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Auteur : commando
Date : 01 mai10, 11:43
Message : par
Cheikh SAFI AR-RAHMAN AL-MUBARAK FAWRI
CADRE DE VIE DES TRIBUS ARABES
La biographie du prophète (sws) est, à la vérité, une sorte de message qu'il (sws) a apporté à la société humaine, de manière à mener les gens des ténèbres à la lumière, de l'adoration des créatures à l'adoration d'Allah. Il n'est possible d'en préciser intégralement la belle forme qu'après avoir établi 'une comparaison entre la toile de fond et les efforts de ce message. En considération de ce fait, nous présentons d'abord
ce chapitre sur les tribus arabes et leur évolution avant l'avènement de l'islam et aussi sur les circonstances de la mission de Mohammad (sws).
Cadre de vie des arabes
Le terme arabe réfère au désert à l' espace vide et désolé et à la terre infertile où il n'y a ni eau, ni plante. Ce terme, depuis les époques les plus- reculées de l'histoire, est utilisé pour désigner la Péninsule Arabe. De même, il s'emploie pour désigner les populations ayant élu domicile dans cette même localité.
La Péninsule Arabe est limitée à l'ouest par la mer rouge et la Presqu'Ile du Sinaï, à l'est par le Golfe Arabe et une grande partie de l'Iraq du sud, au sud par la Mer des Arabes qui est un prolongement de l'Océan Indien et au nord par la Syrie et une partie de l'Iraq, malgré des divergences sur certaines de ses limites. Sa superficie est estimée entre 3 429 904 km2 et 4458875 km",
La Péninsule revêt une importance considérable du fait de sa position naturelle et géographique. Perçue sous son aspect interne, elle est entourée de déserts et de sables de tous côtés. En raison de cette situation, la Péninsule est devenue une forteresse imprenable ne permettant point à des étrangers de l'occuper et de "la contrôler. C'est ce qui explique que ses populations soient libres en toutes choses depuis les époques les plus anciennes. Vivant dans le voisinage de deux grands empires, ils n'auraient jamais pu résister à leurs attaques n'eût été ce rempart que constituait leur pays. Vu de l'extérieur, la Péninsule se situe entre les continents connus du monde ancien et auxquels elle est reliée par voie terrestre et maritime. La zone nord-ouest est une porte d'accès en Afrique. La zone nord-est donne accès en Europe. La zone Est s'ouvre sur la Perse, l'Asie Centrale et l'extrême Orient, et permet de parvenir en Inde et en Chine. De même, chaque continent est relié à la Péninsule par la mer, ses bateaux et ses navires venant directement accoster aux ports de celle-ci.
A cause de cette situation géographique, le nord et le sud de la Péninsule étaient une escale pour les peuples, un centre commercial, culturel, religieux et artistique;
Les tribus arabes
Les historiens répartissent les tribus arabes en trois groupes selon leur descendance:
1. Les arabes disparus
Ce sont les premiers arabes qui ont complètement disparu. Il n'a pas été possible d'obtenir suffisamment de détails sur leur histoire; exemple: Âd, Thamoud, Tâsam, Jâdis, [mlâq etc.
2. Les arabes de souche
Ce sont les arabes descendant de Yagrab ibn Yachjoub ibn Kahtân. On les appelle les arabes Kahtanites.
3. Les arabes d'adoption
Ce sont les arabes
descendant d'Ismaîl; on les appelle les arabes Adnanites. Quant aux arabes de souche - le peuple de Kahtân - leur berceau est le Yémen. Leurs tribus, éparpillées, comprenaient deux de célèbres:
• Himyar dont les fractions les plus célèbres furent Zayd alJamhor, KouQ.â~ et As-Sakasik.
• Kahlân dont les fractions les plus célèbres furent Hamdân, Anmâr, Tay Madlaj, Kinda, Lakhm, Jouthâm, Al-Azd, AI-Aws, AI-Khazraj et les enfants de Joufna, les rois de la Syrie etc.
Les Kahlanites quittèrent le Yémen et s'éparpillèrent dans la Péninsule. On raconte que la plupart d'entre eux émigrèrent avant le torrent impétueux, lorsque leur commerce échoua du fait de la pression exercée sur eux par les romains, du fait aussi que ceux-ci contrôlaient la voie du commerce maritime et avaient détruit la voie terrestre après leur occupation de l'Egypte et de la Syrie. D'autres racontentqu'une telle tribu émigra plutôt après le torrent. Malgré ce qui précède il ne serait pas étonnant qu'il y'eût à cette époque, entre les Kahlanites et les Himyarites une rivalité aboutissant à l'émigration des premiers. C'est du reste ce que suggère la non-émigration des Himyarites au moment de l'évacuation des Kahlanites. On peut répartir les émigrants parmi ces derniers en quatre groupes:
1.
Les Azdites
Leur émigration fut décidée par leur maître et plus grand contribule [mran ibn Amr Mouzaykiya. lis se mirent à se déplacer au Yémen et à envoyer des pionniers, avant d'aller au nord et à l'est où ils se fixèrent, Tha~laba ibn Amr du groupe de Azd gagna le Hijâz et résida parmi les Tha~labites et les Thi Kar. Lorsque ses enfants furent devenus grands et solides, il se rendit à Médine où il séjourna et élit domicile. Parmi ses enfants on retrouve les Aws et les Khazraj, enfants de Hâritha ibn Tha~laba.
Hârjtha ibn Amr, de la tribu de Khouzâ~a ainsi que ses enfants parcoururent aussi le Hijâz au point de camper à Marr Adh-Dhahrân. lis ouvrirent ensuite le Haram, résidèrent à la Mecque et chassèrent ses habitants, les Jourhoumites.
[mrân ibn Amr descendit à Omân où il élit domicile lui et ses enfants qui étaient Azd Oman. Les tribus des Nasr ibn AI-Azd résidèrent à Touhâma: ce sont Azd Chanou'a. Jafna ibn Amr se rendit en Syrie où il vécut avec ses fils. C'est lui le père des rois Ghassanites dont l'appellation réfère à une eau qui alors existait dans le Hijâz, lieu où ils étaient d'abord descendus avant d'aller en Syrie.
L'eau était connue sous le nom de ghaçan.
2.
Lakhm et J outhâm
Ils se déplacèrent vers l'est et le nord. Il y avait parmi les Lakhmites Nadr ibn Rabîga, le père des rois de Hirâ.
3.
Banon Tay
Al' instar des Azd, ils allèrent vers le nord et s'arrêtèrent aux deux montagnes: Aja et Salmâ où ils résidèrent tant et si bien que celles-ci furent connues sous -Ie nom de «montagnes de Tay».
4.
Kinda
Descendus à Bahrain, ils furent obligés de le quitter pour s'installer à Haftramawt dont l'accueil, similaire à celui de Bahrain les contraignit aussi à aller s'installer à Najd. Là, ils formèrent un important gouvernement qui devait, cependant, disparaître subitement, sans laisser de traces.
Il y' avait aussi une tribu dont le rattachement à Himyar suscite des .divergences, à savoir Kouftâga qui, ayant quitté le Yémen, vint s'installer dans la campagne de Samâwa près de l'Iraq.
Pour ce qui est des arabes d'adoption, l'origine de leur tout premier ancêtre à savoir notre maître Ibrahim (sws) est en Iraq, dans une bourgade du nom de Âr, située sur la rive occidentale de l'Euphrate, près de Koufa. Les recherches archéologiques ont apporté beaucoup d'informations sur cette bourgade, la famille d'Ibrâhim (sws) et les conditions religieuses et sociales du pays. On sait qu'Ibrâhim (sws) avait émigré de cette bourgade pour se rendre à Harrân et ensuite en Palestine, dont il fit la base de son appel à Allah.
Il faisait des tournées dans ce pays et ailleurs. Une fois, il se rendit en Egypte dont le Pharaon essaya d'abuser de sa femme Sârah, mais Allah déjoua ses plans. Alors, le Pharaon se rendant compte que Sârah était proche d'Allah, mit sa fille Hâjir( la pricesse) à son service, comme domestique, en reconnaissance de sa vertu.
Sârah, par la suite, maria Hâjir à Ibrâhim (sws). Celui-ci retourna en Palestine et eut de Hâjir Ismâîl; mais, Sârah fut tellement jalouse qu'il fut obligé d'exiler Hâjir et son fils Isma'il.
Il les emmena au Hijâz et les fit habiter dans une vallée sans plantation auprès du temple sacré d'Allah qui, alors, n'était qu'une élévation de terre, comme la colline, balayée ça et là par les flots. Il les plaça alors auprès d'un arbre (au-dessus de Zamzam), au sommet de la mosquée. A cette époque, la Mecque était inhabitée. Il n'y avait pas d'eau. Il les munit d'une besace renfermant des dattes et d'une gourde contenant de l'eau puis retourna en Palestine. Des jours après les vivres et l'eau s'épuisèrent, mais, grâce à Allah, un puits se creusa et fit jaillir le Zamzam qui devint, provisoirement leur moyen de subsistance.
Cette histoire est connue dans ses moindres détails. Une tribu yéménite, connue sous le nom de
J ourhoum Ath- Thâniya (la seconde) déménagea à la Mecque avec l'autorisation de la mère d'Ismâîl. On raconte qu'avant cela, elle vivait dans les vallées situées dans la périphérie de la Mecque. Le rapport d
'AlBoukhari mentionne que cette tribu s'installa à la Mecque après la naissance d'Ismâîl et avant que celui-ci ne grandît, et qu'avant cela il' lui arrivait de traverser ces vallées.
Ibrâhim (sws) voyageait de temps en temps à la Mecque pour voir Hâjir et son fils. Le nombre de ses voyages reste à ce point imprécis.Cependant les sources historiques dignes de foi le ramenant
à quatre. Allah rappelle dans le Coran qu'Ibrâhim (sws), grâce à Lui, rêva d'égorger Ismâîl, et obéit à cet ordre:
Puis quand tous deux se furent soumis (à l'ordre d'Allah) et qu'il l'eut jeté sur le front, voilà que nous l'appelâmes: Ibrahim! tu as confirmé la vision. C'est ainsi que nous récompenserons les bienfaisants. C'était là certes, l'épreuve manifeste et nous perpétuâmes son renom dans la postérité»: (
37: 103-107).
TI est mentionne dans Sifr at- Takwîn (le voyage de formation) qu'Ismâîl avait treize ans de plus qu'Ishâq car, l'annonce de la naissance de ce dernier n'a été faite qu'à la fin du récit. Ce récit dénote tout au moins un voyage fait avant qu'Ismâîl ne fût devenu grand. Quant aux trois autres voyages, AI-Boukhâri les a rapportés dans le détail d'Ibn Abbâs qui, lui-même, les tenait du prophète (sws). Le résumé de ces récits montre qu'Ismâîl, devenu grand, apprit l'arabe chez les Jourhoumites qu'il étonnait du reste par son intelligence. Ceux -ci le marièrent à une femme de leur tribu, après quoi, sa mère fut morte.
Après le mariage, Ibrahim (sws) rendit visite à son fils. Ne le trouvant pas chez lui, il le demanda à sa femme et s'enquit des nouvelles de leur ménage. Celle-ci lui fit comprendre, sur une note de complainte, qu'ils n'avaient rien à manger, ce qui détermina Ibrahim (sws) à la charger de dire à son époux de changer le seuil de sa porte. D
ès qu'il reçut le message, Ismâîl comprit le propos, divorça sa femme et en prit une autre qui était, selon plusieurs sources, la fille de Moudad ibn Amr le chef de la tribu J ourhoum; Ibrahim (sws) revint voir son fils, après le second mariage. Ne le trouvant pas sur place, il retourna alors en Palestine, après l'avoir demandé à son épouse et aussi interrogé celle-ci sur les affaires du ménage. La femme ayant loué Allah, Ibrahim (sws) la chargea de dire à son époux de ne plus changer le seuil de sa porte. II revint une troisième fois et trouva Ismâjl en train de tailler une flèche sous un arbre à proximité du puits de Zamzam. L
orsque celui-ci le vit, il se leva, alla à sa rencontre et fit ce que le père fait au fils et le fils au père. Leur rencontre eut lieu après une période si longue qu'il est rare qu'un père affectueux et compatissant puisse se passer de son fils et qu'un fils bon, vertueux et intègre puisse se passer de son père. Cette fois,
ils construisirent ensemble la Kaaba
et élevèrent ses fondations. Ibrahim (sws) invita ensuite les gens à venir faire le pèlerinage conformément à la volonté d'Allah.
a suivre 
Auteur : commando
Date : 02 mai10, 00:00
Message : Grâce à Allah,
Ismâîl eut de la fille de Moudad douze garçons: Nâbit, Kaydâr, Adbâyil, Mabcham, Mishma' , Douma, Misha, Houdoud, Yatma, Yatour, Nafis et Kaydmân. De ces douze fils partirent douze tribus qui, pour un temps vécurent toutes à la Mecque.
La majeure partie de leurs moyens de subsistance provenait du commerce qu'elles effectuaient au Yémen, en Syrie et en Egypte. Ensuite ces tribus se disséminèrent dans la Péninsule et même en dehors de celle-ci, après quoi elles sombrèrent dans les ténèbres de l'oubli, exception faite de deux: la tribu de Nâbit et celle de Kaydâr: Les Nabitéens, de la tribu de Nâbit, fondèrent une civilisation florissante au nord du Hijâz . Ils constituèrent un gouvernement solide et sûr, prirent Al-Batrâ comme capitale. Personne n'avait jamais pu les inquiéter avant l'arrivée des romains qui se fondirent sur eux.
Un groupe d'investigateurs en est venu à estimer que les rois de la dynastie de Ghassân ainsi que les Ansâr (partisans) appartenant à la tribu des Aws et à celle des Khazraj sont à exclure de la dynastie des Qahtânites. Ceux-ci, toutefois appartenaient à la dynastie de Nâbit ibn Ismâîl, leurs restes étant chez elle. C'est aussi ce que pense l'imâm Al-Boukhâri. S'agissant d'Al-Hâfidh ibn Hajar,
ce qui lui semble plus probable est que les Kahtânites appartenaient à la dynastie des Nâbit. Pour ce qui est des Kaydâr ibn Ismâîl, ils ne cessaient de vivre à la Mecque où ils se multiplièrent au point de
donner naissance à Adnân et à son fils Magd. Adnân, dont se réclament les arabes Adnânites, est le vingt et unième aïeul dans la chronologie de la généalogie du prophète. On raconte que le prophète (sws) en mentionnant sa généalogie, s'arrêtait toujours à Adnân disant: "L
es généalogistes mentent. On ne doit pas dépasser Adnân". Un groupe d'Ulémas permettent cependant de dépasser Adnân, considérant comme faible le hadith précité.
Selon eux,
il y aurait entre Adnân et Ibrahim (sws) quarante aïeux précisément. La tribu de Magd s'effrita à partir de Nizâr dont on dit qu'il était son fils unique. Nizâr avait quatre enfants fondateurs de quatre grandes tribus: Iyyâd, Anmâr, Rabîaa et Moudar. Ces deux derniers sont ceux dont les tribus se multiplièrent et s'élargirent. Descendirent de Rabîa: Asad ibn Rabîaa, Anaza, Abdoul-Kays, les deux enfants de WâiI Bakr et Taghlib, Hanifa et beaucoup d'autres. La tribu des Moudar se sépara en deux grandes branches:
Kays Aylân ibn Moudar et Ilyâs ibn Moudar. Se réclamaient de Qays Aylân: Banou Salim, Banou Hawâzin et Banou Ghatafân comprenant Abs, Thoubyân, Achjaa et Banou Ghani ibn Asour. D'llyâs ibn Moudar se réclamaient Tamin ibn Mourra, Houthayl ibn Moudrika, Banou Asad ibn Khouzayma et Kinâna ibn Khouzayma. De Kinâna se réclamaient Kouraich, enfants de Fihr ibn Mâlik ibn An-Nadr ibn Kinâna. Les Kouraichites se divisèrent en diverses tribus dont les plus célèbres furent Joumah, Sahmi, Adi, Makhzoum, Taym, Zahra, la tribu de Kousay ibn Kilâb c'est à dire de Abdid-Dar ibn Kousay, Asad ibn Abdil-Ozza ibn Kouâay et Abd Manâf ibn Kousay.
De Abd Manâf se réclamaient quatre familles: Abd Chams, Nawfal, Al-Mougalib et Hâchim parmi lesquels Allah a choisi notre guide Mohammad (sws) ibn Abdillah, ibn Abdil-Mouttalib, ibn Hâchim.
Le prophète (A) dit: ."
Allah a choisi parmi les fils d'Ibrahim smâil, parmi les fils d'Ismâîl Kinâna, parmi les descendants de Kinâna Kouraich, parmi les descendants de Kouraich Hâchim, et parmi les descendants de Hachim moi-meme".-
Sahih Mouslim, 2/245; Al-Tirmithi, 2/201-
D’près ce qu'on rapporte sur lui al -Abbas ibn Abdil Mouttalib dit, rapportant lui-même les paroles prophète (sws): '
«
Allah a créé les êtres, me choisit parmi le meilleur clan, sélectionna les meilleures tribus et me choisit parmi la meilleure, sélectionna les meilleures maisons et me choisit parmi la meilleure. Je suis le meilleur d'entre-eux, en fait d'âme et de maison»?
-At-Tirmithi, 2/201.-
Les enfants de Adnân, devenus nombreux se disséminèrent un peu partout dans la Péninsule Arabe, s'orientant vers les zones pluvieuses et les pâturages. Les tribus Abdoul-Kays, Bakr ibn Wâ'il et Tamîn émigrèrent à Bahrain et y élirent domicile.
Banou Hanifa ibn Saab ibn Ali ibn Bakr allèrent vers Yamâma et s'installèrent à Hijr, métropole de Yamâma. Le reste de la tribu Bakr ibn Wâ'il s'installa tout au long du territoire, de Yamâma à Bahrain, de Sayf Kâdhima à la mer. Il s'installa aussi dans la viscinité de l'Iraq, dans Ablah et Hayt. Les Taghlibites s'installèrent près de l'Euphrate avec, parmi eux une branche de tribu qui cohabitait avec Bakr. Banou Tamîm habitèrent dans la campagne de Bassora. Banou Salim s'installèrent près de Médine, de Wâdil-Koura à la mer en passant par Khaybar, l'est de Médine et les deux montagnes. Les Thakîfites élirent domicile à Tâif, Hawâzin à l'est de la Mecque, dans les provinces de Awtâs situées à Al-Jâda entre la Mecque et Bassora. Banou Asad s'installèrent à l'est de Taymâ et à l'ouest de Koufa. TI y avait cinq jours de marche entre eux et Taymâ Bahtar, le campement de Tay, entre eux et Koufa. Les Thoubyânits s'installèrent près de Tayma et à Hawrân. La tribu Kinâna resta à Touhâma. Celle de Kouraich s'installa à la Mecque et dans sa banlieue. Elle resta cependant dispersée jusqu'à la venue de Kays ibn Kilâb qui regroupa les Kouraichites, les organisa en une unité qui les honorait et rehaussait leur prestige.
*
Le pouvoir et l'autorité chez les arabes
Au moment d'aborder les conditions d'existence des arabes avant l'islam, nous avons tenu à faire un bref aperçu historique sur le pouvoir, l'autorité et les religions chez les arabes, de manière à nous rendre facile la compréhension des situations qui prévalaient à l'avènement de l'islam. Au moment où se levait le soleil de l'islam, les dirigeants de la Péninsule étaient de deux catégories:
Les rois couronnés mais en état de dépendance.
Les chefs de tribus et de clans dotés du même pouvoir et du même prestige que les rois.
La plupart d'entre eux étaient autonomes. Certains d'entre eux étaient, peut-être, sous la dépendance d'un roi couronné. Les rois à couronne étaient ceux du Yémen, de la Syrie (rois de la dynastie ghassanite) et ceux de hira.
A part ces rois, les autres dirigeants de la Péninsule étaient sans couronne.
*La monarchie du Yémen
L'un des peuples les plus anciens qui avaient vécu au Yémen comme appartenant aux arabes de souche est celui de Saba' dont on découvrit les vestiges dans les fouilles de Or, vingt et un siècles avant Jésus Christ, et dont la florissance de la civilisation, l'apogée de la puissance et de la domination remontent à onze siècles avant Jésus Christ. On peut Approximativement diviser les époques d'existence de la monarchie yéménite de la manière suivante:
*De 1300 à 620 avant Jésus.
Leur Etat, à cette époque était connu sous le nom d'Etat de la source (Ad-Dawla Al-Mainyya). Leurs rois portaient le nom de Markab Saba. Leur capitale était le bourg de Sarwâh dont on trouve les ruines à 50 kilomètres au nord-ouest de Ma'rab et à 142 kilomètres à l'est de Sanâ que l'on connaît aussi sous le nom de Khrîba.C
'est à cette époque que débuta la construction du barrage appelé Ma' arab, barrage extrêmement important dans l'histoire du Yémen. On raconte que les Saba étaient tellement expansionnistes qu'ils eurent des colonies à l'intérieur et à l'extérieur de l'Arabie.
