Peux-tu citer un exemple d'échec de Changeux ? Merci de préciser le titre, la date et l'organe de publication, et montrer en quoi son expérience fut effectivement un échec.
Quant à l'argument de l'hégémonie, avoue que ça ressemble violemment à une théorie du complot (ce qui, venant d'un défenseur d'un auteur conseiller en management auto-érigé en scientifique est assez cocasse).
Oui c'est très simple : Changeux affirme qu'il y a identification entre les états mentaux et les états neuronnaux, mais il n'est jamais parvenu à le démontrer.
L'argument de l'hégémonie ne vient pas de Staune mais de Rémy Chauvin.
Je te présente mes plus humbles excuses si j'ai pu te laisser croire que je te prenais pour un imbécile, car c'est loin d'être le cas. Cependant, il faut bien que tu comprennes que tous tes arguments ne sont en fait que des négations sans preuves et des citations scientifiques souvent décalées ou mal comprises, à mon très humble avis.
Je ne tiens pas à polluer le topique par des digressions sur la question de la finalité qui n'ont pas de rapport direct avec d'éventuelles réfutations de la démonstration. Donc je vais tenter d'être le plus bref possible :
Si une cage thoracique semble "faite pour" protéger les organes internes, cette finalité est apparente et ne correspond pas à un dessein délibéré : elle est le fruit d'une adaptation progressive avec son environnement, lequel s'est également adapté à elle. Elle revêt donc une dimension téléonomique (fruit du hasard et de la nécessité — cf. Monod), laquelle n'implique aucune cause en amont, et pas une dimension téléologique, laquelle serait provoquée par une cause supérieure en amont.
Maintenant, si tu pars de faits vérifiés (que toi et moi tenons pour indiscutablement vrais) et que d'étape en étape tu parviens à des conclusions logiques (que toi et moi reconnaîtrons pour vraies, donc) qui incluent tes considérations sur le hasard et qui réfutent un des points de la démonstration, non seulement je reconnaîtrai m'être trompé, mais en plus je te serai reconnaissant que tu m'aies ouvert les yeux.
Ca c'est toi qui le dit. Il existe d'autres théories, comme celle de Christian de Duve : dans le jeu de l'évolution, qui se joue sur des milliards d'individus se succédant sur des périodes de plusieurs millions d'années, la probabilité qu'une mutation donnée se produise dans des conditions favorables à sa rétention par la sélection naturelle est très élevée. En effet, le nombre de mutations possibles n'est pas illimité. Il peut être très élevé, mais il est toujours fini, limité par la dimension et la structure des génomes. Contrairement à ce que l'on croit parfois, l'évolution attend rarement très longtemps avant que le hasard lui offre une mutation susceptible d'être bénéfique dans des circonstances données. Le plus souvent, les mutations sont là, attendant en quelque sorte l'occasion de se révéler utiles ou, si elles sont simplement neutres ou nocives mais encore tolérables, pour fournir une alternative qui sera exploitée avantageusement plus tard. Finalement, la Terre est ainsi faite que la vie devait nécessairement y naître et évoluer vers plus de complexité jusqu'à un être conscient de lui-même.
C'est toi qui affirmes que Staune est un grand scientifique qui a prouvé tout ce qu'il avance. Pourtant lorsque je te demande de citer une seule expérience reproductible et testable qui étayerait ses dires, c'est le silence radio.
En outre, Jean Staune n'a pas une excellente réputation dans le milieu scientifique. À quoi est-ce dû, à ton avis ? Un complot ?
Tu n'es pas honnête : tu sais très bien que Staune avance sur des éléments prouvés par d'autres, non sur des éléments qu'il a prouvé lui-même. C'est ça l'interdisciplinarité. Quant à sa réputation, de quel milieu scientifique parles-tu? Pas celui de JP Luminet, de Raymond Chiao, de Christian de Duve, de Werner Arber, de Mario Molina, d'Ilya Prigogine, de Basarab Nicolescu, de Bernard d'Espagnat, de Trin Xuan Thuan en tout cas.
Confondrais-tu "scientifique" avec "scientifique matérialiste?
Dans ce sens, dire "produire" est fallacieux : l'activité des neurones ne génère pas la conscience, elle est la pensée, dont fait partie la conscience.
Au contraire, il importe : nous marchons dans le champ de la croyance, domaine de l'affirmation de tout et son contraire sans preuve ni logique.
À moins que tu n'aies une définition des mots "âme" et "conscience" qui soit vérifiable.
Je ne parle pas d'âme, c'est toi qui a introduit ce concept. En outre, je t'ai déjà donné ma définition de "conscience" : c'est "ce" qui perçoit, quel que soit ce qui est perçu (pensée, émotion, sensation, monde extérieur).
Tu me parles de "conscience qui fait partie de la pensée" ; je m'inscris en faux! Qu'est-ce qui perçoit les pensées? La conscience! A ce titre, la conscience ne peut en aucun cas être une partie de la pensée, bien au contraire : c'est ce qui permet à la pensée d'exister. Sans conscience pour percevoir les pensées, pas de pensées possibles… A quoi penses-tu quand tu dis "je"?
J'avais dit plus haut : "Exister = Etre". Tu ne m'as pas répondu en quoi ça te pose un problème.
Lis pourtant ce que j'écris dans les interventions qui suivent la démonstration, tu verras que j'apporte des arguments logiques qui montrent que sans sujet connaissant parler d'existence n'a guère de sens.
Ce n'est vrai que dans le monde de la dualité. Qui te dit que tout est relatif au connaissant, qu'il n'y a pas un absolu?
Non, car je définis Twiggy comme également le créateur de l'incréé. (C'est ça qui est bien, dans la croyance, on peut affirmer ce qu'on veut, on n'a pas à s'embarrasser de la logique.)
