Le judaïsme

Forum sur la: religion Juive du Judaisme
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Le Judaisme se fonde sur le culte du Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob. la foi des anciens Israélites et de leurs descendants, les Juifs, serait basée sur une alliance contractée entre Dieu (YHWH) et Abraham, qui aurait ensuite été renouvelée entre Dieu et Moïse.
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pravoslavac

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Le judaïsme

Ecrit le 26 mars06, 07:19

Message par pravoslavac »

Le judaïsme adhère aux principes moraux et spirituels qui forme la base de sa foi. L'existence d'un Dieu unique, l'espérance messianique, la survie de l'âme et la résurrection des morts.

Il traduit à la fois la fidélité à une religion (Le caractère intangible de la Bible hébraïque), à une culture (indissociabilité des lois morales et spirituelles : La tradition juive exige que l'homme ait constamment la tête couverte en signe de soumission à Dieu ; le port de la calotte est devenu un symbole de reconnaissance à l'adhésion au Judaïsme) et l'appartenance à une ethnie (nécessité de concrétiser les pensées par des actes). Forte d'une tradition écrite : la Bible (Ancien Testament pour les chrétiens), elle-même composée de trois parties : la Torah, le Pentateuque (les cinq livres de Moïse) et les Prophètes, la religion juive est la seule à s'être enrichie d'une tradition orale transmise et enseignée de génération en génération. La Torah orale, commentaire des Lois, a donné naissance à la Michnah, transcription méthodique et synthétique des préceptes de la loi juive. Les innombrables commentaires rabbiniques portant sur la Michnah, effectués sur plusieurs générations, sont eux mêmes devenus Guemarah.

Le juif doit se soumettre intégralement aux commandements bibliques, qui sont considérés comme des ordres divins. Cette conception de la foi, provient de la révélation de Dieu au Mont Sinaï.

Le judaïsme exige du croyant un comportement moral le plus parfait possible. Les lois morales exprimées dans la bible, sont aussi contraignantes que les lois rituelles qui déterminent l'attitude de l'homme face à Dieu.

Une des affirmations de judaïsme est: On ne peut aimer Dieu que si on aime l'homme et on ne peut aimer l'homme sans aimer Dieu.

La foi seule ne garantit pas la piété d'un individu, il faut encore qu'elle se traduise par des aides. Bien entendu tous les juifs n'adhèrent pas à ces pratiques. Certains se contentent de célébrer certaines fêtes, et d'autres respectent la totalité des commandements.

Contrairement à certaines religions qui se réfèrent à un âge d'or situé dans le passé, le judaïsme tend vers un avenir marqué par la venue du Messie, porteur de paix et d'abondance pour l'humanité toute entière. L'ère messianique verra le retour du peuple juif en Terre Sainte, l'acceptation de la souveraineté de Dieu par tous les hommes, la réconciliation entre les nations et Israël. Précédée de nombreuses et terribles catastrophes, elle sera suivie de la Résurrection des Morts. la Repentance ("Techouvah" en Hébreu).

Le calendrier s'ouvre sur "Roch Hachanah", le nouvel an juif, célébré courant septembre. Jour anniversaire de la création du monde par Dieu, c'est aussi celui où Dieu ouvre le Livre de la Vie et de la Mort et y inscrit les actes accomplis en cours d'année par tout individu. Ce n'est que dix jours après Roch Hachanah, c'est-à-dire à la fin de "Yom Kippour" qui est le Jour des Expiations, que Dieu referme le Livre de la Vie et de la Mort, scellant ainsi le destin de chacun pour l'année à venir. Cette période de dix jours comprise entre Roch Hachanah, le nouvel an, et Yom Kippour, le Grand Pardon, est appelée : "Yamim Noraïm" ou "Jours Redoutables". Après 10 jours de pénitence et de bonnes actions, le juif vit la journée la plus exaltante de l'année : Yom Kippour, également désigné comme "Chabbath Chabbathone" (Sabbat des Sabbats), consacré à la prière et à la méditation dans un jeûne très strict de 25 heures. Il est prêt à pardonner le mal qu'on a pu lui faire et il sollicite le pardon de Dieu et des hommes à qui il a pu causer du tort. L'année juive gravite toute entière autour de cet événement central.

