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Auteur : medico
Date : 27 oct.20, 21:15
Message : En Europe, les lieux de culte se reconfinent petit à petit
AFP
Timothée Dhellemmes - Publié le 27/10/20
Face à la reprise de l’épidémie de Covid-19, plusieurs pays européens ont pris des mesures de reconfinement dont certaines concernent l’exercice des cultes. En France, Emmanuel Macron doit prendre la parole ce mercredi 28 octobre à 20 heures pour annoncer les nouvelles mesures pour lutter contre la propagation du coronavirus.
IRLANDEPLUS D'OFFICES RELIGIEUX
Depuis le 22 octobre, le pays est passé au niveau 5 du plan Covid, ce qui signifie que tous les déplacements sont réduits au strict nécessaire, les Irlandais étant priés de ne pas sortir d’un rayon de 5 kilomètres autour de leur domicile. « Les offices religieux doivent se tenir en ligne » et « les mariages et les funérailles sont limités à 25 personnes », précise le site de
l’Ambassade de France à Dublin.
ROYAUME-UNILA RÈGLE DES SIX
Ils avaient rouverts le 4 juillet… moyennant une fréquentation proportionnelle à la taille de l’édifice. Mais depuis le 14 septembre, les rassemblements au-delà de six personnes sont interdits sur tout le territoire. Dans les édifices religieux, les personnes présentes ne doivent pas se mêler à un groupe de plus de six personnes, quel que soit le niveau d’alerte de la zone géographique. Seules exceptions ? Les mariages et les funérailles… limités, eux, à 15 personnes.
BELGIQUEDES MESSES SUSPENDUES
En Belgique, alors que diverses restrictions fédérales sont entrées en vigueur le 23 octobre, certaines provinces ont pris des mesures plus drastiques encore au point de restreindre l’accès aux cultes. A l’instar de la région de Bruxelles-Capitale où les « offices et cérémonies religieuses, sauf exception », sont interdits à compter du 26 octobre. Cette mesure ne concerne pas les funérailles, qui peuvent être célébrés en présence de 15 personnes. Les cérémonies de mariages peuvent également se tenir, mais uniquement en présence des mariés, témoins, et ministres du culte.
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À Bruxelles, les messes à nouveau suspendues
En province de Liège, dans l’est du pays, ce sont les célébrations de fêtes religieuses qui sont interdites : premières communions collectives, professions de foi, confirmations et célébrations « qui entraînent des réunions de famille ». En revanche, ces interdictions n’ont pas d’incidence pour « les eucharisties dominicales ou de semaine, les funérailles, les célébrations du 1er et du 2 novembre, l’éventuelle présence dans les cimetières » a précisé le vicaire général du diocèse.
ALLEMAGNEDES ANNONCES LE 28 OCTOBRE
Le gouvernement n’a pas encore mis en place de nouvelles mesures spécifiques concernant les lieux de culte, depuis leur réouverture au mois de mai. En Allemagne, les restrictions sont prises au niveau local, et l’accès aux églises est parfois conditionné à une inscription préalable en ligne. Des mesures pourraient être annoncées ce mercredi 28 octobre,
des médias avance la mise en place d’un « confinement léger » est envisagé, consistant à interdire les évènements avec du public.
ITALIEPLUS DE MESSES APRÈS 18H
Depuis ce lundi 26 octobre, tous les commerces et bâtiments publics, hors services de première nécessité, sont fermés à partir de 18 heures, jusqu’au 24 novembre minimum. Un couvre-feu est même appliqué dans plusieurs grandes villes, comme Rome, Milan et Naples. Avant 18 heures, les messes publiques sont toujours autorisées dans les mêmes conditions que celles qui avaient été édictées le 18 mai dernier : distanciation d’un mètre, désinfection des mains et masques obligatoires.
ESPAGNELIBERTÉ CONFIÉE AUX DIOCÈSES
Le gouvernement a décrété ce dimanche 25 octobre l’état d’urgence sanitaire dans tout le pays. Le premier ministre, Pedro Sanchez, a annoncé un couvre-feu sur tout le territoire (à l’exception des îles Canaries) de 23h à 6h, avec la possibilité pour les régions d’avancer ou de retarder d’une heure son début. Concernant la pratique religieuse,
le décret laisse aux autorités compétentes, pour les catholiques ce sont les diocèses, l’autonomie de fixer les règles, en tenant compte des risques de contamination : « La présence des personnes dans les lieux de culte est limitée par la fixation, par l’autorité compétente, de la capacité d’accueil pour les célébrations et les rencontres religieuses, en tenant compte du risque de transmission qui pourrait résulter de rencontres collectives. Cette limitation ne peut en aucun cas affecter l’exercice privé et individuel de la liberté religieuse ».
https://fr.aleteia.org/2020/10/27/en-eu ... tent=NL_fr Auteur : avatar
Date : 28 oct.20, 10:13
Message : On ne voit pas du tout les titres en blanc

Auteur : medico
Date : 29 oct.20, 05:02
Message : Reconfinement : plus de messes après la Toussaint, les paroisses s'organisent[/size]
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La célébration de messes est suspendue dans l'Oise. Deconfinement-godong-fr114715a
Pascal Deloche / Godong
Agnès Pinard Legry - Publié le 28/10/20
Après l’annonce d’un nouveau confinement au moins jusqu'au 1er décembre, les paroisses doivent une nouvelle fois s’organiser pour permettre aux fidèles de continuer leur vie spirituelle. Les messes publiques pourraient ne plus pouvoir se tenir à compter du lundi 2 novembre. Comme l’avait demandé la Conférence des Évêques de France, la fête de la Toussaint pourra avoir lieu en présence des fidèles.