Ce qui est bien avec cet argument, c'est qu'on peut l'utiliser pour réfuter n'importe quoi. Par exemple : « Moi j'ai l'intuition profonde que 1 + 1 = 42 et toi qui affirmes que 1 + 1 = 2 tu n'écoutes que ton intellect, au détriment de ton intuition ». Sauf que jusqu'à preuve du contraire 1 + 1 = 2 (au moins dans le groupe algébrique C(+,×)) et jusqu'à preuve du contraire dieu dans toutes acceptions actuelles ne peut pas exister.
Je ne te félicite pas. Je vais te dire, cher Vicomte, c'est ce qu'on appelle un procès d'intention dans toute sa splendeur. Tu prends les croyants pour des imbéciles, tu persistes et tu signes, mais crois-tu vraiment que tu fais preuve de plus d'ouverture d'esprit qu'eux?
A Princeton, à côté d'Einstein, c'est par une démonstration, à première vue de portée limitée, que Gödel introduisit le constat qu'il existe toujours une limite à la rationalisation de tout modèle mathématique logiquement cohérent. Il y a par conséquent une borne à tout ce qui peut être pensé conceptuellement par le cerveau humain. Il n'est désormais plus possible de fonder une chaîne de raisonnement sans faille en oubliant qu'elle repose sur une base totalement indémontrable. C'est pourquoi ta confiance aveugle en un quelconque raisonnement logique pour connaître la nature de ce qui est me semble erronnée et terriblement condescendante à l'égard des autres modes de fonctionnement existant chez l'être humain, à commencer par l'intelligence intuitive. Or, je suis intuitivement sûr de plusieurs choses :
- Quand tu es conscient que tu penses, cette conscience ne peut pas faire partie de la pensée. Il s'agit d'une conscience appartenant à une autre dimension. S'il n'y avait que des pensées en toi, tu ne saurais même pas que tu penses. Tu serais comme le rêveur qui ne sait pas qu'il rêve.
- Ce que tu vois, entends, goûtes, touches et sens sont, bien entendu, des objets dont tu fais l'expérience. Mais alors, qui est le sujet, celui qui fait l'expérience? Si tu dis "Bon, moi bien-sûr, Vicomte, comptable agréé, âgé de 31 ans, marié, père de 2 enfants, de nationalité française, je suis le sujet, celui qui fait l'expérience", tu es dans l'erreur. Vicomte et toute autre chose sont des objets d'expérience, pas le sujet qui fait l'expérience.
N'importe quelle expérience comporte 3 ingrédients possibles : les perceptions sensorielles, les images mentales ou émotionnelles, et les émotions. Les éléments suivants, Vicomte, comptable agréé, âgé de 31 ans, marié, père de 2 enfants, de nationalité française, ne sont que des pensées et par conséquent font partie de ce dont tu fais l'expérience dès que tu penses ces pensées. Toute autre chose que tu penses ou dit à ton sujet ainsi que ces pensées, sont des objets, pas le sujet. Ces objets constituent l'expérience, mais ne sont pas le sujet de l'expérience. Tu peux ajouter mille autres définitions (pensées) sur toi, ce qui aura comme résultat de complexifier l'expérience que tu fais de toi-même. Mais tu n'arriveras jamais au sujet, à celui qui fait l'expérience, à celui qui est antécédent à toute expérience, mais sans qui il n'y aurait pas d'expérience.
Alors, qui est celui qui fait l'expérience? C'est toi. Et qui es-tu? La conscience. Et qu'est-ce que la conscience? Il est impossible de répondre à cette question. En effet, dès que tu y réponds, tu falsifie la conscience, tu en fais un autre objet. La conscience ne peut être connue dans le sens normal du terme et la chercher est futile. La connaissance se situe dans le plan de la dualité (sujet et objet), celui qui connaît et celui qui est connu. Le sujet, le Je, celui qui sait et sans qui rien ne pourrait être connu, perçu, pensé ou senti, doit rester inconnaissable à jamais. Pourquoi? Parce que le Je n'a pas de forme et que seules les formes peuvent être connues. Pourtant, sans la dimension de l'absence de forme, le monde de la forme ne pourrait exister. C'est l'espace lumineux dans lequel le monde advient et disparaît. Cet espace est la vie que Je suis. Il est intemporel. Je suis intemporel, éternel. Ce qui se produit dans cet espace est relatif et temporaire : le plaisir et la souffrance, le gain et la perte, la naissance et la mort.
C'est cela Dieu, que j'appelle "l'Etre". Et je sais que c'est ce que je suis, épistémologie ou pas.
Le plus grand empêchement à découvrir cet espace intérieur ainsi que de trouver la personne derrière l'expérience, c'est de se laisser captiver par l'expérience au point de s'y perdre. La conscience se perd dans son propre rêve. Tu te laisses prendre par chaque pensée, chaque émotion et chaque expérience à un degré tel, que tu te retrouves en fait dans un état onirique. C'est l'état habituel de l'humanité, depuis des milliers d'années.
Même si tu ne peux pas connaître la conscience, tu peux en devenir conscient en tant que toi-même. Tu peux la sentir dans n'importe quelle situation, peu importe où tu es. Tu peux la sentir ici et maintenant en tant que ta propre Présence, comme l'espace intérieur dans lequel les mots sur ton écran sont perçus et deviennent des pensées. La conscience, c'est le "Je suis" sous-jacent. Les mots que tu lis et la pensée figurent à l'avant-plan, alors que le "Je suis" est à l'arrière-plan. Il est le creuset de chaque expérience, de chaque pensée et de chaque émotion. Sans lui, il n'y aurait ni pensée, ni perception, ni monde.