Résultat du test :

Auteur : alishoune
Date : 01 juil.15, 01:29
Message : http://www.forum-religions.org/t6085-ch ... r-prophete

Bonjour qu En pensez.Vous?

http://fr.wikipedia.org/wiki/Chaitanya
après une discussion avec un devot de krishna il m a decrit sri chaytania
comme une sorte de messi devant amener au vrai salut par la vrai adoration pour le temps de kali

il m a dit que sri chaitania avait ete prophetisé dans la baghavadan

comment le message de chaitana fut perçu en Inde? que disent les erudits qui ne le suivent pas sur lui?

y a t il des zones d ombre dans la vie de chaitana que mon ami ne m aurait pas dit ou n aurait pas su etant un devot de krishna?


merci
Auteur : Marmhonie
Date : 01 juil.15, 03:51
Message : Image
চৈতন্য মহাপ্রভু, Chaytania Mahaprabu (8 février 1486 – 14 juin 1534) était un philosophe réformateur d'une branche locale du sud de l'Inde, concernant l'avatara Shri Krishna. Il semble avoir été un peu "hérétique", en voulant unir un seul culte sans système de caste, autour de cette divinité locale, mais sans écrit authentique de lui, et en sanskrit (surtout pas de traduction), comment ne pas être très prudent ?

চৈতন্য মহাপ্রভু ছিলেন একজন হিন্দু সন্ন্যাসী এবং ষোড়শ শতাব্দীর বিশিষ্ট বাঙালি ধর্ম ও সমাজ সংস্কারক। তিনি অধুনা পশ্চিমবঙ্গের নদিয়ায় জন্মগ্রহণ করেছিলেন।.
Il appartient quand même au 16e siècle et nous avons très peu de lui. Honnêtement, je n'ai jamais rien trouvé de lui durant mes quelques séjours en Inde. Rien de rien. Même pas en anglais, rien. C'est dire si c'est un peu gênant...

Vous avez cela en PDF, mais c'est très faible :
En son souvenir

Il n'a absolument aucun rapport avec la mouvance religieuse dite des "dévots de Krishna" qui est une création aux USA de অভয়চরণারবিন্দ ভক্তিবেদান্ত স্বামী প্রভুপাদ, Bhaktivedanta Swami Prabhupada, (1 septembre 1896 - 14 novembre 1977).

Un conseil, méfiez-vous un peu des informations douteuses sur Internet, je ne connais même pas le forum que vous citez, il est sans rapport avec le notre de référence. Je rappelle aussi que Wikipédia n'est plus de référence en francophonie.

Si je puis vous être utile, vous traduire ou vous renseigner, avec grand plaisir.
Auteur : alishoune
Date : 02 juil.15, 00:04
Message : Ok Tres interessant

Car on a l impression d apres Les dires d un Ami Que Chaytania a EU l effet d un tremblement de Terre spirituel En Inde

il aurait converti un cadi Musulman Chand kazi apres avoir Illumine de son ora toute La ville
et la tombe de CE Musulman serait En Inde ,Vous l avez deja vu?

Ici La tombe

http://www.harekrsna.de/artikel/allah/C ... apur_s.jpg


Mais finalement combien de % de l Inde LE connait si on fait un sondage spontanee
Si je sors Dan's La rue et demande a 20 personnea commE ca?

Et Les religieux disent quoi Sur Lui?Les brahmans etc..

Quand Vous dites rien Trouve cad Vous avez CHERCHE ou?

Merci
Auteur : Marmhonie
Date : 02 juil.15, 07:37
Message :
alishan a écrit :...d apres Les dires d un Ami...
Il faut donner tes références, les légendes urbaines et les rumeurs sont les ennemis de l'Internet.
Auteur : alishoune
Date : 02 juil.15, 18:56
Message : Ce sont Des liens devots de krishna

Avez Vous entendu parler de cette tombe?

Et pour Les questions Sur La renommee de Chaytania En Inde Pourriez Vous repondre?

Merci
Auteur : Marmhonie
Date : 02 juil.15, 20:32
Message :
alishan a écrit :Et pour Les questions Sur La renommee de Chaytania En Inde Pourriez Vous repondre?
Cela a déjà été fait, non ?
Marmhonie a écrit :চৈতন্য মহাপ্রভু ছিলেন একজন হিন্দু সন্ন্যাসী এবং ষোড়শ শতাব্দীর বিশিষ্ট বাঙালি ধর্ম ও সমাজ সংস্কারক। তিনি অধুনা পশ্চিমবঙ্গের নদিয়ায় জন্মগ্রহণ করেছিলেন।.
Il appartient quand même au 16e siècle et nous avons très peu de lui. Honnêtement, je n'ai jamais rien trouvé de lui durant mes quelques séjours en Inde. Rien de rien. Même pas en anglais, rien. C'est dire si c'est un peu gênant...
Que vous dire de plus ?

Chaytania Mahaprabu est inconnu en Inde. Idem pour cet hindou Abhay Charan De (1896-1977) qui émigre tardivement aux USA en se faisant appeler Bhaktivedanta Swami Prabhupada. Il est misérable, a déjà plus de 50 ans, et une trauction qu'il a faite en anglais de la Bhagavad Gita.

De suite, il se dit être un sannyasi issu d'une lignée ininterrompue de maîtres spirituels jusqu'à ce fameux inconnu Chaytania Mahaprabu. Aucune preuve historique, rien !

Il poursuit inlassablement ses traductions qui sont exceptionnelles. A cette époque, la référence est Shri Aurobindo et le gourou des Beatles, Maharishi Mahesh Yogi (1917-2008).

Bhaktivedanta Swami Prabhupada fonde sa mouvance religieuse, l'Association internationale pour la conscience de Krishna (International Society for Krishna Consciousness).

Peu à peu, on a historiquement donc 4 traductions hindouistes différentes de la Bhagavad Gita, celle d'Aurobindo, de Maharishi, de Osho (Rajneesh Chandra Mohan Jain) et de Prabhupada. Comment autant de différences dans les traductions ?

Nos vieilles traductions occidentales sont dépassées, c'est le premier constat.
Second constat, ce sont des gourous qui nous apportent du meilleur. Qui sont réellement ces gens ?

1) Shri Aurobindo va alors être suspecté d'imposture par les historiens, il a créé Aurobindo-ville en Inde, et on n'y était pas heureux...

2) Maharishi Mahesh Yogi possède 15 Rolls Royce et a fondé sa mouvance, "Méditation transcendantale" qui permettrait de voler dans les airs... Une escroquerie mentale et il incarne le type même du gourou manipulateur.

3) Rajneesh Chandra Mohan Jain (1931-1990) fonde sa propre ville aux USA et pour être certain de rester le maire, lors des futures élections, provoque dans les années 80 la première attaque bactériologique contre les USA. Il prend la fuite, se fait appeler Osho, et finit condamné en fuite misérablement.

4) Prabhupada resta intègre sa vie durant, un modèle de vertu et un traducteur très rigoureux. Il a fait connaître à l'occident ben des textes sacrés hindouistes jamais traduits. Il est aujourd'hui une référence incontournable de rigueur des textes sacrés. Sa mouvance est connue sous le terme populaire "dévots de Krishna", qui ne lui a pas survécu. Seules restent ses traductions impressionnantes.
Auteur : alishoune
Date : 02 juil.15, 23:33
Message : Ah OK merci bien

Votre connaissance Est remarquable merci

Chaytania est inconnu En Inde c etonnant donc avant prahbupad pas d ecrit Sur Lui.

Merci

Que pensez Vous de CET soi disant prophetie Sur Chaytania d apres Les Krishna's


Çrémad-Bhägavatam (11.5.32)


sa hoväca. Rahasyaà te vadiñyämi.

Jähnavé-tére navadvépe golokäkhye

dhämni govindo dvi-bhujo gauraùb

Sarvätmä mahä-puruño

mahätmä mahä-yogé tri-guëätétaù

sattva-rüpo Bhaktià loke kaçyatéti



« [Le Seigneur Brahmä répondit :] Écoute attentivement car je vais te donner une description très confidentielle de ce qui adviendra au cours du Kali-yuga. Le Seigneur Suprême, Govinda, Lui qui est l’ultime bénéficiaire, dont la forme est au-delà de l’atteinte des trois modes de la nature matérielle et qui est l’Ame Suprême qui réside dans le cœur de toutes les entités vivantes, descendra à nouveau dans cet âge de Kali. Adoptant une forme au teint doré et prenant l’aspect d’un grand dévot, Il apparaîtra dans Sa demeure de Goloka Våndävana qui sera manifestée sur les bords du Gange, à Navadvépa. Il répandra le pur service de dévotion à travers le monde. »D

comment cela est general et pas forcement lie a shaytania?

