Ce que le big bang explique, ce qu'il n'explique pas

Science et religion ne sont plus considérées comme incompatibles. The Daily Telegraph, Londres, 26 mai 1999.
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Eliaqim

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Ce que le big bang explique, ce qu'il n'explique pas

Ecrit le 03 nov.03, 10:45

Message par Eliaqim »

L'univers

Ce que le big bang explique, ce qu'il n'explique pas


CHAQUE matin est un miracle. Au plus profond du Soleil, les atomes d'hydrogène, soumis à des températures de l'ordre de millions de degrés, se transforment par fusion en hélium. S'échappant du coeur de l'astre, un flux de rayons X et gamma d'une violence incroyable pénètre les couches environnantes. Si le Soleil était transparent, ces rayons atteindraient la surface de l'astre en quelques secondes. Au lieu de cela, dans ce qui constitue l'" isolation " du Soleil, une population dense d'atomes, ils rebondissent de l'un à l'autre et perdent ainsi graduellement de l'énergie. Les jours, les semaines, les siècles passent. Des milliers d'années plus tard, ce rayonnement à l'origine mortel émerge de la surface du Soleil en un doux flux inoffensif de lumière jaune, juste ce qu'il faut pour réchauffer la Terre.

Chaque nuit est également un miracle. D'autres soleils, dont la couleur, la taille, la température et la densité varient selon chacun, nous envoient leurs rayons à travers la vaste étendue de notre galaxie. Certaines de ces étoiles, les supergéantes, sont si grandes que, situées à la place de notre Soleil, elles engloberaient notre planète. D'autres, les naines blanches, sont minuscules. Plus petites que la Terre, elles ont pourtant une masse équivalant à celle du Soleil. Parmi tous ces soleils, il en est qui suivront tranquillement leur course pendant des milliards d'années ; d'autres, en revanche, sont près de se désintégrer, éclipsant brièvement lors de cette explosion, appelée supernova, la luminosité de leur galaxie.

Jadis, on parlait de monstres marins et de luttes des dieux, de dragons, de tortues et d'éléphants, de fleurs de lotus et de rêves de divinités. Puis, au Siècle des lumières, les dieux cédèrent la place au calcul, science " fétiche " nouvellement découverte, et aux lois de Newton. Aujourd'hui, la poésie et les légendes d'antan ont disparu. Comme paradigme de la genèse du monde, les enfants de l'ère atomique ont choisi, non les monstres marins d'autrefois, ni la " machine " de Newton, mais le symbole souverain du XXe siècle : la bombe. Leur " créateur " est une explosion, le big bang.

Ce que le big bang " explique "

D'après la version la plus couramment admise de la naissance de l'univers, il y a 15 à 20 milliards d'années, l'univers n'existait pas, ni le vide cosmique. Il n'y avait ni temps ni matière, rien sinon un point infiniment petit et dense, appelé singularité. Ce point aurait, en explosant, produit l'univers actuel. Lors de la première fraction de seconde de l'explosion, l'univers naissant aurait, à un moment, connu une expansion d'une rapidité bien supérieure à la vitesse de la lumière.

Au cours des toutes premières minutes du big bang, la fusion nucléaire se serait enclenchée, ce qui expliquerait les concentrations d'hydrogène et d'hélium mesurées et, en partie, la présence de lithium dans le milieu interstellaire. Peut-être 300 000 ans plus tard, la température de l'univers, alors une boule de feu, serait tombée un peu au-dessous de celle qui existe aujourd'hui à la surface du Soleil, ce qui aurait permis aux électrons de se fixer en orbite autour des noyaux des atomes et aurait produit un flash de photons (particules de " lumière "). Cet éclair originel, bien qu'ayant perdu beaucoup de sa chaleur, peut être mesuré sous forme d'un rayonnement de fond universel à des fréquences correspondant à une température de 2,7 °Kelvin. En fait, c'est la découverte, en 1964-1965, de ce rayonnement dit fossile qui a amené la majorité des scientifiques à accorder un certain crédit à la théorie du big bang. Cette théorie prétend également expliquer pourquoi l'univers paraît être en expansion dans toutes les directions : les galaxies lointaines nous fuient et se fuient mutuellement à grande vitesse.

