Conciliation du Sabbat entre Juifs et Chrétiens ?

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Le Judaisme se fonde sur le culte du Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob. la foi des anciens Israélites et de leurs descendants, les Juifs, serait basée sur une alliance contractée entre Dieu (YHWH) et Abraham, qui aurait ensuite été renouvelée entre Dieu et Moïse.
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NLDM

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Conciliation du Sabbat entre Juifs et Chrétiens ?

Ecrit le 22 janv.14, 12:06

Message par NLDM »

Bonjour,

Précision 1 -> Pour les modos : J'ouvre ce sujet, car le dernier a été pollué par des personnes ne respectant pas le sujet. Ce sujet n'est pas dans un but d'une polémique. C'est pas mon style 8-)
Précision 2 -> J'entame ce sujet qui est un dialogue cordial uniquement entre Juifs et Chrétiens. Merci aux autres confessions de ne pas polluer le topic, car je cherche des réponses issus de connaissances Juives.
Précision 3 -> Si un Rabbin pouvait me répondre, même en MP s'il le souhaite, je serai reconnaissant.
Précision 4 -> Je ne cherche pas de réponses de Chrétiens, car je connais déjà bien le sujet de ce "côté" là. Je cherche une vrai discussion avec des personnes ayant une excellente connaissance de la religion Juive.

Voici ma question : Existe t'il dans les différents textes dans le Judaïsme, D'UN POINT DE VUE DU JUDAÏSME, une explication qui préciserait que le commandement du Sabbat de se reposer le 7eme jour, prévaut en étant le jour spécifique du samedi, et pas que sur le commandement de se reposer le 7eme jour ? En clair quels sont les livres et passages qui pousserait à comprendre que le commandement est le repos le samedi !

Car ce problème va devenir épineux entre Juifs et Chrétiens dans peu de temps.. Merci aux réponses sincères et ceux qui comprennent que je ne cherche pas un débat polémique.. :|

medico

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Re: Conciliation du Sabbat entre Juifs et Chrétiens ?

Ecrit le 22 janv.14, 18:55

Message par medico »

chez les juifs le sabbat commence le vendredi soir au samedi soir.
(Isaïe 30:15) Votre force résidera en ceci : dans le fait de rester calmes et [aussi] dans la confiance . AM - JW - Les Témoins de Jéhovah

NLDM

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Re: Conciliation du Sabbat entre Juifs et Chrétiens ?

Ecrit le 22 janv.14, 19:57

Message par NLDM »

Bonjour Medico,

Je le sais bien, j'ai été plusieurs fois en Isräel. Ce que je souhaite c'est une explication PAR LES TEXTES qui préciserait que le commandement du Sabbat de se reposer le 7eme jour, prévaut en étant le jour spécifique du samedi, plus que sur le commandement de se reposer le 7eme jour

medico

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Re: Conciliation du Sabbat entre Juifs et Chrétiens ?

Ecrit le 23 janv.14, 07:01

Message par medico »

Je t'invite à lire le livre de l'exode. Nombre et le Deutéronome qui parlent sur le sabbat.
(Isaïe 30:15) Votre force résidera en ceci : dans le fait de rester calmes et [aussi] dans la confiance . AM - JW - Les Témoins de Jéhovah

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Re: Conciliation du Sabbat entre Juifs et Chrétiens ?

Ecrit le 23 janv.14, 10:50

Message par NLDM »

Merci Medico,

J'ai déjà lu tous ces textes. Je vois que je me suis mal exprimé, et je vous prie de m'excuser.
Je vais l'expliquer autrement.

- Je connais le point de vue des Chrétiens (Ancien et Nouveau testament)..
- Je connais le point de vue de Dieu sur le sujet.. (eh oui :mrgreen: )
- Je connais mal celui des juifs sur le sujet.. eh oui, c'est le point de vue des 'hommes' du Judaïsme qui m'intéresse avec les textes dont ils se servent (Torah, talmud, Bible hébraïque..)

Bientôt, un problème théologique va pointer le bout de son nez et va semer des divisions entre Juifs et Chrétiens dans une proportion importante. Je souhaite me préparer pour construire les planches d'un pont qui resterait fraternel entre les deux communautés..

Voilà si un Rabbin dans vos connaissances pouvait daigner répondre sur le sujet..que le commandement du Sabbat de se reposer le 7eme jour, prédominerait en tant que commandement à être le jour spécifique du samedi, plus que sur le commandement de se reposer le 7eme jour.

Merci encore, et pardon de ne pas avoir été plus clair.. :)

NLDM

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Re: Conciliation du Sabbat entre Juifs et Chrétiens ?

Ecrit le 26 janv.14, 10:58

Message par NLDM »

C'est donc vrai, il n'y a pas de juifs sur ce forum.. ne serait-ce que pour éclaircir.. :(

croyant125

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Re: Conciliation du Sabbat entre Juifs et Chrétiens ?

Ecrit le 26 janv.14, 11:26

Message par croyant125 »

Je ne suis pas rabbin mais le problème de la question est que le samedi n'existe pas dans le judaisme, c'est un mot français qui aujourd'hui nomme un jour de la semaine qui tombe le 7e jour de la creation.
A l'epoque de Moïse le chabbat était ordonnait au peuple et correspondait au 7e jour de la creation, c'est un des 10 commandements. Des lors, depuis ce moment la, tous les 7 jours jusqu'aujourd'hui, le chabbat est respecté et au niveau du camendrier juif ce jour est le dernier jour de la semaine qui compte donc 7 jours.
Si cela ne répond pas à la question, c'est que je n'ai toujours pas compris la question.

