Résultat du test :

Auteur : PIERROT
Date : 25 févr.06, 02:09
Message : Il y a quelques décennies , ce bon vieux mécréant de BRASSENS a écrit la chanson que je reproduis ci-après ; merci d'en prendre totalement connaissance , même si elle vous paraît un peu longue :

Mourir pour des idées , l'idée est excellente.
Moi , j'ai failli mourir de ne l'avoir pas eue.
Car tous ceux qui l'avaient , multitude accablante,
En hurlant à la mort me sont tombés dessus.
Ils ont su me convaincre et ma muse insolente ,
Abjurant ses erreurs , se rallie à leur foi
Avec un soupçon de réserve toutefois :
Mourons pour des idées ,d'accord , mais de mort lente ,
D'accord , mais de mort lente.

Jugeant qu'il n'y a pas péril en la demeure ,
Allons vers l'autre monde en flânant en chemin
Car , à forcer l'allure , il arrive qu'on meure
Pour des idées n'ayant plus cours le lendemain.
Or , s'il est une chose amère , désolante,
En rendant l'âme à Dieu c'est bien de constater
Qu'on a fait fausse route , qu'on s'est trompé d'idée,
Mourons pour des idées , d'accord , mais de mort lente,
D'accord , mais de mort lente.

Les saint jean bouche d'or qui prêchent le martyre,
Le plus souvent,d'ailleurs , s'attardent ici-bas.
Mourir pour des idées , c'est le cas de le dire,
C'est leur raison de vivre , ils ne s'en privent pas.
Dans presque tous les camps on en voit qui supplantent
Bientôt Mathusalem dans la longévité.
J'en conclus qu'ils doivent se dire , en aparté:
"Mourons pour des idées , d'accord , mais de mort lente,
D'accord , mais de mort lente".

Des idées réclamant le fameux sacrifice ,
Les sectes de tout poil en offrent des séquelles.
Et la question se pose aux victimes novices :
Mourir pour des idées , c'est bien beau , mais lesquelles?
Et comme toutes sont entre elles ressemblantes,
Quand il les voit venir avec leur gros drapeau,
Le sage , en hésitant , tourne autour du tombeau.
Mourons pour des idées , d'accord , mais de mort lente,
D'accord , mais de mort lente.

Encore s'il suffisait de quelques hécatombres
Pour qu'enfin tout changeât , qu'enfin tout s'arrangeât!
Depuis tant de "grands soirs" que tant de têtes tombent ,
Au paradis sur terre on y serait déjà.
Mais l'âge d'or sans cesse est remis aux calendes ,
Les dieux ont toujours soif , n'en ont jamais assez,
Et c'est la mort , la mort toujours recommencée.
Mourons pour des idées , d'accord , mais de mort lente,
D'accord , mais de mort lente.

O vous les boutefeux ,ô vous , les bons apôtres,
Mourez donc les premiers , nous vous cédons le pas .
Mais , de grâce , morbleu ! laissez vivre les autres !
La vie est à peu près leur seul luxe ici-bas;
Car , enfin , la Camarde est assez vigilante .
Elle n'a pas besoin qu'on lui tienne la faux.
Plus de danse macabre autour des échafauds:
Mourons pour des idées , d'accord , mais de mort lente,
D'accord , mais de mort lente

Auteur : maddiganed
Date : 26 févr.06, 23:32
Message : SU-PER-BE !

