La récitation à la synagogue

Forum sur la: religion Juive du Judaisme
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Le Judaisme se fonde sur le culte du Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob. la foi des anciens Israélites et de leurs descendants, les Juifs, serait basée sur une alliance contractée entre Dieu (YHWH) et Abraham, qui aurait ensuite été renouvelée entre Dieu et Moïse.
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Ren'

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La récitation à la synagogue

Ecrit le 07 nov.09, 03:12

Message par Ren' »

Bonjour à tous !

Ce sujet est ouvert suite à cette intervention dans l'éternel débat islamo-chrétien sur le παράκλητος (paraklêtos), terme utilisé par Jean l'Evangéliste :
Roque a écrit :Le paraqlita n’est plus seulement un mot grec depuis qu’il a d’abord été repris par les Parthes pour désigner le « souffleur » chargé d’assister l’accusé dans les procès oraux. Dans ces procès, l’accusé devait présenter lui-même sa défense et il était interdit à l’avocat de parler. Ce mot est donc utilisé en un premier sens pour désigner celui qui aide discrètement l’accusé (Ac 22.1). Puis en Israël, ce mot va désigner le « souffleur-aide-mémoire » qui aide le récitant des Ecritures à la synagogue, en suivant les rouleaux écrits de référence. Au temps de Jésus-Christ, la récitation de l’Ancien Testament à la synagogue était faite par deux personnes : un récitant qualifié sous le contrôle d’un « souffleur-aide-mémoire » appelé en hébreux « paraqlita » contrôlant l’exactitude de la récitation. Dans les assemblées de prière juives (comme chrétiennes) cette présence des textes écrits de référence : Thora (ou Evangile) est constante, à l’inverse de ce qui est suggéré par certains versets du Coran
L'auteur de ce message précise ensuite :
Roque a écrit :Ce mot grec paraqlita repris par les Parthes dans leur langage juridique je crois au 3ème ou 2ème siècle avant Jésus Christ a ensuite été repris par les Juifs tel quel dans leur langage religieux et était en usage courant au temps de Jésus lors des récitations orales du Pentateuque, des Prophètes et des Ecrits dans la terminologie des Juifs ou l'Ancien Testament dans la terminologie des Chrétiens. Ce mot ne vient pas se l'araméen, mais plutôt d'un terme grec hébraîsé. Ma source est : Pierre Perrier. Evangile de l'oral à l'écrit. Les colliers évangéliques. Ed. Jubilé. ISBN 2-8667-9358-7.
J'en arrive ainsi à ma question :

Qu'en est-il de la lecture de la Torah dans la synagogue au fil des siècles ?
Quelles sont les règles à respecter ? Quelle évolution au fil des âges ?

La question interpelle d'autant plus un chrétien que ce qui est pour nous Parole inspirée de D.ieu nous rapporte ceci :
St Luc a écrit :Il vint à Nazara où il avait été élevé. Il entra suivant sa coutume le jour du sabbat dans la synagogue, et il se leva pour faire la lecture. On lui donna le livre du prophète Esaïe, et en le déroulant il trouva le passage où il était écrit : "L'Esprit du Seigneur est sur moi parce qu'il m'a conféré l'onction pour annoncer la Bonne Nouvelle aux pauvres. Il m'a envoyé proclamer aux captifs la libération et aux aveugles le retour à la vue, renvoyer les opprimés en liberté, proclamer une année d'accueil par le Seigneur" Il roula le livre, le rendit au servant et s'assit ; tous dans la synagogue avaient les yeux fixés sur lui. Alors il commença à leur dire : "Aujourd'hui, cette écriture est accomplie pour vous qui l'entendez" (Lc IV, 16-21)
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Re: La récitation à la synagogue

Ecrit le 09 nov.09, 01:32

Message par mr_icks »

Bonjour.

