Auteur : Fides Date : 05 sept.24, 08:27 Message :
La clé du ciel
Depuis la nuit des temps, les philosophes et les sages cherchent le secret de la paix et du bonheur. Ce trésor caché, que tous désirent ardemment, les petits enfants l’ont trouvé dans le céleste jardin des anges. Ils nous montrent avec candeur que la voie de l’enfance spirituelle est la clé précieuse qui ouvre les portes du paradis.
Avec leur foi simple et leur confiance inébranlable, ils nous enseignent que la véritable paix réside dans l’abandon total à l’amour divin. En vivant la foi comme eux, avec une innocence radieuse et une joie candide, nous pouvons entrer dans cette voie de l’enfance spirituelle.
L’enfance spirituelle est un retour à l’essentiel, à la simplicité et à la beauté originelle de l’être. Elle nous rappelle constamment que la véritable grandeur réside dans la douceur et la candeur. Ce paisible sentier, embaumé du parfum des Cieux, mène sûrement au royaume éternel.
Auteur : Fides Date : 10 sept.24, 13:55 Message :À mes petits frères du Ciel
(Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus)
Heureux petits Enfants, avec quelles tendresses
Le Roi des Cieux
Vous bénit autrefois et combla de caresses
Vos fronts joyeux !
Vous avez contemplé les immenses richesses
Du Paradis
Avant d'avoir connu nos amères tristesses
Chers petits Lys.
On ne voit point briller de pierres précieuses
Dans vos cheveux
Seul le reflet doré de vos boucles soyeuses
Ravit les Cieux......
Ensemble vous jouez avec les petits anges
Près de l'Autel
Et vos chants enfantins, gracieuses phalanges
Charment le Ciel.
Le Bon Dieu vous apprend comment Il fait les roses
L'oiseau, les vents
Ici-bas nul génie ne sait autant de choses
Que vous, Enfants !...
Du firmament d'azur soulevant tous les voiles
Mystérieux
En vos petites mains vous prenez les étoiles
Aux mille feux.
En courant vous laissez une trace argentée
Souvent le soir
Quand je contemple au ciel la blanche voie lactée
Je crois vous voir......
C'est vous que Le Seigneur me donna pour modèle
Saints Innocents
Je veux être ici-bas votre image fidèle
Petits Enfants.
Ah ! daignez m'obtenir les vertus de l'enfance.
Votre candeur,
Votre abandon parfait, votre aimable innocence
Charment mon cœur.
Auteur : Coeur de Loi Date : 10 sept.24, 23:37 Message : Oui il faut redevenir simple comme des enfants sur le bien et le mal, mais pour la doctrine il faut être des adultes prudents sur le vrai et le faux, car toutes sortent d'hérésies circulent, vérifions dans la Bible directement, sans écouter les délires humains hors Bible.
1 Corinthiens 14.20 :
Frères, ne raisonnez pas comme des enfants; soyez des enfants par rapport au mal, mais soyez des adultes quant à la façon de raisonner.
Éphésiens 4.14 :
afin que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de séduction
---
Matthieu 5.3 : "Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux !"
Revenons à la Bible simple et fuyons les théories compliquées des orgueilleux.
Auteur : Fides Date : 20 sept.24, 09:53 Message : Bonsoir Coeur de Loi,
Tout à fait. Jésus a dit à ses apôtres : Voici que Je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme des serpents, et simples comme des colombes. (Saint Matthieu 10:16)
Coeur de Loi a écrit : 10 sept.24, 23:37
Matthieu 5.3 : "Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux !"
N'est-ce pas Dieu qui a créé des pauvres en esprit ? Qui donc a décidé de cette pauvreté ?
Auteur : prisca Date : 22 sept.24, 07:05 Message :
Stop ! a écrit : 22 sept.24, 05:17
N'est-ce pas Dieu qui a créé des pauvres en esprit ? Qui donc a décidé de cette pauvreté ?
La génétique.
Auteur : Fides Date : 28 sept.24, 07:20 Message :La colombe du Paradis
(Air : Panis Angelicus de César Franck)
Ô Saint et Doux Esprit
Venu du Paradis
Illumine nos cœurs
De ta noble Splendeur
Ravi de tes beaux chants
Les âmes de tes enfants
Amour, Amour, Éternel Amour
Amour, Amour, Éternel Amour
Colombe Immaculée
Aux ailes argentées
Daigne apporter la Paix
Et tes Divins Bienfaits
Révèle à nos yeux
L'éclat brillant des Cieux
Amour, Amour, Éternel Amour
Amour, Amour, Éternel Amour
Auteur : Gérard C. Endrifel Date : 28 sept.24, 10:44 Message : Bonjour,
J'ai une question qui n'a pas vraiment de rapport avec le sujet quoi que, peut-être de loin. Dans votre signature je vois ceci : « Nous avons cru en la charité » (Saint Jean). Je suppose qu'il s'agit du verset d'1 Jean 4:16. La question que je me pose est la suivante. Pourquoi avoir remplacé le terme " amour " par " charité "? Ce sont deux choses différentes pourtant. La charité découle de l'amour mais pas l'inverse, l'amour c'est le fondement. D'ailleurs, la première facette du fruit de l'esprit c'est l'amour. A partir de là vient la joie, la paix, la patience, la bienveillance, la bonté (ou charité), la foi, la douceur et la maîtrise de soi.
Et nous avons appris à connaître l’amour que Dieu a pour nous et à croire en cet amour. Dieu est amour, et celui qui reste dans l’amour reste en union avec Dieu et Dieu reste en union avec lui. - 1 Jean 4:16
Je trouve que le terme " amour " est plus approprié pour qualifier notre Créateur car il englobe tout - y compris la charité - et ne se cantonne pas seulement à un aspect de cet amour. Alors que " charité " c'est plutôt réducteur. On peut être charitable sans pourtant aimer alors que si on aime, on est forcément charitable mais pas seulement. Avec l'amour, Dieu est bien plus que charitable.
Enfin je ne sais pas. Peut-être que ma question sera dérangeante auquel cas je m'en excuse mais ce petit détail a piqué ma curiosité.
Auteur : sansparole Date : 28 sept.24, 11:21 Message :
J'ai une question qui n'a pas vraiment de rapport avec le sujet quoi que, peut-être de loin. Dans votre signature je vois ceci : « Nous avons cru en la charité » (Saint Jean). Je suppose qu'il s'agit du verset d'1 Jean 4:16. La question que je me pose est la suivante. Pourquoi avoir remplacé le terme " amour " par " charité "? Ce sont deux choses différentes pourtant. La charité découle de l'amour mais pas l'inverse, l'amour c'est le fondement. D'ailleurs, la première facette du fruit de l'esprit c'est l'amour. A partir de là vient la joie, la paix, la patience, la bienveillance, la bonté (ou charité), la foi, la douceur et la maîtrise de soi.
Et nous avons appris à connaître l’amour que Dieu a pour nous et à croire en cet amour. Dieu est amour, et celui qui reste dans l’amour reste en union avec Dieu et Dieu reste en union avec lui. - 1 Jean 4:16
Je trouve que le terme " amour " est plus approprié pour qualifier notre Créateur car il englobe tout - y compris la charité - et ne se cantonne pas seulement à un aspect de cet amour. Alors que " charité " c'est plutôt réducteur. On peut être charitable sans pourtant aimer alors que si on aime, on est forcément charitable mais pas seulement. Avec l'amour, Dieu est bien plus que charitable.
Enfin je ne sais pas. Peut-être que ma question sera dérangeante auquel cas je m'en excuse mais ce petit détail a piqué ma curiosité.
Vous faites une grosse erreur Gérard mais, je vous rassure, courante.
Le mot charité désigne l'amour parfait, l'amour de dieu vers ses créatures, l'amour de la créature envers dieu, son prochain, c'est donc un synonyme d'amour mais avec un sens plus fort, plus spirituel pour ne pas le confondre avec d'autres formes d'attachement.