Maimon2

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Le Shabbath: savoir se redimensionner

Ecrit le 28 janv.14, 03:52

Message par Maimon2 »

Bonjour,

Comme personne ne semble pouvoir vous répondre, je vais le faire étant sans doute le seul rabbin qui passe de temps à autre.

Sans le Shabbath le judaïsme et les juifs ne seraient pas ce qu’ils sont. Il est vrai que les juifs eux même ne savent souvent pas ce qu’est véritablement Shabbath. La plupart réduisent le Shabbath à un simple jour de repos accompagné d’une infinité de restrictions et interdits. C’est, sans aucun doute, dû au fait que Shabbath signifie cessation en hébreu et qu’il est aussi appelé Yom ménoukhà (jour de repos).
Je pense qu’il est donc temps que j’essaye d’en donner une " nouvelle " approche, en réalité que je reprenne de façon succincte ce que notre tradition et nos maîtres nous en disent.

Tâche ardue, donc, que celle de montrer la splendeur de ce jour particulier qui nous remet dans un rapport intime avec D.

Je prendrais cinq sources bibliques pour développer le sens du Shabbath ainsi que la logique des " interdits " du Shabbath.

Il est évident que les références au Shabbath sont nombreuses mais c’est surtout sur ces cinq passages que se concentrent la majorité de ce qui sera dit sur ce jour. Ce qui a fait dire aux sages dans le Talmud (Traité Khaghigà , 10a) que :
" Les lois du Shabbath sont comme une montagne suspendue à un cheveu : peu de versets et de nombreuses lois. "

Il me faudra beaucoup m’appuyer sur l’hébreu ce qui pourra un peu alourdir l’ensemble mais si nous voulons pouvoir comprendre la finesse du raisonnement des maîtres c’est un passage obligé.
Voici donc les passages qui nous occuperont :
Genèse (II, 1-3) :
ויכלו השמים והארץ וכל צבאם: (2) ויכל אלוקים ביום השביעי מלאכתו אשר עשה וישבות ביום השביעי מכל מלאכתו אשר עשה: (3) ויברך אלוקים את יום השביעי ויקדש אתו כי בו שבת מכל מלאכתו אשר ברא אלוקים לעשות

"(1) VaYéKHouLOU Ha-SHaMaYiM Vé-HaAReTZ Ve-KHoL TZéVaAM. (2) Va-YéKHaL ELOKIM Ba-YOM Ha-SHéV’Yi MeLAKHTO ASHeR ‘ASSaH Va-YSHBOT Ba-YOM Ha-SHéV’Yi MiKoL MéLAKHTO ASHeR ‘ASSaH. (3) Va-YéVaReKH ELOKIM ETH YOM Ha-SHéV’Yi Va-YéKaDeSH OTO KY BO SHaVaTH MiKoL MéLAKHTO ASHeR BaRA ELOKIM La’ASSOTH. "

" (1) Et furent achevés les cieux et la terre et tout ce qui se trouvait en eux. (2) Et acheva D. dans le septième jour son œuvre, qu’Il avait faite; et Il cessa dans le septième jour toute son œuvre, qu’Il avait faite. (3) Et béni D. le septième jour et Il le sanctifia parce qu’en ce jour Il cessa toute son œuvre que D. avait créée en la faisant. "

Exode (XX, 8-11) :

זכור את יום השבת לקדשו: (9) ששת ימים תעבוד ועשית כל מלאכתך: (10) ויום השביעי שבת לה' אלוקך לא תעשה כל מלאכה אתה ובנך ובתך עבדך ואמתך ובהמתך וגרך אשר בשעריך: (11) כי ששת ימים עשה ה' את השמים ואת הארץ את הים ואת כל אשר בם וינח ביום השביעי על כן ברך ה' את יום השבת ויקדשהו

" (8) ZaKHOR ETH YOM Ha-SHaBaTH Lé-KaDéSHO. (9) SHéSHéTH YaMYM Ta’AVOD Vé-‘ASSYTà KoL MéLaKHTéKHà. (10) Vé-YOM Ha-SHéV’Yi SHaBaTH La-SHEM ELOKEKHA Lo Ta’ASSeH KoL MéLaKHaH ATaH OU-ViNKHà OU-ViTéKHà ‘AVDéKHà Va-AMaTKHà OU-VHéMTéKHà Vé-GHéRéKHà ASHeR Bi-SH’ARéKHà. (11) KY SHéSHéTH YaMYM ‘ASSaH HASHEM ETH Ha-SHaMaYiM Vé-ETH Ha-AReTZ ETH Ha-YaM Vé-ETH KoL ASHeR BaM Va-YaNaKH Ba-YOM Ha-SHéV’Yi ‘AL KeN BéRaKH HASHEM ETH YOM Ha-SHaBaTH Va-YéKaDéSHéHOU. "


" (8) Souviens-toi du jour de la cessation (Shabbath) pour le sanctifier. (9) Pendant six jours tu travailleras et tu feras toute ton œuvre (ouvrage). (10) Et le septième jour est cessation pour l’Eternel, ton D. ; tu ne feras aucune œuvre, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l’étranger qui est dans tes portes. (11) Car (en) six jours a fait D. le ciel et la terre et la mer et tout ce qui y est contenu, et Il se reposa le septième jour ; c’est pourquoi D. a béni le jour de la cessation (du Shabbath) et l’a sanctifié. "

Exode (XXXI, 12-17):

ויאמר ה' אל משה לאמר: (13) ואתה דבר אל בני ישראל לאמר אך את שבתתי תשמרו כי אות הוא ביני וביניכם לדרתיכם לדעת כי אני ה' מקדשכם: (14) ושמרתם את השבת כי קדש הוא לכם מחלליה מות יומת כי כל העשה בה מלאכה ונכרתה הנפש ההוא מקרב עמיה: (15) ששת ימים יעשה מלאכה וביום השביעי שבת שבתון קדש לה' כל העשה מלאכה ביום השבת מות יומת: (16) ושמרו בני ישראל את השבת לעשות את השבת לדרתם ברית עולם: (17) ביני ובין :בני ישראל אות הוא לעלם כי ששת ימים עשה ה' את השמים ואת הארץ וביום השביעי שבת וינפש

