Auteur : rayaan Date : 11 janv.14, 20:44 Message : La violence gagne du terrain au lendemain de la démission du président Djotodia. Au moins huit personnes ont été tuées et plus d'une centaine d'autres blessées dans les violences à Bangui depuis vendredi soir, selon plusieurs ONG.
A en croire des habitants de Bangui, des actes de cannibalisme ont été commis lors de lynchages par des groupes de pillards dans des quartiers nord de la capitale centrafricaine. «La scène s'est passée devant moi mardi dernier au quartier Modoua. Un musulman se trouvant dans un taxi-bus descendait à Pétévo pour laisser passer un autre passager. Mais il a été surpris par un groupe de personnes qui l'ont lynché et découpé à la machette», a raconté, encore choqué, Jean-Sylvestre Tchya, 35 ans, technicien de surface.
«L'un des individus ayant pris possession d'un bras est allé acheter du pain et s'est mis à mordre dans la chair, l'accompagnant de son pain. La scène a fait vomir plusieurs personnes, dont certaines poussaient des cris d'horreur», a-t-il ajouté. Selon un autre témoin étudiant, Alain Gbabobou, l'horreur était bien là. «Un autre individu, âgé, s'est procuré la tête et s'est employé à l'emballer soigneusement, promettant de s'en régaler», a t-il raconté. Et ce n'est pas la première fois que des témoins rapportent des scènes d'horreur. Pendant les violences et pillages des dernières semaines, des lynchages suivis de mutilations des corps, ont été perpétrées dans différents quartiers de Bangui.
Auteur : samuell Date : 11 janv.14, 21:48 Message : en Arabie Saoudite ,
les exécutions publiques sont de véritables boucheries !
Auteur : medico Date : 11 janv.14, 22:04 Message : EN chine aussi.mais il n'y a pas de canibalisme.
Auteur : Coeur de Loi Date : 11 janv.14, 22:26 Message : Quoi qu'il en soit, c'est pas un comportement chrétien, je pense que c'est surtout à cause de la guerre civile et de l'instabilité politique.
Auteur : rayaan Date : 11 janv.14, 23:12 Message :
Coeur de Loi a écrit :Quoi qu'il en soit, c'est pas un comportement chrétien, je pense que c'est surtout à cause de la guerre civile et de l'instabilité politique.
La seule réponse éclairé pour le moment. Chercher ce qui a de pire dans d'autres pays permet de justifier toute sortes d'atrocité. ( Bien que je ne considère pas les cas de l'Arabie et de la Chine pire que celui du Centreafrique puisque dans ces 2 autres pays les condamnés à mort sont ceux qui ont gravement enfreint la loi et on ne bouffe pas leur corps après ).
Auteur : Coeur de Loi Date : 11 janv.14, 23:47 Message : Pour comprendre le chaos, voici le témoignage d'un réfugié :
C'est une guerre civile extrême, il y a des actes de barbaries et de vengeances.
Auteur : medico Date : 11 janv.14, 23:52 Message : et des deux cotés.donc il y a la religions derriére cette guerre.
Auteur : rayaan Date : 12 janv.14, 00:05 Message : Honnêtement je pense qu'ici ( contrairement au Mali, Irak, Somalie ou d'autres pays ou il y a des tensions ) le religieux est secondaire, en tout cas du côté des musulmans. Je dis ceci parce que la Seleka est une milice qui se dit démocratique et laïque, la religion n'a donc que peu d'importance pour eux ( malheureusement, parce que si c'était des vrai religieux ils n'auraient pas piliers des villes et tuer des innocents.).
Auteur : medico Date : 12 janv.14, 03:12 Message : Des combattants Séléka et des miliciens anti-balaka qui s'affrontaient à la sortie sud de Bangui depuis des jours ont cessé le combat dimanche après des scènes de fraternisation sous les applaudissements de la population, ont indiqué à l'AFP des témoins.
Les combattants Séléka stationnés dans le quartier de Bimbo et les miliciens anti-balaka qui leurs faisaient face se sont donné des accolades, ont ajouté ces témoins dont les propos ont été confirmés à l'AFP par le chef d'état-major des forces centrafricaines, le général Ferdinand Bomboyeke, qui a fait état d'"un accord obtenu" entre belligérants dans ce quartier.
Il s'agit de la première scène de ce type à Bangui depuis des semaines de sanglantes violences intercommunautaires.
"Très tôt le matin, (l'opération française) Sangaris est venu faire une médiation", a détaillé à l'AFP, Roger Kombo, responsable politique centrafricain témoin de la scène, ajoutant: les combattants "se sont donné des accolades. Ils ont demandé pardon sous les applaudissements du public".
Les combattants des deux camps se sont ensuite rendus ensemble au marché du quartier et ont rouvert la barrière située au PK-9, permettant à la population de circuler à nouveau dans le quartier, a-t-il précisé.