Govinda est corps d or?merci
Auteur : Marmhonie
Date : 03 juil.15, 03:47
Message : Ce n'est pas parce que c'est inconnu en Inde, que c'est inexistant.
Qui connait en France le Grand Arnaud ou le traducteur génial Lemaistre de Sacy ? Qui peut lire Saint John Perse, prix Nobel de Littérature ?
চৈতন্য মহাপ্রভু, Chaytanya Mahaprabu a bien existé, il est du 16e siècle, la Renaissance en France, c'est l'époque de Montaigne et de Ronsard. Il n'est pas donné à tout le monde de le connaître, tout simplement.

Cette vidéo est excellente pour le comprendre dans sa ville historique :
https://www.youtube.com/watch?v=6OnwvRufHQg

Je le répète, cela reste confiné à très peu, c'est local, de même à l'origine que le personnage historique de Krishna dont nous avons sa légende. Dieu unique ? Oh non, pas dans le sens hébreu ! Ce n'est pas le Dieu unique, c'est avant tout une divinité qui permet de balayer le système de castes très injuste, donc assez hérétique pour l’hindouisme orthodoxe. Bouddha fera pareil, en finir avec ce système de castes qui est un asservissement pour subir le pouvoir des seigneurs, radjahs, et leur clergé.

Vous avez cela dans la construction progressive de l'Islam, une prédication orale qui sort de lectionnaires, et malheureusement la main mise par des seigneurs de guerre et un clergé qui a compris comment soumettre le peuple. Musulman, le soumis, avant tout, ne l'oubliez jamais ! Cette très jeune religion qui n'a que 1300 ans au grand maximum, et plutôt un simple millier d'années, est en péril devant le monde moderne, parce qu'elle soumet le peuple, la communauté, au plus grand des périls, l'absence et l'interdiction de penser par soi-même et de croire si on en ressent le besoin. On tuait en Inde aussi pour cela.

Des sages comme চৈতন্য মহাপ্রভু, Chaytanya Mahaprabu, en ont eu assez de voir cette crise sociale permanente, et après tant de sages, décidé de réformer au moins leur village, de le rendre libre.

অভয়চরণারবিন্দ ভক্তিবেদান্ত স্বামী প্রভুপাদ, Prabhupada, ne fit rien d'autre en suivant les directives de son maitre spirituel, apporter aux USA complètement à côté de la raison avec ces gourous sectaires et milliardaires, les textes sacrés, vivant son ascèse et développant un lien avec l'Inde authentique.

Malheureusement, à sa mort en 1977, ses successeurs recommencent toujours la même histoire, bâtir une nouvelle religion, s'en mettre plein les poches, et les "dévots de Krishna" sont pour leur très grande majorité des gens sincères qui sont tombés dans les griffes de prédateurs avides d'argent, de pouvoir et de fanatisme.
Il n'est pas un dieu, il fut un sage en son pays, et quelque peu déconcerté par l'occident. Parfois il se trompe.
Prabhupada face à un prêtre catholique moderniste (c'est assez amusant de les voir ne pas se comprendre)
Auteur : alishoune
Date : 03 juil.15, 20:08
Message : Merci pour les infos

Et la soi disant annonce de
Chaytania par le terme govinda?
Auteur : alishoune
Date : 13 juil.15, 14:35
Message : Je viens de regarder les vidéos

Très drôle le dialogue entre le cardinal et prahpupad

L argument que la vache nous donne du lait donc c est notre mère donc on doit pas la tuer est pas super.

Le cochon est utilise dans la plupart des greffes d homme donc tuer le cochon c comme nous tuer?

Donc chaytania avant prabupad était très marginalement connu en Inde

J aurais aime savoir quelle sont les recherches sur chaytania vous avez faites comme vous avez dit que vous avez rien trouve

Exemple j ai été a la grande bibliothèque du bengale ou je Saïs pas.

Merci si c pas vous deranger
Auteur : Marmhonie
Date : 13 juil.15, 22:45
Message :
alishan a écrit :L argument que la vache nous donne du lait donc c est notre mère donc on doit pas la tuer est pas super.
C'est une histoire réelle historique. L'Inde mourrait d'une immense famine. Les vaches les ont sauvés par leur lait, cela permis la survie des bébés, tout simplement. Depuis les anciens rescapés de cette terreur, un peu comme la peste noire en Europe qui fit mourir 1/3 des habitants (!!), décidèrent de toujours garder en réserve les vaches si cela devait se reproduire. Il devait certainement ne pas avoir assez eu de vaches pour sauver tout le monde.
Avec le temps, elle est devenue sacrée.

Aujourd'hui, une partie de l'Inde meurt de faim, et au lieu de comprendre les anciens et le sens de l'histoire, de justement se nourir avec les vaches, le clergé hinduiste avec l'aval politique, laisse ce quart monde mourir de faim...

Puisse jamais un dogme religieux vous faire plier l'échine. Soyez des hommes & des femmes de conscience !
alishan a écrit :Le cochon est utilise dans la plupart des greffes d homme donc tuer le cochon c comme nous tuer?
Oui, je le dis et le répète (pardon, ce n'est pas envers vous) : le cochon est le fondement de la civilisation celte, de la civilisation chinoise.
, Jia, c'est la famille, la demeure familiale, la maison. Qu'est-ce que cela représente ? Un cochon Shi, sous un toit Mian.

Cela veut dire que ce caractère chinois venu de la nuit des temps, qui a plus de 4000 ans, explique que la civilisation des Hans, des Jaunes du fleuve Jaune, lorsqu'ils étaient encore des chasseurs au Néolithique, sont devenus des sédentaires sur le bord du fleuve Jaune, parce qu'ils pouvaient élever un seul cochon. Le cochon donne tout, la santé en médecine, la chaleur en chauffant la maison, on peut tout manger dans le cochon. Le cochon est l'animal le plus propre, seuls les immondes le laissent dans la saleté pour essayer de prouver qu'il serait sale. Ce sont eux, les gros dégoutants.
Le cochon est aimé des enfants, jamais adulte il ne blessera un bébé, au contraire si la maman du bébé meurt, le cochon va l'élever comme un de ses propres enfants ! Le cochon défend la maison, il attaque, il crie plus fort que le chien ou l'oie et son cri est identique à celui de l'humain. C'est donc aussi le meilleur gardien pour l'homme.

Les chinois, les celtes, en Mésopotamie, bref les plus anciennes civilisations ne s'y sont pas trompées : en Chine, le cochon est un signe du zodiaque, il est céleste et le plus estimé des signes !

Bouddha est représenté en Chine avec le ventre du cochon et sa peau laisse. Ses pseudos bouddhistes et philosophes qui disent que c'est une erreur de représenter un "gros Bouddha" n'ont strictement rien compris à rien.

Le cochon vous rendra riche, car il va accoucher de nombreux cochonnets et tuer le cochon est en Chine, autant qu'en France, une grande fête. On invite tout le monde du village, on offre un grand repas avec le vin qui est le sang de la terre, bref on honore la vie !

Vous comprenez bien que lorsque les armées mahométanes, qui ont inventé l'esclavage moderne, sans aucun droit, sont venus tuer les cochons et voiler les femmes, les chinois et les indiens de l'Inde les ont chassés à jamais.

Pour l'Inde, Gandhi, trop naïf, a offert une partie de l'Inde aux musulmans, le terrifiant Pakistan jadis havre de paix et de mensuétude. Gandhi fut remercié de n'avoir pas avoir offert toute l'Inde à l'islam en étant assassiné par un musulman pakistanais.
alishan a écrit :Donc chaytania avant prabupad était très marginalement connu en Inde.
Localement célébré.
alishan a écrit :J aurais aime savoir quelle sont les recherches sur chaytania vous avez faites comme vous avez dit que vous avez rien trouve.
Ma bibliothèque privée estimable, de temps de livres découvert dans tant de pays en voyageant et en étudiant le sanskrit classique.
Auteur : alishoune
Date : 14 juil.15, 01:05
Message : Merci

Cette famine eut lieu quand?
Auteur : Marmhonie
Date : 14 juil.15, 01:30
Message : Elle n'est pas fixée dans le temps, c'est une tradition orale. Derrière chaque légende, il y a un fond de vérité.
Aucun texte n'a fixé de date, la notion d'histoire en ce temps n'existant pas encore. L'Histore est une création grecque, ne l'oublions pas. Disons il y a des milliers d'années, assurément.

Récemment en 1943, le Bengale fut frappé par une terrifiante famine qui fit des millions de morts, femmes, enfants, vieillards. Les hindoux interdisirent qu'on touche seulement un seul boeuf... Ce fut un massacre volontaire par la cupidité. Je vous rassure, les grands prêtres hindoux mangèrent, puisqu'ils ne moururent pas, disant en cela que c'était uniquement parce qu'ils étaient de meilleurs hindoux...

Voici à quoi mène le fanatisme et la bêtise humaine. C'est partout pareil dans le monde. Ils ont imposé leur pouvoir sur le peuple avec encore une fois la corruption du Politique en place en Inde, qui ne fit rien.