" (12) VaYoMeR HASHEM EL MoSHéH LEMoR. (13) Vé-ATaH DaBéR EL BéNeY YSRAeL LéMoR AKH ETH SHaBéToTaY TiSHMoROU KY OTH Hi BeYNY OU-BeYNeYKHeM LéDoRoTéYKHeM LaDa’ATH KY ANY HASHEM MéKaDiSHKHeM. (14)OU-SHMaRTeM ETH Ha-SHaBaTH KY KoDeSH Hi LaKHeM MéKHaLéLeYaH MOTH YOUMaTH KY KoL Ha-‘OSSeH VaH MéLaKHaH Vé-NiKHRéTaH Ha-NéFéSH Ha-Hi MiKéReV ‘AMéYaH. (15) SHéSHéTH YaMYM Yé’ASSeH MéLaKHaH OU-VaYOM Ha-SHéV’Yi SHaBaTH SHaBaTON KoDeSH La-SHEM KoL Ha-‘OSSeH MéLaKHaH MOTH YOUMaTH. (16) Vé-SHaMéROU BéNeY YSRAeL ETH Ha-SHaBaTH La-‘ASSOTH ETH Ha-SHaBaTH Lé-DoRoTaM BéRYTH ‘OLaM. (17) BeYNY OU-VeYN BéNeY YSRAeL OTH Hi Lé’OLaM KY SHéSHéTH YaMYM ‘ASSaH HASHEM ETH Ha-SHaMaYiM Vé-ETH Ha-AReTZ OU-VaYOM Ha-SHéV’Yi SHaVaTH Va-YNaFaSH. "

" (12) Et D. parla a Moise en disant : (13) " Et toi parle aux enfants d’Israël en disant : seulement observez mes Shabbath car ils sont le signe entre Moi et vous pour les générations pour que vous sachiez que je suis D. qui vous sanctifie. " (14) Vous observerez le Shabbath car il est saint pour vous ; celui qui le profanera (le violera) mourra de mort car qui fera une œuvre (durant Shabbath) son âme sera retranchée de son peuple. (15) Six jours on fera son œuvre et le septième jour cessation complète consacrée à D. ; qui fera une œuvre mourra de mort. (16) Et observerons les fils d’Israël le Shabbath et feront le Shabbath, alliance perpétuelle pour toutes les générations. (17) Entre Moi et entre les fils d’Israël c’est un signe pour toujours car en six jours D. fit les cieux et la terre et le septième jour Il cessa et se reposa. "


Deutéronome (V, 12-15) :

שמור את יום השבת לקדשו כאשר צוך ה' אלוקך: (13) ששת ימים תעבוד ועשית כל מלאכתך: (14) ויום השביעי שבת לה' אלוקך לא תעשה כל מלאכה אתה ובנך ובתך ועבדך ואמתך ושורך וחמרך וכל בהמתך וגרך אשר בשעריך למען ינוח עבדך ואמתך כמוך: (15) וזכרת כי עבד היית בארץ מצרים ויצאך ה' אלוקך משם ביד חזקה ובזרע נטויה על כן צוך ה' אלוקך לעשות את יום השבת

" (12) SHaMOR ETH YOM Ha-SHaBaTH LéKaDéSHO KaASHer TZiVéKHa HASHEM ELOKEKHA. (13) SHéSHéTH YaMYM Ta’AVOD Vé-‘ASSYTa KoL MéLaKHTéKHa. (14) Vé-YOM Ha-SHéV’Yi SHaBaTH La-SHEM ELOKEKHA LO Ta’ASSéH KoL MéLaKHa ATaH OU-ViNeKHà OU-ViTKHà Vé-‘AVaDéKHà Va-AMaTéKHà Vé-SHoRéKHà Va-KHaMoRéKHà Vé-KoL BéHéMTéKHà Vé-GHéRéKHà ASHeR BiSH’ARéKHà LéMa’AN YaNOUaKH ‘AVDéKHà Va-AMaTéKHà KaMOKHa. (15) Vé-ZaKHaRTa KY ‘EVéD HaYiTa Bé-EReTZ MiTZRaYiM Va-YoTZiAKHa HASHEM ELOKEKHA MiSHaM BéYaD KHaZaKa OU-BiZRo’A NéTOUYaH ‘AL KeN TZiVéKHà HASHEM ELOKEKHA La’ASSOTH ETH YOM Ha-SHaBaTH. "

" (12) Observe (garde) le jour du Shabbath pour le sanctifier comme te l’a commandé l’Eternel ton D. . (13) Six jours tu travailleras et tu feras toute ton œuvre. (14) Et le septième jour Shabbath (cessation) pour le Seigneur ton D., tu ne feras aucune œuvre ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bœuf, ni ton âne, ni tout ton bétail, ni l’étranger qui vit dans tes portes, afin que ton serviteur et ta servante se repose comme toi. (15) Et tu te souviendras que tu as été esclave en terre d’Egypte et que l’Eternel ton D. t’a fait sortir avec une main forte et un bras étendu et pour cela L’Eternel ton D. t’a commandé de faire le jour du Shabbath. "

Isaïe (LVIII, 13) :

אם תשיב משבת רגלך עשות חפציך ביום קדשי וקראת לשבת ענג לקדוש ה' מכבד וכבדתו מעשות דרכיך ממצוא חפצך ודבר דבר

