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Auteur : VENT
Date : 17 oct.13, 18:48
Message : JEUDI 17 OCTOBRE 2013
Les Témoins de Jehovah peuvent envoyer des aumôniers en prison
Source: Le Monde
Après des années de procédure, les Témoins de Jéhovah viennent d'entrer un peu plus dans la norme qui préside aux relations entre les cultes et l’Etat. Mercredi 16 octobre, le Conseil d’Etat a jugé illégaux les refus d’agrément d’aumôniers des établissements pénitentiaires qu'opposait aux Témoins de Jéhovah le ministère de la justice depuis des années, arguant de l’insuffisance du nombre de détenus pratiquants.
Tout comme les tribunaux administratifs et les cours administratives d’appel saisis avaient censuré ce raisonnement, le Conseil d’Etat a estimé que ce motif n’était pas suffisant. Il juge donc que "pour respecter le droit de conscience et de religion des détenus", l’administration pénitentiaire doit, « dès que la demande en est formulée, agréer un nombre suffisant d’aumôniers de ce culte, sous la seule réserve des exigences de sécurité et de bon ordre de l’établissement ». Rien ne s’oppose donc à la désignation comme aumônier d’une personne qui accepte d’exercer une telle activité à titre bénévole. "L’administration pénitentiaire doit aussi dans la mesure où les locaux le permettent et dans les seules limites du bon ordre et de la sécurité, permettre l’organisation du culte dans les établissements". Il précise enfin que « la seule facilitation des visites de droit commun de représentants du culte ne saurait satisfaire à ces obligations ». Les simples visites au parloir étaient jusqu’alors les seules possibilités pour des échanges spirituels.
"Consécration"
Pour Philippe Goni, l’avocat de l’association des Témoins de Jehovah, dont les croyances et les pratiques religieuses restent marquées par la suspicion de certains responsables politiques, administratifs et associatifs, cette nouvelle décision favorable est « la consécration du statut cultuel des TJ ». Elle signe aussi « la fin de la discrimination qui avait vu le jour avec les commissions d’enquête sur les sectes. C’est la victoire du droit sur l’activisme parlementaire », conclut-il.
Cette décision intervient deux ans après la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) qui, en 2011, a condamné la France pour atteinte à la liberté de religion, dans le cadre du contentieux fiscal qui opposait l’association à l’Etat français. Les TJ avaient en outre obtenu en décembre 2012 le remboursement par l'Etat de sommes perçues par le fisc (4,5 millions d’euros augmentés de 1,8 million d’intérêts et de frais de justice).
Les TJ devrait rapidement demander au ministère de la justice l'agrément pour un aumônier national. Mercredi soir, la chancellerie n'avait pas réagi à l'arrêt du Conseil d'Etat.
http://actus-tj.blogspot.fr/2013/10/les ... voyer.html Auteur : medico
Date : 17 oct.13, 20:52
Message : Pourquoi les Témoins de Jéhovah demandent-ils des aumôniers agréés en prison ?
Laïcité - Centres pénitentiaires - Exercice du culte - Aumôniers
Si l’agrément de leurs ministres du culte est considéré comme la dernière étape de leur reconnaissance par les pouvoirs publics, ce n’est pas la principale motivation de la demande des Témoins de Jéhovah de disposer d’aumôniers agréés par l’administration pénitentiaire.
D’une part, ils espèrent ainsi mettre fin aux perpétuelles entraves à l’assistance spirituelle qu’ils souhaitent apporter aux détenus qui en font la demande expresse.
Soit les visites au parloir ont été purement et simplement interdites, sous prétexte qu’elles n’étaient pas de nature à favoriser l’insertion sociale du détenu (1), soit les ministres du culte n’étaient pas autorisés à apporter leur Bible ou tout autre ouvrage religieux (2). Même ceux qui étaient simplement abonnés aux revues La Tour de Garde et Réveillez-vous ! en ont été privés, en raison d’un prétendu caractère sectaire (3).
En outre, ayant représenté des détenus victimes de telles mesures discriminatoires, Me Michel Trizac évoque également les pratiques intimidantes liées au passage par le parloir :
« Les personnes détenues, lorsqu’elles se rendent au parloir pour rencontrer les ministres du culte, sont la plupart du temps soumises aux fouilles intégrales, l’administration pénitentiaire arguant du fait que le parloir est un lieu sensible à cause du contact avec l’extérieur. On comprend donc la réticence des témoins de Jéhovah à rencontrer leur ministre du culte si cette rencontre est soumise à la fouille avec, on le sait, le sentiment d’humiliation que celle-ci entraîne sur les détenus. » (4)
Si la justice a ponctuellement et localement mis fin à ces atteintes à la liberté de culte, le statut d’aumônier officiellement agréé par la Chancellerie assurerait un meilleur respect de la pratique religieuse des Témoins de Jéhovah (ou sympathisants) en milieu carcéral, comme avant le rapport parlementaire sur les sectes de 1996.
D’autre part, les rencontres avec un visiteur cultuel dans un parloir commun ne permettent aucun entretien privé, voire confidentiel, ni la pratique cultuelle. En plus, elles sont décomptées sur le quota des visites familiales. Visiteur de prison depuis plusieurs années, René Schneerberger explique ces difficultés dans un entretien publié dans la revue Le Passe Murailles :
« Dans une relation avec un aumônier, il peut se faire que la personne ait besoin de se confier. Or les détenus sont dans un parloir avec les familles. Ils ont toujours des craintes, fondées ou non, qu’au parloir ils soient surveillés, donc ils se sentent moins libres que dans un rapport privilégié avec un aumônier. Ils ne peuvent pas comme les autres détenus se confesser, aborder certains sujets dont ils ont envie de parler. Ils n’ont pas le sentiment de bénéficier de tous les droits accordés aux détenus. En outre, on ne bénéficie pas d’un cadre adapté à l’exercice du culte qui implique des actes comme la prière et les offices en groupe. » (5)
Or, l’article R. 57-9-6 du Code de procédure pénale prévoit que les aumôniers s’entretiennent avec le fidèle « en dehors de la présence d’un surveillant, soit dans un parloir, soit dans un local prévu à cet effet, soit dans la cellule de la personne détenue ». Ces conditions s’avèrent indispensables pour toute activité pastorale.