Le président de la République a annoncé mercredi soir un nouveau confinement jusqu’au 1er décembre au moins. Une réunion par visio-conférence qui s’est tenue ce mercredi à 18h entre le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et les responsables religieux, a permis de confirmer que les lieux de cultes resteraient encore ouverts ce week-end ainsi que l’accès aux cimetières pour la fête de la Toussaint.
En revanche, à partir de lundi et jusqu’à fin novembre au moins, les lieux de cultes, s’ils resteront ouverts au public, « ne pourront plus accueillir de cérémonies religieuses (messes, cultes, mariages, enterrements) sinon avec des effectifs extrêmement réduits qui seront précisés ce jeudi par le Premier ministre », rapporte Le Figaro . Une privation qui s’annonce difficile pour les fidèles qui ont déjà souffert de l’absence de messe durant le Carême et Pâques lors du précédent confinement.
Si l’incertitude plane encore sur les modalités, les paroisses semblent préparées. Fortement mobilisé compte tenu du nombre de paroisses et de fidèles qu’il compte, le diocèse de Paris se tenait prêt mercredi à toute annonce. « On a tous en tête les degrés de fermeture qui peuvent être mis en place », confie-t-on. « On fait comme on a l’habitude de faire désormais à chaque nouvelle annonce : on avise, on échange et on communique les éléments aux paroisses le plus rapidement possible ».
Entre le précédent confinement, les mesures sanitaires appliquées depuis le déconfinement et le couvre-feu imposé depuis le 17 octobre , les paroisses disposent désormais d’une certaine expertise. Encouragement à des célébrations domestiques groupes de partage sur Zoom, messes diffusées en direct, homélies publiées sur les sites internet des paroisses, chaînes de prières et de solidarité virtuelles… Les pratiques adoptées pendant le confinement sont encore dans les esprits de chacun.
Réactiver ce qui est possible, maintenir ce qui l’est et développer ce qui n’existe pas encore.
Particulièrement dynamique pendant le confinement, le diocèse de Fréjus-Toulon compte bien s’organiser afin de permettre à tous les fidèles de se nourrir spirituellement. « Nous espérons pouvoir relancer certaines initiatives comme La Traversée (un parcours digital mise en place lors du confinement, ndlr) », explique le diocèse. « Maintenant que nous avons connaissance des nouvelles mesures, nous allons nous concerter afin de réactiver ce qui est possible, de maintenir ce qui l’est et de développer ce qui n’existe pas encore ».
La célébration de messes est suspendue dans l'Oise. MESSE-FRANCE-Godong-FR322784A
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Reconfinement : ce que les évêques ont demandé au gouvernement
Dans un courrier adressé à Emmanuel Macron mardi 27 octobre, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France (CEF), avait formulé trois demandes : permettre aux Français de se rendre dans les cimetières pour la Toussaint, maintenir la pratique du culte en dépit d’un reconfinement et permettre aux aumôneries de fonctionner. Si la première demande est donc acquise, la deuxième, en dépit du fait que les églises restent ouvertes, ne l’est pas, malgré le respect scrupuleux des règles sanitaires lors des offices : port du masque obligatoire, désinfection des mains au gel hydroalcoolique à l’entrée, distance entre les fidèles, utilisation d’un banc sur deux, communion à la main…
Respect des mesures sanitaires
Si un certain relâchement a pu être observé dans quelques paroisses cet été, la rentrée et la perspective d’une seconde vague ont servi de piqûre de rappel. Dans plusieurs paroisses d’Île-de-France les prêtres n’ont pas hésité à rappeler au début et à la fin de la messe l’importance du respect de ces mesures. Début octobre, l’archevêque de Paris, Mgr Aupetit, avait d’ailleurs adressé une lettre aux prêtres de son diocèse afin de rappeler la nécessité de donner la communion dans la main.
Concernant la troisième demande formulée par les évêques de France, le maintien des aumôneries, elle a été acceptée par le gouvernement. Elles pourront donc poursuivre leurs activités dans les prisons, les hôpitaux ou encore les Ehpad en respectant les consignes sanitaires. Là encore, le confinement que la France a connu de mars à mai a permis de mieux percevoir leur rôle, essentiel, dans l’accompagnement et l’écoute de ces personnes doublement confinées.
En France et en Europe
Face à la reprise de la pandémie de Covid-19, plusieurs pays européens ont pris des mesures de reconfinement dont certaines concernent l’exercice des cultes. En Irlande, les offices religieux doivent se tenir en ligne et les mariages et funérailles sont limités à 25 personnes. En Italie, les messes publiques sont pour le moment autorisées dans la mesure où elles respectent le couvre-feu de… 18h. En France, un bilan sera établi fin novembre, l’idée étant, selon les résultats, de rétablir la normalité religieuse pour les fêtes de Noël.
La célébration de messes est suspendue dans l'Oise. Economy-france-covid-19-080_hl_fscheiber_1035528
Ces nouvelles dispositions sur la pratique du culte en période de crise sanitaire sera dans les prochains jours à nouveau sujet à discussion. Il est bon de relire les propos tenus dans nos colonnes par l’évêque du diocèse de Nanterre, Mgr Matthieu Rougé, le 22 mai 2020. « Il faudra aussi se demander si l’Église n’aurait pas dû dès le premier jour, au-delà des obsèques heureusement préservées, refuser l’interdiction stricte de tout culte ouvert à un public même très restreint », écrivait-il sur Aleteia. « Il ne s’agit pas ici d’incriminer qui que ce soit, c’est une question que je me pose d’abord à moi-même, le discernement dans l’urgence entre prudence sanitaire et préservation des libertés était à l’évidence extrêmement difficile. »
https://fr.aleteia.org/2020/10/28/recon ... tent=NL_fr Auteur : medico
Date : 02 nov.20, 20:01
Message : Interdiction des messes : les évêques de France déposent un référé devant le Conseil d’État
JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP
Lors de la messe de la Pentecôte, le 31 mai, à Chartres.