*applaudit*
Auteur : Vicomte
Date : 20 juil.09, 11:59
Message : Le 20e siècle francophone a connu plusieurs grands poètes, dont l'immense Georges Brassens.
Merci pour ce topique (je regrette juste le titre en majuscules) que je remonte trois ans et demi plus tard, pour la peine.
Je serais ravi de lire l'avis de nos plus virulents camarades croyants sur ces vers.
Auteur : glub0x
Date : 20 juil.09, 12:11
Message : La vérité est dans le livre de vie pas dans une chansons.
Auteur : Vicomte
Date : 20 juil.09, 12:35
Message : Oui, tu as raison. Et puis Emmanuel écrit tellement mieux que Georges.
Auteur : Wooden Ali
Date : 20 juil.09, 12:38
Message :
La vérité est dans le livre de vie pas dans une chansons.
Pourquoi dis-tu ça, glub0x ? Qui parle de vérité ? Tonton Georges propose une morale d'action pleine de scepticisme et d'esprit critique, très sérieusement et très joliment argumentée. Que demander de mieux ? Chacun en fait ce qu'il veut. Brassens n'est pas un gourou enrôleur. Il fait avec infiniment plus de talent et de réussite ce que nous essayons tous de faire dans un forum : soumettre à l'avis de tous des idées argumentées sans endormir nos lecteurs. (Enfin tous, je m'avance un peu là...)
Si les Livres dit saints dont l'impayable Livre de l'agneau avaient pu être rédigés avec autant de rigueur et de talent ! J'en tremble rétrospectivement... :)
Auteur : Vicomte
Date : 20 juil.09, 12:44
Message : (Je m'empresse de préciser avant qu'un croyant ne s'engouffre dans la brèche que Glub0x et moi étions ironiques. C'est qu'après avoir lu des chapitres qui étaient, disons, assez maladroits du Livre de vie, de l'agneau, ça soulage vraiment de lire un texte aussi remarquablement écrit.)
Auteur : glub0x
Date : 20 juil.09, 12:46
Message : j'essaie juste de parier la prochaine intervention d'un intégriste.
pourquoi ils diraient ca je sais pas trop desfois j'ai l'impression que les mots sont guidée par leurs doigt et pas par leur cervelle
Auteur : glub0x
Date : 20 juil.09, 12:48
Message : notez que le pari est risqué car ici les intégriste partisans d'émmanunu sont peu nombreux par rapport à d'autres la récompense devrait donc être supérieure.
Auteur : erwan
Date : 20 juil.09, 12:52
Message : reponse des croyants:

Oh la la la vie en rose
Le rose qu'on nous propose
D'avoir les quantités d'choses
Qui donnent envie d'autre chose
Aïe, on nous fait croire
Que le bonheur c'est d'avoir
De l'avoir plein nos armoires
Dérisions de nous dérisoires car

Foule sentimentale
On a soif d'idéal
Attirée par les étoiles, les voiles
Que des choses pas commerciales
Foule sentimentale
Il faut voir comme on nous parle
Comme on nous parle

Il se dégage
De ces cartons d'emballage
Des gens lavés, hors d'usage
Et tristes et sans aucun avantage
On nous inflige
Des désirs qui nous affligent
On nous prend faut pas déconner dès qu'on est né
Pour des cons alors qu'on est
Des

Foules sentimentales
Avec soif d'idéal
Attirées par les étoiles, les voiles
Que des choses pas commerciales
Foule sentimentale
Il faut voir comme on nous parle
Comme on nous parle

On nous Claudia Schieffer
On nous Paul-Loup Sulitzer
Oh le mal qu'on peut nous faire
Et qui ravagea la moukère
Du ciel dévale
Un désir qui nous emballe
Pour demain nos enfants pâles
Un mieux, un rêve, un cheval

Foule sentimentale
On a soif d'idéal
Attirée par les étoiles, les voiles
Que des choses pas commerciales
Foule sentimentale
Il faut voir comme on nous parle
Comme on nous parle

Auteur : Wooden Ali
Date : 20 juil.09, 20:52
Message : Erwan, il serait plus exact de parler de réponse d'un croyant !
Tu tapes à côté de la plaque. Il n'y a aucune antinomie entre le texte de Brassens et celui de Souchon. A quelques détails près, il aurait pu être signé par un incroyant. Croire le contraire, c'est une nouvelle fois considérer les athées comme des brutes ivres de consommation et de lucre, dénués de sensibilité et d'esprit artistique. Crois-tu qu'il soit nécessaire de croire à un grand papa gâteau pour aimer contempler les étoiles ou peindre une aquarelle ?
En revanche, bien des croyants sont des fans de Paul-Loup Sulitzer, roulent dans des Mercédès et se payent des restos hors de prix !
Tu idéalises une nouvelle fois les incroyants pour en faire une cible plus aisée. Tu tapes dans le vide, ceux qui existent réellement ne sont pas comme tu les souhaites... Et peuvent aimer Souchon ou Trenet.
Auteur : nuage
Date : 20 juil.09, 22:55
Message :
Vicomte a écrit :Le 20e siècle francophone a connu plusieurs grands poètes, dont l'immense Georges Brassens.
Merci pour ce topique (je regrette juste le titre en majuscules) que je remonte trois ans et demi plus tard, pour la peine.
Je serais ravi de lire l'avis de nos plus virulents camarades croyants sur ces vers.
J'aime beaucoup Brassens celle-ci est bien aussi :wink:

Au ciel de qui se moque-t-on ?
Était-ce utile qu'un orage
Vînt au pays de Jeanneton
Mettre à mal son beau pâturage ?
Pour ses brebis, pour ses moutons,
Plus une plante fourragère,
Rien d' épargné que le chardon !
Dieu, s'il existe, il exagère,
Il exagère.