(1) Tribunal administratif de Limoges, 16 octobre 2008, n° 0700710.
(2) Le Monde, 29 mai 2010, p. 12.
(3) Tribunal administratif de Lille, 1er juillet 2003, n° 00-1519.
(4) « Sans foi ni loi – La religion en prison », Le Passe Murailles, revue du GENEPI, septembre/octobre 2011, n° 32, pp. 56, 57.
(5) « Sans foi ni loi – La religion en prison », Le Passe Murailles, revue du GENEPI, septembre/octobre 2011, n° 32, pp. 52-55.
Auteur : medico
Date : 18 oct.13, 19:37
Message : Mercredi 16 octobre 2013, le Conseil d’Etat a rejeté les recours de la garde des Sceaux, ministre de la justice, contre l’annulation de la décision implicite de rejet intervenue le 21 février 2008, née de son silence gardé sur la demande, en dernier lieu, présentée le 19 décembre 2007, reçue le 21 décembre suivant, par laquelle l’association cultuelle les Témoins de Jéhovah de France réitérait sa précédente demande du 13 mars 2006, visant à pouvoir bénéficier d’un aumônier bénévole par région pénitentiaire, et à tout le moins, dans un premier temps, d’un aumônier bénévole national.
En clair, le Conseil d’Etat a jugé illégaux les refus d’agrément d’aumôniers des établissements pénitentiaires fondés sur l’insuffisance du nombre de détenus pratiquants. Les tribunaux administratifs et cours administratives d’appel saisis avaient déjà censuré le raisonnement de l’administration pénitentiaire. Précision faite que rien ne s’oppose à la désignation comme aumônier d’une personne qui accepte d’exercer une telle activité à titre bénévole, a ajouté le juge administratif suprême.
Motif ? Les sages du Palais-Royal ont rappelé que l’article 10 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, l’article 1er de la Constitution et l’article 26 de la loi pénitentiaire du 24 novembre 2009 « garantissent la liberté d’opinion, de conscience et de religion des personnes détenues qui peuvent exercer en prison le culte de leur choix ».
Pour respecter ce droit, l’administration pénitentiaire doit, « dès que la demande en est formulée, agréer un nombre suffisant d’aumôniers de ce culte, sous la seule réserve des exigences de sécurité et de bon ordre de l’établissement, qui permettent au cas par cas d’apprécier si l’agrément doit être délivré à une personne donnée ».
Réf. :
http://www.comptes-publics.fr/2013/10/1 ... en-prison/ Auteur : ami de la verite
Date : 19 oct.13, 01:53
Message : Très bonne nouvelle, qui est la garde des sceaux en France ?
Auteur : medico
Date : 21 oct.13, 20:10
Message : Christiane Taubira
Femme politique
Christiane Taubira, née le 2 février 1952 à Cayenne, est une femme politique française, actuelle garde des Sceaux, ministre de la Justice, nommée depuis le 16 mai 2012 dans les gouvernements Jean-Marc Ayrault I et II. Wikipédia
Auteur : medico
Date : 27 oct.13, 03:26
Message : Droit administratif
CAA Bordeaux, 22 octobre 2013
Liberté religieuse - Aumônier - Agrément - Association cultuelle - Nombre insuffisant de demandes
Dans la droite ligne toute tracée par les Cours administratives d’appel de Paris, Lyon, Douai et Nancy, puis validée par le Conseil d’État le 16 octobre 2013, la Cour administrative d’appel de Bordeaux a confirmé l’annulation du refus de l’administration pénitentiaire de délivrer un agrément à un aumônier du culte des Témoins de Jéhovah.
Premièrement, contrairement aux affirmations de l’administration, la cour administrative d’appel a constaté d’après les pièces du dossier que l’association « Les Témoins de Jéhovah de France » bénéficiait bien du statut d’association cultuelle régie par la loi du 9 décembre 1905 et que le ministre du culte était habilité par celle-ci pour apporter une assistance spirituelle aux détenus et pour célébrer les offices religieux. La demande d’agrément en tant qu’aumônier des prisons pouvait donc être instruite en conformité avec les articles D. 433 et suivants du code de procédure pénale.
Deuxièmement, comme toutes les autres juridictions ayant eu à traiter des affaires similaires, la cour a soutenu qu’« aucune disposition législative ou règlementaire ne conditionne la désignation d’un aumônier à un nombre minimum de détenus susceptibles de recourir à son assistance spirituelle ». En ce qui concerne les stipulations de l’article 29-2 des règles pénitentiaires européennes, elle a rappelé qu’elles « n’ont pas d’effet contraignant et ne prévoient pas au demeurant une telle restriction au droit de culte ».
Enfin, elle a constaté qu’« il ressort des pièces du dossier que la délivrance d’un permis de visite individuel ne permettrait pas de satisfaire aux exigences de la vie religieuse, morale ou spirituelle des détenus et de leur permettre de participer aux offices ou réunions organisés par un aumônier de leur culte, conformément à l’article D. 432 du code de procédure pénale ».