Voici ce que dit le michna beroura, un commentaire sur la première partie du Choulhane Aroukh (Orah Haim) écrit au début du XXème siècle, en introduction aux règles concernant la lecture publique de la Torah:
Le Rambam (Maimonide) a écrit dans le Michné Torah (Hilkhot Tefila XII):
Moïse a institué pour Israël la lecture de la Torah publiquement le chabbat, le lundi et le jeudi matin, pour qu'il n'y ait pas 3 jours consécutifs sans écouter la Torah. Et Ezra a institué aussi la lecture à Minha (prière de l'après-midi) chaque chabbat à cause de ceux qui sont assis dans les coins (Ceux qui travaillent et qui par conséquent ne peuvent pas écouter la lecture de lundi et jeudi), et il a également institué que le lundi et le jeudi, 3 personnes doivent lire et qu'on ne doit pas lire moins de 10 versets en tout.
Et dans le Talmud de Jerusalem (Meguila IV,1) il est dit:
Moïse à institué pour Israël la lecture de la Torah le chabbat, les fêtes, la néoménie et les demi-fêtes.
Les règles concernant la lecture de la torah telle qu'elle est pratiquée aujourd'hui se trouvent dans le Choulhane Aroukh (Orah Haim de la fin du Siman 134 au Siman 149).

Avec toutes ces sources, voilà de quoi s'occuper pendant un bon moment! :wink:

Ren'

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Re: La récitation à la synagogue

Ecrit le 09 nov.09, 02:34

Message par Ren' »

Comme toujours, merci pour cette contribution constructive :D
mr_icks a écrit :Les règles concernant la lecture de la torah telle qu'elle est pratiquée aujourd'hui se trouvent dans le Choulhane Aroukh (Orah Haim de la fin du Siman 134 au Siman 149)
Y a-t-il moyen d'avoir accès à ce texte sur internet ?
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Re: La récitation à la synagogue

Ecrit le 09 nov.09, 10:12

Message par mr_icks »

Si ça existe (ce que je doute fort) ca sera en hébreu et à ma connaissance, il n'existe pas de traduction. En revanche, il existe un abrégé du choulhane aroukh qui lui, a été traduit en français. Mais je doute qu'il soit accessible sur internet :(

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Re: La récitation à la synagogue

Ecrit le 09 nov.09, 10:46

Message par Ren' »

mr_icks a écrit :Si ça existe (ce que je doute fort) ca sera en hébreu et à ma connaissance, il n'existe pas de traduction. En revanche, il existe un abrégé du choulhane aroukh qui lui, a été traduit en français. Mais je doute qu'il soit accessible sur internet :(
Il va donc nous falloir espérer une bonne âme prête à nous citer les passages correspondant à nos interrogations...
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Re: La récitation à la synagogue

Ecrit le 09 nov.09, 11:09

Message par mr_icks »

En hébreu ou en français?

Ren'

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Re: La récitation à la synagogue

Ecrit le 09 nov.09, 11:17

Message par Ren' »

mr_icks a écrit :En hébreu ou en français?
Je commence tout juste à découvrir l'arabe (ma femme est musulmane), alors pour l'hébreu, je pense qu'il faudra attendre quelques années ;)
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Re: La récitation à la synagogue

Ecrit le 09 nov.09, 12:50

Message par mr_icks »

C'est parti!!!(Dans un souci de compréhension, la traduction ne sera pas à 100% exacte)

Siman 134 : Elévation de la torah (hagbaha))
2. On montre la face écrite du rouleau au public qui se tient debout autour de lui car c'est une mitsva pour les hommes et les femmes de voir l'écriture, de se prosterner (1) et de dire "Vezot Hatorah etc." "Torat hachem temima etc." (2)
Note:(3) Et nous avons l'usage de faire ainsi après la lecture de la torah. Mais lorsque nous la sortons, l'officiant dit "gadelou..." et l'assemblée dit "romemou...","Av harah'amim hou yerah'em am amoussim..." et certains disent qu'il faut dire "Al hacol yitgadal...". Et ainsi est l'usage pendant les fêtes et chabbat et il y a lieu de tenir la torah sur le coté droit et lorsque le premier appelé monte on dit "baroukh chénatane torah ..."(4).