*De 720 à 115 avant Jésus
A cette époque, l'Etat fut connu sous le nom d'Etat des Saba. Les rois n'étaient plus appelés "Makrab" mais "Rois de Saba". Au lieu de Sarwah, ils prirent Ma'rab comme capitale, bourgade dont on retrouve les ruines à 192 kilomètres à l'est de Sanâ,
*De 115 à 300 après Jésus
L'Etat fut connu sous le nom de «premier Etat Himyarite».En effet, la tribu Himyar était devenue indépendante de Saba.
Elle remplaça alors la capitale Ma'rab par Raydan, (bourg ensuite dénommé Dhifar) dont on retrouve les ruines sur la montagne Moudawwar près de Yarim. Dès cette époque, les Himyarites connurent une phase de déclin et de décadence. Leur commerce échoua de manière considérable en raison, d'une part de la domination des Nâbitiens au nord du Hijâz, et de l'autre du contrôle que les romains exerçaient sur les voies maritimes après avoir soumis l'Egypte, la Syrie et le nord du Hijâz. On note aussi, à cet égard, la rivalité des tribus, phénomène qui fut aussi à l'origine de la dispersion de la dynastie des Kahtanites et ensuite de leur émigration vers des endroits reculés.
*
De 300 G. à l'avènement de l'islam au Yémen
L'Etat fut connu sous le nom de «deuxième Etat Himyarite».Cette époque fut marquée par une succession d'agitations, d'événements sanglants de coups d'Etat, de guerres civiles qui mirent le peuple à la merci des étrangers, le conduisant à lui faire perdre son indépendance. Cela coïncida
avec l'entrée des romains à Adan. Ceux-ci aidèrent les Abyssiniens à occuper le Yémen pour la première fois en 340 G., exploitant dans ce sens la rivalité entre les deux tribus Hamdan et Himyar. L'occupation se poursuivit jusqu'en 378G. Le Yémen devait ensuite retrouver son indépendance mais, il commença à y avoir des brèches dans le barrage de Ma'rab, ce qui provoqua l
a grande inondation mentionnée par le Saint Coran «
inondation d'Al-Arim» inondation qui eut lieu en 450 ou 451 G. Ce fut un grand malheur dont résultèrent la dévastation des cultures et la dispersion des peuples.
En 523 G., Thou Nouwwas,
le juif mena une campagne abominable contre les chrétiens de Najrân, essayant coûte que coûte de les faire sortir de leur religion. Lorsque ceux -ci refusèrent, il creusa un fossé, y alluma le feu et les y jeta. C'est ce que montre le Saint Coran dans la "sourate des constellations" (AI-Bourouj): «Périssent les gens du fossé». Cet événement fut à l'origine de la grande vengeance du christianisme impulsée à des fins de conquête et d'expansion et dirigée contre l'Arabie, sous la direction des romains.
Ceux -ci avaient mis les Abyssiniens sur le pied de guerre et leur avaient préparé une flotte navale. Ainsi débarquèrent 70000 soldats abyssiniens, qui, une seconde fois occupèrent le Yémen, en 425 G. sous la direction de Iryat Celui-ci se mit à assurer les fonctions de gouverneur auprès du roi de l'Abyssinie jusqu'au moment où l'assassinât Abraha ibn Al-Achram, l'un des généraux de l'armée, en 549 G. Abraha remplaça Iryat; après avoir réussi à apaiser le roi de l'Abyssinie. C'est cet homme qui mobilisa l'armée pour détruire la Kaaba(la mecque), lui et ses soldats appelés: «les gens de l'éléphant» (Ashâbou-Lfîl). Il périt à son retour à San' a laissant derrière lui deux enfants qui le remplacèrent l'un après l'autre et qui étaient pires que lui. Après la bataille de l'éléphant, les yéménites firent appel au roi de la Perse et résistèrent tant et si bien aux abyssiniens qu'ils finirent par les chasser du pays et obtenir leur indépendance en 575 G. sous le commandement de Maadikarib ibn Sayf Thi Yazin AI-Himyari. Ils choisirent leur propre roi. Quant à Maadikarib, il avait conservé avec lui un groupe d'abyssiniens qui, rattaché à son service, obéissait à ses ordres. Ceux-ci, cependant l'assassinèrent un beau matin. A la mort de Maadikarib, le roi rompit avec les Thi Yazin et nomma Kisrâ représentant de la Perse à ~an~. Il fit du Yémen un état perse où les gouverneurs persans ne cessèrent de se succéder jusqu'au moment où le dernier d'entre-eux, Badhan, embrassa l'islam en 638 G., ce qui mit fin à l'autorité de la Perse sur Yémen.
*
La monarchie de Hira
Les persans régnaient sur l'Iraq et tout ce qui l'entourait depuis le moment où, sous le Grand Cirus (557-529 avant Jésus), ils connurent l'unité. Personne ne leur résista avant l'arrivée d'Alexandre Al-Makdoumi en 326 avant Jésus. Celui ci mit en déroute leur roi Dârâ Premier. Il démolit leur puissance au point que leur pays, morcelé, passât sous la férule de rois connus sous le nom de «rois des clans». Ces rois continuèrent de régner sur le pays ainsi morcelé jusqu'en 230 G. A l'époque de tels rois les Kahtanites émigrèrent et occupèrent une partie de la campagne de l'Iraq. Ils furent ensuite rejoints par des émigrants de la tribu des Adnanites qui les concurrencèrent au point de s'installer dans une partie près de l'euphrate. Les persans retrouvèrent leurs forces au temps de Ardachir, le fondateur de la dynastie sassanide en 226 G. Celui-ci, leur ayant fait retrouver leur unité, envahit les arabes résidant aux confins de sa monarchie. C'est ce qui provoqua le départ de Koudaa pour la Syrie où lui furent redevables les peuples de Hîra et de Anbar. A l'époque de Ardachîr, Jouthaima Al-waddâh régnait sur Hîra, une partie de l'Iraq, la localité de Rabîg et de Moudar.
Ardachir vit qu'il lui était impossible d'étendre immédiatement son autorité aux arabes et de les empêcher d'attaquer les couffins de son royaume, à moins qu'il n'eût, pour ce faire, un homme parmi eux animé d'un esprit de clan pour l'aider dans ce sens. D'autre part, il pouvait demander le secours de ces arabes contre les rois romains qui d'ailleurs les craignaient de sorte que les arabes de l'Iraq puissent se retrouver devant ceux de la Syrie utilisés par ces rois. IL tenait à sa disposition, auprès du roi de Hira, un bataillon de soldats persans à utiliser contre les arabes de la campagne rebelles à son autorité. Jouthaima mourut vers 268 G.
A la mort de Jouthaima, les peuples de Hira et de Anbar investirent Amr ibn Adiy ibn Nasr Al-Lakhmi (268 - 288 G.), premier roi des Lakhmïtes - au temps de Kisrâ Sabour ibn Ardachîr. Ensuite, les rois Lakhmïtes régnèrent sur Hîra jusqu'à ce que les persans investissent Kabbadh ibn Fairouz (448 - 531 G). A l'époque du règne de ce roi apparut Mazdak qui se mit à appeler au libertinage. Kabbadh le suivit ainsi qu'un grand nombre de ses sujets, puis envoya auprès du roi de Hîra, Al-Mounthir ibn Ma'. As-Sama l'invita à adopter la nouvelle religion. Celui-ci ayant refusé, Kabbadh le révoqua et le remplaça par Al-Hârith ibn Amr ibn Hajar Al-Kindi qui accepta d'embrasser la Mazdéisme. Kisrâ Anoucharwan (531 - 578 G.) succéda à Kabbadh et fut tellement contre le mazdéisme qu'il tua Mazdak et bon nombre de ceux qui l'avaient suivi dans sa religion.Il fit revenir Al-Mounthir au pouvoir à Hira et réclama Al-Hârith ibn Amr mais celui-ci se réfugia chez la tribu Al-Kalb où il resta jusqu'à sa mort. Après Al-Mounthir ibn Ma' As-Sama, le pouvoir revint à ses enfants dont l'un, An-Nogman ibn AI -Mounthir fut celui qui s'attira la colère de Kisrâ, en raison d'une délation de Zayd ibn Adiy Al-Abbadi. En conséquence de cette délation, Kisrâ envoya chercher An-Noçman. Celui-ci se rendit en secret chez Rani ibn Masoud, le seigneur de la dynastie des Chaybân, lui confia sa famille et ses biens avant de se diriger vers Kisrâ. Celui-ci l'emprisonna alors jusqu'à sa mort et le remplaça à Rira par Iyâs ibn Koubaisa At-Tâî à qui il donna l'ordre d'envoyer dire à Rani ibn Masgud de remettre ce qu'il détenait. Rani ayant refusé, le roi lui déclara la guerre. Kisra ne tarda pas à envoyer des renforts au roi. Une bataille sanglante s'engagea entre les deux armées à Thi-Kâr, bataille à l'issue de laquelle triomphèrent Banou Chaybân, Les persans furent abominablement mis en déroute. C'était là la première fois que les arabes triomphaient sur les non-arabes. On dit que cela se passait peu de temps après la naissance du prophète (sws) car, le Messager d' Allah (sws) naquit huit mois avant l'investiture de Iyas ibn Koubaisa au trône de Hîra, Après Iyâs, Kisrâ investit un persan du nom de Azathbah qui régna pendant dix-sept ans (614 - 631 G.). En 632, le pouvoir revint à la dynastie des Loukhm en la personne d' Al-Mounthir ibn An-Noçman surnommé Magrour.Celui-ci ne régna que huit mois avant d'être attaqué par Khalid ibn Al-Walid commandant de l'armée des musulmans.
*
La monarchie de la Syrie
A l'époque, les arabes s'étaient regroupés en Syrie grâce à l'émigration des tribus. Les Koudâîtes aussi y étaient à savoir, une fraction de Banî Soulaih ibn Halwan dont se réclamaient Banou Dojam ibn Soulaih connus sous le nom Dojamites.
Les romains les utilisaient pour prévenir le gaspillage des arabes de la steppe tout autant qu'il en faisaient un appareil de guerre contre les persans. Ils choisirent un roi parmi eux et pendant des années, le pouvoir leur revenait. Le plus célèbre de ces rois dont on estime que le règne s'étendit du début à la fin du deuxième siècle après Jésus. et s'acheva avec l'arrivée de la dynastie de Ghassân, fut Zayd ibn Al-Haboula. Ceux-ci vainquirent les Dojamites et se virent investis par les romains, rois des arabes de la Syrie. Leur base était à Hawran. Les Ghassanites ne cessèrent de régner sur la Syrie comme valets des rois romains jusqu'à la bataille de Yarmouk en l'an 13 de l'Hégire. Leur dernier roi Jabala ibn AlAyhom fut soumis à l'islam. Cela se passait au temps du commandant des croyants Omar ibn Al-Khattâb (rd).
*
Le pouvoir au Hijaz
Ismâîl (sws ) dirigea la Mecque et le temple d'Allah durant sa vie. TI mourut à l'âge de 137 ans et fut successivement remplacé par deux de ses fils: Nabit et Kaydar. TI y en a qui soutiennent que ce dernier régna le premier. Après eux, la Mecque fut confiée à leur grand-père Moudad ibn Amr AlJourhoumi, événement par lequel la conduite de la Mecque passa entre les mains des Jourhoum et y resta. Les enfants d'Ismâîl jouissaient d'un grand respect du fait du rôle de leur père dans l'édification du temple mais n'avaient pas de pouvoir pour autant. Les années passèrent et ceux -ci continuèrent de connaître le même sort jusqu'au moment où faiblit l'autorité des Jourhoumites, juste avant l'apparition de Boukhtnassar à partir de qui, l'étoile politique des Adnanites commença à briller dans le firmament de la Mecque. En effet, à l'occasion de l'attaque menée par Boukhtnassar contre les arabes de Thât Irq, le général qui alors conduisait les arabes à la bataille ne fut pas des Jourhoumites mais des Adnanites mêmes. Lors de la deuxième attaque de Boukhtnassar, en 587 G., les Adnanites se dispersèrent vers le Yémen. Bourkhia, le compagnon de Yarmiyah le prophète israélien, s'en alla avec Magd à Harrân, en provenance de la Syrie.
a suivre

Auteur : Saa'd Ibn Mou'ad
Date : 02 mai10, 02:45
Message : Bonjour,
Au passage, ce livre est une perle pour ceux qui aiment l'histoire et ceux qui s'intéressent à la vie du Prophète (Sallallahou 3Aleyhi Wa Sallam), pour musulmans et non-musulmans ! A lire !!!
Cordialement
Auteur : yacoub
Date : 02 mai10, 07:08
Message : Rachid Dashti en a fait une plus objective.
La meilleure à mon avis est celle de Maxime Rodinson.
Elle est naturellement interdite en Dar El Islam.
Auteur : Saa'd Ibn Mou'ad
Date : 03 mai10, 03:39
Message : yacoub a écrit :Rachid Dashti en a fait une plus objective.
La meilleure à mon avis est celle de Maxime Rodinson.
Elle est naturellement interdite en Dar El Islam.
Normal, car elle fait qu'attaquer le comportement du Prophète (Sallallahou 3Aleyhi Wa Sallam), le livre de Sheikh Al Maqdissi === > La religion démocratie est aussi interdite ici en Occident... et qui a dit qu'il y avait un dar al islam à cette époque, sachant qu'ils gouvernent tous la dictature et la démocratie ou autre ?
Conclusion, il y en a pas !
Cordialement
Auteur : yacoub
Date : 03 mai10, 03:44
Message : Durant la colonisation islamique de l'occident, les savants islamiques ont traduit tout Aristote sauf sa Politique
qui heurtait la sensibilité islamique puisque elle est incompatible avec la "chouracratie'"
qui ne donne droit au chapitre de l'administration de la cité que ceux qui connaissent parfaitement le noble coran
Auteur : Saa'd Ibn Mou'ad
Date : 03 mai10, 05:39
Message : yacoub a écrit :Durant la colonisation islamique de l'occident, les savants islamiques ont traduit tout Aristote sauf sa Politique
qui heurtait la sensibilité islamique puisque elle est incompatible avec la "chouracratie'"
qui ne donne droit au chapitre de l'administration de la cité que ceux qui connaissent parfaitement le noble coran
Et je vois pas où tu veux en venir avec cette analyse...
Cordialement
Auteur : yacoub
Date : 03 mai10, 05:59
Message : Je veux dire que les grecs Antiques connaissaient la philosophie et la démocratie
L' islam n'a jamais aimé ça
Ibn Rochd fut persécuté et exilé au Maroc où tous les vendredis on le caillassait ainsi que son fils Abd Allah
Idha falsafa zandaqua dit le dicton islamique
s'il philosophe il devient mécréant.
Maintenant en Occident, on surveille ce que mange le musulman
avant de sévir.
A quand la brigade pour la promotion de la vertu et la prohibition du vice ?
http://www.youtube.com/watch?v=O_uCMStT ... r_embedded Auteur : Ren'
Date : 03 mai10, 06:14
Message : yacoub a écrit :Idha falsafa zandaqua dit le dicton islamique
s'il philosophe il devient mécréant
Non, pas "mécréant" ; la
zandaqa, c'est le manichéisme, avant de devenir ensuite un terme pour désigner "l'hérétique"
Auteur : yacoub
Date : 03 mai10, 06:22
Message : C'est vrai

kafir mécréant
moulhid, mourtad pour apostat
Auteur : commando
Date : 03 mai10, 07:47
Message : je continue
Lorsqu'eut cessé la pression exercée par Boukhtnassar, Maad revint à la Mecque où il ne trouva de Jourhoum que Jourcham ibn J alhama dont il épousa la fille Mouâna; celle-ci lui donna Nizâr. Après cela, les Jourhoumites connurent une situation difficile à la Mecque, se mirent à agresser les arrivants et même se permirent de prendre les biens de la Kaaba, ce qui irrita les 'Adnanites. Les Khouzâîtes, installés à Marridh-Dhahrân, constatèrent l'antipathie des Adnanites à l'égard des Jourhoumites et exploitèrent la situation. Alors, en collaboration avec une fraction des Adnanites qui étaient Banu Bakr ibn Abd Manâf ibn Kinâna, ils combattirent les Jourhoumites au point de les chasser de la Mecque et de s'emparer du pouvoir au milieu du deuxième siècle après Jésus. Contraints au départ, les Jourhoumites bouchèrent le puits de Zamzam dans le voisinage duquel ils enterrèrent plusieurs choses.
A cet égard,
ibn Ishâq raconte que Amr ibn Al-Hârith ibn Moudad Al-Jourhoumi emporta les deux gazelles de la Kaaba et aussi la Pierre Noire qu'ils enterra dans le voisinage du puits de Zamzam avant de s'en aller au Yémen en compagnie des Jourhoumites. Ceux-ci s'attristèrent amèrement d'avoir quitté la Mecque et le pouvoir qu'ils y avaient. Dans ce sens Amr dit:
"Tout se passe comme s'il n'avait pas existé d'intimité et d'amabilité entre AI-Houjoun et As-Safa, comme si nul n'avait encore passé la nuit à la Mecque. Nous voici malgré tout notre séjour dans ce lieu, devenus les hôtes du malheur et les grands pères couverts de honte". On estime que l'époque où règnait Ismâîl (sws) remonte à vingt siècles avant l'ère chrétienne. Quant aux Jourhoumites leur installation à la Mecque remontrait à vingt et un siècle avant l'ère chrétienne, et leur règne sur la Mecque, environ à vingt siècles avant l'ère chrétienne. Les Khouzâîtes s'accaparèrent de la Mecque à l'exclusion de Banî Bakr. Toutefois les tribus de Moudar avaient trois privilèges:
1. Le fait de guider les pèlerins de Arafa à Mouzdalifa, et de leur accorder le répit le jour du départ pour Mina. C'est ce que faisaient Banou Al-Ghawth ibn Mourra de la tribu des liyas ibn Moudar. On les appelait S.ofa. Le sens de cette autorisation est que les pèlerins, au jour du départ, n'accomplissaient le jet de pierres que lorsqu'un homme appartenant aux S.ofa l'avait déjà fait. Ensuite, lorsque les pèlerins, ayant fini d'accomplir le jet de pierres, voulaient quitter Mina, les gens de S.ofa quadrillaient les alentours d'Al-Akaba de sorte que personne ne pût passer avant eux. A l'extinction de leur clan, les gens de S.ofa furent remplacés par Banî Saîd ibn Zayd Manât une fraction de la tribu Tamîm.
2. Le déferlement de l'Ifâdah. le lendemain du sacrifice pour Mina: responsabilité attribuée à Banî Adwân.
3. Le fait d'ajourner le saint mois: Responsabilité attribuée à Banî Tamim ibn Adiy appartenant à la tribu Kinâna.
Les Khouzâîtes régnèrent sur la Mecque pendant 300 ans.
Sous leur règne les Adnanites se répandirent dans Najd, les extrémités de l'Iraq et Bahrain. Resta aux extrémités de la Mecque une fraction de Kouraich à savoir Haloul, Haroum et quelques familles dispersées appartenant à Kinana. lis n'eurent aucun rôle à jouer à la Mecque ou au temple d'Allah avant l'arrivée de Koussay ibn Kilâb.
A propos de Koussay on raconte que son père mourut alors qu'il était dans le giron de sa mère. Celle-ci se remaria avec un homme des Banî Ouddra, à savoir Rabîga ibn Harâm qui l'emmena dans son pays, aux extrémités de la Syrie. Devenu grand, Koussay revint à la Mecque dont le dirigeant était alors Halîl ibn Habcha de la tribu des Khouzâa .Koussay demanda à celui-ci la main de sa fille Hobba qui lui fut d'ailleurs accordée. A la mort de Halil, une guerre éclata entre les Khouzâa et Kouraich, guerre à l'issue de laquelle Koussay devint maître de la Mecque et du Temple. TI y a trois versions dans la justification de cette guerre.
1. Lorsque Koussay eut beaucoup d'enfants, devint riche, prospère et prestigieux, il considéra, après la mort de Halil qu'il était prioritaire sur Khouzâa et Banî Bakr pour coiffer la Mecque et la Kaaba et que les Kouraichites étaient les chefs de la dynastie d'Ismâîl ainsi que ses enfants incontestables. TI offrît à des hommes appartenant à Kouraich et à Banî Kinâna d'expulser Khouzâ. a et Banî Bakr et ceuxci acceptèrent.
2. Halîl, alors qu'il dirigeait Khouzâa recommanda à Koussay de s'occuper de la Kaaba et de la Mecque.
3. Halil donna à sa fille Hobba à s'occuper du Temple. TI nomma Abou Ghabchân AI-Khouzâî son régent. Abou Ghabchan fit office de gardien de la Kaaba. A la mort de Halîl, Koussay trompa Abou Ghabchân et acheta de lui la charge de garde de la Kaaba avec une outre de vin ou un troupeau de chameaux. Les Khouzâltes ne cautionnant pas cette vente, essayèrent d'empêcher Kousay de garder la Kaaba. Alors celui-ci réunit des hommes appartenant à Kouraich et à Kinâna pour expulser Khouzâ.ê:a de la Mecque.