Le recours du Garde des Sceaux contre le jugement du Tribunal administratif de Toulouse, ayant annulé la décision du 28 janvier 2008 du directeur interrégional des services pénitentiaires de Toulouse, a donc été rejeté. L’État a été condamné à verser 1 500 € au ministre du culte.
Cour administrative d’appel de Bordeaux, 2e chambre, 22 octobre 2013, n° 12BX01613, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice c/ M. R ;
« Un aumônier du culte des “Témoins de Jéhovah” doit pouvoir exercer son office dans une prison », Cour administrative d’appel de Bordeaux, 22 octobre 2013.
Auteur : medico
Date : 31 oct.13, 20:32
Message : Conseil d’État, 16 octobre 2013
Laïcité - Aumônier - Agrément - Bénévolat
Malgré un contexte de plus en plus tendu autour de la laïcité française, le Conseil d’État a rendu un arrêt s’appuyant sur une laïcité équilibrée, favorisant les libertés fondamentales de tous les cultes dans les seules limites de l’ordre public, et non sur le sectarisme actuel qui voudrait exclure toute expression religieuse de la sphère publique.
Le Conseil d’État a commencé par rappeler que l’article 10 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 établit que « nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public » et que l’article 1er de la Constitution française dispose que « la France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale » et « respecte toutes les croyances ». Aussi a-t-il conclu dans son arrêt du 16 octobre 2013, réunissant plusieurs pourvois du Garde des Sceaux, que les refus d’agréer des ministres du culte des Témoins de Jéhovah en tant qu’aumôniers des prisons ne reposaient sur aucune base légale.
Faisant une application concrète du code de procédure pénale qui prévoit que « chaque détenu doit pouvoir satisfaire aux exigences de sa vie religieuse » et notamment « participer aux offices ou réunions organisés » par des aumôniers agréés, l’administration pénitentiaire doit « dans la mesure où les locaux le permettent et dans les seules limites du bon ordre et de la sécurité, permettre l’organisation du culte dans les établissements ».
La plus haute juridiction administrative a jugé que les trois cours administratives d’appel n’ont pas commis d’erreur en relevant que « l’insuffisance du nombre de détenus se revendiquant de la confession des Témoins de Jéhovah ne pouvait constituer un motif de nature à justifier un refus de délivrer un agrément en qualité d’aumônier ». Elle a rejeté en particulier le dernier argument du ministre s’appuyant sur le paragraphe 2 de la règle pénitentiaire européenne n° 29, laquelle reste « dénuée de portée normative » et « recommande simplement de proportionner le nombre d’aumôniers agréés au nombre de pratiquants » sans pour autant « permettre de fonder un refus d’agrément sur le faible nombre de pratiquants ».
De plus, si l’article 2 de la loi du 9 décembre 1905 prévoit que les services d’aumônerie dans les prisons soient à la charge de l’État, rien n’empêche les aumôniers d’être bénévoles. Le ministère de la Justice aurait dû s’en réjouir en période de restrictions budgétaires. Par conséquent, la demande adressée par l’Association cultuelle « les Témoins de Jéhovah de France » à l’autorité administrative compétente pour désigner des aumôniers bénévoles pouvait légalement être entendue.
Enfin, étant établi que « l’État avait commis une faute de nature à engager sa responsabilité » en refusant l’assistance spirituelle de la part d’un ministre du culte des Témoins de Jéhovah à un détenu, ce dernier a bien « subi un préjudice lui ouvrant droit à indemnisation » et le seul motif qu’il « pouvait correspondre avec un représentant de son culte et en recevoir la visite dans les conditions de droit commun » ne pouvait suffire à l’écarter.
Tandis que l’avocat parisien Philippe Goni y voit « la consécration du statut cultuel des Témoins de Jéhovah », le professeur de droit Patrice Rolland confirme dans La Croix que cette décision « s’inscrit dans la ligne d’une jurisprudence constante depuis 1997 » au sujet du statut officiel de ce culte en France.
L’Association cultuelle les Témoins de Jéhovah de France se sent ainsi confortée « dans la mission spirituelle qu’elle poursuit : apporter foi, espérance et amour à tous et accompagner les détenus qui le souhaitent sur le chemin du repentir ». Quant à Me Goni, il estime que cet arrêt important constitue « la fin de la discrimination qui avait vu le jour avec les commissions d’enquête sur les sectes. C’est la victoire du droit sur l’activisme parlementaire ».
Auteur : medico
Date : 12 nov.13, 21:23
Message : CAA Bordeaux, 22 octobre 2013
Liberté religieuse - Aumônier - Agrément - Association cultuelle - Nombre insuffisant de demandes
Dans la droite ligne toute tracée par les Cours administratives d’appel de Paris, Lyon, Douai et Nancy, puis validée par le Conseil d’État le 16 octobre 2013, la Cour administrative d’appel de Bordeaux a confirmé l’annulation du refus de l’administration pénitentiaire de délivrer un agrément à un aumônier du culte des Témoins de Jéhovah.
Premièrement, contrairement aux affirmations de l’administration, la cour administrative d’appel a constaté d’après les pièces du dossier que l’association « Les Témoins de Jéhovah de France » bénéficiait bien du statut d’association cultuelle régie par la loi du 9 décembre 1905 et que le ministre du culte était habilité par celle-ci pour apporter une assistance spirituelle aux détenus et pour célébrer les offices religieux. La demande d’agrément en tant qu’aumônier des prisons pouvait donc être instruite en conformité avec les articles D. 433 et suivants du code de procédure pénale.