Le commandant des combattants Séléka dans ce quartier, le capitaine Souleimane Daouda, a assuré à l'AFP:"on est parvenu à un cessez-le-feu" avec les miliciens anti-balaka du quartier.
"Il y a eu des tractations toute la nuit. Tôt ce matin on s'est rencontré. On s'est dit que nous n'avions pas de raison de nous battre puisque Djotodia est parti, on attend les instructions des futures autorités", a ajouté le capitaine.
Auteur : rayaan Date : 12 janv.14, 03:47 Message : ça fait plaisir.
Auteur : medico Date : 12 janv.14, 08:52 Message : Par contre aux infos de se soir ce n'est pas encore gagné.des tueries ont encore eu lieu.
Auteur : Marmhonie Date : 16 janv.14, 12:02 Message :
medico a écrit :EN chine aussi.mais il n'y a pas de canibalisme.
Tu ne sais vraiment rien sur l'histoire très récente de la Chine continentale, ni son actualité...
Auteur : Marmhonie Date : 16 janv.14, 12:19 Message :
rayaan a écrit :le religieux est secondaire, en tout cas du côté des musulmans.
Ah oui, aussi naïf ?
Au Mali, la France protège seule, obligatoirement, ses immenses sources d'uranium. En Centrafique, différent. Le risque jihadiste est trop grave, et les musulmans, pourtant minoritaires, protégés par un armement islamiste d'Aqmi, lancent une chasse aux chrétiens par lapidation. Lapidations rendues soudainement possibles par en sous-main les Kalashnikov. Chrétiens, vous vous cassez par les pierres ou ce sont les balles. La France intervient donc, et rafle toutes ces Kalashnikov. Et nos musulmans découvrent que sans ces armes d'assaut, les chrétiens veulent justice et vengeance. Quand on lapide en minorité, il faut penser un peu aux risques. Eh bien, c'est un peu tard pour y penser...
La folie des hommes est sans limite. Ils ont réussi le fanatisme islamique qui cachait bien autre chose, et les dégats collatéraux sont pour les plus stupides. Ils n'avaient rien compris. La France va calmer cela, comme si elle devait tout faire.
Oremus, prions pour tous ces innocents.
Auteur : rayaan Date : 16 janv.14, 19:53 Message : De 1 La Seleka est officiellement laïque et démocratique ce ne sont en aucun cas des islamistes.
De 2 Si les gentils chrétiens de Centrafrique étaient juste ils ne s'attaqueraient qu'au Seleka et non à chaque musulman qu'ils croisent dans la rue pour le découper en morceau à la machette et le manger avec un sandwich par la suite.
De 3 Si la NOBLE FRANCE était juste elle retirerait autant les machettes des chrétiens que les kalash des musulmans.
Mais bon ce débat ne sert à rien et heureusement ce conflit semble prendre fin et la réconciliation est proche entre musulmans et chrétiens au Centrafrique Al hamdulillah.
Auteur : rayaan Date : 20 janv.14, 01:29 Message : Hier, au moins 23 civils musulmans, dont trois enfants ont été tués et une cinquantaine blessés dans l’attaque de leur convoi par les fanatiques chrétiens près de Bouar. L’ONG Save the Children est la seule à dénoncer ce massacre.
Les forces françaises et les soldats africains de la MISCA ont refusé de désarmer toute la population … En effet, un reportage “Spécial Investigation” consacré à la Centrafrique, diffusé sur une chaine française crée la polémique. A en croire les images la France aurait bel et bien soutenue les miliciens barbares chrétiens.
Pour beaucoup cette allégation n’était pas un secret et viendrait confirmer les multiples déclarations de connivences entre l’opération Sangaris et les milices terroristes chrétiennes.
Une fois de plus ces images vous sont cachées par les médias français. Vous n’entendrez jamais parler de “fanatiques”, “terroristes” ou d’”intégristes” quand ce sont des musulmans qui se font massacrer mais seulement de “représailles”.
L’islamophobie complice des médias français n’est plus à prouver.
IMAGES CHOC] Centrafrique : Un musulman brûlé vif en place publique
rayaan a écrit :Hier, au moins 23 civils musulmans, dont trois enfants ont été tués et une cinquantaine blessés dans l’attaque de leur convoi par les fanatiques chrétiens près de Bouar. L’ONG Save the Children est la seule à dénoncer ce massacre.
Les forces françaises et les soldats africains de la MISCA ont refusé de désarmer toute la population … En effet, un reportage “Spécial Investigation” consacré à la Centrafrique, diffusé sur une chaine française crée la polémique. A en croire les images la France aurait bel et bien soutenue les miliciens barbares chrétiens.
