Démêler le vrai du faux est une chose, démêler le faux du vrai en est une autre. L’approche est diamétralement opposée. En effet, quelque chose de faux peut avoir un semblant de vérité, présenter des traces de vérité, donner une impression de vérité. A l’inverse, une vérité peut s’évérer fausse, du genre contre-vérité, ou masquer la source qui, en réalité, est plus fausse qu’on ne l’imagine.
Le débat se devrait d’être essentiellement intellectuel, idéologique, philosophique, métaphysique, spirituel, scripturaire dès lors que l’émotionnel, les facteurs éducationnels, le milieu et héritage familial et social en terniraient l’analyse. D’accord, on ne mélange pas les genres mais il serait bienvenu de présenter de manière rationnelle, succincte et circonstanciée les croyances qui jalonnent notre parcours. Cette approche se doit d’émaner de l’esprit.
Une unicité de langage - je n’évoque pas les paroles, les mots et leur interchangeabilité - ne peut-elle contenir une pluralité d’opinions ? Un artiste peintre - demandez-le lui - utilise rarement, tels quels, les tubes de couleurs qu’il peut se procurer. En général, et c’est sa force, il fait sur la palette des mélanges, ses mélanges à lui. Il obtiendra des teintes, tons et nuances, même aléatoires, qui enjoliveront et sublimeront ses œuvres. Pourquoi n’en serait-il pas de même en ce qui concerne les croyances ? Faut-il obligatoirement opposer le VRAI au FAUX ? Rien à voir avec la chromologie (puisque nous évoquons les couleurs) pseudo secrète ou une vision théosophique du monde.
Ainsi que le questionnait Pilate à Jésus « Qu’est-ce que la vérité » ? Tout un programme ! Il semble aussi que ce qui paraît vrai pour l’un ne l’est pas pour l’autre et inversement. Je dis « paraît » car c’est la vision retenue d’une chose par l’un qui ne sera pas forcément celle retenue par l’autre. Or, ce qui parait n’est que le reflet de ce qui est, à moins qu’il ne s’agisse d’hallucination. Pire, sa représentation.
En ouverture de débat, je me permets de proposer des thèmes fondamentaux que je souhaiterais voir étayés par la raison, la science, la Bible en tout ou partie. Je ne vais pas faire l’affront de proposer « Dieu existe-il » ? Ceux qui en doutent non rien à faire ici.
1. Dieu est-il unique ?
2. Dieu est-il Le Tout-Puissant ?
3. Comment le tétragramme (IHVH) devrait-il être correctement traduit et donc prononcé ?
4. Jésus est-il le Fils engendré de Dieu ?
5. Jésus est-il Dieu voire une partie consubstantielle de lui-même ?
6. La Bible est-elle réellement la Parole de Dieu ou la parole des hommes ?
7. Satan a-t-il été créé ange en premier ou en second (Œuvre de Dieu ET Jésus) ?
8. Quel est le lieu de résidence de Dieu, de son Fils, des anges ? Lieu précis et type
9. L’humain a-t-il été créé par Dieu ou auto assemblé ?
10. La terre est-elle la résidence qui lui a été assignée en exclusivité ?
11. L’esprit d’un être est il assimilable à son âme ? Ou s’agit-il de spécificités. Expliquez
12. Qu’est-ce que la mort et pourquoi mourrons-nous ?
Je ne vous demande pas de répondre forcément à toutes les questions mais si vous avez un avis issu d’une réflexion collégiale ou personnelle sur l’une d’entre elle seriez-vous prompt à la partager ? Est-il possible à un humain de remettre en question (à la condition qu'il l'ait "mise" initialement...) ses acquits en matière religieuse ? Comme je l'expliquais récemment à un ami, si j'étais né au Yémen de famille yéménite je serais plus que vraisemblablement musulman soit chiite soit sunnite. Si j'étais né grec, je serais probablement orthodoxe, né juif, juif. Si j'étais né égyptien je serais sûrement musulman mais peut-être copte. Si j'étais né américain du Nord, j'aurais l'embarras du choix, choix que je n'aurais pas eu à la naissance. Si mes parents étaient des laïcs convertis (ça existe ?), des athées fou-furieux ou des agnostiques repentis (oui, ça existe) je serais un peu de tout ça. Qui, d'entre nous à choisi personnellement sa confession religieuse ? Ce n'est pas un autre débat ! C'est par rapport à l'adhésion - obligée ou choisie - à un credo, des dogmes et des doctrines que l'on portera - ou pas - un regard prismatique sur les questions posées ci-dessus. C'est dans la diversité des opinions que l'on avance. C'est dans la singularité des certitudes que l'on recule.