Deuxièmement, comme toutes les autres juridictions ayant eu à traiter des affaires similaires, la cour a soutenu qu’« aucune disposition législative ou règlementaire ne conditionne la désignation d’un aumônier à un nombre minimum de détenus susceptibles de recourir à son assistance spirituelle ». En ce qui concerne les stipulations de l’article 29-2 des règles pénitentiaires européennes, elle a rappelé qu’elles « n’ont pas d’effet contraignant et ne prévoient pas au demeurant une telle restriction au droit de culte ».
Enfin, elle a constaté qu’« il ressort des pièces du dossier que la délivrance d’un permis de visite individuel ne permettrait pas de satisfaire aux exigences de la vie religieuse, morale ou spirituelle des détenus et de leur permettre de participer aux offices ou réunions organisés par un aumônier de leur culte, conformément à l’article D. 432 du code de procédure pénale ».
Le recours du Garde des Sceaux contre le jugement du Tribunal administratif de Toulouse, ayant annulé la décision du 28 janvier 2008 du directeur interrégional des services pénitentiaires de Toulouse, a donc été rejeté. L’État a été condamné à verser 1 500 € au ministre du culte.
Auteur : medico
Date : 06 févr.15, 05:50
Message : 5 FÉVRIER 2015 | FRANCE
La plus haute juridiction administrative de France met fin à une discrimination
Après nos entretiens, je suis joyeux et je chantonne. Vos visites me réconfortent et l’étude de la Bible me donne un but dans la vie.
Je voulais vous remercier pour les démarches légales, administratives et spirituelles que vous avez faites pour venir en tant qu’aumônier.
Cette disposition est une réponse à mes prières.
C’est ainsi que des détenus français expriment leur reconnaissance pour l’aide spirituelle que leur apportent des ministres du culte Témoins de Jéhovah.
Le 16 octobre 2013, la plus haute juridiction administrative française a rendu une décision qui a mis fin à une période de discrimination contre les Témoins de Jéhovah en France. Cette juridiction autorise les ministres Témoins de Jéhovah à intervenir en prison comme aumôniers agréés pour offrir une aide spirituelle aux prisonniers qui en font la demande *.
Le refus d’accorder l’agrément d’aumônier aux ministres Témoins
Pendant de nombreuses années, les autorités pénitentiaires ont permis à des ministres Témoins d’apporter une aide spirituelle en prison, même s’ils n’avaient pas officiellement le statut d’aumônier. Mais cela a changé en 1995, après qu’une commission parlementaire a rendu un rapport controversé fournissant une liste de sectes qualifiées de dangereuses, sur laquelle figuraient les Témoins de Jéhovah. Cette liste noire a fait plus que nuire à la réputation des Témoins. Elle a déclenché une vague de discrimination dont le système pénitentiaire s’est fait l’écho.
Bien que les rapports parlementaires n’aient pas force de loi, certaines régions pénitentiaires ont utilisé celui de 1995 pour limiter l’accès des ministres Témoins auprès de détenus qui demandaient une aide spirituelle. Un Témoin pouvait rendre visite à une personne détenue au même titre que n’importe quel citoyen en application du droit commun, mais pas en tant que ministre du culte. Il n’était plus autorisé à apporter une Bible ni aucune autre publication religieuse. Les visites se faisaient au parloir, ce qui n’était pas adapté à une discussion biblique. Un ministre Témoin a rapporté que cet endroit « était comparable à un hall de gare, avec beaucoup de bruit ». Certains établissements pénitentiaires exigeaient que les détenus soient soumis à une fouille intégrale après chacun de ces entretiens puisque leur visiteur n’était pas un aumônier agréé.
Pour bénéficier des mêmes droits que les autres ministres religieux, les Témoins de Jéhovah ont commencé à prétendre au statut d’aumônier auprès de l’administration pénitentiaire en 2003. Toutes les demandes d’agrément ont été catégoriquement rejetées. Les Témoins ont contesté ces refus arbitraires et discriminatoires auprès de l’autorité administrative supérieure, sans succès. La raison officielle invoquée par le ministère de la Justice français pour ne pas accorder le statut d’aumônier aux ministres Témoins était que les Témoins de Jéhovah ne figuraient pas sur la liste des religions autorisées à intervenir en détention. L’administration avait également exprimé son inquiétude sur le fait que délivrer l’agrément d’aumônier à un Témoin de Jéhovah pourrait inciter d’autres minorités religieuses à formuler de mêmes demandes. Après de vaines tentatives pour résoudre le problème directement avec le ministère de la Justice, les Témoins n’ont eu d’autre choix que de porter l’affaire devant les tribunaux.
L’administration refuse de mettre un terme à la discrimination
En 2006, les Témoins de Jéhovah ont entamé des poursuites judiciaires pour faire annuler les refus essuyés et obliger l’administration pénitentiaire à accorder le statut d’aumôniers des prisons aux ministres Témoins de Jéhovah. Tous les tribunaux administratifs et les cours administratives d’appel du pays ayant examiné ce type d’affaire ont déclaré que les refus de l’administration étaient illégaux. De plus, en 2010, la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Égalité a dénoncé la position de l’administration et a recommandé au ministère de la Justice de mettre un terme à la discrimination.
Le ministère de la Justice n’a pas seulement ignoré cette mise en garde et les décisions des tribunaux. Il a également saisi en cassation le Conseil d’État, la plus haute juridiction administrative de France.