Par extension, on parle d'actes de charité qui peut consister à donner une aumône par exemple et aujourd'hui beaucoup ont tendance à résumer "charité" à "actes de charité" et à oublier le véritable sens du mot. https://www.cnrtl.fr/definition/charit%C3%A9
Auteur : Gérard C. Endrifel Date : 28 sept.24, 11:30 Message : Ah d'accord ! Merci pour cet éclaircissement
Auteur : Sangdelagneau Date : 29 sept.24, 02:47 Message : Shalom à tous, shavua tov,
Justement dans 1 Corinthiens 13, la plupart des Bible utilisent le mot "amour", mais personnellement j'utilise une Bible de Jérusalem car elle est plus complète (73 livres contre 66 dans les Bibles protestantes) et conserve le Nom de YAHVE (généralement traduit par l'ETERNEL), et on trouve le mot "charité".
Et je ne me sens pas très à l'aise avec ça, je trouve que c'est plus parlant avec le mot "amour":
1 En effet, si je parlais les langues des hommes et même celles des anges mais sans avoir l’amour, je ne serais rien de plus qu’une trompette claironnante ou une cymbale bruyante[a].
2 Si j’avais des prophéties, si je connaissais tous les secrets et si je possédais toute la connaissance, si j’avais même dans toute sa plénitude, la foi jusqu’à transporter les montagnes, sans l’amour, je ne serais rien.
3 Si même je sacrifiais tous mes biens, et jusqu’à ma vie, pour aider les autres, au point de pouvoir m’en vanter, sans l’amour, cela ne me servirait de rien.
4 L’amour est patient, il est plein de bonté, l’amour. Il n’est pas envieux, il ne cherche pas à se faire valoir, il ne s’enfle pas d’orgueil. 5 Il ne fait rien d’inconvenant. Il ne cherche pas son propre intérêt, il ne s’aigrit pas contre les autres, il ne trame pas le mal[c]. 6 L’injustice l’attriste, la vérité le réjouit.
7 En toute occasion, il pardonne, il fait confiance, il espère, il persévère. 8 L’amour n’aura pas de fin. Les prophéties cesseront, les langues inconnues prendront fin, et la connaissance particulière cessera. 9 Notre connaissance est partielle, et partielles sont nos prophéties.
10 Mais le jour où la perfection apparaîtra, ce qui est partiel cessera.
11 Lorsque j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais et je raisonnais en enfant. Une fois devenu homme, je me suis défait de ce qui est propre à l’enfant.
12 Aujourd’hui, certes, nous ne voyons que d’une manière indirecte[d], comme dans un miroir. Alors, nous verrons directement. Dans le temps présent, je connais d’une manière partielle, mais alors je connaîtrai comme Dieu me connaît.
13 En somme, trois choses demeurent : la foi, l’espérance et l’amour, mais la plus grande d’entre elles, c’est l’amour.
La charité est plus selon ma compréhension (je peux me tromper bien sûr) un fruit de l'amour, c'est à dire que je suis charitable envers les pauvres, envers mon prochain, parce que j'aime dans mon coeur.
J'ai une question qui n'a pas vraiment de rapport avec le sujet quoi que, peut-être de loin. Dans votre signature je vois ceci : « Nous avons cru en la charité » (Saint Jean). Je suppose qu'il s'agit du verset d'1 Jean 4:16. La question que je me pose est la suivante. Pourquoi avoir remplacé le terme " amour " par " charité "? Ce sont deux choses différentes pourtant. La charité découle de l'amour mais pas l'inverse, l'amour c'est le fondement. D'ailleurs, la première facette du fruit de l'esprit c'est l'amour. A partir de là vient la joie, la paix, la patience, la bienveillance, la bonté (ou charité), la foi, la douceur et la maîtrise de soi.
Et nous avons appris à connaître l’amour que Dieu a pour nous et à croire en cet amour. Dieu est amour, et celui qui reste dans l’amour reste en union avec Dieu et Dieu reste en union avec lui. - 1 Jean 4:16
Je trouve que le terme " amour " est plus approprié pour qualifier notre Créateur car il englobe tout - y compris la charité - et ne se cantonne pas seulement à un aspect de cet amour. Alors que " charité " c'est plutôt réducteur. On peut être charitable sans pourtant aimer alors que si on aime, on est forcément charitable mais pas seulement. Avec l'amour, Dieu est bien plus que charitable.
Enfin je ne sais pas. Peut-être que ma question sera dérangeante auquel cas je m'en excuse mais ce petit détail a piqué ma curiosité.
Bonjour Gérard C. Endrifel,
C'est une bonne question. La phrase dans ma signature provient bien du verset 1 Jean 4:16.
Le mot « charité » peut avoir plusieurs sens :
- Habituellement, on utilise le mot « charité » dans le langage courant lorsqu'on veut parler d'activités caritatives. (par exemple, faire l'aumône, aider les personnes malades, etc.)
- Toutefois, on utilise également le mot « charité » pour parler de l'amour infini et parfait du Bon Dieu. Dans ce cas, les mots « amour » et « charité » sont des synonymes.
J'ai choisi d'utiliser le mot « charité » plutôt que le mot « amour » dans ma signature parce que je pense que le mot « charité » met l'accent sur une vision plus spirituelle et surnaturelle de l'Amour Divin.
Cordialement,
Fides
Auteur : Gérard C. Endrifel Date : 29 sept.24, 09:27 Message : Bonsoir Fides et merci pour la réponse.
J'avais effectivement retenu le premier sens, j'ignorais totalement l'existence du second. Personnellement je préfère le terme " amour ", sans doute un peu trop classique, ça me parle plus, peut-être en raison de ma propre vie personnelle.
Bonne continuation dans votre paisible topic, je vous embête pas plus.
Auteur : Fides Date : 30 sept.24, 09:01 Message :
Gérard C. Endrifel a écrit : 29 sept.24, 09:27
Bonsoir Fides et merci pour la réponse.
J'avais effectivement retenu le premier sens, j'ignorais totalement l'existence du second. Personnellement je préfère le terme " amour ", sans doute un peu trop classique, ça me parle plus, peut-être en raison de ma propre vie personnelle.
Bonne continuation dans votre paisible topic, je vous embête pas plus.
Bonsoir Gérard C. Endrifel,
Je comprends votre point de vue. Vos commentaires sont toujours les bienvenus.
Cordialement,
Fides
Auteur : Pollux Date : 30 sept.24, 11:41 Message : Là où la Bible en grec utilise plusieurs mots différents pour désigner l'amour, le texte français n'en utilise qu'un seul; ce qui nous empêche parfois de bien comprendre ce qui est écrit.
Dans 1 Jean 4:16 c'est le mot agapè qui est utilisé.
Le mot grec agapè signifie affection, amour, tendresse, dévouement. Son équivalent latin est caritas, que nous traduisons par « charité » (dans les textes stoïciens comme dans les textes chrétiens).
Auteur : Fides Date : 01 oct.24, 01:10 Message : Vous souvient-il du jour où, petit enfant, les pieds dans l'herbe, les mains pleines de fleurs, les yeux perdus dans le vague horizon, vous avez commencé à comprendre la beauté des œuvres de Dieu ? Votre mère bien des fois vous avait parlé de lui, mais ce jour-là il se révélait lui-même à vous ; sa grande vie débordait dans votre poitrine ; la terre si belle vous apparaissait comme le temple de sa gloire, et, sans savoir encore bien lui parler, votre petite âme était un cierge brûlant dans ce temple. Oh ! qui nous rendra ces heures exquises, ces révélations de la souveraine grandeur à l'innocence ? (Marie Jenna, Pensées d'une croyante, 1891)
Les enfants aiment à former des autels avec de la mousse, des pierres et des coquillages ; ce n'est pas un amusement comme les autres. Là, dans un petit coin de la ferme ou du jardin, il y aura un endroit consacré, un endroit où les regards de Dieu s'arrêteront avec amour, et chaque fleur qu'ils y déposeront sera le gracieux sacrifice de leur adoration. (Marie Jenna, Pensées d'une croyante, 1891)
Auteur : Fides Date : 03 oct.24, 00:23 Message :
« L'ascenseur qui doit m'élever jusqu'au Ciel, ce sont vos bras, ô Jésus ! »
Nous sommes dans un siècle d'inventions maintenant ce n'est plus la peine de gravir les marches d'un escalier, chez les riches un ascenseur le remplace avantageusement. Moi je voudrais aussi trouver un ascenseur pour m'élever jusqu'à Jésus, car je suis trop petite pour monter le rude escalier de la perfection. Alors j'ai recherché dans les livres saints l'indication de l'ascenseur, objet de mon désir et j'ai lu ces mots sortis de la bouche de la Sagesse Éternelle : Si quelqu'un est TOUT PETIT qu'il vienne à moi. (Pr 9,4)
Alors je suis venue, devinant que j'avais trouvé ce que je cherchais et voulant savoir, ô mon Dieu ! ce que vous feriez au tout petit qui répondrait à votre appel j'ai continué mes recherches et voici ce que j'ai trouvé : Comme une mère caresse son enfant, ainsi je vous consolerai, je vous porterai sur mon sein et je vous balancerai sur mes genoux ! (Is 66,12-13) Ah ! jamais paroles plus tendres, plus mélodieuses, ne sont venues réjouir mon âme, l'ascenseur qui doit m'élever jusqu'au Ciel, ce sont vos bras, ô Jésus !
