Le president du Soudan sous mandat d'amener de la CPI

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VT61

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Le president du Soudan sous mandat d'amener de la CPI

Ecrit le 10 mars09, 00:31

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Omar Hassan Ahmad al-Bashir, un dictateur islamiste mis en accusation

Le 4 mars 2009, Omar Hassan Ahmad al-Bashir est devenu le premier chef d’État à être inculpé par la Cour pénale internationale (CPI). La décision d’émettre un mandat d’arrêt fait suite à une application par le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo le 14 juillet 2008. Dans sa décision du 4 mars 2009, la chambre préliminaire a mis en accusation le président al-Bashir en tant que coauteur indirect, pour cinq chefs de crimes contre l’humanité (meurtre, extermination, transfert forcé, torture, viol) et deux chefs de crimes de guerre (attaques directes contre des civils et pillage). Bien que la majorité de la chambre ait estimé que le Procureur n’avait pas fourni les motifs raisonnables nécessaires pour prouver l’intention spécifique requise pour le génocide, ils ont conclu à la présence suffisante de motifs raisonnables pour prouver qu’al-Bashir a coordonné pour une durée de cinq ans une campagne de contre-insurrection, dans laquelle l’attaque directe et intentionnelle illégale de la population civile four, massalit et zaghawa est un « élément central » (voir le document d’accusation en entier sur le site du CPI ici).

Le Darfour, cette région de l’ouest du Soudan, est le théâtre d’un conflit complexe qui a fait depuis 2003 300.000 morts selon l’ONU et 10.000 selon Khartoum. (…) Environ 35.000 civils ont été tués lors d’attaques de leurs villages par l’armée soudanaise, appuyée par des milices pro-gouvernementales djandjawid [djandjawid = l’équivalent de muhdjahidin, c’est-à-dire combattant du djihad, dans la langue locale]. Le conflit a déplacé 2,7 millions de personnes et 100.000 «ont péri de mort lente» dans des camps, de faim et de maladie (voir l’article du Figaro du 4 mars dans sa totalité ici).

Treize organisations humanitaires ont été expulsées jeudi par le Soudan. Khartoum accuse les humanitaires d’avoir fourni des documents au CPI qui a émis mercredi le mandat d’arrêt contre le président Omar al-Bachir (source : Le Figaro du 5 mars, y compris une interview audio de Thierry Durand, directeur des opérations de Médecins sans Frontières au Darfour, disponible ici).

Le 6 mars, L’ONU a annoncé qu’elle réfléchissait à qualifier cet expulsion de «crime de guerre». D’après l’ONU, la décision soudanaise d’expulser ces treize ONG risque de laisser «sans nourriture et sans soins» plus d’un million de personnes sur le territoire. «Avec le départ des ONG, et si le gouvernement ne revient pas sur sa position, 1,1 million de personnes seront sans nourriture, 1,5 million de personnes sans soins et plus d’un million d’habitants sans eau potable», a expliqué vendredi la porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), Elizabeth Byrs. (voir l’article du Figaro dans son entièreté ici).


La réaction de Omar al-Bashir et de ses sympathisants

Le dirigeant islamiste de 65 ans, au pouvoir depuis 20 ans, ne reconnaît ni la CPI, ni ses décisions, et a aussitôt dénoncé ce mandat, comme faisant partie d’un plan «néocolonialiste contre Khartoum». Il a déclaré jeudi : «Les véritables criminels, ce sont les leaders des Etats-Unis et de l’Europe ». Le chef d’Etat s’exprimait dans la matinée devant les 10.000 manifestants rassemblés sur la «place des Martyrs», dans le centre-ville de Khartoum, pour lui apporter leur soutien et vilipender le procureur de la CPI. (…) Face à ses milliers de partisans, Omar al-Bachir s’en est notamment pris aux Etats-Unis, accusés d’avoir eux-mêmes «perpétré des génocides contre les Amérindiens, à Hiroshima et au Vietnam». «Cela fait 20 ans que nous sommes sous la pression du néo-colonialisme et de ses instruments comme la CPI, le Conseil de sécurité des Nations unies et le Fonds monétaire international», a-t-il scandé dans un discours rythmé par la profession de foi islamique : «il n’y a de dieu que Allah». Selon lui, la CPI résulterait d’un «complot 100% sioniste» visant à déstabiliser le Soudan. (voir l’article du Figaro dans son entièreté ici).

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