Une décision historique en faveur des Témoins de Jéhovah
En 2013, le Conseil d’État a finalement examiné le cas des Témoins, en regroupant neuf affaires similaires. Dans sa décision du 16 octobre 2013, le Conseil d’État a rejeté le recours fait par le ministère de la Justice. Il a déclaré que pour respecter les droits d’un prisonnier, l’administration pénitentiaire « doit, dès que la demande en est formulée, agréer comme aumônier un nombre suffisant de ministres de ce culte, sous la seule réserve des exigences de sécurité et de bon ordre de l’établissement ». Par ailleurs, en faisant référence à la constitution française et à la Convention européenne des droits de l’homme, le Conseil d’État a rappelé que « la liberté d’opinion, de conscience et de religion des personnes détenues est garantie et que ces dernières peuvent exercer le culte de leur choix ». À la suite de cette décision, 105 aumôniers agréés ont été désignés en France, y compris dans les départements et territoires d’outre-mer. Les personnes détenues pouvaient désormais être visitées par des Témoins de Jéhovah afin de recevoir une aide spirituelle.
En janvier 2014, l’administration française a agréé un Témoin de Jéhovah, Jean-Marc Fourcault, aumônier national. Ce statut lui donne accès à toutes les prisons de France. M. Fourcault est également habilité à agir en qualité de représentant des Témoins de Jéhovah auprès de l’administration pénitentiaire. Il commente : « À partir d’aujourd’hui, et comme le faisaient déjà les représentants des autres religions autorisées, les aumôniers Témoins de Jéhovah pourront se réunir avec des détenus en privé, et dans des conditions dignes et appropriées, parfois même dans leur cellule. »
Cette décision constitue une importante victoire pour la liberté de culte en France. Elle confirme que les personnes détenues ont le droit de pratiquer la religion qu’elles souhaitent et d’être visitées par un ministre du culte de leur choix. Les Témoins de Jéhovah remercient la justice française d’avoir mis un terme à cette discrimination. Un pas de plus vient d’être franchi vers la reconnaissance des Témoins de Jéhovah en tant que religion en France.
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Auteur : Chrétien
Date : 06 févr.15, 06:04
Message : En janvier 2014, l’administration française a agréé un Témoin de Jéhovah, Jean-Marc Fourcault, aumônier national. Ce statut lui donne accès à toutes les prisons de France. M. Fourcault est également habilité à agir en qualité de représentant des Témoins de Jéhovah auprès de l’administration pénitentiaire. Il commente : « À partir d’aujourd’hui, et comme le faisaient déjà les représentants des autres religions autorisées, les aumôniers Témoins de Jéhovah pourront se réunir avec des détenus en privé, et dans des conditions dignes et appropriées, parfois même dans leur cellule. »
Ce monsieur va avoir beaucoup de travail... mais un travail bien agréable, ma foi...
Auteur : Marmhonie
Date : 07 févr.15, 03:01
Message : C'est... justice. Il y a bien longtemps que les TJ devaient avoir des aumôniers dans les prisons, avec tout ce qui s'y passe en diffusion de haine. Les prisons sont le premier lieu d'infection des radicalismes jihadistes en France.
Nous, catholiques de Tradition, c'est à dire tout simplement les grandes et vieilles familles catholiques depuis toujours, ne comprenions pas cet oecuménisme qui invitait toutes les mouvances religieuses, mais pas les TJ. Au contraire, les familles de Tradition ont leur Bible, c'est ce qui se transmet de génération en génération. Mon père a appris à lire dans la Bible à 7 ans, il n'avait pas droit d'école, il devait travailler. Son pauvre père aussi, et son père avant, ont appris seuls, (seuls !) à lire et à écrire avec la Bible, sans aide.
On a toujours commencé par le premier Livre, Genèse. De sorte que les cathos de Tradition sont pudiques, ils ne regardent pas le nu facilement. C'est bête, mais dans le monde moderne du porno, c'est un naturel qui est un
"pli vertueux".
Le voile de nos yeux, ce sont nos paupières.
Ensuite, on apprenait les 10 commandements. C'est bête, hein ? Mais aucun vol, aucun juron, la prière et la parole droite. Dans un monde moderne de drogues de toutes sortes et formes, de mensonges, de corruption des gouvernements et des politiques, c'est énorme.
J'ai longtemps donné, plus de 30 ans, aux Gédéons, pour qu'il y ait une Bible dans tout hôpital, toute prison. Avec l'oecuménisme, la Politique de Vatican II fut de laisser le libre arbitre, donc au rancard les Bibles. Résultat ? Un illettrismes abyssal, une misère humaine morale, de mauvais exemples pour les enfants. Et des parents divorcés qui sont dépassés pour éduquer chacun dans son coin les enfants de façons différentes.
Des aumôniers TJ pourront faire ce qui se faisait avant, ils n'ont aucun compte à rendre à Rome, et tant mieux.
Ils laisseront des Bibles TMN, il faut les aider.
Il ne suffit pas de dire "tant mieux", il faut aider ces aumôniers TJ, ils ont besoin de dons eux aussi.
Auteur : medico
Date : 07 févr.15, 03:12
Message : Un grand merci pour ses commentaires

Auteur : medico
Date : 08 févr.15, 05:36
Message : De la part d'un ami de Dunkerque qui ma envoyer cette image.

Auteur : medico
Date : 23 févr.15, 08:53
Message : « Dans un autre ordre d’idées, les prisonniers, adeptes des Témoins de Jéhovah ou disciples de philosophies non considérées comme des religions pourront recevoir le réconfort spirituel de personnes agréées, au même titre que les catholiques le secours d’un prêtre
![trophy [1]](./images/smilies/trophy.gif)
. » » Une telle réforme préparée par le ministère de la Justice constitue un exemple d’application libérale de la laïcité. Selon le Lexique des termes juridiques 2011, la laïcité est un « principe d’organisation et de fonctionnement des services de l’État et de toutes les autres personnes publiques, selon lequel l’État est non confessionnel », ce qui implique que l’État « ne doit favoriser ou défavoriser la propagation des croyances ou des règles de vie en société d’aucune religion
![silver [2]](./images/smilies/silver.gif)
». Par conséquent, les détenus devraient disposer d’un aumônier agréé, quelles que soient leurs convictions. Hélas, cette annonce de modifications du Code de procédure pénale en vue d’améliorer la vie carcérale a été prononcée en 1985 et elle a rencontré de nombreux obstacles pour être effective aujourd’hui.