En terme de démocratie, l'Inde est vraiment très à part, avec son système raciste de castes, avec ses interdits et ses gourous escrocs. L'Etat s'est toujours rendu complice pour percevoir d'immenses finances religieuses. Dire qu'ils se baignent dans le Gange, fleuve sacré certes, mais l'un des plus pollué au monde. Des maladies erradiquées du monde sont revenues en Inde, à cause de la pestilence des dépotoirs et des pollutions les plus importantes au monde.
Auteur : alishoune
Date : 14 juil.15, 09:20
Message : OK merci

Donc c est pas une histoire tirée des textes

Pour le mot Govinda vous pourriez me développer l ethymologie ?c censée décrire le corps d or de chaytania

Merci
Auteur : Marmhonie
Date : 14 juil.15, 11:27
Message : Merci de participer un peu à votre tour, que de me poser sans cesse vos questions.

Qu'est-ce qui vous porte vers l'hindouisme ? Avez-vous lu la Bhagavad-gita, ce chant du Bienheureux ? On l'appelle classiquement le "nectar de dévotion". Ce texte si court ressemble tellement à un évangile, avec un tel amour et une compassion sans fin. Comme quand les apôtres sont attristés durant la cène, la promesse du retour et de cet amour spirituel infini qui désormais les accompagnera jusqu'au martyr, est d'une beauté intemporelle.

Ici, l'avatar dépasse en paroles celle du Bouddha pour rejoindre ce que dira bien plus tard le Christ à Jérusalem.

Chaytania Mahaprabu ignorait tout du christianisme et du bouddhisme qui était pour lui une supercherie. Prabhupada fit 2 attaques cardiaques durant son voyage par bateau de son Inde vers New-York. Comment cet homme survécut sans aucun problème ni s'être soigné ? Il faisait tout lui-même, sa médecine à l'article de la mort, sa cuisine végétarienne, les livres avec une machine à écrire morte anglaise du 19e siècle.

Il fut très surpris par la venue des jeunes et des chrétiens, encore plus par les curés catholiques fascines par les textes qu'il traduisait en anglais pour la première fois au monde.

Prabhupada les connaissait tous par cœur, comme il est de mise. J'ai étudié le sanskrit à Bénarès et notre professeur connaissait tout par cœur, en sanskrit, en romanisation, et parlait en anglais pour les étrangers.

Il y a encore une quarantaine d'années en France, bien des professeurs de grec ancien connaissaient par cour l'œuvre d'Homère par cœur, la psalmodiant.

Ces professeurs se font rares et sont partis dans le privé chez les catholiques, pour être avec des élèves respectueux, et former une élite de transmission. Ici, nous voyons que l'Etat français se fourvoie complètement en ne faisant rien pour les garder.
Auteur : kaboo
Date : 14 juil.15, 11:56
Message : Bonjour.
La vie de Chaitanya Mahaprabhu.
Ce qui suit a été publié pour la première fois dans un ouvrage intitulé: Sri Chaitanya Mahaprabhu His Life and Precepts, paru le 20 août 1896. Chaitanya Mahaprabhu est né à Mayapour, dans la ville de Nadia, tout juste après le coucher du soleil, le vingt-troisième jour du mois de Phalgouna, en l’an 1407 de l’ère de Shaka – soit le 18 février 1486 de l’ère chrétienne. Lors de Son avènement, il y avait une éclipse de lune, et comme le veut la coutume, les habitants de Nadia se baignaient dans les eaux de la Bhagirathi, s’écriant : » Haribol » (chantez les Noms de Dieu). Son père, Jagannath Mishra, était un pauvre brahmane védique et Sa mère, Sachidevi, une femme exemplaire. Tous deux étaient issus de familles brahmaniques qui habitaient jadis Sylhet.
...
La suite ici :arrow: http://retourakrishna.com/2014/04/04/la ... ahaprabhu/

@+ :hi:
Auteur : alishoune
Date : 14 juil.15, 12:14
Message : Vous êtes un dévot de krishna kaboo?

Marmoonie

Pour ma part j ai fait de nombreuses recherches inter religieuse et j approfondis au maximum quand j entend parler d un sage ou autre. Comme au contact de dévot de krishna j ai entendu parler de shaytania j ai voulu enquêter mais je vais pas me contenter des sources des dévots et veut aussi des sources de gens remettant en question et relativisant la question comme vous l avez bien fait. Merci

Vous êtes catholique marmonie?

On dit que prahbupad fut empoisonne par ses disciples
Auteur : kaboo
Date : 14 juil.15, 13:19
Message :
alishan a écrit :Vous êtes un dévot de krishna kaboo?
Non. :D

Pour le reste, sur mon avatar, il est indique Athée.
Quand à Marmhonie, il est indiqué Catho.

@+ :hi:
Auteur : alishoune
Date : 20 juil.15, 00:42
Message : alishan a écrit:
J aurais aime savoir quelle sont les recherches sur chaytania vous avez faites comme vous avez dit que vous avez rien trouve.

Vous m avez repondu
Ma bibliothèque privée estimable, de temps de livres découvert dans tant de pays en voyageant et en étudiant le sanskrit classique.

Ok merci Mais En fait Sur Chaytania
C Dan's Quelle grand endroit ou vous avez rechercher qvous avez rien Trouve?
Ex grande biblioteque de Calcutta puis new dehli etc....
Auteur : Marmhonie
Date : 22 juil.15, 00:47
Message : Je voyage dans le monde, vous avez mon cursus, mes ouvrages sont précieux, pas forcément jolis ni neufs, des perles rares en différentes lamgues. Je sais ce que je cherche, et lis.
Et vous, que cherchez-vous, cher Alishan ?
Auteur : alishoune
Date : 22 juil.15, 05:08
Message : Je vous fais confiance mais surtout sur la phrase j ai rien trouve sur shaytania

Par exemple si je dis cela a paris je dirais j ai été a BN f Mitterrand ou bibliothèque de la Sorbonne

Donc pour shaytania vous avez cherche ou en inde ?

Moi je suis intéressé par la transmission après les sages comme.bouddha ou Jésus etc

Merci
Auteur : Marmhonie
Date : 22 juil.15, 07:51
Message :
alishan a écrit :Je vous fais confiance mais surtout sur la phrase j ai rien trouve sur shaytania
Merci.
alishan a écrit :Donc pour shaytania vous avez cherche ou en inde ?
Oui, plusieurs foos, pas en "touriste", pour étudier l'hindouisme.
alishan a écrit :Moi je suis intéressé par la transmission après les sages comme.bouddha ou Jésus etc.
D'accord (y)
Auteur : alishoune
Date : 22 juil.15, 10:48
Message : Oui merci

Donc dans quelle bibliothèque ou autre?sur le fait de ne rien avoir trouver sur chaytania

Exemple j ai été a la BN de Calcutta rien trouvé
La grande bibliothèque de Dehli rien non plus

Juste ces petites précision et je vous dérange plus pour l instant

Merci
Auteur : Marmhonie
Date : 23 juil.15, 08:19
Message : Je viens de vous dire que j'achète en langues d'origine, ici en sanskrit, pour Chaytania Mahaprabu (1486-1533), loin des mouvances religieuses modernes apparues il y a peu au 20e siècle. En 50 ans, la collecte fut bonne.

Chaytania Mahaprabu (चैतन्य महाप्रभु), c'est le 16e siècle, réalisez-le ! D'origine authentique, il n'existe que quelques versets, qu'on dit être de 8. Je pense que ce chiffre est plus symbolique qu'autre chose. Bref, on n'a quasiment rien, tout comme pour le vrai Bouddha historique.
Image

Les documents anciens sont en bengalie et en sanskrit. Je ne connais que le sanskrit. Voici donc mes ouvrages, d'historiens indiens, anciens, ouvrages rares en sanskrit notamment.
Image

Pour l'étudier historiquement, on l'associe à son ami Vallabha Acarya (1481-1533), l'influence de l'un sur l'autre étant officielle, un peu comme Molière et Corneille qui s'aidèrent, si vous voulez, et non comme Voltaire et Rousseau qui se combattirent.

Tous deux ont mis en valeur कृष्ण, Krishna, comme personnage historique local, un hindoux noir à la peau aux reflets bleus. Effectivement, mon vieux prof de sanskrit à Bénarès, au début des années 1980, avait aussi cette particularité de peau, c'est très surprenant.

Bref, pour Chaytania Mahaprabu, Krishna doit être loué selon un type dévotionnel excessif qui égare la raison humaine qu'il invente, remettant cette divinité locale en vogue.
Image

Pour Vallabha Acarya, Krishna doit avoir un culte érotique avec un rite sexuel proche du tantrisme. L'orgasme sexuel comme accession mystique à Krishna.


Vous ne trouverez rien d'autre aujourd'hui de Chaytania Mahaprabu, que par les nombreux et volumineux ouvrages de Prabhupada, très érudit. C'est une facette de Krishna, authentique. Cependant si lui fut honnête, sa mouvance religieuse devint vite une dérive sectaire dangereuse. Son nom est : "Association Internationale pour la conscience de Krishna"
Soyez prudent !
Auteur : alishoune
Date : 23 juil.15, 08:58
Message : .



