Ce qui est risible c'est que l'église se soit servi d' Aristote pour argumenter le dieu ridicule des religions abrahamiques et tous les fantasmes que la bible met dans ce terme dieu .
J’ai oublié de souligner que pendant 8 siècles l’église a fonctionné sous régime augustinien, donc beaucoup plus platonisant qu’aristotélicien, la synthèse est venue ensuite.
vic a écrit :Christina k , tu n'as pas répondu à ma démonstration , tu l'as ignoré .
Aristote ne démontre pas sa thèse , il fait dans la vérité d'autorité , et je maintiens et je le prouve c'est tout .
Un argument d’autorité c’est dire qu’une thèse est vraie pcq quelqu’un l’a dit. Aristote, malgré tout le respect qu’il a pour Platon son maitre, ne fonctionne pas ainsi.
Aristote part d'une thèse qu'il ne démontre pas quand il dit : " Tout mû est nécessairement mû par quelque chose" .
Il la soutient avec la doctrine de la puissance et de l’acte, qui relève de l’évidence (pas autorité) du principe de non contradiction
A partir de là sa pseudo démonstration retourne du religieux et de la vérité posée d'autorité , c'est de la superstition , pas de la démonstration .
Religieux? Cite ta source à la religion à ce sujet chez Aristote…
Dans l'absolu il n'existe ni immobilité ni mouvement .
Dans le bouddhisme on parle de la réalité comme étant vide de représentation , c'est dans ce sens qu'on emploie le terme "vacuité" des phénomène .
Bien sur, c’est à peu près la doctrine du présocratique Parménide, qui a probablement des liens avec le bouddhisme, et qu’Aristote critique grace à la doctrine de la puissance et de l’acte.
vic a écrit :
C'est christian k qui a tenté d'appuyer la thèse des religions abrahamiques sur aristote , c'est pour cela que je lui ai répondu par cette critique d'aristote .
Au contraire , comme je l'ai dit plus haut , en plus la thèse d'aristote rend caduque la possibilité du dieu abrahamique , puisque dans la thèse d'aristote , dieu ne peut pas être tout puissant , alors que la bible dit que dieu est tout puissant , elle appelle même dieu parfois " le tout puissant".
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Beaucoup trop rapide. Dieu est acte pur, il ne lui manque rien, aucun vide en lui, ca recoupe certainement la toute puissance bien comprise, ou une certaine toute puissance.
D’autre part, le fait que des propriétés particulières puissent être différentes ne cause que des différences de propriétés; on pourrait très bien dire que le Dieu juif est celui d’Aristote avec des propriétés en plus, inconnues (ou niées) d’aristote.
D'autres part si ce dieu est immobile , il ne peut pas penser , inutile donc de prétendre que ce dieu décrit par Aristote aurait quelque chose à voir avec le dieu des religions révélées Abrahamiques qui parle aux hommes , qui est tantôt jaloux , coléreux , vengeur ou éperdument amoureux etc ... Ce dieu Abrahamique est un personnage , avec ses envies , ses émotions
Le Dieu de St Thomas est tout aussi immobile (acte pur) que celui d'Aristote. Le vocabulaire biblique est analogique. Ne pas confondre la théologie avec la spiritualité pratique.
2 textes :
« Suivant Aristote, Dieu est le premier moteur immobile, le souverain bien et la cause finale vers laquelle aspirent et tendent tous les êtres, l'objet suprême de l'intelligence (premier intelligible) et en même temps la suprême intelligence. Comme d'ailleurs, dans ce système, la matière, sans disparaître entièrement en tant que principe indépendant et coéternel, se trouve réduite au moindre rôle possible, .celui de puissance des contraires, Ia théodicée d'Aristote, malgré les critiques qui lui ont été adressées, est en définitive la plus conséquente que l'Antiquité nous ait transmise. «
werner , spécialiste de philo grecque :
https://www.jstor.org/stable/44349385?s ... b_contents
« III Aristote a d'ailleurs estimé que la raison dernière de la finalité dépasse la nature et doit être cherchée dans un principe supérieur au monde. On connaît les considérations par lesquelles il a posé, pour expliquer le mouvement de l'univers, un premier moteur immobile,
, consistant dans l'acte pur de la pensée. Cet être souveraine- ment parfait, auquel convient le nom de Dieu, meut en tant qu'il est l'objet du désir : il meut, nous dit Aristote, en tant qu'il est aimé. A lui sont suspendus, par une aspiration éternelle, le ciel et la nature tout entière . La perfection divine, qui attire le monde à soi, se manifeste dans l'ordre du monde. Sans doute, le premier moteur immobile est séparé du monde ; mais sa perfection ne laisse pas d'être présente dans le monde. Il en est, d'après Aristote, du monde comme d'une armée : le bien existe à la fois dans l'ordre de l'armée et dans le chef ; davan- tage, il est vrai, dans le chef, car ce n'est pas le chef qui existe par l'ordre de l'armée, mais l'ordre par le chef. C'est donc en Dieu, comme distinct du monde, que réside principalement la perfection. Cependant elle s'exprime aussi dans l'ordre du monde. N'avons- nous pas dit, en effet, que le monde est ordonné d'une manière admi- rable ? Il y a de l'ordre jusque dans les êtres périssables, quoique ce ne soit pas le même ordre qui existe dans le ciel. S'il est vrai que l'univers n'est pas comme une mauvaise tragédie, sans lien entre ses parties, cela provient de ce que les choses ne supporteraient pas d'être mal gouvernées : elles réclament l'ordre qui résulte d'un chef unique Mais ce n'est pas seulement dans l'ordre du monde que la per-, fection divine se manifeste : c'est encore dans la tendance de tous les êtres que le monde renferme. De même que le monde, dans son ensemble, est suspendu à Dieu par un désir éternel, de même ce désir anime les êtres particuliers. Assurément, chacun de ces êtres répond à une perfection qui lui est propre ; mais aussi tous répondent, par leur aspiration la plus intime, au Bien universel. La tendance au divin se marque jusque dans la plus élémentaire des fonctions de la vie : la reproduction, par laquelle l'être vivant engendre un autre être semblable à lui, est l'effort des êtres mortels vers la divine im- mortalité te). Sous des formes diverses, la recherche du plaisir, cette recherche par laquelle tous les êtres tendent à leur perfection, n'est au fond jamais autre chose que la recherche du plaisir suprême, qui couronne la vie divine de la pensée. A vrai dire, l'homme seul peut réaliser le vœu de la nature et s'élever … »
Aristote lui –même :
”Si donc Dieu jouit éternellement de ce suprême bonheur, que nous, nous ne goûtons qu'un moment, c'est une chose déjà bien admirable; mais, s'il y a plus que cela, c'est encore bien plus merveilleux. Or, il en est bien ainsi ; et la vie appartient certainement à Dieu, puisque l'acte de l'intelligence, c'est la vie même, et que l'intelligence n'est pas autre chose que l'acte. Ainsi, l'acte en soi est la vie de Dieu ; c'est la vie la plus haute qu'on puisse lui attribuer; c'est sa vie éternelle; et voilà comment nous pouvons affirmer que Dieu est l'être éternel et l'être parfait. Donc, la vie, avec une durée continue et éternelle, est son apanage; car Dieu est précisément ce que nous venons de dire. «
Métaphysique, XII, 7, 1072 b