Alors que l’article 2 de la loi du 9 décembre 1905 prévoit l’organisation de services d’aumôneries et impose à l’État d’y contribuer pour « assurer le libre exercice des cultes dans les établissements publics, tels que […] les prisons », les droits des témoins de Jéhovah dans ce milieu ont plutôt régressé depuis cette époque-là. Selon Jean-Claude Pons, porte-parole du Consistoire national des témoins de Jéhovah : « Il y a plus d’une vingtaine d’années en arrière, il y avait des objecteurs de conscience Témoins de Jéhovah dans les prisons. Et à l’époque, les ministres du culte pouvaient leur rendre visite et avoir des salles dans lesquelles le culte était exercé
![bronze [3]](./images/smilies/bronze.gif)
. »
Pourtant, les choses se sont compliquées un peu après 1995. Dans l’ouvrage collectif Réveil du religieux – Éveil de la société, Mes Philippe Goni et Michel Trizac ont analysé les différents courriers de l’administration pénitentiaire refusant à ce mouvement toute intervention cultuelle en prison. Les extraits reproduits les ont amenés au constat suivant : « Ainsi, l’explication du changement de point de vue de l’administration pénitentiaire à l’égard des Témoins de Jéhovah doit être recherchée du côté de leur classification comme “secte” dans un rapport parlementaire, et cela alors même qu’un “rapport parlementaire n’a aucun effet juridique et ne peut servir de fondement à aucune action pénale ou administrative [4]”. »
L’agrément des aumôniers pour le culte des témoins de Jéhovah est considéré comme « l’une des dernières étapes de leur relative normalisation dans le milieu cultuel français [5] ». Tandis que les juridictions administratives se sont positionnées unanimement en leur faveur, la Garde des Sceaux a dû se conformer à la laïcité française dans cette affaire, pour laquelle le ministère de l’Intérieur avait estimé que « dès lors que le Conseil d’État a à plusieurs reprises confirmé le statut d’association cultuelle des Témoins de Jéhovah, que ces derniers ne troublent pas l’ordre public, il y a dorénavant une vraie question que va devoir trancher la chancellerie [6] ».
Pourquoi la nécessité d’un agrément d’aumôniers ?
Les détracteurs de cette confession ont saisi l’occasion d’objecter un nouveau reproche : comment se fait-il que les témoins de Jéhovah, qui se prétendraient irréprochables, comptent des fidèles en prison ?
Premièrement, les témoins de Jéhovah s’efforcent de suivre des normes de moralité élevées, mais ils n’affirment en aucun cas être infaillibles. Il peut arriver à n’importe lequel d’entre eux de « péter les plombs » dans des circonstances exceptionnelles ou de s’engager à un moment donné de leur vie dans une mauvaise voie. L’ironie dans tout cela, c’est que l’un des principaux arguments pour refuser l’admission de leurs aumôniers, c’est justement qu’il n’y aurait pas assez de détenus revendiquant cette foi. Et puis, viendrait-il à l’idée de juger le catholicisme, chaque Église protestante ou l’Islam en menant une étude comparative sur les convictions religieuses de l’ensemble des criminels présents dans les établissements pénitentiaires ?
Deuxièmement, il est parfois arrivé que des personnes se dénoncent auprès de la police et révèlent des crimes passés, parce que leur étude de la Bible a réveillé leur conscience. Une affaire retentissante révélée par la presse nationale en 1991 illustre parfaitement une telle situation. Alors que le décès accidentel de sa compagne n’avait laissé aucun doute deux ans plus tôt, un agent des télécommunications est passé aux aveux du meurtre qu’il a commis, pris de remords lorsqu’il s’est converti aux témoins de Jéhovah [7]. Ce trentenaire sera finalement condamné à dix ans de réclusion criminelle [8]. D’autres cas similaires ressortent de temps en temps dans l’actualité, comme ce « Mulhousien, poussé par la lecture de la Bible à se rendre au commissariat de police pour avouer une série de vols », après « avoir fait récemment la rencontre d’un témoin de Jéhovah [9] ».
Troisièmement, il s’agit la plupart du temps de sympathisants qui ont déjà eu des échanges plus ou moins soutenus avec ces prédicateurs et qui souhaitent réformer leur vie en reprenant contact avec la religion. C’est ce qu’explique René Schneerberger, qui intervient depuis 1999 en tant que visiteur de prison dans le centre de Bapaume (Pas-de-Calais) : « Le plus souvent, ce ne sont pas des témoins de Jéhovah, mais en tout cas ils sont pratiquants. Ce sont des personnes qui nous connaissaient avant leur incarcération, mais elles ne s’étaient pas spécialement intéressées à la question religieuse parce que leur mode de vie les accaparait par ailleurs. En prison, ils ont demandé à être visité pour connaître et approfondir la foi des témoins de Jéhovah et repenser leur rapport à Dieu [10]. » C’est justement ce que critiquait un surveillant du centre de détention de muret en Haute-Garonne, le fait que le détenu indemnisé pour impossibilité de rencontrer un aumônier n’était même pas témoin de Jéhovah à son arrivée en prison [11]. Une autre affaire en justice concerne également une personne qui n’est pas témoin de Jéhovah et à qui l’administration pénitentiaire a refusé pendant sept ans l’accès à un aumônier de ce culte [12].