Pour beaucoup cette allégation n’était pas un secret et viendrait confirmer les multiples déclarations de connivences entre l’opération Sangaris et les milices terroristes chrétiennes.
Une fois de plus ces images vous sont cachées par les médias français. Vous n’entendrez jamais parler de “fanatiques”, “terroristes” ou d’”intégristes” quand ce sont des musulmans qui se font massacrer mais seulement de “représailles”.
L’islamophobie complice des médias français n’est plus à prouver.
IMAGES CHOC] Centrafrique : Un musulman brûlé vif en place publique
C'est très dommage, et triste aussi....
Le mieux que je puisse faire c'est d'avoir une pensé pour ces victimes.
Je ne peux m'empêcher de me poser des questions sur l'existence de dieu, est-ce vraiment sa volonté, lui qui sait tout, lui qui crée tout, lui qui a le pouvoir sur tout? Le pire c'est que je ne peux m'empêcher de voir dans tout ça, des gens qui tus au nom de dieu et/ou de leurs croyances en dieu. Quand on réfléchit a tout ça, j'avoue que ça devient très difficile. A mon sens croire en dieu, ne règle rien si ce n'est que de balayer la poussière sous le tapis.
Auteur : mirtelle32 Date : 20 janv.14, 04:38 Message : oui mais ces gens tuent au nom d'un Dieu qui ne leur pas demander de tuer pour lui....c'est un manque de comprehension
« Celui qui tuerait un homme non coupable d’un meurtre ou un délit sur la terre, c’est comme s’il avait tué tous les hommes. Et quiconque fait don de la vie à un homme, c’est comme s’il faisait don de la vie à tous les hommes. » (Coran:5/32)
« Eloignez-vous des péchés abominables, apparents ou cachés, ne tuez personne injustement, Dieu vous l’a interdit » (Coran:6/151).
« Dieu veut vous faciliter les choses, car Il sait que l’homme a été créé faible. O Croyants, ne vous dépossédez pas les uns les autres et ne vous tuez pas vous-mêmes. Dieu est plein de compassion pour vous » (Coran : 4/28-29).
« Son âme l’incita à tuer son frère. Il le tua donc et devint ainsi du nombre des perdants ». sourate 5, verset 30
« ... Ne détruisez point la vie que Dieu a rendu sacrée... ». sourate17, verset 33
Auteur : mirtelle32 Date : 20 janv.14, 04:41 Message : moi je pense qu'il faut avoir le gout du meurtre pour pouvoir tuer de sang froid et faire accuser "Dieu", pas tout le monde peut tuer, il faut etre soit fou, soit possédé ou bien en légitime défense c'est à dire être sois même menacé de mort
j'ai lu aux infos qu'un homme à tuer un autre à cause de l'envoie de sms pendant la séance de cinéma, et oui les gens sont devenus fouuuuuu
Auteur : Bragon Date : 20 janv.14, 11:33 Message :
mirtelle32 a écrit :
« Celui qui tuerait un homme non coupable d’un meurtre ou un délit sur la terre, c’est comme s’il avait tué tous les hommes. Et quiconque fait don de la vie à un homme, c’est comme s’il faisait don de la vie à tous les hommes. » (Coran:5/32)
C'est très joli, mais impossible de dire ce qu'est un délit, qui est innocent, qui est coupable et qui est ce quiconque qui sauve une vie.
Parce que tout ça a été vachement compliqué par Dieu lui-même.
Si le croyant d'une croyance X tue un autre croyant d'une croyance Y, on se retrouve dans la situation où le coupable est innocent et l'innocent coupable, et vice-versa.
Ce qui est délit dans une croyance A, est une bonne action dans la croyance B, et vice-versa.
Si "quiconque" est athée et fait don de la vie par sa science à un milliard d'hommes, les flammes d'Allah lui lècheront la plante des pieds. Si " quiconque " est croyant et ôte la vie à un milliard d'hommes sur le chemin et pour la gloire de Dieu, Allah lui fera des guiliguilis sur la plante des pieds pour le faire rire.
Très compliqué tout ça
Auteur : mirtelle32 Date : 20 janv.14, 22:57 Message : c'est compliqué dans ta petite tête, le croyant n'a pas le droit de tuer un milliard d'hommes par plaisir, car si tu fais référence aux attentats commis par les intégristes sache que l'islam condamne ces actes mais bon on n'a beau le répéter milliard de fois ce qui est ancré dans votre petite tête ne cessera d'accroitre mais Dieu merci ma religion je la connais assez pour savoir que le musulman ne tue pas l'innocent quelque soit sa race ou sa religion!!!
