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Histoire du Catholicisme...24
Posté : 05 févr.06, 10:19
par Rene
Péril doctrinal intérieur : Le Millénarisme
Les premiers chrétiens avaient vécu dans l'attente de la parousie. Cependant, l'idée d'un triomphe terrestre vint s'y mêler. Les Juifs avaient espéré un règne temporel du Messie, comme Jésus ne l'avait pas réalisé lors du premier avènement, beaucoup de chrétiens l'attendirent d'une seconde venue, et lui fixèrent une durée de mille ans (milléranisme) ; après cette période de souveraineté temporelle viendrait le jugement général et le triomphe éternel du Christ.
Ces rêves eschatologiques apparaissent dans maints écrits, en particulier dans le Livre d'Henoch qui jouissait au II siècle d'une autorité considérable. Le millénarisme prétendait s'appuyer sur une interprétation de l'apocalypse ; aussi rallia-t'il non seulement des hérétiques comme Cérinthe , mais aussi des orthodoxes comme Papias, saint Justin, saint Irénée.
Re: Histoire du Catholicisme...24
Posté : 05 févr.06, 10:29
par jusmon de M. & K.
Rene a écrit :Péril doctrinal intérieur : Le Millénarisme
Les premiers chrétiens avaient vécu dans l'attente de la parousie. Cependant, l'idée d'un triomphe terrestre vint s'y mêler. Les Juifs avaient espéré un règne temporel du Messie, comme Jésus ne l'avait pas réalisé lors du premier avènement, beaucoup de chrétiens l'attendirent d'une seconde venue, et lui fixèrent une durée de mille ans (milléranisme) ; après cette période de souveraineté temporelle viendrait le jugement général et le triomphe éternel du Christ.
Ces rêves eschatologiques apparaissent dans maints écrits, en particulier dans le Livre d'Henoch qui jouissait au II siècle d'une autorité considérable. Le millénarisme prétendait s'appuyer sur une interprétation de l'apocalypse ; aussi rallia-t'il non seulement des hérétiques comme Cérinthe , mais aussi des orthodoxes comme Papias, saint Justin, saint Irénée.
Cette croyance est vraie.
Posté : 05 févr.06, 10:44
par bsm15
Pourtant, le monde n'a pas disparu en l'an 1000 ?!
Soit dit en passant, la peur de l'an mil est une légende...
Posté : 05 févr.06, 10:48
par jusmon de M. & K.
bsm15 a écrit :Pourtant, le monde n'a pas disparu en l'an 1000 ?!
Soit dit en passant, la peur de l'an mil est une légende...
La parousie n'était pas programmée pour l'an mil, mais pour le millénaire correspondant au sabbat de la terre. Ca va démarrer dans le courant de ce siècle.
Posté : 05 févr.06, 10:53
par bsm15
Ah ! D'accord ! Bien sûr, c'est évident...
Tu n'aurais pas une date plus précise, pour que je prenne mes précautions ?
Jésus a dit "Vous ne savez ni le jour, ni l'heure."
Jusmon, qui applique la Bible à la lettre, a réussi à trouver le siècle !
Posté : 05 févr.06, 11:19
par jusmon de M. & K.
bsm15 a écrit :Ah ! D'accord ! Bien sûr, c'est évident...
Tu n'aurais pas une date plus précise, pour que je prenne mes précautions ?
Jésus a dit "Vous ne savez ni le jour, ni l'heure."
Jusmon, qui applique la Bible à la lettre, a réussi à trouver le siècle !
" Instruisez-vous par une comparaison tirée du figuier. Dès que ses branches deviennent tendres, et que les feuilles poussent, vous connaissez que l'été est proche. De même, quand vous verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de l'homme est proche, à la porte." (Matt.24:32-33).
Posté : 05 févr.06, 18:22
par ahasverus
jusmon de M. & K. a écrit :
" Instruisez-vous par une comparaison tirée du figuier. Dès que ses branches deviennent tendres, et que les feuilles poussent, vous connaissez que l'été est proche. De même, quand vous verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de l'homme est proche, à la porte." (Matt.24:32-33).
Bhouuuuuu fais moi peur.
Comment faire du proselitisme par la terreur.
Mathieu a dit ca il y a 2,000 ans. heureusement que les gens n'ont pas retenu leur respiration
Math 24:11
Des faux prophètes surgiront nombreux et abuseront bien des gens.
Il parle de toi, Jusmont?