Sachant que des ministres du culte arrivent déjà à rencontrer des prisonniers qui en font expressément la demande, pourquoi demandent-ils un agrément officiel de l’administration pénitentiaire ?
D’une part, pour faire cesser les entraves qu’ils rencontrent dans certains établissements pour approcher des personnes intéressées par leur assistance spirituelle. Toutes sortes de prétextes ont été utilisés : les visites au parloir ont été purement et simplement interdites par les uns, parce qu’elles ne seraient pas de nature à favoriser l’insertion sociale du détenu [13] ; d’autres ne les ont pas autorisés à apporter une Bible ou tout autre ouvrage religieux [14] ; des personnes simplement abonnées à leurs magazines publics La Tour de Garde et Réveillez-vous ! en ont été privées, en invoquant un prétendu caractère sectaire [15]. Certes la Justice a ponctuellement annulé ces décisions contraires à la liberté de culte, mais cela n’empêchera pas d’autres mesures semblables de se reproduire ailleurs. Une autorisation officielle délivrée par la Chancellerie assurerait un meilleur respect de la pratique religieuse des témoins de Jéhovah (ou de leurs sympathisants) en milieu carcéral.
De plus, d’autres comportements de la part des gardiens tentent d’intimider les demandeurs de telles rencontres afin de les contraindre indirectement à y renoncer, sans constituer une interdiction franche. Interrogé par le Groupement Étudiant National d’Enseignement aux Personnes Incarcérées (GÉNEPI), Me Michel Trizac signale certaines pratiques dégradantes subies par des victimes qu’il a défendues : « Les personnes détenues, lorsqu’elles se rendent au parloir pour rencontrer les ministres du culte, sont la plupart du temps soumises aux fouilles intégrales, l’administration pénitentiaire arguant du fait que le parloir est un lieu sensible à cause du contact avec l’extérieur. On comprend donc la réticence des témoins de Jéhovah à rencontrer leur ministre du culte si cette rencontre est soumise à la fouille avec, on le sait, le sentiment d’humiliation que celle-ci entraîne sur les détenus [16]. »
Le Tribunal administratif de Poitiers a fermement condamné de tels agissements en 2012. D’abord le juge des référés [17] a suspendu en janvier ces pratiques illégales, en rappelant que la Convention européenne des droits de l’homme prohibe formellement tout traitement inhumain ou dégradant. Il ajoute que la loi votée en novembre 2009 autorise les fouilles intégrales seulement dans deux situations bien précises : lorsque le détenu est soupçonné d’avoir commis une infraction, telle que l’introduction dans la prison d’objets interdits ; lorsqu’il y a un risque avéré pour les autres en raison de son comportement. Plus tard, le juge du fond a également protégé un détenu, qui subissait chaque semaine une mise à nu et un examen corporel des plus intimes, à chaque fois qu’il voulait rencontrer l’aumônier témoins de Jéhovah au parloir. Pour le Tribunal administratif de Poitiers, le plaignant ne présentait ni un comportement ni une dangerosité qui pouvait justifier de telles fouilles intégrales systématiques [18] .
Auteur : medico
Date : 24 oct.15, 00:38
Message : Michel Lebarillier, aumônier témoin de Jéhovah
Les Témoins de Jéhovah dans les prisons françaises ? Quelques sourcils se froncent. Michel Lebarillier s’empresse de démystifier les doutes éventuels : « Cela est parfaitement légal depuis un arrêté du conseil d’État d’octobre 2013, qui fait suite à des années de procédure. » Rien de plus normal, donc. Qui plus est car la demande existe : huit cents détenus feraient aujourd’hui appel à des aumôniers de cette « religion chrétienne ancrée sur l’enseignement de la Bible », selon l’aumônier régional, plus vague au moment d’évoquer la fréquence des sollicitations à Arras et Bapaume. « Ça varie beaucoup, c’est difficile à dire. »
Michel Lebarillier, 67 ans et ministre du culte, côtoie le milieu carcéral, cet « univers particulier », depuis un an et demi, avec « l’envie profonde de venir en aide, car un corps emprisonné n’empêche pas l’esprit de grandir ». Il affirme que, le plus souvent, les détenus qui demandent à le rencontrer ne sont pas des témoins de Jéhovah, mais « des personnes qui nous connaissaient avant leur incarcération, mais ne s’étaient pas spécialement intéressées à religion ». « La fonction d’aumônier est éprouvante et lourde de responsabilités. Je suis heureux de pouvoir apporter du soulagement, un espoir, mais je ne fais que mon devoir de chrétien. »
http://www.nordeclair.fr/info-locale/te ... 0b0n901874 Auteur : medico
Date : 24 déc.16, 04:10
Message : 22 DÉCEMBRE 2016
ITALIE
Italie : Les responsables d’une prison aménagent une « Salle du Royaume » dans leur centre de détention
ROME. Par reconnaissance envers les Témoins de Jéhovah pour leurs activités d’utilité publique, les responsables d’une prison de Bollate, située à 15 km au nord de Milan, ont réservé à l’usage exclusif des Témoins une grande salle faisant office de « Salle du Royaume », ou lieu de culte.
Le directeur de la prison, M. Massimo Parisi, explique que la prison de Bollate a été construite dans le but de réinsérer les prisonniers dans la vie active : « Nous voulons vraiment que les prisonniers reprennent espoir. Et pour ce faire, nous utilisons des méthodes différentes. Nous considérons que la spiritualité est tout aussi importante. » Depuis 13 ans, les Témoins de Jéhovah ont l’autorisation de proposer aux prisonniers des cours bibliques gratuits. M. Parisi décrit les résultats observés : « Les Témoins coopèrent avec nous depuis des années et leur activité d’enseignement biblique a produit des changements positifs chez certains de nos prisonniers. [...] C’est pourquoi nous avons pensé qu’il serait bien de réserver un espace aux Témoins pour qu’ils puissent aider ces prisonniers à développer leur potentiel. » Ces derniers mois, à deux reprises, plus de 100 prisonniers ont assisté aux offices des Témoins.
