JMI a écrit :Oui, mais je parle d'autre chose. Ce que je dis c'est que le déplacement, le mouvement, le changement sont des interprétations comme par exemple la profondeur du champ de vision qui n'apparaît pas mais est interprétée par recoupement des données sensorielles qui proviennent des deux yeux.
JPG a écrit :Chez-moi, interpréter est changer le sens de ce qui est perçu ... ce n'est pas une base de travail valable. Avant d'interprété, faut que ce qui est perçue soit clairement identifier ...
Mais JPG, c'est ce dont je parle qu'il faut considérer si tu veux comprendre de quoi je parle. Or, quand je parle d'interprétations je parle d'inférences automatiques (cognitions inconscientes) ou dirigées (cognitions "réflexives" - pensée réflexion) sur une base d'inférences naturelles et non selon des raisonnement formels non biaisés que seul une logique formelle permet, je parle d'inférences naturellement biaisées à partir des données sensorielles ou des représentations formées.
Une interprétation de données peut être correcte ou non, mais ça reste très généralement biaisé sans le recours à une logique formelle (inférences formelles dans une logique formelle ne souffrant pas de biais cognitifs).
JPG a écrit :Ce serait faire comme les journalistes qui rendent des articles de prêt à pensée pour manipuler l'opinion publique dans le sens des intérêts qu'ils servent. Ils ne rapportent pas l'information mais, l'interprétation qu'ils veulent inférer dans l'opinion publique.
Dans le cas des interprétations automatiques des données des sens, (cognitions de premier niveau) il n'y a pas manipulation, mais biais cognitifs.
Tandis que dans le cas des inférences réflexives (sans le recours à une logique formelle) à partir des représentations formées sur des concepts creux du langage courant (inférences de second niveau), il y a de plus biais de langage.
JMI a écrit :Pour qu'il y ait mouvement il faut qu'il y est identité entre plusieurs éléments d'apparaîtres différents comparés entre eux. L'identité est une facilité, une commodité, non un appararaître.
JPG a écrit :le mouvement, par ici, implique une volonté du vivant avec les possibilités de mobilité; identifier ou pas, si le vivant veut se déplacer et qu'il en a la force il le fait.
Il n'y a pas de mouvement ni ici, ni là ni nulle part. C'est une erreur de langage, il n'y a rien qui corresponde à ce qui est conçu comme un mouvement, ni en soi ni dans les apparaîtres.
Ce qu'il y a ce sont des configurations différentes en rapports de similarités identifiés, mais rien qui se mouverait ou changerait.
Mouvement et changement sont bien des interprétations, dans ce cas : des interprétations erronées.
JPG a écrit :Peut importe que d'autre le sache; lui il le sait et constate son déplacement par un point de vue différent sur ce qui l'entoure.
Non, il ne le constate pas, c'est bien de l'interprétation. Ce qui est constaté ce sont des dispositions structurelles dans les apparaîtres et entre les apparaîtres entre eux.
JPG a écrit :Toi, tu semble parler de faire le constat d'un mouvement, ce qui n'est pas le mouvement.
Non, ce n'est pas ce que je dis.
JPG a écrit :Quand tu interprète ... tu élude l'étape du constat de la perception d'un mouvement pour passer directement à l'interprétation.
Il n'y a jamais de constat de mouvement. C'est toujours une interprétation à partir de données fixes, interprétations basées sur des perceptions et des représentations considérées dans un rapport de succession, lequel est lui même une représentation fixe d'apparaîtres entre eux.
Ce que l'on identifie comme un ordre successif c'est une mise en ordre représentée mentalement.
(Note : une telle représentation est toujours mentale.)
JPG a écrit :C'est ce que je lis dans cette phrase :
JMI a écrit :En fait, ce que je dis c'est qu'un mouvement, un déplacement, un changement de point de vue, un objet considéré, sont toujours des interprétations
Tu ne lis dans cette phrase que ce que tu en as compris d'après tes propres conceptions.
JPG a écrit :À propos de la tasse de café que tu lèves vers ta bouche, la description que tu en fais n'est pas le point de vue humain mais, la description d'une péllicule en 8mm du défilement image par image.
Non, c'est bien ce qui apparaît.
JPG a écrit :En passant directement à l'interprétation ... il manque quelque chose; c'est comme faire une confiture de framboise sans prendre le temps d'aller les cueillir ces framboises.
C'est justement ce que je ne fais pas.
JMI a écrit :Ensuite, il faut voir qu'une représentation spatiale est toujours 2D et non 3D. La 3D et la 4D nécessitent plusieurs représentations 2D.
JPG a écrit :Cela est sensé ... mais, je parlais d'un déplacement pas d'une représentation.
Un déplacement n'est jamais une représentation. C'est comme pour la 3D et la 4D, se sont des interprétations de second degré.
La réalité est toujours beaucoup plus riche et complexe que ce que l'on peut en percevoir, s'en représenter, concevoir, croire ou comprendre.
Nous ne savons pas ce que nous ne savons pas.
Humilité !
Toute expérience vécue résulte de choix. Et tout choix produit sont lot d'expériences vécues.
Sagesse !