(1)Quand on dit se prosterner c'est se pencher en avant sans fléchir les genoux.
(2)Je ne vais pas traduire tout ce qui est prière mais en gros on déclare que ce texte a été écrit par Moise sous la dictée de D.ieu.
(3)Ce que j'appelle les notes ce sont les remarques qu'un rabbin ashkénaze, rabbi Moché Isserles (qu'on appelle le Rama) a rajouté sur le texte du choulhane aroukh à l'usage des communautés ashkénazes
(4)ce sont pour la plupart des versets de divers psaumes.

Siman 135 : déroulement de la lecture de la Torah les lundis et jeudis (14 articles)
1.Lundi, Jeudi et chabbat pendant minha (prière de l'après-midi) on appelle 3 personnes, pas plus pas moins, et on ne lit pas de haftara dans les prophètes.(1)
Note: Et s'il y a deux h'atanims(2) dans la synagogue et qu'ils sont israël(3), il est permis de rajouter un quatrième, de fait que pour eux c'est un jour de fête et donc il est permis de rajouter et il semble que l'on fait de même pour des baalé beriths(4).
2.l'endroit où l'on a arrêté la lecture le chabbat matin, c'est là qu'on commence chabbat après-midi, lundi, jeudi et le chabbat suivant.
Note: Si un chabbat, la lecture publique a été annulée, alors on lira ce qu'on devait lire ce chabbat avec ce qu'on doit lire le chabbat suivant.
3.Un cohen monte en premier et après lui un lévi et après un israël
4.Même si le cohen est un idiot, il précède un grand savant qui est israël, mais il faut que le cohen sache lire (note: cependant s'il peut répéter après l'officiant mot après mot c'est bon) car s'il ne sait pas lire comment va-t-il faire les bénédictions sur la Torah?
5.Si le rouleau est ouvert et que le cohen est en train de réciter le chéma(5) il n'est pas convenable de l'arrêter et un Israël montera à sa place.
Note: De même aux jeûnes après Souccot et Pessah' où on lit "vayeh'al moché..."(6), si le cohen ne jeûne pas alors un Israël montera à sa place. Et il est bon que le cohen sorte de la synagogue.

(1)C'est traité un peu plus loin et j'en dirai pas plus.
(2)un h'atane est un homme qui va soit se marier dans la journée, soitqui est marié depuis moins d'une semaine
(3)A l'époque du Temple,les prêtres étaient appelés cohen, ceux qui s'occupaient des préparatifs étaient appelés lévi et le reste du peuple, israël.Le titre de cohen et lévi se transmet par le père.
(4)Ce sont les personnes qui vont accomplir une circoncision (le circonciseur ou celui qui va tenir le bébé ou le père du bébé)
(5)prière du chéma israel qui ne peut être interrompue
(6)La lecture commence par ces mots et raconte la deuxième ascension de Moise sur le mont Sinai après le veau d'or

Voici pour le début (comme vous le voyez c'est assez indigeste de prime abord).
Si vous avez des questions n'hésitez pas.

Ren'

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Re: La récitation à la synagogue

Ecrit le 09 nov.09, 21:18

Message par Ren' »

mr_icks a écrit :C'est parti!!!(Dans un souci de compréhension, la traduction ne sera pas à 100% exacte)
Mais pour des gens qui découvrent tout, c'est très bien ainsi. Mersi braz !
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Re: La récitation à la synagogue

Ecrit le 10 nov.09, 04:20

Message par mr_icks »