Histoire du Catholicisme...25
Posté : 06 févr.06, 04:01
par Rene
Le
millénarisme n'était qu'une opignion répandue plus ou moins dans les communautés ; mais il y eut dans la seconde moitié du II siècle un autre mouvement rigoriste et enthousiaste qui suscita une véritable secte, le
montanisme.
Voici, en effet, quelle fut l'origine des prophéties du phrygien
Montan et de de ses deux associés
Maximilla et Priscilla vers l'an 172.
Saisie par l'idée de la
parousie, ils voulaient préparer le monde au jugement prochain par un rigoureux ascétisme et par une sévérité morale outrée, refusant en principe tout pardon pour les fautes graves.
La descente de la
Jérusalem céleste dans la plaine
phrygienne de Pépuse n'était-elle pas attendue d'un jour à l'autre!
Jusqu'à là, plus de mariage, plus de
famille, plus d'intérêts terrestres, rien que la communauté de biens.
Comme prologue à cette parousie, le
Saint-Esprit devait venir ; or
Montan s'affirmait lui-même la vivante incarnation de ce
Paraclet ; ses prophéties divulguaient le Testament nouveau qui, sans contredire l'
Évangile, venait le parachever.
Le
Montanisme voulait substituer l'inspiration privée à l'enseignement hiérarchique, de même que la gnose prédentait y substituer la science individuelle.
Mais ce mouvement fut assez vite suspect ; il ne rallia qu'une minorité d'exaltés. Il se développa surtout en
Asie Mineure avec Alcibiade, Thémison, Théodote qui se tua au cours d'une expérience de lévitation.
Ne voyant jamais poindre à l'horizon la
Jérusalem céleste, les
montanistes avaient d'ailleurs transformé
Pépuze en une
Jérusalem terrestre, métropole du
Paraclet.
Hors de l'
Asie-Mineure, le mouvement fit des adeptes parmi les esprits outranciers et âpres ; on peut dire que
Tertullien était déjà montaniste avant la lettre ; il groupe autour de lui une petite Église. Renié par
Rome, le
montanisme se cantonna surtout en
Phrygie et en Afrique.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Tertullien
Histoire du Catholicisme...25 suite
Posté : 06 févr.06, 10:24
par Rene
Le
gnosticisme n'aboutissait qu'à former des
loges d'initiés, le
montanisme était par essence un mouvement individualiste et ultra-hiérarchique ; par contre
Marcion résolut de donner une doctrine pratique accessible à tous et de former une église.
Il admit un
Rédempteur qui, envoyé par le
Dieu bon, sauvait les hommes par la croix ; ce
rédempteur n'a cependant existé qu'en apparence, et encore sa vie commence-t'elle tout d'un coup par la prédication.
Ajoutez une morale nettement
encratique : restrictions pour le boire et manger, suppression du mariage.
Tout cela s'étayait sur l'évangile de
saint Luc et sur saint Paul, le reste de l'écriture étant regardé comme non avenu.
La doctrine de
Marcion n'était somme toute qu'un catholicisme tronqué et démarqué ; c'est donc à tord que l'on l'a parfois compté parmi les
gnostiques.
Il était venu à
Rome vers l'an 155, une communauté marcionite parvint à s'y former et de là le mouvement gagna un peu partout se groupant en Églises hiérarchiquement ordonnées ; elles eurent des
martyrs et opposèrent une longue résistance au
catholicisme.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Marcion
Histoire du Catholicisme...26
Posté : 10 févr.06, 03:35
par Rene
LES PERSÉCUTIONS DU III SIÈCLE
Au III siècle, les rapports du christianisme et de l'état romain entrent dans une nouvelle phase. Jusqu'ici conformément au rescrit de Trajan, le christianisme était envisagé comme un délit juridique ; maintenant, à mesure que les fidèles augmentent en nombre, on tend à les regarder comme un danger pour l'Empire.
L'Africain Septime-Sévère avait clos à son profil l'anarchie militaire qui suivit la chute de la dynastie antonine. Il se montra d'abord favorable aux chrétiens ; mais leur nombre croissant lui parut un péril pour la religion officielle et pour l'Empire ; il fut défendu de se faire chrétien ; le conquirendi non sunt de Trajan n'existait plus (édit de l'an 202). Ainsi s'explique que la plupart des martyrs de cette époque furent des néophytes ou des catéchumènes.
