San Sanchez a écrit : ↑04 sept.21, 13:14
Point de vue binaire sur une situation qui ne l'est pas.
Pardon , mais ce n est pas moi qui ait binarisé ;
Il ne s agit pas de savoir si vaccin = bien ou vaccin = mal ; c est assez stupide comme raisonnement .
Mais de savoir quel degré de confiance on peut apporter au vaccin
Car dans une stratégie médicale , ce serait tout aussi stupide de faire le "tout-vaccin" sans prendre en compte ce que peuvent apporter les soins médicaux , les traitements , l accompagnement , l isolation , la détection des patients infectés , et plus généralement tout acte médical
Ce serait tout aussi stupide de faire la stratégie "zéro-vaccin" pour les mêmes raisons
Quel corps médical ne se priverait pas de toute la palette d outils , d instruments possibles afin de soigner ou d éviter une maladie ?
Or , il est évident qu en prétendant l existence d un vaccin efficace avec un chiffre présomptueux de 95% on sous entend un autre discours qui est celui d abandonner ou de minorer de façon extrême toutes les interventions médicales autres qu elles soient préventives , curatives etc ..
San Sanchez a écrit :
Pour de multiples raisons exposées des les premières pages du topic et sourcée, la vaccination contre le covid est toujours bénéfique pour la santé publique y compris sur les nouveaux variants comme répété à de nombreuses reprises.
Pourquoi pas , mais ce raisonnement ne suffit pas : si on trouve que l ensemble de l action hospitalière est plus efficace que le vaccin , cela peut mettre en doute le bien fondé de ce raisonnement
San Sanchez a écrit :
Actuellement les vaccins sont en moyenne efficace à plus de 90% contre le covid et a 66% contre son variant delta.
Encore faudrait il savoir de quoi parle t on :
- quelle efficacité parle t on : sur les chances d inoculer le COVID ou sur les chances d aller à l hopital ou sur les chances de mourir ? Officiellement les labos de vaccins ont bien parlé
d efficacité sur l inoculation et pas autre chose car ils n avaient pas assez de données pour tester les décès ; ce n était pas non plus une efficacité vis à vis de personnes allant à l hôpital . C est pour cela que les vaccins n ont toujours pas passé la 3ème phase de test . Or ce n est absolument pas satisfaisant puisque 98 % des gens des gens inoculés hors vaccins ne meurent pas
- quelle population prend on en compte ? Sur une population qui regroupe tous les âges ? N est ce pas biaiser le résultat sachant que , hors vaccin , 99 % des décès ont plus de 60 ans et seulement 1 % ont moins de 60 ans ?
- pire : si pfizer avait pris deux population différentes pour comparer et mesurer l efficacité , pfizer aurait très bien pu avoir trouvé 95 % d efficacité même avec un produit qui a une efficacité réelle quasi-nulle ( cas extrême )
Exemple : la population de référence a plus de 60 ans ; la population de test a moins de 60 ans ; sans vaccination , 99% des décès ont plus de 60 ans ; le produit a 0% d efficacité réelle , ce n est par exemple que de l 'eau . Statistiquement on trouverait 2% de décès sur la population de référence et 2% X 1% = 0.02 % sur la population de test et on déduirait que le produit a 99% d efficacité. Cet exemple montre bien que le choix des populations , celle de référence et celle testée est crucial et déterminant pour statuer quelle efficacité , et si elles ne sont pas strictement égales on peut surévaluer ou sous évaluer l efficacité réelle voire démontrer faussement qu un vaccin serait efficace alors qu il n a aucun effet
Mais non seulement il faut que la population de test et de référence soient égales , mais il faut de plus qu elles soient isomorphes à la population réelle ; et quand je parle de population réelle , c est de la population des victimes ( par exemple les décès ) et non pas toute la population française, puisque la courbe de distribution des victimes ne suit pas la courbe de distribution par age et par sexe de la population française
Quand on veut prendre en considération toute la population française , c est pour faire
un autre test : celui de détecter si potentiellement il y a des effets indésirables : ( par exemple le produit pourrait soigner toute une sous-population , mais serait nocive pour une autre sous-population, qui elle n avait pas été impactée par la maladie )
San Sanchez a écrit :
Ce 66% c'est loin, très loin de la non-efficacité comme vous dites. C'est insuffisant pour enrayer rapidement la pandémie. D'où la stratégie vaccinale qui continue avec d'autres propositions comme une 3ème dose.
Là encore , les 66% peuvent totalement être surestimés . En mélangeant des populations avec d autres qui ne sont pas victimes du COVID , et en ne ciblant pas quelle population est concernée on peut aboutir à un chiffre tout aussi faux que 95 %
De plus , c est assez malhonnête déontologiquement :
- si on appliquait la même méthode malhonnête de mélanger des populations sans risque avec des population à risque pour essayer de mesurer par exemple l efficacité de tel médicament ou de tel traitement ou tel soin , on aboutirait certainement à plus de 66 %
Si on regarde la distribution des inoculés ( non vaccinés ) , on trouve que les femmes sont en légère majorité , les jeunes sont en grande majorité d attraper le virus . La distribution ne ressemble ps pourtant à celle de la population totale française
Mais si on regarde la distribution des hospitalisés , la distribution est différente : les hommes deviennent majoritaire , les jeunes deviennent minoritaires
Et si on regarde la distribution des décès on encore une distribution complétement différente des 3 autres , les jeunes étant quasi inexistant
On se retrouve déjà avec 4 populations . Donc envers quoi voulez vous parler d efficacité ?
San Sanchez a écrit :
Quoi qu'il en soit la vaccination est efficace dans la lutte contre le covid et est toujours bénéfique pour la santé humaine, idem pour le port du masque, c'est une mesure toujours efficace globalement mais qui peut être insuffisante.
Je surligne en gras ce que vous dites
Et comme on parle de pfizer , pour rappel :
"L'exemple le plus connu est celui d'un vaccin contre le virus respiratoire syncytial (VRS, contre la bronchiolite) développé par Pfizer dans les années 1960, et qui avait entrainé plusieurs cas de grave pneumonie chez les enfants, aboutissant à la mort de deux d'entre eux."
https://www.futura-sciences.com/sante/a ... ate-80089/
En mars 2020 , date de l article , on estimait qu il fallait 15 à 20 ans pour faire un
vaccin efficace, non toxique et utilisable
Et pour Moderna , l article n est pas meilleur ( rappelez vous il date de mars 2020 ) :
"Un processus qui prend beaucoup de temps et dont s'est passé Moderna. La société met en avant que son vaccin présente un risque moindre de facilitation de l'infection par des anticorps, car il utilise uniquement des protéines de surfaces virales, et non un virus entier désactivé. Pour autant, ni Moderna ni bon nombre de start-up dans la course n'ont encore jamais produit de vaccin, ce qui laisse un doute sur leur capacité à appréhender le phénomène."