Auteur : Pion Date : 21 janv.14, 02:05 Message :
mirtelle32 a écrit :c'est compliqué dans ta petite tête, le croyant n'a pas le droit de tuer un milliard d'hommes par plaisir, car si tu fais référence aux attentats commis par les intégristes sache que l'islam condamne ces actes mais bon on n'a beau le répéter milliard de fois ce qui est ancré dans votre petite tête ne cessera d'accroitre mais Dieu merci ma religion je la connais assez pour savoir que le musulman ne tue pas l'innocent quelque soit sa race ou sa religion!!!
Le musulman ne tue pas d'innocent, seulement des coupables. Mais des coupables de quoi et selon quels critères? Finalement tu donnes raison a Bragon.
Auteur : rayaan Date : 21 janv.14, 02:24 Message : Innocent = pas coupable de meurtre, viol, grand banditisme, adultère, sodomie ( homosexuel ) et c'est à peu prêt tout je crois ?
Ah et pas soldat de l'armée ennemie en cas d'invasion ou de défense sinon evidement que son meurtre est permis voir obligatoire.
Auteur : mirtelle32 Date : 21 janv.14, 03:20 Message : Rien à rajouter!!!
Auteur : Pion Date : 21 janv.14, 07:42 Message :
rayaan a écrit :Innocent = pas coupable de meurtre, viol, grand banditisme, adultère, sodomie ( homosexuel ) et c'est à peu prêt tout je crois ?
Ah et pas soldat de l'armée ennemie en cas d'invasion ou de défense sinon evidement que son meurtre est permis voir obligatoire.
L'adultère, la sodomie et l'homosexualité sont punissable, et ce a même titre que le meurtre?
Auteur : rayaan Date : 24 janv.14, 11:12 Message :République centrafricaine : plus de 50 musulmans ont été tués dans deux attaques
Les nouveaux éléments de preuve recueillis par Amnesty International, qui font état du massacre de femmes, d’enfants et de vieillards, mettent en lumière le grand péril que court la minorité musulmane en République centrafricaine. L’organisation demande une opération renforcée de maintien de la paix afin de protéger les civils en dehors de la capitale.
Plus de 50 musulmans ont été tués dans le cadre de deux attaques sur lesquelles a enquêté Amnesty International dans des localités situées au nord-ouest de la capitale Bangui. Parmi les victimes figurent au moins six enfants, cinq femmes et trois personnes âgées. Les plus jeunes victimes, deux fillettes, avaient sept ans et 18 mois ; la plus âgée avait 70 ans.
« Les forces internationales de maintien de la paix manquent à leur devoir envers la communauté musulmane, a déclaré Joanne Mariner, conseillère d’Amnesty International pour les situations de crise, qui se trouve à Bangui. De très nombreux civils ont été laissés sans protection face aux représailles violentes des milices anti-balaka, à un moment où ces attaques étaient tout à fait prévisibles. »
Les deux attaques ont été menées par les milices chrétiennes anti-balaka, qui exercent aujourd’hui le pouvoir dans un grand nombre de villes et de villages au nord-ouest de la capitale.
Les deux villes, Boyali et Bossembélé, comme d’autres dans la région, sont vidées de leur population musulmane, qui a fui pour échapper à la mort. Les délégués d’Amnesty International ont constaté que les maisons des quartiers musulmans de ces deux villes avaient été pillées et incendiées. Certains membres des milices anti-balaka du secteur portaient des vêtements pillés chez les musulmans.
La première attaque a eu lieu le 14 janvier dans la ville de Boyali, à 130 kilomètres au nord-ouest de la capitale Bangui. Une milice anti-balaka qui avait érigé des postes de contrôle dans la ville a arrêté un camion transportant de nombreux passagers vers le Cameroun. Les passagers musulmans – entre huit et 10 personnes au total – ont été contraints de descendre du camion, que les miliciens ont laissé repartir.
Les anti-balaka ont alors massacré leurs prisonniers à coups de machettes et de couteaux, dans la rue, devant la mosquée. Parmi les victimes figuraient trois femmes et trois jeunes enfants, âgés d’un an et demi, de trois ans et de cinq ans. On peut encore voir de larges taches de sang sur le macadam.
Les seuls survivants du massacre sont un jeune adolescent de 12 ans, qui a réussi à s’enfuir durant la mêlée, et qui s’est caché jusqu’au matin chez des villageois chrétiens, et une fillette de sept mois qui était restée à bord du camion avec une femme chrétienne.
Alors que la mère du bébé descendait du camion, elle a murmuré son nom de famille et le nom d’une ville à cette femme, qui a prétendu que c’était son bébé afin de lui sauver la vie. Le lendemain, la femme a confié le bébé à des membres de sa famille qui habitaient la ville en question.
