Résultat du test :

Auteur : agecanonix
Date : 19 juin24, 07:19
Message : Je suis TJ, je vous expose les raisons qui font que je suis d'accord avec leur analyse.

Jésus a de façon très nette, voir très insistante, encouragé ses disciples à attendre un moment qu'il a appelé "sa parousie" ou "sa présence".

Il s'agit du moment où, après sa première venue sur terre pour y offrir sa vie, et après avoir organisé la congrégation chrétienne en lui confiant une mission mondiale d'évangélisation, il devrait revenir pour exercer sur terre sa domination.

C'est concernant cette seconde "venue" que le Psaume 2 a écrit :
Preuve que ce texte était bien connu des premiers chrétiens, nous le trouvons repris et appliqué à Christ en Actes 4:25-28, Mat 3:16,17, Marc 1:9-11, Actes 13:33, Hébreux 1:5, Rév 12:5, Rév 19:15, Rév 2:26,27.

Il n'y a aucune doute possible, lorsque Jésus reviendrait pour exercer son autorité sur la terre, cela se verrait, concrètement, et chaque humain, rois inclus, devra se déterminer avec deux solutions possibles, le bonheur pour ceux qui se réfugient en Dieu en honorant son fils, ou la mort pour ceux qui n'accepteront pas de changer, d'où le mot "correction".

L'erreur fondamentale du monde juif, à l'époque du Christ comme aujourd'hui encore, a été de ne pas comprendre un élément chronologique essentiel et pourtant très explicite du projet de Dieu. L'action du Christ sur la terre se ferait en deux temps. Au début, tout comme les juifs de cette époque là, les 12 apôtres ne comprennent pas que le projet messianique est programmé en deux phases : ils espèrent que Jésus va prendre immédiatement le pouvoir pour dominer Israel puis le monde.

Indice important : Jésus ne les contredira pas tout de suite. Cela engendrera de fréquentes disputes entre les apôtres pour savoir lequel d'entre eux aurait le meilleur poste au côté de Jésus. Ce n'est que le jour de sa mort qu'il leur expliquera que leur place serait dans le royaume de son Père, au ciel. Il faut donc tenir compte d'une élément essentiel : ce que disent ou pensent les apôtres jusqu'à la pentecôte 33 quand ils reçoivent l'esprit saint, n'est que leur ressenti dès lors où Jésus ne l'a pas validé devant eux.

C'est d'ailleurs ce jour là que Pierre, en Actes 2:34-35,dans son 1er discours, introduit un examen du Psaume 110.

Ce texte sera l'un de ceux que les chrétiens commenteront le plus dans leurs écrits, que ce soit dans les évangiles (Mat 22:43,44. Marc 12:36. Luc 20:42-43), dans le livre des Actes ( Actes 2:34-35. Actes 7:55) ou que ce soit par Paul ( Rom 8:34, 1 Cor 15:25. Hébreux 1:3 et 13. Hébreux 10:12-13)

Le fait que Jésus se soit appliqué à lui même la réalisation de ce Psaume nous permet dans un premier temps de comprendre qu'il s'agit bien d'une prophétie le concernant. Ensuite, voir Pierre, puis Paul, tirer une application détaillée de ce texte à partir du 1er siècle et jusque dans un futur lointain termine de nous convaincre que l'action de Jésus est programmée en deux temps, un au 1er siècle et l'autre plus tard.

Paul, par exemple, en Hébreux 1 et 2, va clairement expliquer qu'il a compris une phrase du psaume : « Assieds-toi à ma droite jusqu’à ce que je place tes ennemis comme un escabeau sous tes pieds. »

La position de Jésus à la droite de Dieu y est clairement une position d'attente. Dieu lui demande de s'assoir, et donc de ne pas agir, tout du moins d'une certaine façon, jusqu'à un moment précis où Dieu aura décidé que les nations appartiennent à Jésus.

Et quand ce temps là sera achevé, l'autorisation de Dieu se concrétisera, selon le texte, par cette phrase : « Va au milieu de tes ennemis et soumets-les.