Agnès Pinard Legry - Publié le 02/11/20
Alors que le gouvernement a annoncé un reconfinement avec suspension des messes publiques au moins jusqu’au 1er décembre, Mgr Eric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France (CEF) a annoncé qu'il allait déposer, après consultation de tous les évêques de France réunis en Assemblée plénière ce lundi 2 novembre, un référé devant le Conseil d’État afin de dénoncer une atteinte à la liberté de culte et permettre la reprise des offices religieux publics.
Les évêques de France montent au front pour la reprise des messes. Archevêque de Reims et président de la Conférence des évêques de France (CEF), Mgr Éric de Moulins-Beaufort a annoncé ce lundi 2 novembre, après consultation de tous les évêques de France réunis en Assemblée plénière, qu’il allait déposer un référé liberté au Conseil d’État. En effet, d’après l’épiscopat français, « le décret n° 2020-1310 du 29 octobre 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire, porte atteinte à la liberté de culte qui est l’une des libertés fondamentales dans notre pays ».
Les évêques de France estiment « hors de proportion l’interdiction de célébrer la messe et d’autres sacrements en communauté ». Ils rappellent avec justesse que pour les fidèles, « ces célébrations sont vitales parce qu’elles sont une rencontre avec le Seigneur et avec leurs frères » et qu’ils restent « totalement mobilisés contre l’épidémie et respectent l’ensemble des consignes sanitaires qui pèsent sur le pays depuis le début ».
« Comme en mars, la logique du gouvernement a été de n’autoriser que les seules activités jugées ‘essentielles’. Mais cela soulève une réelle difficulté car cette notion d’’activité essentielle’ est éminemment subjective (et non juridique) » décryptait il y a quelques jours Maître Jean-Baptiste Chevalier, dans Aleteia. « S’il est évidemment « essentiel » de pouvoir continuer de se nourrir, peut-on vraiment considérer qu’il serait moins essentiel de participer à un office religieux que d’aller promener son chien, que d’acheter un nouveau téléphone portable, ou que de participer à une manifestation ? On a vu, au printemps, que d’autres États n’avaient pas retenu la même analyse, et avaient permis les offices religieux en petits comités. »
Un peu plus tôt dans la journée cinq évêques, Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, Mgr Jean-Pierre Cattenoz, évêque d’Avignon, Mgr David Macaire, évêque de Fort-de-France et Mgr Bernard Ginoux, évêque de Montauban, avaient déposé un référé devant le Conseil d’État contre l’interdiction des messes décrétée par le gouvernement. Un recours déposé conjointement avec d’autres associations catholiques : les Associations Familiales Catholiques (AFC), Anuncio, Le Village de François, Journées Paysannes, l’IRCOM et Les Deux Rives.
Cet événement est loin d’être isolé et traduit une réelle souffrance pour les catholiques. Une pétition en ligne a été lancée vendredi 30 octobre pour la reprise des messes publiques. En trois jours, elle a récolté plus de 65.000 signatures. Le même jour des communautés et instituts catholiques, dont la Fraternité Saint-Pierre, ont également déposé un recours en référé-liberté devant le Conseil d’État.
« L’Église s’est toujours montrée irréprochable et toutes les mesures de précaution nécessaires ont été prises et respectées.
« Alors que le gouvernement a décidé de reconfiner les Français face à la situation sanitaire, nous déplorons que les catholiques ne puissent se rendre librement à la messe », dénoncent-ils. « Alors même que les écoles, les grandes surfaces et les transports en commun resteront ouverts, il apparait que la liberté de culte n’est pas respectée ». Les cinq évêques rappellent également que depuis le début de la pandémie de Covid-19, « l’Église s’est toujours montrée irréprochable et toutes les mesures de précaution nécessaires ont été prises et respectées par les prêtres et les fidèles ».
https://fr.aleteia.org/2020/11/02/repri ... tent=NL_fr Auteur : medico
Date : 04 nov.20, 21:56
Message : Reconfinement : les catholiques ne peuvent se satisfaire de la messe connectée
messe télévisée
Pascal Deloche / Godong
Henri Quantin - Publié le 04/11/20
La liberté de culte, moins protégée que l’ouverture des magasins de bricolage, est-ce normal ? Notre chroniqueur, qui publie en décembre « Manger Dieu » (Le livre ouvert) s’inquiète surtout de la banalisation de la messe télévisée, contribuant à nier l’Incarnation.
Il paraît que le gouvernement a tiré les leçons du premier confinement. C’est du moins ce qu’a déclaré le président de la République, droit dans les yeux des Français. Deux catégories de citoyens devraient bénéficier de ces leçons : les personnes âgées et les morts ! Du côté des personnes âgées, les visites dans les EHPAD seront possibles. Cela évitera sans doute que quelques-unes, à qui on voulait éviter de mourir du virus, ne meurent de chagrin dans la solitude, comme cela a eu lieu en avril. On se souvient de la prophétie géniale de Philippe Muray : « Nous vivons une époque formidable où tout le monde mourra bientôt en bonne santé. » Même si cela visait certainement la toute-puissance de la médecine et l’injection anticipée, ce n’est pas sans rapport avec les méthodes du premier confinement.
Le jour des morts
Pour honorer les morts, la leçon a également été tirée, nous assure Emmanuel Macron. Concrètement, cela signifie que le nombre de proches autorisés pour un enterrement passe de vingt à trente. Cela reste un peu court pour une famille nombreuse. Il y aura sans doute quelques petits-enfants qui devront tirer à la courte-paille pour savoir qui pourra assister aux obsèques de leur grand-mère. Il est vrai que le président déclara un jour : « Montrez-moi une femme, parfaitement éduquée, qui décide d’avoir sept, huit, neuf enfants ! » Si les petits-enfants de cette inculte n’ont toujours pas renié leur famille, ils ne pourront s’en prendre qu’à leur manque d’éducation s’ils ratent l’enterrement.