Pour cela je n'ai pas besoin de grandir, au contraire il faut que je reste petite, que je le devienne de plus en plus. O mon Dieu, vous avez dépassé mon attente et moi je veux chanter vos miséricordes. (Ps 89,2) "Vous m'avez instruite dès ma jeunesse et jusqu'à présent j'ai annoncé vos merveilles, je continuerai à les publier dans l'âge le plus avancé." (Ps. LXX.)
(Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus)
Auteur : Natty Date : 06 oct.24, 21:49 Message : Petite Thérèse, mais Grande Sainte.
Mes amitiés Fides. J'aime beaucoup les écrits de la petite Thérèse, ils sont aussi beaux que lucides.
Tout comme l'Esprit, si vivifiant et naturel. Elle est un magnifique témoignage de l'Esprit, exprimant le Feu qui l'habitait.
Merci Fides, vous êtes bénie en ce que vous témoignez de grâce.
(ps: Natty c'est uzzi)
Auteur : Fides Date : 14 oct.24, 05:53 Message : Vous avez raison. Le Bon Dieu a comblé Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus de ses dons et de ses bienfaits. Il a choisi cette humble enfant pour nous révéler les charmes de la Foi.
Dans la vaste plaine
Parmi les abeilles
La brebis sommeille
Près de Madeleine
La fillette ravie
Admire la blancheur
Et l'aimable candeur
De sa tendre amie
Les anges attendris
Sur leurs lyres dorées
Redisent la beauté
De cette harmonie
Douce Madeleine
Berce ta brebiette
Bientôt des rosettes
Orneront sa laine
Auteur : Fides Date : 25 oct.24, 06:08 Message :La voie de l'enfance spirituelle : la douce quiétude d'une enfant de Marie
Je me souviens, dit Monseigneur Dupanloup, avoir rencontré une fois dans ma vie, de l'efficacité de l'Ave Maria un exemple que je n'oublierai jamais. C'était auprès d'un lit de mort, en recueillant et en bénissant le dernier soupir d'une enfant qui m'était bien chère, une toute jeune femme, à qui, naguère, j'avais fait faire sa première communion.
J'avais coutume de ne jamais faire faire la Première Communion sans recommander à mes enfants de réciter au moins un Ave Maria par jour. Or, on m'appela auprès du lit d'une jeune mourante; elle avait vingt ans, riche, brillante, mère depuis quelques jours, heureuse au milieu de tous les bonheurs présents et de ses rêves d'avenir, elle allait mourir.
Je ne pus m'empêcher de lui dire : « Ô mon enfant, quel coup ! » Et elle avec un inexprimable accent... je suis encore ému en me rappelant, en retrouvant cet accent d'une voix qui m'est restée si chère... « Est-ce que vous ne croyez pas, me dit-elle, que j'irai au ciel ? — Mon enfant, répondis-je, j'en ai une grande espérance. — Et moi, reprit-elle, j'en suis sûre. — Je lui dis : Qu'est-ce qui vous donne cette certitude ? — C'est, me dit-elle, un conseil que vous m'avez donné autrefois. — Et quel est ce conseil ?... — Quand j'ai fait ma Première Communion, vous nous avez recommandé de dire tous les jours l'Ave Maria et de le bien dire. Je l'ai dit tous les jours, et même, depuis quatre ans, je n'ai pas manqué, un seul jour de dire mon chapelet tout entier. Et c'est cela qui fait que je suis sûre d'aller au ciel. — Et comment ? lui dis-je. — Je ne puis pas croire, ajouta-t-elle avec gravité, et c'est une pensée qui ne me quitte pas depuis que j'ai été frappée, je ne puis pas croire que j'aie dit, depuis quatre ans, cinquante fois par jour, à la très Sainte Vierge : « Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour moi, pauvre pécheresse, maintenant et à l'heure de ma mort », et qu'en ce moment, où je vais mourir, elle ne soit pas près de moi. Elle y est, j'en suis sûre; elle prie pour moi, et c'est elle qui va m'introduire au Ciel. »
Voilà ce que me dit cette jeune femme, et je vis alors un spectacle que rien ne pourrait retracer, une mort vraiment céleste. Je vis une tendre et frêle créature, enlevée à la fleur de son âge, à tout ce qui fait aimer la vie, quittant là, sur la terre, un père, un mari, dont elle était adorée, et qu'elle adorait, un pauvre petit enfant, gage si désiré et si cher, quittant tout cela, non sans larmes, mais avec une sérénité radieuse, consolant ses vieux parents, bénissant son petit enfant, encourageant son pauvre mari; et au milieu de ces liens qui se brisaient, de tous ces embrassements qui essayaient vainement de la retenir, ne voyant que le Ciel, ne parlant que du Ciel, et son dernier soupir a été un sourire à la gloire éternelle... Ce souvenir est pour moi ineffaçable. (Mgr Dupanloup)
Auteur : Gaetan Date : 25 oct.24, 16:20 Message :
sansparole a écrit : 28 sept.24, 11:21
Vous faites une grosse erreur Gérard mais, je vous rassure, courante.
Le mot charité désigne l'amour parfait, l'amour de dieu vers ses créatures, l'amour de la créature envers dieu, son prochain.
Pour avoir l'amour tu dois faire la charité donc du bénévolat. Autrement dit pour que les hormones de l'amour soient secrétées une bonne chose est d'abolir l'argent et de vivre en faisant du bénévolat donc en faisant comme ça tu crée la condition gagnante. Le diable a dit à Moïse (mais c'est pas ça qu'il voulait qu'il fasse) et son peuple d'aimer son prochain comme soi même et c'est ça la clef du ciel ce qui inclus en soi de vivre en faisant du bénévolat.
Auteur : Fides Date : 09 nov.24, 01:39 Message :L'abandon est le fruit délicieux de l'amour
(Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus)
Non, rien ne m'inquiète
Rien ne peut me troubler
Plus haut que l'alouette
Mon âme sait voler.
Au-dessus des nuages
Le ciel est toujours bleu
On touche les rivages
Où règne le Bon Dieu.
Auteur : Fides Date : 28 nov.24, 02:44 Message :« Le Seigneur conduira son troupeau dans les pâturages et il rassemblera les petits agneaux »
Je comprends si bien qu'il n'y a que l'amour qui puisse nous rendre agréables au Bon Dieu que cet amour est le seul bien que j'ambitionne. Jésus se plaît à me montrer l'unique chemin qui conduit à cette fournaise Divine, ce chemin c'est l'abandon du petit enfant qui s'endort sans crainte dans les bras de son Père...
« Si quelqu'un est tout petit, qu'il vienne à moi » a dit l'Esprit Saint par la bouche de Salomon, et ce même Esprit d'Amour a dit encore que « La miséricorde est accordée aux petits ». En son nom le prophète Isaïe nous révèle qu'au dernier jour « le Seigneur conduira son troupeau dans les pâturages, qu'il rassemblera les petits agneaux et les pressera sur son sein », et comme si toutes ces promesses ne suffisaient pas, le même prophète dont le regard inspiré plongeait déjà dans les profondeurs éternelles s'écrie au nom du Seigneur : « Comme une mère caresse son enfant, ainsi je vous consolerai, je vous porterai sur mon sein et je vous caresserai sur mes genoux. » O Marraine chérie ! après un pareil langage, il n'y a plus qu'à se taire, à pleurer de reconnaissance et d'amour...