Pourquoi douter d'une théorie qui semble expliquer tant de choses ? Parce qu'il en est également beaucoup qu'elle n'explique pas. Illustrons notre propos. Selon la théorie de Ptolémée, astronome de l'Antiquité, le Soleil et les planètes tournaient autour de la Terre en larges cercles, tout en en décrivant de petits, appelés épicycles. Cette théorie semblait expliquer le mouvement des planètes. Pendant plusieurs siècles, les disciples de Ptolémée ont réussi, en ajoutant les épicycles aux épicycles, à faire cadrer leur modèle cosmologique avec les découvertes des astronomes. Cela n'en faisait pas pour autant un modèle véridique. Le temps vint où il ne fut plus possible de tout expliquer par ce système. Apparurent alors d'autres théories, telle celle de Copernic (pour qui la Terre tournait autour du Soleil), qui expliquèrent les choses mieux et plus simplement. Aujourd'hui, quel astronome souscrit à la théorie de Ptolémée ?

Le professeur Fred Hoyle a comparé les efforts destinés à sauver la théorie branlante de Ptolémée à ceux que font de nos jours les partisans du big bang pour conserver à la leur sa crédibilité. Dans son livre L'univers intelligent (angl.), il écrit : " Les efforts des investigateurs ont principalement consisté à occulter les contradictions de la théorie du big bang, pour édifier une idée toujours plus complexe et indigeste. " Après avoir parlé des épicycles imaginés par Ptolémée pour sauver sa théorie, Fred Hoyle poursuit : " Je suis certain que, de ce fait, la théorie du big bang est aujourd'hui menacée. Comme je l'ai déjà dit, l'expérience prouve que lorsque les faits commencent à se liguer contre une théorie, celle-ci s'en remet rarement. " - Page 186.

Même idée dans la revue New Scientist du 22-29 décembre 1990 : " La méthode de Ptolémée a été très largement appliquée au (...) modèle cosmologique du big bang. " La question est ensuite posée : " Comment parvenir à un réel progrès en physique des particules et en cosmologie ? (...) Plus d'honnêteté et de franchise s'imposent sur la nature purement spéculative de certaines de nos hypothèses les plus chères. " On assiste aujourd'hui à une véritable moisson de découvertes.

Ce que le big bang n'explique pas

Les nouvelles mesures de l'éloignement de certaines galaxies obtenues avec le système optique corrigé du télescope spatial Hubble soulèvent de sérieux doutes sur le big bang. Dans les rangs des tenants de la théorie, c'est la consternation.

Grâce à Hubble, l'astronome Wendy Freedman et des confrères se sont intéressés à la distance qui nous sépare d'une galaxie de la constellation de la Vierge. Or, selon leurs mesures, l'expansion de l'univers serait plus rapide (donc l'univers plus jeune) qu'on ne le pensait. En fait, d'après ces observations, " l'univers aurait seulement 8 milliards d'années ", lisait-on en juin dernier dans la revue Scientific American. Le chiffre de huit milliards d'années peut paraître énorme, mais il ne représente que la moitié environ de l'âge habituellement attribué à l'univers. Voilà qui crée un problème très particulier, puisque, poursuit l'article, " d'autres données indiquent que certaines étoiles ont au moins 14 milliards d'années ". Si les chiffres annoncés par Madame Freedman se révèlent exacts, ces étoiles seraient donc plus vieilles que le big bang !