Et là-dessus, méchant, glouton,
Et pas pour un sou bucolique,
Vers le troupeau de Jeanneton,
Le loup sortant du bois rapplique.
Sans laisser même un rogaton,
Tout il croque, tout il digère.
Au ciel de qui se moque-t-on ?
Dieu, s'il existe, il exagère,
Il exagère.

Et là-dessus le Corydon,
Le promis de la pastourelle,
Laquelle allait au grand pardon
Rêver d'amours intemporelles,
- Au ciel de qui se moque-t-on ? -
Suivit la cuisse plus légère
Et plus belle d'une goton.
Dieu, s'il existe, il exagère,
Il exagère.

Adieu les prairies, les moutons,
Et les beaux jours de la bergère.
Au ciel de qui se moque-t-on ?
Ferait-on de folles enchères ?
Quand il grêle sur le persil,
C'est bête et méchant, je suggère
Qu'on en parle au prochain concile.
Dieu, s'il existe, il exagère,
Il exagère.

Auteur : shaena1
Date : 20 juil.09, 23:23
Message : Moi, j'aime celle-ci


Au village, sans prétention,
J'ai mauvaise réputation.
Qu'je m'démène ou qu'je reste coi
Je pass' pour un je-ne-sais-quoi!
Je ne fait pourtant de tort à personne
En suivant mon chemin de petit bonhomme.
Mais les brav's gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux,
Non les brav's gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux,
Tout le monde médit de moi,
Sauf les muets, ça va de soi.

Le jour du Quatorze Juillet
Je reste dans mon lit douillet.
La musique qui marche au pas,
Cela ne me regarde pas.
Je ne fais pourtant de tort à personne,
En n'écoutant pas le clairon qui sonne.
Mais les brav's gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux,
Non les brav's gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux,
Tout le monde me montre du doigt
Sauf les manchots, ça va de soi.

Quand j'croise un voleur malchanceux,
Poursuivi par un cul-terreux;
J'lance la patte et pourquoi le taire,
Le cul-terreux s'retrouv' par terre
Je ne fait pourtant de tort à personne,
En laissant courir les voleurs de pommes.
Mais les brav's gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux,
Non les brav's gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux,
Tout le monde se rue sur moi,
Sauf les culs-de-jatte, ça va de soi.

Pas besoin d'être Jérémie,
Pour d'viner l'sort qui m'est promis,
S'ils trouv'nt une corde à leur goût,
Ils me la passeront au cou,
Je ne fait pourtant de tort à personne,
En suivant les ch'mins qui n'mènent pas à Rome,
Mais les brav's gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux,
Non les brav's gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux,
Tout l'mond' viendra me voir pendu,
Sauf les aveugles, bien entendu

Auteur : nuage
Date : 20 juil.09, 23:34
Message : Pas mal non plus! :lol:
Auteur : quinlan_vos
Date : 21 juil.09, 02:21
Message : Moi je 'attendais à ce que des croyants nous mettent "dieu m'a donné la foi" et l'autre blonde, là, dont j'ai oublié le nom.
Auteur : shaena1
Date : 21 juil.09, 02:31
Message : Et bien non, mais je peux te mettre booba si tu veux :)



Bordel, quand on rentre sur la piste
On est venu tizer, claquer du biff
Pas d'embrouilles man, pas de litige
Sinon ça va saigner est-ce que tu piges ?
Hauts de seine, majeur en l'air sur la piste
Mc gardez la pêche, vous n'êtes pas sur la liste
C'est pas la rue mais l'être humain qui m'attriste
Comment leur faire confiance, ils ont tué le christ.

