Espilon a écrit :
Oui. Je suis heureux que tu ai compris la nature de mon intervention, cependant elle ne reflète pas ma pensé dans sa largeur.
Je suis relativiste, mais pas là où tu m'attends. La vérité n'est pas relative. Sur ce forum il y a au moins un mouvement représenté qui a raison. Celui qui doute de la vérité en tant que concept absolut ferait mieux d'abandonner l'exercice du discours et de la pensé. Cependant, si la vérité n'est pas relative, les idées le sont.
Pour donner un exemple : un inquisiteur qui met le feu à une chapelle protestante au nom de Dieu ne vaut pas moins qu'un Athée qui met le feu à une église au nom de la raison. Ce qui devrait t'importer est seulement de savoir si les Femmes salafistes le porte de leur plein grès où si elle sont contraintes.
Donc te penses-tu meilleur que les Salafistes qui ne boivent pas le café avec les autres ?
Qu'est-ce que c'est que ce style aérien et ces vérités absolue et relative. Espilon, tu m'as tout l'air d'être un prof de philo.
D'abord, la vérité absolue, ça n'existe pas, je n'en ai jamais rencontré une. Les vérité relatives, oui, il n'y a que ça. Et cette déclaration devrait faire ton affaire, puisque tu te dis relativiste.
Tu dis que les idées sont relatives. Oui, elles sont relatives. Et fait, idée relative et vérité relative, c'est la même chose, en ce sens qu'une vérité relative n'est rien d'autre que ce qu'affirme une idée relative. En d'autres termes la vérité relative est la conséquence (conclusion) d'une idée relative.
Bien ! Ces questions éclaircies, voyons la suite.
Quand tu dis que les idées sont relatives, j'approuve mais je me méfie. Je dois donc préciser avant de poursuivre que ce n'est pas parce qu'elles sont relatives qu'elles se valent, qu'elles sont toutes vraies ou toutes fausses, toutes bonnes ou toutes mauvaises. Non! Toutes relatives qu'elles sont, je dirais qu'il faut distinguer celles qui sont compatibles et celles qui ne le sont pas. Voilà un nouveau concept, la compatibilité. On en aura besoin dans la suite.
Ces considérations générales évacuées, voyons maintenant de quoi tu parles.
Tu me demandes de considérer si les femmes " le porte volontairement ou si elles y sont contraintes". Je suppose que tu parles de la burqa. Mais mon cher ami, moi, je ne traite pas de la burqa dans ce sujet. Si j'ai mis comme titre " déburqanisons le salafisme", ce n'est qu'une expression pour dire " levons le voile sur le salafisme". Mais du moment que tu me poses la question sur la burqa, allons-y. Permets d'abord de m'étonner que tu ait cette naïveté de croire que la burqa n'est qu'un morceau de tissu que l'on porte. Les maîtres à penser du salafisme ne sont pas à Paris, ils sont en Arabie et dans ses parages. Les femmes qui portent ces fétiches se nourrissent de la pensée de ces maîtres...ce qui signifie que la burqa n'est pas livrée seule mais avec tout un paquetage, et la burqa est ce qu'est la femme la-bas en Arabie. Oui, monsieur! Oui, monsieur! Et quand je dis la femme en Arabie, je ne vise pas les princesses (celles-là, elles doivent avoir disons un drôle de train de vie) mais les femmes des classes moyennes, des classes inférieures et des favélas. Je ne détaille pas davantage, tu dois savoir ce qu'elles sont, ce qu'est leur statut et comment elles sont traitées. Et c'est ça la burqa, pas une robe!
Tu me demandes si je me considère meilleur que les salafistes qui ne boivent pas de café avec les autres. Question mal posée. Disons pour te faire plaisir que je suis pire. Mais cela ne fait pas moins condamnable cette attitude de mépris à l'égard des autres, quand même elle serait la mienne ou que j'aurais des défauts pires. Donc question mal posée.
Tu dis dans le texte précédent sur le ton de l'ironie que l'homme moderne (j'abrège) serait apparu au 20° siècle et qu'avant ils valaient rien. Si j'ai bien compris tu veux justifier le salafisme, tu veux dire que les hommes et les valeurs, la culture d'aujourd'hui ne valent pas mieux que celles d'avant. Peut-être! Mais là, tu poses encore mal le problème. C'est que les salafistes veulent vivre (et le monde avec eux) les pieds au 20° siècle et la tête au moyen-âge. Et c'est là que ça ne peut pas marcher. Les idées du moyenâge étaient compatibles (on retrouve notre concept) avec les conditions générales de l'époque, elles ne peuvent pas être compatibles avec le 20° siècle pour mille et une raisons que je n'ai pas besoin de t'énumérer, ne serait-ce que parce que nous ne sommes plus que quelques chats mais plus de sept milliards d'âmes. Rayaan dit qu'il emportera avec lui la technologie. Mais c'est là une utopie. La technologie d'aujourd'hui est le produit d'une culture, d'une mentalité d'aujourd'hui. Cette technologie, ce développement, est incompatible avec les idées d'avant. Parce que si tu accompagnes les salafiste au moyenâge, il vont vouloir faire du troc, ne voudront pas de nos banques mais des banques islamiques, voudront enfermer les femmes, ne voudront pas de la mixité, nulle part, etc. T'as qu'à compléter la liste, et tu verras alors que ta quincaillerie du 2O° siecle va vite rouiller au moyenâge, et comme nous ne sommes plus 4 chats mais presque 8 milliards, on crèvera de faim.
C'est ce que les Grands Savants érudit,vénérés et vénérables n'ont pas compris. J'ai entendu une fois l'un d'eux déclarer à la télé qu'il ne fallait pas enseigner les langues étrangères à nos enfants, mais uniquement notre langue sacrée

. Mais, lui a-t-on objecté, le savoir est en Occident et il faut bien..... C'est pas nécessaire, a-t-il répondu, on n'a qu'à traduire leurs livres dans notre langue.