Les documents anciens sont en bengalie et en sanskrit. Je ne connais que le sanskrit. Voici donc mes ouvrages, d'historiens indiens, anciens, ouvrages rares tous en sanskrit.

Je ne vois pas de titre Vous Les auriez?

Sinon merci pour Les infos c peu connu que chaytania avait Un acollite Mais quel etait Leur lien? C etait pas son
Disciple? Et il avait aussi Des disciples?

Merci
Auteur : Marmhonie
Date : 25 juil.15, 23:18
Message : Les disciples de Chaytania Mahaprabu (चैतन्य महाप्रभु), voyant qu'il avait rennoncé sa vie durant au système de castes de l'hindouisme, et tenu ce merveilleux dialogue avec Ramananda Rai, texte traditionnel authentique, une pure merveille, comprirent que Chaytania Mahaprabu était un avatar de Vishnu, soit un bouddha, soit Krishna lui-même.

Or Chaytania Mahaprabu ne cita jamais que la Gita et des Upanishads, c'était donc Krishna lui-même.

Voici donc pourquoi Svami Prabhupada cite Chaytania : parce que sa filiation de sanyasi étant authentique depuis Chaytania (ou Caytania), pour lui, c'est la dernière incarnation de son Seigneur Krishna.

Mais alors, me direz-vous, comment on en est sûr historiquement ?
Eh bien il a été conservé, un peu à la manière d'un dialogue de Platon, ce dialogue historique vertigineux où Chaytania prouve que l'accès à la conscience de Krishna ne peut se faire par le tantrisme, même conjugal, et seulement par la dévotion, le bakti yoga de la Bhagavag Gita.

Qui était donc Ramananda Ray ? C'était le vice-roi de Rajamahendri au bord de la rivière Godavari, sous l'empereur 'Gajapati Sri Prataparudra Dev. Ramananda Ray était l'un des amis les plus intimes de Chaitanya. Seigneur Chaitanya discutait ainsi avec lui sur les sujets les plus confidentiels de la conscience de Krishna, or ils comprenaient différemment l'approche vers Krishna, personnage historique à la base.

Srila Ramananda Ray était selon ses disciples l'avatar de la gopi Visakha, tanndis que les disciples de Sri Chaitanya croyaient qu'il était un avatar de Krishna.

De ce dialogue historique que je possède, Chaitanya a le mieux développé ce qu'est la conscience et la mystique vers Krishna. C'est le grand démonstrateur (si on peut dire cela) qu'un hindou ait jamais fait sur la conscience du personnage historique Krishna, avatar de Vishnu comme Bouddha.

Tant qu'on laissera isolé le bouddhisme de l'hindouisme, on ne comprendra rien au Bouddha historique qui était bien un prince hindou et un hondouiste convaincu dévot de Vishnu. Le bouddhisme actuel s'est éparpillé en quantité d'écoles les plusmélangées avec d'autres religion, juuqu'au pire au Japon avec le Shintoïsme. Ce n'est plus sans aucun rapport avec le Bouddha historique et l'hindouisme. On tombe alors dans les dérives...

Autrement dit, dans ce dialogue historique, qui est tenu comme aussi important que la Gita, Chaitanya est bien Krishna, alors qu'il aurait pu être un autre Bouddha. Cela, les bouddhistes les plus éloignés de l'hindouisme, ne comprennent pas qu'il y a eu d'autres Bouddha, avant Siddhartha et après lui.

Dernier point FONDAMENTAL, Krishna est bien comme Bouddha, un avatar de Vishnu, sauf qu'il est bien plus immense dans son étendue d'amour. Prière, dévotion, culte, qui sont toujours dans l'authentique bouddhisme indien, ne le sont plus dans les bouddhismes les plus tardifs, avec sa venue au Japon où il devient sectaire, nationaliste japonais et violent.

Image
Vishnu.

Image
krishna.

Image
Bouddha indien

Vishnu, Krishna et Bouddha ont la peau bleue. Krishna et Bouddha sont des personnages historiques indéniables, noirs de peau aux reflets bleux.
Krishna a tout gardé d'intact, parce qu'il est resté dans l'hindouisme. Siddhartha ayant été perçu comme un imposteur, ses disciples fuient l'Inde et le Bouddha est alors déconnecté de l'hindouisme pour se perdre dans quantité de bouddhismes les plus différents entre eux.

Le chemin vers Krishna est donc bien plus profond et intact que la voie du Bouddha Siddhartha, qui a été tellement récupéré et falsifiée au cours de l'histoire.
Auteur : alishoune
Date : 26 juil.15, 10:42
Message : et tenu ce merveilleux dialogue avec Ramananda Rai, texte traditionnel authentique, une pure merveille,

Vous Pourriez LE poster c combien de page?



Voici donc pourquoi Svami Prabhupada cite Chaytania : parce que sa filiation de sanyasi étant authentique depuis Chaytania (ou Caytania), pour lui, c'est la dernière incarnation de son Seigneur Krishna.

Vous voulez dire Que prahbupad a commE bricoler?
Il a commE voulu faire resurgir LE souvenir de Chaytania qui etait plutot anonyme et peu connu pour authentifier sa chaine?


Le bouddha Bleu c quoi?Pourriez developper?

Merci
Auteur : Marmhonie
Date : 27 juil.15, 06:54
Message :
alishan a écrit :et tenu ce merveilleux dialogue avec Ramananda Rai, texte traditionnel authentique, une pure merveille,
Vous Pourriez LE poster c combien de page?
C'est en bengali, une petite cinquantaine de pages. Il n'existe aucune traduction à ma connaissance, il faut aller sur place, se le faire bien expliquer longuement, comprendre, c'est un authentique discours. Il contient trop de termes sanskrits intraduisibles, de références à des pratiques connues qu'ils n'expliquent pas mais discutent entre eux. Il faut un an d'étude pour bien cerner, en ayant des bases solides en hindouisme.
A la fin, Ramananda reconnait en Chaytania un avatar de Krishna. Du coup, son tantrisme sexuel du couple s'effondre.
Auteur : alishoune
Date : 27 juil.15, 08:46
Message : Merci bien c Tres interessant

Et cet questions? Si pas de derangement
Vous voulez dire Que prahbupad a commE bricoler?
Il a commE voulu faire resurgir LE souvenir de Chaytania qui etait plutot anonyme et peu connu pour authentifier sa chaine?
Auteur : Marmhonie
Date : 28 juil.15, 07:45
Message :
alishan a écrit :Vous voulez dire Que prahbupad a commE bricoler?
Il a commE voulu faire resurgir LE souvenir de Chaytania qui etait plutot anonyme et peu connu pour authentifier sa chaine?
Pardonnez-moi, je ne comprends pas ce que vous voulez dire.
Auteur : alishoune
Date : 28 juil.15, 08:41
Message : En fait j AI pas compris cette phrase

Voici donc pourquoi Svami Prabhupada cite Chaytania : parce que sa filiation de sanyasi étant authentique depuis Chaytania (ou Caytania), pour lui, c'est la dernière incarnation de son Seigneur Krishna.

Donc Les maitres de prahpupad sont tous Des sommites reconnus Dan's toute l Inde?
Auteur : Marmhonie
Date : 31 juil.15, 01:56
Message : On parle de filiation, et non de chaînes.
La filiation de Chaytania Mahaprabu est authentique, comme celle de Siddhartha. L'un et l'autre sont des avatars de Vishnu, un en Krishna, l'autre en bouddha, pour l'Hindouisme.
Auteur : alishoune
Date : 26 nov.15, 17:55
Message : Connaissez vous ce livre?
https://assr.revues.org/24741

1Comment une communauté de disciples survit-elle à son fondateur ? Comment se situe-t-elle par rapport à lui ? Comment se structure-t-elle et définit-elle sa singularité ? Telles sont les questions examinées par Stewart dans cette magistrale analyse du Caitanya Caritâmrita (« l'ambroisie de la vie de Caitanya »), l'une des œuvres les plus célèbres de la littérature religieuse bengalie dont il y a quelques années Edward Dimock a donné une traduction intégrale (The Caitanya Caritâmrta of Krsnadâsa Kavirâja, Harvard Oriental Series 1999).

2Spécialiste américain des religions et littératures du monde bengali, professeur à l'Université de Vanderbilt (Nashville, NA), Stewart tire ici le bilan de trois décennies de fréquentation assidue de ce récit de vie encyclopédique pour interroger le rapport entre construction hagiographique et construction de l'identité sectaire. Il montre comment en disant le « dernier mot » sur Caitanya (1486-1534), le CCA, rédigé quelque soixante-quinze ans après la mort du Maître, devint la référence ultime de ses disciples pour se présenter au monde comme les « vishnouites du pays Gauda (Bengale) » ou Gaudîya-vaishnava.