Vue extérieure de la prison de Bollate.
Christian Di Blasio, porte-parole des Témoins de Jéhovah d’Italie, déclare : « Nous sommes heureux que les responsables de la prison de Bollate aient pris l’initiative de faciliter notre œuvre d’enseignement biblique en aménageant ce lieu de culte au sein même de la prison. Nous espérons continuer de collaborer avec eux pour aider les prisonniers à profiter de ce programme d’enseignement adapté à leurs besoins spirituels. »
https://www.jw.org/fr/actualites/actual ... u-royaume/ Auteur : Karlo
Date : 24 déc.16, 04:28
Message : Du coup ca veut dire qu'il y a des TJ en prison ?
Pour quoi ?
Auteur : medico
Date : 24 déc.16, 04:35
Message : Pas obligatoirement car beaucoup veulent étudier la bible , ceci dit il doit en avoir.
Auteur : Ptitech
Date : 24 déc.16, 20:52
Message : Karlo a écrit :Du coup ca veut dire qu'il y a des TJ en prison ?
Pour quoi ?
Refus d'accomplir son service militaire.
Auteur : medico
Date : 24 déc.16, 22:08
Message : Ilfaut te mettre a jour car le statut d'objecteur de conscience existe aussi en Italie et les TJ ne font pas de la prison pour ça.
Auteur : Ptitech
Date : 25 déc.16, 00:51
Message : En général les TJ sont plus en prison pour leur refus du service militaire que parce qu'ils toquent aux portes.
Auteur : medico
Date : 25 déc.16, 04:39
Message : M. Massimo Parisi, explique que la prison de Bollate a été construite dans le but de réinsérer les prisonniers dans la vie active : « Nous voulons vraiment que les prisonniers reprennent espoir. Et pour ce faire, nous utilisons des méthodes différentes. Nous considérons que la spiritualité est tout aussi importante. » Depuis 13 ans, les Témoins de Jéhovah ont l’autorisation de proposer aux prisonniers des cours bibliques gratuits. M. Parisi décrit les résultats observés :
« Les Témoins coopèrent avec nous depuis des années et leur activité d’enseignement biblique a produit des changements positifs chez certains de nos prisonniers. [...] C’est pourquoi nous avons pensé qu’il serait bien de réserver un espace aux Témoins pour qu’ils puissent aider ces prisonniers à développer leur potentiel. »
Ces derniers mois, à deux reprises, plus de 100 prisonniers ont assisté aux offices des Témoins.
Auteur : jipe
Date : 16 févr.17, 09:18
Message : Sujet: Autorisation d'aumôniers Témoins de Jéhovah en prison
qu'y a t il d'extraordinaire là ?
nous sommes en France et il y a bien des prêcheur de l'islam dans les prisons
il est donc normal d'y trouver des prêcheurs de la bible
non ?
Auteur : philippe83
Date : 16 févr.17, 20:53
Message : Bonjour jipe,
Oui tu as raison mais pendant un temps cela était refuser aux témoins de Jéhovah sous l'aire de Md Taubira mais avec le temps les choses ces deux dernières années environs ont évoluées favorablement pour les témoins de Jéhovah.
Bonne journée.

Auteur : jipe
Date : 17 févr.17, 03:53
Message : merci phillippe pour l'explication
Auteur : medico
Date : 10 nov.20, 05:05
Message : Culte
Pratiques et organisation du culte en détention.
La loi du 9 décembre 1905 sur la séparation des Eglises et de l’Etat garantit le libre exercice des cultes. L’administration pénitentiaire doit donc organiser l’accès au culte.
Elle est tenue de permettre aux personnes détenues de "pouvoir satisfaire aux exigences de sa vie religieuse, morale ou spirituelle" (article R.57-9-3 du code de procédure pénale) et "d'exercer le culte de leurs choix selon les conditions adaptées à l'organisation des lieux" (Article 26 de la loi pénitentiaire de 2009).
C’est pourquoi les personnes détenues de toutes confessions peuvent pratiquer leur religion en détention et respecter ses préceptes par la pratique de la prière, de la lecture, ou lors d’offices collectifs organisés dans des conditions adaptées selon la configuration des lieux.
Des aumôniers agréés interviennent en détention afin de célébrer les offices religieux, d’animer des réunions cultuelles et d’apporter l’assistance spirituelle aux personnes détenues.
Sept aumôneries sont agréées par la DAP : l’aumônerie catholique dont la présence est historique, l’aumônerie protestante, constituée en 1945, l’aumônerie israélite, l’aumônerie musulmane, dont la présence a été formalisée par la constitution d’une aumônerie à partir de 2006, l’aumônerie orthodoxe, créée en 2010, l’aumônerie bouddhiste, créée en 2012 et l’aumônerie du culte des Témoins de Jéhovah, créée en 2014.
Au 15 août 2017, on dénombre 1 585 intervenants d’aumônerie agréés, répartis comme suit :
• Culte bouddhiste : 19 aumôniers
• Culte catholique : 695 aumôniers
• Culte israélite : 76 aumôniers
• Culte musulman : 224 aumôniers
• Culte orthodoxe : 54 aumôniers
• Culte protestant : 347 aumôniers
• Culte des Témoins de Jéhovah : 170 aumôniers »
http://www.justice.gouv.fr/prison-et-re ... 12002.html Nombre de messages affichés : 27