Quoi qu'il en soit, lorsqu'à la mort de Halil les gens de Sofa recommencèrent à s'agiter, Koussay les rencontra en compagnie de Kouraich et de Kinâna à Al-Akaba et dit: «Nous méritons plus que vous d'accéder à ce poste». Alors les gens de sofa combattirent Koussay qui triompha sur eux grâce à l'aide des Khouzâ:a et Banî Bakr. Koussay se retourna contre ceux-ci, il regroupa Kouraich et Kinana pour les vaincre. Les deux armées se rencontrèrent dans une bataille sans merci où des deux côtés tombèrent des têtes. Ensuite, ils en appelèrent à la réconciliation et prirent comme juge arbitre Yaamour ibn Awf l'un de Banî Bakr. Celui-ci, dans son verdict dit que Koussay était prioritaire sur Khouzâa pour s'occuper de la Kaaba et de la Mecque, que le sang de ceux-ci versé par Koussay était nul et non avenu, que celui de Banî Bakr versé par les Khouzâa devait conduire au rachat et que rien ne devait faire écran entre Koussay et la Kaaba.
Pour avoir dit cela, Yagmour fut surnommé "Ach-Chaddâkh" (le briseur). L'invasion par Koussay de la Kaaaba et de la Mecque eut lieu au milieu du cinquième siècle après Jésus, en 440. Par ce fait, la souveraineté de Koussay et de Kouraich sur la Mecque était totale. Koussay devint le chef religieux de la Kaaba, celui à qui il revenait de recevoir les délégations d'arabes venant de tous côtés de la Péninsule. Un aspect de l'œuvre de Koussayà la Mecque est qu'il y regroupa son peuple, lotit la ville, maintint les Kouraichites dans leurs anciennes demeures, confirma les An-Nousa, la dynastie des ,S.afwan, Adnân et Mourra ibn Awf aux postes qu'ils occupaient avant, car il considérait qu'il s'agissait là d'une pratique qu'il ne convenait pas de changer. A noter aussi qu'il fonda Dâr An-Nadwa (la maison des rencontres) au nord de la mosquée de la Kaaba et en orienta la porte vers la mosquée. il s'agissait là du lieu de rassemblement des Kouraichites, de celui où se distribuaient les tâches et les fonctions. Grande était son importance pour ceux-ci car, en fait, il leur permettait d'unir leur langage et de régler les problèmes à l'amiable.
Le leadership de Koussay ainsi que ses actes de noblesse correspondaient à plusieurs fonctions:
1. La présidence de Dâr An-Nadwa où l'on se concertait sur les affaires importantes et mariait les filles.
2. La prise en charge de l'étendard; le drapeau de guerre n'était attaché que par lui ou l'un de ses enfants, à Dâr An-Nadwa même.
3. Le leadership, à savoir le contrôle des caravanes: aucune caravane ne quittait la Mecque sans son consentement ou celui de ses fils.
4. Le contrôle, à savoir le contrôle de la Kaaba: personne d'autre que lui n'avait le droit d'en ouvrir la porte; c'est à lui que revenait son entretien et sa garde.
5. Ravitaillement en eau pour les pèlerins: les mecquois remplissaient à l'intention des pèlerins des bassins d'eau rendue agréable avec un peu de dattes et de raisins secs.
6. L'assistance aux pèlerins: elle donnait lieu à la préparation de repas destinés aux pèlerins, par voie d'hospitalité. A cet égard, Koussay avait imposé aux Kouraichites une contribution qu'ils devaient lui verser à partir de leurs biens à l'occasion de tout pèlerinage. C'est grâce à cette contribution q
u'il était possible de nourrir les pèlerins sans provision de route. Tout cela était à l'actif de Koussay dont le fils Abd Manâf était de son vivant, un seigneur éminent. Abdid-Dâr était comme lui. Koussaylui dit: «Je te rattacherai davantage au peuple qui déjà t'honore». En fait, son père lui confia les fonctions qu'il assurait au service de Kouraich. TI lui donna Dar an-Nadwa, le contrôle de la Kaaba, le gestion de l'étendard, le ravitaillement des pèlerins en eau et l'alimentation de ceux-ci. Koussay était quelqu'un que personne n'osait contredire. Ses décisions étaient respectées. Ses ordres étaient suivis de son vivant comme après sa mort tels des préceptes religieux. Aussi à sa disparition ses enfants assurèrent-ils la continuité de son œuvre, sans la moindre dissension. Cependant, à la mort de Abd Manâf, ses enfants et leurs cousins Banou Abdid-Dâr se disputèrent la succession. Un clivage se fit jour au niveau des Kouraichites et la guerre faillit éclater. Toutefois on en appela à la réconciliation et au partage des postes. Au titre de ce partage, le ravitaillement en eau et l'alimentation des pèlerins revinrent à Banî Abd Manâf, La gestion de Dar An-Nadwa, de l'étendard et de la Kaaba resta entre les mains de Banî Abdid-Dâr, Ensuite, Banou Abd Manâf désignèrent par tirage au sort Hachim ibn Abd Manâf après qui fut investi
Abd Al-Mougalib ibn Hachim ibn Abd Manâf, grand père du Messager d' Allah (sws). Les enfants de Abd Al-Mougalib héritèrent de la charge de leur père jusqu'à l'avènement de l'islam, époque à laquelle ce fut le tour de Al-Abbâs ibn AbdilMouttalib. On dit que c'est Koussayqui répartit les postes entre ses fils qui, ensuite les passèrent aux leurs.
Les Kouraichites détenaient d'autres fonctions qu'ils se partageaient entre eux et, grâce auxquelles ils avaient constitué une principauté ou plus précisément, une sorte de petit Etat démocratique, dont les organes et les dénombrements rappellent, de nos jours ceux du parlement et des assemblées.
Voici un tableau représentatif de telles fonctions:
1. AI-Iasar: prise en charge de la coupe des idôles: la charge revenait à Banî Joumah,
2. TahJîr Al-Amwal: traitement des offrandes et des vœux dédiés aux idôles et aussi le règlement des conflits et des questions d'escorte: La charge revenait à Banî Sahm.
3. Ash-Shoura: instance de consultation et de délibération: la charge revenait à Banî Asad.
4. Al-Asnaq: traitement des prix du sang et des amendes: la charge revenait à Bani Taym.
5. Al-Aakâb: port du drapeau national: la charge revenait à Banî Oumayya.
6. Al-Koubla: organisation des armées et aussi conduite des chevaux: la charge revenait à Banî Makhzoum.
7. As-Safara: la charge revenait à Banî Adi.
Le pouvoir chez les autres arabes:
Nous avons déjà mentionné dans les pages qui précédent, l'émigration des tribus Kahtanites et Adnanites qui, en fait, s'étaient partagé l'Arabie. Les tribus installées près de Rira dépendaient bien entendu de la monarchie arabe de Rira. Celles dans la banlieue de la Syrie relevaient des Ghassânites.IL s'agissait là cependant d'une dépendance formelle et non point réelle. Quant aux tribus de la steppe à l'intérieur de la Péninsule, elles étaient totalement libres.
En réalité, ces tribus obéissaient à des chefs et disposaient d'un gouvernement réduit dont l'entité politique se fondait sur l'esprit de clan, la défense commune des terres et la mobilisation contre l'ennemi.
L'importance de tels chefs dans leurs tribus était comparable à celle des rois. Chaque tribu n'écoutait que l'avis de son chef, en guerre comme en paix et ne s'en départait sous aucun prétexte. Le chef avait un pouvoir absolu de l'ordre de celui dont dispose un dictateur. Dès qu'il était en colère, ses contribues l'étaient aussi, brandissant leurs épées sans nul besoin de savoir ce qui justifiait sa colère. C
ependant, le désir de prédominance amenait souvent les contribues à rivaliser aux yeux des gens en actes de générosité, d'hospitalité, de noblesse, de bonté, de courage et de défense d'autrui, notamment les poètes qui étaient à l'époque, la langue des tribus et qui, plus que tous, cherchaient à accroître leur réputation. Les seigneurs et les chefs avaient des droits spécifiques. Du butin, ils prenaient: le Mirbaa, le ,S.afy, le Nasita et le Foudoul. Un poète chanta: «parmi nous tu détiens le mirbaa le safi, le pouvoir, le nasita et le foudoul»,
Le Mirbaq, c'est le quart du butin; le ,S.afi: la part que se réserve le chef avant le partage; la Nasita: ce que le chef prend en chemin avant d'arriver au campement, le Foudoul: ce qu'on ne saurait partager entre les acteurs du razzia comme c'est le cas du chameau, du cheval etc.
La situation politique :
Après avoir mentionné les dirigeants arabes, il convient aussi de faire cas de leurs conditions politiques. Dans les trois provinces avoisinant les étrangers, la situation politique s'empirait, caractéristique des rapports entre maître et esclave, entre gouvernant et gouverné. Les seigneurs, notamment les étrangers, accaparaient tous les gains, maintenant les esclaves sous la contrainte.
En termes plus clairs, l
es sujets étaient une sorte de champs dont le produit était la chasse gardée des gouvernants qui en disposaient à leur guise, suivant leurs passions, à des fins d'oppression, et d'agression. Les gens, aveuglés, étaient voués au tâtonnement. L'injustice leur venait de partout or, ils ne pouvaient ni se plaindre, ni rouspéter. Au contraire, silencieux, ils subissaient l'humiliation, l'injustice et certaines formes de châtiment. Le pouvoir était usurpé et les droits individuels nuls et non avenus. Les tribus dans le voisinage de telles provinces oscillaient, ballottées au gré des passions et des ambitions. Tantôt elles faisaient partie de l'Iraq, tantôt de la Syrie.La situation des tribus à l'intérieur de la Péninsule était absolument bouleversante, dominée par des dissensions tribales,les divergences raciales et religieuses. A cet égard leur porte parole s'exprime en ces termes: «Je ne tiens qu'à Gaziya. S'il s'égare, je m'égare, s'il retrouve le chemin, je retrouve le mien».
Les gens n'avaient ni roi appuyant leur indépendance, ni une base de référence pouvant les aider à gérer leurs moments difficiles. Quant au gouvernement du Hijaz, les arabes le considéraient, avec estime et respect, comme la base protectrice du centre religieux. En réalité, ce gouvernement était un mélange de prééminence mondaine et gouvernementale et de direction religieuse. il fonctionna parmi les arabes au nom d'un leadership religieux, dans le Haram et sa viscinité, en tant que gouvernement
s'occupant de ceux qui venaient à la Kaaba et appliquant les principes de la Charîaa(loi religieuse) d'Ibrahim (sws). .
Ses organes et ses démembrements rappellent un parlement; comme nous l'avons déjà vu, il s'agissait cependant ici d'un gouvernement faible, non à la hauteur de sa tâche, comme ce fut le cas le jour de l'expédition contre les Abyssiniens.
LES RELIGIONS DES ARABES
La plupart des arabes avaient répondu à l'appel d'Ismâîl (sws) lorsqu'il les avait appelés à la religion de son père Ibrahim (sws). ils adoraient Allah, Le considéraient comme Dieu Unique et professaient Sa religion, même si avec le temps ils oublièrent une portion de ce qu'on leur avait prescrit. Toutefois ils conservèrent le Tawhid (la reconnaissance de l'unicité d'Allah) et plusieurs rites appartenant à la religion d'Ibrahim (sws)
jusqu'à l'arrivée de Amr ibn Louhay le chef de Khouzâa.Celui-ci avait été éduqué dans une atmosphère très favorable au bien, à la charité et à la sollicitude à l'égard des affaires religieuses. Les gens l'aimaient pensant qu'il était des grands ulémas et des saints.
Ensuite Amr ibn Louhay fit un voyage en Syrie où il vit les gens adorer les idoles. Alors, il approuva la pratique et la crut être la vérité parce que la Syrie est le berceau des messagers et des livres. Aussi, revint-il avec Houbal (une idôle), le mit à l'intérieur de la Kaaba puis appela les mecquois, à l'associationnisme. .C
eux-ci répondirent à son appel et furent bientôt suivis en cela par les gens du Hijâz car c'était les dirigeants de la Kaaba et les responsables du Haram. L'une de leurs idôles, les plus anciennes étaient Manât qui était à Al-Mouchallal, au bord de la Mer Rouge, près de Kadîd.
P
ar la suite ils choisirent AI-Lât basé à At-Iâif, puis Al-Ozza dans la steppe de Nakhla. Ces trois constituent leurs idôles les plus grandes. De là, l'associationnisme se répandit. Les idôles faisaient légion dans le Hijâz.
On raconte que Amr ibn Louhay avait un génie comme conseiller. Celui-ci l'aurait informé de ce que les idôles du peuple de Nouh (Noé), à savoir Wadd, Souwâg Yaghouth, Yaçuq et Nasr, étaient enterrées à Jiddah. Sur ce, Amr ibn Louhay se serait rendu sur les lieux et après avoir déterré les idôles, les amena à Touhama, après quoi au pèlerinage, il les remit aux tribus de manière à ce que chacune d'elle et ensuite chaque maison disposât d'une idôle. On avait rempli la sainte mosquée d'idôles, de telle sorte que le Messager d' Allah (sws) lors de sa conquête de la Mecque, trouva trois cent soixante idôles autour de la Kaaba, qu'il détruisit, fit sortir de la mosquée et brûler.
Ainsi le Chirk (associationnisme) et le culte des idôles devinrent l'aspect le plus marquant de la religion des gens de l'époque antéislamique qui, pourtant, prétendaient suivre la religion d'Ibrahim (sws). Ceux-ci avaient des rites et des cérémonies protocolaires dans le culte des idôles dont la plupart étaient produits par Amr ibn Louhay. lis pensaient que les idôles créées par celui-ci entraient dans le cadre d'une innovation positive et non dans celui d'une modification apportée à la religion d'Ibrahim (sws). Les modalités du cérémonial de leur culte des idôles comportaient plusieurs aspects:
1. lis s'attachaient à elles, y recouraient, les interpellaient, cherchaient leur protection dans les moments difficiles, les invoquaient pour leurs besoins, les créditant d'un pouvoir d'intercession auprès d'Allah, croyant aussi qu'elles pouvaient leur faire obtenir ce qu'ils voulaient.
2. lis y allaient en pèlerinage, faisaient la circumambulation autour d'elles, s'humiliaient auprès d'elles et se prosternaient devant elles.
3. lis leur faisaient diverses offrandes immolaient et égorgeaient pour elles et en leurs noms.
Ces deux formes de pratique sont rappelées par le Coran:
«Vous est interdite aussi la bête qu'on a immolée sur des pierres dressées»: (5:3)
et aussi:
«et ne mangez pas de ce sur quoi le nom d'Allah n'a pas été prononcé»: (6:121)
4. A un autre niveau, les gens, pour se rapprocher des idôles leur réservaient selon leur appréciation, une partie de leur nourriture et de leur breuvage. De même, ils leur consacraient une partie de leurs récoltes et de leur bétail. Ce qui est curieux à cet égard, c'est qu'ils réservaient aussi une partie à Allah. Certaines raisons les poussaient souvent à offrir aux
idôles ce qui était pour Allah, mais jamais ils n'offraient à Allah ce qui était pour les idôles.
Allah dit:
«Et ils assignent à Allah une part de ce qu'il a lui-même créé, en fait de récolte et de bestiaux, et ils disent: «ceci est à Allah - selon leur prétention! - et ceci à nos divinités». Mais ce qui est pour leurs divinités ne parvient pas à Allah, tandis que ce qui est pour Allah parvient à leurs divinités. Comme leur jugement est mauvais!» (6: 136).
5. Une autre forme de se rapprocher des idôles était le fait de considérer comme tabous certaines récoltes et certains bestiaux. A ce sujet Allah dit:
"Et ils dirent: «voici des bestiaux et des champs frappés d'interdiction: n'en mangeront que ceux que nous voudrons - selon leur prétention - et voilà des bêtes dont le dos est tabou et des bêtes sur lesquelles ils ne mentionnent pas le nom d'Allah. Des inventions contre lui» (6: 138).
6. Il y avait aussi d'autre formes: Bahirah, Sâïbah, Wasîlah et Hâmi. Selon ibn Ishâq, la Bahirah est la petite de la Sâïbah.
Celle-ci est la chamelle qui, ayant produit dix femelles successives, est libérée de telle sorte que personne ne l'enfourche, tond ses poils, boit de son lait, exception faite des hôtes. Si après cela elle produit une autre femelle, on fend les oreilles à celle-là avant de la laisser suivre sa mère Personne n'enfourche cette jeune chamelle. Non plus, on ne la tond pas, et son lait est pour les hôtes comme c'est le cas de sa mère. Une telle chamelle est la Bahira, petite de la Sa 'iba. La Wasîlah est la brebis ayant mis au monde dix jumeaux femelles et cela, en cinq grossesses successives. Les autres petits que mettait au monde une telle brebis étaient pour les hommes, à l'exclusion de toute femme. Toutefois, s'il en mourait, les hommes comme les femmes avaient le droit d'en manger. Le Hami est l'étalon qui, ayant été père de dix femelles successives, se voit marquer au dos par brûlure. Personne ne le tondait ni ne l'enfourchait. On le laissait parmi les chameaux, à des fins de croisement. C'était là sa seule utilité. A cet égard Allah dit:
«Allah n'a pas institué la Bahirah, la Sôïbah, la Wasîlah ni le Hâmi. Mais ceux qui ont mécru ont inventé ce mensonge contre Allah et la plupart d'entre eux ne raisonnent pas»: (5:103)
Et aussi:
"Et ils dirent: ce qui est dans le ventre de ces bêtes est réservé aux mâles d'entre nous et interdit à nos femmes. Et si c'est un mort-né ils y participent tous»: (6: 139).
Bien d'autres choses ont été dites à propos de ces bêtes Saîd ibn Al-Mousayeb déclara que ces bêtes étaient pour leurs faux dieux. Un Hadith authentique directement rapporté du prophète (sws) montre aussi que Amr ibn Louhay fut le premier à développer de telles pratiques.
Les arabes faisaient tout cela pour leurs idoles, croyant que celles-ci pouvaient les rapprocher d'Allah, les faire parvenir à lui et intercéder auprès de lui, comme le montre le verset suivant:
«Nous ne les adorons que pour nous rapprocher davantage d'Allah» (39: 3) et aussi: «ils adorent au lieu d'Allah ce qui ne peut ni leur nuire ni leur profiter» et disent: «ceux-ci sont nos intercesseurs auprès d'Allah» (10: 18.)
Les arabes consultaient les «Zalam» à savoir des baguettes non couverts de plumage. il y avait 3 sortes d'Azlâms:
1. Une où l'on trouvait "oui"; "non" et "neutre" et à laquelle les gens se référaient pour tout ce qu'ils voulaient entreprendre: voyage, mariage et consorts. S'ils sortaient «oui» l'action était à faire mais s'ils sortaient «non» ils leur revenait de différer jusqu'à la prochaine consultation. La sortie de «neutre» les portait à recommencer l'opération.
2. Une contenant «minkoum» (de vous) «ghayr minkoum» (pas de vous) et «moulsak» (rattaché). Lorsque les gens doutaient de la généalogie de quelqu'un, ils l'amenaient chez Houbal et consultaient le Zalam. La sortie de «minkoum» signifiait que l'homme était des leurs, celle de «moulsak» qu'il était un allié. S'agissant de «min ghayrikoum» il voulait dire que l'homme n'avait chez eux ni généalogie, ni postérité. Cette pratique, proche du jeu de hasard, n'était rien d'autre qu'une forme de pari, par laquelle ils se partageaient, du reste, la chair de ce qu'ils égorgeaient. Ils croyaient aux informations que leur fournissaient les «Kahanas», les <<Arrafines» et les «mounajjimines». Les «Kahanas» sont ceux qui pratiquent le métier de faire connaître l'avenir (les devins) dont ils prétendent connaître les secrets. Certains d'entre eux se disent avoir un génie à leur disposition qui leur fournit les nouvelles. D'autres prétendent avoir accès à l'inconnaissable ou connaître les choses sur la base de prémices ou de causes de nature à leur permettre d'en prédire la production: paroles, actes ou situation du questionneur. Ces derniers sont appelés des <<Arrafines» (voyants) comme ceux qui prétendent avoir connaissance des objets volés, du lieu de vol des objets perdus etc. Les mounajjimounes sont ceux qui observent les étoiles et les planètes calculent les moments de leur apparition pour connaître ce qui va se passer dans le monde à l'avenir, or, croire aux paroles de ces astrologues, c'est en réalité croire aux étoiles. Leur croyance aux étoiles les menait aussi à les considérer comme sources de la pluie. Il existait aussi chez eux le mauvais augure (At-tira): le fait n'être pessimiste à l'égard de quelque chose. Ceci tenait au fait qu'ils prenaient un oiseau ou une antilope qu'ils chassaient pour en observer l'orientation. Au cas où celui-ci s'orientait vers la droite, ils prenaient la même direction estimant être sur la bonne voie. S'il s'orientait vers la gauche, ils se défendaient de le suivre, poussés par le pessimisme. De même ils devenaient pessimistes lorsqu'ils croisaient un oiseau ou un animal sur leur chemin.