3La secte hindoue dont il traite est l'une des plus connues en Occident en raison du succès qu'y a rencontré sa branche moderne désignée par l'acronyme d'ISKON (International Society for Krishna Consciousness) ou, plus communément, par les deux noms divins qui scandent les chants de ses membres : Hare Krishna. On sait moins que cette filiation des Hare Krishna les inscrit dans une histoire religieuse très longue qui remonte au premier tiers du xvie siècle puisqu'ils s'inspirent du mystique bengali Caitanya – un homme dont tout indique qu'il posséda un charisme hors du commun. Ceux qui l'approchèrent furent en effet si profondément marqués par sa présence qu'ils le divinisèrent de son vivant, puis entreprirent de conserver sa mémoire en composant des récits de sa vie et en organisant son culte. Cherchant à l'imiter en tous points, ils fondèrent un mouvement de dévotion (bhakti) sur une relation passionnelle à la divinité (Krishna) alors nouvelle en Inde du Nord. Cette dévotion reposait sur l'expérience humaine des émotions et s'exprimait dans des termes appartenant au domaine raffiné de l'esthétique. Concrètement, elle se traduisait par des danses et des chants enthousiastes dans les rues, à l'imitation de Caitanya qui sa vie durant connut des transports mystiques et s'absorba en extase. Ces élans religieux, les détracteurs allaient rapidement les épingler en qualifiant les disciples de Caitanya d'« émotionalistes » (bhâvaka).

4Tout ce que Caitanya avait eu à dire de son vivant, il l'avait manifesté dans ses actes : le message qu'il léguait à la postérité était l'amour absolu et enflammé, fou disaient certains, qu'il avait porté à Krishna. Ce qui était commun à tous ses disciples, c'était sa personne et ses expériences spirituelles. Aussi est-ce à raconter cette vie pour eux exemplaire qu'ils s'employèrent spontanément quand il eut disparu. Dans ces récits, dans des termes souvent, mais pas uniquement, hagiographiques, ils exprimèrent leurs interprétations théologiques du phénomène Caitanya et leurs façons de comprendre la voie spirituelle qu'il leur fallait suivre pour mettre leurs pas dans les siens. Sept des douze hagiographies initiales sont parvenues jusqu'à nous dans leur intégrité, les unes en bengali les autres en sanskrit. La plus récente, écrite dans les deux langues, est le CCA étudié par Stewart.

5De cette prolifération biographique, les spécialistes se sont attachés à extraire un récit historiquement fiable de la vie de Caitanya. Grâce à leur labeur, nous connaissons celle-ci jusqu'en ces moindres détails – fait suffisamment rare dans l'hindouisme pour être souligné. Mais dans leur quête de faits historiquement fiables, ils ont écarté de leur préoccupation les aspects légendaires ainsi que la dimension dévotionnelle des biographies ; ils ont négligé de s'interroger sur le sens que les auteurs avaient donné à leur entreprise. C'est à considérer ces points laissés dans l'ombre que se consacre Stewart. Derrière la relation des faits et gestes de Caitanya par Krishnadâs Kavirâj dans le CCA, il interroge l'imagination religieuse de la communauté qui s'était constituée autour du Maître. Une communauté déjà très dispersée à l'époque de la rédaction du CCA.

6Caitanya attira rapidement de nombreux disciples, mais n'eut pas de successeur attitré ; il ne laissa aucun enseignement systématique, aucune règle sur la base de laquelle ses disciples auraient pu s'organiser. À sa mort, il n'existait pas non plus d'institution à même de structurer leur mouvement. Trois quarts de siècle plus tard, ses disciples étaient éloignés les uns des autres par la géographie et aussi par leur culture religieuse. On les rencontrait principalement dans deux régions de l'Inde fort distantes l'une de l'autre : le Bengale (à l'est) dont le Maître était lui-même originaire, et le Braj (au sud de Delhi), le pays autour de la ville de Mathura décrit par les Purâna comme le cadre poétique et pastoral de l'enfance et de l'adolescence de Krisna, le divin bouvier. Cette dispersion initiale tenait au fait que Caitanya avait prêché dans les deux régions. En venant au Braj, cette vieille terre religieuse du bouddhisme, du jaïnisme, puis du vishnouisme, le Bengali avait contribué, à côté d'autres prédicateurs charismatiques, à alimenter le courant mystique du krishnaïsme centré sur le culte du jeune Krishna et l'exaltation poétique de ses amours avec les gopî ou bouvières. C'est dans cette région que ses disciples directs, les six Goswâmîs, grandes figures intellectuelles, entreprirent la rédaction de difficiles ouvrages en sanskrit. Nourris de références scolastiques, ils y codifièrent les catégories savantes de l'esthétique en les adaptant au monde de la dévotion krishnaïte. Dans le lointain Bengale, leurs condisciples, parmi lesquels se trouvaient aussi de remarquables personnalités, étaient mal informés de leurs spéculations théoriques ; ils célébraient Krishna et Caitanya en bengali, la langue vernaculaire comprise par tous, et en s'appuyant sur des conceptions religieuses propres à cette région de l'Inde. Au moment de la composition du CCA, la communauté n'avait pas de centre ; elle partait dans des directions divergentes, elle menaçait d'éclater. Le texte résulta de la prise de conscience de cette menace, nous dit Stewart. Et c'est à définir les stratégies rhétoriques de son auteur pour contrer les tendances centrifuges qu'il se consacre principalement.

7Nul n'aurait pu être mieux placé que Krishnadâs Kavirâj pour réaliser une telle entreprise. Certes ce Bengali installé au Braj n'avait pas connu Caitanya personnellement, mais il était le seul membre de sa communauté à avoir étudié avec les six Goswâmîs. Il avait acquis une vision de l'ensemble de leurs théories. Il dominait aussi ce qui avait été écrit sur la vie de Caitanya. Et, en outre, il possédait le bagage intellectuel pour réaliser la synthèse de tout cela. Son rôle dans l'histoire de la secte fut unique en ce qu'il élabora un système et en démontra aux autres la cohérence.

8Pour concilier les différents points de vue en présence, et en proposer la « grammaire », Krishnadâs Kavirâj s'attacha principalement à marier les deux cultures religieuses du Braj et du Bengale dans deux domaines cruciaux : celui de la langue et celui de la théologie. Il rédigea le CCA dans les deux langues des disciples, utilisant le bengali pour sa partie narrative (vingt mille vers), et le sanskrit (trois mille vers) pour son cadre intellectuel et son appareil de citations tirées d'environ soixante-quinze textes canoniques (tout particulièrement le Bhâgavata-purâna et la Bhagavad-gîtâ). Sur le plan de la théologie, sa tâche fut des plus complexes en raison de la myriade d'explications qui coexistaient sur la divinité de Caitanya. Dès avant sa mort, Caitanya avait été divinisé par ses disciples ; vers 1550 la plupart d'entre eux pensaient qu'il était un avatâra (manifestation) de Krishna, mais il n'y avait aucune unité dans leurs interprétations de cette notion complexe, que des siècles d'exégèse avaient travaillée. Il n'y avait aucun consensus non plus sur le sens de son épiphanie et sur les implications qu'elle pouvait avoir pour les disciples. Abondaient aussi des interprétations théologiques concurrentes des rapports de Krishna avec les gopî, et tout particulièrement avec Râdhâ, la gopî dont l'amour était le plus sublime et à laquelle Caitanya lui-même s'était identifié. Pour ceux du Bengale Caitanya tenait lieu de Krishna : il était le Seigneur lui-même (svayam bhagavân). À l'instar des Goswâmîs, ceux du Braj mettaient Krishna au centre de leur construction théologique et liturgique. Dans le CCA, Krishnadâas Kavirâj entretiendrait l'ambiguïté dans de savantes élaborations théologiques où il n'est pas toujours clair s'il est question de Krishna ou de Caitanya. À la différence des hagiographes précédents, il ne déduit pas la théologie des actions de Caitanya : bien plutôt, il part de la théologie des Goswâmîs et façonne son récit de la vie du Maître de façon à ce qu'il corresponde aux théories de ces derniers. Son CCA aboutit à faire connaître dans la langue parlée par tous les disciples l'œuvre théologique sanskrite des Goswâmîs en la présentant dans le contexte de la vie de Caitanya et comme l'enseignement de ce dernier.

9Comme en témoigne la rapidité de sa diffusion – sur laquelle Stewart apporte d'amples informations –, le CCA jouit d'emblée d'une autorité qu'aucune biographie antérieure n'avait possédée. Son enseignement passa pour le « dernier mot » sur Caitanya non pour avoir imposé un seul des points de vue en présence aux dépens des autres, mais parce qu'il affirma la cohérence des diverses conceptions. Il marqua un nouveau commencement pour les disciples de Caitanya en permettant l'articulation de leurs diverses traditions en ce tout unifié qu'on appelle la secte des Gaudîya-vaishnava. Sa composition fut un outil théologique de premier plan pour structurer leur communauté.