La deuxième attaque s’est déroulée deux jours plus tard ; elle a commencé dans l’après-midi du 16 janvier et s’est poursuivie jusqu’au lendemain matin, dans la ville de Bossembélé, à 30 kilomètres au nord de Boyali. Les habitants musulmans ont dit aux délégués d’Amnesty International que puisque les forces des ex-Séléka qui y stationnaient avaient quitté la ville, les musulmans savaient qu’ils étaient exposés à une offensive des anti-balaka. Toute la population musulmane a tenté de fuir la ville, mais il n’y avait pas assez de véhicules pour transporter tout le monde.
Selon des témoins, certains musulmans qui sont restés en arrière ont échangé des coups de feu avec les forces anti-balaka, et ce pendant plusieurs heures. À la fin, la milice anti-balaka a fait irruption dans la mosquée centrale, où de nombreux habitants s’étaient réfugiés. Plusieurs civils ont été tués. On a retrouvé environ 25 cadavres à l’intérieur de la mosquée et 18 éparpillés autour de la mosquée et dans les rues alentour.
Pas un seul militant anti-balaka n’a été tué lors des affrontements ; parmi les 43 victimes musulmanes figuraient des femmes, des vieillards et un bébé de sept mois. Au moins 12 personnes ont été blessées.
On ignore combien de victimes ont péri ou ont été blessées durant la fusillade et combien ont été exécutées, mais de multiples sources ont décrit une tuerie délibérée, à bout portant. Selon la Croix-Rouge nationale, la plupart des victimes ont été tuées à coups de machettes et de couteaux.
Au cours de la semaine dernière, Amnesty International s’est entretenue avec de nombreux survivants des attaques, ainsi qu’avec des témoins, des représentants de la Croix-Rouge nationale, de la police locale et des membres des milices anti-balaka qui ont participé à la première attaque.
Les délégués d’Amnesty International ont interviewé plus de 30 personnes, qui ont livré des informations de première main sur les événements, et se sont rendus sur le site des violences.
Les massacres à Boyali et Bossembélé s’inscrivent dans un contexte plus large. Alors qu’ils circulaient dans la région la semaine dernière, les délégués d’Amnesty International ont été témoins de pillages massifs et effrénés, de la destruction de mosquées et de l’incendie de biens civils. Ils ont été arrêtés à plusieurs postes de contrôle tenus par des anti-balaka ingérables, qui ont exigé de l’argent. Ils ont vu des centaines d’anti-balaka portant ouvertement des machettes, des fusils de chasse, des armes à feu artisanales et, parfois, des fusils d’assaut.
De nombreux chrétiens à Boyali et Bossembélé éprouvent une très grande colère envers la minorité musulmane, convaincus que les musulmans se sont rendus complices des atteintes aux droits humains commises par les ex-Séléka. Dans les semaines et les mois qui ont précédé ces terribles attaques, les tensions entre chrétiens et musulmans se sont radicalement accrues.
Un millier de chrétiens ont été tués début décembre 2013 par les forces des ex-Séléka à Bangui. Ce fut le plus grand massacre imputable aux ex-Séléka, mais des atrocités de moindre ampleur ont été commises avec une régularité effrayante. Dans de nombreux lieux, y compris dans la région concernée, les chrétiens se sont cachés dans le bush pendant des semaines, craignant pour leur vie. L’éventualité d’une attaque était bien réelle.
À Boyali, par exemple, les forces des ex-Séléka et des civils musulmans ont détruit des centaines d’habitations appartenant à des chrétiens, les 7 et 8 janvier. Les délégués d’Amnesty International ont dénombré plus de 200 bâtiments incendiés dans un seul quartier et ont entendu de nombreux récits des exactions imputables aux ex-Séléka. Les forces de maintien de la paix n’étaient pas présentes dans ces zones.
« La communauté chrétienne a énormément souffert l’année dernière, a déclaré Joanne Mariner. La soif de vengeance est palpable en République centrafricaine. Étant donné le caractère très prévisible de ces violences, il faut renforcer les opérations de maintien de la paix afin de les éviter. »
Alors que les chefs d’État de l’Union africaine se réunissent pour parler de la crise en République centrafricaine la semaine prochaine, Amnesty International appelle les décideurs à veiller à ce que les forces de maintien de la paix apportent une réponse efficace à la situation critique qui se déploie sur le terrain.
Auteur : mirtelle32 Date : 25 janv.14, 23:15 Message : Afrique
Philippe Vokaer, père de l'un des deux soldats mortellement blessés dimanche soir à Bangui, avait reçu des SMS de son fils quelques heures avant sa mort. Il témoigne dans Le Parisien.