" iM TaSHYV Mi-SHaBaTH RaGLéKHa ‘ASSOTH KHaFaTZeYKHa BéYOM KoDSHY Vé-KaRaTa La-SHaBaTH ‘ONeG LiKDoSH HASHEM Mé-KHouBaD Vé-KiBaDTHO Mé-‘ASSOTH DéRaKHeYKHa MiMéTZO KHéFTZéKHa Vé-DaBéR DaVaR. "

" Si tu retiens ton pied pendant le Shabbath, pour ne pas faire ta volonté en mon saint jour et que tu appelles Shabbath délice (ONEG) pour sanctifier l’Eternel en le glorifiant, et que tu honores (le Shabbath) en ne faisant pas tes intérêts et t’abstenant d’aller à tes affaires et ne disant pas de vaines paroles. "


Il est nécessaire, avant de continuer, de mieux situer le contexte de ces citations.

Pour Genèse (II, 1-3) il s’agit des versets conclusifs de la création du monde. Après avoir créé l’homme, D. parachève sa création avec le Shabbath qui devient, en quelque sorte, sa signature, sa marque dans le monde. Les caractéristiques de ce jour y sont données comme le repos, la sainteté et la bénédiction qui lui est propre.
Exode (XX, 8-11) il s’agit du quatrième commandement que Moise reçoit sur le mont Sinaï. La première forme puisque sa seconde formulation est Deutéronome (V, 12- 15). Dans la première formulation le commandement du Shabbath est en relation avec la création et se souvenir du Shabbath est témoigner que le monde est créé par D. . Dans la formulation du Deutéronome, par contre, le Shabbath est mis en relation avec la libération de l’esclavage d’Egypte et observer le Shabbath, donc, devient un acte de liberté.
Exode (XXXI, 12-17) est en continuation du commandement fait par D. à Moise de construire le Miskàn (Tabernacle que les hébreux avaient dans le désert). Il s’agit d’une action ayant une signification extrêmement importante. Les juifs auraient pu penser que la construction du Miskàn pourrait suspendre les interdits du Shabbath et voici que D. revient sur l’obligation d’observer le Shabbath et de s’abstenir de toutes les œuvres en ce jour. Donc le Shabbath est plus important que la construction du Tabernacle et celui-ci ne peut être monté (ni démonté) le Shabbath. Cette succession de versets aura des conséquences fondamentales pour la définition des actions permises et interdites durant ce jour.
Isaïe (LVIII, 13) est la conclusion d’un discours du prophète. Ce verset est essentiel quant à la définition que doit avoir pour les juifs le Shabbath et surtout de la manière dont il doit être vécu. Il introduit deux idées qui ne sont pas mises en relief dans la Torah mais qui sont cependant fondamentales quant à sa perception. Il s’agit de l’idée d’Oneg Shabbath (joie du Shabbath) et Kavod Shabbath (honorer le Shabbath).

C’est sur ces passages que se développeront les discussions de la Mishnà et du Talmud pour définir les règles et la façon de vivre ce jour central de la vie juive.

Il y a encore deux éléments que je voudrais juste citer avant de continuer sur les concepts du Shabbath même. Il s’agit de la notion de repos de D. et de la peine de mort en cas de transgression de celui-ci.

Le texte utilise l’expression ".. et Il se reposa le septième jour " (Exode XX, 11). Cela pose effectivement un problème. D. nécessite-t-Il de repos ? Il est évident que la Torah utilise un langage anthropomorphique qui parle le langage des hommes. Ce langage permet de mettre en relief la relation de D. avec sa création mais en aucun cas il ne fournit une information sur D. lui-même. Il s’agit, comme le dit Rashi, d’une invitation faite à l’homme de se reposer de son labeur de la semaine. De fait cette expression n’est pas utilisée dans Genèse, où elle aurait pu, alors, apparaître comme une indication sur l’état de D. mais uniquement dans les versets qui font partie de la législation révélée par D., c'est-à-dire dans le commandement.
Maintenant la question de la peine de mort qui est mentionnée comme peine en cas de transgression publique et volontaire (dans la Torah se trouve l’épisode de celui qui recueille du bois le Shabbath et est condamné à mort). La peine de mort pose un véritable problème à la conscience morale pour nous, hommes du XXIe siècle. C’est d’ailleurs un signe de maturité de nos civilisations. Il nous faut tenter d’expliquer ce que cette peine de mort signifie dans notre texte. Dans la société juive, que j’appellerais biblique, le religieux et le politique sont intimement liés. Bien sûr les instances du pouvoir sont séparées (la royauté, le Sanhédrin avec les juges et le Temple avec les prêtres) mais le religieux est le cœur de la cité autour duquel tout se vit comme le Miskàn était au centre du campement du peuple hébreu dans le désert. Le Shabbath est le cœur de la foi d’Israël car il engendre, non seulement, la vision religieuse du monde (la création, l’alliance avec D.) mais aussi la vision économique, politique et sociale (6 jours de travail et 1 jour de repos, égalité sociale entre riche et pauvre le Shabbath, l’esclave égal du maître le Shabbath…..). Donc sa transgression volontaire conduit à un rejet et même un effondrement des valeurs sur lesquelles la société juive repose. Pour cela la peine de mort est donc invoquée. Cependant cette peine de mort ne fut, depuis toujours, que très rarement appliquée (et en particulier pour le Shabbath) et les maîtres du Talmud l’ont pratiquement abolie, non pas en l’annulant mais en imposant un ensemble de conditions tellement difficiles et complexes pour émettre la sentence et l’appliquer que cela devint impossible à mettre en pratique. Le principe de peine de mort devient donc le " mètre étalon " qui met en évidence la gravité de la faute commise et non plus la peine réelle. Et cela est vrai pour toutes les transgressions où la peine de mort est requise.