C'est à ce moment là que le Psaume 2 se réalisera : Maintenant donc, rois, soyez perspicaces ; acceptez la correction, juges de la terre ! 11 Servez Jéhovah avec crainte et réjouissez-vous avec tremblement. 12 Honorez le fils, sinon Dieu s’indignera et vous périrez, car sa colère éclate rapidement. Heureux tous ceux qui se réfugient en Dieu !

Voyons comment Paul va dans ce sens: en Hébreu 1:13, Paul s'interroge:
Nous sommes clairement dans le Psaume 110 et Paul y explique que Jésus est le seul être vivant à qui cette promesse a été faite.

Puis, 6 versets plus loin (Hébreux 2:5), Paul répond à sa question : Car ce n’est pas à des anges qu’il a soumis la terre habitée à venir, dont nous parlons

Parlant de Jésus, Paul ajoute au verset 8: Tu as soumis toutes choses sous ses pieds. » En lui soumettant toutes choses, Dieu n’a rien laissé qui ne lui soit pas soumis

A ce stade, nous pourrions croire qu'au 1er siècle tout est déjà soumis à Jésus. Cependant Paul, conscient de cette contradiction apparente, rectifie immédiatement cette impression en ajoutant.
La réponse de Paul est claire : oui tout sera soumis au Christ, c'est décidé et c'est certain, mais par contre, Jésus est encore dans la phase où Dieu lui dit : assieds toi jusqu'à...

Paul dit donc en substance: pour l'instant, nous voyons Jésus couronné de gloire et d'honneur (à la droite de Dieu) pour ce qu'il a déjà fait, mais, pour le reste, la soumission des nations à Jésus n'est pas encore effective.

Paul a donc compris et expliqué la notion d'attente patiente de Jésus, déjà couronné d'une certaine façon, mais pas encore dans l'action décrite au psaume 2.

Dans un autre texte, en 1 Cor 15, Paul explique à nouveau cette notion d'attente de Jésus depuis son retour au ciel après sa mort.
Observez la chronologie du texte. Que ressort il de cette explication ?

Que le moment où Jésus sera présent (lors de sa parousie), et donc au moment où les saints ressusciteront, dont Paul, Jésus aura encore à soumettre toutes choses, réalisant le Psaume 110, et que cela ne sera pas instantané puisque Paul y décrit un dernier ennemi qui disparaîtra après les autres, la mort.

De toute évidence, Paul situait bien la parousie de Jésus dans le futur, non pas au 1er siècle et certainement pas juste après son retour au ciel.

Les chrétiens ont ils pu croire que cela se produirait de leur vivant ?

Une chose est certaine : il ne pouvait pas, par décision de Dieu, le savoir : « Seigneur, est-​ce maintenant que tu vas rétablir le royaume pour Israël ? »7 Il leur dit : « Il ne vous appartient pas de connaître les temps ou les époques que le Père a placés sous son propre pouvoir

Cette vérité était tellement forte que Jésus a même expliqué, le concernant : Mat 24:36. « Ce jour-​là et cette heure-​là, personne ne les connaît, ni les anges du ciel ni le Fils, mais seulement le Père

Ainsi, parce que Jésus explique qu'il ignore ce renseignement, tout juste avant sa mort, et parce que, quelques secondes avant le remonter au ciel, en Actes 1:7, il dit encore aux apôtres que ni lui, ni eux, ne connaissent, même à ce moment là, cette date ou cette heure, nous savons avec certitude que Jésus n'a pas pu, tout au long de son ministère, donner le moindre indice sur cette question.

Voilà qui répond à la question liée à ce texte de Luc.
Ce texte est assez clair puisqu'il répond lui-même à la question posée.

Jésus n'a pas dit que Jean ne mourrait pas avant sa parousie, et il le dit lui-même. Il dit simplement, dans une hyperbole, et donc une exagération, que s'il le voulait, cela ne concernerait pas Pierre.