Autre difficulté : les preuves s'accumulent de l'existence de " bulles " dans l'univers, des zones de vide d'un diamètre de 100 millions d'années-lumière à la surface desquelles sont réparties les galaxies. Margaret Geller, John Huchra et d'autres membres de l'Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics ont découvert dans le ciel de l'hémisphère Nord ce qu'ils appellent le Grand Mur, un mur de galaxies long de quelque 500 millions d'années-lumière. Une autre équipe d'astronomes, surnommée les sept samouraïs, pense avoir détecté dans les constellations australes d'Hydre et du Centaure un conglomérat différent, le Grand Attracteur. Les astronomes Marc Postman et Tod Lauer sont convaincus de l'existence d'un attracteur plus grand encore dans la constellation d'Orion, attracteur qui ferait voguer vers lui des centaines de galaxies, dont la nôtre, comme des radeaux sur un " fleuve spatial ".

Toute cette structure déroute. De l'avis des cosmologistes, l'univers né du big bang était au départ uniforme. Ils en veulent pour preuve le rayonnement de fond, qu'ils attribuent au big bang. Mais comment, d'un univers primordial uniforme, a-t-on pu arriver à des structures aussi complexes ? " La dernière moisson de murs et d'attracteurs épaissit le mystère de la formation en 15 milliards d'années d'un univers aussi structuré ", relève Scientific American. Un problème d'autant plus coriace que Wendy Freedman et d'autres rognent sur l'âge du cosmos.

" Un élément fondamental nous manque "

Avec ses cartes en trois dimensions représentant des milliers d'amas galactiques touffus, enchevêtrés et bulleux, Margaret Geller a transformé la vision qu'ont les savants de l'univers. Elle ne prétend pas comprendre ce qu'elle voit. La gravité ne semble pas suffisante pour expliquer son Grand Mur. " J'ai souvent l'impression qu'un élément fondamental nous manque pour comprendre cette structure ", dit-elle.

Margaret Geller s'explique sur ses doutes : " De toute évidence, nous ne savons pas interpréter de larges structures dans le contexte du big bang. " Les interprétations de la structure du cosmos basées sur l'établissement actuel de la carte du ciel sont loin d'être définitives : c'est comme si l'on dressait la carte du monde à partir d'un relevé de Rhode Island. " Peut-être nous apercevrons-nous un jour que nous n'avons pas assemblé les pièces correctement, poursuit Madame Geller. La vérité nous semblera alors tellement évidente que nous nous demanderons comment nous n'y avons pas pensé plus tôt. "

Voilà qui soulève la question clé : l'origine du big bang lui-même. Andrei Linde, un des pères de la thèse populaire de l'expansion, reconnaît franchement que la théorie du big bang n'y répond pas. " L'existence même du big bang constitue le premier et principal problème, dit-il. ' Qu'y avait-il avant ? se demandera-t-on peut-être. Si l'espace-temps n'existait pas, comment tout a-t-il pu apparaître de rien ? ' L'explication de cette singularité originelle - où et quand tout a commencé - reste le problème cosmologique le plus difficile à résoudre. "

Un article de la revue Discover tirait cette conclusion : " Quel cosmologiste sensé affirmerait qu'aucune théorie ne viendra remplacer celle du big bang ? "

Sortons maintenant contempler la beauté mystérieuse de la voûte céleste.

[Note]

Le degré Kelvin est une unité de température dont la valeur correspond à celle d'un degré Celsius. Seule différence avec l'échelle Celsius, celle de Kelvin commence au zéro absolu : 0 °K, ou - 273,16 °C. L'eau gèle à 273,16 °K et bout à 373,16 °K.


citation du: Reveillez-vous de 1996
1 Piere 3:15 Sanctifiez le Christ comme Seigneur dans vos coeurs, toujours prêts à présenter une défense devant tout homme qui vous demande la raison de l'espérance qui est en vous, mais faites-le avec douceur et profond respect.