3. Dans ce même cadre ils accrochaient des talons de lapin et restaient pessimistes à l'égard de certains jours, de certains mois, de certains animaux, de certaines demeures et de certaines femmes. Croyant à la nécessité du malheur, ils pensaient aussi que l'âme de la personne tuée ne devait quitter définitivement, qu'après un acte de vengeance, sans quoi, ennuyée, elle errait dans le désert en criant: «à boire! à boire!» et ne se reposait pour de bon qu'après l'acte de vengeance.
Telles étaient les pratiques des gens de l'époque antéislamique chez qui on retrouvait aussi des traces de la religion d'Ibrahim (sws) comme la vénération du temple la circumambulation, le pèlerinage, la Omra (le petit pèlerinage) la présence à Arafat et à Mouzdalifa et le goût de l'effort. Mais en cela ils innovèrent.
Par exemple; les Kouraichites disaient:
• «Nous sommes les descendants d'Ibrahim (sws), les gardiens du Haram, de la Kaaba, ceux qui habitent la Mecque. Les autres arabes n'ont pas les mêmes droits et le même rang que nous» d'où leur nom de Khoums.
• «II ne convient pas que nous sortions du Haram pour aller vers le profane» or, ils ne stationnaient ni à Arafat, ni ne déferlaient par ce lieu. Ils déferlaient plutôt par Mouzdalifa. A cet égard Allah dit: «Ensuite déferlez par où les gens déferlent» (2:199.) Ils disaient aussi:
• «Il n'est pas indiqué pour les Khoums en état de sacralité de consommer du lait ou du beurre. TIs ne doivent pas non plus accéder à une maison faite de poils de bêtes. Pour se protéger du soleil, ils ne peuvent se réfugier que dans des maisons faites de peaux».
• «IL ne convient pas que les profanes venus au pèlerinage ou à la Omra consomment une nourriture qu'ils ont apportée des lieux profanes».
Ils ordonnaient aux profanes de ne faire le tour de la Kaaba qu'en vêtements de Khoums, s'ils le faisaient pour la première fois. A défaut les hommes devaient faire le tour en état de nudité. Quant aux femmes, elles enlevaient tous leurs vêtements à l'exception d'un lambeau dans lequel elles faisaient la circumambulation en disant: «Aujourd'hui, il en apparaît une partie ou le tout, et ce qui en paraît reste illicite».
Dans ce cadre Allah dit: "Ô enfants d'Adam, dans chaque lieu de prières portez vos parures". (7: 31.)
Si quelqu'un faisait la circumambulation dans les vêtements qu'il a apportés du profane, il devait les jeter après la circumambulation et personne d'autre ne devait s'en servir. C'est un fait aussi que les Kouraich, après l'Ihrâm (l'état de consécration) n'accédaient pas à leurs maisons en passant par les portes. Au contraire, ils y entraient, et en sortaient par des trous faits derrière, pensant que ceci était un acte de bienfaisance. Allah, toutefois, leur interdit cette pratique: «Et ce n'est pas un acte de bienfaisance que de rentrer chez vous par l'arrière des maisons, mais la bonté pieuse consiste à craindre Allah. Entrez donc dans les maisons par leurs portes» (2: 189.)
Cette religion (associationnisme, adoration des idoles, croyance aux chimères et aux superstitions) était celle de la plupart des arabes. Sur ces entrefaites, les juifs, les chrétiens, les mazdéens et les sabéens avaient trouvé le moyen d'accéder en Arabie. Les juifs jouèrent au moins deux rôles dans la Péninsule Arabe.
A SUIVRE 
Auteur : Saa'd Ibn Mou'ad
Date : 03 mai10, 09:04
Message : yacoub a écrit :Je veux dire que les grecs Antiques connaissaient la philosophie et la démocratie
L' islam n'a jamais aimé ça
Ibn Rochd fut persécuté et exilé au Maroc où tous les vendredis on le caillassait ainsi que son fils Abd Allah
Idha falsafa zandaqua dit le dicton islamique
s'il philosophe il devient mécréant.
Maintenant en Occident, on surveille ce que mange le musulman
avant de sévir.
A quand la brigade pour la promotion de la vertu et la prohibition du vice ?
http://www.youtube.com/watch?v=O_uCMStT ... r_embedded
1. Le terme démocratie s'oppose historiquement aux systèmes monarchiques ou oligarchiques où le pouvoir est détenu et transmis au sein d'un petit groupe. Dans son sens originel (dans la cité-État d'Athènes du Ve siècle av. J.-C.), la démocratie (du grec ancien δημοκρατία / dēmokratía,
« souveraineté du peuple », de δῆμος / dêmos,
« peuple » et κράτος / krátos,
« pouvoir »,
« souveraineté ») est le gouvernement de tous (limités aux citoyens).
2. ALLAH (3azza Wa Jal) Dit dans le Saint Coran:
""...Il en est ainsi car lorsque Dieu était invoqué seul (sans associé), vous ne croyiez pas; et si on Lui donnait des associés, alors vous croyiez.
Le jugement appartient à Dieu, le Très-Haut, le Très Grand".
(Coran, Sourate Ghafir (Le pardonneur) - Verset 12)
Pas de ma faute, que quand tu lisais le Coran, tu ne faisais pas attention aux mots qu'ils y avaient

Dommage que vous ne comprenez pas, car si vous compreniez... Franchement quand je lis t'es propos, cela ce voit que tu es passé par une famille qui pratiquait la religion par culture, donc on ne sait pas pourquoi est ce qu'on fait la prière, tandis que si tu connaissais la vrai valeur, comme l'ont connu les Compagnons, tu n'aurais jamais apostasie, mais bon... C'est ta décision et tu en payera le prix, je peux rien faire pour toi, si tu veux rien accepter :/
Cordialement
Auteur : commando
Date : 04 mai10, 05:07
Message : Leur émigration de la Palestine remonte
aux conquêtes babyloniennes et assyriennes;
et résulta de la pression exercée sur eux par Boukhtnasar en (587 avant l'ère chrétienne) qui dévasta leur pays et détruisit leur temple. La plupart d'entre eux furent emmenés en captivité à Babylone.
Certains d'entre eux quittèrent la Palestine pour le Hijaz et s'installèrent en sa partie nord. .Le deuxième rôle commença à partir de
l'occupation de la Palestine par les romains sous la direction de Bouts le romain en 70 G. En conséquence de la pression exercée sur eux par les romains, de la dévastation et de la destruction de leur temple par ceux-ci,
plusieurs tribus juives passèrent au Hijaz, s'installèrent à Y athrib, à Khaybar et à Taymâ, y créèrent des villages des blockhaus et des forteresses, et y répandirent la religion juive parmi une partie des arabes, par l'intermédiaire des émigrants. Ces tribus jouèrent un rôle important dans l'échiquier politique antéislamique et aussi dans la scène politique du début de l'islam. A l'apparition de l'islam les plus célèbres tribus juives étaient:
Khaybar, An-Nadir, Moustalak, Kouraidha, Kaynoukâa!:. Dans Wafa Al- Wafa,
page 116,
As-Samboudi mentionne que le nombre de tribus juives parvenues à Yathrib d'un moment à l'autre dépassait vingt. Le
judaïsme accéda au Yémen grâce à Asad Abi Karb. Celui-ci, parti en guerre à Y athrib, y embrassa le judaïsme et
revint avec deux hébreux de la tribu des Kouraidah au Yémen. Le judaïsme commença à s'étendre et à prendre de l'importance. Son fils
Yousouf Thou Nouwas, investi après
lui, attaqua les chrétiens de Najrân, les appela au judaïsme. Ceux-ci ayant refusé, il les jeta dans des trous où les flammes les attendaient, ne faisant nulle distinction entre hommes, femmes, enfants et vieillards. 
On dit que le nombre de tués atteignait entre
20000 et 40000. Cela se passait en octobre 523 G. Le Saint Coran mentionne une partie de cet événement dans la
sourate Al-Bourouj. Quant
au christianisme, il entra en Arabie par la voie de l'occupation de celle-ci par les abyssiniens et les romains. La première occupation du Yémen par les abyssiniens eut lieu en 340 G. et se poursuivit jusqu'en 378, époque à laquelle les missions chrétiennes entrèrent au Yémen. Presqu'au même moment, un ascète écouté respectable et honorable, appelé Faymiyoun, entra à Najran et en appela les gens au christianisme. Ceux-ci, voyant en lui des signes de sincérité répondirent à son appel et embrassèrent sa religion.
Lorsque les abyssiniens occupèrent le Yémen pour la deuxième fois en 525 de l'ère chrétienne, comme réaction à ce qui y avait apporté
Thou Nouwas, Abraha parvint à y régner, et à y répandre la religion chrétienne, de la manière la plus large, au point même de construire une église au Yémen appelée "
la Kaaba Yéménite"(al kalliss"),
vers laquelle il voulait détourner les arabes, en détruisant le Temple d'Allah, ce qu'il ne put réaliser car Allah lui infligea une sévère punition sans préjudice du châtiment qu'il lui réserve dans l'au-delà.
(lisez son histoire ici :
http://www.forum-religion.org/islamo-ch ... 23288.html
Se convertirent au christianisme
non seulement les arabes ghasâsinites, les tribus Taghlib, Tay et autres, du fait de la proximité des romains, mais aussi un certain nombre de rois de Rira. .Le mazdéisme se retrouvait la plupart de temps chez les arabes qui vivaient dans le voisinage des persans. Il yen avait chez les arabes de l'Iraq, à Bahrain - chez les Ahsa, les Rajar et les localités environnantes, comme les côtes du Golf Arabe. Des hommes du Yémen l'adoptèrent comme religion au temps de l'occupation persane. S'agissant du sabéisme, les fouilles archéologiques réalisées en Iraq et ailleurs ont montré qu'il était la religion du peuple d'Ibrahim, les Khaldéens. La professait déjà une grande partie des gens de la Syrie et du Yémen, depuis fort longtemps. Cependant, face aux nouvelles religions (judaïsme et christianisme) il connut le déclin et une réduction considérable de son impact, même si l'on ne cessait de le retrouver chez les gens cohabitant avec les mazdéens ou vivant dans leur voisinage en Iraq ou sur les côtes du Golfe Arabe.
La situation religieuse :
Telles étaient les religions des arabes à l'avènement de l'islam, religions qui, dans leur ensemble, connurent la décadence et la ruine. Les associationnistes
qui prétendaient être dans la religion d'Ibrahim (sws) étaient loin de respecter les ordres et les interdits de la Chari'a de ce prophète, négligeant ce que celui-ci avait apporté en termes de noblesse de caractère. Nombreuses par conséquent, étaient leurs désobéissances.
Avec le temps ils finirent par avoir les mêmes habitudes et traditions que les païens, et ceci influa énormément sur leur vie sociale, politique et religieuse.
Quant aux juifs ils devinrent orgueilleux et enclins à la domination. Leurs chefs s'érigèrent en Seigneurs intraitables, maîtrisant totalement les gens et les maintenant dans l'arbitraire. Leur seule préoccupation était d'obtenir de la richesse et du pouvoir, même s'il fallait perdre la religion et voir se répandre l'athéisme, l'incrédulité et le laxisme dans l'application des enseignements qu'Allah leur avait réservés et ordonné à chacun d'eux de considérer comme sacrés.
Les chrétiens, pour leur part, étaient redevenus des paganistes difficiles à comprendre, qui avaient, de manière étrange, confondu Dieu et l'homme. C'est pourquoi l'influence du christianisme sur les arabes qui le professaient n'était pas bien réelle: ses enseignements étaient loin du genre de vie des adeptes, genre dont ceux-ci ne pouvaient du reste se passer. Pour ce qui est du reste des religions des arabes la situation des adeptes restait comparable à celle des associationnistes: leurs cœurs se ressemblaient; leurs croyances convergeaient; leurs traditions et leurs habitudes s'accordaient.
Aspects de la société arabe antéislamique :
Après l'étude des conditions politiques et religieuses de la Péninsule, il nous reste à en aborder, brièvement, les conditions sociales, économiques et morales.
[b
]La situation sociale [/b]
Il y avait chez les arabes des milieux différents les uns des autres par leurs conditions. Chez les nobles, la relation entre l'individu et sa famille avait atteint un haut niveau de développement. Fortement marquée par la liberté et la franchise, elle était respectée et entretenue sans nul besoin d'un recours à l'épée et à l'effusion de sang. L'homme qui voulait se targuer aux yeux des arabes de son haut rang en matière de noblesse et de courage, ne passait pas la majeure partie de son temps à ne parler qu'aux femmes. Peut-être la femme pouvait-elle, lorsqu'elle le voulait bien regrouper les tribus pour la paix ou par contre pousser celles-ci à la dissension et à la guerre. En dépit de tout cela, l'homme était, sans conteste, considéré comme le chef de famille, le détenteur de l'autorité. La liaison entre homme et femme se faisait par l'intermédiaire d'un contrat de mariage sous la supervision des parents de la femme. Celle-ci n'avait pas le droit de désobéir à ses parents.
Alors que ceci était la situation chez les nobles, on trouvait dans d'autres milieux certaines formes de promiscuité entre l'homme et la femme, promiscuité qu'on ne peut exprimer qu'en l'identifiant à la débauche, à la bouffonnerie, à la fornication et à la prostitution.
Al-Boukhari et d'autres que lui ont rapporté de Aicha(rd)que le mariage à l'époque antéislamique s'effectuait sous' quatre formes:
~ 1
Une forme analogue au mariage d'aujourd'hui: un homme demandait à un autre la main de sa fille et ensuite le mariage se réalisait.
Une forme dans laquelle un homme disait à une femme après que celle-ci fût sortie de ses règles: «Va faire le commerce charnel avec un te]». Cette femme, l'homme ne s'en approchait ni n'avait de rapports avec elle que lorsqu'il devenait évident qu'elle avait été enceinte par l'homme avec qui elle avait fait le commerce charnel. Dès que la grossesse était réelle l'homme pouvait avoir un rapport, s'il le voulait, avec la femme. La pratique était destinée à obtenir un enfant noble. Cette forme de mariage était connue sous le nom de «mariage du commerce charnel».
Une forme dans laquelle, un groupe d'hommes de moins de dix entrait chez une femme et celle-ci avait alors un rapport sexuel avec chaque homme. En cas de grossesse et ensuite d'accouchement, cette femme, des jours après, réunissait les hommes chez elle et leur parlait en ces termes: «Vous savez ce qui s'est passé grâce à vous. J'ai à présent accouché». Désignant ensuite l'un d'entre eux, elle lui disait: «C'est ton enfant ô toi, un tel». Ainsi elle nommait son enfant après l'homme qu'elle aimait et alors, à celui-là elle remettait l'enfant.
Plusieurs hommes se réunissaient et entraient chez une femme qui n'en pouvait repousser aucun car celle-ci était une prostituée localisant sa demeure à l'aide de drapeaux qu'elle accrochait à sa porte à l'intention des visiteurs. En cas de grossesse puis d'accouchement de cette femme, les hommes se regroupaient chez elle et remettaient l'enfant à qui d'entre eux ils estimaient en être le père.
Une fois envoyé, Mohammad (sws) détruisit toutes ces formes antéislamiques de mariage, ne laissant prévaloir que le mariage tel que l'islam le conçoit aujourd'hui. IL y avait aussi chez les arabes des unions entre homme et femme conclues par la force des épées et des lances. Les vainqueurs aux guerres tribales emmenaient en captivité les femmes des vaincus" et en jouissaient. Toutefois les enfants nés de telles unions étaient frappés de honte durant toute leur vie.
On sait aussi qu'à l'époque antéislamique, les gens avaient un nombre. illimité de femmes. Ils épousaient deux sœurs à la fois, se mariaient avec les femmes que leurs pères avaient divorcées ou laissées derrière à leur mort.
A cet égard, Allah dit:
«
Et n'épousez pas les femmes que vos pères ont épousées, exception faite pour le passé. C'est une turpitude, une abomination, et quelle mauvaise conduite! vous sont interdites vos mères, filles, sœurs, tantes paternelles ou tantes maternelles, filles d'un frère ou fille d'une sœur, mères qui vous ont allaités, sœurs de lait, mères de vos femmes, belles-filles sous votre tutelle et issues des femmes avec qui vous avez consommé le mariage - si le mariage n'a pas été consommé ceci n'est pas un péché de votre part, les femmes de vos fils nés de vos reins, de même que deux sœurs réunies-exception faite pour le passé. Car vraiment Allah est Pardonneur et Miséricordieux» (4:22,23). Le divorce dépendait de l'homme, en l'absence de toute réglementation. La pratique de la fornication avait libre cours dans tous les milieux. N'en échappaient que certains hommes et certaines femmes dont la grandeur les portait ,à refuser un comportement aussi abject. Les femmes qui se tenaient sur leurs gardes étaient mieux loties que les captives, car, celles-ci étaient la grande catastrophe. En outre il paraît que la plupart des gens de l'époque antéislamique n'éprouvaient aucune honte à se réclamer des fornicateurs
. Abou Dawoud, rapportant les propos que Amr ibn Souayb avait tenu de son père et son père de son grand père dit: «Un homme se leva et dit: «ô
Messager d'Allah! Tel est mon fils: j'ai commis un adultère avec une captive à l'époque antéislamique». Le prophète (!i;) lui répondit: «
Aucun procès dans l'islam. L'époque antéislamique est révolue. L'enfant est pour le lit et la pierre pour l'adultère». Le récit de la querelle entre entre Sagd ibn Abi W akkas et Abd ibn Zama au sujet du fils de la captive de Zamaa, à savoir AbdirRahman ibn Zamaa est bien connu.. Les relations entre l' homme et ses enfants s'exprimaient sous diverses formes. Certains disaient: «Nos enfants ne sont rien d'autres que nos cœurs marchant sur terre». D'autres enterraient leurs filles, vives, par crainte de la honte et des dépenses: ils les tuaient par crainte de la pauvreté. Allah dit:
«
Ne tuez pas vos enfants pour cause de pauvreté. Nous vous nourrissons tout comme eux» (6: 151).
«
Et lorsqu'on annonce à l'un d'eux une fille, son visage s'assombrit et une rage profonde l'envahit. TI se cache des gens à cause du malheur qu'on lui a annoncé. Doit-HIa garder malgré la honte ou l'enfouira t il dans la terre? Combien est mauvais leur jugement!» (16:58,59).
«
Ne tuez pas vos enfants par crainte de pauvreté, c'est nous qui attribuons leur substance tout comme à vous» (le Voyage nocturne:31) «
Et qu'on demandera à la fillette enterrée vivante» (l'obscurcissement: 8). II n'est cependant pas possible de considérer cette pratique comme faisant partie des tendances morales répandues. Les gens de l'époque antéislamique avaient un vif besoin d'enfants mâles pour se faire craindre de leurs ennemis. Quant aux liens entre l'homme et ses frères, ses cousins et son clan, ils étaient très solides. Les gens croyaient à l'esprit de clan (AI-Asabiyya) pour lequel ils vivaient et à la défense duquel ils étaient prêts à mourir. La tribu fonctionnait aussi sur un esprit de groupe et ceci en accentuait la Asabiyya.Le système social reposait sur le chauvinisme racial et les liens de sang. A cet égard, la devise était:
«Assiste ton frère, qu'il soit offenseur ou offensé»
loin de l'équilibrage apporté par l'islam à savoir que la manière d'assister l'offenseur est de le dissuader de l'injustice. Toutefois, la rivalité en matière de noblesse et de courage conduisait souvent à des guerres entre tribus de même souche, comme ce fut le cas entre les tribus Aws et Khazraj, entre Abs et Thoubyân, entre Bakr et Taghlib, etc ...
Pour ce qui est des relations inter-tribales, elles étaient totalement désarticulées et propices à la guerre. Cependant, le respect et la crainte de certaines traditions et coutumes communes à la religion et aux superstitions contribuaient, peut être, à en réduire la tension et aussi la sévérité. Parfois, l'assistance mutuelle, le serment et la subordination conduisaient au rassemblement de tribus différentes. Les mois saints leur étaient une clémence et une aide grâce auxquelles ils pouvaient vaquer à leurs affaires et obtenir leurs moyens de subsistance. Le maximum de ce qu'on peut dire à ce sujet est que la situation sociale était à un niveau abject de faiblesse et de cécité. L'ignorance sévissait parallèlement aux superstitions extrêmement répandues et fortes. Les gens menaient une vie de bestiaux. La femme se vendait et s'achetait, traitée dans certains cas, à un pied d'égalité avec les objets inanimes. Les relations communautaires n'avaient nulle consistance, si elles n'étaient détériorées. Quant aux autorités, la plupart d'entre elles étaient occupées à s'enrichir sur le dos des sujets ou à faire la guerre aux ennemis.
La situation économique
Elle était dans le sillage de la situation sociale, comme l'on peut s'en rendre compte si l'on observe de plus près le mode de vie des arabes. En effet, le commerce était le plus grand moyen d'obtenir le nécessaire or, la tournée commerciale n'était possible et facile qu'en temps de paix et de sécurité, ce qu'on ne trouvait dans la Péninsule Arabe qu'à l'avènement des mois saints. C'est dans ces mois que se tenaient les célèbres marchés arabes:
Okadh, Thoul-Majâz, Mijannah etc.