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Les morts seront honorés, donc. Il semble tout de même qu’une négociation ait été nécessaire pour qu’ils puissent être honorés… le jour des morts. Cela aurait pu aller de soi, mais ne boudons pas ce point : les messes ont finalement eu lieu le 2 novembre et des fidèles charnellement présents ont pu entendre cette Parole de Vie : « Frères, nous le savons, même si notre corps, cette tente qui est notre demeure sur la terre est détruite, nous avons un édifice construit par Dieu, une demeure éternelle dans les cieux qui n’est pas l’œuvre des hommes » (2 Co 5, 1). Cela s’appelle la commémoration de tous les fidèles défunts et c’est nettement plus salutaire qu’un flash info dénombrant les morts de la semaine.
Une variable d’ajustement
De là à présenter cette messe « en plus » comme une bonne nouvelle, qui vaudrait au gouvernement notre gratitude, il y a un pas que nous ne franchirons pas. Car si le Président prétend avoir tiré les leçons du premier confinement, les catholiques peuvent aussi en tirer quelques-unes des mesures imposées pour le reconfinement. La principale est sans doute celle-ci : la liberté de culte est décidément une variable d’ajustement pour ceux qui nous gouvernent. Elle est moins protégée que l’ouverture des magasins de bricolage.
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Au nom de la sacro-sainte « bienveillance » obligatoire, le fidèle interdit de sacrements par le premier confinement était tenu, à l’époque, de juger que ce n’était que l’effet d’une situation d’urgence imprévue. Condamné à agir vite, le gouvernement aurait été pris de court ; il aurait suspendu à la va-vite tous les rassemblements, les messes comme les spectacles de cirque, sans distinguer le prêtre du clown ou le Pain de Vie de la barbe-à-papa. Cette hypothèse est désormais intenable. Alors même qu’un arrêt du Conseil d’État a dénoncé entre temps des mesures disproportionnées, le gouvernement remet ça. Absolument rien, pourtant, ne peut justifier de suspendre les messes publiques en petit comité, alors même que les obsèques sont autorisées avec trente personnes. Et pourquoi six personnes seulement pour les mariages ? Le but est-il que les parents jouent aussi le rôle des témoins ? Si le prêtre était en outre le père de la mariée, on suppose que ce serait encore mieux.
Elle consiste à proclamer haut et fort que les disciples d’un Dieu fait chair, qui se donne à manger, ne peuvent pas se contenter de produits virtuels de substitution.
Or, même si on admettait que l’État était dans son droit, de manière exceptionnelle, en limitant le nombre de fidèles autorisés à assister à une cérémonie, il n’a aucune légitimité pour décider quel type de célébrations a lieu entre les murs qu’il entretient. Quant à parler de situation extrême, rappelons l’article 34 de la convention de Genève de 1949 : « Toute latitude sera laissée aux prisonniers de guerre pour l’exercice de leur religion, y compris l’assistance aux offices de leur culte. » Nous ne doutons pas que le Président Macron estime traiter les confinés au moins aussi bien que des soldats ennemis emprisonnés.
Une nouvelle Église, sans le corps du Christ ?
Mais il y a une autre leçon à tirer pour les catholiques, qui ne dépend nullement du bon vouloir du gouvernement. Elle consiste à proclamer haut et fort que les disciples d’un Dieu fait chair, qui se donne à manger, ne peuvent pas se contenter de produits virtuels de substitution. Pour prolonger la suspension du culte public, Christophe Castaner, on s’en souvient, déclara : « Je pense que la prière n’a pas besoin de lieu de rassemblement où on ferait courir un risque à l’ensemble de sa communauté religieuse. » La plus sûre manière de lui donner raison est de chanter joyeusement la richesse des solutions numériques alternatives.
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Messe, mariage, enterrement… tout ce qui sera possible
En réponse à un prêtre qui refusait de vanter sans nuances les messes par écran interposé, une lectrice écrivit dans un magazine, à propos du confinement : « Ce fut un magnifique arc-en-ciel planétaire de voix et de cœurs unis dans une même adoration. Une Église virtuelle peut-être, mais bien réelle et concrète. » Peut-être ne s’agissait-il que de faire contre mauvaise fortune bon cœur, mais la présence de l’arc-en-ciel inquiète un peu : on dirait une nouvelle alliance, qui n’a plus besoin de corps livré et de sang versé. À lire une déclaration si enthousiaste, on a le sentiment que la communion virtuelle n’était pas du charnel par défaut : elle était au contraire l’apothéose d’un charnel essoufflé, qui accédait enfin au statut indépassable d’événement numérique. La Cène s’élevait soudain à la dignité de café connecté.
Qui ne voit que tous les éloges des merveilles de l’écran font le jeu de la « théologie » approximative de Christophe Castaner et contribuent à nier l’Incarnation ? C’est pourquoi il est légitime, plutôt que de retourner en hâte à sa messe connectée préférée, de lutter contre la suspension des messes publiques et des confessions, pour avoir au moins les mêmes droits que les prisonniers de guerre. Car si la leçon de la privation eucharistique du premier confinement n’est pas, avant tout, que la folie amoureuse de Dieu consiste à descendre « jusqu’à la Croix des intestins », selon la formule lumineuse de Max Jacob, la partie est perdue d’avance. Le vainqueur ultime ne sera pas le virus, mais l’esprit du monde, qui n’a guère à craindre d’un spiritualisme désincarné et de la communion des saints smartphones. Alors, sans doute, les morts continueront-ils à être honorés, mais comme des corps détruits, et non plus comme des corps glorieux.
https://fr.aleteia.org/2020/11/04/recon ... connectee/?