Les rappeurs m'envient
Sont tous en galère, un jour de mon salaire
C'est leur assurance vie, ohhh
J'suis pas dans le game pour l'état tass
J'suis là depuis Adidas frais comme Elis Nastas
Emploi bizarre avec mon BEP vente
J'suis condamné au mic à la vente de susbtances bizarres
Manque de pot j'ai pris la vie dans mes bras, ahh
Je l'ai serré si fort je lui ai cassé le dos, anhhhh
Devinez qui mène la barre?
J'suis rodave, mon rap s'est laissé pousser la barbe
Faites du bruit pour le rap sa mise à mort
B.O en chair et en os, en chaine et en or.
Bordel, quand on rentre sur la piste
On est venu tizer, claqué du biff
Pas d'embrouilles man, pas de litige
Sinon ça va saigner est-ce que tu piges ?
A l'aise, j'prends deux, trois, quatre, 06
On va t'péter le coxis à 3 parce-que t'es trop balaize
C'est le bon son de boulbi
Mythomans sont les fans, accroupis sont les groupies
Ceci n'est pas pour les mineurs
J'arrive de l'ouest en C.L.S,
Ddes morceaux d'fesses de C.R.S sous les spineurs
Déposé dans la street par une cigogne
J'en ai déjà la trique, venez me teste que je rigole
Muet comme un rap mort, libéré à tort, petit prince du hardcore
J'démarre au quart comme un raptor
J'suis tatoué, j'vais mourir avec
Un flingue dans la cervelle, j'me nourris avec
L'Etat fait tout pour nous oublier
Si j'traine en bas de chez toi, j'fais chuté le prix de l'immobilier
Ouai mec, bidon d'essence, allumettes
Tu vois pas clair sans mon fusil à lunette ?
J'fais plus de biff qu'au tiercé
Caliméro se plaint moins, la coquille percée
Crac, music, grosse dose dès le départ
Mc toi et moi, trop d'choses qui nous séparent.
Bordel, quand on rentre sur la piste
On est venu tizer, claqué du biff
Pas d'embrouilles man, pas de litige
Sinon ça va saigner est-ce que tu piges ?
A l'aise, j'prends deux, trois, quatre, 06
On va t'péter le coxis à 3 parce-que t'es trop balaize
C'est le bon son de boulbil
Mythomans sont les fans, accroupis sont les groupies
Boulogne, Aubervilliers, Garges Les Gonesses
Grillé les flics et les putains me reconnaissent
Ne me tente pas, j'aime trop l'osseille pour être honnête
J'suis venu vous giffler, dédicace à Bertrand Canta
Vient faire un tour dans gamoss gamoss
22 pouces, chrome, vamoss vamoss
Millionnaire, comme dirait Abdel Hakim
Il y'a qu'un pas entre le concessionnaire et le car-jaking
Majeur en l'air sur la piste
M.c gardez la pêche, vous n'êtes pas sur la liste
C'est pas la rue mais l'être humain qui m'attriste
Comment leur faire confiance, ils ont tué le christ
Bordel, quand on rentre sur la piste
On est venu tizer, claqué du biff
Pas d'embrouilles man, pas de litige
Sinon ça va saigner est-ce que tu piges ?
A l'aise, j' prends deux, trois, quatre, 06
On va t' péter le coxis à 3 parce-que t'es trop balaize
C'est le bon son de boulbil
Mythomans sont les fans, accroupis sont les groupies

Auteur : nuage
Date : 21 juil.09, 03:54
Message :
quinlan_vos a écrit :Moi je 'attendais à ce que des croyants nous mettent "dieu m'a donné la foi" et l'autre blonde, là, dont j'ai oublié le nom.
Déçu? :D
La jeune blonde ne s'appellerait pas Najoua Belyzel?

Auteur : Wooden Ali
Date : 21 juil.09, 05:45
Message : Je ne peux que vous soumettre cette immortelle chanson de Sœur Sourire qui comprend un clin d'œil à nos amis arabophones
Dominique, nique, nique
S'en allait tout simplement,
Routier, pauvre et chantant
En tous chemins, en tous lieux,
Il ne parle que du Bon Dieu,
Il ne parle que du Bon Dieu

A l'époque où Jean Sans Terre, d'Angleterre était le roi
Dominique notre père, combattit les albigeois.
{au Refrain}

Certains jours un hérétique, par des ronces le conduit
Mais notre Père Dominique, par sa joie le convertit
{au Refrain}

Ni chameau, ni diligence, il parcourt l'Europe à pied
Scandinavie ou Provence, dans la sainte pauvreté
{au Refrain}

Enflamma de toute école filles et garçons pleins d'ardeur
Et pour semer la parole, inventa les Frères-Prêcheurs
{au Refrain}

Chez Dominique et ses frères, le pain s'en vint à manquer
Et deux anges se présentèrent, portant de grands pains dorés
{au Refrain}

Dominique vit en rêve, les prêcheurs du monde entier
Sous le manteau de la Vierge, en grand nombre rassemblés.
{au Refrain}

Dominique, mon bon Père, garde-nous simples et gais
Pour annoncer à nos frères, la vie et la vérité.
{au Refrain}

Auteur : quinlan_vos
Date : 21 juil.09, 06:03
Message :
nuage a écrit : Déçu? :D
La jeune blonde ne s'appellerait pas Najoua Belyzel?