Nicolas Vokaer avait 23 ans. Il est mort à Bangui dans la nuit de lundi à mardi tout comme Antoine Le Quinio, 22 ans, blessés mortellement lors d'une patrouille dans le chaos de la capitale centrafricaine. Dans une interview au Parisien (lire ici) ce mercredi, Philippe Volkaer décrit ses dernières communications avec son fils. "On avait échangé par SMS le soir même. Il m'avait décrit ce qu'il avait vu dans la journée. Il avait assisté à des scènes atroces", explique l'intéressé au quotidien. "Dès que les soldats français désarmaient des musulmans, ils les voyaient se faire lyncher par une foule de chrétiens. Et l'armée ne pouvait rien faire. " Etonné qu'on ait renvoyé "les gosses au front alors qu'ils avaient eu une journée très chargée", Philippe Vokaer admet avoir eu un "très mauvais pressentiment" lorsqu'il a appris que son fils allait être envoyé en Centrafrique.
Nicolas Vokaer et Antoine Le Quinio sont les premières victimes dans les rangs des militaires français depuis le déploiement le week-end dernier de 1600 soldats pour mettre fin aux exactions commises dans ce pays plongé dans le chaos depuis un coup d'Etat au mois de mars. François Hollande, qui s'est arrêté mardi soir à Bangui pour rencontrer les soldats français et les autorités centrafricaines, de retour d'Afrique du Sud où il a assisté à une cérémonie d'hommage à Nelson Mandela, a souligné que la mission restait "la même" malgré ces morts. "Elle est dangereuse, on le sait, on le savait mais elle est nécessaire si on veut éviter qu'il se produise ici un carnage", a-t-il déclaré en marge de l'hommage qu'il a rendu aux deux soldats tués.
"Ils ont donné leur vie pour en sauver d'autres"
"Ils ont donné leur vie pour en sauver d'autres, car tel est le sens de votre présence ici en Centrafrique", a-t-il ajouté devant des soldats réunis dans un hangar de l'aéroport de Bangui. "Il était temps d'agir, il allait bientôt être trop tard."
Les deux membres du 8e régiment de parachutistes d'infanterie de marine de Castres ont essuyé des tirs lundi peu avant minuit alors qu'ils effectuaient une patrouille avec leur section près de l'aéroport de la capitale centrafricaine. Selon un communiqué du ministère français de la Défense, "les militaires français ont immédiatement riposté". "Durant l'échange de tirs, deux militaires français ont été grièvement blessés. Ils ont immédiatement été pris en charge par leurs camarades avant d'être évacués vers l'antenne chirurgicale avancée sur l'aéroport de M'Poko, où ils sont décédés des suites de leurs blessures", ajoute ce texte. Selon un porte-parole de la force multinationale d'Afrique centrale (Fomac), l'incident de la nuit s'est produit à Yangato, dans le 5e arrondissement de Bangui.
Auteur : rayaan Date : 27 janv.14, 06:03 Message : La violence ne cesse de croître en Centrafrique. Hier, c’est un ancien ministre, Joseph Kalité, qui a été pris pour cible par des milices chrétiennes. Il a été assassiné à coups de machette et à coups de bâton, lui déchiquetant ainsi la peau jusqu’à qu’il succombe de ses blessures.
Neuf autres musulmans sont tombés dans la même journée sous les coups des milices terroristes chrétiennes. Ces dernières en ont profité pour piller les commerces dans les quartiers musulmans.
Un témoin raconte que le ministre accompagné de son beau frère sortaient d’un taxi lorsqu’ils ont été agressés sauvagement. Son beau frère a réussi à échapper aux agresseurs.
Pourtant Joseph Kalité n’avait plus de fonction au sein des Sélékas. Le vice-président d’une organisation de jeunesse islamique, Mahmoud Hissène, assure même qu’ ”il avait été exclu de la Séléka mais c’était un responsable musulman et c’est pour cela qu’il a été lâchement assassiné.”
En effet, son corps est devenu méconnaissable tellement il a été mutilé …
Depuis l’intervention des forces françaises et profitant du désarmement des minorités musulmanes, les milices chrétiennes mènent des opérations d’extermination contre les civils musulmans.
Un Rwanda musulman se prépare avec le soutien de l’Occident et de ses médias sans que rien ne soit fait pour l’empêcher.
Auteur : rayaan Date : 07 févr.14, 22:13 Message :Et tout à coup, la cérémonie dérape dans l'horreur
BANGUI, 6 févr. 2014 – Des lynchages, en Centrafrique, il y en a quotidiennement. Mais personne ne s’attendait à voir des dizaines de militaires en uniforme en commettre un au sein même de l’Ecole nationale de la magistrature à Bangui, sitôt après une cérémonie officielle au cours de laquelle la présidente de la République avait célébré la renaissance d’une armée nationale.