Citons en Egypte, sainte Potamienne, et à Carthage sainte Félicité et sainte Perpétue, Saturus et leurs compagnons.
D'après Grégoire Tours, le martyr de sainte Irénée date de cette époque.
Re: Histoire du Catholicisme...24
Posté : 10 févr.06, 15:46
par ahasverus
Rene a écrit :Péril doctrinal intérieur : Le Millénarisme
Les premiers chrétiens avaient vécu dans l'attente de la parousie. Cependant, l'idée d'un triomphe terrestre vint s'y mêler. Les Juifs avaient espéré un règne temporel du Messie, comme Jésus ne l'avait pas réalisé lors du premier avènement, beaucoup de chrétiens l'attendirent d'une seconde venue, et lui fixèrent une durée de mille ans (milléranisme) ; après cette période de souveraineté temporelle viendrait le jugement général et le triomphe éternel du Christ.
Ces rêves eschatologiques apparaissent dans maints écrits, en particulier dans le Livre d'Henoch qui jouissait au II siècle d'une autorité considérable. Le millénarisme prétendait s'appuyer sur une interprétation de l'apocalypse ; aussi rallia-t'il non seulement des hérétiques comme Cérinthe , mais aussi des orthodoxes comme Papias, saint Justin, saint Irénée.
Les ancetres des TJ

Catholicisme...26
Posté : 13 févr.06, 04:53
par Rene
Les cultes officiels ne provoquent plus que le secpticisme ; on tend à une
philosophisme supérieur qui aboutirait par une fusion de toutes les religions ; le
syncrétisme aspire à une sorte de
monothéisme.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Syncr%C3%A9tisme
Dès le règne de
Septime-Sévère et sous celui de son fils
Caracallu, l'impératrice
Julia Domna, une
syrienne, préside un cénacle ou l'on projette de grouper tous les dieux anciens autour d'un Dieu suprême. Le philosophe
Philostrate fut chargé d'écrire la vie
d'Apollonius de Tyrane.
Par une révolution militaire la soeur de
Julia Domna,
Julia Moesa fit parvenir à l'empire ses deux petits-fils ;
Elagabale et Alexandre-Sévère. Avec eux la religiosité nouvelle continua d'être en faveur.
Mais, avec
Alexandre Sévère (222-235), on aboutit à une véritable tolérance du christianisme.
http://www.inumis.com/rome/articles/ale ... e1-fr.html
Alexandre cassa
l'institulum néronianum :
christianos esse passus est, dit Lampride. Cette licéité légale comportait le droit d'association, et donc celui de posséder ; les fidèles osèrent un jour en appeler à l'empereur contre les carbaretiers de
Rome qui leur disputaient un terrain ; il leur donna raison. Sous son règne des églises commencèrent à surgir ; car
Origène note que son successeur
Maximin les fit incendier.
D'ailleurs, dès le début du III siècle, on constate que les communautés chrétiennes possèdent des cimetières en propriété.
Septime-Sévère avait déjà promulgué un édit qui autorisait les sociétés funéraires.
Lorsqu'
Alexandre-Sévère fut victime d'une révolte de soldat (233), s'ouvrit une période d'anarchie militaire ou l'on vit poindre les premières invasions.
Le
Thrase Maximin, un soldat, réussit à s'imposer (235-238) ; par réaction contre son prédécesseur, il réussit de frapper le christianisme au coeur en pousuivant les chefs et les docteurs des églises.
Sur ses ordres, le pape
Pontien et le prêtre
Hippolyte furent exilés en
Sardaine, le pape
saint Anthère, successeur de
Pontien, fut martyrisé dans le Pont, ou de violents tremblements de terre avaient exaspéré le peuple, la persécution sévit sous le gouvernement
Serenianus.
Histoire de la religion Catholique ..26 suite
Posté : 14 févr.06, 07:40
par Rene
La paix revint avec les gordiens, et surtout avec Philippe l'Arabe qui pratiquait privément la religion chrétienne, ainsi que sa femme Sévéra. C'est lui qui permit au pape Fabien de transférer solennement de Sardaigne à Rome les reliques de son prédécesseur Pontain. C'était le retour à la tolérance d'Alexandre-Sévère ; elle ne devait pas durer longtemps.
Dèce lui veut détruire le christianisme qu'il considère comme l'ennemi même du paganisme.
Il ouvre contre les fidèles une persécution universelle , tous sont mis en demeure d'apostasier ou de périr.
