Je vais répondre indépendamment, je reviendrais après sur ce qu'a dit Espilon.
Noonalepsyne a écrit :
Non. J'entends ce que l'homme observe, pense, constate, etc.
Oui mais cela tu le vois sous l'angle de ce qu'on peut en dire d'un point de vue 'extérieur' - par forcément plus objectif d'ailleurs! - autrement dit ces contenus de conscience tu les poses comme des fonctions du cerveaux et tu les analyses comme tels en recourant à des explications de type physico-chimiques extrêmement complexes certes, mais qui se réduisent à cela.
Noonalepsyne a écrit :
Donc de conscience. Non ?
'Apparaître' et 'conscience' ne recouvrent la même notion que si cette dernière n'est pas que supposée.
Noonalepsyne a écrit :(Si non, quelle définition scientifique donnes-tu à apparaître ?)
Il n'est pas possible de définir l'apparaître comme 'objet', de même qu'il n'est pas possible de définir logiquement l'ensemble de tous les ensembles à partir de ces derniers. Mais ce n'est pas un souci, puisqu'il est ici question de simplifier le discours scientifique.
Cette notion d'apparaître découle en effet de la première évidence qui soit: "Il y a quelque chose" ou mieux dit car cela ne présuppose rien: "il
apparaît quelque chose". Formuler les choses ainsi permet une simplification du discours dans le sens où l'on continue de parler des mêmes choses et à peu près de la même manière, mais sans poser un 'en soi' les concernant, hypothétique, invérifiable, donc purement métaphysique. Car entre nous: le matérialisme méthodologique des sciences c'est vraiment de la blague, le principe de parcimonie suffisant amplement...
Et comme la violation des inégalités de Bell a été vérifiée, aussi bizarre que cela puisse paraître, l'on ne peut plus poser scientifiquement l'existence de variables cachées (locales)! Depuis 1982 ici sur Terre, en effet, mais a-posteriori seulement dans les cercles éclairés, la 'matière' n'est plus considérée comme étant à l'origine de nos perceptions, cette dernière étant irrémédiablement relayée à un '
aspect', un simple élément de l'apparaître.
-----> Du point de vue de la formalisation théorique, continuer de poser une 'matière en soi' comme ayant donc une existence en dehors de son apparaître n'est scientifiquement plus tenable, complètement injustifié.
-----> Percevoir et comprendre le monde sensible ainsi que toutes ses représentations comme un simple apparaître c'est sortir de la métaphysique.
-----> Tout discours scientifique devrait utiliser l'expression: "Il apparaît que"...
Noonalepsyne a écrit :
Qu'est-ce qui te permet de dire que ces fonctions conscientes sont associées à un apparaître, et non qu'elles sont l'apparaître ?
les fonctions conscientes sont celles correspondant à ce que pourra en exprimer un individu. l'on suppose que ce dont il parle lui apparaît, mais il n'y a aucun moyen de le savoir.
Noonalepsyne a écrit :
Qui est "on" ?
"On" c'est la position hypothétique d'un observateur 'extérieur' à un contenu conscient de référence.
Noonalepsyne a écrit :L'"extérieur" de quoi ? (= quel est l'intérieur ?)
Ce sont des conventions, des façons de parler.
Noonalepsyne a écrit :
Comment es-tu sûr que ce monde n'est pas une illusion ? Comment sais-tu que les autres ne sont pas que des illusions qui tu fais toi-même parler ? Bref, ce genre de "et si", je ne vois pas trop ce qu'on pourrait bien y répondre à part que c'est la cohérence qui fait tenir en place les morceaux de l'édifice.
Exactement!
Et la cohérence n'est pas 'extérieure' ni étrangère au fait qu'elle soit perçue...
Noonalepsyne a écrit :
"Contenus conscients" et "apparaître" sont pour moi strictement identiques.
Rien ne permet de le supposer non.
L'être étant l'apparaître quand cela t'apparaîtra....