Cependant, cette déclaration de Jésus est faite avant Actes 1:7 où Jésus affirme bien que c'est le Père qui décide du temps et des époques et surtout que les chrétiens n'avaient pas à connaître ces secrets là. On voit mal Jésus donner un indice aussi précis que celui là en se contredisant ensuite.

Alors, les chrétiens ont ils cru que la parousie de Jésus se ferait de leur vivant ? C'est là qu'il faut faire la différence entre l'enseignement et l'espérance.

Tout élu, de tout temps, a espéré que la parousie de ferait de son vivant, mais aucun ne l'a enseigné au 1er siècle. La foi permet une telle espérance qui n'est pas mal placée quand elle ne devient pas un enseignement.

Je ne suis pas surpris de lire, dans la bible, que certains chrétiens attendaient ou espéraient la parousie de leur vivant, Jésus ayant laissé le champ à toutes les hypothèses. En effet, en disant que personne ne connaissait le jour, ou que ces secrets là revenaient au Père, Jésus a laissé la porte ouverte à toutes les possibilités et lire que des chrétiens espéraient que cela aille vite n'a rien d'étonnant et s'avère même, d'une certaine façon, normal.

Par contre, aucun enseignement précis n'a été produit par l'esprit saint, au 1er siècle, pour désigner une époque précise, proche ou lointaine.

C'est toujours comme cela lorsque Dieu décide de garder secret un élément de ses prophéties : l'imagination fait le reste. En soit, elle n'est pas un élément négatif, elle entretient la foi, elle crée la confiance, elle permet de se rassurer. Tout comme Jésus laissait ses apôtres se tromper souvent sans les corriger immédiatement, que des chrétiens aient cru à une parousie plus proche n'était pas de nature à justifier une autre explication que celles de Mat 24:36 ou Actes 1:7 : on ne pouvait pas savoir.

Paul est intervenu un jour pour redresser un enseignement qui allait au delà de la foi chrétienne.
De façon assez énergique Paul rappelle aux chrétiens de cette ville qu'une fausse nouvelle circulait à ce moment là puisque certains allaient jusqu'à feindre d'être des apôtres pour enseigner que la parousie était déjà à l'œuvre.

Remarquez que Paul ne se lance pas dans une explication chronologique pure qui confirmerait qu'il attendait la parousie de son vivant tout en niant qu'elle ait déjà commencée.
Au contraire il indique qu'une chose terrible devait précéder cette parousie : l'Apostasie et que cette dernière devrait se révéler en son temps seulement. Visiblement Paul ne la voyait pas encore à l'œuvre car il ne désigne personne mais reste dans le vague concernant son identité.

Pierre dira la même chose en 2 Pierre 3
Il est clairement fait référence à des apostats qui, dans les derniers jours, se moqueront de la "parousie" en indiquant, notez le bien, que cette attente était déjà celle de leurs ancêtres depuis la création.

Pierre se pose donc délibérément dans le temps long et certainement pas dans une période de quelques décennies seulement. Et il ajoute un indice important qui doit, selon lui, servir d'étalon chronologique : pour Dieu, une journée est comme 1000 ans. Le choix de cette référence ne plaide pas pour l'idée que l'attente de Jésus, à la droite de Dieu, devait durer quelques années seulement.

Comment comprendre alors le texte de 1 Cor 15: Paul est il en train de dire qu'il pense qu'il pourrait, de son vivant, atteindre la parousie ?

Paul nous confirme qu'il n'est pas ici dans le domaine de ce qu'il espère, mais dans celui de l'enseignement pur. Il révèle ici un saint secret qu'il a donc reçu de Dieu.

Le " nous" concerne donc tous les élus, tous les saints, de tout temps, du 1er siècle comme du XXIème siècle, et c'est en s'adressant à eux qu'il peut leur dire : "nous ne nous endormirons pas tous dans la mort"

Ce secret n'est donc pas uniquement à l'intention des 1er chrétiens, mais à celui de tous les 144000 et évidemment seuls ceux qui seront vivants au moment de la parousie, ne mourront pas.

Nombre de messages affichés : 1