Ah ! si toutes les âmes faibles et imparfaites sentaient ce que sent la plus petite de toutes les âmes, l'âme de votre petite Thérèse, pas une seule ne désespérerait d'arriver au sommet de la montagne de l'amour, puisque Jésus ne demande pas de grandes actions, mais seulement l'abandon et la reconnaissance.
(Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus)
Auteur : Fides Date : 03 déc.24, 07:47 Message :« J'aime l’Église, ma Mère »
« La Charité me donna la clef de ma vocation. [...] Alors, dans l’excès de ma joie délirante, je me suis écriée : O Jésus, mon Amour… ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c'est l'Amour !… Oui j’ai trouvé ma place dans l’Église et cette place, ô mon Dieu, c’est vous qui me l’avez donnée… dans le Cœur de l’Église, ma Mère, je serai l'amour… ainsi je serai tout… ainsi mon rêve sera réalisé !… »
« O mon Jésus, je vous aime, j'aime l’Église, ma mère, je me souviens que le plus petit mouvement de pur amour lui est plus utile que toutes les autres œuvres réunies ensemble. »
(Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus)
Auteur : Fides Date : 05 déc.24, 05:23 Message : Qu'il est beau, le nom de Jésus-Christ ! Comme il résonne dans les profondeurs de l'âme ! comme il console ! comme il ravit ! Il éclaire toute une page de livre, et le regard s'attache avec extase sur ce nom resplendissant de divinité. C'est l'oasis au désert, c'est la source d'eau vive, c'est la manne tombée du ciel. Qu'il est beau, le nom de Jésus-Christ ! (Marie Jenna, Pensées d'une croyante, 1891)
Auteur : Fides Date : 07 déc.24, 04:35 Message : Si l'on savait comprendre cet attrait tout-puissant qu'exerce Jésus-Christ sur les âmes et qui confond les natures les plus opposées en un même cri d'immense amour, personne ne douterait plus de sa divinité. (Marie Jenna, Pensées d'une croyante, 1891)
Ajouté 15 heures 12 minutes 22 secondes après : Un rêve de Marie Jenna
Je me trouvais à Paris dans une délicieuse chapelle, et l'on chantait, et l'on allait donner la bénédiction du Saint-Sacrement, et l'impression que je ressentais était si céleste, qu'aucune parole ne peut la rendre, et que je vous souhaite pour votre bonheur de l'imaginer. Et je pensais : Qu'ai-je dit en écrivant que je ne pourrais me plaire à Paris ? Il y a des églises à Paris, et les églises, c'est le ciel... N'est-ce pas que c'est un beau rêve ? (Marie Jenna, mars 1867)
Auteur : Fides Date : 10 déc.24, 10:29 Message : J'ai entendu chanter les cloches d'un village voisin; car elles chantent, ces cloches-là; elles chantent divinement. Leur son est si radieux, il va si haut, que l'âme la plus terrestre serait, ce me semble, emportée dans leur élan. Oh ! les cloches, on en a parlé souvent, en prose et en vers; mais ce qu'elles font éprouver d'intime et de céleste, cette joyeuse illumination qu'elles apportent soudain au fond d'un cœur catholique, on n'a pas encore su le dire... (Marie Jenna, 5 décembre 1869)
Auteur : Fides Date : 16 déc.24, 04:10 Message : Les âmes que Dieu a touchées se reconnaissent d'un bout du monde à l'autre; elles s'appellent, elles s'aiment. Le même Esprit répandu sur elles fait qu'elles ne sont réellement qu'une seule âme, l'âme de l'humanité déifiée par le Christ. (Marie Jenna, Pensées d'une croyante, 1891)
Auteur : Fides Date : 17 déc.24, 05:51 Message :Les trois fondements de la voie de l'enfance spirituelle chez la petite Thérèse de l'Enfant Jésus
L'amour du beau
« Je sens encore les impressions profondes et poétiques qui naissaient en mon âme à la vue des champs de blé émaillés de bluets et de fleurs champêtres. »
« Après avoir encore visité Pise et Gênes nous revînmes en France. Sur le parcours la vue était magnifique, tantôt nous longions la mer et le chemin de fer en était si près qu'il me semblait que les vagues allaient arriver jusqu'à nous (ce spectacle fut causé par une tempête, c'était le soir, ce qui rendait la scène encore plus imposante), tantôt des plaines couvertes d'orangers aux fruits mûrs, de verts oliviers au feuillage léger, de palmiers gracieux... à la tombée du jour, nous voyions les nombreux petits ports de mer s'éclairer d'une multitude de lumières, pendant qu'au Ciel scintillaient les premières étoiles... Ah ! quelle poésie remplissait mon âme à la vue de toutes ces choses que je regardais pour la première et la dernière fois de ma vie !... »
« En regardant toutes ces beautés, il naissait en mon âme des pensées bien profondes. Il me semblait comprendre déjà la grandeur de Dieu et les merveilles du Ciel... »
« Que ces beautés de la nature répandues à profusion ont fait de bien à mon âme ! Comme elles l'ont élevée vers Celui qui s'est plu à jeter de pareils chefs-d'oeuvre sur une terre d'exil qui ne doit durer qu'un jour... Je n'avais pas assez d'yeux pour regarder. »
L'amour du bien
« J'ai vu de bien belles choses, j'ai contemplé toutes les merveilles de l'art et de la religion, surtout j'ai foulé la même terre que les Saints Apôtres, la terre arrosée du sang des Martyrs et mon âme s'est agrandie au contact des choses saintes... »
« Déjà je commençais à jouir de la vie, la vertu avait pour moi des charmes et j'étais, il me semble, dans les mêmes dispositions où je me trouve maintenant ayant déjà un grand empire sur mes actions. »
« Toutes les grandes vérités de la religion, les mystères de l'éternité, plongeaient mon âme dans un bonheur qui n'était pas de la terre... »
L'amour du vrai
« Je ne puis me nourrir que de la vérité. »
« Jésus, éclaire-moi, tu le sais, je cherche la vérité... »
« Je n'ai jamais fait comme Pilate qui refusa d'entendre la vérité. J'ai toujours dit au bon Dieu : O mon Dieu, je veux bien vous entendre, je vous en supplie, répondez-moi quand je vous dis humblement : Qu'est-ce que la vérité ? Faites que je voie les choses telle qu'elles sont, que rien ne me jette de poudre aux yeux. »
« Oui, il me semble que je n'ai jamais cherché que la vérité. Oui, j'ai compris l'humilité du cœur. »
« Parlez-moi du bon Dieu, de l'exemple des Saints, de tout ce qui est vérité... »
Auteur : Fides Date : 18 déc.24, 06:53 Message :À Ceprano, en Italie, guérison subite d'une petite fille de trois ans, atteinte d'une double pneumonie et mourante (1912)
Nulle part, peut-être, plus qu'en Italie, la dévotion à Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus ne devait rencontrer plus de sympathie et de popularité. Et son pouvoir de thaumaturge ne contribua pas seul à lui gagner la confiance du peuple. La spiritualité de sa « petite voie » s'acquit en peu de temps, au delà des monts, une telle faveur, que la « Piccola Teresa » y est universellement aimée et vénérée. Nombreuses, en retour, furent les roses que Thérèse se plut à répandre, sous le ciel d'azur, qui l'avait charmée jadis.
Agatina Arcese i Pannicia, une gracieuse fillette de trois ans, se mourait, en novembre 1912, d'une double pneumonie. Avec une angélique ingénuité, elle-même eut alors la pensée de se placer sous la protection de la Santina de Lisieux, très vénérée dans sa famille. Tant qu'elle fut en péril, elle ne permit pas que ses parents éloignassent d'elle son image et, quand on devait la lever pour faire son lit, l'aimable enfant pressait son trésor sur sa poitrine. Le docteur (Cav. Fausto Figoli) la déclarait absolument perdue.