10En même temps qu'il éclaire les origines de la secte de Caitanya, cet ouvrage majeur, remarquable par la quantité de sources utilisées et par la rigueur du travail d'analyse textuelle, enrichit considérablement notre connaissance de la tradition hagiographique hindoue. Il livre une contribution de premier plan à l'histoire culturelle de l'hindouisme de la première modernité.
Auteur : alishoune
Date : 28 nov.15, 09:37
Message : marhomie
par rapport a votre post sur chaytania un autre personne connaissant bien me dit les lignes qui suivent qu en pensez vous? merci
Son argument est qu il y a 6biographie de chaytania cqui est important donc il est pas inconnu. Les avez vous lu?

Il dit

Il est faux de dire que Sri Chaitanya n'est pas connu en Inde. On ne peut pas l'ignorer si on étudie les religions de l'Inde mais tout le monde qui voyage en Inde n'étudie pas l'histoire des courants de bhakti. Il figure parmi les grandes personnalités religieuses de la renaissance hindoue au point d'être parfois considéré comme avatar, mais il n'est pas la seule, ils furent nombreux à porter le flambeau de la foi. Ceci dit, il est plus connu dans certaines régions, Bengale, en Orissa et dans le pays de Vrindavan et moins connu dans d'autres régions du sud ou de l'Ouest, quoi que le mouvement initié par Prabhupada s'est considérablement développé ces dernières décennies dans un peu toutes les régions de l'Inde qui ne connaissaient pas cette religion.

La vie de Sri Chaitanya est parfaitement connue puisqu'il y a plusieurs biographies écrites peu après sa mort.

La ville de Jaganath Puri n'a pas attendu Sri Chaitanya pour être connue, c'est une ville sainte depuis des millénaires et c'est d'ailleurs pour cette raison que Sri Chaitanya s'y est établi mais la ville ou cette religion est dominante est Mayapur et sa région.

Enfin il est exact que Prabhupada descend d'une lignée qui remonte à Chaitanya, par sa famille, sa tradition spiritulle, mais il est possible que plusieurs filiation se réclament de Sri Chitanya et de ses 4 compagnons, avec quelques nuances, ça reste à étudier.
Auteur : Marmhonie
Date : 30 nov.15, 17:33
Message :
alishan a écrit :marhomie
par rapport a votre post sur chaytania un autre personne connaissant bien me dit les lignes qui suivent qu en pensez vous?
Je ne fais pas attention aux rumeurs. Sans référence précise et vérifiable, je n'y attache aucune importance.
Il parait que mon voisin a connu un type qui a connu un voisin dont un ami lui avait dit qu'il avait entendu parler d'un type qui avait entendu dire que...
Les légendes urbaines ne sont pas mon lot.
1) Références précises vérifiables (livres)
2) Texte original en hindi ou sanskrit, je suis polyglotte, rien ne vaut l'original.
Image

Alors et alors seulement on peut vérifier et constater.
Image
Auteur : alishoune
Date : 30 nov.15, 19:03
Message : Ah ok.merci bien

Mais les autres 5 biographies de chaytania non.traduite vous les avez lu?
Auteur : Anonymous
Date : 11 déc.15, 03:59
Message : Bonjour

Concernant Chaitanya, il est exact que c'est Prabhupada qui l'a fait connaitre en Occident. Cependant il était parfaitement connu au Bengale, et en Orissa, d'ailleurs Ramakrishna le cite à plusieurs reprises, et il semble que Râm Mohan Roy le fondateur du brahmo samaj, mouvement synchrétiste, s'en soit inspiré (il faut que je retrouve mes notes). Il est également connu au Manipur, (région de l’Himalaya limitrophe avec la Virmanie) ou il avait envoyé des disciples, et bien sûr à Vrindavan. Dans un ashram du sud de l'Inde que j'ai visité, et qui n'est pas krishnaïte, son mouvement est représenté comme un des grands courants théiste de l'hindouisme contemporain. Quand on étudie les
les cultes de bhakti, et en particulier le culte de Krishna, il est impossible de ne pas en entendre parler, ou le citer. (En français, la mystique vishnouite d'A.M. Esnoul, et Chaitanya de Robert Sailey). Il est à l'origine du renouveau krishnaïte du 16ème siècle avec un autre réformateur, Sri Vallabhacharya (fondateur de l'école du shuddadvaita) et on peut aussi citer comme contemporain, Shankaradev dont l'influence a été limitée géographiquement, mais qui a fondé un strict monothéisme krishnaite, à la même époque.

Chaitanya est né au Bengale à Nawadvip qui était un centre universitaire connu, bien que le Bengale fut sous domination musulmane. Il est né dans une famille vaishnava traditionnelle, donc le vaishnavisme était bien présent au Bengale à cette époque, vraisemblablement sous la forme dualiste, puisque Chaitanya se rattache à la lignée de Madhvacharya (13ème siècle) mais son enseignement, du moins ce qu'on en sait, par ses successeurs, va s'éloigner sur certains point du dvaïta de Madhva qui est la troisième école reconnue du védanta. Chaitanya était plus un mystique qu'un théologien, il n'a rien laissé comme écrit à part ses 8 vers, laissant ce travail à ses disciples, contrairement à Vallabhacharya qui lui a beaucoup écrit. Ils se sont rencontrés à Bénarès selon le "Chaitanya caritamrita" mais il est difficile de savoir lequel a influencé l'autre.

Par contre on connait bien sa vie, (à part la fin de sa vie) qui a fait l'objet de plusieurs biographies de disciples, qui n'ont certainement pas échappé à la tentative des hagyographes. J'ai traduit pour mon compte personnel une "vie de Chaitanya" à partir de conférences en anglais données par un maitre du sud de l'Inde qui n'a rien à voir avec le mouvement Iskcon ou les gaudya vaishnavas, par contre je ne suis pas parvenu à savoir de quel livre il s'inspirait lui-même, peut être le "Chaitanya bhagavata" ? car certains détails ne figurent pas dans le "Chaitanya caritamrita". Sa vie et surtout sa jeunesse est très détaillée.

les sources en sanskrit, en bengali et en oriya sont :

- Chaitanya caritamrita ou Kadaca de Murati Gupta (1536)
- Chaitanya candrodaya natakam de Kavi Karnapura (1576)
- Chaitanya Mangada de Jayananda Miçra (1560)
- Chaitanya caritamrita de Krishnadas Kaviraj (vers 1600)
- Chaitanya Mangala de Locana das (début 17ème)
- Chaitanya Bhagavata de Vrindavan das vers 1550
- Surya samhita par Acyutananda, écrit par un contemporain, réédité à Cuttak en 1974.

Aujourd'hui près de 40 ans après le départ de Prabhupada, on peut faire un bilan. On ne peut nier que le mouvement de Prabhupada né aux Etat-Unis a fait un étrange retour en Inde avec un certain succès (je crois que c'était son pari) grâce notamment à son travail de traduction dans toutes les langues de l'Inde des classiques. Il y a peu de lieux saints ou de villes qui aujourd'hui ne possède un temple iskcon avec les moyens financiers qui sont les leurs... Aujourd'hui c'est toujours le gaudya-vaishnavisme qui prédomine dans la région de Mayapur au Bengale, centre de cette religion. Les frères spirituels (voire les cousins ou petits cousins, si on peur dire ainsi) de Prabhupada, voyant son succès, après l'avoir renié, ont fini par suivre son exemple, et même s'ils ne font pas partie de Iskcon, ils propagent le gaudya vaishnavisme dans la plus pure tradition de Chaitanya et acceptent des disciples occidentaux.

Il y a eu également d'autres maitres qui se sont réclamés de Chaitanya et se sont trouvés en concurrence avec Iskcon à Vrindavan.

Voilà, c'est à peu près tout ce que je pouvais en dire.
Auteur : Marmhonie
Date : 13 déc.15, 10:21
Message :
alishan a écrit :Mais les autres 5 biographies de chaytania non.traduite vous les avez lu?
5 biographies ? Non, je lis en bengali et en anglais, (en français aussi :D ), j'avoue ne pas les avoir comptées.
Toute biographie - quand elle respecte l'Histoire évidemment - est intéressante.
Auteur : alishoune
Date : 15 déc.15, 07:23
Message : ah ok merci

jayram vous pourriez m envoyer par email votre traduction de l anglais de ce maitre?

marhomie

donc ya combien de biographie de chaytania?

merci
Auteur : Anonymous
Date : 15 déc.15, 23:06
Message : Non, mais je peux vous mettre des extraits sur tels événements de sa vie qui vous intéressent mais je ne tiens pas à publier un travail personnel, une traduction non autorisée à partir des conférences en anglais de Sri Muralidhara swami, sur la vie de Chaïtanya, conférences données entre 2007 et 2008, et comme à la fin il m'a manqué quelques épisodes sur la dernière partie de sa vie, j'ai comblés à partir du livre "Sri Krishna Caïtanya, le monothéisme dans toute sa splendeur" de A Neilli en 1995, qui est une traduction abrégée du "Chaïtanya Charitamrita".