Auteur : ESTHER1
Date : 05 nov.20, 22:55
Message : On peut aussi se passer du "décorum " messes, mariages et enterements ! T out cela est conventionnel et ne change en rien la finalité !
Auteur : medico
Date : 05 nov.20, 23:09
Message : Petit question comment communier et prendre l'hostie dans ce cas de figure?
Auteur : ESTHER1
Date : 06 nov.20, 03:16
Message : ........................................L
l église primitive a dégénéré :on ne la reconnaît plus dans son organisation actuelle: Elle a subi trop de changementsdans son organisation deepuis" l' addition sans autorité aux cérémonies et les modifications dans les ordonnances de base telle que le baptême et la trasssubstantiation de la SAINTE cène etc .......Elle se trouve das une Apostasie complète : il faut des livres pour expliquer son Apostasie : ici cela serait trop long à démontrer. MERCI au Saint-Esprit qui nous donné la capacité d' y voir clair
' 0
Auteur : medico
Date : 06 nov.20, 04:41
Message : Désolé mais ce n'est pas le sujet.
Auteur : RT2
Date : 06 nov.20, 05:41
Message : Que la bonne nouvelle ne soit plus prêchée parmi les nations alors que la fin arrive ? Cyniquement je dirai que ça en arrange certains

Auteur : medico
Date : 08 nov.20, 02:39
Message : Conseil d’État vient d’annoncer ce samedi 7 novembre en fin de journée qu’il ne suspendait pas les restrictions prises pendant l’état d’urgence sanitaire confirmant ainsi la suspension des messes publiques durant le reconfinement.
C’est une déception pour des millions de fidèles. Saisi par les évêques , des fidèles et différentes associations catholiques, le Conseil d’État, après l’audience du jeudi 5 novembre , vient d’annoncer qu’il ne suspendait pas « les dispositions du décret du 29 octobre 2020 qui restreignent temporairement, dans le cadre du confinement, la possibilité de se rendre dans les lieux de culte et de s’y rassembler ». En d’autres termes, il maintient la suspension des messes publiques.
Auteur : medico
Date : 10 nov.20, 02:03
Message : Privés de messe, les catholiques s’organisent autrement
Nicolas Guyonnet / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Agnès Pinard Legry - Publié le 09/11/20
Alors que le Conseil d’État a confirmé la suspension des messes publiques compte tenu de la situation sanitaire, les prêtres sont contraints de s’organiser différemment afin de permettre aux fidèles de continuer leur vie de foi.
Face à l’interdiction des messes publiques, confirmée par l’ordonnance du Conseil d’État du 7 novembre, de nombreux catholiques oscillent entre désarroi et incompréhension. Des sentiments largement partagés à en croire le hashtag #RendezNousLaMesse sur Twitter.
À Nantes comme à Versailles ou à Lyon, des rassemblements de fidèles ont eu lieu ce week-end devant la cathédrale de chacun de ces diocèses afin de réclamer la possibilité de retourner physiquement à la messe. Si celui de Versailles est parti d’un appel lancé le jour même sur les réseaux sociaux par des étudiants, celui de Nantes a fait l’objet au préalable d’une demande à la préfecture.
Si certaines paroisses parisiennes ont laissé les portes des églises ouvertes ce dimanche à l’heure de la messe pour permettre à ceux qui le désiraient de s’y recueillir à titre individuel, d’autres, comme lors du premier confinement, se sont remises à diffuser leur messe en direct. N’étaient alors physiquement dans l’église que ceux dont la présence était nécessaire à la bonne diffusion de la célébration. D’autres encore, comme à Lyon, ont proposé des messes limitées à dix personnes « sur inscription préalable ».
Faire en fonction de ce qui nous est donné pour vivre ce qui nous paraît essentiel.
« On ne peut pas s’amuser à être à la marge, à jouer avec les frontières », assure à Aleteia le père Leraitre, curé de Sainte Marie des Batignolles dans le XVIIe arrondissement parisien. « Le but n’est pas d’aller contre une décision officielle mais de faire en fonction de ce qui nous est donné pour vivre ce qui nous paraît essentiel ». Diffusée en direct, la messe y a donc été célébrée à huis clos ce dimanche. Pour permettre aux fidèles de vivre le côté sacramentel de l’eucharistie, il a et va continuer de proposer à ceux qui le désirent une heure d’adoration à l’issue de la messe « afin de s’unir et faire corps ». Au cours de cette adoration, un accompagnement personnel sacramentel est possible, « que ce soit pour une discussion, le sacrement de la réconciliation ou la communion ». À Lyon également, plusieurs paroisses ont proposé à ceux ayant suivi la messe en ligne le matin de se rendre l’après-midi à la paroisse afin d’y vivre un temps d’adoration et de recevoir le sacrement de réconciliation. « Nous avons également eu la possibilité de communier, cinq par cinq, dans une chapelle attenante », raconte une paroissienne.
PRÊTRE TENANT UNE EUCHARISTIE
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Comprendre ceux qui ne comprennent pas l’Eucharistie
Dans les Yvelines, plusieurs paroisses proposent d’ores et déjà des plages horaires afin de permettre aux fidèles de communier malgré la suspension des messes publiques. Le diocèse de Versailles a en effet rappelé que dans le cadre de l’accueil individuel des fidèles, les prêtres doivent évaluer, « selon le contexte pastoral qui est le leur », la meilleure façon d’assurer le lien des fidèles à l’Eucharistie, le dimanche comme en semaine : « par des temps d’adoration du Saint-Sacrement exposé, ou par la distribution de la communion en dehors de la messe. On se réfèrera alors au rite bref proposé dans le « rituel de l’Eucharistie en dehors de la messe » (cf n°42 ss.) ».