Cependant, au milieu même des convulsions qui achevaient d'enlever tout espoir, quand les siens l'appelaient, la petite malade, ouvrant ses yeux bouleversés, répondait invariablement : « Thérèse me guérira. »
Une nuit, après une terrible crise qui devait être la dernière, l'enfant laisse retomber sa tête sur l'oreiller, ferme les yeux et demeure inerte et glacée. Déjà ses parents la croyaient morte. Le pauvre père, fou de douleur, prend sur l'oreiller l'image de la Servante de Dieu et s'exclame, plein de foi : « Ma Sœur Thérèse, si tu me la sauves, je te récompenserai malgré ma pauvreté ! » Puis il caresse la petite mourante avec l'image, pendant que la mère et les autres parents prient en pleurant.
Après environ une demi-heure d'angoisse et d'espérance, le père d'Agatina l'appelle par son nom, lui présentant le portrait de Sœur Thérèse. Alors, la petite, à la stupeur et à la joie des assistants, ouvre les yeux et répond : « Petite Thérèse m'a guérie ! »
Ses parents ne pouvaient croire à un tel miracle ; mais elle, de s'écrier : « Papa, j'ai vu la petite Thérèse. Oh ! qu'elle est belle ! toute blanche !... blanche !... c'est elle qui m'a guérie. »
Et, en parlant ainsi, ses yeux brillent de joie. En effet, elle était bien guérie, et n'eut garde d'oublier, dans la suite, la visite de sa céleste Amie. Après plus d'un an écoulé, elle répondait encore à ceux qui lui demandaient si elle connaissait Sœur Thérèse : « Oh ! la petite Thérèse ? Elle est si belle ! si belle ! Elle est toute blanche !... » (Pluie de Roses, IV.)
Auteur : Fides Date : 20 déc.24, 04:33 Message : Vous qui avez compris les harmonies de la nature,
et qui avez vu Dieu au milieu de ces harmonies !
Vous qui n'avez pas cru que la destinée de l'homme fût circonscrite ici-bas,
et qu'il dût vivre comme l'animal qui broute l'herbe des champs sans lever
la tête pour voir le ciel !
O vous qui savez que chaque être est un mot sorti de la bouche de Dieu !
O vous qui avez pris en pitié les vaines querelles des hommes
et leurs stériles agitations !
O vous qui avez tressailli chaque fois que le beau se révélait à vous,
chaque fois que le soleil se levait brillant à l'horizon, chaque fois
qu'une belle âme humaine avait su s'exprimer !
O vous qui aimiez la sereine majesté de la nuit, et qui jetiez
votre pensée plus haut que les mondes de l'espace !
O vous qui avez pleuré d'enthousiasme !
O vous qui vous sentiez brûler par un feu intérieur !
O vous qui avez consacré toute votre vie à une grande pensée
et à un grand amour !
Je suis des vôtres ! reconnaissez-moi ! aimez-moi !
Je vous comprends et je vous aime !
(Marie Jenna)
Auteur : uzzi21 Date : 20 déc.24, 06:07 Message :"Sœur de lumière, prisme sur les bordures de la perception, couleur douce, et suave sur les mots et les sentiments, Merci à toi, pour la clé du Ciel, Ô magnifique et belle jeune fille du Nord."
(uzzi21)
Sans vous, ce forum stagnerait toujours au même étage.
Auteur : Fides Date : 20 déc.24, 08:49 Message : « La clé du ciel » a vu le jour grâce à l'héritage spirituel légué par Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus. La voie de l'enfance spirituelle est la clé de voûte de ce sujet. Mon but était de présenter la foi dans la plénitude de sa beauté. Les citations et les récits qui y sont présentés reflètent cet idéal. Ils expriment « le souffle catholique le plus pur ». (Frédéric Mistral)
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et Marie Jenna ont toutes deux chanté leur foi angélique dans leurs poésies. La suavité de leur spiritualité a charmé les coeurs sincères et généreux.
Marie Jenna disait : « Nous sommes encombrés de livres médiocres. On traite sans respect l'art d'écrire; je voudrais que chaque auteur n'offrît au public que la fleur exquise de son âme et de son talent. »
Un homme d'État, [M. Buffet] digne d'une haute estime, écrivait à Marie Jenna : « ...Il n'en sera pas, Mademoiselle, de vos pensées et de vos religieuses poésies comme de nos vains discours. Elles ont porté déjà, j'en suis certain, et porteront à l'avenir la consolation, le calme, l'espérance et la foi dans bien des âmes... »
« J'admire beaucoup vos Élévations, ce livre ferme et beau, pétri d'énergie et de tendresse, rayonnant de foi. » (Aubanel)
« Je ne crois pas, que la femme chrétienne ait jamais exprimé sa foi, son amour, ses tendresses, ses délicatesses d'âme, ses mystiques aspirations, son angélique humanité, d'une manière si haute, si éloquente, si gracieuse. Le souffle catholique le plus pur, le plus féminin, le plus suave rafraîchit toutes les pages de ce volume, et l'on est même étonné de trouver, en ce siècle où les architectes les plus fervents ne savent plus faire prier les pierres, un livre où la foi brille aussi vivante. » (M. Frédéric Mistral)
« Marie Jenna n'a jamais chanté, que le bien, le vrai et le beau; son inspiration a la pureté de l'hermine; sa muse chaste et pieuse est immaculée comme une vierge consacrée à Dieu. » (M. Victor Fournel)
« Dieu vous associera dans le ciel au chœur des anges, dont vous êtes sur la terre un admirable écho. » (un prêtre suisse)
« Que ses chants soient le Sursum corda des âmes à notre époque. » (Mgr Mermillod)
« Vos chants m'ont ravi. Quelle grâce ! quelle pureté ! quelle tendresse ! surtout quelle sincérité ! On oublie le talent du poète en vous lisant ; on oublie le charme de cette voix si suave, si pénétrante, pour admirer avant toutes choses la candeur d'une belle âme. J'ai pensé souvent que tel était le triomphe de la poésie vraiment religieuse ; il faut que l'art disparaisse et que l'âme seule se révèle ; la vôtre chante naturellement; vos pensées , vos sentiments, vos aspirations, vos joies ou vos douleurs sont des chants ; chacune de vos paroles est un poétique soupir; chaque tressaillement de votre âme est une mélodie. Il y a de ces harpes mystiques même dans les siècles les plus tumultueux, dans la mêlée humaine la plus grossière. Heureuses ces nobles âmes ! Heureux aussi ceux qui peuvent les entendre : vous m'avez procuré cette joie et cet honneur; recevez, Mademoiselle, l'expression de ma respectueuse gratitude... Les éloges purement littéraires auraient, ce semble, quelque chose de déplacé dans la sphère plus haute où plane votre esprit... » (M. Saint-René Taillandier)
Non, je ne savais pas que tu pouvais, nature,
Au soir de ton été, détacher ta ceinture,
Déposer ton manteau tissé des mains de Dieu,
Éteindre ton soleil et voiler ton ciel bleu;
Laisser tes rameaux verts, à l'heure où le vent passe,
Pâlir et s'affaisser sous un souffle de glace;
Effacer sur les murs tes festons gracieux,
Comme au bruit du matin s'efface un songe heureux;
Puis, sans fleur qui parfume et sans rayon qui dore,
Sans herbe dans le pré, sans rossignol au bois,
Sans nids, sans fruits dorés, sans ombrage et sans voix,
Être si belle encore.
(Marie Jenna, Élévations Poétiques et Religieuses, 1864)
Cieux, répandez votre rosée,
Nuages, qui couvrez les airs,
Donnez à la terre épuisée
Le Rédempteur de l'univers !
Auteur : Stop ! Date : 22 déc.24, 22:12 Message : Notre Père qui êtes aux cieux
Restez-y
Et nous nous resterons sur la Terre
Qui est quelquefois si jolie
.....................
Jacques Prévert
Auteur : prisca Date : 23 déc.24, 02:26 Message :
Stop ! a écrit : 22 déc.24, 22:12
Notre Père qui êtes aux cieux
[censuré]
Et nous nous resterons sur la Terre
Qui est quelquefois si jolie
.....................
