geronimo van helsing a écrit :
mais peut-on y avoir accès par internet, dans des bibliothèques publiques, universitaires... ou sont-ils cloisonnés dans le saint des saints du bunker ultra-secret des caves du vatican, gardés par des hordes de prétoriens suisses?
La bibliothèque de la Pléïade a consacré trois gros volumes à la littérature apocryphes juives et chrétienne, je crois qu'il existe aussi un volume sur les écrits gnostiques.
Les écrits "chrétiens" les mieux conservés ont été publiés en livre de poche sous la direction de France Quéré "evangiles apocryphes" et ils sont aisément accessibles sur le web.
Il faut noter que le mot "deuterocanonique" est une invention catholique motivée par les débats de la Réforme. Cette invention est destinée à distinguer les livres de la Bible en grec que les Maîtres Juifs de Yabné ont écarté bien après la mort de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ.
Que les théologiens protestants aient souhaité rompre des siècles de Tradition pour suivre l'enseignement d'une communauté ouvertement hostile à Jésus-Christ est une mystèrieuse curiosité.
Grande curiosité qui met en lumière le dogme de "sola scriptura" : avant d'appliquer le dogme "sola scriptura" on prend soin d'éliminer les Écritures qui déplaisent ! Comment alors se fier à l'Écriture seule ?
Les Églises apostoliques non-catholiques parlent de livres canoniques tout simplement. Certaines ont des Canons différents, l'Église Éthiopienne considère comme canonique le Livre d'Hénoch et quelques autres.
Le livre d'Hénoch est d'ailleurs un incontournable...
Mais on voit ici que les livres qui ne font pas l'unanimité, retenus ou écartés ici ou là, sont tous antérieurs à Jésus-Christ, et ont connu une très grande diffusion dans le monde Juif du dernier siècle avant Jésus-Christ.
Les très vénérables écrits des Pères Apostoliques n'ont pas été canonisés (à quelques exceptions près) et la littérature apocryphe chrétienne est toujours considérée par les experts comme plus tardive que le plus tardif des évangiles canoniques, la séparation se fait alors simplement chronologiquement et écarte les textes les plus récents.
Parmi les plus anciens apocryphes chrétiens certains trouvent néanmoins des résonances dans les liturgies orientales.
Le très ancien protévangile de Jacques témoigne sûrement d'antiques traditions qui ont fondé les fêtes des Églises Orientales car il a été longtemps toléré en lecture publique...