L’eucharistie est un don, pas un dû.
« J’appelle mes prêtres à laisser la porte de leurs églises ouvertes, y compris lorsqu’ils célèbrent la messe privément », explique pour sa part à Aleteia Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron. « Des fidèles peuvent être présents bien sûr mais leur nombre doit être limité afin de garantir le respect des règles sanitaires ». Le prêtre célébrant la messe privément, il n’y a donc pas de chant appelant une réponse de l’assemblée ou d’homélie. Dans ce cas précis, les personnes présentes dans l’église ne reçoivent pas la communion lors de la messe mais peuvent la demander à la fin, lorsque le prêtre a fini de célébrer. Plus globalement, il invite les fidèles « à participer à un rendez-vous liés à l’eucharistie » tel que l’adoration ou un temps de recueillement en lien avec la parole de Dieu ». Interdire l’eucharistie ? « Certainement pas ! », reprend Mgr Marc Aillet. Reconnaissant volontiers que dans son diocèse il y a moins de risque d’une surpopulation des églises que dans d’autres, il assure comprendre « que des fidèles en aient besoin ». « Mais l’eucharistie n’est pas un acte hors sol auquel on a droit. C’est un don, pas un dû ».
https://fr.aleteia.org/2020/11/09/prive ... tent=NL_fr Auteur : medico
Date : 19 nov.20, 07:04
Message : Un rassemblement catholique de 190 personnes dans l’Orne à l’origine de plusieurs cas de Covid
Les responsables de cette retraite spirituelle, organisée avant le reconfinement fin octobre, n’ont prévenu ni l’Agence régionale de Santé ni la CPAM pour assurer le traçage.
Par L'Obs
Publié le 19 novembre 2020 à 10h57 Mis à jour le 19 novembre 2020 à 11h10
Temps de lecture 1 min
La basilique de La Chapelle-Montligeon, petite commune de la région du Perche, dans le sud-est du département de l’Orne. (Jimmy Beunardeau / Hans Lucas via AFP)La basilique de La Chapelle-Montligeon, petite commune de la région du Perche, dans le sud-est du département de l’Orne. (Jimmy Beunardeau / Hans Lucas via AFP)
A l’heure où les catholiques demandant la reprise rapide des cultes en public, les révélations tombent mal. Selon les informations de « Ouest-France », des catholiques se sont rassemblés dans le village de La Chapelle-Montligeon (Orne) du 22 au 25 octobre à l’occasion d’une retraite spirituelle organisée par la communauté de l’Emmanuel. Les participants venant du Grand Ouest sont ensuite rentrés chez eux à Brest, Angers ou encore Nantes.
https://www.nouvelobs.com/coronavirus-d ... ]-20201119 Auteur : medico
Date : 22 nov.20, 04:42
Message : 
Source: Le Dauphiné Libéré.
Auteur : medico
Date : 24 nov.20, 21:28
Message : "Ridicule", "pathétique", "humiliante"... la jauge des 30 personnes critiquée
© Godong
Timothée Dhellemmes - Publié le 24/11/20
Le chef de l’État a annoncé ce mardi 24 novembre que les célébrations publiques seraient de nouveau autorisées à partir de samedi "dans la stricte limite de 30 personnes". Une jauge que de nombreux fidèles, prêtres et évêques ne comprennent pas.
« J’ai mal entendu », « Ça ne va pas être possible », « C’est absurde », « Ridicule »… Dans la foulée des annonces d’Emmanuel Macron ce mardi 24 novembre, les réactions se sont enchaînées sur les réseaux sociaux. Pour de nombreux catholiques, dont plusieurs évêques, la jauge fixée à 30 personnes n’a pas de sens.
« 30 personnes dans ma cathédrale, c’est ridicule et absurde. Elle fait 96 m de long et 25 m de large (transept 40m) sur 30 m de hauteur. Total = 2500 m² : avec 4 m² par personne, on peut mettre 600 personnes ! Il faut apprendre à compter ! » a réagi photo à l’appui Mgr François Touvet, évêque de Châlons (Marne).
Même son de cloche chez Mgr Xavier Malle, évêque de Gap et d’Embrun, qui s’est fendu d’une série de tweets. « J’ai bien entendu ? 30 personnes !!!!!!!!!!!!!!! Sur la forme : le président Macron a expédié le déconfinement des cultes en quelques secondes, même pas repris dans l’infographie, avec seulement un chiffre ! Reprenant simplement le chiffre de 30 personnes pour les sépultures », a-t-il notamment déclaré.
Auteur : medico
Date : 26 nov.20, 21:04
Message : Jauge de 30 personnes : les catholiques unis pour contester une mesure "inapplicable"
THOMAS COEX / AFP
Agnès Pinard Legry - Publié le 26/11/20 - Mis à jour le 27/11/20 à 07:37
Le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé ce jeudi le maintien de la jauge de 30 personnes dans les églises, peu importe la taille de l'édifice, pour la reprise des messes publiques dès ce samedi 28 novembre. Regrettant cette obstination qu'ils jugent inapplicable, des évêques envisagent des recours juridiques. Certains encouragent d'ores et déjà leurs prêtres à refuser de "sélectionner" les fidèles.