Mais déjà, avez-vous lu le "Caïtanya caritamrita" de Krishnadas kaviraj, traduit par le swami Prabhupada ? Il faudrait commencer par là. On peut le trouver en ligne en anglais et imprimés en français chez Isckon en 8 volumes. On peut trouver aussi en français "l'enseignement de Sri Caïtanya".

- Vrindavan das (1507-1589) est l'auteur du "Caitanya bhagavata" écrit en 1535 soit une année après la disparition de sri Chaïtanya. Sa mère était la nièce de Srivas un disciple direct.

- Krishnadas kaviraj (né en 1496 ?) l'auteur du caritamrita publié vers 1600 n'aurait pas rencontré personnellement sri Chaitanya mais ses proche disciples, et il s'est inspiré du journal de Murari Gupta, un proche de Chaïtanya.

Ce sont les deux seules biographies autorisées dans ce courant, donc il ne faut pas oublier qu'au départ ce sont des hagiographies de disciples éditées peu après, un peu comme les évangiles si on peut se permettre l'analogie. Des autres on ne sait pas grand chose.

Concernant la doctrine, Chaïtanya n'a rien laissé, il était un mystique et non un théologien. Il a laissé le soin à ses successeurs d'énoncer la doctrine, en particulier aux frères Rupa (Dabir-y-khas) et Sanatana (Saghir Mallik) qui étaient respectivement premier secrétaire et ministre d'Hussain Shah, le sultan du Bengale (1494-1519) et donc avaient été convertis à l'islam. Le sultan Hussaïn Shah qui était assez libéral du point de vue religieux et avait donné l'ordre à ses gouverneurs de laisser Chaïtanya prêcher librement.
Auteur : alishoune
Date : 16 déc.15, 07:53
Message : Ok merci bien des precisions
Auteur : Anonymous
Date : 16 déc.15, 21:43
Message : Il me semble que le "Chaïtanya caritamrita" est plus un livre de propagande sur la divinité de Chaïtanya et sur son mouvement. Il est truffé de considérations théologiques. Par exemple le livre premier "adi lila" commence par l'explication et le but de l'incarnation de Dieu et de ses émanations en Chaïtanya et en ses compagnons. Le "Chaïtanya bhagavata" semble être plus proche d'un récit historique. Quoi qu'il en soit, il semble bien que Chaïtanya ait été un personnage charismatique hors du commun, qui a marqué tous ceux qui l'approchaient et en plus il était un débatteur et un orateur redoutable. A l'époque celui qui reconnaissait sa défaite lors d'une joute verbale se convertissait aux arguments du vainqueur et en embrassait la foi. Ces joutes emmenaient aussi l'opinion publique et suscitaient de nombreuses conversions mais aussi des jalousies. Un exemple est celui de brahmanes qui vont se plaindre aux musulmans de Nawadwip, ce qui entraine un des épisodes les plus connus de l'histoire de ce saint. Un extrait de la conférence 59 donnée par Sri Muralidhar swami sur la vie de Chaïtanya selon le C. bhagavata.
Quelques-uns sont devenus jaloux de la gloire de Prabhu. Ils ont compris qu'il ne pourrait jamais infligé de peine à quiconque. Dés lors, ils ont commencé à fomenter quelques problèmes politiques. Ils ont approché certains Musulmans et leur ont dit: « Nimaï et ses compagnons accomplissent certaines actions non-conformes aux Ecritures. Ils nous empêchent de dormir avec leurs kirtans, nuit et jour. Il faut les punir d'une manière ou d'une autre » Instantanément, avec l'intention de nuire aux hindous et comme alors la loi était entre les mains des Musulmans, ils ont approché le Kadji, le magistrat musulman de la ville, et lui ont demandé d'une manière ou d'une autre de faire appliquer des lois pour interdire les kirtans. Chand Khan était alors le Kãdji de Navadwip. Il n’avait pas de haine particulière contre les hindous. Il avait aussi un respect spécial pour Mahãprabhu. Il n'a donc pas prêté d'oreille à ces demandes. Mais maintes et maintes fois, quelques Musulmans venaient lui rapporter que les kirtans les dérangeaient dans leur sommeil et troublaient leur paix. Si bien que peu à peu, cela provoqua un changement en lui. Pourquoi exécutaient ils leurs kirtans si fort ? Pourquoi ne le faisaient pas sur un ton plus bas ? Pensant ainsi, il se rendit avec ses hommes à l'endroit où avait lieu le Nama Kirtan et leur demanda d’arrêter.

Les bhaktas passionnés comme ils étaient, n'ont pas fait attention à ses mots et ont continué de chanter fort. Cela mis le Kadji en colère, avec il donna l’ordre à ses hommes de détruire les instruments. Il averti les bhaktas en ces mots : « Prenez garde ! Dorénavant, si vous faites n'importe quel bruit, je vous mettrai tous en prison. » Les bhaktas furent effrayés. Les hommes du Kãdji sont allés dans tous les endroits, où l’on exécutait des kirtans, et les ont fait cesser. La ville entière a été saisie de tension et de crainte. Les gens ont commencé à parler des choses différentes. Quelques uns ont dit : « Ici c'est la loi musulmane. Nous devons sortir de Navadwipa et faire notre sankirtana ailleurs.» D'autres ont pensé qu’ils devaient faire japa silencieusement.

Tout le monde vint voir Mahãprabhu et ils lui expliquèrent tous les événements en détail. Ils dirent : « Prabhu ! vous nous avez demandé de faire sankirtan, mais nous devons faire face à de tels obstacles. Si vous voulez, nous quitterons cette ville, et nous irons faire sankirtan ailleurs, paisiblement. Sinon, nous arrêterons de faire le sankirtana.»

Prabhu répliqua d’un ton calme : « Vous n’avez pas besoin de quitter cette ville, ni d’arrêter de faire le sankirtana. Continuer à faire le sankirtan de la même façon, je m'occuperai du Kadji . Arrêter Nãma Kirtan ! Qui est-il pour l'arrêter ? Vous ne devez pas avoir peur ! » Ils se sont retournés paisiblement, pourtant, ils avaient conservé leurs craintes. Sachant cela, Prabhu se sentit vraiment désolé du fait qu'ils ressentaient de la crainte à accomplir Nãma Kirtan. Il était déterminé à corriger le Kãdji.
Pour la petite histoire, ce n'était pas la guerre tous les jours entre musulmans et hindous, la plupart du temps ils cohabitaient dans des quartiers bien délimités en évitant de se croiser. Parfois il y avait des tensions, il suffisait que des musulmans aspergent d'eau un hindou pour que celui-ci soit renvoyé définitivement de sa communauté. Il ne lui restait plus qu'à se convertir. Chaïtanya plus libéral a récupéré ainsi dans son mouvement un grand nombre d'habitants convertis malgré eux, et qui n'avaient plus la possibilité de re-devenir hindous. Il parait que les descendants de ces musulmans reconvertis existent toujours de nos jours formant une caste à part, les vaishnava pathan.
Auteur : alishoune
Date : 17 déc.15, 00:03
Message : Oui et on dit que le kadi est devenu vaishbave avec sa tombe célèbre c ça?

Mais c un peu fantasmagorique comme un dessin anime ou le heros descendanr de son nuage converti son opposant en lui lançant des frambroise de lumière. Si c vrai cette technique devrait se perpétuer avec les maîtres d aujourd'hui même si ils sont moins fort que shaytania et par exemple un musulman oppose dans un debat devant un maitre vaishnave et tout d un coup dansant ivre tournant sur lui et disant hare krisha. On a déjà vu ça sur YouTube avec prahbupad ?

Y a t il des récits de miracle de maitre vaishnave recent car chez les chretiens et saints musulmans yen a la pelle.
Auteur : Anonymous
Date : 17 déc.15, 06:01
Message : Oui la tombe de ce kadji est encore vénérée par les adeptes de Chaïtanya. Je pense que cela n'est pas exagéré, Sri Chaïtanya avait un réel pouvoir de fascination et de séduction, c'est pour cela qu'on l'a très tôt considéré comme un avatar ou un saint incarnant la puissance de fascination de Radhâ-Krishna, (du moins localement, car il n'a pas voyagé beaucoup, à part un voyage dans le sud, et un autre à Vrindavan et Bénarès, après avoir pris le renoncement, il est demeuré à Puri toute sa vie) Il ne faut pas oublier qu'il suffisait à l'époque qu'un roi, un prince, un magistrat, se convertisse pour que cela influence la population, aujourd'hui ce n'est plus le cas. Par ailleurs, on voit bien que ses successeurs n'ont pas eu son aura, mais pourtant ils ont perpétué son souvenir et la foi vivace. Dans la région de Mayapur, son souvenir est omniprésent, c'est la religion qui domine et il faut reconnaitre que grâce à Iskcon et ses moyens considérables, cette religion s'est propagée ces dernières années dans le reste de l'Inde, et en particulier avec la présence d'un temple dans tous les lieux saints (ce qui d'ailleurs n'est pas vu d'un très bon œil par les orthodoxes) même si elle reste très minoritaire. Ceci dit tout en reconnaissant que le récit de sa vie est vraisemblable même si embelli, et assez extra ordinaire, je ne partage pas personnellement leur vision qui s'éloigne de l'orthodoxie.