Une fois ces points éclaircis nous pouvons nous concentrer sur le Shabbath lui-même.

En affirmant que D. est le créateur du monde et qu’Il cessa le septième jour, le juif proclame :

1. Que le monde n’est pas le fruit du hasard

2. Que D. ne s’identifie pas à sa création

3. Que l’homme est partenaire de D. puisqu’à l’image de celui-ci il aménage le monde matériel pendant six jours et cesse son activité le septième pour se consacrer uniquement au spirituel.

4. La référence à la libération de l’Egypte, quant à elle, vient à enseigner qu’aucun homme ne peut assujettir l’homme puisque D. proclame la libération de l’humain.

Shabbath est une alliance entre D. et Israël, jour de rencontre entre D. et l’homme séparé, pendant une journée entière, des contingences matérielles (interdiction des travaux) et lui permettant de prendre conscience du sens de son existence et de l’existence.

De fait les maîtres du Talmud font du Shabbath la source de tous les bienfaits au point de devenir même un des vecteurs principaux de la venue du Messie.

Dans le traité Shabbath (118a) il est écrit :
" Quiconque se réjouit du Shabbath percevra le monde comme une source de bien infini et verra se réaliser ses aspirations spirituelles. Rabbi Shimon bar Yohaï enseigne : si Israël gardait deux Shabbath de suite il serait immédiatement sauvé (Allusion à la venue du Messie)."

Ou encore, toujours dans le même traité (119b) :

"Quiconque accueille le Shabbath par la prière du soir, deux anges l'accompagnent jusqu'à sa demeure et en posant leurs mains sur sa tête lui et disent : ta faute est éliminée et ton péché pardonné."

Mais aussi dans d’autres sources midrashiques où il est écrit :

" Rabbi enseigne : Quiconque garde convenablement le Shabbath, le verset le considère comme s'il avait gardé tous les Shabbath depuis la création du monde jusqu'à la résurrection des morts, ainsi qu'il est dit : Et les enfants d'Israël garderont le Shabbath dans leur génération."

Toutes ces citations, rabbiniques cette fois, insistent sur l’importance symbolique du Shabbath dans la vie de l’homme. Mais toute symbolique dans le monde juif se traduit par des actions et par un vécu dans le monde matériel. Le Shabbath, donc, sera exprimée par l’abstention ou plutôt la cessation des activités de la semaine. Lorsque nous lisons les textes nous notons deux paroles qui semblent synonymes pour indiquer le travail : ‘Avodà et Melakhà. Il est impératif de préciser la différence entre ces deux concepts de travaux.

Pour le judaïsme et dans la Torah le travail n’est absolument pas une malédiction. Au contraire c’est même un précepte positif puisqu’il est écrit Exode (XX, 9) :
" Pendant six jours tu travailleras [תעבוד = Ta’AVOD] et tu feras toute ton œuvre (ouvrage) [מלאכתך= MéLaKHTéKHà]."

Il s’agit d’une dignité que l’homme reçoit qui, par la culture qu’il produit grâce à elle, le distingue et le sépare radicalement des animaux. Adam, bien que renvoyé du jardin d’Eden, n’est pas marqué par un " péché originel " qui signerait une rupture consommée avec D.. En réalité la rupture se fait avec la nature, qui lui devient hostile et ne lui donne plus ses produits, d’où la nécessité de travailler pour en obtenir les fruits. Le terme utilisé est ‘Avodà. En fait cette parole désigne, en même temps, le travail physique, économique et le service du Temple (Avodat Hachem) que sont les sacrifices et par la suite la prière. La signification est importante pour le judaïsme car cela signifie que chacun sert D. autant par son action dans le monde, à travers un travail honnête et sincère dans la société, que par un travail spirituel tournée vers le ciel. Il s’agit d’un même travail, d’une même ‘Avodà.

Les actions interdites le Shabbath sont autres, ce sont les Melakhot, traduit improprement par travaux et dont la traduction plus correct est œuvres. Le Dayan I. Grunfeld, dans son livre " Le Shabbath pour le comprendre et l’observer " nous en donne une bonne définition :

"Le travail interdit Shabbath "c'est la réalisation d'un but réfléchi, au moyen d'une technique pratique. Plus précisément encore: c'est un acte qui démontre la domination du monde par l'homme grâce à son intelligence et son habileté ".

Il en résulte, donc, que la notion d’effort pour une action n’intervient pas dans le concept de Melakhà. Par exemple mettre un plat à cuire sur le feu est une infraction des interdits du Shabbath alors que passer sa journée à déplacer des meubles pesant chez soi durant Shabbath aura certes compromis notre repos Sabbatique mais n’aura pas entraîné de transgression d’une des melakhoth interdite de Shabbath. Il faut, quand même dire, que les rabbins interdisent de faire de telles actions le Shabbath car elle porte l’individu à perdre l’esprit du Shabbath même.

La Torah ne contient pas une liste des melakhoth, si ce n’est quelques interdictions précises comme l’interdiction de bouillir ou cuire au four (Exode XVI, 23), labourer et moissonner (Exode XXXIV, 21), de faire un feu (Exode XXXV, 3) et de récolter (Nombre XV, 32). Cependant le fait que D. rappelle l’interdiction de la transgression du Shabbath juste après avoir commandé la construction du Tabernacle impose immédiatement aux maîtres du Talmud l’idée que les actions nécessaires à la construction de celui-ci sont interdites le Shabbath. Et les sages de la Mishnà nous donnerons une liste de 39 Melakhot ou encore Av (" père ") Melakhà car il y aura à ajouter à ces catégorie les melakhoth dérivée, interdites car reportant d’une manière ou d’une autre à l’Av Melakhà, appelées Toledoth.