Jacques Prévert
Je tombe des nues.
Toi ici !
Auteur : Fides Date : 23 déc.24, 05:22 Message :
Stop ! a écrit : 22 déc.24, 22:12
Notre Père qui êtes aux cieux
Il (le Verbe) était dans le monde, et le monde par lui a été fait, et le monde ne l’a pas connu. Il vint chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu. Mais quant à tous ceux qui l’ont reçu, Il leur a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son nom, Qui non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu sont nés.
Et le Verbe s’est fait chair, et il a habité parmi nous, (et nous avons vu sa gloire, gloire comme celle qu’un fils unique tient de son Père) tout plein de grâce et de vérité. (Jean 1, 10-14)
Auteur : uzzi21 Date : 23 déc.24, 19:26 Message :Dieu est à la Vie, ce que le soleil est à la vie
Dieu, qui est la Vie, te prend comme tu es, peu importe ce que tu penses et dis, tu ne fais rien de mal pour Lui tant tu es de bonne volonté, car il te connait parfaitement, et tu n'es jamais que comme il a voulu que tu sois, il te prend tel qu'il t'a fait, ainsi donc tel que tu es. C'est un Père proche qui t'aime et qui t'attend, il ne veut que te faire passer de la vie à la Vie, car il est Dieu en ce qu'il est la Vie, et n'est vrai qu'en le sentiment de la Vie. Sinon il n'est qu'une croyance que l'on brode, qu'un mot dont on ignore tout le sens, et que l'on se traine comme un boulet. Ainsi, je vous le dis, il est une réalité, tant Vivre, est une réalité.
La plus belle prière que l'on puisse adresser à Dieu, c'est de Vivre en ce qu'il est la Vie.
(Uzzi21)
Auteur : Fides Date : 25 déc.24, 16:06 Message :Joyeux et Saint Noël 2024 ! Ma première messe de minuit - Conte de Noël
Aux accents de ces vieux cantiques, toujours impressionnants, je me sens rajeunir, les souvenirs repassent à tour de rôle dans mon âme et je me rappelle encore ma première messe de minuit entendue.
Oh ! quel souvenir ! quel moment d'attente, depuis un mois, ma mère m'a promis de me conduire à la messe de minuit, si j'étais bien sage. Vous comprenez que sage je fus comme jamais, j'étais le plus docile à la pensée seule de la promesse de maman, mon caractère avait changé à vue d'œil, je trouvais le temps long, je comptais les jours, les heures mêmes, les minutes, oserai-je dire, et tous les jours, de demander à Noël ? Maman : Combien d'heures faut-il pour se rendre à Noël ? et mère de répondre toujours avec ce sourire que seules les bonnes mères possèdent. Oh ! Frasquita, dans 20 jours, ceci donne 480 heures, ma fille.
– Le bon Petit Jésus naîtra pour vous, mignons enfants, pour vous combler de grâces et vous rendre heureux.
– C'est bien long, maman, vingt grandes journées, mais courage, donc ! Ayant toujours hâte, vivant dans l'anxiété, je trouvais le temps interminable, les heures me paraissent des jours et les minutes des heures. Mon cœur battait de joie à chaque fois que la grande horloge sonnait une heure de plus, car pour moi, ceci voulait dire une heure de moins à attendre.
Enfin ! nous voilà rendus la veille de Noël, onze heures, bientôt nous serons en route; [...] Sauter dans la voiture fut l'affaire d'un instant, toute emmitouflée de la digne crémonne, nous sommes installés dans le berleau rouge, et en route vers le village, à la messe de minuit, oh ! gai, à la messe de minuit gaîment. [...]
Maintenant nous voyons l'église du dehors, l'on voit scintiller comme des étoiles les feux brillants d'une lumière qui s'infiltre à travers les vitraux colorés; de plus en plus, ma joie augmente. Nous débarquons, non, dois-je dire plutôt je sautai à terre et sur le perron de l'église, on attendit notre père qui est allé remiser la grise. [...]
Enfin tous les paroissiens arrivent et nous entrons. [...]
La plus heureuse des fillettes fut moi à cette messe de minuit.
De questions je pressais ma mère à répondre.
Où est le petit Jésus ?
Où est la crèche ?
Va-t-il arriver bientôt ?
Sur un signe de ma mère, je regarde du côté gauche de la nef et j'aperçois des fillettes vêtues en anges, avec de belles ailes dorées, sur un coussin de soie avec de beaux glands verts, le petit Enfant-Jésus est porté par le plus grand des anges (ce doit être un archange), et à travers les allées, ils défilent ainsi, à l'adoration de tous.
Enfin, je l'aperçois, ce cher petit Enfant blond, avec sa robe blanche, ses beaux cheveux dorés, ses yeux bleus; il vient à nous... Et les vieux de se mettre à genoux en s'inclinant profondément pour demander au divin Bambino une bénédiction toute spéciale pour obtenir le bonheur du foyer.
Comme la curiosité m'emportait, je voulus voir et toute inclinée que j'étais, je risquai un œil, puis les deux, je fus des plus satisfaite, car je voyais l'Enfant-Jésus. De son air doux et gracieux, il nous sourit; comme il était beau, j'en ai jamais vu d'aussi joli.
La procession terminée "l'archange" va déposé dans la crèche le Divin Enfant, entouré de S. Joseph, de la Vierge Marie, des bergers, du petit bœuf qui de son haleine réchauffe l'illustre nouveau-né.
La cérémonie des plus imposantes, et toujours ébahie par tant d'éclat, je ne cessais de regarder un peu partout; lorsqu'on est enfant, l'on fait bien des choses, n'est-ce pas ? tandis que mon père et ma mère égrenaient pieusement leur chapelet en priant pour ceux qui ne reviendront plus à nos messes de minuit.
Auteur : Fides Date : 26 déc.24, 16:09 Message :Ma première messe de minuit - Conte de Noël (suite)
Le chant, la musique, le luminaire étaient pour moi une vraie féerie.
Dans cet enchantement, quelle heure de délice pour ces âmes enfantines, on dirait que le bon petit Enfant-Jésus nous fait voir ces choses si belles comme pour graver davantage ce mystère dans nos cœurs purs du jeune âge et nous faire entendre par ces fêtes, les beautés que nous réserve son Père au paradis.
Le cérémonial se continue et vêtus de leurs plus beaux habits, les prêtres célèbrent avec pompe la grandeur du jour en donnant plus d'éclat au divin sacrifice. Les trois messes finies, il est déjà deux heures et demie du matin, tout le monde retourne dans leur foyer pour prendre le réveillon. [...]
Ce fut un banquet pour moi ce réveillon, et pressée de questions par mes petits frères et sœurs moins heureux que moi pour ce soir, car ils ne sont pas allés à la messe de minuit, le temps passa vite, une réponse à celui-ci, une autre à celle-là. [...]
Les cantiques de Noël chantaient encore à mon oreille leur doux et mélodieux refrains, et je m'endormis bercée par la vision de ma première messe de minuit entendue. Comme ces souvenirs sont doux à notre âme, je voudrais encore avoir sept ans pour revoir cette première messe de minuit, entendue avec tout son charme du bon vieux temps.
(Frasquita, Le Passe-temps, vol. 29, n° 723, 6 janvier 1923, p. 2)
Auteur : Fides Date : 27 déc.24, 16:18 Message :L'ange de Noël (I)
– Père, j'ai peur. Entendez-vous le vent mugir et la neige fouetter les vitres de la chambre ? – Dors, ma chérie, dors; demain le temps s'éclaircira et la tempête sera loin. – Je ne puis dormir, père, je souffre...
Ces paroles furent un coup pour le père. Il prit la petite main de l'enfant qu'il pressa contre ses lèvres, et courba la tête pour lui dérober sa douleur. Hélas ! depuis bien des nuits la petite Angèle ne dormait plus. Une maladie de langueur qu'elle avait héritée de sa mère, la tenait clouée sur son lit. Une toux déchirante soulevait à chaque instant sa poitrine, pendant que la sueur inondait son gracieux visage.