Il est de coutume également de porter un linceul, suaire blanc identique à celui dont on se sert pour la dernière toilette d'un défunt : le "Sarguness".
"Frères, prenez bien garde que cet habit dont nous sommes maintenant affublés sera celui que nous porterons pour passer dans l'autre monde et rendre compte au Roi des Rois. Imaginons donc, ainsi vêtus, que nous soyons présentement devant le trône céleste. Notre repentance ne serait-elle pas totale ? Mais la repentance ne nous est d'aucun secours après la mort. C'est maintenant qu'elle nous vient en aide. Aussi soyons vraiment décidés à ne plus pécher".
Le repentir occupe donc une place primordiale dans la doctrine judaïque ainsi qu'en témoigne les paroles prononcées par de célèbres rabbins.
Rabbi Joshoua disait : "Si nous connaissions le nombre exact de nos jours, nous nous repentirions avant de mourir".
Rabbi Eleazar disait : "Repentez-vous un jour avant votre mort". Et, à l'interrogation de ses disciples : "Qui peut savoir quand il mourra ?" Rabbi Eleazar répondait "C'est bien pourquoi tout homme devrait se repentir aujourd'hui car il peut mourir demain. D'où il résulte qu'il passera toute sa vie à se repentir".

Le Chabat : commence le vendredi soir, environ une heure avant la tombée de la nuit et se termine le samedi soir. Le repos Chabatique est lié à la fois à la croyance en un Dieu unique et à l'attachement à la notion de liberté. Le respect du Chabat constitue la première pratique du judaïsme. Le non respect du Chabat porte atteinte aux fondements de la loi juive. C'est un jour sacré.
D'autres fêtes commémorent des faits historiques:
Pourim : C'est l'histoire de la Reine Esther qui en Perse, au milieu du Ve siècle avant l'ère chrétienne, intercéda auprès du Roi Assuérus pour faire révoquer l'édit d'extermination lancé par le ministre Haman contre le peuple juif. Chaque année, un mois avant Pâques, une journée de jeûne et autres festivités marque ces événements.
Hanouca : Durant huit jours, aux environs de décembre, on allume des bougies en souvenir de la délivrance de Jérusalem par les Hasmonéens de la domination grec en l'an 167 avant l'ère chrétienne.
Les Jeûnes : Tous liés au souvenir de la destruction des deux Temples de Jérusalem.


Les fêtes de pèlerinage :

A l'époque ou le temple de Jérusalem constituait le centre de la vie religieuse, les juifs se rendaient en pèlerinage à Jérusalem à trois reprises dans l'année.

Pessah ou Pâque juive : survient en général dans le courant du mois d'avril, elle rappelle la libération des Hébreux de l'esclavage d'Egypte vers le milieu du 2e millénaire avant l'ère chrétienne. Les descendants de Jacob étaient devenus suffisamment nombreux pour former le peuple d'Israël.

Chavou'out - Fête des semaines de Pentecôte : Cette 2e fête de pèlerinage se situe exactement 50 jours après le début de la Pâque à laquelle elle est directement rattachée par sa signification historique. Après l'acquisition du droit à l'existence et à la liberté par la libération d'Egypte, Israël doit se doter d'une "Constitution".
C'est la fameuse Révélation du Sinaï. Israël reçoit la Tora qui va devenir le fondement de sa vie religieuse, morale, sociale et spirituelle. La Tora est constituée par les dix commandements qui sont à l'origine de la morale universelle. Cette fête dure 2 jours, célébrés par des offices publics dans les synagogues et des rites domestiques.

Soucot ou la Fête des Cabanes : Durant les 40 années du séjour dans le désert du peuple d'Israël, il habita dans des huttes de fortune et bénéficia de la protection divine et de ses miracles. Chaque année, à l'automne, les juifs construisent des cabanes avec un toit de feuillage qui laisse entrevoir le ciel et en font leur résidence principale durant 8 jours, en revivant ainsi l'époque du désert. Durant ces 8 jours, multiples rites sont pratiqués pour marquer la conclusion annuelle de la lecture de la Tora.

Les prières : Le judaïsme connaît trois prières quotidiennes pour les jours ouvrables.
Celle du matin: se récite pendant les 3 premières heures de la journée suivant l'aube, revêtu du châle a franges (talit) et des pylactères (téfilin). Elle dure environ 30 minutes.
Celle de l'après-midi: est récitée entre 14.00 et 17.00 heures et dure 10 minutes.
Celle du soir: est récitée après la tombée de la nuit et dure environ 15 minutes.


L'accompagnement des malades et des morts
La tradition juive compte, parmi les " mitsvoh " (commandements) ou devoirs primordiaux à remplir, les soins, visites, prières à prodiguer aux malades ainsi que l'accompagnement des morts à leur dernière demeure.

Il existe, au sein de chaque communauté juive, une société dont les membres rendent visite aux malades, les confortent dans leurs derniers moments puis se chargent d'exécuter les mitsvoh liées au deuil : offices, consolations prodiguées aux parents du défunt...