C’est une annonce qui ne passe pas. Lors de sa conférence de presse détaillant les modalités du déconfinement ce jeudi matin, le Premier ministre, Jean Castex, a confirmé la reprise des cultes ainsi que la jauge de 30 personnes mardi soir. « Ces lieux accueilleront d’abord 30 personnes, dans le respect des règles sanitaires », a-t-il indiqué. « Puis cette jauge évoluera progressivement en fonction de la situation sanitaire et de l’échéance du 15 décembre […] Comme d’autres établissements recevant du public, il pourra s’agir d’une jauge en fonction de la capacité globale d’accueil du lieu. Les discussions se poursuivent avec les autorités religieuses. »
Des discussions en cours
Depuis l’annonce de cette limite de 30 personnes par Emmanuel Macron mardi soir, l’incompréhension et la colère des catholiques ne cesse de prendre de l’ampleur. La Conférence des évêques de France (CEF), dont le président Mgr Eric de Moulins-Beaufort s’est entretenu par téléphone avec Emmanuel Macron dans la foulée de l’annonce, avait assuré qu' »une jauge réaliste, tout en restant stricte, sera définie d’ici jeudi matin ».
Auteur : medico
Date : 03 déc.20, 03:56
Message : Cultes : une capacité d’accueil élargie pour les célébrations religieuses
Les faits Après des discussions très tendues entre le gouvernement et les représentants de cultes, le ministère de l’intérieur a annoncé, mardi 2 décembre dans la soirée, un assouplissement des règles sanitaires pour les rassemblements religieux. La nouvelle jauge est applicable jusqu’au 15 décembre, date d’une prochaine évaluation.
Christophe Henning, le 03/12/2020 à 08:00 Modifié le 03/12/2020 à 11:14
Lecture en 2 min.
Cultes : une capacité d’accueil élargie pour les célébrations religieuses
Lors de la messe dominicale à la cathédrale de Saint-Louis-de-Versailles, le 29 novembre.
THOMAS PADILLA//MAXPPP
Auteur : medico
Date : 17 mars21, 01:31
Message : Des restrictions imposées pour la célébration de messes à Saint-Pierre de Rome Abonnés
Explication À partir de lundi 22 mars, les prêtres ne pourront désormais plus célébrer seuls la messe tous les matins dans la basilique Saint-Pierre au Vatican. Ils seront invités à se joindre à des concélébrations ou à présider une cérémonie en présence de fidèles dans une des chapelles des grottes vaticanes.
Xavier Le Normand, le 17/03/2021 à 07:03 Modifié le 17/03/2021 à 07:05
Lecture en 3 min.
Des restrictions imposées pour la célébration de messes à Saint-Pierre de Rome
Des fidèles assistent à une messe dirigée par le pape François le jour de la fête de Notre-Dame de Guadalupe dans la basilique Saint-Pierre, au Vatican, le 12 décembre 2020.
REMO CASILLI/AFP
Avant son ouverture aux touristes, la basilique Saint-Pierre de Rome est, tous les matins, le cadre d’un étonnant ballet : souvent accompagnés d’un ou deux enfants de chœur, des prêtres vont et viennent de la sacristie, pour aller célébrer la messe à l’un des nombreux autels de la basilique, que ce soit au niveau principal, ou à celui inférieur, dans les grottes vaticanes. Pour célébrer dans la plus grande église du monde catholique, nul privilège : tout
Source: La Croix
Auteur : medico
Date : 21 mars21, 10:03
Message : En Belgique, « le mépris total des cultes »
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THIERRY ROGE / BELGA MAG / Belga via AFP
Messe dans la basilique du Sacré-Cœur de Koekelberg, Bruxelles, juin 2020.
Agnès Pinard Legry - Publié le 19/03/21
En Belgique, les messes publiques sont limitées à 15 personnes depuis le mois de décembre 2020 et cela quelle que soit la taille de l’édifice. Une situation jugée injustifiable et discriminatoire pour de nombreux fidèles. "Il y a deux poids et deux mesures dans la définition de l’Essentiel", regrette auprès d'Aleteia Thérèse Van Houtte, porte-parole du collectif "Pour la messe libre".
Discriminatoire, injustifiée, méprisante… Les mots ne manquent pas aux catholiques de Belgique pour dénoncer la situation qu’ils vivent depuis le mois de décembre 2020. Après un deuxième confinement au mois de novembre dernier qui a contraint les églises belges à fermer leurs portes aux fidèles, une décision du Conseil d’État belge prise début décembre 2020 a obligé le gouvernement à autoriser à nouveau les messes publiques… dans la limite de 15 participants maximum, peu importe la taille de l’église. « Pendant ce temps, les commerces de Bruxelles étaient surpeuplés et certains d’entre eux étaient autorisés à accueillir un nombre de clients sans aucune proportion avec les restrictions imposées aux églises », s’insurge auprès d’Aleteia Thérèse Van Houtte, porte-parole du collectif « Pour la messe libre » qui organise depuis le mois de décembre des rassemblements autour des cathédrales afin de demander le retour de la messe. « Par exemple, 2.200 clients étaient autorisés à Inno Galeria (une chaîne de grands magasins belge, ndlr), et 550 à Primark, mais seulement 15 à la basilique de Koekelberg qui fait 10.000 m² ! ».
Une situation ubuesque que les évêques, qui sont rémunérés par l’État comme les prêtres, ont tant bien que mal dénoncée en janvier en adressant une lettre au gouvernement lui demandant d’adapter la jauge à la taille de l’édifice. Mais alors qu’une rencontre était planifiée entre les représentants des cultes reconnus et le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne (en charge des cultes ndlr), ce dernier a publié à peine quelques heures avant le rendez-vous une note rendant plus strictes encore les conditions d’accès aux lieux de cultes, la limite de 15 personnes dans un édifice religieux étant désormais valable autant pour les cérémonies publiques que pour le recueillement personnel ou une simple visite, et ce, quelle que soit la taille de l’infrastructure, ou le nombre de pièces qu’elle comprend. « Avoir publié ces décisions avant même la rencontre avec les ministres des cultes a été ressenti par les croyants comme un mépris total des demandes qui étaient adressées depuis des mois au gouvernement, et comme une volonté déterminée de faire fi de l’opinion d’un nombre important de citoyens belges », regrette Thérèse Van Houtte. Entretien.