Pauvre enfant ! Pauvre père surtout ! il n'avait plus qu'Angèle au monde. Comme il l'aimait, comme il l'entourait de soins affectueux ! Le cœur de la mère partie semblait être confondu avec le sien pour chérir davantage cette enfant. Il avait appelé à son aide les princes de la science; il avait invoqué les praticiens les plus célèbres, il avait dit à l'un d'eux : « Sauvez ma fille, et la moitié de ma fortune est à vous. » Le médecin s'était incliné avec reconnaissance, mais il n'avait pu guérir l'enfant.
Depuis quelques jours le mal semblait grandir encore; les joues pâles d'Angèle prenaient parfois des teintes livides, présage mystérieux de mort. Son père ne la quittait plus. Il avait abandonné toutes les préoccupations de la vie; il ne songeait qu'à une seule chose, retarder l'instant fatal de quelques heures. Oh ! il était bien malheureux, le pauvre père; car il lui manquait la suprême consolation que la bonté divine ménage aux infortunés : il lui manquait la foi. Depuis de longues années, il avait oublié le chemin de l'église. Et cependant il était entré dans l'âge mûr. Il avait vu partir sa jeune femme, pleine d'espérance et de foi, mais cette mort n'avait pu réveiller en lui les sentiments éteints. Et voilà que Dieu se rappelait de nouveau à sa mémoire, en venant lui demander son enfant.
Auteur : Fides Date : 29 déc.24, 08:00 Message :L'ange de Noël (II)
Il y eut un assez long silence. La pendule sonna onze heures. Alors dans l'air, une grande voix domina la tempête, les cloches de l'église voisine sonnèrent à toute volée pour annoncer le sublime événement de cette nuit. Noël ! chantaient les cloches. Noël ! Chrétiens ! réveillez-vous et accourez aux pieds des autels. Voici le jour béni entre tous les jours ! le jour par excellence ! L'enfant Jésus est né. Chrétiens, réveillez-vous et accourez !
Et le céleste écho était entendu, car les fenêtres s'éclairaient derrière les rideaux ; on se préparait à aller entendre la messe de minuit. Angèle soupira et regarda son père longuement avec une tendresse infinie. – Entendez-vous, père ? murmura-t-elle. – Oui, ma fille bien-aimée, ces cloches t'empêchent de dormir ! – Oh ! ce n'est pas cela.
Et l'enfant mit la main sur sa poitrine qu'un feu interne dévorait. Elle reprit bientôt : – L'année dernière, je n'étais pas malade, et le vent ne gémissait pas aussi fort. Maman n'était pas encore partie pour le ciel. Oh ! c'était un beau jour, père, je me le rappelle si bien.
Un instant. Angèle ferma les yeux comme pour revoir en pensée les péripéties de cette journée, qu'elle rappelait de ses vœux. – Le matin, poursuivit-elle, maman s'était levée de bonne heure, et elle avait dit à Thérèse de m'habiller pour sortir. J'étais contente. Il tombait de la neige pourtant. Thérèse me prit dans ses bras et me porta jusqu'à l'église de Jésus. Oh ! père, que c'était beau ! Il y avait tant de lumières, tant de fleurs autour de la crèche. Toutes les cloches sonnaient comme à présent et l'on chantait si bien ! L'église était remplie de monde; on s'y pressait, mais maman et Thérèse montèrent en haut, et alors maman me montra un petit enfant couché sur la paille. Il était si joli, si joli ; il me regardait en souriant ; je l'aimai tout de suite... Oh ! je voudrais le revoir encore !
– C'est impossible, ma chérie ; n'entends-tu pas au dehors la neige tourbillonner sous l'aquilon ? – Il neigeait aussi l'année dernière. – Oui, mais tu ne souffrais pas. – C'est vrai, dit Angèle tristement. Les cloches se taisaient à présent. On entendait dans la rue le bruit sec de la neige qui crépitait sous les pas. De temps à autre, la porte d'une maison se fermait avec bruit.
Angèle reprit tout à coup : – Père, je voudrais bien savoir si l'Enfant-Jésus est encore à l'église, cette année ? – Certes, il y est encore. – Comment le savez-vous ? – Mais, dit le père, il y est sans doute tous les ans. – L'avez-vous déjà vu ? – Oui, répondit-il, mais il y a déjà longtemps. – Ah ! si vous vouliez, continua Angèle en joignant ses petites mains ; si vous vouliez ! – Parle, parle vite, que veux-tu ? – Eh bien ! je voudrais que vous alliez à l'église pour me dire si le petit enfant est encore là sur la paille; s'il y a encore de belles fleurs alentour, et tant de lumières, tant de lumières !
– Mais, je ne puis te quitter en ce moment, ma bien-aimée ; qui te veillerait comme ton père ? – Vous appellerez Thérèse, dit l'enfant suppliante. – Et cela peut te faire plaisir ? – Un grand plaisir ! Maman m'a dit que l'Enfant-Jésus n'était exposé qu'une fois l'an, le jour de Noël. – Et tu sais que c'est Noël aujourd'hui ? – Oui, oui, je le sais. – Eh bien, dit le père avec hésitation, j'irai lorsqu'il fera jour.
Angèle baissa la tête et une larme brillante roula sur sa joue.
– Enfant gâtée, reprit son père en la couvrant de baisers, tu veux donc que je te quitte sur-le-champ ? – Pour aller à l'église seulement, dit-elle à travers ses larmes.
– Le père sonna : Thérèse accourut anxieuse. – Reste près d'Angèle, dit-il brièvement, je ne tarderai pas à rentrer. – Que vous êtes bon ! dit l'enfant toujours joyeuse, que vous êtes bon ! Thérèse s'assit au chevet du lit et Angèle ferma doucement ses yeux.
Un quart d'heure plus tard, M de B. entrait dans l'église de Jésus.
Auteur : Fides Date : 30 déc.24, 09:47 Message :L'ange de Noël (III)
Une foule pieuse et recueillie se pressait sous la voûte du temple. La grande voix des orgues résonnait, puissante parfois, comme le cri de l'ouragan, douce et plaintive l'instant d'après, comme le gémissement d'une âme repentante. De nombreux cierges entouraient l'autel, qu'on n'apercevait qu'à travers un nuage d'encens.
Le père d'Angèle, la tête haute, traversa la foule et monta jusqu'au pied du chœur où la crèche était dressée, au milieu d'un parterre de fleurs rares. « Caprice d'enfant, pensait-il ; m'envoyer ici à pareille heure ! enfin, si je puis la distraire un instant, ce n'est rien ! » Ce disant, M. de B. promena un regard assuré autour de lui. Il vit les fidèles prier avec une ferveur angélique, le front courbé, les mains jointes. L'auguste sacrifice était commencé ; le prêtre, revêtu des plus riches ornements, célébrait les saints mystères. Les voix des chantres s'unissaient au chœur des anges qui, dans le ciel, entonnaient l'éternel hosannah !
Et, reposant sur un peu de paille, la douce figure symbolique de l'Enfant-Jésus souriait à chacun, pendant que ses bras s'ouvraient comme pour presser contre son sein l'humanité entière. Le père d'Angèle le contempla longtemps. Une émotion singulière s'emparait de son être. Son regard allait du prêtre qui célébrait l'office divin à l'Enfant-Jésus qui lui tendait les bras. Il fit un effort pour s'arracher à cette espèce de fascination et se retourna pour sortir, mais le peuple lui fermait le passage. En ce moment, un prêtre quitta l'autel et vint se placer sur le seuil du chœur. M. de B. se remit à sa place. Le prêtre fit le signe de la croix, et, d'une voix que l'émotion faisait vibrer, il commença ainsi : « O vous tous qui souffrez, venez et je vous soulagerai. »
Ces paroles produisirent une commotion soudaine dans le cœur du malheureux père. Instinctivement, il fit un pas en avant pour recueillir mieux encore les paroles consolatrices qui se pressaient sur les lèvres du prédicateur. Tant que celui-ci parla, le père d'Angèle demeura immobile, savourant en quelque sorte les consolations suprêmes que le prêtre lui apportait de la part du divin Enfant. Et lorsque les dernières paroles eurent résonné sous la voûte, il plongea sa tête dans ses mains et demeura abîmé dans ses réflexions.