Ces services sont rendus, sans distinction, aux riches comme aux pauvres d'une même communauté. Il n'est procédé à aucun préparatif particulier en prévision de la mort prochaine. La mort appréhendée avec sérénité tant par l'agonisant que par ceux qui l'entourent. Il convient cependant de rappeler deux interdictions du Judaïsme découlant du commandement " tu ne tueras point ", à savoir le suicide et l'euthanasie.

Des prières et des psaumes sont récités lors des derniers moments et, en particulier, le " Chema " profession de foi du juif, également dite à la fin du Kippour. C'est sur le dernier mot du " Chema " : " E'had " (" Un ") que l'âme du défunt se sépare du corps. Le décès est annoncé par ces mots : " Béni soit le Juge de Vérité ". Anciennement, la coutume voulait que le corps soit posé à terre, sur une planche ou sur de la paille et recouvert d'un drap.

L'usage et la tradition juive ont conservé certains rites tels que celui de la lumière placée près de la tête du défunt, lumière symbolisant l'âme immortelle. Le disparu sera veillé sans interruption jusqu'à son ensevelissement.


Les fêtes juives
Fêtes Juives 2002 / 5763 2003 / 5764 2004 / 5765 2005 / 5766
Jeûne d'Esther 17 mars 4 mars 24 mars
Pourim 18 mars 7 mars 25 mars
Pessah 17 / 24 avril 6 / 13 avril 24 avril / 1 mai
Lag Baomer 20 mai 9 mai 27 mai
Chavouot 6 / 7 juin 26 / 27 mai 13 / 14 juin
Jeûne du 17 Tamouz 17 juillet 6 juillet 24 juillet
Jeûne du 9 Av 7 août 27 juillet 14 août
Roch Hachana 27 / 28 septembre 16 / 17 septembre 4 / 5 octobre
Jeûne de Guedalia 29 septembre 19 septembre 6 octobre
Kol Nidré 5 octobre 24 septembre 12 octobre
Yom Kippour 6 octobre 25 septembre 13 octobre
Soukot 11/17 octobre 30 sept./6 octobre 18/24 octobre
Chemini Atseret 18 octobre 7 octobre 25 octobre
Simha Tora 29 septembre 19 octobre 8 octobre 26 octobre
Hanouka 30 novemb/7 déc. 20/27 décembre 8/15 décembre 26 décemb/2 janv.
Jeûne du 10 Tévèt 15 décembre 4 janvier – 22 déc.



Le Deuil
La toilette mor­tuaire, “Tahara” (purification), est emprunte d'une grande décence. Le corps est recouvert d’un drap blanc et as­pergé d’eau tiède ; puis il est nettoyé en entier, en commençant par la tête, et essuyé. On verse ensuite de l’eau sur le corps en prononçant les ver­sets rituels ” Et je verserai sur vous de l'eau pure et vous serez purifiés de toutes vos impuretés et de toutes vos souillures ; Je vous purifierai ". Le mort est alors revêtu de ses “Takhrikhine” - vêtement mortuaire de toile blanche identique pour tous - puis déposé dans le cercueil, le visage tourné vers le haut, la tête posée sur un peu de terre d'Israël. Si c'est un homme, il est enveloppé dans un “Tallith” (châle de prière garni aux quatre coins de “Tsitsith” : des franges rituelles rappelant les commandements de Dieu, que tout juif fidèle doit porter). Cependant, l’un des quatre coins du “Tallith” aura préalablement été coupé.