Pour ce qui est de l'artisanat, le peuple y était plus arriéré que tout autre. La majorité de l'artisanat qu'il y avait chez les arabes: tissage, teinture etc. se retrouvait au Yémen, à Hira et en Syrie. A l'intérieur de la Péninsule il y'avait tant soit peu d'agriculture et d'élevage. Toutes les femmes arabes travaillaient au filage. Toutefois, les marchandises étaient la visée des guerres en conséquence de quoi la pauvreté, la faim et la nudité étaient générales dans la société.
La morale :
Nous ne nions pas que les gens de l'époque antéislamique présentaient des petitesses, des ignominies et des comportements que refuse le bon sens. Toutefois, il y avait en eux des vertus qui ne manqueraient pas de mener à la surprise et à l'étonnement. De celles-ci on retient:
La générosité: Les gens de l'époque antéislamique rivalisaient de générosité et se glorifiaient des performances qu'ils pouvaient réaliser dans ce sens. La moitié de leur poésie était consacrée à cela: louange d'autrui et de soi. Il arrivait qu'un homme recevait un hôte dans l'intensité du froid et de la faim. N'ayant alors d'autres bien que sa chamelle qui était du reste sa vie et celle de sa famille, il se saisissait de l'animal, par générosité, et l'égorgeait pour cet hôte. Un autre signe de leur générosité était le fait qu'ils supportaient d'énormes prix du sang et de charges grâce auxquels ils se méfiaient de l'effusion du sang et aussi de faire perdre des vies humaines. Cela, ils en étaient fiers et s'en vantaient au regard d'autres chefs et d'autres seigneurs. Une des conséquences de leur générosité était la vanité qu'ils tiraient du fait de boire du vin. A cet égard, ils considéraient le vin non pas comme un titre de gloire mais comme un moyen parmi d'autres de générer de la générosité et de faciliter le gaspillage pour le compte de soi-même. C'est la raison pour laquelle ils appelaient «Karam» (générosité) l'arbuste produisant le raisin. Quant au vin ils l'appelaient «Bintoul-karam» (la fille de la générosité). Quiconque observe les recueils de poèmes provenant de l'époque antéislamique verra consacrer au vin un chapitre de louanges et de glorification.
Dans ce sens
Antar ibn Chaddâd Al-Absi dit, dans son recueil: «J'ai bu du vin à midi même, pour des dinars bien lustrés et dans une bouteille jaune comparable à un philtre. Lorsque je bois, c'est mon argent que je' dépense. Mon honneur reste intact car, en vérité rien ne l'affecte. La fin de mon ivresse ne me transforme pas en avare. Je reste tel que tu me connais avec ma grandeur et ma générosité».
Une autre marque de leur générosité est qu'ils se livraient au jeu de hasard qu'ils considéraient comme moyen d'être généreux. En effet, ils utilisaient tout ou partie de leurs gains pour nourrir les pauvres. C'est pourquoi, le Coran ne nie pas l'utilité du vin et du jeu de hasard mais se contente de dire: «
Dans les deux, le péché est plus grand que l'utilité» (2:219).
Le respect des engagements: L'engagement était chez eux une religion. Ils y tenaient et pouvaient même, à cet égard, tuer leurs enfants et détruire leurs propres maisons. Il suffit dans ce cadre de connaître l'histoire de Ghani', d'ibn Mas'oud As-Chaybani, d'ibn As-Soumaw-al ibn [diya et de Hajib ibn Zarara At-Tamimi, La noblesse d'âme, le refus de subir l'humiliation et l'injustice: Il résultait de ces caractéristiques l'excès de courage et de jalousie, l'irascibilité. Ils ne s'entendaient dire aucun mot signifiant avilissement et bassesse sans recourir à l'épée, à la lance et à la guerre, prêts à sacrifier leur âme.
La résolution ou la détermination: S'ils décidaient de faire quelque chose à des fins de gloire et d'orgueil, personne ne pou vait les en détourner. Ils y allaient jusqu'au bout.
La bonté, la patience et la douceur: Ces qualités étaient pour eux des objets de fierté. Toutefois, elles n'existaient en eux que de manière assez rare, du fait de leur courage excessif, de la vélocité avec laquelle ils parvenaient à se battre.
La simplicité et le nomadisme, la non-atteinte par les souillures et artifices de la société: II résultait de tout cela la sincérité, l'honnêteté, l'aversion pour la tromperie et la lâcheté. Comme l'on peut le constater, ces précieuses références morales, malgré la position géographique de la Péninsule Arabe par rapport au reste du monde constituaient les raisons du choix des arabes pour porter le message universel et diriger la communauté humaine à savoir l'humanité.
En effet, il s'agit là de caractères précieux en soi, pouvant profiter à l'humanité après tant soit peu de redressement, même si certains d'entre eux mènent au mal et provoquent des événements douloureux. C'est un tel redressement que l'Iislam a effectué. Peut-être, ce que les gens de la Jahiliyya (période antéislamique) avaient de plus cher et de plus utile en matière de caractère, était-il après tout le respect des engagements, la noblesse de l'âme et la détermination. Ce dernier trait de caractère est du reste le seul moyen de réprimer le mal et la corruption pour instaurer un système fondé sur la justice et le bien. Les gens de la Jahiliyya avaient d'autres caractères outre ceux mentionnés dans les pages qui précèdent. Toutefois il ne s'agit pas ici de les étudier dans le détail.
Auteur : commando
Date : 04 mai10, 05:11
Message : GENEALOGIE ET FAMILLE DU PROPHETE (sws) La généalogie du prophète
La généalogie du prophète (sws) comprend trois parties: une première dont l'authenticité fait l'unanimité des biographes et des généalogistes, à savoir celle qui s'arrête à Adnân, une deuxième faisant l'objet de divergences à savoir celle allant de Adnân à Ibrahim (sws) une troisième qui, sans doute, comporte des contrevérités à savoir celle allant de Ibrahim (sws) à Adam (sws). Les chapitres qui précèdent nous ont déjà fourni un certain nombre d'éléments à cet égard. Voici à présent dans le détailles parties identifiées.
Première partie: Mogammad ibn Abdillah, ibn AbdilMougalib - appelé Chayba, ibn Hâchim - appelé Amr, ibn Abd Manâf appelé Al-Moughira, ibn Kousay appelé Zayd, ibn Kilâb, ibn Mourra, ibn Kagb, ibn Louay, ibn Ghâlib, ibn Fihr surnommé Kouraich et ancêtre de la tribu du même nom, ibn Ilyâs, ibn Moudar, ibn Nizâr, ibn Magd, ibn Adnân.
Deuxième partie: Au delà de Adnan ibn Add ibn Houmaysi.ê: ibn Salâmân ibn Aw§. ibn Bouz ibn Kamwâl ibn Oubay ibn Awwâm ibn Nâchid ibn Hazzâ ibn Bildâs ibn Yadlâf ibn Iâbikh ibn Jâhim, ibn Nâhich, ibn Mâkhi, ibn Ayd ibn Abkar ibn Oubaid ibn Ad-Dagâ ibn Hamdân ibn Sanbir ibn Yathribi ibn Yahzin ibn Yalhan ibn Araawi ibn Ayd ibn Dîchân ibn Aysar ibn Afnâd ibn Aihâm ibn Mouksar ibn Nâhith ibn Zâri]; ibn Samiy ibn Mazzî ibn AWQah ibn Arâm ibn Kaydâr ibn Ismâîl ibn Ibrahim (sws).
Troisième partie: Au delà d'Ibrahim (sws) ibnTâri]; appelé Azar ibn Nâhour, ibn Sâroug ou Sâroug]; ibn Râçu ibn Fâlikh ibn Abir ibn Sâlik]; ibn Arfakhchad ibn Sâm ibn Non]; (sws) ibn Lâmik ibn Moutwachlikh ibn Akhnoukh que l'on dit être ldrîs
(sws) ibn Yard, ibn Mahlâîl ibn Kaynân ibn Anouchah ibn Chaith ibn Adam (sws).
[u]La famille prophétique [/u]
La famille du prophète (sws) est connue sous le nom de «famille Hâchimite» par référence à son grand père Hâchim ibn Abd Manâf. Rappelons un peu la situation de Hâchim et de sa postérité.
Hâchim: Nous avons déjà vu que c'est Hâchim qui prit en charge le ravitaillement en eau et l'alimentation des pèlerins du côté de bani Abd Manâf lorsque ceux-ci et banou AbdidDâr eurent accepté le compromis de se partager les charges. Hachim était un facilitateur d'une très grande noblesse. IL fut le premier à nourrir de pain les pèlerins de la Mecque. Son vrai nom était Amr. On ne l'appelait «Hachim» que parce qu'en fait il «cassait» le pain pour les pèlerins de la Mecque. «Hachama» veut dire «casser». C'est lui qui, pour la première fois, institua les deux voyages des Kouraich: le voyage d'hiver et le voyage d'été. A cet égard un poète dit: «Amr qui casse le pain pour son peuple a institué à la Mecque deux voyages: l'un d'hiver et l'autre d'été». On rappelle qu'il allait faire son commerce en Syrie lorsqu'il s'arrêta à Médine où il se maria avec Salma la fille de Amr, l'un de Bani Adiy ibn An-Najjâvr. Il séjourna chez elle un certain temps et en la quittant pour aller en Syrie, celle-ci était déjà enceinte de Abdil-Mouttalib. Hachim mourut à Ghazza en Palestine. Sa femme Salma accoucha de Abdil-Mouttalib en 497 G. et l'appela Chaiba, par référence aux cheveux blancs que celuici avait sur la tête. Elle se mit ensuite à l'éduquer chez son père à Yathrib, sans le concours de personne parmi la famille paternelle de l'enfant installée à la Mecque. Hâchim avait quatre fils: Asad, Abou Sayfi, Nadla et Abdoul-Mouttalib et cinq filles: Ach-Chifa, Khâlida, Daîfa, Roukayya et Jannah.
Abdoul-Mouttalib: Nous avons retenu de ce qui précède que le ravitaillement en eau et l'alimentation des pèlerins passèrent, après Hâchim, au frère de celui-ci Al-Mougallib ibn Abd Manâf, un chef obéi et noble que les Kouraichites appelaient «Fayyâd» pour sa grande générosité. Lorsque Chayba (Abdoul-Mouttalib) eut sept ou huit ans, AIMougalib entendit parler de lui et essaya d'aller le prendre. Dès qu'il le vit, les larmes lui vinrent aux yeux. II le serra contre lui et voulut le faire monter sur son chameau et l'amener; mais l'enfant refusa de partir sans y être autorisé par sa mère. Celle-ci, consultée, ne donna pas son accord. AIMouttalib lui dit: "il ne s'agit que de l'emmener au royaume de son père". Sur ce, la femme accepta. Al-Mougalib prit alors l'enfant en croupe. Le voyant passer, les gens dirent: «Voici l'esclave d'Al-Mougalib». Celui-ci rectifia et dit que c'était le fils de Hâchim. Ainsi, Chayba grandit chez son oncle. A la mort de celui-ci, à Bardaman au Yémen, il fut investi à sa place. Alors, entièrement au service de son peuple, à l'instar de ses prédécesseurs, il jouissait d'un renom que rien encore n'égalait. Avec la mort d'Al-Mougalib Nawfal bondit sur les biens de Abdil-Mounalib et les arracha. Ce dernier proposa à un groupe de Kouraich de l'aider contre son oncle mais personne dans ce groupe ne voulait se mêler à l'affaire. Abdil-Mounalib composa alors pour ses oncles maternels de Banî An-Najjâr des vers dans lesquels il leur demandait assistance. Son oncle maternel Abou SaAd ibn Adiy regroupa 80 cavaliers avec lesquels il descendit à Abtoh à la Mecque. Abdoul-Mounalib l'accueillit et voulut le conduire chez lui; mais l'oncle refusa et dit: «Par Allah je n'y serai qu'après avoir rencontré Nawfal». Ayant trouvé celui-ci assis à la Kaaba avec les sages de Kouraich, il lui dit: «Si tu ne rends pas à mon neveu ses biens, je te tuerai avec cette épée». Ce dernier dit: «Je les lui ai rendus et je prends à témoin les sages de Kouraich». Aussi Abou Saad se rendit-il chez son neveu. Il y séjourna pendant trois jours, fit sa Omra et retourna à Médine. Face à cette situation, Nawfal s'allia avec Banî Abd Chams ibn Abd Manâf mais ceux-ci lui dirent: «C'est notre fils tout autant que le vôtre. Personne plus que nous ne saurait avoir le devoir de lui porter assistance». (La mère de Abd Manâf faisait en effet partie des leurs). lis entrèrent à Dar An-Nadwa, s'allièrent avec Banî Hachim contre Banî Abd Chams et Nawfal. Cette alliance fut à l'origine de la conquête de la Mecque que nous verrons ultérieurement. Pour les affaires de la Kaaba deux choses importantes sont à noter comme ayant marqué le passage de Abdil-Mouttalib: le creusage du puits de Zarnzam et la bataille de l'éléphant. A propos de la première, on lui avait, dans un rêve, donné l'ordre de creuser le puits de Zamzam, après lui en avoir montré l'emplacement. Au réveil il le creusa et y trouva les affaires que les Jourhoumites y avaient enterrées au moment de partir, à savoir les épées, les cuirasses et les deux gazelles en or. A partir des épées il forgea une porte pour la Kaaba puis fit fondre les deux gazelles dont il obtint des plaques d'or qu'il fixa à la porte. li institua le ravitaillement des pèlerins en eau de Zamzam. Aussitôt que le puits de Zamzam fut retrouvé, les Kouraichites eurent des démêlées avec Abdil-Mouttalib, demandant à être associés à l'affaire. Celui-ci dit: <Je refuse la charge m'est spécifique». Cependant les Kouraichites l'acculèrent au point de l'emmener en justice chez la prêtresse des Banî Saad, à l'extrémité de la Syrie. Alors qu'ils se rendaient chez celle-ci leur eau s'épuisa. Alors Allah fit descendre une pluie sur Abdil-Mouttalib et non sur ses adversaires qui, comprenant aussitôt que le monopole du Zamzam revenait à Abdil-Mouttalib,rebroussèrent chemin. Ce étant, Abdoul-Mouttalib fit le vœu que si Allah lui donnait dix fils capables de le défendre, il en sacrifierait un pour Lui à la Kaaba. S'agissant de la seconde, elle se comprend à partir du fait que Abraha As-Sabâh l'Abyssinien, représentant général du Négus au Yémen, ayant constaté que les arabes faisaient le pèlerinage de la Kaaba, avait bâti une grande église à San'a dans le désir d'y orienter le pèlerinage des arabes. Un homme appartenant à Banî Kinâna apprit la nouvelle et profita d'une nuit pour entrer dans l'église et en souilla la «Kiblah » à l'aide de matières fécales. Mis au courant de ce fait Abraha fut fou de rage; en conséquence de quoi il marcha en tête d'une armée gigantesque constituée de 60000 hommes pour aller détruire la Kaaba, Pour ce faire, il se choisit le plus gros éléphant. L'armée comportait 9 ou 13 éléphants. A l'entrée de la Mecque il prépara son armée à la charge et aussi son éléphant. TI ne restait plus qu'à entrer. Toutefois, lorsqu'il fut à la vallée Mouhassar entre Mouzdalifa et Mina l'éléphant s'agenouilla, refusant de se lever pour avancer vers la Kaaba. Et pourtant il trottait toutes les fois qu'on l'orientait vers le sud, le nord ou l'est. C'est lorsqu'on l'orientait vers la Kaaba qu'il refusait d'avancer et s'agenouillait. Cette situation prévalut jusqu'au moment où Allah envoyât sur eux des oiseaux par volées qui leur lançaient des pierres d'argile et les rendit semblables à une paille mâchée. Les oiseaux en question étaient comme les grappins et les aigrettes. Chacun d'entre eux avait trois pierres: une au bec et deux aux pattes. Comme de l'acide, ces pierres n'atteignaient aucun d'eux sans le tuer en déchiquetant ses membres. Les soldats sortirent en trombe, se heurtant les uns aux autres, s'écroulant en chemin et crevant à toutes les sources. Quant à Abraha, Allah le frappa d'une maladie lui ravissant tous ses doigts. En arrivant à San'a, il était comme un poussin. Sa poitrine se fendit laissant sortir son cœur et il périt. Pour ce qui est des Kouraichites ils s'étaient déjà dispersés pour se réfugier sur les branches et aux sommets des montagnes par crainte de la gale qui atteingna l'année. Après que celle-ci fût décimée, ils regagnèrent leurs maisons sains et saufs. Cet événement eut lieu au mois de Mouharram; le premier mois de l'année musulmane, 15 ou 55 jours (selon la majorité) avant la naissance du prophète (sws): fin février ou début mars 571 G. TI s'agissait là d'un événement qu'Allah dédiait à son prophète et à son temple sacré. En effet, si nous considérons Jérusalem, nous constatons que les associateurs en contrôlèrent la Qiblah par deux fois, alors que sa population était musulmane, comme ce fut le cas avec Boukhtnasar en 587 avant le Christ, puis les romains en 70 G. Cependant la Kaaba ne fut pas contrôlée par les nazarréens (musulmans à l'époque) quoique les gens qui s'en chargeaient fussent associateurs. Cette bataille se passa dans des conditions telles que la plupart des peuples civilisés de l'époque en furent informés. Les Abyssiniens, en relation étroite avec les romains étaient toujours sous la surveillance des persans qui, en fait, guettaient la moindre défaillance des romains et de leurs alliés. Voilà pourquoi les persans vinrent brusquement au Yémen après l'événement à la Kaaba. Ces deux empires (persan et romain) symbolisaient à l'époque le monde civilisé. Un tel événement attira l'attention du monde sur la grandeur du temple d'Allah et aussi sur le fait que ce temple était celui qu'Allah avait choisi de sacraliser. En conséquence, quiconque s'en approchait sous prétexte de prophétie justifierait le recours au même type de représailles. L'événement, au demeurant, contribua à révéler le secret du principe mis en œuvre par Allah pour aider les associateurs contre les gens de la foi d'une manière bien au dessus des justifications et des causes. Abdoul-Mounalib avait dix fils.:
Al-Hârith, Az-Zoubir, Abou Tâlib, Abdoullah, Harnza, Abou Lahab, Ghidâk" Makwam, Safar et Al-Abbas. Certains disent que les fils étaient au nombre de onze, ajoutant un fils du nom de Qatm. D'autres comptent treize, ajoutant AbdoulKaaba et Hajal. D'autres encore soutiennent que AbdoulKaaba n'est autre que Makwam et que Hajal c'est Ghidak.. S'agissant de Kathm ils estiment qu'il n'était pas parmi les fils. Abdoul-Mounalib avait aussi six filles: Oum Al-Hakim aussi appelée Al-Baydâ, Barrah, Atikah, Safiya, Arwa, et Oumaima.
Abdoullah: est le père du Messager d' Allah (sws). Sa mère était Fâtima Bint Amr ibn Aïdh ibn [mran ibn Makhzoum ibn Yakdhân ibn Mourra. Il était le plus beau des fils de AbdilMouttalib, le plus aimé de son père. C'était le fils à sacrifier. En effet, lorsque Abdoul-Moullalib eut dix fils tous capables de le défendre, il Ies informa du vœu qu'il avait fait, à savoir d'en sacrifier un et tous acceptèrent. Alors il mit leurs noms dans la coupe sous le signe de Houbal et lorsqu'il eut tiré au sort, c'est le nom de Abdillah qui sortit. TI se saisit alors de celui-ci et, muni d'un couteau, se dirigea vers la Kaaba pour l'immoler. Toutefois les Kouraichites l'en empêchèrent, notamment ses oncles de Banî Makhzoum et son frère Abou Tâlib, Perplexe, Abdoul-Moullalib dit: "Que faire donc de mon vœu"? On lui suggéra de consulter une devineresse, ce qu'il fut aussitôt. Celle-ci lui ordonna de tiret au sort entre Abdillah et 10 chameaux, lui disant aussi d'ajouter 10 autres chameaux si, toutefois sortait le nom de Abdillah, pour satisfaire son Seigneur. S'il sortait les 10 chameaux, il conviendrait alors de les immoler. Au retour Abdil-Moullalib tira au sort entre Abdillah et 10 chameaux mais le sort choisit Abdillah. Alors, il se mit à accroître par dizaine le nombre de chameaux mais le nom de Abdillah ne cessait de sortir. TI continua jusqu'à 100 et le sort choisit les chameaux. Ainsi, il immola les 100 chameaux à la place de son fils et ensuite s'en détourna sans que personne ni aucune bête fauve ne voulût s'en servir. La diyya (rançon) était chez les Kouraichites et le reste des arabes de dix chameaux. Après cet événement, elle passa à cent, ce que l'islam, d'ailleurs approuva. Selon ce qu'on rapporte de lui, le prophète (sws) dit:
<Je suis issu de deux offrandes, c'est à dire Isma'il et Abdillah»,
Auteur : yacoub
Date : 04 mai10, 06:23
Message : Salut Ismaël13

Auteur : commando
Date : 06 mai10, 01:44
Message : yacoub a écrit :Salut Ismaël13

je continue:
Abdoul-Mougalib choisit pour son fils
Amina, la fille de Wahb ibn Abd Manâf ibn Zahra ibn Kilâb que l'on considérait à l'époque comme
la meilleure des femmes Kouraichites en fait de généalogie et de rang social. Le père de Amina était le seigneur des Banî Zahra par sa généalogie et sa noblesse. Abdoullah épousa donc Amina avec laquelle il résida à la Mecque. Peu après ce mariage son père l'envoya à Médine cueillir des dattes et c'est en ce lieu qu'il trouva la mort. Certains disent au contraire qu'il était allé faire du commerce en Syrie en compagnie des Kouraichites mais fut obligé de descendre à Médine pour raison de santé et c'est là qu'il trouva la mort. TI fut enterré à Dar An-Nabigha Al-Ja'di. Sa mort intervint avant la naissance du prophète (sws) conformément à l'avis de la plupart des historiens. Certains disent plutôt qu'il mourut 2 mois ou plus après la naissance de son fils. Dès que la nouvelle de sa mort fut annoncée à la Mecque, sa femme Amina fit son éloge fenêtre en ces termes: «Le descendant de Hachim a disparu, appelé par le Destin qui, cependant, ne laisse subsister aucun de sa trempe. Le soir où l'on se mettait à porter sa civière les siens se bousculaient, regrettant sa disparition. Voilà ce qu'ont fait le Destin et sa dure nécessite d'un homme qui, généreux, suscite énormément de consternation». Tout ce que Abdoullah laissa derrière fut: 5 chameaux, un troupeau de moutons, une servante abyssinienne du nom de Baraka ou Oum Ayman, nourrice du prophète (sws).