Aleteia : Comment les catholiques belges traversent-ils cette épreuve ?
Thérèse Van Houtte : Les difficultés rencontrées sont diverses selon la situation de chacun. Les parents disent en général qu’il leur est très difficile de maintenir l’habitude de sanctifier le dimanche, lorsque « ce n’est pas leur tour » d’aller à la messe, parce que malgré les efforts que font nos prêtres pour multiplier les messes, l’accès limité à 15 personnes ne permet pas à tous de s’inscrire chaque dimanche. Les personnes âgées ou seules, sont privées de la vie de paroisse qui, pour certaines, était leur bol d’oxygène hebdomadaire. Il en est de même pour les mères de familles au foyer. En effet, même les dimanches où l’assistance physique est possible, les messes s’enchaînent et il n’est pas possible de prolonger un peu son action de grâce ou de rencontrer du monde sur le parvis. Certains soignants quant à eux témoignent de leur difficulté à garder le cap dans leur métier. Se donner au jour le jour, dans un sourire, garder la disponibilité et la patience requises auprès des malades, sans pouvoir se ressourcer à la fontaine d’eau vive de l’Eucharistie est mission quasiment impossible.
Et les prêtres ?
Ils souffrent eux aussi douloureusement de cette situation. Malgré l’ingéniosité dont ils font preuve pour maintenir un maximum de lien avec leurs fidèles et poursuivre coûte que coûte leur apostolat (conférences spirituelles sur Youtube, lettres d’encouragement à leur fidèles, cérémonies rediffusées…), en leur enlevant leurs paroissiens, on leur enlève une grande partie de leur raison d’être !
Votre collectif « Pour la messe libre » est né en décembre dernier. Concrètement comment faites-vous entendre votre voix ?
La première initiative a été celle des rosaires autour des cathédrales du pays. La symbolique des cathédrales voulait signifier que nous nous tournions vers Dieu, bien sûr dans la prière, et par l’intermédiaire de Marie, mais aussi vers nos évêques qui le représentent. Le silence pesant de nos pasteurs nous a causé une grande souffrance. Il nous a semblé qu’ils ne mesuraient pas l’importance de la messe dans nos vies. C’est parce qu’il nous a été interdit de nous rassembler pour prier, les « manifestations revendicatives » seules permettant de rassembler plus de 4 personnes, que nous avons changé notre fusil d’épaule et organisé des manifestations. La foi n’étant rien sans les œuvres, nous n’avons pas voulu en rester là. Une action publique nous semblait capitale pour faire entendre la voix des catholiques belges auprès du gouvernement qui s’obstine à faire la sourde oreille !
La prière restant la plus puissante des armes, chaque initiative temporelle a été accompagnée d’une initiative spirituelle.
Nous avons aussi pris contact avec nos évêques et avons rencontré ceux qui le voulaient bien, afin d’échanger avec eux sur la situation dramatique de l’église en Belgique, et sur les moyens que nous pouvons déployer pour tâcher d’y remédier. Afin d’encourager les catholiques à se tourner vers nos évêques, nous avons préparé des modèles de lettres reprenant les arguments pour lesquels nous jugeons ces restrictions comme injuste, et pour redire combien nous avons besoin de la messe ! La prière restant la plus puissante des armes, chaque initiative temporelle a été accompagnée d’une initiative spirituelle : neuvaine nationale à Notre-Dame pour les fêtes de l’Immaculée Conception et de la Chandeleur, à Saint Joseph pour sa fête…
Qu’espérez-vous dans les prochaines semaines ?
Ce que nous attendons exactement, c’est que tout le monde soit logé à la même enseigne. Nous sommes conscients de la gravité de la situation, et de l’importance que chacun fasse preuve d’une grande prudence pour limiter l’expansion de l’épidémie. Mais pour l’instant, il y a deux poids et deux mesures dans la définition de l’Essentiel. Les piscines sont ouvertes, sous certaines conditions, certes, mais qui pourraient démontrer que le risque de contamination est moindre à la piscine que dans une église ? Les transports en commun sont bondés, les grands magasins peuvent proportionner leur clientèle à leur surface, les marchés grouillent de monde… et les cérémonies religieuses ne peuvent rassembler que 15 personnes habituellement et 50 pour les enterrements. Eventuellement 50 en extérieur d’ici peu ! C’est absurde et discriminatoire. Le culte ne se limite pas à enterrer nos morts : l’eucharistie est la source de Vie.
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Nous attendons donc de notre gouvernement qu’il applique des règles proportionnelles à la superficie de nos édifices. C’est ce que nous demandons depuis des mois, sans obtenir d’autre réponse que des adaptations ridicules et toujours bien en dessous de ce qui est accordé aux autres infrastructures. Les paroisses ont, comme tout le monde mis en place toutes les mesures nécessaires pour éviter la contamination, et il n’a jamais été prouvé, qu’un édifice religieux était un foyer de contamination plus important qu’un métro ou pourtant les gens sont agglutinés, touchent les portes, se bousculent… Le gouvernement doit cesser d’ignorer les croyants belges, qu’il cesse de renier l’article 19 de sa constitution qui garantit la liberté des cultes et leur exercice public. Ce que nous attendons très concrètement, c’est de pouvoir célébrer la semaine sainte et Pâques dans nos églises, avec des mesures raisonnables et acceptables, et de pouvoir retrouver la vie liturgique dont nous sommes privés depuis bientôt un an.
Auteur : medico
Date : 31 juil.21, 05:58
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