemble des observateurs. Ce dossier thématique n’a pas prétention à l’exhaustivité. Puisse-t-il simplement apporter quelques grilles de lecture et susciter l’intérêt des lecteurs pour faciliter la compréhension d’une des puissances de demain, avec laquelle, et quelle que soit son évolution, il faudra compter.


~ pp.11-18 . Istanbul, du « seuil de la félicité brisé » à la mégapole internationale, Jean-François Pérouse
Istanbul est la plus grande mégapole européenne si l’on inclut sa partie asiatique. Il est clair que le pouvoir AKP veut en faire un phare à la gloire de la nouvelle puissance turque. Cet article revient sur l’urbanisme récent en décryptant les desseins qui le sous-tendent. Il le resitue également dans le temps plus long pour démontrer que l’activisme urbanistique n’est pas uniquement une oeuvre de l’AKP.
~ Un souci précoce d’embellissement : les années Menderes et la décennie 1960
~ Le développement contraint : la pression migratoire et le tout automobile (1973-2001)
~ Depuis 2001 : internationalisation tous azimuts et « transformation urbaine »
~ Istanbul face à son passé : les affres de la patrimonialisation
~ 5 notes bibiographiques dans le texte

~ pp.19-29 . L'euroscepticisme, le turcoscepticisme et la Turquie : une affaire de perceptions ? Bastien Alex
Parangon de la fatigue de l’élargissement de l’UE, les pourparlers d’adhésion de la Turquie sont désormais au point mort. Si les dirigeants politiques turcs et européens portent une part de responsabilité dans cet échec, les perceptions européennes de la Turquie, fruits de l’Histoire et des dynamiques qui ont rythmé les différentes séquences socio-politiques n’y sont pas non plus étrangères. Il semble ainsi nécessaire de se pencher aujourd’hui sur les raisons de cette impasse qui peuvent trouver leur racine dans ce ressenti qui est venu se fracasser contre une conjoncture des plus défavorables. De même, pour aller plus loin, il s’agit de s’interroger sur la véritable question qui est posée, en filigrane, à l’UE et que la Turquie lui renvoie continuellement : celle de la définition de son identité.
~ Un éclairage par l’Histoire
~ Naissance et affirmation des euroscepticisme et turcoscepticisme européens
~ La perception, l’impuissance et la lassitude : clés de l’impasse actuelle ?
~ Un dilemme insoluble sans une introspection européenne
~ 16 notes bibiographiques dans le texte

~ pp.31-42 . Quelle Europe pour les Turcs ? Alain Servantie .
L’Europe est un concept récent pour les Turcs, symbole plus de changements technologiques et économiques que d’une évolution des valeurs, que d’une intégration de diversités. Les obstacles rencontrés par les Turcs dans les négociations d’une adhésion à l’UE sont attribués à l’incompréhension de la situation du pays par les hommes politiques des Etats-membres. Mais, les Turcs savent-ils vraiment ce que sont les valeurs européennes, ce qu’est l’évolution de l’intégration ? Il ne semble pas que l’enseignement ou les médias fassent passer cette information : dans les sondages, dans les études d’opinion, dans les déclarations publiques, l’Europe reste lointaine.
~ Où commence l’Europe pour les Turcs ?
~ Un rapprochement de l’Europe à distance
~ Le saut vers l’Union Européenne
~ Y a-t-il une opinion publique turque sur l’Europe ?
~ Une identité européenne en Turquie ?
~ 32 notes bibiographiques dans le texte

~ pp.43-57 . Can the Turkish model be relevant for the Arab Awakening ? Kemal Kirisci
L’Europe est un concept récent pour les Turcs, symbole plus de changements technologiques et économiques que d’une évolution des valeurs, que d’une intégration de diversités. Les obstacles rencontrés par les Turcs dans les négociations d’une adhésion à l’UE sont attribués à l’incompréhension de la situation du pays par les hommes politiques des Etats-membres. Mais, les Turcs savent-ils vraiment ce que sont les valeurs européennes, ce qu’est l’évolution de l’intégration ? Il ne semble pas que l’enseignement ou les médias fassent passer cette information : dans les sondages, dans les études d’opinion, dans les déclarations publiques, l’Europe reste lointaine.
~ Which Turkey ?
~ Turkey’s demonstrative effect
~ Policy implications
~ 33 notes bibiographiques dans le texte