Non. C'était... (recherche sur Google) : Ophélie Winter. Oui, je sais. Mais je m'attends à tout, de la part de gens qui suient un gus mort depuis 2000 ans. :lol:
Auteur : Nizar89
Date : 21 juil.09, 06:07
Message :
Dominique, nique, nique
Ya un message caché? :oops:

Je m'y met aussi, voici "les singes" de Jacque Brel:

Avant eux avant les culs pelés
La fleur l'oiseau et nous étions en liberté
Mais ils sont arrivés et la fleur est en pot
Et l'oiseau est en cage et nous en numéro
Car ils ont inventé prisons et condamnés
Et casiers judiciaires et trous dans la serrure
Et les langues coupées des premières censures
Et c'est depuis lors qu'ils sont civilisés
Les singes les singes les singes de mon quartier
Les singes les singes les singes de mon quartier

Avant eux il n'y avait pas de problème
Quand poussaient les bananes même pendant le Carême
Mais ils sont arrivés bardés d'intolérances
Pour chasser en apôtres d'autres intolérence
Car ils ont inventé la chasse aux Albigeois
La chasse aux infidèles et la chasse à ceux-là
La chasse aux singes sages qui n'aiment pas chasser
Et c'est depuis lors qu'ils sont civilisés
Les singes les singes les singes de mon quartier
Les singes les singes les singes de mon quartier

Avant eux l'homme était un prince
La femme une princesse l'amour une province
Mais ils sont arrivés le prince est un mendiant
La province se meurt la princesse se vend
Car ils ont inventé l'amour qui est un péché
L'amour qui est une affaire le marché aux pucelles
Le droit de courte-cuisse et les mères maquerelles
Et c'est depuis lors qu'ils sont civilisés
Les singes les singes les singes de mon quartier
Les singes les singes les singes de mon quartier

Avant eux il y avait paix sur terre
Quand pour dix éléphants il n'y avait qu'un militaire
Mais ils sont arrivés et c'est à coups de bâtons
Que la raison d'État a chassé la raison
Car ils ont inventé le fer à empaler
Et la chambre à gaz et la chaise électrique
Et la bombe au napalm et la bombe atomique
Et c'est depuis lors qu'ils sont civilisés
Les singes les singes les singes de mon quartier
Les singes les singes les singes de mon quartier

Auteur : nuage
Date : 22 juil.09, 01:24
Message : Une petite de Calogero... :wink:

Tu peux venir te poser sur moi
Je ne veux rien t'imposer
Reste aussi longtemps que tu voudras
Si le voyage à mes côtés
Peut simplement te garder
Aussi libre que moi
Aussi libre que moi
Aussi libre qu'on soit
Si tu es comme je crois
Aussi libre que moi

N'ai pas à craindre de me bouleverser
Ce qui pourrait arriver
Je te laisserai sur ma peau
Te tatouer
À mon anneau t'accrocher
Et sans barreau te garder
Aussi libre que moi
Aussi libre que moi
Aussi libre qu'on soit
Si tu es comme je crois
Aussi libre que moi

Ne résiste pas à cette envie
Viens contre tout, contre moi
T'engager comme avec toi je le suis
Sans garde fou et rester
J'ai fais le voeux de te garder
Aussi libre que moi
Si tu es comme je crois
Aussi libre que moi
Aussi libre que moi
Aussi libre que moi
Aussi libre qu'on soit

Si tu es comme je crois
Aussi libre que moi x3

Auteur : shaena1
Date : 22 juil.09, 01:58
Message : Et une autre de calogero

Passi : On choisit ni son origine, ni sa couleur de peau comme on rêve d'une vie de château quand on vit le ghetto naître l'étau autour du cou comme Cosette pour Hugo naître en treillis le conflit et prier très haut. Fils du C. O. N. G. O. cette haine j'ai au M. I. C. R. O j'ai l'poids des mots. Sortir d'en bas, rêver, déchirer ce tableau fait d'armes, de larmes, fait de sang et sanglots.