LA NAISSANCE ET LES 40 ANS AVANT LA MISSION PROPHETIQUE
La naissance
Le guide des Messagers (sws) naquit dans le carré de Banî Hachim à la Mecque au matin du lundi 9 Rabîa Al-Awwal, au début de l'année de l'épisode de l'éléphant, à la 40 ème année du règne de Kisra et de Anoucharwân, ce qui correspond au 20 ou 22 avril 571 G., selon les estimations du grand expert Mohammad Soulayman Al- Mansourfouri et de l'astronome Mahmoud Bacha.
Selon
ibn Saad, la mère du prophète (sws) dit: «
Lorsque je l'ai mis au monde, il est sorti de moi une lumière qui illumina les palais de la Syrie». Ahmad, Ad-Dârimi et autres ont rapporté quelque chose de similaire. On a rapporté aussi qu'il Y eut des signes de la mission prophétique à la naissance du prophète (sws). En effet, 14 balcons s'écroulèrent au palais de Kisra.
Le feu qu'adoraient les Rois Mages s'éteignit. Des églises s'écroulèrent autour du lac Sawa où elles plongèrent. Le rapport de ces signes est d'
Al-Tabari, d
'Al-Bayhaki et d'autres.
La chaîne de transmission n'est cependant pas fixe et nette. .Après avoir accouché, Amina envoya auprès de AbdilMouttalib lui annoncer la naissance de son petit fils. Réjoui par la nouvelle, il arriva prit le nouveau né, l'amena dans la Kaaba, invoqua Allah et le remercia. Il lui choisit le nom de Mohammed, nom à l' époque inconnu des arabes.
Il le circoncit à son septième jour, comme le faisaient les arabes.La première femme à allaiter Mohammad après sa mère fut Thouwayba la captive affranchie d'Abi Lahab. Elle l'allaita à un moment où elle allaitait son propre fils Masrouh. Cette femme avait déjà allaité Hamza Ibn Abdil-Mouttalib et ensuite Abou Salamah ibn Abdil-Asad Al-Makhzouni. Mohammad chez Banî Saad
Les arabes sédentaires avaient coutume de chercher des nourrices pour leurs enfants pour éviter à ceux -ci les maladies de la métropole, les doter d'une forte constitution, développer leurs muscles et leur permettre de comprendre l'arabe dès le bas âge. Ainsi, Abdoul-Mou11alib chercha une nourrice pour le prophète (sws) et lui choisit une femme appartenant à Banî Saad ibn Bakr, à savoir Halima fille d'Abi Thouwayb dont le mari était Al-Hârith ibn Abdil-Ozza connu par Abou Kabcha et appartenant à la même tribu. Les frères de lait du prophète (sws) furent: Abdoullah ibn AIHârith, Anîsa bint Al-Hârith et Houthâfah ou Jouthâmah bint Al-Hârith plus connue sous le nom de Ach-Chayma'.
Halima fut la nourrice du prophète (sws) et d'Abi Soufyan ibn Al-Hârith ibn Abdil-Mouttalib cousin du Messager d' Allah (sws). Son oncle Hamza ibn Abdil-Mouttalib était aussi en allaitement chez Banî Saad ibn Bakr. Sa nourrice allaita le prophète (sws) un seul jour alors que celui-ci était chez Halima. C'est pourquoi Harnza et le prophète (sws) sont aussi frères de lait dans deux sens: du côté de Thouwayba et de celui de Halima As-Saadiyya.
Cette dernière découvrit de la Baraka (bénédiction) du prophète (sws), de quoi la mener à l'étonnement et à la stupéfaction. Elle raconta tout cela en détail:
Selon
ibn Ishâq, Halima racontait qu'un jour elle sortit de sa bourgade avec son mari et un enfant en allaitement; en compagnie aussi de femmes appartenant à Banî Saad ibn Bakr, à la recherche de nourrissons. C'était, dit-elle, une année dure. Il ne nous restait rien. Je sortis sur mon ânesse blanche. Nous avions aussi avec nous une chèvre qui,
par Allah, ne donnait presque pas de lait. Nous n'avions pas dormi la veille à cause des cris de faim de l'enfant que nous avions avec nous; ce qu'il y avait dans mes seins ne lui suffisait pas, encore moins le lait de la chèvre. Toutefois, on espérait recevoir de la pluie et de la consolation. Je sortis donc sur mon ânesse qui était si faible et si maigre que les autres ânes la laissèrent derrière. Arrivées à la Mecque, nous nous mîmes à chercher des nourrissons,
mais aucune de nous n'accepta de prendre le Messager d' Allah (sws) dans la mesure où il était orphelin. En effet, nous nous attendions à des actes de bienfaisance de la part des pères. Un orphelin? Nous disions-nous.
Que peuvent bien faire sa mère et son grand-père? Voilà sur quelle base nous le détestions. Chacune des femmes qui m'accompagnaient avait trouvé un nourrisson sauf moi. Au moment de repartir, je dis à mon mari: «P
ar Allah je déteste rentrer avec mes compagnes les mains vides. Par Allah il me faut retourner prendre cet orphelin». n répondit: «Comme tu veux. n se peut qu'Allah nous le bénisse». Ainsi, je partis prendre l'orphelin, faute de mieux et retournai à mes bagages.
Je ne l'eus pas plutôt mis dans ma chambre que mes deux seins se gonflèrent de lait. Alors il assouvit sa soif et se mit à dormir, ce que son frère fit aussi après s'être rassasié, lui qui,
auparavant, nous empêchait de dormir. Mon mari se leva et se rendit auprès de
la chèvre qu'il trouva avec beaucoup de lait dont il saisit pour traire de quoi nous permettre de boire à notre aise. Cette nuit-là, nous dormîmes bien. Au matin mon mari dit: «
Tu sais, Halima, par Allah tu as pris quelqu'un de béni». «Je l'espère», répondis-je. Ensuite nous sortîmes. Je montai alors sur mon ânesse, l'orphelin avec moi. Celle-ci était si active qu'elle dépassait tous les autres ânes. Etonnées mes compagnes dirent: «f
ille d'Abi Thouwayb, malheur à toi, doucement! N'est-ce pas là l'ânesse que tu avais en venant? «Je leur répondis: «Si, c'est la même». Alors elles reprirent. Par Allah
, il Y a donc quelque chose en elle. Nous arrivâmes chez nous, chez Banî Saad la plus infertile des terres que j'eusse jamais connue.
Nous constatâmes cependant que nos brebis avaient beaucoup de lait alors qu'auparavant elles ne donnaient aucune goutte de lait. Aussi les sédentaires de notre peuple disaient-ils à leurs berges: «
Allez faire paître les moutons là où fait paître le berger de la fille d'Abi Thouwayb». Leurs moutons étaient affamés et ne donnaient aucune goutte de lait alors que les miens étaient gras, producteurs de lait. Ainsi,
Allah continua d'accroître nos faveurs et nos biens jusqu'au moment où Mohammad fut sevré à deux ans. L'enfant ne grandit pas de la même manière que les autres garçons, car, lorsqu'il atteignit ses deux ans, il était déjà assez solide. Alors, je le rendis à sa mère, bien disposée à le garder, du fait de la Baraka (bénédiction) qu'il nous apportait. Je dis à sa mère: «S
i tu laissais mon fils avec moi jusqu'à ce qu'il devienne plus solide, cela le préserverait des épidémies de la Mecque». Celle-ci, aussitôt, nous autorisa à le ramener. Ainsi le prophète (sws) resta chez Banî Saad jusqu'à l'âge de 4 ou 5 ans, âge auquel eut lieu la fente de sa poitrine. A cet égard,
Mouslim rapporte de Anas
que Jibril s'était présenté au Messager d'Allah (sws)) alors que celui-ci jouait avec les garçons.
II le saisit, le terrassa et fendit son cœur duquel il sortit une sangsue et dit: «
Voici la part que Satan a de toi».iI lava ensuite la sangsue dans une cuvette en or avec de l'eau de Zamzam, la banda et la remit à sa place. L
es garçons se précipitèrent vers sa mère (sa nourrice) et dirent: «
On a tué Mobammad». Les gens accoururent vers lui et le trouvèrent pâle. Anas dit avoir vu l'effet de l'opération sur sa poitrine.
Retour de Mohammad chez sa mère :
Après l'événement de la fente, Halima eut tellement peur pour la vie de Mohammad qu'elle rendit celui-ci à sa mère. Alors, l'enfant resta chez sa mère jusqu'à l'âge de six ans. Commémorant le décès de son mari, Amina se proposa d'aller en visiter la tombe à Y athrib. Elle sortit de la Mecque pour un voyage long de 500 km, en compagnie de son enfant orphelin, Mohammud (sws), de sa servante Oum Ayman et de Abdil-Mou!!alib. Elle resta pendant un mois à Yathrib avant de prendre le chemin du retour. A mi-chemin elle fut frappée d'une maladie qui s'aggrava tellement qu'elle en mourut, à Abwâ, entre la Mecque et Médine. Mohammad à la charge de son grand père Abdoul-Mou!!alib ramena Mohammad à la Mecque le cœur rempli d'affection et de sympathie pour son petit fils orphelin que venait d'atteindre un autre malheur, en plus du premier. II lui vouait une compassion qu'il ne vouait à aucun de ses fils. IL ne le laissait jamais seul et le préférait à ceux-ci. Selon
Ibn Hicham,on avait l'habitude de placer un matelas pour AbdilMouttalib à l'ombre de la Kaaba,Matelas autour duquel s'installaient les fils de celui-ci jusqu'à l'arrivée de leur père. Aucun de tels fils n'osait s'asseoir sur le matelas par respect pour le vieux. Par contre, le messager d' Allah (sws) qui était alors un garçon solide, venait s'y asseoir. Ses oncles voyant cela, avaient l'habitude de l'en écarter. S'apercevant qu'on l'écartait Abdil-Mouttallib disait: «Laissez mon fils! Par Allah, il est important». Sur ces mots, il s'asseyait avec lui sur le matelas, lui massant le dos de sa main. Tout ce qu'il faisait le réjouissait. A 8 ans, 2 mois et dix jours, Mohammad (sws) perdit son grand père Abdoul-Mouttalib à la Mecque. Toutefois, avant sa mort celui-ci l'avait confié à son oncle Abou Tâlib, frère germain de son père.
Mohammad chez son oncle Abou Tâlib ,:
Abou Tâlib se chargea de la défense de son neveu de la manière la plus complète, le comptant parmi ses fils, le préférant même à ceux-ci, lui réservant un traitement de respect et de considération. Pendant plus de quarante ans, il l' affectionna et le soutint, assura sa protection, eut pour la défense de sa cause des amis et des ennemis. Cet aspect sera développé dans les pages qui vont suivre.
L'appel à la pluie
Ibn Asâkir rapporte de Jalhama ibn Arfata les paroles suivantes: «J'arrivai à la Mecque et trouvai que la secheresse y régnait. Les Kouraichites dirent: «Abou Tâlib, la vallée est sèche et les familles n'ont rien. Alors, viens faire un appel à la pluie». Abou Tâlib sortit en compagnie
d'un garçon, pareil à un soleil couvert de nuages(muhhamu-sws), auréolé de nuages Abou Tâlib le prit, mit son dos contre la Kaaba et lui fit signe du doigt, alors que le ciel était clair.
Ainsi, les nuages vinrent de tous côtés. La pluie tomba drue, remplit la vallée et fertilisa tout. C'est à cela que fait allusion Abou Tâlib quand il dit: «
Un jeune qui de son visage, fait appel à la pluie par clémence à l'égard des orphelins et des veuves».
Rencontre avec le moine Bahirâ:
Lorsque
le Messager d' Allah (sws) eut douze ans, à quoi certains ajoutent deux mois et dix jours, il partit avec son oncle pour un voyage de commerce en Syrie. Le voyage les mena à Basrâ en Syrie, une citadelle de Hawrân qui était à l'époque
une citadelle arabe, sous domination romaine. II y avait dans cette citadelle un moine du nom de
Bahayrâ dont on dit que le vrai nom était
Jarjis. A la descente des caravaniers,
celui-ci alla vers eux, ce qu'il n'avait jamais fait. Se faufilant alors entre eux,
il se saisit de la main du Messager d' Allah (sws) et dit:
«Voici le guide des mondes, voici le messager du Seigneur des mondes, celui qu'Allah envoie par clémence à l'égard des mondes». Abou Tâlib et les sages de Kouraich lui dirent:
«Qu'en sais-tu?». iI reprit: «
Les pierres et les arbres que vous- avez dépassés depuis Al-Akaba se sont tous prosternés pour rien moins qu'un prophète. Je le reconnais par le sceau de la prophétie qui, tel une pomme, est au dessous du cartilage de son épaule. Nous retrouvons ce prophète dans nos livres[/size]».
Le moine offrit ensuite l'hospitalité à ses hôtes et demanda à Abou Tâlib de retourner avec l'enfant et de ne plus le ramener en Syrie, par crainte des romains et des juifs. Sur ce, Abou Tâlib chargea des gens de ramener son neveu à la Mecque.
La guerre des Foujjâr :
Elle éclata à un moment où Mohammad (sws) avait 20 ans entre d'une part Kouraich et Kinâna et d'autre part Kays Aylân. Le général des tribus Kouraich et Kinâna réunies était Harb ibn Oumayya choisi au regard de son âge et de sa noblesse. En début de journée les Kaysites triomphèrent des Kinânites mais en milieu de journée, la situation se retourna. Une telle guerre fut dénommée «la guerre des Foujjâr» du fait de la violation de l'interdiction de se battre pendant les mois sacrés. Le prophète (sws) assista à cette guerre au cours de laquelle il se chargeait de ramasser les flèches et de les remettre à ses oncles.
Le pacte de Foudoul :
A la suite de la guerre des Foujjâr eut lieu au mois saint de Thoul-Kagda (11ème mois de l'année hégirienne) le pacte de Foudoul conclu d'un commun accord par certaines tribus des Kouraichites: Banou Hâchim, Banou Al-Mouttalib, Asad ibn Abdil-Ozzâ, Zahra ibn Kilâb et Tamim ibn Mourra. Ces tribus se réunirent chez Abdillah ibn Jadgân At-Taymi du fait de son âge et de sa noblesse. Elles conclurent un accord d'assistance à tout Mecquois victime d'une injustice, accord au sujet duquel il s'agissait aussi de contraindre l'agresseur à réparer son injustice. Assistait à la conclusion du pacte le Messager d' Allah (sws) qui dit après qu'Allah l'eût investi de la mission: «J'ai assisté chez Abdillah ibn Jadaân à la conclusion d'un pacte auquel j'aurais aussi été favorable dans l'islam». L'esprit de ce pacte s'opposait à celui de la protection telle que conçue dans la période anté-islamique, protection entièrement fondée sur l'esprit de clan. Pour le motif de ce pacte, on raconte qu'un homme appartenant aux Zoubaydites était venu à la Mecque avec des marchandises que lui acheta Al-As ibn Wâ'il AsSahmi. cependant celui-ci refusa de lui verser ses droits. Alors, il appela à lui les jurés, à savoir Abdid-Dâr, Makhzoum, Joumh, Sahm, et Adi, mais ceux-ci ne se soucièrent pas de lui.il appela à haute voix Jabal ibn Kabis, récitant des poèmes dans lesquels il décrivait la nature du préjudice qui lui avait été fait. Sur ces entrefaites, Az-Zoubair ibn Abdil-Mouttalib, de passage, dit: "Que-est-ce-qu'il a donc ce délaissé, au point de réunir à lui les parties du pacte de Foudoul'l" Les gens contraignirent. Al-As ibn Al-Wâïl à faire droit au Zoubaydite, suite à la conclusion du pacte.
Une vie d'efforts et de travail :
Au début de sa jeunesse, le prophète (sws) n'avait pas de travail fixe. Cependant plusieurs rapporteurs mentionnent que des moutons, il en a gardé chez Banî Saad et aussi pour les gens de la Mecque à karârit (pour peu de contre-partie). A 25 ans, il effectua un voyage de commerce en Syrie, au service de Khadija(rd). Selon ibn Ishâq, Khadija la fille de Khouwaylid était une commerçante noble et riche, engageant à son service des hommes qu'elle désintéressait: les Kouraichites étaient un peuple mercantile. Ainsi, lorsque le Messager d' Allah (sws) eut atteint son haut niveau de franchise, d'honnêteté et de noblesse de caractère, Khadîja envoya auprès de lui, lui demander d'aller en Syrie pour les besoins de son commerce, prête à lui consacrer des moyens meilleurs que ceux qu'elle donnait aux autres agents commerciaux et à le faire accompagner par un jeune homme appelé Maysara. Le prophète (sws) accepta l'offre ainsi faite et se rendit en Syrie en compagnie de Maysara.
Le mariage de Moh,amed (sws) avec Khadija
Lorsque Mohammad (sws) fut revenu de la Syrie, Khadîja constata dans son avoir une sécurité et une bénédiction qu'elle n'y avait jamais connues auparavant. Le jeune homme Maysara l'informa de ce qu'il savait de la personnalité de son agent: douceur, vertu, force de persuasion, pertinence de la démarche et honnêteté. Sur ces bases, Khadîja trouva ce qu'elle cherchait car des seigneurs et des chefs tenaient à l'épouser mais ne pouvaient parvenir à obtenir son consentement. Elle se confia à l'une de ses amies à savoir Nafisa bint Maniya. Celle-ci alla voir le Messager d' Allah (sws) et le mit au courant de la proposition de mariage. Ravi, le prophète (sws) s'en ouvrit à ses oncles qui alors se rendirent chez l'oncle de Khadîja pour obtenir son accord. Suite à une telle démarche, le mariage fut conclu en présence de Banî Hachim et des chefs de Moudar et cela deux mois après le retour du prophète (sws) de la Syrie. La dot était de 20 vaches. A l'époque, Khadîja avait 40 ans, et était la meilleure femme de sa tribu en fait de généalogie, de richesse et d'intelligence. Elle est la première femme à se marier avec le Messager d' Allah (sws). Jusqu'à sa mort celui-ci n'épousa pas d'autres femmes. Khadîja est la mère de tous les enfants du prophète (sws) exception faite d'Ibrahim. Elle lui donna Al-Qâsim - pour lequel le prophète fut surnommé Aboul-Kasim, Zaynab, Roukayya, Oum Koultoum, Fatima, et Abdallah surnommé A!-Iayyib et A!-Iâhir. Les garçons moururent tous à bas âge. Quant aux filles, elles vécurent toutes jusqu'à l'avènement de l'islam, embrassèrent cette religion et émigrèrent à Médine .. Cependant, elles moururent toutes du vivant du prophète (.sws) à l'exception de Fâtima (rd) qui mourut 6 mois après son père. Auteur : commando
Date : 06 mai10, 01:44
Message : La construction de la Kaaba et la question d'arbitrage
Lorsque Mohammad eut 35 ans, les Kouraichites entreprirent de reconstruire la Kaaba. En effet, celle-ci était d'un cran au dessus de la taille humaine; alors que sa hauteur était de 9 coudées au temps d'Ismâ'il. Puisqu'elle n'avait pas de plafond, un groupe de voleurs avait volé le trésor qu'elle renfermait. Vestige antique, elle avait déjà subi les aléas du temps qui affaiblirent ses fondations, lézardèrent ses murs, à quoi s'ajoutait le torrent de Arim qui, 50 ans avant le début de la mission du prophète ( s'abattit sur la Mecque et descendit vers le temple sacré avec une violence qui faillit faire basculer la Kaaba, Ainsi les Kouraichites furent obligés d'en renouveler les fondations, désireux d'en maintenir le prestige. lis décidèrent tous ensemble de n'investir dans ce sens que les biens honnêtement acquis, écartant de ce fait la dot des prostituées, les biens résultant de toute vente usuraire et la pratique de l'injustice, dans la crainte absolue de l'effondrement de la Kaaba. Al-Wâlid ibn AIMoughira fut le premier à commencer le travail de démolition. Les gens, ensuite le rejoignirent après s'être rendus compte que rien de mal ne lui arrivait. lis continuèrent à démolir et bientôt atteignirent la fondation réalisée par Ibrahim (sws). Occupés ensuite à construire, ils divisèrent la Kaaba en plusieurs parties dont chacune était à la charge d'une tribu. Chaque tribu rassembla des pierres et la construction commença, confiée à un romain du nom de Bâqoum. Lorsqu'on eut atteint la place de la pierre noire, les tribus divergèrent sur la question de savoir, à laquelle d'entre elles allait enfin revenir l'honneur de la mettre en place. Le conflit s'étendit sur 4 ou 5 nuits et faillit déclencher une guerre violente et sanglante, à l'intérieur du Haram. Cependant, Abou Oumayya ibn Al-Moughira AI-Makhzoumi leur fit la proposition de prendre comme juge - arbitre du conflit qui les opposait, la première personne, qui franchirait la porte de la mosquée pour venir les rejoindre. Alors, tout le monde accepta. il plut ensuite à Allah qu'une telle personne fût
Mohammad (sws). Dès qu'ils le virent, ils s'exclamèrent: «ça c'est le probe (AI-Amîn)! Nous accepterons son arbitrage! C'est Mohammad!», Lorsque celui-ci fut arrivé et qu'on l'eut informé du motif du conflit, il fit apporter un manteau au milieu duquel il plaça la pierre pour ensuite demander aux chefs de tribus en conflit de tenir chacun un bout du manteau et de lever tous ensemble. Aussitôt que le manteau atteignit la place de la pierre, il se saisit de celle-ci et la mit à sa place. iI s'agissait là d'un jugement équitable que tout le monde accepta. Les dépenses saines furent limitées aux Kouraich. On sortit du côté nord, une marge de 6 coudées de long où repose la pierre. On éleva la porte du sol de telle sorte que n'importe qui ne saurait accéder à la Kaaba. Lorsque le bâtiment eut atteint 15 coudées on le tortura sur 6 colonnes. A la fin des travaux, la Kaaba eut une forme presque carré et haute de 15 mètres. Le côté au niveau de la pierre et faisant face à elle mesurait 10,10 mètres. La pierre fut posée à une hauteur de 1,50 mètres de la piste de circumambulation. Le côté au niveau de la porte et faisant face à elle mesurait 12 mètres. La porte ouverte à ce niveau, était à 2 mètres du sol. A l'extérieur et vers le bas, la Kaaba était entourée d'un casbah d'une hauteur moyenne de 0,25 mètres et d'une largeur moyenne de 0,30 mètre. Ce Kasbah, appelé Chatherwan était une partie originelle du temple mais les Kouraichites le délaissèrent.