6.Si un cohen entre dans la synagogue après qu'un Israël ait commencé la bénédiction, il ne s'arrêtera pas, mais s'il n'a dit que "barekhou..."(1) il n'a pas commencé la bénédiction, et le israël se tiendra à la téva(2) jusqu'à ce que le cohen et le lévi soient montés et alors il montera à son tour. S'il n'y a pas de cohen dans la synagogue c'est un israël qui montera à la place du cohen et on ne fera pas monter de lévi après lui.
Note:Mais il peut monter en premier et lorsqu'il monte on dira "à la place du cohen" pour ne pas induire en erreur les gens qui pourront penser qu'il est cohen.
7.Si dans la synagogue il y avait un cohen et un lévi et que le cohen est monté puis pensant qu'il n'y avait pas de lévi, il monte à sa place et refait la bénédiction, on ne l'arrête pas.
8.S'il n'y a pas de lévi dans la synagogue, le cohen qui est monté en premier monte à sa place et refait la bénédiction, mais pas un autre cohen, pour ne pas induire en erreur les gens qui penseront que c'est un cohen défectueux(3).
9.De même on ne fera pas monter deux lévi l'un après l'autre pour ne pas induire les gens en erreur qui penseront que l'un des deux est défectueux.
10.On a l'habitude de faire monter un israël entre deux cohen qui montent l'un après l'autre et l'officiant dira lorsqu'il appellera le deuxième cohen "bien qu'il soit cohen" et on fait de même pour deux lévi.
Note: De même qu'il est permis de faire monter quiconque en maphtir(4). Et s'il monte simplement en maphtir on ne craint pas qu'il soit défectueux, parce qu'on ne mentionne pas son nom. Et certains disent qu'on ne doit pas faire monter de cohen ni de lévi dans le compte des 7(5), mais après les 7 on peut les faire monter et ainsi est l'usage dans nos contrées. Cependant en cas de force majeure on peut s'appuyer sur le premier avis.
11.Si l'officiant appelle un cohen ou un lévi et qu'il n'est pas là, on n'appellera pas un autre en mentionnant son nom parce que les gens penseront que le premier était défectueux, seulement l'autre viendra de lui-même.
Note: et ainsi est l'usage. Un officiant cohen peut monter à la place de l'autre cohen qui n'est pas là.
12.Une ville où il n'y a que des cohen, s'il y a un seul israël parmi eux, il montera en premier pour la paix(6). Et dans les synagogues où il n'y a que des cohen alors ils monteront cohen après cohen car on ne craint pas que les gens pensent qu'un cohen est défectueux puisque ils savent qu'ils sont tous cohen.Et de même dans une ville où il n'y a que des lévi.
13.Si un enfant peut faire la lecture publique voir Siman 382(7), s'il n'y a qu'un cohen aveugle ou non expert Siman 139(8).
14.Pour des hommes en prison on ne doit pas leur amener un Sefer Torah, même pour Roch Hachana et Yom Kippour.
Note:C'est seulement pour une lecture tout de suite mais si on l'amène un ou deux jours avant alors c'est permis. Et si c'est un homme important dans tous les cas on permet.

(1)On en parle un peu plus loin dans les règles concernant les bénédictions
(2)C'est la table où on pose le rouleau de la Torah pour le lire
(3)C'est une notion qui est expliquée un peu avant les règles de la lecture de la Torah où l'on voit les choses qui rendent inaptes un cohen à bénir le peuple. On parle alors de cohen déféctueux.
(4)celui qui va lire la haphtara (on verra ça plus loin)
(5)On parle ici du chabbat matin où l'on fait monter un minimum de 7 personnes
(6)Nos sages ont institué de faire monter le cohen en premier pour éviter les bagarres car tout le monde veut être le premier.Idem dans ce cas.
(7)Je ne le rapporterai pas car c'est déjà assez compliqué comme ça.
(8)On verra cela plus tard

Ren'

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Re: La récitation à la synagogue

Ecrit le 10 nov.09, 06:16

Message par Ren' »

mr_icks a écrit :(8)On verra cela plus tard
Merci d'avance :wink:
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Re: La récitation à la synagogue

Ecrit le 11 nov.09, 06:42

Message par mr_icks »

Siman 136: Qui appelle-t-on à la Torah le chabbat (1 article)
1.Chabbat, les jours de fêtes et yom kippour on doit appeler en priorité après le lévi, les érudits préposés à la communauté, puis les érudits qui répondent aux questions des gens, puis les enfants des érudits préposés, puis les présidents,puis tout le monde.