Le saint sacrifice s'acheva. Le père d'Angèle vit les fidèles se presser à la sainte table ; il remarqua toutes ces figures illuminées par la foi et la suprême espérance ; il songea à ces jours lointains où lui aussi participait à ce banquet sacré. Il revit en pensée sa mère, pieuse et sainte créature : il revit sa femme qu'il avait tant aimée, il songea à Angèle qui s'éteignait lentement, et une immense douleur envahit son âme. Quand il releva la tête, l'église était presque déserte, le gaz était éteint ; seule, la petite crèche brillait comme un phare de consolation.
M. de B. s'avança jusqu'au banc de communion, et s'y agenouillant : « O Dieu, dit-il, Dieu que j'ai cessé de servir depuis longtemps, rends-moi ma fille et je reviens à toi pour toujours ! » En disant ces mots, un torrent de larmes s'échappa de ses yeux.
Enfin, il sortit. Sous le porche, il trouva une mendiante à qui il donna une généreuse aumône, et revint lentement chez lui.
Auteur : Fides Date : 31 déc.24, 10:26 Message :L'ange de Noël (IV)
– Thérèse vint lui ouvrir la porte. – Comment va Angèle ? furent les premiers mots de M. de B. – Elle a dormi depuis votre départ ; elle vient seulement de s'éveiller. M. de B. monta et vint embrasser sa fille.
– Eh bien, je suis demeuré trop longtemps, n'est-ce pas ? — Non, non, père, dit Angèle, dont la figure rayonnait. C'était si beau ! – Mais oui, le petit Enfant était là, reprit M. de B. en s'efforçant de sourire. – Je le sais, dit Angèle, avec extase, il était encore plus mignon que l'année dernière.
M. de B. la regarda avec surprise et vit seulement alors l'air radieux de l'enfant. – Comment le sais-tu ? – Parce que je suis allée à l'église avec vous. Elle a le délire ! pensa le pauvre père en essayant de la calmer. – Écoutez bien, petit père, et dites-moi si c'est bien cela. – Calme-toi, mon enfant, mon Angèle. – Mais je suis calme, dit l'enfant blessée. – C'est vrai ! eh bien ?
– Eh bien, reprit l'enfant, quand nous sommes entrés dans l'église, il y avait déjà beaucoup de monde ; on chantait.... le prêtre était à l'autel.... nous avons traversé la foule et nous sommes allés admirer la crèche. Que de lumières, que de belles fleurs ! Il y avait surtout un arbre superbe qui se penchait au-dessus de l'Enfant-Jésus.
– Un palmier, dit M. de B., dont la surprise allait croissant.
– Oui, un palmier. Nous allions sortir de l'église, quand un prêtre est venu non loin de nous ; il a parlé. Vous l'écoutiez, petit père, et vous sembliez bien triste.
M. de B., à ce récit étonnant, sentit son cœur bondir dans sa poitrine, et regarda Angèle avec une sorte d'épouvante.
– Et sais-tu ce qu'il a dit ? demanda M. de B. d'une voix que l'émotion faisait trembler. – Il a dit, reprit Angèle en attirant son père, il a dit que l'Enfant-Jésus vous consolerait. M. de B. tressaillit. – Nous sommes encore demeurés bien longtemps, poursuivit la petite fille, puis on a éteint les lumières ; alors vous vous êtes approché de l'Enfant-Jésus ; vous vous êtes mis à genoux, et vous avez dit en pleurant : O Dieu ! rends-moi mon Angèle, et je serai à toi pour toujours ! M. de B. jeta un cri et devint pâle comme un mort.
– Oui, vous avez dit cela, dit Angèle triomphante, mais j'ai bien vu que vous n'entendiez pas la réponse de l'Enfant-Jésus. – Une réponse ? – Oui, petit père, l'Enfant Jésus vous a répondu. – O mon Dieu ! qu'a-t-il pu me dire ? s'écria M. de B avec une sorte d'égarement. Il a dit : Reviens d'abord à moi.
M. de B. se laissa tomber à genoux auprès de l'enfant dans une émotion indescriptible. – Et lorsque nous sommes sortis de l'église, acheva Angèle, vous avez donné une pièce d'or à la vieille Jeannette, en lui disant tout bas : « Prie pour Angèle et pour son père. » Cette fois M. de B. n'y tint plus, il entoura l'enfant de ses deux bras et laissa couler ses larmes.
Faut-il dire que le jour même M. de B. retournait à cette même église de Jésus, mais cette fois pour s'agenouiller dans un confessionnal ? Le lendemain, il s'approcha de la sainte table avec une ferveur qui édifia tous les assistants.
À partir de ce jour, un mieux se produisit dans la santé de l'enfant ; les médecins qui l'avaient abandonnée reprirent courage, et un mois ne s'était pas écoulé qu'Angèle, accompagnée de son père, venait à l'église de Jésus remercier Dieu de son entier rétablissement.
Auteur : Fides Date : 01 janv.25, 12:00 Message : Bonne et Sainte Année 2025 !
Ce temps n'est plus
(à M. Alexis Mouzin)
Étoile, fleur, perle, sourire,
Tout me charmait. Ce temps n'est plus.
J'aillais, par les sentiers connus,
Vers ce que toute âme désire :
Étoile, fleur, perle, sourire,
Tout me charmait. Ce temps n'est plus.
Les biens qui causaient mon délire,
Me semblent trésors superflus ;
Vers un bien meilleur je soupire :
Ton amour a pris le dessus,
Doux Enfant, dont le coeur m'attire.
Tout me charmait. Ce temps n'est plus ;
Et toi seul me tiens lieu, Jésus
D'étoile, fleur, perle et sourire...
Auteur : Fides Date : 02 janv.25, 14:11 Message :La berceuse du Petit Jésus
(À Madame Latrille, née Bonnel)
Dors, mon fils, dors, divin ami :
Quand tu reposes endormi,
Je vois un ange aux blanches ailes,
Venu des sphères éternelles,
Adorer ton berceau béni.
Dors, mon fils, dors, divin ami.
Et sa timide main couronne
Ton front, où la grâce rayonne
De roses et de boutons d'or.
Puis, il te baise, ô mon trésor,
Et pour t'endormir il fredonne
Tandis que sa main te couronne.
Dans ta douce et petite main,
Il met des branches de jasmin
Et des lis plus brillants que neige.
Une colombe te protège
Et plane sur ton front divin,
Moins douce que ta douce main.
Bien-aimé, vite, endors-toi vite,
C'est moi, ta mère, qui t'invite
À clore tes beaux yeux bleus.
Déjà l'ange descend des cieux,
Et vers nous il se précipite.
Bien-aimé, vite, endors-toi vite.
Auteur : Fides Date : 03 janv.25, 15:18 Message :La berceuse du Petit Jésus (suite)
L'ange vers toi s'inclinera,
Dans la crèche il te bercera :
Clos doucement, clos ta paupière.
Oh ! la ravissante prière
Que l'ange attendri te dira,
Vers toi quand il s'inclinera !
Mon Jésus, c'est bien, tu reposes :
Sur tes divines lèvres roses
Voltige un sourire charmant.
Bel ange, sur son front dormant
Verse à pleines mains lis et roses.
Mon Jésus, c'est bien, tu reposes.
Tandis que la Vierge chantait,
Ainsi la colombe agitait
Sur le petit Enfant son aile.
En extase, à genoux près d'Elle,
L'humble et doux Joseph écoutait,
Tandis que la Vierge chantait.
Sur le seuil de la maison sainte,
N'osant pas le franchir, de crainte
De réveiller l'Enfant Jésus,
Les pasteurs s'arrêtaient émus,
Écoutant la douce complainte
Sur le seuil de la maison sainte.
Envoi
Je t'offre cette simple fleur
Éclose sous l'œil du Sauveur
Ma petite nièce Marie...
Comme ta patronne chérie,
Aime Jésus de tout ton coeur !
Je t'offre cette simple fleur.