Je vous mets encore un petit extrait. Le récit de ce défilé nocturne aux flambeaux est assez grandiose. Cet épisode a du se passer dans les années 1508, 1509 ? mais vous pourrez trouver la version de Isckon extraite du Chaïtanya Caritamrita ici: http://www.retour-a-krishna.com/article-18092846.html


Nous verrons, comment, sans le pouvoir de la richesse, des armes, de la force, ou du gouvernement, Nimaï qui est un amant de la non-violence, un synonyme de paix, un amant de Namakirtan a enjoint par la musique, en applaudissant et en dansant, a réussi à subjuguer le Kãdji.

Mahaprabhu était déterminé à corriger le Kadji qui avait banni le mouvement de sankirtana. Encourageant ses disciples, il leur dit : « Aucun de vous ne doit être en colère, je me charge moi-même d’accomplir le sankirtana devant le kadji. Voyons qui pourra m’arrêter et comment ! »
Prabhu dit à Nityananda : « Je sortirai pour faire sankirtana ce soir. Nous allons demander à tous les bhaktas de rejoindre ma maison. Pour nous éclairer nous porterons tous des flambeaux. » L’information fut relayé à tous les bhaktas de la ville. Nityananda était très heureux que Prabhu accomplisse lui-même le sankirtana dans les rues de la ville. Il sentait que cela seul pourrait faire comprendre au peuple la mélodie et la beauté du sankirtana. Lui-même alla de porte en porte, sonnant une cloche pour inviter les dévots à rejoindre le sankirtana. L'enthousiasme des gens ne connut pas de limites.

Les gens de Navadwipa avaient entendu parler du sankirtana mais beaucoup d'entre eux n'avaient pas eu l’occasion de le voir. Peu de gens avaient la permission d’entrer dans la maison de Srivasa. Maintenant les gens de la ville, étaient remplis de joie et disaient : « Il parait que Mahãprabhu va venir chanter et danser dans les rues ! »
 
Pour l’occasion, ils ont décoré les entrées avec des guirlandes et ont mis des pandals devant leurs maisons. Ils ont dessiné des « kolams » sur la chaussée et ont allumé des bâtons d'encens différents pour diffuser le parfum. Des drapeaux colorés pavoisaient les rues. Même un empereur n'obtiendrait pas une telle réception ! Navadwipa tout entier scintillait avec la décoration et les espérances. Dans l'après-midi, Mahãprabhu prit les précautions nécessaires pour le sankirtan. Il planifia et instruit les bhaktas, à savoir qui mènerait la foule, et qui suivrait, qui jouerait de chaque instrument et qui danserait et ainsi de suite…

Gadhãdhar, intime de Mahãprabhu, a prit soin de Prabhu. Il a oint ses cheveux bouclés avec des huiles parfumées. Ensuite il les a tressés magnifiquement et les a décoré de fleurs différentes. Il a dessiné le tilaka avec de la pâte de santal sur son front et a paré ses joues de poudre de safran. Ses lèvres étaient rougies par le thâmbula. Sa beauté était encore rehaussée par le vêtement jaune et la longue guirlande de Vyjayanti. Ainsi décoré, Mahãprabhu sort de sa maison, et les gens se pressent autour de lui en criant « Hari bol ! Hari bol ! ».

Prabhu instruisit les bhaktas, pour mener le chant. Sri Advaitãchãrya, qui était l'aîné conduisait la manifestation, il était suivi par Srivãs et son équipe. Venait ensuite Haridãs et son groupe de kirtan, et enfin au milieu de la procession, Mahãprabhu entouré de ses proches, avec Gadhãdhar à sa gauche et Nityãnanda à sa droite. Alors avec Gadhãdhar et Nityãnanda, Prabhu a commencé aussi à danser. Sa guirlande touchait le sol quand il dansait en se balançant, courbant les hanches, levant les bras. Des larmes coulaient de ses yeux mi-clos, sa vision était tournée vers l’intérieur, et il chantait d’une voix mélodieuse. Tout le monde était fasciné par sa divine danse et avait les yeux fixés sur lui. Même ceux qui avaient redouté le sankirtana, comprenaient qu’ils assistaient à quelque chose qui dépassait l’humain.

Les gens se bousculaient pour le voir et Mahãprabhu alla vers chacun et pacifia tout le monde. Gadhãdhar plaça des grelots de cheville en argent sur les pieds de Prabhu. Tous les passionnés portaient aussi des grelots de chevilles. Le doux son des grelots des dévots remplissait l'atmosphère de joie. La foule entière s’immergea dans le chant du Nom sans aucun préjugé. La sonnerie des grelots de chevilles, et le son des instruments divers, a atteint les cieux. Les gens ont commencé à perdre conscience de corps et ils ont commencé à sauter les pieds joints en dansant. La ville entière a été remplie de la danse et de la musique du Kirtan. C'était une vision merveilleuse !

La foule grandissait d’heure en heure. Tout les gens qui habitaient le long du parcours exécutaient l’arati (offrande de la flamme) pour Prabhu devant leurs portes et lui jetaient des fleurs. La route entière fut jonchée de fleurs. Ainsi chantant, Prabhu atteint les rives du Gange puis le gath de Madhaï. La procession s’est ensuite dirigée vers « Belpukra », qui était la résidence du Kãdji. Alors seulement la foule réalise ce que le Kadji a fait, et avec passion, des gens se mettent à crier : « A bas le Kãdji ! Tuons le ! » et ils commencent à assaillir le palais du gouverneur sans la permission de Prabhu. Ils se mettent à agir sauvagement, en saccageant plantes et arbrisseaux. Les hommes du Kãdji ont mal interprété et ont pensé que Nimãyi venait avec des milliers de personnes pour attaquer le gouverneur, et le Kãdji a couru se réfugier à l’intérieur.

Auteur : alishoune
Date : 18 déc.15, 07:38
Message : Marhomie qu en pensez vous?
Auteur : Marmhonie
Date : 10 févr.17, 11:04
Message : Chaytania Mahaprabu est très important, historiquement.
Auteur : alishoune
Date : 11 févr.17, 10:50
Message : historiquement?
Auteur : alishoune
Date : 09 nov.18, 03:28
Message : Avec le recul marhomie pouvez ajouter quchose?
Auteur : Marmhonie
Date : 30 janv.19, 11:08
Message : Je ne me rappelais même pas avoir créé ce sujet dans ce forum...

Passons. Pour dire que l'hindouisme est la 3e religion mondiale, celle aussi qui progresse le plus, avec l'inévitable renversement de l'islam au second rang qui passera au 3e, & inversement pour l'hindouisme.

Pour différentes raisons :
1) L'inde est devenue la 4e puissance économique mondiale
2) L'inde va dépasser en population celle de la Chine d'ici 20 ans au maximum
3) L'inde combat l'slam qui devient LA religion la plus interdite dans le monde.

Ce sujet sur Caytania aurait du se développer ici, puisqu'il existait déjà. Cet immense philosophe inconnu en Europe a compris l'unicité de Dieu, ce qu'Aristote avait démontré au 5e siècle avant JC, au passage. Et il y a des sinusoides des civilisations. La Grèce antique n'est plus rien avec ce qui reste dans la Grèce moderne, alors que l'Inde revient en une force économique et religieuse impressionnante. La Chine elle, n'exporte aucune religion.

Le monde change à une vitesse vertigineuse. Dans un siècle, l'Europe n'existera plus dans le concert des nations. Afrique, USA, Russie, Inde et Chine se partageront le monde. L'effondrement des religions actuelles suivra. Quel avenir pour l'islam ? Très incertain et très limité.
Quel avenir pour toutes ces nano groupuscules évangéliques américains prétendus chrétiens ? Quasiment rien.

Les gens sont le nez dans le guidon & ne voient pas ces changements irréversibles. Quand à l'athéisme laïque, Voktaire avait vu juste en étant persuadé qu'une philosophie humaine comme le Confucianisme, sans clergé, et pourtant si proche du fait religieux, se développerait naturellement. C'est bien ce qui se passe.

Cela nous rend humble car on ne maitrise finalement rien. Le prosélytisme n'est qu'un courant d'air inutile. Les paramètres de la force d'une religion sont ailleurs & personne ne cherche encore à les comprendre. Quel dommage.
Auteur : alishoune
Date : 02 févr.19, 02:46
Message : Oui mais au niveau diversité es ce que l hindouisme se répand hors Inde ?

Y a t IL des hindou nombreux qui sont chinois , slave, africain, grec, finlandais etc?

Y a t il des pays devenu hindou hors Inde ?

Nombre de messages affichés : 50