Aspects généraux de la biographie du prophète (sws) avant le début de la mission :
Mohammad avait réuni en lui, par son éducation les meilleures des qualités que l'on pouvait retrouver chez les gens. C'était un modèle raffiné de pensée lumineuse et d'observation pertinente, élevé à un haut niveau de perspicacité et de sagacité, d'originalité dans les idées, de rectitude dans le jugement et de bon sens dans le choix des moyens et des objectifs. iI recourait au silence dans ses longues méditations, mûrissait toujours la réflexion, approfondissait la vérité, l'explorant jusqu'au bout.
Par la fécondité de son esprit et la pureté de son caractère, il avait pris connaissance des réalités de la vie des collectivités. il se détournait des superstitions et traitait avec les gens sur la base du discernement et de la clairvoyance. Toutes les fois qu'il trouvait que quelque chose était bonne, il y participait effectivement. Sinon, il se retirait dans sa solitude habituelle. il ne buvait pas de vin et ne mangeait non plus de ce qu'on avait sacrifié ou immolé pour les dieux., il n'assistait à aucune des fêtes organisées par les idolâtres car, il avait toujours éprouvé de l'aversion pour l'adoration futile et absurde des idôles, pratique qui plus que tout, pouvait susciter sa colère. il ne supportait pas d'entendre jurer par AI-Lât et Al-Ozzâ, il ne fait aucun doute qu'Allah l'avait entouré d'un mur de protection. Ainsi, lorsque les penchants de l'âme le poussaientt à vouloir découvrir par curiosité la jouissance de ce monde, toutes les fois qu'il voulait suivre des traditions blâmables, la bienveillance divine intervenait immédiatement pour l'en empêcher.
Selon un rapport d'ibn AI-Athîr, le Messager d' Allah (sws) dit: «Je n'ai songé que dans deux cas, à ce que faisaient les gens de l'époque anté-islamique, mais Allah m'empêchait toujours de parvenir à ces fins. Ensuite je ne cessai de songer à Allah jusqu'au moment où li me fit l'honneur de me confier Son message. Pour le premier cas, je dis, une nuit, au jeune homme avec lequel je gardais les moutons au dessus de la Mecque: "Ah! si seulement tu me surveillais mes moutons pour me permettre d'aller à la Mecque veiller comme les autres jeunes"! Celui-ci accepta. Alors, je me mis en route. Juste à l'entrée de la Mecque, j'entendis une flûte. «Qu'est-ce-que c'est»? demandai-je. On me répondit: «C'est le mariage de tel homme avec telle femme». Alors, je me mis assis pour écouter mais Allah me.poussa au sommeil et ce fut la chaleur des rayons du soleil qui, le lendemain, me réveilla. Ainsi retournai-je à mon compagnon. Celui-ci m'interrogea sur la veillée et je lui racontai ce qui s'était passé. A propos du second cas, il m'arriva dans une autre
nuit de vouloir faire la même chose mais, une fois à la Mecque, le même sommeil me reprit, après quoi je n'ai plus songé au mal et au perfide».
Tel que rapporté par Al-Boukhari, Jâbir ibn Abdillah dit: «Lorsqu'on construisait la Kaaba, le prophète "sws" et AI-Abbâs s'y étaient rendus pour transporter des pierres. Alors Al-Abbâs dit au prophète sws»: «Mets ton manteau sur ta nuque pour te protéger des pierres. Celui-ci tomba à terre, levant les yeux vers le ciel. Après avoir récupéré il dit: mon manteau! mon manteau! - serrant contre lui son manteau». Un autre rapport mentionne: «Depuis lors on a cessé de voir ses parties chastes». Le prophète (sws) se distinguait au sein de son peuple par sa douceur, sa vertu et sa générosité. C'était le meilleur de son peuple en fait d'esprit chevaleresque, de beauté de caractère, de convivialité, de bonté, de véracité, de souplesse, d'abstinence et de continence, de pratique de bonnes œuvres, de travail qualitatif, de respect des engagements, d'honnêteté et de probité.
D'ailleurs, on l'appelait Al-Amin (le probe), en raison de son immense stock de qualités et de vertus. Comme le dit Khadija, la mère des croyants , il supportait tout le monde, assistait les indigents, donnait "l'hospitalité aux hôtes et aidait contre tout ce qui pouvait faire obstacle à la vérité.
L'époque Mecquoise :
La vie de Mohammad en tant que prophète et messager se divise en deux époques diamétralement opposées
1. L'époque mecquoise longue de dix ans.
2. L'époque médinoise longue de treize ans.
Chacune des deux époques comprend plusieurs étapes et chaque étape se distingue pardes réalités spécifiques.
iI suffit pour s'en convaincre de bien observer les situations que traversa la Da'wa (l'appel à Allah) au cours des deux époques.
On peut diviser l'époque mecquoise en trois étapes:
1. L'étape de l'appel secret qui dura trois ans.
2. L'étape de la publication de l'appel au niveau de la Mecque: du début de la quatrième année de la prophétie à l'émigration du prophète (sws) à Médine.
3. L'étape de la généralisation de l'appel hors de la Mecque: à partir de la fin de la dixième année de la prophétie.
Cette étape qui englobe toute l'époque médinoise va jusqu'à la mort du prophète (sws). Pour ce qui est des étapes de l'époque médinoise, elles seront exposées en détail au moment opportun.
L'AVENEMENT DE LA PROPHETIE ET DE LA MISSION
Dans la grotte de Hirâ Aux environs de la quarantaine, le prophète (sws) constata que ses méditations antérieures avaient élargi le fossé entre lui et son peuple et préféra la solitude. Muni de vivres et d'eau, il se rendait à la grotte de Hirâ, dans la montagne de la lumière Uabal An-Nour située à peu près à 4 km de la Mecque. li s'agit d'une grotte agréable de 4 coudées de long et de 1,75 coudées de large.il y passait le mois de Ramadan, nourrissait les pauvres qui l'y rejoignaient, passait son temps à l'adoration et à la réflexion sur les signes de l'univers qui l'entouraient ainsi que sur la puissance créatrice qu'ils cachaient. 'associationnisme absurde et les représentations inconsistantes de son peuple ne le rassuraient pas.
Cependant, il ne disposait ni d'une voie claire, ni d'une méthode définie, ni d'une démarche orientée pouvant lui apporter dans ce sens quiétude et satisfaction. Son choix de la solitude était un aspect de la guidance d'Allah à son égard, guidance destinée à le détacher des préoccupations d'ordre terrestre, du tumulte de la vie, des petites considérations dont les gens meublaient leur vie, aux fins de le préparer à la grande affaire qui l'attendait. Ainsi, le prophète (sws) s'apprêtait à endosser la lourde responsabilité, à changer la face du globe et à modifier le cours de l'histoire.
Pendant 3 ans, Allah le voua à cette solitude avant de lui faire porter Son message. Le prophète (sws) se lança donc dans cette solitude pendant un mois au cours duquel il communiait avec l'esprit de l'univers, méditait sur le mystère que cachait l'existence, jusqu'au moment où sonna l 'heure de traiter avec ce mystère sous l'autorisation d'Allah.
Jibril (Gabrielj-descendit avec la révélation
Lorsque le prophète (sws) eut 40 ans révolus - ce qui est la pointe de perfection à partir de laquelle, selon certains, Allah choisit Ses prophètes - les indices de la prophétie commencèrent à se faire jour.
De ces indices, on note qu'une pierre de la Mecque saluait le prophète (sws) et que celui-ci ne faisait aucun rêve qu'il ne vît se réaliser. Ces indices apparurent pendant 6 mois. La durée de la prophétie fut de 23 ans. Quant aux rêves vrais, ils constituent une des 46 éléments de la prophétie.
Au mois de Ramadan de la troisième année de solitude dans la grotte Hirâ, il plut à Allah d'inonder l'humanité de Sa clémence en choisissant Mohammad écomme prophète et comme Messager. Il envoya Jibril (Gabriel) lui révéler des versets du Coran.
Après observation et méditation des recoupements et des indicateurs, on peut identifier ce jour-là comme étant le lundi 21 du mois de Ramadan, dans la nuit, ce qui correspond au dix Août 610 G.
A l'époque, le prophète (sws) avait exactement quarante années lunaires, 6 mois et 12 jours ou en d'autres termes 39 années solaires, 3 mois et 20 jours. Ecoutons Aicha(rd) l'intime nous raconter l'histoire de cet événement qui, point" de départ de la prophétie, commençait à repousser les ténèbres de l'impiété et de l'égarement, au point de changer le cours de la vie et aussi de modifier la perspective de l'histoire. Elle dit: «Les premières manifestations de la révélation chez Muhammad (sws) furent des rêves profitables: il ne faisait aucun rêve sans en voir la réalisation. Ensuite, on lui fit aimer la solitude.".A cet égard, muni de provisions, il s'isolait dans la grotte de Hirâ, fuyant l'adoration des idôles et se consacrant à Allah, avant de regagner les siens. iI revenait chez Khadija, s'approvisionnait et repartait, ainsi de suite jusqu'au moment où la vérité apparut dans la cave. Alors, l'ange se présenta à lui et dit: «Récite!» «Je ne sais pas réciter» dit le prophète (sws). L'ange le saisit et le serra jusqu'au point de le mener à l'étouffement.
Ensuite, il le lâcha et reprit: "Récite!" Le prophète répéta: "Je ne sais pas réciter". L'ange le serra une deuxième fois au point de le mener à l'étouffement, après quoi il le lâcha et dit: «Je ne sais pas réciter». L'ange, le saisit une troisième fois et le serra. Ensuite il le lâcha et dit «récite». Le prophète insista. Alors, il dit:
«Récite au nom de ton Seigneur qui a créé, qui a créé l'homme d'une adhérence. Récite, ton Seigneur est le Très Noble» (96: 1-3). Le Messager d' Allah (sws) revint tout tremblant. Il se présenta chez Khadija, la fille de Khouwaylid disant: "Enveloppez-moi! Enveloppez-moi!" On l'enveloppa jusqu'au moment où se dissipa sa frayeur. Alors il dit à Khadija: «Qu'est-ce qui m'arrive?» Celle-ci lui retraça la scène. Mojjammad (sws) reprit: «j'avais peur pour moi-même» «Non!» dit Khadija, «Ma foi, Allah ne t'humiliera jamais. Tu cultives la parente, composes avec tout le monde, assistes les nécessiteux, donnes l 'hospitalité aux hôtes et aides à faire triompher la vérité». Elle l'emmena chez son cousin Waraka ibn Nawfal ibn Asad ibn Abdil-Ozza. Celui-ci était Nazarééen( et non chrétien ) depuis l'époque anté-islamique. Sachant écrire l'hébreu il écrivait aisément l'évangile dans cette langue. C'était aussi un grand sage qui avait perdu la vue. Khadija s'adressa à lui en ces termes: «Cousin, écoute ce que va te dire ton neveu!» Warakah dit à Moharnmad (sws): «Neveu, que s'est-il passé?» Celui-ci lui décrit ce qu'il vit. Warakah reprit: «ça c'est la loi qu'Allah avait fait descendre sur Mousâ, Ah! si seulement j'étais jeune! si seulement j'étais en vie au moment où ton peuple te fera sortir!». Le Messager d' Allah (sws) dit: vont-ils me faire sortir, eux?». «Oui» répondit Warakah ajoutant: «Aucun homme n'a jamais apporté quelque chose de semblable à ce que tu apportes sans s'exposer à l'inimitié et à l'adversité; mais, si ce jour me trouve en vie je t'aiderai énergiquement".
Ensuite.Warakah ne tarda pas à mourir. La révélation fut interrompue.
La période d'interruption de la révélation :
Ibn Saad rapporte d'ibn Abbâs que la durée de la période d'interruption de la révélation fut de quelques jours. C'est cela le plus probable mais aussi ce qui se dégage après exploration de tous les aspects. Pour ce qui est de l'information répandue selon laquelle une telle période s'étendrait sur trois ans ou deux ans et demi, elle ne saurait être vraie; mais ce n'est pas ici le lieu de s'étendre sur sa réfutation.
Durant l'interruption, le Messager d' Allah (sws) resta affligé et triste, frappé d'étonnement et de stupéfaction. A cet égard AI- Boukhari rapporte dans son livre intitulé "Kitâb At-Taabir" les propos ci-dessous:
La révélation s'interrompit un moment. Le prophète (sws) selon ce qu'on nous a communiqué, éprouva alors une telle tristesse et une telle amertume qu'il songea à aller précipitamment se jeter du haut des hautes montagnes. Cependant, toutes les fois qu'il était au sommet d'une montagne, prêt à se jeter dans le vide, Jibril (Gabriel) lui apparaissait et s'adressait à lui en ces termes: «Mohammad! Tu es sans aucun doute le Messager d'Allah». Cela le rassurait et le dissuadait de son acte. Lorsque l'interruption de la révélation lui paraissait longue par la suite, il tentait le même acte. .
Toutefois, dès qu'il était au sommet de la montagne, Jibril lui apparaissait et lui répétait les mêmes propos.
.jibril pour la deuxième fois apporte la révélation
Selon ibn Hajar, l'objectif de l'interruption de la révélation pendant des jours était de faire revenir le prophète (sws) de sa frayeur et aussi de lui faire retrouver l'envie de vivre. Dès que l'objectif fut atteint et que le Messager d' Allah (sws) se mit à attendre la suite de la révélation, Jibril revint pour la deuxième fois. D'après ce que rapporte Al-Boukhâri de Jâbir ibn Abdillah, il a entendu le Messager d' Allah (sws) parler de l'interruption de la révélation en ces termes: «Alors que je marchais, j'entendis soudain une voix appelant du ciel. Alors, levant les yeux, je vis le même ange qui m'était apparu à Hirâ, assis sur une chaise entre le ciel et la terre. Je fus tellement surpris que je roulai à terre. De retour à ma famille je m'écriai: «Enveloppez-moi! enveloppez-moi!» et on m'enveloppa.
a suivre
Auteur : commando
Date : 08 mai10, 00:28
Message : Alors Allah le Très Haut fit descendre les versets allant de: «0 toi, le revêtu d'un manteau ... » à « ... écarte-toi». Ensuite la révélation se poursuivit, ininterrompue. Un autre hadith authentique mentionne: «J'ai séjourné pendant un mois à Hirâ».
Après mon séjour, je descendais; mais lorsque je pénétrai dans la vallée ... (Ensuite le prophète mentionna ce qui précède.) En d'autres termes il descendit après y avoir passé le mois de Ramadan. L'intervalle entre les deux révélations était de dix jours; car le Messager d' Allah (sws) ne passa pas un autre Ramadan à la grotte de Hirâ après la descente de la première révélation. Ces versets de la sourate de l'adhérence (AL-Alais) furent le point de départ de la mission. Leur postérité par rapport à l'événement de la prophétie s'apprécie sur la base de leur période de révélation. Ils comportent deux types de charge et précisent au prophète les attitudes à tenir:
1. Le prophète (sws) avait à charge de communiquer et d'avertir; comme le laisse apparaître la parole d'Allah: «Lève-toi et avertis» dont le sens est «avertis les gens contre le châtiment que leur infligera Allah s'ils ne sortent pas de leur légèreté, de leur égarement, s'ils ne renoncent pas à adorer autre qu'Allah et aussi à l'associer à d'autres dans son essence, ses attributs ses droits et ses actes.
2. Le Messager d' Allah (sws) avait aussi à charge d'appliquer sur lui-même les ordres d'Allah, le Transcendant, le Très Haut de s'attacher à ces ordres pour obtenir, par ce biais, Sa satisfaction et devenir le bon exemple pour quiconque croit en Allah.
Cela apparaît dans le reste des versets: • «Et de ton Seigneur, célèbre la grandeur en d'autres termes célèbre exclusivement sa grandeur! Et à cela n'associe personne» . • «Et tes vêtements, purifie-les».
Le sens littéral ici est purification des vêtements et du corps car, bien sûr, celui qui célèbre la grandeur d'Allah et se présente à lui, ne doit avoir aucune marque de souillure et de saleté. Si c'est une telle purification qu'on demande, à plus forte raison la purification des ordures de l'associationnisme ainsi que de la turpitude des actes et des caractères. La parole «et de ton péché, «écarte-toi» veut dire: «Eloigne-toi de tout ce qui entraîne la colère d'Allah et détermine celui-ci à châtier et cela, en t'attachant à obéir et à éviter les actes de désobéissance». 'La parole: «Et ne donne pas dans le but de recevoir davantage» signifie: «Ne pratique pas le bien pour ensuite en chercher rémunération chez les gens, ou viser à en avoir meilleure rétribution en ce bas monde».
Quant au dernier verset «Et pour ton Seigneur, endure» il renferme un avertissement contre le mal que son peuple (à lui Mohammad (sws) pourrait lui faire si, professant une autre religion, il l'appelait à Allah et à Allah Seul sans associé, l'avertissait contre la violence du châtiment que leur réserve celui-ci. De surcroît, le début de la sourate englobe un appel sublime - faite d'une voie éminente - choisissant Mohammad (sws) pour porter l'illustre charge, l'arrachant du sommeil, de son manteau et de la chaleur de son lit, pour le mener au Jihâd : à la lutte et aux épreuves: «0 toi, le revêtu d'un manteau! lève-toi et avertis».
-Tout se passe comme si l'on disait: «Ceux qui vivent pour eux-mêmes pourraient trouver le repos. Quant à toi qui portes ce lourd fardeau qu'as-tu à faire du sommeil? Où trouveras-tu le repos? Qu'as-tu à faire de la chaleur du lit, de la vie paisible et des commodités? Debout! une grande affaire t'attend. Le lourd fardeau t'attend. Debout! Au travail! fais des efforts, trime, fatigue-toi! Debout ce n'est plus l'heure du sommeil et du repos! Tu ne connaîtras désormais qu'insomnie continuelle et pénibles activités. Debout! prépare-toi pour cette affaire! Sois prêt». C'est donc une parole à la fois sublime et redoutable qui l'arracha de la chaleur du lit au cœur de la maison paisible, pour le pousser au large, entre les remous et les tempêtes, entre la pression et l'attraction que décrivaient la conscience des gens et la réalité de la vie.