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Ecrit le 04 nov.03, 00:48

Message par Grey_wolf-XVII »

Voilà qui soulève la question clé : l'origine du big bang lui-même. Andrei Linde, un des pères de la thèse populaire de l'expansion, reconnaît franchement que la théorie du big bang n'y répond pas. " L'existence même du big bang constitue le premier et principal problème, dit-il. ' Qu'y avait-il avant ? se demandera-t-on peut-être. Si l'espace-temps n'existait pas, comment tout a-t-il pu apparaître de rien ? '
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Slereah, qui lit des journeaux avec des mots du genre "quantique" dedans

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Ecrit le 04 nov.03, 16:05

Message par issa »

je teconseille comme a tout le monde de voir ou lire la video ou le livre sur les miracle du coran ou vu que tu aime mieux le big bang lit ou regarde la creation de lunivers(baser bien sur sur les dires des scientfiques avec ref etc) tu trouvera l adresse du site plus hautet puis non je la redonne t as juste a choisir la langue francaise dans le coin superieur droit


www.harunyahya.com

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Ecrit le 05 nov.03, 01:31

Message par Grey_wolf-XVII »

je teconseille comme a tout le monde de voir ou lire la video ou le livre sur les miracle du coran
Cette vidéo, je l'avais vu autrefois (version cassette! :D ). Au bout de dix minutes, ca devient lassant. Non, comme déjà dit, la moitié des religions de la planète se targue de vérités scientifiques parce qu'elles ont de vagues généralités qui coincident, en ignorant évidemment tout ce que la science contredit dans ce même livre. Cette approche est fumeuse et aconstructive.

Slereah

septour

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BIG BANG

Ecrit le 08 nov.03, 11:28

Message par septour »

OUI,LE BIG BANG EST A L,ORIGINE DE L,UNIVERS,MAIS L,UNIVERS SE CONTRACTERA A UN MOMENT DONNÉ POUR REVENIR AU POINT ZERO ET EXPLOSER A NOUVEAU.A CHAQUE CONTRACTION ,CE N,EST PAS TTE LA MATIERE QUI REVIENDRA AU POINT ZERO ,D,OU LES GALAXIES PLUS ANCIENNES. :D PARCIBUL

Grey_wolf-XVII

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Ecrit le 08 nov.03, 12:24

Message par Grey_wolf-XVII »

Ouille ouille
OUI,LE BIG BANG EST A L,ORIGINE DE L,UNIVERS,MAIS L,UNIVERS SE CONTRACTERA A UN MOMENT DONNÉ POUR REVENIR AU POINT ZERO ET EXPLOSER A NOUVEAU.A CHAQUE CONTRACTION ,CE N,EST PAS TTE LA MATIERE QUI REVIENDRA AU POINT ZERO ,D,OU LES GALAXIES PLUS ANCIENNES. PARCIBUL
Pas la peine de hurler comme ca, on est pas aveugle

Les théories actuelles (très actuelles : je l'ai lu dans le journal ce mois ci) disent que l'univers s'étend en fait sur... 80% de ce qu'on observe, les 20% restant étant en fait une image fantôme provoquée par le fait que l'univers est un volume finie mais sans limite. La densité de matière que l'on observe laisse à penser que l'univers va simplement s'étendre pour l'éternité. Les étoiles se consumeronts, les étoiles à neutrons se refroidiront, les trous noirs s'évaporeront. La matière nucléaire sera trop éloignée pour refaire de nouvelles étoiles. Les éléments lourds se désintégreront lentement en fer, la forme la plus nucléairement stable. si la théorie du boson X est exacte, le proton finira fatalement par se désintégrer.

Nous aurons donc un univers vide, avec des traces de rayonnements, d'électrons et de neutrinos. Optimiste hein? ":0)

Slereag

alainprovist

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big bang

Ecrit le 16 déc.03, 03:48

Message par alainprovist »

ou est ce que je peux trouver ce " gros bang"?

le mien est petit, bien qu'il déboite la tete

j'aurais aimé en avoir un plus gros

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