En chaque ville, en chaque bourgade, une commission est instituée devant laquelle comparaissent les habitants ; chacun doit prouver qu'il n'est pas ou ne veut plus être chrétien, d'abord en offrant une victime ou en brûlant de l'encens sur l'autel, ensuite en reniant le Christ selon une formule blasphématoire, enfin en prenant part à un repas paien.
Ceux qui consentent reçoivent un certificat sauveur ( libellum ), ceux qui refusent sont jetés en prison.
Pour les faire renier, le juge mettait tout en oeuvre ; tortures, séductions des honneurs et de la volupté, lenteur énervante du procès et de l'incarcération : '' ceux qui veulent mourir ne viennent pas à bout de se faire tuer '' déclare saint Cyprien
Enfin la sentence est prononcée ; confiscation des biens et déportation plus souvent que peine capitale , car aux yeux de Dèce, il s'agit non de tuer les chrétiens, mais de les faire apostasier pour en refaire de vraies Romains.
Sous cette pression, les chutes furent nombreuses, surtout parmi les riches.
Comme martyrs, citons à Rome le pape Fabien, en Sicile sainte Agathe, en Gaule saint Saturnin de Toulouse, et saint Denys de Paris, saint Polyeucte, soldat arménien.
Histoire de la religion Catholique 26 suite
Posté : 21 févr.06, 07:33
par Rene
Bien que courte (250-251) , la/ persécution de
Dèce laissa des traces profondes. Sept ans plus tard,
Valérien recommençait ; mais instruit par l'exemple de son prédécesseur, il comprit qu'il serait impossible de détruire le christianisme en faisant apostasier tous ses membres, et il résolut de le frapper plus efficacement en sapant les assises de la société
chrétienne.
Un édit fut porté en 257 ;
1) il s'attaquait aux chefs de la communauté, évêques et prêtres, qu'il mettait en demeure de sacrifier sous peine d'exil ;
2) les associations
chrétiennes étant déclarées illicites, on interdisait aux fidèles sous peine de mort de fréquenter les cimetières et les lieux de culte que l'État mettait sous sequestre.
Un second édit parut en 258 aggravant le précédent :
1) contre les évêques la peine de mort était substituée à l'exil ;
2) contre les
sénateurs, nobles et chevaliers on décrétait la dégradation et la décapitation ; les
femmes de même rang seraient exilées.
Quant aux
Césariens, autrement dit les
esclaves ou affranchis de la maison impériale,
Valérien ne les suprimait pas, mais il les ramenait à la condition servile et confisquait leurs biens.
Tout en terrassant le christianisme,
Valérien espérait enrichir l'État de ses dépouilles : l'un des instigateurs de la persécution fut
Macrien, ministre du trésor, il y eut d'innombrables victimes parmi lesquelles le pape
Etienne, le pape
Sixte II surpris avec son clergé dans le cimetière de
Prétextat et décapité sur place assis dans la chaire pontificale, le diacre
Laurent ; en
Afrique saint Cyprien de Carthage, à
Utique 153
chrétiens jetés dans la chaux vive et surnommés
massa candida.
Valérien fait prisonnier par les
Perses, il mourut leur esclave.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Val%C3%A9rien
http://perso.wanadoo.fr/textes.histoire ... /P1_00.htm
http://www.empereurs-romains.net/index.htm
Histoire de la religion Catholique 26 fin
Posté : 24 févr.06, 03:32
par Rene
La persécution cessa avec son fils
Gallien dont la femme
Salonime fut peut-être chrétienne. Mais tandis que jusqu'ici on s'était contenté de laisser tomber la persécution sans rapporter les édits de proscription, il fut décrété cette fois qu'on rendait aux
évêques la liberté de leur ministère ; on les remit en possession des lieux religieux ; c'était comme un prélude à la paix de
Constantin.
De 260 à 300, il y eut une période de tranquilité pour les
chrétiens, bien que la
persécution sévit encore dans certaines provinces.
Aurélien (270-275) édicta un édit qui s'il n'était pas mort aurait relancé les persécutions.
Le
III siècle s'achevait dans la prospérité ;
Dioclétien (284-305) à sa cour de
Nicodémie était entouré de nombreux chrétiens ; des basiliques s'élèvent dans plusieurs villes.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Aur%C3%A9l ... _romain%29
http://fr.wikipedia.org/wiki/Diocl%C3%A9tien