La Levaya : Enterrement
Les proches parents du défunt, désignés par le terme de “Onenim” (Affligés), ne consomment ni viande ni vin (sauf pour le Sabbat) entre le moment du décès et l’enterrement. Les aliments de deuil sont généralement des légumes secs cuits et salés. Les “Onenim” s’occupent des dé­marches afférentes à l’inhumation et ont l’autorisation de vaquer à leurs occupa­tions. Ils sont dispensés de réciter les prières et de porter les “Teffiline” (boîtes cubiques noires renfermant quatre textes de la Torah écrits sur parchemin, que les fidèles attachent sur leur tête et sur leur bras gauche pendant la prière). L’accom­pagnement du défunt au cimetière est un commandement à honorer par égard pour lui et pour ses proches.
Tu retourneras à la poussière
L’inhumation est toujours très simple. Sans fleurs ni couronnes. Après l’oraison funèbre, le cercueil est descendu dans la tombe. Puis, le Rabbin et les assistants lancent chacun trois pelletées de terre en prononçant les paroles rituelles “Tu viens de la poussière et à la poussière tu retournes ; la poussière retourne à la terre d'où elle est venue et l'âme retourne vers Dieu qui l'a donnée". Avant que la fosse ne soit comblée, les parents du défunt prati­quent la “Qeria”, déchirure rituelle d’un vêtement en signe de deuil. Puis ils pas­sent parmi les assistants, lesquels prodi­guent aux Affligés les traditionnelles pa­roles de consolation "Que le Seigneur vous console, vous et tous les affligés de Sion et de Jérusalem". En Orient et en Afrique du Nord, l’ensevelissement se faisait très souvent à même la terre.
Le Deuil après la Levaya
Après l’inhumation, les “Onenim” (Affli­gés) deviennent “Avelim” (Endeuillés). Seuls sont appelés ainsi les époux ou épouse, enfants, frères, sœurs et parents du défunt. Chive’a : les sept jours de deuil Les “Avelim” demeu­rent dans la maison mortuaire pendant les sept jours qui suivent l’enterrement. Chaque jour, des offices sont célébrés avec “Miniane", soit urne assemblée de dix hommes, quorum nécessaire pour la prière publique. Les Endeuillés cessent toute activité pendant la période de “Chive’a” ; ils reçoivent les visites d’amis venus leur apporter des témoi­gnages de sympathie. Les femmes sont autorisées à s'occuper du foyer et des enfants. Seuls, le Sabbat et les fêtes religieuses survenant dans les jours suivant un deuil peuvent en modifier les rites.
Chelochim : les trente jours de deuil
Les règles du deuil, plus nombreuses et plus strictes pendant les “Chive’a”, se prolongent un mois après l’enterrement. Parmi ces règles, figurent notamment l’interdiction dese couper les cheveux et de se tailler la barbe. La période du deuil est d’un mois pour les époux ainsi que pour les frères et sœurs mais d'un an pour les orphelins de père ou de mère. Ces “Avelim” doi­vent s’abstenir d'assister à des réunions joyeuses et doivent réciter matin et soir des prières à la synagogue. En souvenir du défunt, une lumière doit brûler dans leur foyer, sans interruption pendant la durée du deuil. Les rites de fin des “Chive’a” et des “Chelochim” diffèrent quelque peu chez les Séfarades et chez les Ashkénazes. Chez ces derniers, l’an­niversaire est célébré un an après la date hébraïque de l’inhumation et c’est à ce moment qu’est posée la “Matseva” stèle funérai­re. La pierre tombale est tou­jours sobre et ne com­porte généralement qu’une mention hé­braïque de l’identité. Toute repré­sentation telle que statue oui image est rigoureusement interdite. Ultérieurement, chaque année, la lumière mortuai­re est allumée pour vingt-quatre heures et la prière du “Qaddich” est récitée par les parents du défunt. Le cimetière est tantôt dé­signé comme “Maison de vie” Beth Ha'Hayim, tantôt comme “La Maison d’éternité” Beth’Olam. Les visites au cimetière sont généralement li­mitées à une par an, à des mois bien pré­cis du calendrier hébraïque. Les Séfarades ont toutefois coutume de se rendre plus fréquemment au cimetière, notam­ment à l’issue des sept jours et à celle des trente jours de deuil. Le Judaïsme n’in­cite pas les fidèles à entretenir le culte des morts par des marques extérieures ou par des visites répétées au Beth’Olam. Toutefois, il était coutume naguère, surtout en Afrique du Nord, de visiter et d’honorer les stèles funéraires de saints rabbis.
Les Prières
Le Qaddich, prière rédigée en araméen, est récitée en maintes circonstances, soit après la lecture de la Torah, au cours des offices, soit après les prières rituelles de deuil, notamment au jour anniversaire de la mort. C’est ainsi que le Qaddich a été dénommé à tort "Prière des Morts” alors qu’il s’agit d’urne prière de sanctifi­cation. Hazkarath Nechamth ou “Rappel des âmes’ est une cérémonie consacrée à la mémoire des parents disparus.
La mort et le peuple juif
De l’Antiquité au Moyen-Age et de la Renaissance au XVIIIème siècle, le peuple juif a été l'objet de brimades, de vexations et d’interdictions de toutes sortes, marquées par les expulsions, les migrations et les extermi­nations. Victimes de massacres lors des croisades puis sous l’inquisition espagno­le, les juifs seront partout et toujours pourchassés comme en Pologne et Russie où séviront les “Pogroms” jusqu’au début du XXème siècle. Pour­tant, certaines époques verront les juifs jouir temporairement d'une autonomie intellectuelle, religieuse, voire politique. Les Temps Modernes, témoins de la naissance d’un antisémitisme racial se substituant à l'antijudaïsme traditionnel de la fin du XIVème siècle, seront mar­qués de façon inaltérable par le génocide perpétré, entre 1933 et 1945, par l’Allemagne nazie. L’Holocauste qui a été, par son horreur et son ampleur, le point culminant de la souffrance du peuple juif. La "solution finale" a fait plus de six millions de victimes.
Le deuil collectif
représente les cinquante jours compris entre la paque et la Pentecôte revêtent traditionnellement un caractère de deuil collectif en souvenir d’événements mal­heureux survenus à cette époque de l'an­née juive : épidémies, persécutions... Durant cette période, on ne célèbre pas de mariage, on évite les fêtes, on ne se coupe ni les cheveux ni la barbe, on es­saye de se rendre aussi régulièrement que possible à la synagogue afin d'assis­ter à l'office du soir. Dans le rite achkenaze, le samedi précédant la Pentecôte, on récite la prière spéciale commémorant les martyrs de la Foi : Av Hara’ Hamim. Ben Hametsarim "Jours d’Angoisse" est le nom donné aux trois pre­mières semaines de l’été. Il s’agit égale­ment de commémorer les épisodes douloureux de l’histoire d'Israël. Ces trois semaines sont empreintes, à l’exception des jours de Sabbat, de tristesse et de gravité. Aucune réjouissance n’est célé­brée; le fidèle ne consomme ni vin ni viande (sauf le jour du Sabbat) et s’abs­tient de tout bain avant la commémoration du Tich ‘a Beav. On récite la prière Av Ha­ra’Hamim qui évoque les martyrs d'Israël. Autrefois, elle était accompagnée de l'énumération de martyrs et de rabbins disparus. Tich' a Beav, en août, est le jour le plus triste du calendrier juif. C'est un jour de jeûne et d'abstinence qui rappelle les cinq malheurs d'Israël :
l'arrêt de mort et l'interdiction de rentrer en Terre Promise prononcés à l'encontre de la génération du désert
la destruction du premier et du second Temple
l'anéantissement de la résistance juive avec la prise de la forteresse de Bethar par les Romains en 135
la destruction de Jérusalem
le début de l'exil qui engendra à la Diaspora
Les prières du soir et les textes choisis (Livre des Lamentations, Prophéties de Jérémie…) sont récités sur un ton plaintif ou mélancolique. Le lendemain, le même dépouillement de la synagogue et la même tristesse entourent la lecture de la Torah et la récitation des Qinot, élégies déplorant les martyrs d'Israël. Certains fidèles se rendent au cimetière après l’office. L'interdiction du vin et de la viande est levée au lendemain midi, jour où prit fin l'incendie du Temple.