Siman 137:Combien de versets nous devons lire pour chacun (6 articles)
1.Les jours où 3 personnes montent on ne doit pas lire moins de 10 versets."Et D.ieu parla à Moise en ces termes" est compté comme un verset. Mais si le sujet est terminé et qu'on a lu moins de 10 versets comme le passage d'Amalec qui n'a que 9 versets, ça va comme ça.
2.On ne lira pas moins de 3 versets pour chaque personne montant à la Torah c'est-à-dire que pour l'un des 3 on lira 4 versets.Et celui pour qui on lit les 4 versets est digne de louanges.
3.Si on a sauté un verset et on ne s'en est pas rendu compte, le lundi jeudi et le chabbat après-midi on ne se reprend pas et sinon, on se reprend. Mais le chabbat matin même si on a déjà prié moussaf(1) on ressort le Sefer Torah et on relit le passage où on a fait l'erreur.Les lectures des fêtes ont la même règle que le chabbat après-midi,lundi et jeudi, parce qu'on a déjà lu le passage durant leur chabbat.
4.S'il n'a lu pour l'un que deux versets, il doit se reprendre. Et s'il a lu uniquement 9 verset en tout, il ne se reprendra pas car ça ressemble au passage d'Amalec.Mais s'il a lu moins de 8 versets, il doit se reprendre.
5.S'il a lu le passage de la vache rousse jusqu'à "et l'étranger qui habite parmi vous" il recommencera du début et il lira jusqu'à "il sera impur jusqu'au soir".
6.S'il a lu pour le premier ce qu'il faut et que pour le deuxième il a lu le premier, s'il a rajouté 3 versets ou 2 dans les endroits où il est impossible d'en dire 3, le deuxième fait partie du compte et sinon il ne fait pas partie sauf pour h'ol hamoed soukot.

(1) La prière de moussaf est une prière supplémentaire que l'on fait les jours de fête dans laquelle nous mentionnons, à défaut de pouvoir le faire, le sacrifice supplémentaire de la fête: le Korbane Moussaf

Roque

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Re: La récitation à la synagogue

Ecrit le 14 nov.09, 06:46

Message par Roque »

Merci mr-icks. Je pense que la question de Ren' concerne également ce qui se faisait "avant".

Il y a une équipe de gens qui depuis 40 ans - après d'autres avant eux - s'intéressent à la formation à la transmission orale. Leur thèse principale est que Jésus a utilisé cette pédagogie rabbinique, bien rodée de son temps. Pédagogie organisée par groupes de 6 par rabbi, avec des moyens mnémotechniques, des gestes (avant-arrière / haut-bas) le tout intégré dans la vie ordinaire, les travaux et les pélerinages à Jérsusalemn. C'est un enseignement à plusieurs degrés. Je tire l'extrait suivant du livre : "La transmission des Evangiles". Pierre Perrier. Edition du Jubilé. ISBN : 2-8667- 9422-2. Partie 1, chapitre 4 : Une déucation orale hébraïque-araméenne bien faite, pages 37 et 39.