Mais pourquoi 39 ?

Selon l’un des avis, ce compte provient du nombre du mot " Melakhà " dans la Torah. Cependant, ce mot est répété quarante fois. Pour arriver au compte de trente-neuf, il faut en enlever un. Cela amène une discussion dans le Talmud sur cette question et qui sera résolue par deux passages différents.
Dans le Traitée Shabbath (49b) il est écrit:

"Les trente-neuf travaux interdits le jour de shabbat, enseignés dans la Mishnà, sont en rapport avec quel sujet ? Rabbi Hanina fils de Hama répond: ces travaux sont en rapport avec ceux que l’on pratiquait dans le Tabernacle. Rabbi Yehonatan au nom de Rabbi Elazar leur a dit : "Ainsi disait Rabbi Shimon fils de Rabbi Yossi ben Lakonia : ce compte est en rapport avec le nombre de fois qu’il est écrit le mot "melakhà – travail" (et les mots de la même famille) dans la Torah. Rav Yossef pose la question suivante : "le mot "travail" du verset "Il advint que ce jour-là il alla à la maison pour travailler" fait-il parti du compte ? Abayé lui répondit : prends un rouleau de Torah et compte ! Rabba bar Hanna au nom de Rabbi Yohanan n’a-t-il pas dit : "Ils n’ont pas bougé jusqu’à ce qu’ils prennent un rouleau de Torah et qu’ils comptent". Il lui dit alors : j’avais ce doute car il est écrit "Et le travail suffit" : le mot melakhà de ce verset rentre-t-il dans le compte; et ceci ne conviendra donc qu’à l’avis qui dit que Joseph est rentré pour ses besoins personnels; ou alors c’est le mot du verset "Il advint que ce jour là il alla à la maison pour travailler" et donc dans ce cas-là le mot melakhà doit être compris dans son sens propre? Teïkou (Lorsque le prophète Elie arrivera il donnera la réponse). "

Nous voyons qu’il y a donc un doute sur le fait qu’une expression de Melakhà soit incluse ou non dans le décompte et il s’agit du verset ou Joseph se rendit dans la maison de Pouthiphar pour travailler alors que la femme de ce dernier était seule et c’est dans le Traité Berakhot (36b) que nous aurons une solution :

" Qu’arriva-t-il à Joseph? Il est écrit, il advint que ce jour là il alla à la maison pour œuvrer, Rabbi Yohanan enseigne que les deux (Joseph et la femme de Poutiphar) avaient l’intention de fauter ce jour-là. Il advint que ce jour là il alla à la maison pour œuvrer : discussion entre Rav et Shemouel; l’un dit, il est venu faire véritablement son travail domestique ; l’autre explique qu’il est venu pour ses besoins personnels. "

Rashi commente les expressions ainsi :

- l’intention de fauter : ici le terme "Melakhà" signifie le rapport sexuel
- ses besoins personnels : c’est à dire le rapport sexuel

Donc cette expression de Melakhà est exclue du décompte de 40 (la sexualité étant plus que recommandée par les rabbins le Shabbath) et nous avons alors 39 melakhoth.

Pour le Midrash d’ailleurs, ce nombre 39 correspond à la valeur numérologique (Guématrià) de טל [TaL] " rosée " en hébreu, (l’alphabet hébraïque étant un alphabet chiffré, à chaque lettre correspond une valeur numérique, ainsi tal se décompose en têth (9) + lamed (30) = 39). La rosée est la bénédiction permanente de D., ainsi le respect du Shabbath devient source de bénédiction pour Israël. " Quiconque se réjouit dans le Shabbath, méritera une grande joie ", la joie d’être le
serviteur de D. Lui-même.

Dans le Traité de la Mishnà Shabbath chap. 2 mishnà 7 est fait la liste des 39 melakhoth:

" Il y a 39 principes de travaux : semer, labourer, moissonner, mettre en gerbe, battre (le blé), vanner, trier, moudre, tamiser, pétrir, cuire, tondre la laine, la blanchir, la carder, la teindre, filer, ourdir, tisser deux fils, couper deux fils, nouer, dénouer, coudre deux coutures, déchirer en vue de recoudre, capturer un cerf, l'abattre, le dépecer, le saler, tanner sa peau, la frotter, la découper, écrire deux lettres, effacer [un parchemin] de quoi y écrire deux lettres, construire, détruire [pour reconstruire], éteindre, allumer, frapper avec un marteau, transférer d'un domaine à un autre. "

Nous pouvons, en synthèse, diviser ces Melakhot en 7 catégories :

1. la préparation du pain (depuis les semailles jusqu’à la cuisson)
2. la préparation des vêtements et des chaussures (depuis la tonte de la laine jusqu'à la couture, de la capture de l’animal jusqu'à la découpe de la peau)
3. l’écriture (la communication)
4. la construction
5. l’utilisation du feu (cuisson et technique nécessaire pour le feu)
6. la finition du travail ( l’aspect esthétique et les finitions qui complètent un travail)
7. le transport et le passage d’un domaine a l’autre (occupation et aménagement de l’espace, définition d’espace privé et publique)

Il s’agit de toutes les actions qui font que l’homme agit et interagit avec son environnement et Shabbath le juif s’en abstient en préparant tout ce qui est nécessaire le vendredi de sorte que Shabbath il se retrouve dans une situation identique à celle où il se trouvait avant la sortie du jardin d’Eden. Il n’a plus à se préoccuper des contingences matérielles et se sert sans l’effort de production.