yacoub

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Re: Le judaïsme

Ecrit le 17 août17, 00:14

Message par yacoub »

TORAH & Spiritualité
Symbolisme et Talmud

L’Étoile de David – La Maguen David

L’étoile de David (en hébreu Maguen David ou « bouclier de David ») est un symbole mystique qui est constitué de deux triangles équilatéraux superposés, l’un dirigé vers le haut, l’autre vers le bas. Ces deux triangles forment une étoile à six branches que l’on appelle également hexagramme.

etoile-de-david-L’étoile de David est aujourd’hui le symbole du judaïsme et elle est connue comme étant l’étoile du peuple juif.

Bien qu’on le retrouve dans la synagogue de Capharnaüm (IIIème siècle de notre ère), ce symbole n’était pas à l’origine un motif décoratif juif. L’étoile de David est représentée par exemple dans des pavements de mosaïque romains et dans des églises chrétiennes du Moyen-Âge. Elle n’est cependant pas mentionnée dans la littérature rabbinique et on ne la retrouve pas non plus dans la décoration juive contemporaine.

A la fondation de l’état d’Israël, l’étoile de David représentée sur le drapeau est alors devenu également le symbole d’Israël. On a récemment retrouvé une représentation de l’étoile de David sur un tombeau juif dans la ville de Taranto dans le sud de l’Italie, tombeau datant du début du IIIème siècle de notre ère.

Sa première apparition dans les écrits juifs remonte au milieu du XIIème siècle. C’est l’ouvrage Eshkol HaKofer écrit par le Karaite Judah Hadassi qui la mentionne pour la première fois dans le chapitre 242 : «Sept noms d’anges précèdent la mezouza : Michaël, Gabriel, etc… le Tétragramme Te protège ! Et de la même manière, le symbole appelé «le Bouclier de David» se trouve derrière le nom de chaque ange».

L’étoile de David était alors à l’époque un symbole magique protecteur représenté sur les amulettes.

Sur les papyrus de l’antiquité, des pentagrammes, des étoiles ainsi que d’autres symboles sont souvent représentés sur les amulettes. Les appellations juives de Dieu étaient inscrites sur ces amulettes qui étaient utilisées pour se protéger de la fièvre et d’autres maladies. Il est bien possible que la Kabbale ait pris le symbole des Templiers.