~ pp.59-69 . Tentative de mise en perspective de la politique extérieure de la Turquie, Didier Billion
Actualité oblige, les commentaires sur la politique extérieure de la Turquie se sont multipliés au cours des dernières années. Les théorisations hâtives et les contresens se sont malheureusement accumulés sur le sujet. C’est pourquoi il est nécessaire de mettre en perspective cette politique pour en comprendre les dynamiques actuelles et en saisir les fondamentaux. Si de réels facteurs de nouveauté se sont cristallisés, il n’en demeure pas moins que les axes traditionnels de la diplomatie mis en œuvre par Ankara continuent à prévaloir.
~ La répétition pavlovienne de formules convenues
~ De réels éléments de « nouveauté » dans la politique extérieure de la Turquie
~ La nécessaire mise en perspective historique
~ En guise de conclusion temporaire…
~ 8 notes bibiographiques dans le texte

~ pp.71-85 . La doctrine Davutoglu : une projection diplomatique de la Turquie sur son environnement, Gérard Groc
La nomination, en mai 2009, d’Ahmet Davutoglu au poste de ministre des Affaires étrangères de la Turquie révéla officiellement une reconfiguration de la diplomatie turque, en fait initiée depuis mars 2003 par lui-même, au poste plus discret de conseiller aux affaires internationales du Premier ministre Erdogan. Sur la base de la thématique de la « profondeur stratégique » qu’il avait élaborée dès les années 1990 en tant qu’universitaire, il entend sortir la diplomatie turque de « l’alignement » observé au cours de la guerre froide, pour l’adapter, dans un environnement géopolitique renouvelé du pays, à une nouvelle période de «désordre international». A partir de la réévaluation de plusieurs paramètres, la Turquie pourrait y figurer un acteur désormais « global », exerçant une stabilisation bénéfique sur un voisinage proche-oriental passablement explosif.
~ La méthode
~ Le nouveau paradigme
~ Une spécificité islamique
~ Repenser la place et le rôle de la Turquie
~ Une pratique nouvelle
~ La vision à l’épreuve des faits
~ 11 notes bibiographiques dans le texte

~ pp.87-97 . L'AKP et l'autoritarisme en Turquie : une rupture illusoire, Alican Tayla
Depuis l’arrivée au pouvoir de l’AKP, la Turquie semblait avoir changé radicalement, en particulier sur le plan de la politique intérieure. Pourtant une décennie après son accession au pouvoir, l’autoritarisme semble empreindre son action. Force est d’admettre que l’AKP se situe donc dans une certaine généalogie de l’autoritarisme en Turquie avec des figures bien connues. Si cet article revient sur cette histoire et sur ces figures, il cherche surtout à analyser la lente montée en puissance de l’autoritarisme de l’AKP.
~ Le présent vient de l’histoire
~ L’AKP et le retour vers le passé
~ 12 notes bibiographiques dans le texte

~ pp.99-116 . Aux sources du dynamisme économique turc, Deniz Ünal
74 millions d’habitants, une puissante industrie automobile exportatrice, un PIB par tête qui la place en seconde position des grands émergents derrière la Russie : il y a loin, très loin, de la Turquie d’aujourd’hui, à celle, autarcique, des débuts de la République, qui n’abritait en 1923 que 14 millions d’habitants, dont plus des trois quarts étaient des paysans illettrés. La plongée aux sources de son dynamisme économique et démographique montre que le « modèle turc » résulte d’une lente et tâtonnante construction d’un régime démocratique et d’une économie de marché tout à fait spécifiques.
~ Quand le Turc était « l’homme malade » de l’Europe
~ 1923-1950 : la mise en place d’une économie étatique
~ 1950-1980 : expérience libérale, dérives financières et coups d’État
~ 1980-2012 : croissance extravertie et réformes des années 2000
~ Liste de titres bibliographiques + 6 graphiques + 6 notes bibographiques dans le texte

~ pp.153-168 . Le YÖK et le Politique : un rapport paralysant la réforme de l'enseignement supérieur en Turquie? Murat Yilmaz
Le YÖK, le conseil de l’enseignement supérieur, a été fondé en 1981 par la junte militaire arrivée au pouvoir en 1980 par un coup d’Etat. Les militaires, pressés de remettre le pays dans le « droit chemin », entreprirent rapidement une réforme de l’enseignement supérieur visant à retirer aux universités leur autonomie. Le devoir du YÖK était donc de veiller à l’application de la nouvelle loi sur l’éducation supérieure.