Ces Av Melakhoth seront accompagnés des Toledoth qui amplifient les interdits. La distinction entre Av et Toledà est conceptuelle. Un travail est dérivé d’un autre lorsqu’il en partage certaines caractéristiques qui le renvoie au principe par exemple moudre du café est dérivé de moudre du blé car dans les deux cas il s’agit de réduire en fines particules le produit et cette action de moudre le café reste un Av Melakhà, par contre couper un légume en petits morceaux sera interdit comme Toledà de l’interdiction de moudre le blé. Cependant, selon le principe talmudique, même si la toledà résulte d’un interdit rabbinique (alors que le Av melakhà est un interdit de la Torah même) celle-ci garde la force de l’interdit principal comme interdit de la Torah car la dérivation conceptuelle qui conserve le noyau d’une notion de base garde la force légale majeure. Cela a pour conséquence que la transgression d’une toledà est de même nature que la transgression du Av Melakhà lui-même.


Je n’irais pas plus loin sur ces questions halakhique mais il est temps de mieux cerner les conséquences du Shabbath et sa signification.

Avant il me reste à parler des concepts de Oneg et Kavod Shabbath.

Les rabbins du Talmud ajoutent deux obligations au Shabbath fondées sur le verset d’Isaïe (LVIII, 13). Il s’agit de Oneg (plaisir, jouissance, agrément) et Kavod (honneur, respect). Il faut faire en sorte que le Shabbath soit un plaisir. Les conséquences sont que l’Oneg imposera que Shabbath se fasse trois repas (au lieu de deux pendant la semaine selon l’usage du Talmud) et le Kavod imposera de porter des vêtements propres au Shabbath distinct de ceux de la semaine. Cela semble matériel et matérialiste mais en fait c’est une façon concrète pour se sentir différent et dans un état de richesse matériel qui soit en phase avec la richesse spirituelle. Il y a encore une autre conséquence, cette fois relevant en même temps de l’Oneg et du Kavod : L’obligation de l’allumage des bougies de Shabbath par la femme. Il ne s’agit nullement d’un acte symbolique (même s’il y a aussi des sens symboliques) en effet plutôt qu’allumage des bougies il faudrait dire des lumières. Il s’agit avant tout d’éclairer la maison et avoir de la lumière Shabbath pour pouvoir voir et jouir du repas. La lumière est condition de paix comme dit le Talmud. De nos jours l’allumage des bougies de Shabbath est resté mais pour l’Oneg et le Kavod, la lumière électrique est, sans aucun doute, supérieure et c’est pour cela que dans toutes les maisons, où Shabbath est observé, sont équipées d’une minuterie qui allumera et éteindra la lumière. Sur ce point il existe une grande différence, par exemple, avec les juifs Karaïtes qui ne s’appuient pas sur ce verset et ce concept de Oneg et donc s’en tiennent à une stricte interdiction du feu et n’ont pas de lumières allumées le Shabbath.

Cependant comme les concepts de Oneg et Kavod sont considérés uniquement d’essence rabbinique donc relativement secondaire c'est-à-dire que lorsqu’une personne n’a pas les moyens elle ne doit pas s’endetter pour pouvoir respecter ces préceptes, tout en tentant, cependant, de faire en sorte que Shabbath ses vêtements soient plus propre et elle-même aussi et qu’au moins une bougie lui donne de la lumière.

Vous l’avez compris le but du Shabbath n’est pas le repos, le repos est, tout au plus, une conséquence de la cessation des œuvres de l’homme. Le Shabbath est un temps séparé, Kadosh (saint), qui devient la proclamation du juif, vivant le Shabbath, de sa liberté face à tous les systèmes et à toutes les constrictions. Temps de témoignage de l’homme que le monde n’est pas le fruit d’un hasard et où il est, à nouveau conscient, du rapport et du lien qui existe entre lui et D. .

Le monde matériel et sa domination par l’homme porte l’humanité à se penser maître absolu de l’univers. Elle se sent créatrice et unique, toute puissante et capable, un jour, de percer tous les secrets de la physique et de la biologie (ce qui sans doute est vrai et arrivera). Ainsi elle devient esclave d’elle-même dans un culte narcissique de l’humanité et de l’homme, perdant tous repères et surtout l’idée que la véritable connaissance est de savoir qu’il existe une limite que nous ne pourrons jamais dépasser dans la connaissance. Limite nécessaire pour nous stimuler à progresser mais, aussi et surtout, à garder une humilité et un respect du monde où nous vivons. C’est cela que Shabbath nous apprends chaque semaine. En nous abstenant de ces actions qui font de nous les dieux du monde matériel, nous nous réinscrivons dans la création et nous acceptons d’être des êtres créés par D. dans un univers qui nous a été offert. Cela devient alors une pause nécessaire qui nous permet une conquête de l’Univers toujours plus étendue, non plus une limitation mais une reprise des forces et un retour aux sources, un arrêt provisoire dans la marche en avant de l’humanité.

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Re: Conciliation du Sabbat entre Juifs et Chrétiens ?

Ecrit le 28 janv.14, 04:05

Message par medico »

c'est bien qu'il y a une personne juive sur cette section. (y)
(Isaïe 30:15) Votre force résidera en ceci : dans le fait de rester calmes et [aussi] dans la confiance . AM - JW - Les Témoins de Jéhovah

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Re: Le Shabbath: savoir se redimensionner

Ecrit le 29 janv.14, 01:45

Message par NLDM »

Maimon2 a écrit :Bonjour,

Comme personne ne semble pouvoir vous répondre, je vais le faire étant sans doute le seul rabbin qui passe de temps à autre.