Si on garçon voulait tenir sa place dans le village, il lui fallait, à sa majorité (dès douze ans souvent), réciter à la synagogue une des lectures ; Or cette récitation était faite par cœur, soit en hébreu, soit en araméen, selon qu’il s’agissait d’un texte hébreu canonique, ou de son targum, c'est-à-dire de sa traduction en araméen. Seul le texte hébreu était conservé dans l’armoire sacrée, le tabernacle du texte de référence. Cependant il n’était pas lu mais récité avec l’aide d’un souffleur qui vérifiait I’exactitude de la récitation par rapport au texte écrit. Le nom de ce souffleur était le « Paraqlita ». On retrouvera analogiquement ce mot avec ce sens précis liturgique dans l'Évangile pour décrire la pédagogie de Jésus et de l'Esprit-Saint. Par contre, le targum n'était pas écrit et on le récitait de façon purement orale, les plus savants servant de souffleur au récitateur défaillant. Les prières étaient en araméen, car on prie mieux dans sa langue dialectale, avec ses mots et son cœur. .
[…]
Après l'âge de douze ans, le garçon travaillait avec son père pour apprendre sérieusement son métier, mais s'il était doué (et fortuné), il allait trouver ensuite un rabbi pour compléter sa formation religieuse et juridique. Cette formation se faisait en trois ans, autour d'un Rabbi avec une école d'hiver et une école d'été, séparées par les fêtes des Tentes et les fêtes de Pâques. Ces dernières éliaient suivies d'une période de cinquante jours de « révision » pour aboutir à I’examen et à la remise des diplômes ou le jeune était reçu parmi les sapré, par l’imposition des mains. Un deuxième cycle de trois ans permettait d’être reconnu comme rabbi en dépendance d’un rabbi ou de terminer ses études religieuses si on était de la tribu des Lévi ou de la descendance d'Aaron' pour être agrégé au collège des prêtres.

Avez-vous des sources et des infos sur ces temps anciens ... J'ai déjà envoyé un mail à l'auteur, mais je n'ai pas eu de répone. J'écris maintenant par l'éditeur. Sur le net : Pierre errier né en 1935, à l'origine c'est un ingénieur el mécanique des fluides (un grosse tête en mathématique).

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Re: La récitation à la synagogue

Ecrit le 14 nov.09, 11:36

Message par mr_icks »

Bonsoir,

Le choulh'ane aroukh (dont j'ai déjà traduit le début des règles concernant la lecture de la torah) est une compilation des règles qui ont été rapportées dans le talmud, lui-même compilé à partir de la tradition orale telle qu'elle était enseignée à l'époque des évangiles et au delà.
Ce qui y est écrit reflète donc de façon assez précise ce qui se passait à cette époque.
De plus, il suffit de rentrer dans n'importe quelle yechiva (académie talmudique) ou h'eder(école talmudique) pour s'apercevoir que la méthode d'instruction n'a pas changé.
Mis à part l'apposition des mains (la semikha) ainsi que la récitation publique du targoum (pour des raisons expliquées dans le choulh'ane aroukh et notamment l'allongement du temps de prière qui peut être pénible pour l'assemblée), tout est encore institué aujourd'hui.

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Re: La récitation à la synagogue

Ecrit le 17 nov.09, 11:48

Message par mr_icks »

Siman 138:Ne pas laisser dans une paracha(1) moins de 3 versets (1 article)
1.Celui qui lit dans la Torah ne doit pas s'arrêter à moins de 3 versets à cause des personnes qui peuvent sortir de la synagogue et croire que pour le suivant on lira moins de 3 versets. De même il ne commencera pas à moins de trois versets à cause de ceux qui rentrent et qui croiront que pour celui qui est monté on a lu moins de 3 versets.
Note:Il n'y a pas de différence entre une paracha ouverte ou fermée et pour une paracha qui n'a que 2 versets, il est permis de s'arrêter au début. Il doit également faire attention à s'arrêter sur une bonne parole et à commencer sur une bonne parole.