Mais en tant qu’institution étatique supra-parlementaire concentrant tous les pouvoirs de décision dans le domaine de l’enseignement supérieur, il se trouva très vite critiqué par une multitude d’acteurs, notamment par les différents gouvernements qui se succédèrent. Pour ses détracteurs, le YÖK, jugé anti-démocratique et autoritaire, devait absolument disparaître pour céder la place à des universités autonomes capables de se gérer elles-mêmes. Pour cela, il était nécessaire de changer la loi sur l’enseignement supérieur, ce qui relevait de la compétence du parlement turc. Cependant, malgré les promesses des différents partis politiques de réformer radicalement cette loi, il n’y a jamais eu de changement profond.

L’objectif de notre article est d’expliquer, à travers une analyse de l’évolution des rapports entre le pouvoir et le YÖK, la raison pour laquelle celui-ci n’a pas été réformé radicalement. Selon notre hypothèse, le blocage qui caractérise la réforme de l’enseignement supérieur réside dans la rivalité de pouvoir qui s’est instaurée entre le YÖK et l’autorité politique. En d’autres termes, au sein de l’appareil d’Etat, la compétition opposant le YÖK au politique constitue un obstacle majeur à la volonté réelle de réformer en profondeur le YÖK. Néanmoins, la Turquie, engagée depuis le début des années 1990 dans un processus de démocratisation, a besoin plus que jamais de démocratiser le fonctionnement de l’enseignement universitaire.

~ Introduction
~ Comment fonctionne le YÖK ?
~ Les raisons de la fondation du YÖK et ses objectifs
~ Au cœur du fonctionnement du YÖK
~ Les pouvoirs et le YÖK
~ La période ANAP de 1983 à 1991
~ La période DYP-SHP/CHP de 1991 à 1996
~ La période RP-DYP de 1996 à 1997
~ L’AKP et le YOK : un tournant ?
~ L’échec de la première tentative de réforme
~ Vers une réforme constitutionnelle
~ Conclusion
~ 41 notes bibliographiques dans le texte

-- https://www.cairn.info/revue-confluence ... age-31.htm
InfoHay1915
#1127 . 1164
Auteur : InfoHay1915
Date : 28 janv.24, 09:40
Message : On peut voir combien l'eurocentrisme avec
~ son dogmatisme en myopie et ses distorsions islamophobes
~ en xénophobies choisies post-colonialistes à l'encontre des originaires maghrébins-FR
~ ont pu fausser la candidature de la Turquie dite "islamique".

Alors que la structure de la République turque est basée sur un laïcisme turco-musulman nationaliste pour un négationnisme politico-international plus proactif et efficace.

En Turquie comme pour d'autres pays, il y a ce qu'on appelle l'ÉTAT PROFOND :
-- https://fr.wikipedia.org/wiki/État_profond

~ Traduction de l’américain « deep state », l’Etat profond est un concept politique remis au goût du jour par Donald Trump et repris, entre autres, par Emmanuel Macron. Il désigne, au sein de l’Etat ou de sa bureaucratie, une hiérarchie parallèle qui détiendrait secrètement le vrai pouvoir décisionnel quand l’Etat de droit ne serait qu’illusion. Fantasme de complotistes ou réalité décrite depuis longtemps sous les termes de technocratie ?
-- https://www.lopinion.fr/dossiers/plonge ... at-profond

Avec cette page intéressante du Journal L'OPINION, va-t-on dire aussi qu'il y a des "États profonds" basés sur la religion chrétienne... ?? Image

C'est avec l'assassinat du directeur du Journal arménien 'Agos' d'Istanbul en janvier 2007,
-- https://fr.wikipedia.org/wiki/Assassinat_de_Hrant_Dink
-- https://fr.wikipedia.org/wiki/Agos_(hebdomadaire)
que l'on sait rendu compte qu'il y avait un État profond en Turquie.

Pour mieux comprendre comment se manifestent les mécanismes profonds d'Ankara en idéologie turco-négationniste, on peut en parler en comparaison avec l'Allemagne :

~ Image Le négationnisme de l'Etat turc ? Image Comme si l'Allemagne n'avait pas reconnu les crimes nazis de la Shoah... Image
-- http://www.globalarmenianheritage-adic. ... berlin.htm :neutral-face:


Image

Bonne continuation. InfoHay1915
#1401

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