...
Shalom Maimon2. Je te suis reconnaissant d'avoir pris le temps d'écrire tout cela. (y)
J'ai tout lu avec grand intérêt, et cela m'a donné une bonne vision de votre approche du Shabbath (et m'a fait un bon rappel de son importance, j'ai apprécié la partie d'avoir de la joie dans ce jour :D )

Je vais t'expliquer la raison pour laquelle je posais cette question sur le Shabbath et le samedi du Shabbath: Un des 4 anges qui garde l'arche d'alliance a fait savoir que les tables de la loi qui sont dedans seront montré lorsque "la marque de la bête sera en vigueur" mais l'ange aurait dit plus précisément "Sunday law".

Ce point va donc poser un problème bientôt pour la communauté Chrétienne et risque de la diviser sur l'interprétation, la compréhension du Shabbath.. et je cherche des ponts. :)

Merci encore pour avoir pris la peine de répondre.

Maimon2

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Re: Conciliation du Sabbat entre Juifs et Chrétiens ?

Ecrit le 29 janv.14, 04:10

Message par Maimon2 »

Bonjour,

Il me semble que dans cette réflexion il faut tenir compte que les noms des jours que vous utilisez sont d’origines païennes essentiellement et n'ont rien à voir avec les textes en hébreux dont ils sont traduits.
En effet dans les textes les jours n'ont pas de noms mais sont un nombre [d'ailleurs aujourd'hui encore nous n'utilisons pas de noms mais les définitions comme cela été dans la Torah - Dimanche = Yom Rishon (premier jour), lundi = Yom Sheni (jour second) etc... jusqu'au dernier jour de la semaine Yom Shabbath (jour de cessation)] cela parce les noms des jours sont païens.
Ainsi lundi est lunes dies - jour de la lune, mardi est Martes dies jour de Mars, Mercredi est jour de Mercure, Jeudi celui de Jupiter, Vendredi celui de Venus, Samedi est saturne (plus évident en anglais Saturday) et dimanche qui vient de Dominus Die (jour du Seigneur que les chrétiens imposent aux latins) en réalité reste chez les Anglos-sassons Sunday jour du Soleil.

Il me semble difficile de se baser sur les traductions, donc, pour établir des prophéties et il serait mieux d'avoir des textes en langue originale (c'est à dire dans la langue ou les prophéties ont été faite). De fait les juifs sont complètement imperméables aux prophéties apocalyptiques.
Maimon2

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Re: Conciliation du Sabbat entre Juifs et Chrétiens ?

Ecrit le 29 janv.14, 05:41

Message par NLDM »

(y) Merci encore une fois Maimon2 -
Tu viens de m'éclairer sur un point capital concernant les jours.. Avec le temps, Je croyais effectivement que Shabbath avait engendré samedi, mais c'est vrai que c'est Saturne. Ca change tout (y)

Ce que j'ai cité n'est pas dans un texte ancien ni même récent, et n'appartient pas à l'apocalypse.
Je pense te donner les références en MP (message privé)..

Mille merci Maimon2, car tu viens de m'apporter une brique importante..

JOWEL

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Re: Conciliation du Sabbat entre Juifs et Chrétiens ?

Ecrit le 11 sept.18, 03:09

Message par JOWEL »

Bonjour,
NLDM a écrit:
Je vais t'expliquer la raison pour laquelle je posais cette question sur le Shabbath et le samedi du Shabbath: Un des 4 anges qui garde l'arche d'alliance a fait savoir que les tables de la loi qui sont dedans seront montré lorsque "la marque de la bête sera en vigueur" mais l'ange aurait dit plus précisément "Sunday law".

Ce point va donc poser un problème bientôt pour la communauté Chrétienne et risque de la diviser sur l'interprétation, la compréhension du Shabbath.. et je cherche des ponts
Deux questions :
1)Peut-on connaître la référence concernant ces "quatre anges qui garderaient l'arche de l'alliance"?

2) Quel va être ce fameux problème qui risque d'être soulevé pour la communauté chrétienne?
Merci.
"La bouche du juste exprime la sagesse...La loi de son Dieu est dans son coeur." Ps.37/30-31

Machiah

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Re: Conciliation du Sabbat entre Juifs et Chrétiens ?

Ecrit le 25 oct.18, 13:32

Message par Machiah »

Le Shabbat est du vendredi crépuscule au samedi crépuscule, c'est un Shabbat Shabbaton.
L'allumage des bougies se fait au crépuscule de chaque vendredi.
Il n'y a pas 4 anges qui tiennent l'arche de l'alliance, l'arche est porté par les humains.
Les deux chérubins qui sont sur le Coffre sont les deux anges qui gardent les portes d'entrée du Gad Eden avec une épée flamboyante.
Le jour du Shabbat est effectivement le Samedi dans les jours de la semaine juives et musulmanes.
En Islam, le samedi est Sabt, dans le Coran, le Shabbat est Sabt. Il est le jour qui suit Joumou'a.
Les chrétiens ont voulu se distancier des Juifs et surtout l'apport de Rome et de ses idoles.
Je ne pense pas que l'ange dira: ''Sunday Law'', l'ange ne parlera pas en Anglais.
Un intervenant juif a expliqué que les jours de la semaine en calendrier hébraïque se disent: ''Jour un'', ''Jour deux'', ''jour 3''... c'est ce qui est mentionné dans Genèse, le calendrier musulman fait pareil sauf que le vendredi est attribué au Joumou'a et le samedi au sabt qui est Shabbat.
Les païens romains faisaient du jour du Soleil, le plus important des jours de la semaine, et c'est le dimanche. Les païens romains révéraient un culte idolâtre au Soleil, d'ailleurs le calendrier romain est un calendrier basé sur le soleil alors que le calendrier juif est un calendrier basé sur le soleil et la lune, tandis que le calendrier musulman est basé uniquement sur les mouvements des lunaisons. Le calendrier juif est donc entre les deux.

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