Ainsi, le Messager d' Allah (sws) se leva et ensuite resta debout pendant vingt ans au cours desquels il ne connut ni repos, et ne vécut ni pour lui-même, ni pour sa famille. li se leva et resta debout pour appeler à Allah et porter l'écrasant fardeau sans toutefois succomber, le fardeau de la grande loyauté, à la surface de cette terre, le fardeau de toute l'humanité, le fardeau de la croyance dans son entièreté, le fardeau de la lutte et du Jihâd à mener dans des domaines extrêmement variés. Le prophète (sws) passa plus de vingt ans dans une bataille rude et continue. Au cours de cette période rien ne le détourna de son objectif, à savoir depuis qu'il perçut l'appel haut et sublime et reçut, par ce biais, la charge redoutable. Puisse Allah le rétribuer en bien au nom de toute l'humanité.
Les pages qui suivent ne sont qu'une simple image réduite de ce long et pénible Jihâd que le prophète (sws) a effectué au cours de cette période.
Délimitation des étapes de la révélation :
Avant de commencer à étudier dans le détaille message et la prophétie, nous tenons à prendre connaissance des étapes de la révélation qui est la source du message et le soutien de l'Appel. A cet égard, mentionnant les étapes de la révélation, Ibn AIKayyim met en œuvre les indications ci-dessous:
Première étape: Le rêve prémonitoire comme début de la révélation.
Deuxième étape: L'ange inspira l'esprit et le cœur du . prophète tout en restant invisible, comme le note d'ailleurs celui-ci: «al -Rouh al quduss(Le saint esprit )souffla dans mon esprit que l'âme ne saurait mourir avant de prendre tout ce qui lui revient comme moyens de subsistance. Alors, craignez Allah! Utilisez des méthodes saines à la quête de tels moyens. Que le retard de ceux-ci ne vous porte pas à les chercher dans la désobéissance à Allah. Ce qu'il y a en Allah ne s'obtient que par l'obéissance».
Troisième étape: L'ange lui apparaissait sous une forme humaine et communiquait avec lui au point de lui faire comprendre son propos. A cette étape les compagnons le voyaient quelque fois.
Quatrième étape: L'ange lui venait avec quelque' chose de semblable à des grelots et qui,percutant, l'embrouillait de telle sorte que son front ruisselait de sueur, nonobstant l'intensité du froid et que sa monture se vautrait si toutefois il l' enfourchait. La révélation lui était déjà parvenue sous cette forme alors que sa cuisse était sur celle de Zayd ibn Thâbit qui faillit d'ailleurs se casser sous le poids qui pesait sur elle.
Cinquième étape: Le prophète (sws) voyait l'ange tel qu'Allah l'avait crée. Celui-ci lui révéla ce qu'Allah voulait qu'il lui révélât. Cela lui arriva deux fois, comme Allah le rappelle dans la sourate des étoiles.
Sixième étape: Il s'agit là de ce qu'Allah lui a directement révélé, alors qu'il était dans les cieux, la nuit de l'ascension: l'obligation de la prière, entre autres.
Septième étape: Allah lui parla directement sans aucun ange interposé de la même manière que le Très Haut avait parlé à Mousâ ibn 'Imrân. Cette étape; pour ce qui est de Mousâ est expressément citée par le Coran.
En ce qui concerne notre prophète (sws) elle est relatée dans le "voyage nocturne" (AI-Isrâ).
Certains Ulémas ajoutent à ces étapes une huitième identifiée comme étant celle où Allah s'adressa à son Messager face à face, en l'absence de tout voile. Une telle question est toutefois la pomme de discorde entre les Salafites et les Khalafites (les anciens, et leur postérité). Voilà un bref résumé des 8 étapes, mais il faut dire que la huitième ne se fonde sur aucune preuve.
Première étape L'effort d'Appel à Allah
Trois ans d'appel secret:
Comme on le sait, la Mecque était le centre religieux des arabes. II y avait les gardiens de la Kaaba ainsi que les prêtres chargés de veiller sur les idôles sacrées au regard du reste des arabes. Y parvenir à l'objectif de redressement nécessité était d'une difficulté et d'une rudesse sans cesse croissantes car il fallait faire preuve d'une détermination à l'épreuve des adversités et des catastrophes. Face à cette situation, il est bien normal que l'appel fût secret dans ses balbutiements de manière à éviter de surprendre les mecquois avec une réalité les poussant à recourir à la violence.
Les premiers fidèles :
II était tout naturel que le Messager d' Allah (sws) exposât d'abord l'islam aux gens qui lui étaient attachés, aux membres de sa famille et à ses amis. II les appela à l' islam de la même manière qu'il Y appela tous ceux en qui il avait observé de bons signes parmi ceux qui le connaissaient, qu'il connaissait pour leur amour d'Allah, de la vérité, et leur amour du bien, ceux qui le connaissaient dans le culte de la sincérité et de la bonté. De ces gens qui, du reste, n'avaient jamais mis en doute la grandeur et la majesté d'Allah et qui tenaient pour vraie la nouvelle qu'il leur avait apportée, lui répondit un groupe de personnes identifiées à travers l'histoire de l'islam comme étant les pionniers (As-Sâbikoun Al-Awwaloun). On retrouvait à la tête de ce groupe sa femme Khadîja bint Khouwaylid, la mère des croyants, son esclave affranchi Zayd ibn Hâritha ibn Chourâhil Al-Kalbi, son cousin Ali ibn Abi Tâlib qui était un garçon à la charge du prophète (sws) et son ami intime Abou Bakr As-Siddi]; Ceux-ci embrassèrent l'islam dès le premier jour de l'appel. Abou Bakr s'investit par la suite dans l'appel à l'islam. C'était un homme familier aimable et très simple ayant du caractère et enclin au bien. Les hommes de sa tribu le fréquentaient, se familiarisaient avec lui, pour ses connaissances, son commerce et sa bonne compagnie. TI se mit à appeler ceux de ses contribules qui avaient confiance en lui, ses protégés et ceux qui le fréquentaient. Grâce à son appel, Othmân ibn Affân Al-Amawi, Az-Zoubair ibn Al-Awwâm Al-Asadi, AbdourRahmân ibn Awf, Sagd ibn Abi Wakkâs Az-Zouhri et Talha ibn Oubaydillah At-Taymi embrassèrent l'islam. Ces huit qui devancèrent tous les autres furent le peloton de tête, l' avantgarde de l'islam. On compte aussi parmi les premiers musulmans Bilâl ibn Rabâh Al-Habachi. Embrassèrent ensuite l'islam Abou Oubayda Amir ibn Al-Jarrâ]; de Banî Al-Hârith ibn Fihr (le loyaliste de cette Oumma), Abou Salma ibn Abdil-Asad, Al-Arkam ibn Abil-Arkam de la tribu Makhzoum, Othmân ibn Madhoûn et ses deux frères Koudâma et Abdoullah, Oubayda ibn AI-Hârith ibn Al-Moujjalib ibn Abd Manâf, Saîd ibn Zayd AI-Adawi et sa femme Fâtima bint AI-Kha!!âb AI-Adawiyya sœur de Omar ibn Al-Kha!!âb, Khabbâb de la tribu Al-Art, Abdoullah ibn Masgud Al-Houthali et bien d'autres. Ceux-là furent la première génération. IIs appartenaient à toutes les fractions de la tribu Kouraich.Selon ibn Hichâm, ils constituaient plus de quarante groupes. La mention de certains d'entre eux comme faisant partie de la première génération suscite des observations. Ibn Ishâq note: «Ensuite les gens embrassèrent l'islam par groupes d'hommes et de femmes à tel point que l'islam se dissémina à la Mecque et fit parler de lui.
Ces gens embrassèrent l'islam en secret. Le Messager d'Allah (sws) se réunissait avec eux et les orientait vers la religion en cachette parce que l'appel en était encore à sa phase individuelle et secrète. La révélation s'était poursuivie devenant plus intensive après la réception des premiers versets d'Al-Mouddathir, Les versets et parties de sourates descendus à ce moment sont courts, dotés d'un agencement splendide et original de rythmes posés et fascinants en conformité avec l'atmosphère alors chuchotante et délicate. Ils englobent l'amélioration de la pureté des âmes, l'enlaidissement de leur souillure dans les saletés de ce monde. Ils décrivent le paradis et l'enfer comme si on les voyait à l' œil nu, transportent les musulmans dans une atmosphère autre que celle où vivait, à l'époque, la société des hommes.
La prière :
L'ordre de faire la prière avait été donné par révélation antérieurement. Selon ibn Hajar, le Messager d' Allah (sws) priait effectivement avant le voyage nocturne (Al-Isrâ) ainsi que ses compagnons mais les Ulémas divergent sur la question de savoir s'il y avait avant les cinq prières coraniques, des prières obligatoires. Certains disent que l'obligation se ramenait à une prière qu'on effectuait avant le lever et le coucher du soleil. AlHârith ibn Asâma rapporte par le canal de Ibn Lahima qui, lui, tient ses propos de Zayd ibn Hâritha, que Jibril, au tout début de la révélation, apparut au prophète (sws) et lui enseigna les ablutions. Lorsque celui-ci eut fini de faire ses ablutions, il prit un peu d'eau et en aspergea son sexe.
Ibn Mâja a aussi rapporté la même chose. De même on a apporté quelque chose d'analogue de Al-Barâ ibn Azib et d'ibn Abbâs. Ce dernier mentionne: «Il s'agissait là de la première forme d'obligation». Ibn Hichâm a noté que le Messager d'Allah (sws) et ses compagnons allaient, à l'heure de la prière, jusqu'aux sentiers de la montagne ou ils priaent alors en cachette .Un jour, Abou Tâlib vit le prophète (sws) et Ali en train de prier et leur parla à ce sujet. Toutefois, lorsqu'il eut compris le fondement de l'affaire, il les ordonna de continuer.
La nouvelle parvint à tous les Kouraichites:
La nouvelle de l'appel pourtant individuel et secret parvint aux Kouraichites mais ceux-ci ne s'en soucièrent pas puisque le Messager d'Allah (sws) ne s'opposait ni à leur religion ni ne parlait de leurs divinités. Trois années passèrent au cours desquelles l'appel resta individuel et secret. Au cours de cette période se constitua un groupe de croyants œuvrant pour la fraternité, la coopération, la communication et la mise à l'honneur du message. Ensuite le prophète (sws) reçut, par révélation l'ordre d'informer sa tribu dont il fallait, du même coup, affronter l'absurdité et attaquer les idôles.
La deuxième étape:
La généralisation de l'appel
Le premier ordre de rendre l'appel manifeste
La première révélation faite à cet égard fut le verset: «Et avertis les gens qui te sont les plus proches» (26: 214). Antérieurement à cela, un texte mentionnait l'histoire de Mousâ (sws) du début de sa prophétie au moment de son émigration avec les fils d'Israël, en passant par le secours qu'Allah lui apporta contre le Pharaon et son peuple, la noyade de ceux-ci. Ce récit comporte toutes les étapes traversées par Moussâ (Moise) (sws) à travers l'appel à Allah fait au Pharaon et à son peuple. On dirait que l'objectif de la mention d'une telle histoire, au moment même où le prophète (sws) recevait l'ordre de généraliser l'appel à Allah, était de donner au Messager d'Allah (sws) ainsi qu'à ses compagnons une idée de ce qu'ils allaient rencontrer comme démenti et persécution, en généralisant l'appel, de préparer les musulmans à ce qui allait se passer dès le début de leur appel à Allah.
D'autre part, une telle sourate mentionne les conséquences fâcheuses que connurent ceux qui avaient démenti les Messagers d'Allah parmi le peuple de Nouh (Noé) à savoir Aâd et Thamoud, de Ibrâhim, de Lout et parmi les gens du Fourré - à l'exception de ce qui a été dit au sujet du Pharaon et de son peuple sws pour que ceux qui vont recourir au démenti sachent ce qui les attend, dans quelle mesure ils s'attireront la colère d'Allah, s'ils persistent dans leur recours au démenti, pour que les croyants sachent que c'est à eux qu'Allah réserve la bonne fin et non aux incrédules.
L'appel des proches:
Le Messager d' Allah (sws) appela son clan Banî Hâchim après la révélation de ce verset. Ceux-ci vinrent et avec eux un groupe de Banil-Mouttalib ibn Abd Manâf. ils étaient environ quarante cinq hommes. Alors, lorsque le Messager d' Allah (sws) voulut prendre la parole, Abou Lahab s'empressa de dire: «Ceux-ci sont tes oncles paternels et tes cousins, alors ne raconte pas des histoires, et sache que tes gens n'ont aucun pouvoir sur les arabes. Je suis plus proche de toi que quiconque d'autre. La dynastie de ton père te suffit. Si tu restes comme tu étais cela vaudrait mieux que les Kouraichites et les arabes sautent sur toi. Tu n'as vu personne se présenter à la dynastie de son père avec quelque chose de pire que ce que tu apportes. Sur ces mots, le prophète se tut et ne parla point dans la rencontre. il les appela ensuite une deuxième fois et dit: «Louange à Allah. Je le loue, implore son secours, crois en lui et m'en remets à lui. J'atteste qu'il n'y a de Dieu qu'Allah, Lui Seul, en l'absence de tout associé». Ensuite il dit: «Le chef de file ne traite pas de faux ceux qu'il guide. Par Allah en dehors de qui il n'existe aucun Dieu, je suis le Messager d'Allah auprès de vous en particulier et auprès des hommes en général. Par Allah, vous mourrez effectivement de la même manière que vous savez dormir et vous serez effectivement ressuscités de la même manière que vous vous réveillez du sommeil et alors, vous rendrez compte de vos actes, pour éternellement, entrer au paradis ou à l'enfer».
Abou Tâlib dit: «Combien nous aimerions t'aider! Nous étions venus pour écouter ton conseil, et ton discours a été très convaincant. Voici réunis la dynastie de ton père. Je n'en suis qu'un membre, toutefois, je ne tarderai pas à faire ce que tu veux. Fais ce qu'on te demande de faire. Par Allah, je veillerai sur toi et te protégerai, même si je ne peux pas me permettre de quitter la religion de Abdil-Mouttalib». Abou Lahab dit: «Par Allah, il s'agit là d'un mauvais comportement. Montrez lui la bonne voie avant qu'il ne soit trop tard». Abou Iâlib répliqua: «Par Allah, nous le défendrons aussi longtemps que nous serons en Vie».
Sur le mont As-Safa:
Après que le prophète (sws) se fût assuré de l'engagement de son oncle Abou Tâlib à le protéger dans son appel à Allah, il monta un jour sur le mont As-Safâ et s'écria: "Ecoutez mes contribules!" Alors les Kouraichites se rassemblèrent pour l'écouter. iI les appela à la croyance en l'unicité d'Allah, à la véracité de Son message et au jour du jugement dernier. AIBoukhari a rapporté d'ibn Abbâs une partie de ce récit qu'il exprime en ces termes: «Après la révélation du verset:
"avertis les gens qui te sont les plus proches" (26:214), le prophète (sws) monta au dessus d'As-Safa et se mit à appeler Banî Fihr et Banî Adi parmi les Kouraichites. Ainsi, ceux-ci se rassemblèrent. Ceux qui ne pouvaient sortir dépêchèrent des émissaires pour s'enquérir de la situation. Abou Lahab arriva en compagnie des Kouraichites. Le prophète (sws) dit: «Me croiriezvous si je vous disais qu'il y a dans la vallée, des cavaliers prêts à vous attaquer?». «Oui», dirent-ils «nous ne savons de toi que la sincérité». Le prophète (sws) reprit: «Alors, sachez que je viens vous avertir contre un dur châtiment». Abou Lahab lui répondit: «Que tu périsses le reste du jour! Est-ce pour cela que tu nous réunis?». Alors Allah fit descendre: «Que périssent les deux mains d'Abi Lahab et que lui même périsse» (111: 1).
Mouslim a rapporté l'autre partie du récit d'Abi Hourayra qui dit: «Après la descente du verset "avertis les gens les plus proches de toi", le Messager d' Allah (sws) appela tout le monde et dit: «Ô vous Kouraichites sauvez vos âmes de l'enfer! Ô vous fils de Kaab, sauvez vos âmes de l'enfer! Ô toi Fâtima fille de Mohammad, sauve ton âme de l'enfer! par Allah, je ne peux rien vous assurer auprès d'Allah. Toutefois nous avons une parenté dont je remplirai les devoirs». Ce grand cri réalisait l'objectif de la communication. Le Messager d' Allah (sws) précisa aux gens les plus proches de lui que la croyance à ce message était l'expression des liens qui les unissaient à lui et que le chauvinisme pour raison de parenté tel que vécu par les arabes s'était fondu dans la chaleur de l'avertissement venant d'Allah.
L'exposé de la vérité et la réaction des associateurs :
Cette voix ne cessa de vibrer à travers la Mecque jusqu'à ce qu'Allah révélât le verset: «Expose donc clairement ce qu'on t'a demandé et détourne-toi des associateurs» (AI-Hijr:94). Alors le Messager d' Allah (sws) se leva clamer tout haut l'appel à l'islam dans les divers rassemblements des associateurs, récitant à ceux-ci le livre d'Allah et leur disant ce que les Messagers disaient à leurs peuples.: «0 mon peuple, adore Allah! Tu n'as d'autres dieux que Lui». Il commença à adorer Allah le Très Haut sous leurs yeux. A cet égard il priait nuit et jour dans la cour de la Kaaba au vu et au su de tous. Son appel avait obtenu davantage de réactions favorables. Les gens, un à un entraient dans la religion d'Allah. Régnaient entre eux et les membres de leur famille réfractaires à la reconversion, la haine, la distanciation et l'intransigeance. Les Kouraichites étaient crispés d'horreur: tout ce qu'ils voyaient leur déplaisait. Le groupe consultatif pour empêcher les pèlerins d'écouter l'appel Ce jour-là les Kouraichites avaient d'autres préoccupations.
En effet, la publication de l'appel eut lieu quelques jours ou quelques mois avant l'approche du pèlerinage. Or les Kouraichites savaient que les délégations des arabes allaient leur parvenir. Alors ils considérèrent nécessaire de dire un mot aux arabes au sujet de Mohammad (sws) de manière à ce que l'appel de celui-ci ne pût comporter aucun effet dans l'esprit des arabes. Ils se réunirent chez Al-Walid ibn Al-Moughira(le grand poéte) pour se concerter sur ce qu'il fallait dire. Al-Walid leur dit: «Parlez le même langage. Ne divergez pas au point de vous contredire et d'inscrire vos propos dans une situation de porte-à-faux». Ils dirent: «Alors toi vas-y. Propose-nous quelque chose à dire». AlWalid répondit: «au contraire proposez, j'écoute». Ils dirent: «Nous dirons: "C'est un devin". Al-Walid dit: «Non! Par Allah, ce n'est pas un devin. Nous avons vu les devins. iI n'a ni la carure ni l'allure d'un devin». Ils dirent: «Alors, nous dirons que c'est un fou» Al-Walid reprit: «iI n'est pas fou. Nous l'avons vu le fou et nous savons le reconnaître. II n'en a ni l'agressivité ni l'agitation, ni la confusion». iIs dirent: «Donc nous dirons que c'est un poète» Al-Wâlid refusa disant: «Ce n'est pas un poète. Nous connaissons la poésie dans l'entièreté de ses métriques: le Rajaz, le Hazj, le Karid, le Makboud et le Mabsou], Non, ce n'est pas un poète». Ils dirent: «Nous dirons que c'est un magicien» Al-Walid dit: «Ce n'est pas un magicien. Nous avons vu les magiciens et leur magie. II ne noue ni ne crache».
iIs dirent: «Que dire donc?» Al- Walid dit: «Par Allah, il ne fait pas de doute que sa parole est agréable élégante intelligente et rare. Vous ne direz jamais rien de tout cela, sans qu'on ne sache qu'il est faux. Le mieux que vous puissiez dire à son sujet est ceci: C'est un magicien qui vous apporte une parole magique séparant l'homme de son père, de son frère, de sa femme et de son clan - Fuyez-le donc!»
Certains rapports précisent que les Kouraichites dirent à AlWalid après que celui-ci eût refusé toutes leurs propositions: «Alors, fais nous savoir ton point de vue sans faille». Celui-ci dit: «Laissez-moi le temps d'y réfléchir alors il se mit à réfléchir et à réfléchir encore au point de leur donner le point de vue déjà mentionné. A propos d'Al-Walid, Allah révéla seize versets dans la sourate (Al-Moudathir: 18-25). En ce qui concerne ses modalités de réflexions, Allah dit: «iI a réfléchi et il a décidé qu'il périsse! Comme il a décidé! Encore une fois qu'il périsse! comme il a décidé! Ensuite, il a regardé. Et il s'est renfrogné et a durci son visage. Ensuite il a tourné le dos et s'est enflé d,'orgueil. Puis, il a dit: «ceci n'est que magie apprise».
Après que le conseil fût d'accord sur cette décision, il se mit à l'appliquer. A cet égard les membres s' asséyèrent le long des chemins qu'empruntaient les gens venant au pèlerinage. Toutes les fois que quelqu'un passait, ils le mettaient en garde et lui parlaient du prophète (sws). Quant à celui-ci, il sortit, suivant les gens venus au pèlerinage jusque dans leurs maisons, Okâdh, Mijannah et Thil-Majâz et les appelant à Allah. Lui emboîtant le pas, Abou Lahab disait: «Ne lui obéissez pas. C'est quelqu'un qui a quitté sa religion, qui ment».
a suivre
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