La Kabbale utilise ce symbole pour la représentation des dix sephiroth (forces de la volonté Divine) sur les amulettes.

Une Bible manuscrite datant de 1307 et appartenant au Rabbi Yossef Bar Yehuda Ben Marvas de Tolède en Espagne est décorée d’une étoile de David. Son appellation «Bouclier de David» lui a été d’ailleurs donnée en vertu de ses présumés pouvoirs protecteurs.

A l’origine, l’hexagramme a aussi été utilisé comme ornement et élément décoratif dans les synagogues. Il en est de même également dans les cathédrales de Brandenburg et Stendal et à l’église Marktkirche à Hanovre.

En 1354, Charles IV, empereur germanique et roi de Bohème, octroya aux juifs de Prague une bannière de couleur rouge sur laquelle était représentée une étoile à six branches qui fut appelée plus tard Maguen David ou «Bouclier de David».

En 1592, Mordekhai Maizel, notable juif de la ville, fut autorisé à hisser sur sa synagogue un «drapeau du Roi David semblable à celui qui se trouvait dans la Grande Synagogue».

En 1648, les juifs de Prague obtinrent de nouveau une bannière, en reconnaissance de leur contribution à la défense de la ville contre les envahisseurs suédois. De couleur rouge, le drapeau comportait un bouclier de David jaune avec en son centre l’étoile de Suède.

En Hongrie, les juifs de Ofen (Budapest) avaient déjà en 1460 accueilli le roi Mathias Corvin avec un drapeau rouge où figuraient deux boucliers de David et deux étoiles.

Selon la tradition kabbalistique, l’étoile de David constitue un symbole religieux juif lié à la rédemption et la venue du Messie qui serait de lignée davidique. Le prophète Isaïe propose six définitions des honneurs à rendre au Messie, correspondant aux six branches de l’étoile de David : «Or un rameau sortira de la souche de Jessé, un rejeton jaillira de ses racines. Sur lui reposera l’Esprit du Seigneur, esprit de sagesse (1) et d’intelligence (2), esprit de conseil (3) et de force (4), esprit de connaissance (5) et de crainte du Seigneur (6)» (Isaïe 11:1-2).

En outre, l’étoile de David indique les quatre points cardinaux : le nord, le sud, l’est et l’ouest, le paradis au sommet et la terre ici-bas, Dieu régissant l’ensemble.

La forme de l’étoile représente un hexagramme, symbole qui contient également plusieurs significations dans diverses croyances.

En dehors du judaïsme, l’hexagramme était et reste encore un symbole fréquemment utilisé pour représenter les puissances occultes. Certains groupes juifs orthodoxes rejettent d’ailleurs l’utilisation de l’hexagramme à cause de l’association qu’on en fait au monde de la magie et à l’occultisme.

Des groupes ultra-orthodoxes tels que le mouvement Neturei Kartarejettent également ce symbole parce qu’il représente le sionisme. L’étoile de David demeure pourtant un symbole ésotérique puissant du peuple juif et de la Kabbale.

De nombreuses synagogues modernes orthodoxes ainsi que des synagogues d’autres mouvements juifs ont un drapeau israélien avec l’étoile de David qui est mis en évidence près de l’arche contenant les rouleaux de la Torah. On retrouve aussi en Europe l’étoile de David représentée sur des tombeaux de juifs religieux remontant à plusieurs centaines d’années. Cette étoile était effectivement déjà acceptée comme symbole universel du peuple juif.

Certains chercheurs pensent que l’étoile de David représente la carte astrologique au moment de la naissance de David ou au moment où il a été consacré roi par l’onction. Connue également en tant que «Etoile du Roi» dans les cercles astrologiques, l’étoile de David est également sans aucun doute un puissant symbole astrologique du zoroastrisme.

etoile-de-david-symbole-islam-date-1240Piece d’un royaume musulman 1240 après Jc

étoile de david vishnuMatsya est Vishnu quand il est dans la constellation des Poissons

Selon la théorie du professeur Gershom Sholem, l’origine de l’étoile de David se trouverait dans les écrits d’Aristote qui disposait des triangles dans différentes positions pour représenter les différents éléments basiques. Les triangles superposés étaient alors la combinaison de ces éléments.

