pauline.px a dit :
Eh bien !
Moi qui demandais des exemples d’apologie de la pensée magique je reçois en réponse… rien sur la pensée magique mais tout sur mes intentions maléfiques et mon malaise.
Pas du tout ! Je t'ai répondu très précisément par deux de tes déclarations antérieures. A moins, bien sûr, que tu ne considères une discussion sur chérubins et séraphins ou la position que tu fais de l'intuition dans la connaissance comme n'étant pas une preuve de l'esprit magique dans toute sa majesté.
Comme d'habitude, tu nous assènes les sanglots longs de tes pleurnicheries qui frôlent le sujet sans jamais y pénétrer. A part de seriner pour la énième fois que je suis un rationaliste borné, un stalinien de la démarche scientifique, un archétype de la fermeture d'esprit et insulte suprême (un peu curieux dans ta bouche, quand même) : un croyant, tu n'adresses ce que je t'ai dit qu'en biaisant, qu'à coup d'accusations sans objet, de pas de clerc et de procès d'intention !
Où ai-je jamais dit que les croyants n'avaient pas le droit de faire de la science ? J'ai toujours affirmé que la plupart d'entre eux évitaient soigneusement de tout mélanger et qu'ils réservaient leur activité croyante à des domaines sans réelle importance comme Dieu, l'âme et l'au-delà. Dans leur vie de tous les jours (et dans leurs métiers si ils sont scientifiques) et à part quelques cas qui relèvent de la pathologie, ils utilisent aussi bien leur raison que tout un chacun. Tu parles ! Là, c'est sérieux, leur vie en dépend !
Douter d'un résultat, c'est la base de la science, la raison de son succès. Comment peux-tu dire que je te le reproche ?
Mais il y a une grande différence entre amener des faits et des inférences qui contredisent une théorie et dire, le coude sur la cheminée : « Je n'ai pas le sentiment que ce que vous dites est bien solide ». Seulement, la première solution implique qu'on mette les mains dans le cambouis, qu'on souffre sur des maths qu'on a du mal à maitriser, des concepts peu intuitifs et difficiles à comprendre et sur des activités expérimentales obscures et peu valorisantes. Une âpre démarche où les faits têtus et souvent "malveillants" viennent sans cesse se rappeler à votre attention. Qu'on s'engage aussi par autre chose qu'une moue blasée en disant, par exemple, : « la réfutabilité, est-ce bien nécessaire ? » mais en exposant clairement ses arguments et en suggérant si possible des solutions. Cette façon ne te tente guère apparemment et tu préfères celle de la mouche du coche en introduisant des "raisons" indécidables, sans crainte d'être jamais contredit par quoi que ce soit, à chaque fois que la nature se fait réticente à notre compréhension..
Qui veux tu leurrer en proclamant que tu n'as aucun problème avec la Science ? Même si tu as la sagesse d'en accepter la plupart des résultats, toutes tes interventions et surtout tes innombrables non-réponses à des arguments pourtant posés de façon à pouvoir en discuter montrent que tu n'as
que des problèmes avec la démarche scientifique. Essentiellement parce qu'elle, crime de lèse-majesté, exclut de sa méthode ce en quoi tu as le plus confiance, ta conviction intime, ton intuition. Donne nous une seule raison de réintroduire le surnaturel dans la démarche scientifique autre que "ça dérange ma vision personnelle du Monde et de ma place dans ce dernier". Tu serais bien en peine, je pense, de le faire. En tout cas, tu ne l'as pas fait jusqu'ici.
Si être dogmatique c'est de penser que la connaissance objective implique de faire des modèles de la réalité perçue qui soient testables, vérifiables, prédictifs et réfutables, alors oui, je suis dogmatique. Si au contraire réfléchir sur les caractéristiques des anges, c'est montrer son intelligence et son ouverture d'esprit, alors oui, je suis dépourvu de l'une et de l'autre. Ça t'évitera ainsi de perdre ton temps en me le rappelant à chacune de tes interventions.
Mon précédant post se terminait par une question qui synthétisait notre différent. Comme tu n'y as pas répondu, je vais la reformuler, peut-être aurais-je plus de chance cette fois ?
La méthode d'acquisition de la connaissance objective en vigueur actuellement (celle dont tu te gausses) s'est élaborée péniblement, par essais et par erreurs, au fil du temps. On sait qu'elle n'est pas parfaite, mais aussi qu'elle est la meilleure de celles qu'on ait jamais eues. La séparation entre naturel et surnaturel en est un élément essentiel. Ce que tu sembles proposer (je n'en suis pas très sûr car tu biaises beaucoup et tu es très réticente à poser clairement ce que tu veux) c'est de revenir sur cette séparation en réintroduisant le surnaturel et le subjectif indécidable dans cette démarche. On sait que ça ne marche pas et même que ça été une source importante d'échecs. Mais ça a l'air d'être la condition
sine qua non de son retour en grâce à tes yeux.
Donc : Veux tu qu'on réintroduise pour ta convenance personnelle un concept dont on connait la nocivité et qui constitue un retour en arrière flagrant ? Veux tu revenir à la "Science" des âges farouches ? Ou à celle de Monsieur Purgon ?
L'état de non-pensée est certainement le prochain stade de l'évolution humaine. Tan