Cette cérémonie, les nouvelles autorités de transition en attendent beaucoup en ce mercredi matin. Ce sera un moment important, nous dit-on. Certains veulent y voir le symbole d'un début de normalisation en Centrafrique, confirmé par l'allègement le jour-même du couvre-feu en vigueur depuis novembre. Outre la présidente Catherine Samba Panza, il y a là tout le gratin politique et militaire de Bangui: les plus hautes autorités de la transition, de la force française Sangaris, de la Mission de l'Union africaine en Centrafrique (Misca)… Le tout devant 4.000 soldats, en tenue ou non. Certains n'ont plus d'uniformes, forment le rang en T-shirt ou chemise de pagne, la plupart enthousiastes et ravis par la perspective d'être bientôt payés après cinq mois sans solde. Ils n'ont pas d'armes, la plupart ont été pillées, et personne ne bouge quand résonne le « présentez, armes! ».
Cela commence comme une cérémonie classique dans un grand champ au sein de l’Ecole nationale de la magistrature. Il y a un tapis rouge, une fanfare, un moment de prière, avant un discours ferme de la présidente qui s'exprime d'abord en sango, puis en français. Catherine Samba Panza parle de « fierté », d’ « honneur », de « mission » et de « patrie » à des forces armées centrafricaines, humiliées et moquées après leur débandade il y un an devant l'avancée de la rébellion. Des acclamations fusent, la présidente et chef des armées a gagné son pari et peut s'en aller, la tête haute. Les journalistes se précipitent pour tenter d'arracher un commentaire aux personnalités présentes, qui ne cachent pas leur enthousiasme: « C’est un jour important pour la Centrafrique », me dit le général Francesco Soriano, qui commande la force Sangaris. A ses côté, le général Anastase Kararuza, numéro deux de la Misca est tout sourire. Et puis tous les dignitaires s’en vont.
En partant, j’interroge des hommes du rang qui se disent rassurés par la perspective d'être bientôt payés. Sur le bas-côté de la route, je remarque un sous-officier à l'uniforme impeccable. « Les mois qui viennent de s'écouler nous ont soudés », affirme-t-il. « Bien-sûr, il y aura peut-être des actes isolés, surtout si l'un de nous croise un de ceux qui l'a pillé... »
Et c’est à ce moment-là que tout dégénère. Un mouvement de foule, des cris, des gens qui courent. Je n'ai rien vu, je ne comprends pas, je me précipite vers un attroupement au milieu de la route. Un homme en slip git sur le ventre, roué de coups par une vingtaine de personnes, soldats en uniforme ou en civil. Une femme hurle: « c’est un Séléka ! C’est un Séléka ! » Je vois un militaire, béret rouge sur la tête, sortir un couteau de commando et lui arracher des lambeaux de chair.
Le photographe de l’AFP Issouf Sanogo a assisté à la première partie du lynchage, encore dans l'enceinte de l'Ecole de la magistrature. Il a photographié les soldats piétinant un homme à terre, allant chercher des pierres et des briques pour le frapper, lui portant des coups de couteau avant de le traîner nu jusqu'à la route.
L'homme est mort. Et pourtant, pendant encore plus de dix minutes, les soldats mais aussi des badauds qui les ont rejoints s’acharnent sur son cadavre, lui sautant dessus à pieds joints. Des gens prennent des photos avec leurs téléphones portables. Une femme pose un pied sur le cadavre, comme s’il s’agissait d’une prise de guerre. La scène se déroule sous les yeux des dizaines de témoins, dont de nombreux journalistes. Aucun des militaires présents ne tente de s’interposer. Ni les Centrafricains, qui étaient pourtant plusieurs milliers, ni les Africains de la Misca encore sur place.
Un moment, je reste tétanisée au milieu de la route incapable de détacher mon regard du couteau qui coupe les chairs. Issouf me signale un second mouvement de foule à quelques dizaines de mètres. Cette fois, les militaires s’en prennent à un gendarme, également accusé d’être un ancien rebelle de la Séléka. Ce gendarme a plus de chance. Il réussit à s’échapper de justesse, en courant jusqu’à la voiture de ses collègues qui démarre en trombe.
Issouf et moi décidons de partir. Une foule hors d’elle est dangereuse. Nous apprendrons plus tard, par des témoins, que la victime du lynchage a été démembrée puis brûlée, avant que la Misca intervienne en tirant des coups de feu en l'air pour disperser la foule jusqu'à l'arrivée de soldats français qui n'ont pu que récupérer les morceaux du cadavre. Ils ont « protégé le corps, récupéré les « parties visibles » auprès des gens qui les détenaient et les ont remises à la Croix rouge », m'explique un porte-parole de Sangaris.
Les soldats de la Misca auraient-ils pu empêcher ce lynchage ? « Qu'aurions-nous dû faire ? », me demande leur porte-parole, qui finit par me rappeler après plusieurs heures de silence. « Ça s'est passé très vite. Il était mort. On ne peut quand même pas tirer sur les gens! »
En Centrafrique, il n’y a plus de tribunaux, plus de police, plus de lois. Cette atrocité a toutes les chances de rester à jamais impunie. Et nous ne saurons sans doute jamais avec certitude qui était l'homme qui a été lynché. Certains disent qu’il s’appelait Idriss, un prénom musulman, et que c’était un ancien membre des FACA rallié à la Séléka quand elle a pris le pouvoir en mars 2013.