Siman 139: Déroulement de la lecture et bénédictions(11 articles)
1.Dans les endroits où l'habitude est que celui qui monte lit, s'il n'a pas préparé 2 ou 3 fois pour lui-même, il ne montera pas.
Note: Et dans les endroits où c'est l'officiant qui lit, il doit avoir préparé avant.
2.Celui qui ne sait pas lire du tout, on doit l'empêcher de monter. Et s'il est cohen ou lévi et qu'il n'y en a pas d'autre, s'il peut répéter mot après mot la bénédiction après l'officiant, alors il monte et sinon il ne monte pas.
3.Même le président ou l'officiant ne doivent pas monter tant qu'on ne les a pas appelés. Et il est d'usage que celui qui lit pour les autres, lorsqu'il veut monter sans permission, il peut car il a une autorisation sous entendue du fait qu'il lit pour les autres.
Note:Et dans nos pays, on ne fait pas ainsi.Et l'officiant ne monte que s'il est appelé à monter. Lorsqu'on l'appelle on ne mentionne pas son prénom comme pour tous les autres qu'on appelle untel fils d'untel. Et s'il est le fils d'un renégat on mentionne le prénom de son grand-père paternel à la place de son père pour ne pas lui faire honte en public. Mais s'il est habitué à ce qu'on mentionne le nom de son père, bien que ce soit un renégat, alors on l'appelle comme son habitude et de même pour éviter l'hostilité du renégat.Et pour un assoufi ou un chtouki on l'appelle fils du nom de son grand père maternel, et si on ne le connait pas, on l'appellera fils d'Abraham comme pour les convertis.
Un aveugle ne peut pas monter car il est interdit de lire ne serait-ce qu'une seule lettre sans la voir écrite.
Note:Et le Maharil a écrit que maintenant un aveugle peut monter comme un ignorant peut monter
4.Toute personne montant à la Torah fera une bénédiction avant et après. On ouvre le Sefer afin qu'il puisse voir où on commence la lecture et après il fait la bénédiction. Après avoir lu son passage, on referme le rouleau puis il prononce la bénédiction.
Note:Au moment de dire la première bénédiction, il tourne la tête sur le côté pour ne pas que l'on croit que les bénédictions sont écrites dans le Sefer Torah. Et il me semble qu'il faille tourner la tête à gauche.
5.On a l'habitude de recouvrir le rouleau avec un tissu entre 2 montées.
Note: Et dans nos contrées, l'usage est de refermer le rouleau et c'est cela l'essentiel.
6.Il doit prononcer "Barekhou..." et la bénédiction à haute voix et si elle a été dite à voix basse, selon certains il faut la refaire.
Note:Pour que les gens entendent et répondent après "Barekhou...", "Baroukh Ad..onai hamevorakh leolam vaed" et si l'assemblée n'a pas entendu, même si l'officiant l'a entendu on ne répond que Amen avec l'officiant.
7.Après que l'assemblée ait répondu "Baroukh Ad..onai ..." celui qui dit la bénédiction reprend cette phrase pour s'inclure dans ceux qui viennent de bénir le nom de D.ieu.
8.Même s'il a fait les prières de la torah pour lui même(2), au moment où il monte, il doit les refaire pour faire honneur à la Torah comme les sages l'ont décrété.
9.S'il est appelé avant d'avoir fait les bénédictions de la Torah pour lui-même il n'aura pas à refaire la bénédiction pour lui-même après être monté.
10.La bénédiction d'après la lecture est "qui nous a donné la torah de vérité" c'est la torah écrite et "qui a planté une vie éternelle parmi nous" c'est la torah orale.
11.L'appelé doit se saisir du rouleau au moment de la bénédiction.
Note:Et les sages se sont appuyés sur un verset de Josué "Cette Torah ne doit s'écarter de ta bouche, soit fort et courageux". Et de là, on a l'habitude de dire à celui qui termine la Torah "H'azak"(3).

(1) Une paracha est un passage de la Torah situé entre deux espaces. Une paracha ouverte se termine par un retour à la ligne et une paracha fermée est un simple espace sur la même ligne qui sépare celle-ci de la paracha suivante.
(2)Tous les matins nous faisons les bénédictions de la Torah car il n'y a pas une journée où l'on ne parle pas de Torah
(3) Soit fort

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