Après les écrits d’Aristote, on retrouve ces symboles dans les premiers ouvrages littéraires arabes préislamiques. Les arabes portaient beaucoup d’intérêt à l’arithmétique. L’occultisme ainsi que les légendes démoniaques les intéressaient également. D’ailleurs, l’un des personnages les plus importants que l’on retrouve dans les premiers ouvrages littéraires arabes est le Roi Salomon (Suliman).

armenie-maguen-david1Tombe en marbre du Grand Prince Hasan Jalal Vahtangian (Arménie) (1214-1261)

Le Talmud babylonien raconte une légende où le Roi Salomon est kidnappé par Asmodée, le roi des démons. Il réussit à enlever le roi en lui dérobant son «sceau de Salomon» (en arabe «Hattam Soliman»), bien que selon le Talmud ce sceau n’était qu’une simple pièce de métal avec inscrit dessus le nom de Dieu en lettres hébraïques. Il est possible que l’apparence du sceau ait été modifiée dans les légendes arabes. On retrouve le symbole pour la première fois dans les textes juifs dans les écrits kabbalistiques orientaux, il se peut donc que le pentagramme ait été modifié sous l’influence arabe.

Parmi les premiers symboles juifs, on trouve le Shofar («corne de bélier»), le Lulav (rameau de palmier) et la ménorah (chandelier à sept branches), mais l’hexagramme ne figure pas parmi les premiers symboles nationaux et religieux du judaïsme.

Source : http://dafina.net/

Vous pouvez partager ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de citer le site: http://www.terrepromise.fr
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Le premier forum tunisien qui a inspiré les forums de religion Recherche "les religions font peu de bien et beaucoup de mal" Voltaire

yacoub

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Ecrit le 17 août17, 00:14

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L’Étoile de David – La Maguen David

L’étoile de David (en hébreu Maguen David ou « bouclier de David ») est un symbole mystique qui est constitué de deux triangles équilatéraux superposés, l’un dirigé vers le haut, l’autre vers le bas. Ces deux triangles forment une étoile à six branches que l’on appelle également hexagramme.

etoile-de-david-L’étoile de David est aujourd’hui le symbole du judaïsme et elle est connue comme étant l’étoile du peuple juif.

Bien qu’on le retrouve dans la synagogue de Capharnaüm (IIIème siècle de notre ère), ce symbole n’était pas à l’origine un motif décoratif juif. L’étoile de David est représentée par exemple dans des pavements de mosaïque romains et dans des églises chrétiennes du Moyen-Âge. Elle n’est cependant pas mentionnée dans la littérature rabbinique et on ne la retrouve pas non plus dans la décoration juive contemporaine.

A la fondation de l’état d’Israël, l’étoile de David représentée sur le drapeau est alors devenu également le symbole d’Israël. On a récemment retrouvé une représentation de l’étoile de David sur un tombeau juif dans la ville de Taranto dans le sud de l’Italie, tombeau datant du début du IIIème siècle de notre ère.

Sa première apparition dans les écrits juifs remonte au milieu du XIIème siècle. C’est l’ouvrage Eshkol HaKofer écrit par le Karaite Judah Hadassi qui la mentionne pour la première fois dans le chapitre 242 : «Sept noms d’anges précèdent la mezouza : Michaël, Gabriel, etc… le Tétragramme Te protège ! Et de la même manière, le symbole appelé «le Bouclier de David» se trouve derrière le nom de chaque ange».

L’étoile de David était alors à l’époque un symbole magique protecteur représenté sur les amulettes.

Sur les papyrus de l’antiquité, des pentagrammes, des étoiles ainsi que d’autres symboles sont souvent représentés sur les amulettes. Les appellations juives de Dieu étaient inscrites sur ces amulettes qui étaient utilisées pour se protéger de la fièvre et d’autres maladies. Il est bien possible que la Kabbale ait pris le symbole des Templiers.

La Kabbale utilise ce symbole pour la représentation des dix sephiroth (forces de la volonté Divine) sur les amulettes.

Une Bible manuscrite datant de 1307 et appartenant au Rabbi Yossef Bar Yehuda Ben Marvas de Tolède en Espagne est décorée d’une étoile de David. Son appellation «Bouclier de David» lui a été d’ailleurs donnée en vertu de ses présumés pouvoirs protecteurs.

A l’origine, l’hexagramme a aussi été utilisé comme ornement et élément décoratif dans les synagogues. Il en est de même également dans les cathédrales de Brandenburg et Stendal et à l’église Marktkirche à Hanovre.

En 1354, Charles IV, empereur germanique et roi de Bohème, octroya aux juifs de Prague une bannière de couleur rouge sur laquelle était représentée une étoile à six branches qui fut appelée plus tard Maguen David ou «Bouclier de David».

En 1592, Mordekhai Maizel, notable juif de la ville, fut autorisé à hisser sur sa synagogue un «drapeau du Roi David semblable à celui qui se trouvait dans la Grande Synagogue».