Après le choc est venue la colère, puis la tristesse pour tous ces Centrafricains avec lesquels nous parlons au fil de nos reportages et qui nous disent leurs espoirs de pouvoir rentrer chez eux, de travailler, de mettre leurs enfants à l'école ou de sortir le soir dans la rue. Tristesse aussi pour cette nouvelle transition qui n'est en place que depuis deux semaines. Tristesse encore pour ceux qui, depuis des mois, tentent de mobiliser la communauté internationale et les bailleurs de fonds pour aider la Centrafrique à sortir du chaos dans lequel elle est plongée.
Mercredi matin, une cérémonie devait marquer le retour des forces armées dans la nation, le début d'un renouveau. En quelques minutes, la Centrafrique s'est encore éloignée un peu plus de la réconciliation.
Anne Le Coz, journaliste basée à Paris, est l'une des envoyées spéciales de l'AFP en Centrafrique.
Auteur : rayaan Date : 16 févr.14, 06:32 Message : Depuis l’arrivée de l’armée française, la Centrafrique est plongée dans un climat de violences sans précédent. Un génocide contre la population musulmane a lieu sous l’oeil des militaires français qui ont désarmé les combattants musulmans et laissé les milices chrétiennes se réarmer. Ces dernières se vengent contre la minorité musulmane à Bangui, pourtant innocente des enjeux politiques.
La vidéo ci-dessus ne laisse aucun doute quant à la complicité de certains haut-gradés de l’armée française qui soutiennent les milices chrétiennes armées. L’islamophobie française s’exporte jusqu’en Afrique, créant ainsi un véritable génocide sur une partie de la population.
Auteur : leva2 Date : 25 févr.14, 05:47 Message : Je suis chrétien et ça me fait mal que le nom du Christ est bafoué par ces sois-disant "chrétiens" du Centrafrique car ils ne les sont pas du tout.
Déjà, un vrais chrétien ne livre jamais combat contre qui que ce soit et peu importe la raison.
"Voici le second: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas d’autre commandement plus grand que ceux-là" Marc 12/31.
Aimer son prochain et peu importe sa religion, son origine, sa manière de vivre;
et eux ils font le contraire : ils pillent, ils tuent, ils violent, n'est-ce pas l’œuvre de satan qui se manifeste?
Tout de même, prions pour eux. C'est essentielle je crois!
Auteur : medico Date : 25 févr.14, 06:18 Message : il vrais que c'est triste tout ça!
Auteur : rayaan Date : 04 mars14, 08:38 Message : Nous évoquions dans un de nos articles précédents le courage ou la folie de Saleh Dido, le dernier musulman de Mbaïki.
En effet, cet homme maire de son village, avait déclaré vouloir rester à tout prix en Centrafrique.
“Je suis né ici. J’ai fait des enfants ici. Je suis à la mairie depuis cinq ans, j’ai prêté serment, je suis patriote. Pourquoi devrais je partir ? Je veux vivre dans mon pays…”, avait il affirmé devant les journalistes. Déjà, à l’époque de son témoignage des milliers de musulmans chassés de leurs villages et réfugiés à Mbaiki étaient partis.
” A tout prix…” disait-il et bien le prix fort il l’a payé… Il était le dernier musulman de son village.
Les miliciens chrétiens anti-balakas étaient venues à plusieurs reprises le menacer afin qu’il quitte le pays.
C’est ainsi qu’ils ont mis leur menace à exécution vendredi dernier. Les tueurs sont venus chercher Saleh Dido chez lui, dans le quartier de Baguermi, a-t-on appris par une enquêtrice d’Amnesty International.
Il a fui sa maison à toute vitesse, cherchant refuge à la gendarmerie. Les miliciens l’ont tout de même intercepté sur la route. Sans aucune pitié, ils lui ont tranché la gorge. Après sa mort, les voisins chrétiens du dernier musulman de Mbaiki ont protégé sa femme, enceinte, et ses enfants, qui ont plus tard été évacués par la Misca vers Bangui, en attendant un convoi ou un avion vers l’étranger.
“Le calme est revenu à Mbaïki“, se satisfont les officiels, oubliant de préciser qu’il n’était revenu que parce que la campagne de purification ethnique a été victorieuse.
En effet, Saleh Dido est mort. Il n’y a, cette fois, plus de musulmans à Mbaiki.
Les miliciens chrétiens n’ont donc plus de cibles. Désormais, c’est sûr, à présent le calme va pouvoir revenir…. à Mbaïki mais ailleurs ce n’est pas aussi certain.