Calo : Face à la mer, j'aurais du grandir
Face contre terre, j'aurais pu mourir
Je me relève
Je prends mon dernier rêve

Passi : Tous deux la même dalle
Et tous deux déçus
Calo : Je prends mon dernier rêve

Passi : La sécheresse sur une terre où l'on ne cesse de semer tristesse dans des yeux qui ne peuvent pleurer
j'ai beaucoup de rêves lointains, j'me suis tant rebellé, j'ai bu beaucoup de baratin et ça m'a trop saoulé.
Dans le vie y a des tapes au fond et des tapes à côté, des t'as pas un euro ou la tape à l'arrachée, y a l'Etat, les Rmistes, les t'as qu'à taffer.
Si t'es en bas faut cravacher, t'as qu'à pas lâcher.

T'as pas connu ça, toi, l'envie d'empocher
les patates, être à gauche droite face à la mer loin des galères.
T'as pas connu ça, l'envie d't'en sortir, distribuer des patates des gauches droites avec un air patibulaire.

Calo : Face à la mer, j'aurais du grandir
Face contre terre, j'aurais pu mourir
Je me relève
Je prends mon dernier rêve

Passi : Tous deux la même dalle
Et tous deux déçus
Calo : Je prends mon dernier rêve

Calo : Face à la mer c'est toi qui résistes
Face contre terre ton nom sur la liste
De tout ton être
Cité à comparaître

Passi : C'est l'histoire de cette plume qui s'étouffe dans le goudron, cette matière grise dont le pays n'a pas fait acquisition,
on se relève, on repart à fond, on vise le Panthéon, j'en place une à ceux qui en ont,
qui rêvent consécration. La dalle, la niak
je l'ai comme mes potes l'ont. On veut toucher le ciel étoilé sans baisser l'pantalon.
Trop peu de bonnes fées et trop de Cendrillon.
Cali-Passi 2004 action.

Calo : Face à la mer, j'aurais du grandir
Face contre terre, j'aurais pu mourir
Je me relève
Je prends mon dernier rêve

Passi : Tous deux la même dalle
Et tous deux déçus
Calo : Je prends mon dernier rêve

Calo-Passi : Tous deux la même dalle
On vise tous deux au dessus
Calo : Je prends mon dernier rêve

Passi : On choisit ni son origine, ni sa couleur de peau comme on rêve d'une vie de château
quand on vit le ghetto naître l'étau autour
du cou comme Cosette pour Hugo naître
en treillis dans le conflit et prier le très haut.
Fils du C. O. N. G. O cette haine j'ai au M. I. C. R. O j'ai l'poids des mots.

Face à la mer on veut tous grandir
Calo-Passi trop jeunes pour mourir.

Auteur : Vicomte
Date : 22 juil.09, 02:24
Message : Il y a aussi La Prière de Brassens.(1)

Par le petit garçon qui meurt près de sa mère
Tandis que des enfants s'amusent au parterre
Et par l'oiseau blessé qui ne sait pas comment
Son aile tout à coup s'ensanglante et descend
Par la soif et la faim et le délire ardent :
Je vous salue, Marie

Par les gosses battus par l'ivrogne qui rentre,
Par l'âne qui reçoit des coup de pied au ventre
Et par l'humiliation de l'innocent châtié,
Par la vierge vendue qu'on a déshabillée,
Par le fils dont la mère a été insultée :
Je vous salue, Marie.

Par la vieille qui, trébuchant sous trop de poids,
S'écrie: " Mon Dieu ! " Par le malheureux dont les bras
Ne purent s'appuyer sur une amour humaine
Comme la Croix du Fils sur Simon de Cyrène;
Par le cheval tombé sous le chariot qu'il traîne :
Je vous salue, Marie.

Par les quatre horizons qui crucifient le Monde,
Par tous ceux dont la chair se déchire ou succombe,
Par ceux qui sont sans pieds, par ceux qui sont sans mains,
Par le malade que l'on opère et qui geint
Et par le juste mis au rang des assassins :
Je vous salue, Marie.

Par la mère apprenant que son fils est guéri,
Par l'oiseau rappelant l'oiseau tombé du nid,
Par l'herbe qui a soif et recueille l'ondée,
Par le baiser perdu par l'amour redonné,
Et par le mendiant retrouvant sa monnaie :
Je vous salue, Marie.

Par l'âne et par le bœuf, par l'ombre de la paille,
Par la pauvresse à qui l'on dit qu'elle s'en aille,
Par les nativités qui n'auront sur leurs tombes
Que les bouquets de givre aux ailes de colombe
Par la vertu qui lutte et celle qui succombe :
Je vous salue, Marie.


______
(1) http://www.dailymotion.com/video/x1gndp ... iere_music

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