En 1648, les juifs de Prague obtinrent de nouveau une bannière, en reconnaissance de leur contribution à la défense de la ville contre les envahisseurs suédois. De couleur rouge, le drapeau comportait un bouclier de David jaune avec en son centre l’étoile de Suède.

En Hongrie, les juifs de Ofen (Budapest) avaient déjà en 1460 accueilli le roi Mathias Corvin avec un drapeau rouge où figuraient deux boucliers de David et deux étoiles.

Selon la tradition kabbalistique, l’étoile de David constitue un symbole religieux juif lié à la rédemption et la venue du Messie qui serait de lignée davidique. Le prophète Isaïe propose six définitions des honneurs à rendre au Messie, correspondant aux six branches de l’étoile de David : «Or un rameau sortira de la souche de Jessé, un rejeton jaillira de ses racines. Sur lui reposera l’Esprit du Seigneur, esprit de sagesse (1) et d’intelligence (2), esprit de conseil (3) et de force (4), esprit de connaissance (5) et de crainte du Seigneur (6)» (Isaïe 11:1-2).

En outre, l’étoile de David indique les quatre points cardinaux : le nord, le sud, l’est et l’ouest, le paradis au sommet et la terre ici-bas, Dieu régissant l’ensemble.

La forme de l’étoile représente un hexagramme, symbole qui contient également plusieurs significations dans diverses croyances.

En dehors du judaïsme, l’hexagramme était et reste encore un symbole fréquemment utilisé pour représenter les puissances occultes. Certains groupes juifs orthodoxes rejettent d’ailleurs l’utilisation de l’hexagramme à cause de l’association qu’on en fait au monde de la magie et à l’occultisme.

Des groupes ultra-orthodoxes tels que le mouvement Neturei Kartarejettent également ce symbole parce qu’il représente le sionisme. L’étoile de David demeure pourtant un symbole ésotérique puissant du peuple juif et de la Kabbale.

De nombreuses synagogues modernes orthodoxes ainsi que des synagogues d’autres mouvements juifs ont un drapeau israélien avec l’étoile de David qui est mis en évidence près de l’arche contenant les rouleaux de la Torah. On retrouve aussi en Europe l’étoile de David représentée sur des tombeaux de juifs religieux remontant à plusieurs centaines d’années. Cette étoile était effectivement déjà acceptée comme symbole universel du peuple juif.

Certains chercheurs pensent que l’étoile de David représente la carte astrologique au moment de la naissance de David ou au moment où il a été consacré roi par l’onction. Connue également en tant que «Etoile du Roi» dans les cercles astrologiques, l’étoile de David est également sans aucun doute un puissant symbole astrologique du zoroastrisme.

etoile-de-david-symbole-islam-date-1240Piece d’un royaume musulman 1240 après Jc

étoile de david vishnuMatsya est Vishnu quand il est dans la constellation des Poissons

Selon la théorie du professeur Gershom Sholem, l’origine de l’étoile de David se trouverait dans les écrits d’Aristote qui disposait des triangles dans différentes positions pour représenter les différents éléments basiques. Les triangles superposés étaient alors la combinaison de ces éléments.

Après les écrits d’Aristote, on retrouve ces symboles dans les premiers ouvrages littéraires arabes préislamiques. Les arabes portaient beaucoup d’intérêt à l’arithmétique. L’occultisme ainsi que les légendes démoniaques les intéressaient également. D’ailleurs, l’un des personnages les plus importants que l’on retrouve dans les premiers ouvrages littéraires arabes est le Roi Salomon (Suliman).

armenie-maguen-david1Tombe en marbre du Grand Prince Hasan Jalal Vahtangian (Arménie) (1214-1261)

Le Talmud babylonien raconte une légende où le Roi Salomon est kidnappé par Asmodée, le roi des démons. Il réussit à enlever le roi en lui dérobant son «sceau de Salomon» (en arabe «Hattam Soliman»), bien que selon le Talmud ce sceau n’était qu’une simple pièce de métal avec inscrit dessus le nom de Dieu en lettres hébraïques. Il est possible que l’apparence du sceau ait été modifiée dans les légendes arabes. On retrouve le symbole pour la première fois dans les textes juifs dans les écrits kabbalistiques orientaux, il se peut donc que le pentagramme ait été modifié sous l’influence arabe.

Parmi les premiers symboles juifs, on trouve le Shofar («corne de bélier»), le Lulav (rameau de palmier) et la ménorah (chandelier à sept branches), mais l’hexagramme ne figure pas parmi les premiers symboles nationaux et religieux du judaïsme.

Source : http://dafina.net/

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